L'indépendance belge

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s.n. 1914, 09 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 24 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7d2q52g60g/
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L'impression pessimiste provoquée .par, les'violentes polémiques engagées en Allemagne contre la politique russe continue à prévaloir dans tous les milieux où l'on observe attentivement la situation internationale. Ou a beau ne pas distinguer actuellement les raisons c profondes d'une querelle riisso-alleman-, de, il n'en est pas moins vrai que tous les esprits restent fixés sur la possibilité '; — d'aucuns disent la probabilité — d'une guerre qui, par la force des choses, serait une guerre européenne. Pour notre part, nous nous refusons à croire que. la tension russo-allemande soit, telle qu'une catastrophe doive être redoutée et nous ne pouvons admettre que les milieux dirigeants, pas plus à Berlin qu'à Paris ou à Saint-Pétersbourg, envisagent avec complaisance une aussi tragique éventualité. La Russie a pris des mesures militaires et a convoqué dés réserves à des périodes d'exercices, mais cela ne constitue pas une menace à l'adresse de l'Allemagne. Le renforcement de l'armée russe et de l'armée française s'est l'ait en réplique à l'accroissement formidable des armées allemandes. Ce renforcement est légitime, parce que la Russie et la France ne peuvent permettre que. l'équilibre européen soit rompu au profit de l'Allemagne. L'année dernière, quand la nouvelle loi militaire fut présentée au Reichstag, on a suffisamment répété que l'augmentation de l'armée allemande ne constituait en rien une menace à n'importe quelle autre puissance, mais qu'elle avait simplement pour but d,e garantir pleinement la défense de la position allemande en Europe. Pourquoi veut-on, dès lors,' que le rétablissement du service de. trois ans en France et le renforcement de l'armée russe de première ligne constituent davantage unè menace générale que l'accroissement des armées allemandes ?. La France et la Russie n'ont -elles pas au même degré que l'Allemagne le devoir de garantir leur position politique en Europe ? La presse allemande est donc mal venue de tirer argument des mesures militaires prises en France et en Russie pour conclure au risque d'une guerre prochaine et pour chercher à convaincre, l'opinion publique allemande que, cetle guerre étant inévitable, il vaut mieux qu'elle se produise tout de suite et qu'on s'y prépare sans attendre que les adversaires de l'Allemagne soient prêts à prendre l'offensive. Ce raisonnement simpliste est abominable, d'abord parce qu'il n'y a pas de guerre qui ne puisse être' évitée si les gouvernements en cause ont, les uns et les autres, la sincère volonté de maintenir la paix, — la paix dans la dignité et le respect du droit; ensuite, parce qu'il y a quelque chose d'odieux dans le fait, de prêter à des gouvernements étrangers des intentions belliqueuses que toute leur politique de ces dernières années dément et que toutes les déclarations officielles contredisent formellement; enfin, parce qu'il est criminel an point de vue de l'humanité en général de surexciter les esprits et. les passions au point de déchaîner, à une heure de trouble, un de ces courants populaires qui poussent irrésistiblement, les nations aux pires catastrophes. Quelles sont donc les questions qui pourraient provoquer actuellement la guerre ? On n'en voit pas. fl semble, tout au contraire, que l'on se soit appliqué avec une rare conscience à chercher la solution pratique de tous les problèmes politiques s'imposant à no-Ire attention immédiate et-qui auraient pu provoquer une dangereuse opposition d'intérêts : ce fut le cas pour la question marocaine, pour la question HO Centimes EN SPl fîlflU P ET A PARIS B 85" ANNÉE Lundi 9 mars 1914 ADMINISTRATION! ET REDACTION lïi rue des fiàablea, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un3n 20tr. finis, lOfr. 3moil>Sfr, iUXEHBQtJRfi(Gr.-DJ » 28 fr. » !5fr. ■■> 8 fr. ETRiNGEfl » 40 fr. » 22 Ir. » iîfe ÉDITION HEBDOMADAIRE llatimatioaili et tfOutre-mirl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI lin au VI: îï-anca iix mois 12S fraucs L'INDÉPENDANCE ■nwmnaBrtSifcMtLjiiHïïir-OTTM ■■■ ■ — X» «S Lundi 9 mars 1914 Les annonces sont reçues; À BRUXELLES : aux bureaux au À PARIS : ii, place de la Bourse; ik LONDRES : chez MM. Joirn-F. Jones & o° jp Suott Bill, E* C.; à F Agence Bavas, n° 113* Cheapsicie E. C.; et chez Neyroud & fils, Lld, nos 14-18, Queen \ictona Street, et T. B, BroWl2% Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. H AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2* A ROTTERDAM ï même firme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EÛT SUISSE, aur Agences de ia Maison RudoU' Moss^ $ ITALIE : chez MM. Haaseustein & Vogler, à Milaa, Turin et Rome. 4ft£4EW-YOR& : T.H. Browne, Lld, 7, EasU2aa Street* sbots âyrnoTïs eax jûcs. — srs pages BELGE COSSEtYAXrûS PAS IX PBÛGEÈâ Édition du soir Aujourd'hui : LA CRISE... par Roland Do Mares.. LA SITUATION EN ALBANIE. — Le dé bairejuernent du prince de "Wied. En Ssrbie. — Un port serJje en Albanie. — L'administration des nouveaux .territoires. — Débat à la Skoupehtina. En Italie. — La situation ministérielle. — L'attitude des radicaux. Au Mexique. — Les constituUoftnstiste; s emparent, de Torréon. — La crise mo nétaire. Lettre du Nord. Notes du jour, par J.-B. En Belgique. — L'absentéisme,: Chronique mondaine. Les mariages espagnols. Le Taylorisme. L'homme qui assassina. La nutrition par le soleil. Revue des Revues. Vient de paraître. Mttal-Exchange de Londres. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses da ners correspon d;ints. Bulletin hebdomadaire de îa Bourse df Bruxelles (0e page). Les dépêchas suivies de la: lettre 'P sont celles qui ont paru d'aiord dan: notre première édition, publiée à 4 heu res de l'après-midi; les dépêches suivie: de la lettre B sont celles qui ont pari d'abord dans notre deuxième édition publiée à G heures du soir; les dépêche: suivies de la lettre G sont celles qui on paru d'abord dans notre troisième édi tion. Dubliée le matin. BRUXELLES. S mars ■ A APIICF un v/i iiwt_.li balkanique; c'est- le cas actuellement pour la question des chemins de 1er en Asie-Mineure, où les négociations franco-allemandes et anglo-allemandes ont abouti à des résultats précis. En réalité, pour soutenir la thèse de la guerre «inévitable» et, pour justifie! la polémique actuelle contre la politique, russe, on est réduit à évoquer le péril d'une formidable poussée slave vers'l'Occident. L'idée — qui date d'ailleurs de l'époque napoléonienne '— est que les grandes masses russes doivent logiquement tendre vers l'Occident, parce que la marche traditionnelle des nations s'est'faite; depuis plus de deux mille ans de l'Est [ vers l'Ouest. On aurait l'invasion slave, ' comme on eut, jadis, l'invasion des Germains, des Goths, des Alains et des Huns dans noire Occident gallo-romain. 1 Or, l'Allemagne serait la première à soutenir le choc et, l'Allemagne vaincue, toute l'Europe latine et occidentale serait sacrifiée à sa suite. Il en est qui . soutiennent volontiers que l'alliance franco-russe est monstrueuse, en ce sens qu'elle favorise la poussée slave et qu'elle expose l'obstacle allemand à être brisé entre la poussée russe se produisant à l'est et la résistance française s'afflrmant à l'ouest. Cette conception est impressionnante, sans doute, mais ne- résiste pas à l'analyse. La vie moderne a totalement, modifié la direction de la migration traditionnelle des. peuples et l'histoire de toute la seconde moitié du XIXe siècle est là pour attester que c'est, au contraire, vers l'Orient lointain que porte l'effort russe, tandis que l'élément germain, enserré entre les Latins do l'Ouest et du Sud et les Slaves de l'Est-, cherche à développer sa sphère d'action à la l'ois vers l'Occident — à preuve la conquête de l'Alsace-Lorraine, la pénétration allemande en Belgique et en Suisse — et vers l'Orient — à preuve la pénétration allemande dans la région baltique, en Pologne et la poussée austro-hongroise vers les Balkans. Cette étrange conception d'une irréductible opposition germano-russe et de la nécessité pour l'Allemagne d augmenter sans cesse sa puissance militaire parce qu'elle forme la barrière naturelle couvrant l'Europe occidentale contre la marche historique des Slaves ne peut clone, dans l'état actuel des choses, servir do base à un groupement logique des forces internationales. Renoncer a l'alliance avec la Russie dans là crainte chimérique des effets à longue portée de la marée montante du slàvisme, ce serait pour la France renoncer à son rang de grande puissance, se mettre politiquement à la remorque de l'Allemagne et s'exposer, sans défense efficace possible, à l'emprise, de l'influence germanique nui a pour elle la force du nombre. Une telle politique reviendrait à méconnaître les réalités immédiates et mènerait à une véritable abdication. La nécessité première pour la France est de se maintenir à son rang de puissance dirigeante et de continuer à compter en Europe au même titre que l'Allemagne et l'Angleterre. Si elle a été poussée vers l'alliance russe malgré ses aspirations démocratiques inconciliables avec les aspirations réactionnaires de l'empire du Tsar, c'est que les circonstances l'y contragnaient impérieusement; c'est qu'elle ne pouvait trouver la paix et- garantir son droit de vivre qu'en créant un contrepoids politique efficace à la Tripla-Alliance, constituée à l'initiative de Bismarck et de Crispi avec la préoccupation évidente de prévenir un total relèvement de la France après sa défaite de 18TO. Cela est si vrai que l'Angleterre elle-même a dû renoncer par souci du mantien de l'équilibre à sa politique traditionnelle de « splendide isolement » et renforcer de toute son influence le groupement franco-russe faisant contrepoids au groupement germano-austro-italien dont l'Allemagne commande toute l'action européenne. Est-ce à dire que l'opposition de 'a Triple-Alliance à la Tr'pie-Entente doit forcément conduire à un conflit; que 'a France doit être, par la force des choses, l'ennemie de l'Allemagne? Nullement,et nous croyons, tout au contraire, que Berlin et Paris, discutant sur un pied de parfaite égalité, s'appliqueront de plus en plus à concilier loyalement leurs intérêts dans tout le vaste domaine international et prépareront ainsi pratiquement la voie à une situation de fait qui, sans comporter ni une alliance ni une entente — alliance ou entente impossibles en raison de ce qui se passa il y a quarante-trois années — assurera pourtant une véritable collaboration politique franco-allemande pour le maintien de la paix dans le monde. Quand on se rappelle que c'est l'action diplomatique allemande française et anglaise qui a pu obtenir la localisation de la guerre balkanique, malgré tous les risques généraux si graves que comportait la crise orientale, malgré les résistances de la Russie, les menaces de l'Autriche et les intrigues de l'Italie, on ne peut douter pour l'avenir de l'efficacité de cette politique d'équilibre qui logiquement doit être uno politique de paix. Mais pour qu'elle donne de tels résultats, il faut que l'on résiste sincèrement dans toutes les capitales aux éléments ■ sans responsabilités qui Systématiquement entretiennent les rancunes et les haines, qui faussent l'esprit national, excitent les passions mauvaises, éveillent les appétits et les convoitises; qui poussent à la guerre parce qu'ils croient que la guerre est la suprême diversion à toutes les difficultés intérieures et extérieures et que par la guerre seulement un peuple peut affirmer sa puissance de réalisation devant l'Histoire. Rftr.ANn nr maré-r L_ A Situationjiii Albanie La « joyeuse-entrée » des souverains Durazzo^ samedi, 7 mars. Le prince de Wied a débaixjué à Durazzo i 3 heures de l'après-midi,. * '* * Duiuzzo, samedi, 7 .mars. Le (t l'auras », ayant à bord les sauve-" •alns albanais, escorté du « . Quarto », du i Gloracester » et du « Bruix >\ est arrivé à ! h. .15. 11 a. été salué pas- des salves d'artil-erie et acclamé par la population. Les souverains ont débarqué à 3 heures, icclamés à nouveau par la foule. (c). . Durazzo, samedi 7 mars. Les autorités de Durazzo et de Valona, e maire et Essad pacha se sont rendus à a rencontre des - souverains albanais. Ceux-•i ont été.reçus à leur débarquement par e préfet de Durazzo, le général hollandais, e corps consulaire et les chefs religieux. Line musique italienne a exécuté l'hymne libanais. Les membres de la commission de :ontrôle' attendaient également les souve-:'ains. Le président, délégué italien, a salué e mince et lui a remis ses pouvoirs.- Le long de l'allée des jardins de la résidence du prince étaient rangés les représentants des villes albanaises, des délégations étrangères, les élèves des écoles italiennes et la délégation italo-albanaise. Des oouquets ont été offerts à la princesse. L'enthousiasme est général. La population a.«F on (r>\ Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Prince impérial et journaliste socialistf Berlin, samedi, 7 mars. Un rédacteur' du « Vorwaerts » a été con damné à trois mois de prison à la suite d< la publication dans ce journal d'un artiçli injurieux pour le prince impérial. (a Le voyage du prince Henri de Prusse Hambourg, dimanche, S mars. Hier soir, au dîner de la Société asia tiqué, le prince Henri a déclaré que soi prochain voyage dans l'Amérique du Sut aurait, un caractère jjureinfcnt privé et qe' ne ponnau-iraît, en ■accomplissant ce vova ge, aucun but politique. (a) HAÏTI Nouveaux troubles en vue Washington, samedi, 7 mars. Les Etats-Unis ont envoyé à Port-au-Prince le croiseur « South Carolina » pou. protéger les intérêts étrangers menacés pa de nouveaux troubles. (a) JAPON Le nouveau président de la Chambre Tokio, samedi, 7 mars. M. Hasebo, membre du parti Seiyouk (constitutionnel), a été élu président de fa Chambre des représentants à la place d M. Oofca, nommé ministre de l'instru-ctioi publique. (c) ITALIE La situation ministérielle Rome, samedi, 7 mars. Les ministres radicaux n'ont' pas encor démissionné. Le ministère est toujours ei fonctions et diéjà dans les couloirs de li Chambre circulent des listes. Le nom de AI. Sàfondiru est toujours mi en avant. On désigne ensuite comme prt sidents du conseil possibles, à défaut d M. Salandra, MM. Fada, Careano, Orlan do et même M. Luzzatti. Le nouveau président devra trouver un majorité dans, les éléments suivants qu composent actuellement-la Chambre : 28 libéraux, 25 catholiques, 35 démocrate1 constà/tutionnalistes, 70 radicaux, 80 socia listes, 16 républicains. (s Attitude des radicaux Rome, samedi, 7 mars. Le groupe parlementaire radical a adop té cet après-midi un ordre du jour décla rant que par la fin de la discussion concei ïiiant la Libye se termine la période politi que dans laquelle l'action du gouverne ment, accomplie grâce à la collectivité eff: cace des républicains et des radicaux, donné des résultats profitables. aux idée démocratiques et nationales. 11 faut rnaw tenant orienter d'urgence les groupes pai lementaires vers des différenciations polit ques toujours plus déterminées, afin que 1 Parlement puisse préparer la réalisatio: di réformes nettement, démocratiques. L groupe a décidé ie,nfin de ne pas conserve son adhésion h la. situation parlementai!' actuelle. La « Tribuna » dit que cette délibératio du groupe radical a. été prise par 19 vois 11 y a eu 14 abstentions. Cependant le membres du groupe qui se sont abstenu se conformeront à la décision de la majofi té par esprit de discipline. Il reste mainte nant à savoir, dit la « Tribuna », ce qu penseront .les ministres radicaux de cet! décision et quelle répercussion elle pourr avoir sur la situation politique. En 'gém ml, on prévoit, que la démission des deu ministres radicaux pourrait avoir pou conséquence la retraite du cabinet tout er tier. (a) — La Chambre, votant au scrutin secret, adopté par 231 voix contre 47 le projet i < latif aux dépenses de la Libye. (c) MEXIQUE La victoire des constitutionnalistes New-V-ork, samedi, 7 mars. Suivant les derniers avis de .Titarez le constitutionnalistes se seraient emparés c Torréon* £c) ua uiviiCMUC Mexico, samedi, 7 mars. Le taux du change est de nouveau élevé. Il iaïut donner aujourd'hui 350 dollar# de papier monnaie pour toudiea; une somme de 100 dollars. Il est à craindre que oe toux ne .s'élève encore. Le prix des denrées alimentaires et des objets de première nécessité importés s'est élevé en conséquence. La nou/valle que le gouvernement faisait une émission de papier ayant pour garantie des valeurs qui ne pourraient, ètne vendues a eu pour résultat de l'aire affluer dans .les. banques les acheteurs de ce papier. (a) RUSSIE Les rapports russo-allemands Paris, samedi, 7 mars. Iyes journaux reproduisent une dépêche ds Saint-Pétersbourg disant que l'ambassadeur' de Piussie à Berlin a demandé, sous une forme amicale, à M. de Jagow si l'ar-tiole de la « Gazette de Cologne » correspond à une intention officieuse. La' réponse de M. de Jagow n'est pas encore parvenue. (c) Explosion de grisou dans une mine russe 14 morts Ekaterinoslaw, samedi 7 mars. Aux mines do Jelenowska, dans le district de Slawiansserbsk, un ouvrier ayant ouvert sa lampe de sûreté pour allumer une cigarette, une explosion de grisou s'est produite. Vingt-quatre c.vriers ont été tués, deux sont saufs; un autre a disparu. SERBIE Le port serbe en Albanie Belgrade, samedi, 7 mars. La. ii Samouprava », dans un article de fond, dit que l'entente sur les détails d'exé-ou'tion du projet de création d'un pont neutre serbe en Albanie sera une première question qui montrera les dispositions réeUes des représentants officiels des deus pays; étant donné la grande important éconoinique que la ligne de chemin de fei à construire aura pour l'Albanie, l'accorc sera sans doute rapide et facile. Le journal es-père que l'intérêt commut que présente la question permettra l'établissement de bons rapports entre les deu> pays et que le gouvernement du pri-ncf de Wied prouvera son respect de la déci won des'puissances de même que son désii de rapports iùhïcaux avec la .Serbie, .(à) L'administration des nouveaux territoires Belgrade, samedi, 7 mars. Dans le discours qu'il a prononcé à lf Skoupehtina, M. Patchou, ministre des fi namoes, -a parlé avec un certain pessàmis me des difficultés que le gouvernement aura à surmonter dans l'administratior des nouveaux territoires. Les premiers ef forts porteront sur le règlement de la ques ■tion agraire, la création de routes et di lignes ferrées. On commencera par l'éta hlissement d'une voie ferrée de Monastii à Usku-b. Les tarifs douaniers serbes étani actuellement beaucoup plus élevés qui ceux des pays limitrophes, on peut prévoie une contrebande active dont la répressioi exigera une' augmentation considérable di personnel douanier. Le ministre a exprimé l'espoir que l'f pays, qui sut conquérir de nouveaux terri todres, saura vaincre toutes les difficulté; d'ordre administratif. (a) * * * Belgrade, samedi, 7 mars. Le Roi a signé le statut concernant, la co Ionisation dans les nouveaux territoires. D'après ce statut ont le droit de colonise] les régions inliabitées des nouveaux teni foires d'abord les citoyens serbes de ce* ■territoires, puis ceux de l'ancien territoire national et enfin les Slaves de' l'étranger. "(a) A LA SKOUPCHTINA Dans la discussion du projet de loi con cernant le budget de l'Etat pour 1914, 1< ministre des finances déclare, au cours d< son exposé sur la situation' financière qu< l'on est parvenu à couvrir la majorité de: dépenses de l'Etat avec les recettes ordi naires. Ce n'est que pour l'assistance au? invalides, qui constitue une dépense an iiueMe de 200,000 dinars, que Ion a éta bli des impôts particuliers. (a) . Le ministre annonce la construction d'ur réseau de voies de communication dans les nouveaux territoires ainsi que l'àchèVemen du renforcement de l'armée. Il fait ressor tir que le gouvernement a déjà prescrit de* études préparatoires pour la solution de 1e question agraire. Le ministre conclut : « Bien que la géné ration actuelle ait de lourdes tâches à rem plir, elle peut s'estimer heureuse que ce soi à elle qu'incombe cette mission d'honneur.) Prochaine séance lundi. (a) SUÈDE La déclaration royale Stockholm, samedi, 7 mars. La .déclaration royale qui vient aprèJ l'exposé des motifs du projet de réorgani sation militaire établi par M. llammar.sk joeld se termine exactement par la phrasi suivante : « Fidèle à ma devise : « Avec l; nation pour la patrie », j'ai exercé le pou voir d'après le texte et dans l'esprit, de h Constitution.- Telle sera aussi ma ligne d conduite' à l'avenir. Je suis décidé à ne pa m'en écarter. » ■ .(c) TURQUIE Le traité de paix serbo-turc Cons.tantinople, samedi, 7 mars. Le traité de paix tùrco-serbe sera sign-aiprès;demain, (a) FRANCE Notes du Jour (De notre comsyondanl.y Jean Jaurès est vainqueur des Dieux. Un député qui prend tout en riant chantonnait cet air de Faust en sortant de la Chambre, où M. Caillaux avait donné un spectacle singulier et comme on n'en vit encore jamais. En une heure, il changeait deux fois d'opinion et il obéissait sans murmurer aux injonctions de ses amis révolutionnaires. On se ssouvient que c'est- sur la question de l'immunité de la Rente que M. Caillaux culbuta le ministère Barthou, qui s'opposait à ce que la llente lût taxée. La Chambre, à une vingtaine de voix de majorité, donna raison à M. Caillaux, et le ministère Doumergue vit le jour. Avant-hier. M. Caillaux déposait un de ses nombreux projets fragment-aires d'impôt sur le revenu et... la rente ne figurait pas sur la liste des valeurs imposées, elle était immunisée. C'était purement et simplement le système de l'ancien cabinet qui continuait. C'était un feuillet de plus à ajouter au Dictionnaire que désirait tant Voltaire quand il écrivait : « Si queque Société de gens de lettres veut entreprendre le Dictionnaire des contradictions, je sous-sc-ris pour vingt volumes in-folio. » C'était beaucoup pour le vieil Arouet, qui était ménager de ses deniers. Si ce dictionnaire existait, M. Caillaux y figurerait en bonne place. Toutes les opinions économiques qu'il soutient aujourd'hui, il les a combattues autrefois. Mais autrefois, il mettait quelque temps à se contredire; hier, il a suffi de la sommation très nette de M. Jaurès, qui en termes brefs, ce qui est une exception, lui a intimé l'ordre d'ajouter la Rente à son projet. M. Caillaux ne se l'est pas l'ait dire deux fois. Il a baissé son large front c-h-auve et il a acquiescé d'un geste soumis. Cela ne suffisait pas aux révolutionnaires qui gouvernent en fait et l'un d'eux, M. Thomas, écrivain financier de mérite, s'est écrié : — Nous demandons que le gouvernement prenne l'engagement immédiat d'ajouter la Rente i. son impôt. Et M. Caillaux, sans révolte, dompté, a déclaré : — Ce sera fait. Les adversaires de M. Caillaux se réjouissent; ils tiennent l'arme avec laquelle ils vont continuer à le combattre. Les esprits indépendants s'étonnent et s'affligent, car le parlementarisme, qui n'était pas déjà très reluisant, continue à perdre le peu d'autorité qui lui restait. Le pouvoir doit avoir décidément bien des charmes pour que des hommes qui ne sont pas les premiers venus supportent de pareilles humiliations pour le conserver. * * * Rien ne vaut que de s'entendre. Les év'êques de France manient l'ironie avec un sérieux tout à fait sacerdotal.Ainsi ils déclarent sans rire que les catholiques de France ne l'ont pas de politique. Si vous insistez, ils vous citeront des passages de l'Evangile d'après lesquels «leur royaume n'est pas de ce monde ». Ainsi ils repoussent comme une injure-l'accusation de mettre l'influence qu'ils tiennent de leur situation et de leurs fonctions au service des idées de recul et de réaction. Seulement... oh! il y a un seulement, il faut distinguer naturellement. Comme catholiques ils prétendent demeurer en dehors des luttes des partis, mais comme citoyens ils ordonnent à leurs adeptes de ne voter que pour des candidats qui en fait sont et ne peuvent être que des conservateurs les plus rétrogrades. Lisez donc l'instruction pastorale adressée à leurs sectateurs par l'archevêque de Bourges et par quelques autres évèques du Centre. Tout d'abord le 'vote est déclaré obligatoire sous peine de péché. Et. comment doivent, voter, les catholiques?C'est très clair; écoulez : 1° Le respect des droits de Dieu et de l'Eglise dans la société; 2° La reprise des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège pour 1« bien commun die l'Eglise et du pays; 3° La pleine liberté du culte catholique, celte des associations religieuses, celle de l'enseignement chrétien; 4° Le droit, pour l'Eglise de posséder. Dès lors, nôtre ligne die conduite est toute tracée : 1" Xous refuserons nos voix à tout candidat qui se réclamera des lois di-teis laïques et déclarées intangibles; 2" Nous voterons sans hésitation et sans arrièifspenjsée pour tout. candidat catholique — républicain, royaliste op- impérialiste — pour, cela seul qu'il est catholique et décidé « avant tout- » à défendre et à revendiquer les droits de Dieu et de l'Eglise: 3° Nous donnerons notre concours aus candidats dits libéraux, à la condition] qu'ils s'engagent — d'une manière- suffi-tsante — à soutenu' au Parlement notre programme de revendications. « Et avec ça que faut-il vous servir, monseigneur? » comme disent les plaisantins du boulevard. .Non vraiment vous demandez (oui simplement le rétablissement de tous les privilèges que vous aviez ayant la séparation et c'est ce que vous appelez ne pas faire de la politique! Qu'est-ce qu'il vous faut donc? .Vous appelez cela, .défendre- « les droits de Dieu, de l'Eglise et des âmes ». Oh! nous les connaissons ces droits; c'est le retour à l'aiisolutisine clérical tel qu'il existait au moyen âge et tel que le définit le « Syllabus ». C'est la lutte éternelle entre la domination du parti prêtre sur tous les pouvoirs laïques. Le Dieu- dont vous vous réclamez est maître absolu des hommes, des choses, des consciences et des gouvernements et. tout doit céder devant lui depuis les lois civiles jusqu'aux actes ofliciels. Tout commentaire est' d'ailleurs superflu.Il n'y a pas un seul homme politique qui puisse se dire républicain s'il accepte un seul des paragraphes de ce singulier programme électoral; les royalistes exclusivement, et eneore les royalis^ tes intransigeants, adhéreront à ces ordres de l'évèché et de la sacristie qui révolteraient les bedeaux les plus bornés. Tout en proclamant qu'ils ne l'ont pas de politique, les évêques ordonnent de.voter pour les candidats les plus.cléricaux qu'on puisse rêver, en admettant mémo qu'on en trouve d'aussi extravagants dans l'absolutisme religieux. Nous préférons de beaucoup les,cléricaux qui veulent fondre le catholicisme et la royauté et qui veulent se servir de l'autel pour escalader le trône. Ceux là disent carrément : « Le roi et l'Eglise ne font qu'un ». C'est plus franc et. au fond cela revient au même., J.-B. LETTRE DU NORD L'échec du mouvement gréviste dans le$ bassins du Nord. — Le VII'' centenaire de la bataille de Bouvines. LILLE, 1" mais. Quand éclata la grève minière, qui nesi pas encore terminée dans les bassins houil< lers méridionaux à l'heure où j'écris ces* lignes, beaucoup : doutaient d:e la, participa* tion des mineurs du. Nord, et du Pas-de-Cm lais au mouvement. Si problématique qu'elle l'ut, les plus renseignés l'estimaient possible. Du moins, disait-on, la crise oen casionnera-t-elle chez nous4 une grève par* tielle et quelques violents incidents. L'optimisme des pronostics a été dé-pas* sé par la bénignité des faits : aucun chômage iiQtaWe. aiijcun incident. Jamais nosî bassins n'ont été plus calmes, jamais nosi mineurs n'ont été aussi peu préparés à! une grujide grève générale. Il y a qjuiedques semaines, dans bien dea organisations syndicales, on avait procédé à une répartition par,tielle du « trésor de grève », récompensant ainsi l'assiduité desi syndiqués cotisants, mais diminuant du même coup les ressources d'une éventuelle offensive, jugée inopportune. I'I n'y a pas lieu d'entrer ici dans le détail des raisons qui ont motivé l'abstention' des mineurs du Nord. Ceux-ci pratiquent^ dans leurs rapports avec les compagniest le contrat collectif et s'en trouvent bien.! Grâce aux célèbres ((conventions d'Arras >•,. périodiquement discutées et renouvelées-d'un commun accord entre las organisations syndicales et patronales, les mineur si de nos bassins ont obtenu une situation sans égale, en Europe, dans le monde desi travailleurs du sous-sol. Ils n'auraient pas été si imprudents quel de renoncer aux avantages acquis. Ils ne l'eussent fait, notez-le, que tout gratuitement et au sert! bénéfice de leurs collègues! de MonteeaU, de Saint-Etienne ou de Car-maux. De tels gestes sont au-dessus desi forces de nos organisations minières. Ils» ne sont.pas dans leurs habitudes. Enfin,• les. bénéficiaires d'un si héroïque désinté-; ressement eussent été ceux-là . mêmes qui1 depuis plus d'un an, sous le couvert de îa Confédération générale du travail, abreuvaient. de reproches et d'injures les mineurs du Nord et du Pas-de-Calaisa constitués en f édération ind épendant e.... Piien donc ne peut étonner dans l'abstention totale, voulue! de ces derniers. Cette abstention vouait, certes, le mouvement-à un échec certain. C'est une dure leçon aue les mineurs du Nord ont donnée à la C. G. T. : ils lui ont démontré qu'il existe en dehors d'elle^ et indépendamment de son esprit propre, des organisations assez puissantes pour la mettre en échec. Se Har-ter de tenir sous sa domination l'ensemibla du prolétariat français, elle ne le peut désormais. Quand elle enverra des émissaires chez nos mineurs, ces militants devront,, sous peine qe ne point faire de prosélytes,; •tenir compte de 3a volonté nettement réaliste. de leurs auditeurs. Les mineurs dm Nord acclament volontiers l'idée de, révolution sociale; avant toute chose ils tiennent aux excellents salaires acquis. Bien payés, vivant joyeusement, et dûment célébrés dans les complaintes apitoyées de^ chansonniers, ils veulent bien rêver par surcroit de guerre socialie et d'avenir éga-•litaire. Ne leur demandez pourtant pas de faire la grève en dilettante, dans 3e seul buft de savourer un avant-goût des beautés du .grand soir. Pas plus que l'abattage du charbon, ils ne feront la grève » pour rien »... * " * On se préoccupe vivement, dès maintenant, dans le Nord, de préparer la célébration du VIIe centenaire de la Bataille de Bouvines. Le sixième centenaire fut moins célébré, et pour, cause; les centenaires n'étaient pas à, la mode il y a cent ans au même degré et de la même manière qu'à présent; en outre on était à cette époque en pleine caimipagne de France et les préparatifs qui s'effectuaient au début de 1814 à Lille étaient ceux d'une vidle qui songe à défendre l'abord de ses remparts, nullement à commémorer une victoire. A peine la presse lilloise, représentée alors pal* lo

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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