L'indépendance belge

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30 oktober 1916
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s.n. 1916, 30 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/959c53g191/
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87ème année. No 257 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : PJDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11 PLACE DE LA BOURSE. St ( 238-75. LUNDI 30 OCTOBRE 1S1S. En vente à Londres à 3 h. le samedi 28 OCt. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS : i 6 MOIS. 17 SHILLINGS. (• CONSERVATION PAR LE PROGRES. {1 AN, 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Samedi, midi. Les Allemands ont essayé, pendant la nuit de jeudi, d'interrompre les commu-[ nications par mer entre la Grande-Bre-tagne et la France, dans l'espoir de voir diminuer la pression formidable que les troupes franco-britanniques continuent d'exercer en Picardie. La flottille ennemie, composée de dix contre-torpilleurs, chargée de cette périlleuse mission, est arrivée jusqu'à un point que la communiqué de l'Amirauté ne définit pas exactement, mais que Berlin affirme être la ligne de Folkestone-Boulog-ne, et où un engagement de courte durée a eu lieu. Le communiqué britannique annonce que deux des dix contre-torpilleurs allemands ont été coulés et que du côté britannique le contre-torpilleur " Flirt " manque à l'appel tandis que le " Nu-bian," torpillé, a coulé pendant qu'il était en remorque pour les côtes britanniques.En outre, le transport " Queen," ude heureusement, a été coulé par l'ennemi qui a pu, apparemment, rentrer sans rencontrer d'autres navires de guerre. Berlin parle de deux ou trois contre - torpilleurs ou torpilleurs et de onze navires - patrouilles détruits, mais ces chiffres ne sont pas confirmés jusqu'à présent. Paris annonce pourtant que deux chalutiers français rencontrèrent cinq des contre-torpilleurs allemands, qui rentrèrent et qui, tout en fuyant, trouvèrent le temps de couler un des chalutiers. Le raid, très audacieux, a donc échoué et le plan allemand de couper les communications entre les îles britanniques stle continent a fait faillite. Quoique bénéficiant de la surprise, l'ennemi n'a remporté aucun avantage militaire sur notre Allié, qui, mieux que lui, peut supporter la perte de deux unités, compensée par cèlle de deux unités allemandes. Le raid constitue, en fait, le premier combat naval qui ait eu lieu dans la Manche et on croit dans les milieux maritimes que la flottille allemande, comprenant des unités extra-rapides, provient du çort de Zeebrugge où, depuis quelque temps, la présence de navires de guerre allemands avait été signalée. Se glissant le long de la côte belge, les navires allemands seront parvenus, sous le couvert de la nuit, jusqu'à proximité des côtes alliées et auront pris la fuite après avoir lancé quelques torpilles et tiré quelques coups de canon.. Le i destroyer " Flirt," lorsqu'il fut vu pour la dernière fois, était aux prises, à ce qu'il paraît, avec quatre navires ennemis. Le " Flirt " filait 30 nœuds et le "Nubian" 33. Quant au "Queen," c'est un des paquebots de la lig^ie du chemin de fer South-Eastern and Chat-ham hien connu des voyageurs continentaux.Il «st à remarquer que le communiqué de Berlin ne parle pas de la perte des deux contre-torpiilleurs allemands, mais on sait que nos ennemis sont lents à avouer leurs échecs. Ainsi ils n'ont pas encore digéré 'e coup que leur a porté le général Nivelle à Verdun et les chroniqueurs d'Outre-Rhin se battent les flancs afin de trouver des arguments plausibles pour expliquer une défaite aussi préjudiciable pour leur renom militaire que celle subie à Douaumont. La dernière trouvaille est que le fort a dû être évacué par suite de T'explosion d'un stock de benzine qu'un obus français a mis en feu. Le commandant allemand du fort de Douaumont n'aurait pas été fait prisonnier, et les Français auraient, en réalité, pris un fort inoccupé ! Et voilà les " histoires " que les bons Allemands voudraient faire accepter aux neutres qu'il s'agit de maintenir, le plus longtemps possible, sous l'influence du prestige militaire prussien. Pendant que nos ennemis s'embrouillent ainsi dans des explications qui ne trahissent que d'autant mieux leur embarras, les Français non seulement repoussent toutes les contre-attaques dé-clanchées par les Allemands dans le secteur de Verdun, mais étendent insensiblement leurs gains du côté du »fort de Vaux, qui est déjà aux trois quarts cerné. Une centaine de prisonniers ont encore été faits clans cette région. Sur la Somme, de même qu'en Macédoine, le mauvais temps paralyse les opérations. Le seul fait à signaler du front macédonien est l'occupation, par les Français, de la \ ille de Koritza, dans l'Albanie du Sud, que les Grecs appellent le Nord de l'Epire, et où on dit que le gouvernement provisoire vénizéliste compte établir un représentant officiel. Disons, à propos du gouvernement provisoire, que s'il faut en croire la " Hes-tia," il a été convenu entre les Alliés et le roi Constantin que toute tentative du gouvernement d'Athènes de mettre obstacle au mouvement révolutionnaire contre la Bulgarie serait considérée comme une rupture des engagements intervenus. Ainsi tout citoyen grec sera libre d'offrir ses services en vue de la campagne contre les ennemis de la Grèce sans avoir à redouter des représailles de la part du gouvernement d'Athènes. En Dobroudja, l'ennemi a fait encore quelques progrès, et le dernier communiqué de Sofia annonce l'occupation par les Bulgares de la ville de HarsoVa, sur 'e Danube, à environ quarante kilomètres au nord de Tchernavoda. Sur la frontière transylvaine, la situation reste satisfaisante. Au sud de la passe de Tôrzburg les Roumains ont repoussé de très violentes attaques, mais dans la passe Vulcain nos Alliés se sont retirés vers l'extrémité sud de la passe. Dans un communiqué officiel supplémentaire, les Allemands expliquent leurs succès en Dobroudja par la concentration de grosse artillerie et l'âpreté de la poursuite qui ne laisse aucun répit à l'ennemi. Sur le front russe des attaques allemandes au sud de Riga ont été renous-sées, mais dans la région au nord de Pinsk l'ennemi a occupé quelques postes russes établis sur la Sbara. UN GLORIEUX ANNIVERSAIRE: LA BATAI; LE DE L'YSER (16-31 octobre J 9 ? 4 ) L'armé© réduite. Après les meurtrières et déprimantes journées du siège d'Anvers, l'armée belge, échappant à la destruction qui la menaçait, était parvenue à force d'habileté et d'endurance, à se retirer vers la côte pour atteindre la ligne de l'Yser, n'abandonnant à l'ennemi, pendant son émouvante retraite, ni un homme ni un canon. Pourtant, les durs combats livrés depuis deux môis et demi par les troupes belges luttant seules contre l'envahisseur, les avaient sérieusement affaiblies. L'armée de campagne, au moment où «lie s'établit sur l'Yser, était réduite à 80,000 hommes environ, dont 48,000 fusils seulement, appuyés par, 350 canons de 75 mm. et 24 obusiers de 150 mm. Seul subsistait, en outre, l'appi - -vibionnement en munitions qui avait pu accompagner l'armée, approvisionnement tout juste suffisant pour livrer une dernière et rude bataille, mais qu'aucune disponibilité ne permettait de renouveler.Privés d'une grande partie de leur outillage, vêtus d'uniformes élimés et boueux, les hommes paraissaient avoir atteint la limite des résistances physiques et être incapables de soutenir encore un effort -quelque peu prolongé. La chute d'Anvers, suivie de l'exténuante retraite, sen blait avoir ébrà lé lt énergies et accablé jusqu'aux volontés les plu.- fermes... L'ordre du jour du Roi. (.''est alors que le Roi adressa à l'armée un admirable ordre du jour. Faisant appel à sa ténacité et sa bravoure, Il lui représente qu'il faut poursuivre la lutte aux côtés des armées alliées auxquelles on vient de s'unir: " Que dans les positions où je vous placerai," ordon-ne-t-Il à ses soldats, " vos reyards se portent uniqueinent en avant, et considérez comme traître à la patrie celui qui prononcera le mot de retraite sans que l'ordre formel en soit donné. !" Le Roi ne dissimule pas à ses troupe^ qu'une partie suprême va s'engager. Ce qu'il leur demande, c'est de tenir au be-oin jusqu'à la mort. Il sera magnifiquement obéi D'apprendre que tout n'est pa- fini,'qu'il- a? sont plus seul- désormais qu'il est pos-ible encojre de libérer la Patrie, les hommes soudain ont retrouvé, comme par miracle, leur énergie et leur courage. " L'armée en haillons " se redresse peur faire tête à l'ennemi et l'arrêter dans sa ruée vers Calais.Une masse de 150,000 Allemands, formée de troupes neuves, que soutient le feu d'au moins 500 canons de tous calibres, y compris les grosses pièces gui viennent d'écraser les défenses d'Anvers, va se briser contre l'armée belge acculée au dernier lambeau du sol national, physiquement surmenée, mais qu'anime le plus ] ui esprit de sacrifice et de dévouement. Cette armée avait achevé le 15 octobre seulement de se rassembler tur I'Ysî1-. Dès le lendemain 16 débutait la bataille. v ' Situation critique. La situation est d'autant plus critique, que l'armée belge est obligée, avec l'unique appui de 6,000 fusiliers-marins français t.iis artillerie, de défendre d'abord un iront de 36 kilomètres, depuis la mer jusqu'à Zuydschoote. Sa tâche initiale, il osï vrai, devait se borner à contenir le premier choc de l'adversaire, afin de donner aux renforts alliés le temps d'intervenir; le haut commandement français ne lui demandait, à ce moment, "que de résister pendant 48 heures." Peur garnir ce front étendu, il a fallu déployer la presque totalité des forces belges. Depuis la côte jusqu'au nord de Dixmude, s'échelonnent successivement les 2e, Ire et 4e divisions d'armée. Elles tiennent, en avant de l'Yser, les postes avancés de Lombaertzyde, Mannekens-vere, Sclioore, Keyem et Beerst, et sur la rivière deux têtes de pont à Nieuport et Schoorbakke. - A leur droite, la tête de pont de Dixmude et ses abords sont défendus par la brigade de fusiliers-marins et deux régiments de la 3e division belge. Plus loin, la 5s division occupe la région de Noord-schoote, taudis que la 6e prolonge la ligne jusqu'aux environs de Boesinghe, où elle" se soude aux territoriaux français. La Ire division de cavalerie, enfin, couvre le flanc droit de l'armée, opérant vers Roulers et Houthulst avec la cavalerie française. Si bien qu'il ne reste en réserve, à la disposition du commandement belge, que deux brigades do la 3e division, et la 2e division de cavalerie placée entre Nieuport et Eu rues. Tel est le dispositif'cœ "SatailiFqtiâïid le canon ennemi tonne pour la première, fois, le 16 octobre, sur les rives de l'Yser. Les Allemands exécutent ce jour-là, en direction de Saint-Pierre-Cappelle et de Dixmude, des reconnaissances offensives qui sont vigoureusement accueillies et repeussées. Le 17, les renseignements indiquent nettement que des forces ennemies considérables s'avancent vers lé front Nieu-port-Dixmude, qu'il devient donc indispensable de renforcer. Aussi ramène-t-on vers .Lampernisse la 5e division, qu'une brigade de la 6e remplace à Noord-schoote-Drie Grachten. Le 18 octobre, l'effort allemand s'accentue devant les têtes de pont de Nieuport et de Schoorbakke, où l'ennemi attaque les postes avancés. Il échoue devant Lombaertzyde, dont la résistance est efficacement appuyée par une flottille franco-britannique. Mais il s'en pare de Mannekensvere et s'y r> aintient malgré un retour offensif. Plus au sud, S.1 oore tombe ausri en son pouvoir après un dur combat; Keyem, qui a passé de mains en mains; est finalement enlevé par l'rs.- aillant; Peerst, en revanche, résiste. à tous les assauts. La lutte fait page. Dès cet in-tant, la peu: ée ennemie apparaît si puissant*' qu'il faut à tout prix consolider davantage le front iilis en péril. L'importance des effectifs de cavalerie franco-anglais opérant du côté de Eoulers, permet de ramener la 6( division à son tour vers ] ampernis-. e, puis à Pervyse,-où elle étayera le centre. La lutte, qui a fait rage le 18, se dé vel'cppe le 16. Les avancées de Nieuport sont assaillies avec une fureur nouvelle, mais résistent fermement Vers le centre droit, par contre, les défenseurs de Beerst ont finalement dû céder devant des forces supérieures. Alors, pour soulager le centre et la gauche, le commandement belge fait sortir de Dixmude les fusiliers-marins et la 5e division, qu'il lance dans une contre-offensive en direction de Beerst-Vladsloo. Surpris et désemparé par l'attaque vigoureuse, l'ennemi est d'abord refoulé. Mais en fin de journée, les troupes victorieuses sont contraintes de se replier sous la menace d'un corps d'armée allemand débouchant de Roulers. Les villes en flammes. Dès l'aube du 20 le front même de l'Yser, désormais accessible à l'ennemi, est scii" is à un bombardement continu dont l'intensité s'accentue d'heure en heure. Les tranchées creusées dans la digue sont hachées par la mitraille; derrière elles, tout le terrain qui s'étend jusqu'à la voie ferrée, est l'objet d'un tir systématique de nuit et de jour; les ruines s'y accumulent; Nieuport et Dixmude sont en flammes. Sur ces deux points, l'ennemi lance de nouvelles attaques. Il parvient à pénétrer dans Lom baertzyde, mais n'en peut déboucher; à Dixmude, il est repoussé avec des pertes sanglantes. La situation n'en est pas moins tragique. Les six divisions belges, de plus en plus réduites, sont toujours seules pour défendre le front de 20 kilomètres compris entre la mer et Saint-Jacques-Cap pelle. Elles luttent depuis cinq jours déjà, et l'intensité de la bataille s'accroît sans cesse. Devant ces faibles forces, l'ennemi a rassemblé en masses compactes: la ' 4e division d'Ersatz; les XXlIe, XXIIle et Ille corps de réserve, soit sept divisions complètes, et toute son artillerie. Il veut à tout prix enfoncer la ligne de l'Y"ser avant que d<\-renforts puissent intervenir. Il précipite donc ses coups, contre Nieuport et Dixmude surtout, qui sont les arcs-boutants de la défense, et dont la chute ferait tom ber du même coup la ligne de l'Yser et celle cîu chemin de fer. A Dixmude, notamment, se livreiït le 21 des. combats effroyables. C'est seulement en se cramponnant à leurs positions jusqu'à la mort, que Belges et fusiliers-marins ont pu briser les chocs successifs de l'ennemi. V Situation critique. C'est alors, dans la nuit du 21 au 22, que se produit un fait d'une gravité extrême: à la faveur de l'obscurité, l'ennemi a fait irruption par le pont de Ter-vaete dans la boucle que l'Yser projette dangereusement vers l'Est en cet en- o droit. L'heure est angoissante au possible, car si l'ennemi étend son avantage, ! c'est la percée du front rendue inévitable.Ds.ns un surs&rt de splendide énergie, les troupes belges disponibles en ce point s'élancent à la contre-attaque, malgré leur épuisement. Subissant des pertes terribles, el' - ne peuvent refouler entièrement l'ennemi, mais elles restent maîtresses de la corde tendue entre les deux extrémités: de la boucle, et s'y établissent dans les fc~ ( boueux. Le 23 octobre—alors que les Belges soutif ment la bataille depuis toute une s»"naine—un renfort français intervient. C'est la 42e division. Mais elle se porte vers Nieuport pour y tenter une offensive. Au centre, les troupes belges épuisées n'en peuvent plus: la tête de pont de Schoorbakke tombe également. On doit organiser le repli vers la ligne intermédiaire du Noordvaart et du Bever-dyk, où l'on résistera encore avant de se porter sur la voie ferrée. Les Français. Le commandement belge insiste pour que des troupes françaises viennent agir de ce côté. Une brigade de la 42e division s'y dirige le 24, au moment où le pont de l'Union et Saint-Georges ont dû être abandonnés à leur tour, sous le feu meurtrier et les attaques convergentes de l'ennemi. Voici qu'en outre les Allemands tentent un suprême effort sur Dixmude. Quinze assauts successifs s'acharnent sur la tête de pont, quinze assauts qui vont jusqu'au corps à corps dans la nuit noire, et qui se brisent contre la vaillance des fusiliers-marins et des Belges, dont certaines unités comptent 72 heures consécutives de tranchée ! Le 25, toute la 42e division française est reportée au centre, où la situation s'améliore un peu, d'autant plus que l'ennemi donne des signes manifestes d'épuisement. Ne pouvant plus escompter l'arrivée d'autres renforts, voyant ses troupes à bout de souffle et ses caissons à peu près vides, le commandement belge projette alors d'inonder le terrain entre l'Yser et la voie ferrée, laquelle servira de dernier rempart. Les travaux préparatoires sont entrepris. La décision apparaît d'autant plus sage qu'une nouvelle poussée ennemie, le 26, oblige à abandonner le Beverdyk. Le soir, les troupes franco-belges tiennent toujours Nieuport et Dixmude, et entre ces points une ligne ql-i longe le chemin de fer jusqî <• près de Pervyse, puis, par Stuyvekens-kerke, rejoint l'Yser à la borne 16. E.'ies ne reculeront pas plus loin. Le dernier effort. Les 27 et 28 sont des journées plus calmes, bien que le bombardement persiste. Imperceptiblement, l'inondation a commencé son œuvre. L'ennemi, qui ne soupçonne pas encore l'intervent ion de ce nouvel adversaire, prépare un dernier effort. Un bombarder1'eut de violence formidable prélude le 29 aux attaques qui vont se ruer le 30 contre la voie ferrée; elles sont partout repoussées, sauf à Ramscappelle, où l'ennemi prend pied. Mais résolus à mourir plutôt nue de céder, les défenseurs rassemblent leurs dernières forces pour la contre-attaque. Le 31, les débris de cinq bataillons belges et deux bataillon- français chassent les Allemands de Ramscappelle. Et la retraite de l'ennemi se transforme en déroute, quand il aperçoit soudain l'inondation qui partout monte autour de lui, sournoise et invincible... La bataille de l'Yser est terminée. Chargée au début de résister pendant quarante-huit heures, l'armée belge, renforcée par 6,000 fusiliers-marins, a lutté seule d'abord durant une semaine, puis a poursuivi son effort jusqu'au 31 octobre, avec le soutien d'une division française, combattant donc sans interruption pendant quinze mortelles journées.Au cours de ces 360 heures de bataille acharnée, elle a constamment donné tout entière, sans repos ni répit. Tapi's dans leurs tranchées à peine ébauchées ou dans la boue des fossés, sans abri, mal nourris, exposés à toutes les intempéries, les hommes ont tenu bon quand même. Mais, dans leurs uniformes en lambeaux, ils n'ont presque plus figure humaine. Le nombre des blessés, pour les treize derniers jours d'octobre, dépasse 9,000; celui des tués ou disparus s'élève à plus de 11,000. Les malades et les épuisés se chiffrent par centaines. Il ne reste que des embryons d'unités. Le corps d'officiers a particulièrement souffert: tel régiment n'en compte plus que six. Des prodiges d'énergie, qu'entretient un moral magnifique, permettront durant l'âpre hiver de reconstituer les unités sur le front même qu'elles ont si vaillamment défendu et qui demeure inébranlable. Mais grâce aux sacrifices stoïquement consentis, l'armée belge a barré la route de Dunkerque et de Calais; l'aile gauche des Alliés n'a pas été tournée; l'ennemi ne s'est pas emparé de la côte d'où il comptait menacer le cœur même de l'Angleterre. Pour les Allemands, la bataille s'est donc achevée en totale et sanglante défaite. C'est un nom de glorieuse victoire, par contre, que le Roi Albert a fait broder sur les drapeaux de ses régiments héroïques: Yser ! Comm. WILLY BRETON.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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