L'indépendance belge

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22 januari 1917
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s.n. 1917, 22 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 24 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xw47p8vk17/
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L INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: Î5 CENTIMES CHOLLAMDE s g CENTS) administration et redaction: bureau a paris • . 1)km, 0— ..ukicd ,, ,mrc, SSES* B-°- e LUNDI JANVIER 1917. abonnements |jj moi!-, 17 shilling!.! Conservation" par i.e Progkùs» telephone: cjty 3960. (238-7s. En vente a Londres a 3 h. !e samedi 20 jar.v, li an. 32 shillings, j LA SITUATION. Samedi, midi. 1 Les communiqués des dernières vingt-quatre heures ne mentionnent que des opérations militaires d'importance secondaire.Sur le front d'occident les combats d'artillerie continuent dans plusieurs secteurs, tant du côté français que britannique.Les bruits d'après lesquels il seirait question de procéder à des changements dans le haut commandement sont inexacts et une note officielle affirma que cette question n'a pas même été discutée.L'opinion publique en France suit attentivement les nouvelles de Suisse annonçant de grandes concentrations de troupes allemandes dans la région du Haut-Rhin. Les mesures militaires prises par la république helvétique sont • certainement justifiées car les Allemands méditent quelque coup dans ces parages. Ce n'est pas sans raison que nos ennemis procèdent à des expulsions en masse d'Alsaciens dans les provinces annexées, et le cri d'alarme poussé par le major Moraht qu'une offensive française par Belfort est à redouter, n'a d'autre but que de donner un semblant de justification aux mouvements de troupes allemandes.Certains informateurs croient savoir que les préparatifs allemands visent plutôt une offensive des Puissances Centrales «ratine l'Italie et s'attendent à voir les Austro-Allemands concentrer leurs efforts contre 1© Trentin, dans l'espoir de percer et d'amener l'Italie à une paix séparée. On dit même que la présence du prince de Biilow à Genève et l'arrivée du baron von Khevenhuller, chambellan autrichien, n'a d'autre but que de préparer la voie à des négociations qui auraient pour but de détacher l'Italie du bloc des Alliés moyennant des compensations dont l'Autriche-Hongrie serait, seule à faire les frais. Mais il convient de ne pas oublier qu'un des buts poursuivis par nos ennemis est de semer la discorde parmi les Alliés et le moyen favori employé par nos adversaires est de lancer des biruits tendant à faire croire que l'un ou l'autre d'entre eux serait disposé à conclure une paix separee. Ce danger menace plutôt les Puissances Centrales et s'il y a une nation belligérant© disposée à jeter les armes, c'est l'Autriche-Hongrie. C'est elle, l'instrument dont les Allemands se sont si 'habilement servis peur déclaiicher la guerre, qui sera la première à devoir implorer la paix. Les symptômes avant-coureur® de la révolution politique dans l'Empire dualiste se multiplient et les scènes qui se sont produites à la Chambre hongroise '.«■ont caractéristiques de la tension cks esprits qui règne là-bas. L'Autriche-Hongrie veut la paix qui pourrait encore la sauver d'un désastre irréparable. Seuls les quelques groupes germanophiles à la solde de Berlin, satellites de la Wilbelmstrasse, résistent toujours à la volonté populaire qui exige impérieusement la paix. Or le comte Tisza qui se trouve à la tête du clan germanophile a été l'objet, hier, de manifestations très graves. Le député Lovassy n'a pas hésité à déclarer que le seul moyen pour obtenir la paix était de fusiller le comte Tisza. Le prince Ap- ponyi, qui est l'homme de demain, s'est écrié de son côté, au milieu des applaudissements, que si le comte Tisza ne donnait pas sa démission il faudrait s'en débarrasser par la force! Voilà pour la Hongrie. Quant à l'Autriche la population réclame la paix à cors et à cris, les manifestations se multiplient, les préfets de police réclament de tous côtés des renforts de gendarmerie et le plan de créer une garde-civique pour contribuer au maintien de l'ordre, a dû être abandonné — faute d'hommes valides ! Le Parlement autrichien qui 11'a pas encore été assemblé depuis la guerre, ne sera pas convoqué avant Pâques, mais d'ici là les hommes d'Etat qui mettent obstacle à la volonté souveraine du peuple et qui veulent jouer aux' autocraties pourraient fort bien être balayés par le veut révolutionnaire qui commence à souffler en Europe Centrale et Orientale, car nous allons incontestablement au devant d'événements politiques qui bouleverseront l'Europe. En Allemagne la révolte commence également à gronder, et il suffirait d'un désastre sur l'un ou l'autre front pour mettre le feu aux poudres. Les incidents qui viennent de se produire à la Diète de Prusse indiquent en effet aue malgré le régime de terreur et x O o d'intimidation en vigueur clans le pays de la Kultur, malgré la sévérité des juges à l'égard de Liebknecht, la vérité commence à se faire jour dans les cervelles boches et le peuple allemand, le plus ser-vile de la terre, commence à secouer le joug qui l'opprime. Quels que soient les torts de la majorité des socialistes allemands, il faut néanmoins reconnaître que c'est parmi le groupe socialiste que se recrutent les seuls hommes qui, jusqu'à 03 jour, aient eu le courage" de remonter le courant. Le député Adolf Hoffmann a prononcé un discours que la censure prussienne a cru nécessaire de supprimer, mais il ressort des commentaires de la presse impérialiste et chauviniste que l'c/rateur a dévoilé l'hypocrisie des hommes d'Etat allemands parlant d'une guerre imposée aux Puissances Centrales. M. Hoffmann a déclaré, après la clôture des débats, que ses amis et lui regrettaient d'être empêchés de parler de l'offre de paix au point de vue socialiste, et contre la guerre sous-marine ! Le député a ajouté que la proposition de paix était insuffisante et qu'elle était faite sous une forme malheureuse, après quoi le président lui a coupé la parole. Au cours de la même séance le député polonais Korfanty a déploré la continuation de la politique prussienne à l'égard de la Pologne, et il a conclu en disant, au .grand scandale de l'assemblée, que les Polonais réclamaient complète égalité nationale ! Encore un peu de patience et les fissures que nous constatons dans la cuirasse allemande deviendront des crevasses profondes susceptibles de diviser profondément l'empire germanique. La situation politique en Russie laisse également à désirer et il est regrettable que le coopération, si nécessaire à cette heure, entre la Douma et le gouvernement soit à chaque instant compromise. Après la retraite de plusieurs ministres en annonce maintenant l'ajournement de la réunion du Conseil de l'Empire et de la Douma du 25 janvier au 27 février. ITALIENS ET YOUGOSLAVES. La Triple Alliance. Puisque M. Hinkovitch est revenu à la- charge, souffrez qu'à mon tour je reprenne la plume pour réfuter quelques-uns de ses arguments. Le sujet est intéressant et vaut la peine d'être creusé, d'autant plus qu'en en causant sans passion et avec un esprit d'impartialité et d'équité réciproque il n'est pas dit qu'on ne parviendra pas à s'entendre. Le règne du roi Milan, que M. Hinkovitch cite comme une déviation de la, politique serbe, n'a été qu'une très courte parenthèse dans l'histoire de la Serbie dont la politique, dans un but instinctif de conservation, a toujours été vanti-autrichienne. C'est précisément la persistance de cet esprit dans la direction de la politique de Belgrade qui a créé, entre la Serbie et l'Italie, une communauté de vues et une solidarité qui ne se sont- jamais démenties. Mon é rainent contradicteur voudrait voir, dans la Triple-Alliance, un phénomène d'inconstance de la part de l'Italie et une preuve que celle-ci n'a pas toujours été d'accord avec la Serbie dans la lutte contre l'Autriche. Eh quoi ! est-ce à un adversaire des* Habsbourg qu'il faut rappeler les circonstances dans les quelles a été formée la Triple-Alliance et lui expliquer que cette combinatiou diplomatique était comme qui dirait une arme à deux tranchants? Si d'un, côté elfe servait, hélas ! à comprimer l'irrédentisme italien, elle opposait, en revanche, une barrière aux aspirations balkaniques de l'Autriche et servait ainsi de bouclier à la Serbie. Cela est si vrai que M. Sonnino, se fondant sur une des clauses du traité de la Triplioe, a inaugure les conversations avec Vienne eu déclarant que 1'"indépendance de la Serbie est un des points nxes de la politique italienne." Cette déclaration est revenue plusieurs fois sous la plume de M. Sonnino au coure de ces négociations. Et c'est de la discussion sur l'interpré-taticîn à dlonuer à l'article VII de ce traité qu'est née la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche. Cela démontre lumineusement dans quel esprit a été conçue la Triple-Alliance, qui a été en réalité, entre l'Italie et l'Autriche, u.11 instrument do guerre diplomatique qui ne pouvait être que le prélude de l'autre guerre. L'Italie et l'Allemagne. La convention secrète entre l'Italie et l'Allemagne (21 mai 1915) est aussi, pour M. Hinkovitch, un document établissant l'inconstance et les perplexités do l'Italie et qui," si j'ai bien compris l'allusion qu'y fait mon contradicteur» prouverait que l'Italie se cramponnait à l'espoir de 11e pas se brouiller avec l'Allemagne. Or, cette convention a été conclue précisément parce que, à cette date, l'Italie considérait déjà comme inévitable la guerre avec l'Allemagne et prenait ses précautions. Seulement, du côté allemand, cet accord a été interprété avec une telle mauvaise foi, que le gouvernement italien a fini par faire comme le gouvernement germanique et l'a considéré comme nul et non avenu. Voici d'ailleurs la déclaration faite par M. Boselli à la Chambre des Députés dans la séance du 5 décembre dernier et . qui confirme ce que je viens d'affirmer sur le but et la cause déterminante de cette convention: "Dès notre entrée en guerre contre l'Autriche, 011 prévoyait clairement, même du côté du gouvernement germanique, que la prolongation du conflit européen aurait inévitablement abouti à l'état de guerre entre l'Italie et l'Allemagne... L'accord îtalo-germanique du 21 mai a été conclu précisément dans Ja prévision de l'état de guerre... quoique ce même accord, à cause du manque de sincérité do la part de l'autre partie contractante dans son application anticipée, 1 n'ait pas pu subsister même jusqu'au , jour de la déclaration des hostilités." 1 La Croatie. Sans remonter jusqu'aux jacqueries du seizième siècle, on peut reconnaître que • la Croatie n'a pas toujours fait bon ménage avec l'Autriche, mais M. Hinkovitch, de la sincérité de qui je ne veux point douter, et qui est une des personna- , lités les plus distinguées de l'élite croate, voudra bien reconnaître aussi que les troubles et les actes de révolte qui ont provoqué les persécutions et les répres- . sious en Croatie, étaient dirigées contre la domination magyare plutôt que contre l'Autriche proprement dite. L'éloquent interprète du comité you- ■ goslave de Londres adn et que ses com- . patriotes se battent avec élan contre les troupes italiennes sur le Carso et dans le Trentin, alors qu'ils se rendent volontiers et en masse lorsqu'ils se trouvent en ■ présence des armées russes. Nous aurions le droit de voir dans cette différen-renee d'attitude la confirmation de notre affirmation précédente, à savoir qu'en ce qui nous concerne, les Croato-Slbvènes sont animés du même esprit d'hostilité et de haine qui les animait dans le passé, lorsque, pendant la période du Risorgimento, nous les rencontrions sur les champs de bataille où nous combattions, nous, pour notre indépenf-dance, et où ils luttaient, eux, pour la gloire des Habsbourg. Mais M. Hinkovitch trouve tout de suite une explication qui est ingénieuse, mais qui n'est-, au fond, qu'un sophisme que la critique la plus élémentaire peut percer à jour. Il dit que les Yougoslaves combattent avec acharnement contre nous parce qu'ils nous considèrent comme des envahisseurs contre lesquels ils défendent leur sol national. Cette explication serait juste si, dans le cas où ils seraient victorieux, ils auraient assuré à la race yougoslave là possession de ses territoires, tandis qu'en réalité, si, par le plus grand des malheurs, nous étions battus avec l'Entente, les Yougoslaves n'auraient versé leur sang et le nôtre que pour conserver la possession de leur sol à l'Autriche. C'est donc toujours pour l'Autriche qu'ils se battent, quoi qu'on en dise, et tous les efforts qu'ils font contre nous, ils les font aussi contre les Serbes, qui sont nos compagnons d'armes et avec qui nous sommes solidaires dans cette lutte formidable. Il est donc évident que, "fidèles à leur haine pour l'Italie, que nous déplorons sincèrement, ils ont séparé leur cause cle celle de la Serbie, pour demeurer fidèles à cette haine. La vaillance qu'ils déployent sur le front italien, ils la déployent implicitement contre leurs frères serbes. Preuves tangibles. Et quant au fait que l'élément croate, pris dans son ensemble, est toujours considéré par l'Autriche comme un auxiliaire précieux, non seulement contre l'Italie, mais même contre la Serbie, nous en avons une preuve d'une actualité palpitante dans les mesures prises par les autorités autrichiennes en Serbie, où, sur leurs ordres, en retire des écoles, tous les b'vres cle texte écrits en langue se.rbe et 011 les remplace par des livres en langue croate. Croyant porter un coup sérieux aux. légitimes aspirations italiennes sur Trieste, M. Hinkovitch me rappelle que le 28 novembre dernier, "au palais Mo-r-delilo, a été exposée au nom de cette ville italianissime et plus tard déposée sur le I cercueil de l'empereur défunt, une cou-. ronne aux couleurs triestines avec cette dédicace: "Tergeste urbs usque fidelis-sima Francesci Jweephi, Premi impera-tori, etc." Voyez donc, s'écrie M. Hinkovitch, ces citoyens de Trieste que l'Italie réclame, 11'osant même pas affirmer leur italianité, exprimer en latin leur gratitude éternelle pour les bienfaits que leur a. prodigués leur empereur ! Or, sans compter que la langue latine peut à la ligueur être considérée comme une- langue italienne, est-ce bien M. Hinkovitch, victime de l'Autriche, qui prend au sérieux une manifestation officielle de reconnaissance organisé© par les autorités autrichiennes au nom'd'une ville et dont presque tous les habitants italiens sont en ce moment ou dans les camps d'internement, ou réfugiés en Italie, ou enrôlés dans l'armée et la marine italiennes, où, comme le capitaine Sauro, ils prouvent leur italianité autrement que par des couronnes? Que dirait M. Hinkovitch si, pour prouver que le peuple croate est toujours un des peuples les plus fidèles au régime autrichien, je lui rappelais qu'à la cérémonie du couronnement du nouvel empereur, la Croatie était représentée non pas par une couronne, mais par une déiéga.tion présidée par son ban ? Je n'ai garde, de recourir à des pareils artifices. La preuve de la fidélité de la Croatie au régime des Habsbourg, qui a comme corollaire obligé l'aversion traditionnelle envers l'Italie, je la cherche et je la trouve ailleurs. Pour ce qui est du démenti opposé aux propos attribués à M. Ristiieh, ministre de Serbie à Rome, M. Hinkovitch ne sera pas étonné d'apprendre que je n'ai pas souvent l'occasion de lire le "Bureau de la Presse serbe" cle Corfou. Cette éphé-niéride n'est pas très répandue en deçà de l'Adriatique. Ce démenti aurait eu plus de prix s'il avait été fait plus près du lieu où ont été publiées les déclarations qu'il vise. En l'insérant dans le bulletin corfiote, on li^i a donné, involontairement sans doute, le caractère d'un démenti sous le boLseaii, qui devait être ignoré par ceux-là mômes qui avaient plus d'intérêt à le ccTnnaître. Unissons=nous ' Mais pourquoi nous obstiner à ressusciter nos griefs et insister sur ce qui peut nous diviser au lieu de rechercher ce qui pourrait nous unir ? Causons sur un ton amical, si possible, sans détours, avec un parti-pris de sincérité, de franchise et d'entente. Le principe des nationalités sera certainement une des bases essentielles de la nouvelle organisation européenne. Il est le mobile de notre guerre. Nous ne le jouons pas._ Mais nous reconnaissons qu'il est des points où ils devra céder devant des conditions de fait immuables et devant des considérations d'ordre supérieur. Ce 11'est pas, je suppose, j>our rendre hommage à ce principe que les Alliés ont accordé la possession cle Constanti.nople et les Détroits à la Russie en échange du merveilleux effort qu'elle accomplit dans l'intérêt commun. Cette concession réalise le rêve plus que millénaire de la race slave. En échange de cet accroc formidable on peut bien admettre quelques légères restrictions ailleurs. Quand on envisage les, choses sans fanatisme et sans prévention, on peut sans peine reconnaître que la possession de la rive orientale de l'Adriatique jusqu'à Cattaro inclusivement est bien plus indispensable à l'Italie, pour sa sécurité, que celle de Constantinople pour la sécurité de la Russie. La rive orientale cle la péninsule italienne est sans défense depuis Venise jusqu'à Brin-disi et est exposée à l'offensive de la marine qui possède la rive opposée, découpée de manière à offrir uiie série d'abris sûrs et complétée par l'archipel dalmate, vrai labyrinthe où les navires de guerre trouvent des refuges sûrs et peuvent s'embusquer pour préparer, en toute sécurité, leurs coups de main. L'Adriatique appartient à l'Etat qui possède sa rive orientale. Cela est si vrai que, en ce moment même, malgré la présence de trois flottes alliées, dont les forces réunies dépassent de beaucoup Celles de la flotte autrichienne, celle-ci possède la maîtrise incontestée de cette mer et tient en échec les trois flottes en nemies, impuissantes à tenter la moindre* offensive sérieuse contre elle. L'Adriatique est, pour l'Italie', l'enjeu de cette guerre. Si cet enjeu lui était refusé, elle se serait battue presque pour rien, car le but essentiel cle sa guerre serait manqué. Un irrédentisme slave. Nous ne contestons pas les droits théoriques des Yougoslaves, fondés sur des statistique qui établissent leur supériorité numérique et dont je ne veux pas, ici, révoquer en doute l'exactitude, pour ne pas compliquer ].e débat par un autre sujet de controverse. Le dilemme est celui-ci : Faut-il créer,/sur certains points, un irrédentisme italien ou un irrédentisme slave? J'oublie que je suis Italien, et j'affirme en toute conscience qu'il sera préférable de créer un irrédentisme slave. Il est des forces ethniques qu'il faut peser et non dénombrer. Je ne veux rien dire de désagréable et de blessant pour M. Hinkovitch, dont je sais la haute intellectualité; mais il me comprend certainement à demi-mots. Jamais nous ne consentirons à soumettre l'élite italienne qui habite les grandes villes de la Dalma-tie à une domination slave. Je n'insiste pas sur les souvenirs qui justifient la répugnance avec laquelle noùs envisageons une pareille hypothèse. M. Hinkovitch a, sans aucun doute, lu le chapitre de la géographie de Reclus qui concerne la Yougoslavie et plus particulièrement ïa Dalmatie. Après tout, nos controverses n'ont qu'un intérêt posthume et ne peuvent servir qu'à nous convaincre, si nous y mettons un peu de bonne volonté, de la nécessité de nous créer un avenir de concorde et de bon voisinage. La question autour cle laquelle nous ratiocinons a été définitivement réglée avant même 1 entrée de l'Italie en guerre. On comprend aisément que le gouvernement de Rome n'a pas pu assumer la responsabilité formidable de notre participation au conflit sans obtenir auparavant des garanties positives quant à la réalisation de toutes les légitimes aspirations qui constituaient l'objectif principal de la guerre italienne. Une déclaration de M. Boselli. M. Boselli a fait, dans cette même séance du 5 décembre, des déclarations précises et catégoriques à ce sujet. Les voici: '-'On a beaucoup discuté, dans la presse italienne et étrangère, sur l'assiette future de l'Adriatique, pai* suite aussi d'une, active propagande dont les origines sont attire buahles à des manœuvres ennemies. Mais pour nous et pour nos alliés cette question est hors de discussion. La victoire finale nous assurera la maîtrise de l'Adriatique qui est, pour l'Italie, un moyen nécessaire de légitime défense, et qui, sans préjudice des justes exigences des nationalités slaves voisines et des nécessités de leur développement économique, assurera en même temps ces droits imprescriptibles de notre nationalité sur la rive opposée. "Nous prévoyons et nous souhaitons un avenir d'activé, confiante et cordiale collaboration de l'Italie avec la Serbie et le Monténégro sur le terrain politique et. sur le terrain économique. La.reconstitution de ces deux héroïques nations, conjointement avec celle de la Belgique, forme un des nobles objectifs et des plus essentiels de notre guerre." Puisqu'il s'agit de guerre, on peut-dire que le siège est fait, ou, si 011 jiré-fère une image plus pastorale, que les raisins sont coupés et que les vendange-sont faites. Je puis ajouter, du reste, que la combinaison convenue comporte des sacrifices et des concessions réciproques, et que l'Italie ne s'est pas montrée intraitable et a consenti les sacrifices qui étaient compatibles avec l'intégrité de son droit. Nous pouvons donc continuer à causer pour tâcher de préparer entre nous l'avenir de concorde et de confiance réciproques dont a parlé M. Boselli, mais nous ne pouvons rien changer à ce1 qui est déjà décidé et consacré par des actes que personne 11e reniera. Il 11 y a, parmi les Alliés, aucun Etat oapable de répudier sa signature, et ce n'est pas de notre côté, grâce à Dieu, qu'en a l'habitude de considérer les traités comme des chiffons de wa.oier. ONORATO MEREU. LA VÏE DE PARIS. Le mariage du fils de l'abbé Lecourbe. En novembre dernier, le curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, l'abbé Lecourbe, avait invité ses amis et ses paraissions à assister au mariage de son fils, un beau maréchal des logis portant fièrement la Croix de guerre gagnée en Champagne, où il fut blessé. La nouvelle mariée., très gracieuse sous son voile blanc, est la fille d'un professeur du lycée Saint-Louis. Le coup d'œil de cette église était curieux et original. Le prêtre qui officiait était le frère du marié et celui qui prononça les paroles de bénédiction religieuse, était son père. C'est une famille de prê-*tres, pourrait-ent dire. L'abbé Lecourbe était professeur cîa mathématiques quand il devint veuf; il avait eu treize enfants, dont huit, six garçons et deux filles, étaient vivants. Ce veuf adorait sa femme, et de douleur il entra dans les ordres. Après avoir occupé divers postes; le voilà curé d'une grande paroisse. Au moment où la guerre SSème aitnëe. No 19

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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