L'indépendance belge

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s.n. 1914, 24 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6m3319sz8z/
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3,0 C3e2Cî.xjLxxa.es CN BELGIQUE ET A PARIS X° lTS «J ■ 85'ANNÉE Mercredi 24 juin administration et rédaction X y., ru© de» gabiea, Eruxellea BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELSIÇUE. Un an 20 fr. 6 mois, 10 fr. 3 mois, 5 fr. lUXÈUBQURG[Gr.-DJf » 28 fr » ,5 fr, * 8fr. tfB*K5EH " 40fr. « 22 ir. » 2 fi1. ÉDITION HEBDOMADAIRE rSnttrnatianale oi fOubi-mth 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an SX francs gix mois 1 Si francs L'INDÉPENDANCE Mercredi 24 juin Les annonces sont reçues? . h BRUXELLES : aux bureaux au jour-jôC , k PARIS î il, place de la Bourse. à. LONDRES : chez MM. John-F. Jones & C°9 tf* Q Snow Hill, E. G.; à f Agence ïïavas, n° 4ISL Cheapsirie E. C. ; et chez Neyroud & Fils, Lbï Bos 14-48, Queen Victoria Street, et T, B. BrowB% Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, â. AMSTEUDAM î chez Nijgh&Van Ditmart Rokin, 2* & ROTTERDAM ; même firme, Wynhaven, 113. Wi ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et É& SUISSE, aux Agences de la MaLon Rudolf Moss^ }JV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milpfy Turin et Rome. 'ftjjîEW.ïORK : T.B, Browne, JUd, f, East42ad Streejfci BELGE kbois isiaass eae jocb. — SIS v.r.va X0XSEB.VA330S PAR tE PB0CEÈ3 ■ Ëcliîioe du matin - Aujourd'hui Revue politique. LA TENSION GRECO-TURQUE. — Appel <ie réservistes grecs. — Reluit de cuirassés américains par le gouvernement grec. — Signe de détente. LA QUESTION ALBANAISE. — Confirmation des succès des insurgés. — Les insurgés à £1 Bassan. LES juTAÏS-UNIS ET LE MEXIQUE. — Nouvelle conférence. Lettre d'Italie. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. En France. — La mission russe à Paris. En Belgique. — Des chiffres. Chronique mondaine. Question du jour. — Le secrétariat perpétuel de l'Académie de Belgique. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. ïnforœatijns financières et industrielles. — -Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 23 juin Revy@ Politique C'est ■ aujourd'hui que le gouvernement présentera à 'la Chambre des .lords le nouveau projet destiné à amender certaines dispositions du projet de .« home rule » pour l'Irlande, définitivement adopté par la Chambre des Communes. On peut donc considérer que cest la journée décisive pour la grande lutte qui se poursuit depuis trois ans en Angleterre. Nos keteurs connaissent la situation Se fait ' les protestants de la province tit; i'y'1: ter refusent d'admettre le régime d'i K home rule » pour leur région et menacent de recourir à la guérre civile pour s'y opposer efficacement. Le gouvernement libéral, consent à tenir compte des protestations des protestants de l'Ulster, mais il ne peut le l'aire que ; dans une certaine mesure et à certaines conditions s'il ne veut ruiner le régime d'autonomie en Irlande et perdre par là l'appui parlementaire des nationalistes irlandais, ce qui mettrait le parti libéral en minorité au Parlement. C'est pour ne pas arrêter le vote régulier du projet de uliome rule» par la Chambre des Communes en vertu du « Parliament Act » que M. As-quith n'a pas introduit dans ce projet même les clauses concernant l'Ulster et qu'il a exigé l'adoption définitive du projet de « home rule » tel quel, poui régler ensuite la situation de l'Ulster par un projet spécial. Le calcul du gouvernement est fort simple : le « home rule » est acquis de loute manière, et si la majorité conservatrice de la Chambre des lords repoussé maintenant l'amendement relatif à l'Ulster, c'est' elle qui serait responsable de. l'application tlu .régime d'autonomie irlandaise à la province protestant^. Aussi, M. Asquith a-t-il décidé, que le.second projet serait présenté d'abord ù la Chambre des lords et c'est donc de celle-ci que dépendent les événements qui vont suivre. 11 est assez curieux à constater que c'est la Chambre des lords qui devient maîtresse dan; cette, question et dont l'opinion est- pré pondérante, alors que précisémertf, tous les efforts du gouvernement libéral de puis des années ont eu pour but d'as Eurer sur le terrain législatif la prépon dérance de ia Chambre élue. Le projet que le gouvernement pré sentera aux Lords obtiendra-t-il l'adhé sion de ceux-ci.? Il est permis d'en douter. Ce projet consistera probable ment à exclure du régime de l'autono mie irlandaise pour une période de si: années les comtés de l'Ulster qui, consul tés parvoie de référendum, se prononcerait en faveur de cette exclusion.Or, il es à remarquer que si les protestants donc les adversaires du « home rule » sont en notable majorité dans l'ensem ble de l'Ulster, ils sont en minorité dans certains comtés de cette provin ce. C'est pourquoi les protestants n'ad mettent pas que la consultation ait liei par comtés. L'entente apparaît donc comme devant se l'aire assez difficile ment, et si le projet relatif à l'Ulster es repoussé par la Chambre des lords, 1 position du cabinet libéral en deviendr extrêmement difficile. Il faut croire que les insurgés alb£ nais n'ont guère pris au sérieux les n< gociations engagées en leur nom à Di i-azzo : on leur avait donné quarant* huit heures pour céder sur la questio de la reconnaissance du prince Gui jaunie, et ils n'ont pas attendu ce di lai pour infliger une nouvelle défait aux troupes fidèles au gouvernemen Un millier d'hommes* sous le commai demerit d'un officier hollandais, s', tàient avancés en trois colonnes dans direction d'Inskina. Ils se heurtèrent une troupe de 600 insurges qui les r foiilèrent vers Sieri, d'où il faudra !< ramener à Durazzo. Ine dépêche e Valona confirme la défaite de ces tro pes gouvernementales et elle ajoute qi la colonne de droite, sous les ordres c /.nnUoiriû VirtllonHnic fte Jnnffh. a é prise de panique et a abandonné aux insurgés deux canons. Grâce à ce succès,les insurgés peuvent menacer directement- la ligne de la rivière Semini, Berat et même Valona. On a demandé à Durazzo un canon et 500 fusils pour organiser la défense de Valona, mais, d'autre part ,on assure que les insurgés cernent Eibassan. La situation est donc plus mauvaise pour le gouvernement du prince Guillaume qu'elle ne le fut jamais. Il y a deux jours, on annonçait, non sans arrogance, que le prince accordait un armistice de deux jours aux insurgés, après quoi ils devraient se soumettre. Aujourd'hui, c'est le gouvernement qui demande aux insurgés un armistice de trois jours, afin de préparer de nouvelles négociations. Il faudrait un optimisme déflant toutes les réalités pour croire encore au succès final du prince Guillaume. Ce n'est pas à l'heure où ils battent partout les troupes gouvernementales que les insurgés vont consentir au maintien du prince, alors qu'ils ont organisé l'insurrection précisément pour le contraindre à l'abdication.La rupture prévue des pourparlers eng'agés à Niagara-Fallls pour régler la situation au Mexique n'est pas encore survenue et les médiateurs déploient les plus grands efforts pour la prévenir, mais- la situation ne s'est guère améliorée. Elle ne peut même s'améliorer qu'à la condition que les consti-tutionnalistes . acceptent d'assumer leur part de responsabilité dans la solution. Le général Carranza a bien fait savoir aux médiateurs qu'il est disposé à prendre part à la conférence, mais qu'il considère comme impossible que la conférence discute des questions comme celle de l'armistice et celle du choix du président provisoire. Cela revient à dire que ies constitutionnalistes admettent que la conférence des' médiateurs se prononce sur toutes les questions qui ne touchent pas à la politique intérieure immédiate du Mexique qui, elle, ne concerne que les Mexicains. Dans ces conditions, il est peu probable que l'on aboutisse, les consti-tutionnalistes ayant évidemment pour but de poursuivre implacablement la lutte contre le président Iluerta et de s'emparer du pouvoir à Mexico, sans consentir le moins du monde à le partager avec les fédéraux. Or, comme jusqu'ici le président Huerta ne consent à se retirer j>ersonnellement qu'à la condition qùe les fédéraux soient représenter dans le nouveau gouvernement, la situation est sans issue. Le gouvernement de Washington a eu l'idée de ménager une entrevue entre les délégués du président Huerta et des délégués du général Carranza. Il n'est guère probable que ce dernier consente à une transaction, maintenant qu'il est si près de la victoire, mais si le général Carranza cédait, encore fau-drait-il savoir quelle attitude adopterait le général Villa, qui, actuellement déjà, à dés relations tendues avec le chef des constitutionnalistes et qui profiterait sans doute de tout incident de ce genre pour agir pour son propre compte. C'est lui qui dispose des forces militaires de l'insurrection et c'est de son . action surtout que dépend le sort du gouvernement de Mexico. LA TfiNSIOIJrRECO-TURQUE La détente Consta-ntmople, lundi, 22 juin. Le ministre de Grèce est venu cet après-midi à la Porte pour la première fois depuis le conflit. II a eu un entretien avec le grand-vézir et l'on assure que le grand-vézir lui a répété les communications faites à Athènes et à la suite desquelles la question de l'émigration semble, pour le moment, réglée. Les émigrés grecs se trouvant en Grèce seront indemnisés pouir les'propriétés laissées en Turquie. Les estimations seront faites par une commission mixte. (a) Protestation turque Washington, lundi, 22 Juin. Le. Turquie proteste officiellement contre la vente des cuirassés « Mississipi » el , « Idaho » à la Grèce. (a) Appel de réservistes [ Athènes, lundi, 22 juin, i Les journaux du soir annoncent que l£ . ministre de la marine appellera sous le-. avimes . trois classes de réservistes qui de i vront se présenter samedi prochain. (a t LA * Question Albanaise " Marche victorieuse des insurgés Valona, lundi, 22 juin. 1" On confirme ié. les troupes-composée de volontaires'gouvernementaux marchan I ...- L...:iii.â Uiu été baUu.es et dispersée C par les insurgés. Les volontaires de la cc \ iu-nne de droite, pr.s de panique u caus da manque d'aide, se sont .enfuis en gran désordre. Deux caftons sont tombés au mains des insurgés après avoir été d< a montés. Le res'te' des troupes est arrivé o Siori- en désordre. Au nombre des chefs, s . trouvent le major hollandais Desunrn et 1 >s capitaine De Jongh. Ori espère défendre-1 [e iigne du fleuve Semini avec les secours ai x- iiorat. On-a demandé au gôuvei le nement, à Durazzo, d'envoyer un canon < u 50 fusils pour pourvoir à lu défense de Sis: té et, éventuellement, de Valons. DURAZZO SERAIT TOMBÉE AUX MAINS DES INSURGÉS Le prince de Wied serait parti Cettigne, mardi, 23 juin. 5 heures (soir). — Suivant des nouvelles rapportées par des voyageurs venant de Scutari, le gouverneur aurait fait part aux consuls que'les insurgés auraient pris d'assaut Durazzo et que le prince'de Wled aurait abandonné sa résidence. (b) La défense de Durazzo Durazzo^ lundi, 22-juin. 10 heures du soir. — Le gouvernement a fait publier ce soir, à 7 heures, un décret ordonnant que tous les hommes âgés de dû à 50 ans se rendent demain à. 7 heures pour travaUter à compléter la défense de la ville. Durazzo, lundi, 22 juin. 10 heures du soir. — D'après des informations reçues du sud, les troupes gouvernementales ont'été battues par les rebelles sur le fleuve Semeni. Elles ont perdu j'.n canon et une mitrailleuse. Le major Kroon, commandant de la place, ayant acquis la conviction qu'en raison du terrain broussailleux qui s'étend entre les retranchements qui se trouvent actuellement devant la ville, près du port, et tes positions des rebelles à Rasbul, il y avait à redouter mie surprise'.de la part de l'ennemi pendant, la nuit, s'est mis d'accord aujourd'hui avec le maire pour lancer, dès ce. soir, une proclamation invitant tou les habitants de la ville qui se trouvent en possession de couteaux, fusils, pelles, etc., à se.présenter demain, à 7 heures du matin, aux retranchements. Le major Ivroon a l'intention de déblayer tout le terrain broussailleux qui a permis à l'ennemi, il y a huit jours, de s'approcher de la ville sans être aperçu. De cette façon, la vue pourra s'étendre sans obstacle jusqu'au delà des marais et l'ennemi sera dans l'impos-bilité complète de surprandre la ville. Le capitaine Thomson, frère du colonel, est arrivé hier pour .transporter dans sa patrie le corps de son frère. (b) Violation de l'armistice Durazzo,' lundi, '22 juin. 10 h. 30 soir. — La journée a été calme. Les navires du port ont hissé le grand pavois à l'occasion de l'anniversaire de l'avènement du roi d'Angleterre. On annonce que les insurgés,après avoir entouré lé prince Bid Doda> se sont retirés ' après la conclusion de l'armistice. Las troupes du prince Bib Doda ayant alors attaqué les insurgés et fait feu dans la direction de Chiak, le maire de cette focalité est venu à Durazzo protester contre la violation de l'armistice. Le gouvernement a aussitôt donné l'ordre au prince Bib Doda de suspendre les hostilités. (a) Nouvelle rupture de l'armistice Durazzo, mardi, 23 juin. En dépit de la prolongation de l'armistice jusqu'à mercredi matin, l'ennemi s'est livré, vers 11 heures d-u soir,à des tentatives d'attaque contre les troupes gouvernementales retranchées dans leurs positions. Ces dernières ont répondu vigoureusement et les canons n'ont pas tardé à se mettre de la partie. Néanmoins, au bout d'une demi-heure, tout était rentré dans le calme, (b) Le recrutement des rebelles Durazzo, lundi, 22 juin. 10 heures (soir). — Le kaïmakan Cheick EJamdi Rubieka, qui a été fait prisonnier, a Lut a un capitaine albanais de ses ancien? amis les révélations suivantes : Les -insurgés du camp des rebelles se recrutent dans les territoires -de Ditma, f'irana, Pekini, ivav-a-ja et Ghiak. Leur nombre total est de.cinq mille cinq cents. Parmi eux il n'y aurait guère que trois mille ' véritables partisans du mouvement. Les autres, parmi lesquels se trouvent de nombreux chrétiens,auraient été. contraints par des menaces, à faire cause commune avec eux. Le cheick Hamdi a déclaré qu'il était désireux d'engager ses hommes à livrer leurs armes sans conditions et à se soumettre au prince. Il a écrit à ce sujet à ses gens une lettre dans laquelle il lés exhorte à se soumettre, en faisant valoir qu'après avoir été arraché à son ancien milieu, il avait eu davantage le temps de réfléchir et d'examiner la question d'une façon objective. C'est ainsi qu'il était arrivé ù la conclusion que la meilleure solution était de se soumettre; ' ses gens, comme lui-même, peuvent compter sur la grâee du prince. Le cheick Hamdi a donné cette lettre qui a été .portée aux rebelles à Chiak. (b) Volte-face austro-italienne Rome, mardi, 23 juin. Suivant le « Secolo », les gouvernements Italien et autrichien se sont mis d'accord pour rappeler, en temps opportun, leurs ministres à Durazzo. (b) Bib-Doda Bib-Doda, le prince mir'dit-e dont il est si souvent question depuis les récents incidents de Durazzo, est le-représentant d'u-, ne dynastie qui remonte au XVII" siècle et ' que la domination turque a respectée jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle, il a î épris le nom de son père,allié de l'Angleterre et de la France pendant la guerre de Crimée (l'alliance avait .consisté à tenir = en céhec les Monténégrins, qui étaient, l dans les mêmes proportions, les alliés de s la Russie). Mais entre le règne de son père - et le sien s'est placé un intermède fâcheux - pour les Mirdit-es : un vali de Scutari qui 1 s'appelait E'ssad pacha abolit leurs privi-£ lèges et 'e jeune Bib-Doda fut envoyé a - Constantinople. Rétabli dans ses droits V [iar le treizième protocole du Congrès de e Berlin, en 1S78, il n'en continua pas moins e à Être surveillé de près par Abdul-Hamid. u et il dut remplir, entre autres, fonctions '- destinées à l'écarter de son pays natal, cel-'- les de commandant de la gendarmerie à t Castamouni, en Asie-Mineure. Il n'a recon-•i quis 'sa liberté qu'après la révolution c!e i) 1903. Agé maintenant de cinquante-.einq ans, il règne sur ses montagnards en vertu d'une autorité patriarcale, assez analogue à celle qu'a longtemps exercée le roi-1 actuel du Monténégro. Il professe devant des Français une .vive amitié pour leur pays, et il se flatte de connaître leur littérature.Un décret « Supra montem Mirailanum », rendu par le Saint-Siège en 1888, a détaché du diocèse d'Alessio cinq paroisses qui groupent des populations mirdites et les a placées sous la direction de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Alexandre d'Oroche, dont l'abbé était déjà Mgr Dochi. La diplomatie autrichienne, qui protégeait ce prélat, n'était pas étrangère à son élévation. Elle utilise encore aujourd'hui les Mirdites, en cherchant à les mettre au service du prince de Wied. On trouvera dans le remarquable ouvrage que vient de publier M. Gabriel-Louis Jaray, « Au* Royaume d'Albanie », d'intéressantes indications sur le nombre des Mirdites et^, des -autres catholiques albanais. Les Miktifes groupés autour de Mgr Dochi constituent maintenant, grâce à de nouveaux remaniements, treizes paroisses peuplées de:2ô,000 fidèles environ. On évalue, d'autre part,- ù 57,000 âmes la population du diocèse de Scutari (archevêché qui date de l'an 387), à 30,000 oelte des diocèses d'Alessio et de Pulati réunis, à 20,000 celle du diocèse de Sappa. Il y aurait donc, à ce compte, im peu plus de 130,000 catholiques dans l'Albanie du nord, et, de plus, on en rencontrerait 15,000 disséminés dans l'Albanie centrale. Ces chiffres sont naturellement incertains, mais M. Gabriel-Louis Jaray, qui lésa obtenus des autorités religieuses, est porté à croire qu'ils sont- plutôt exagérés. Il en résulterait que l'élément chrétien n'est pas assez puissant, entre Scutari et Duiruzzo, pour entreprendre une lutte ou--veile contre l'élément musulman. C'est peut-être ce qui explique les hésitations par lesquelles Bib-Doda répond aux instances du prince de Wied, et les offres d'armistice par lesquelles le prince de Wied répond aux assauts des insurgés. J. H. m«rin——w >ii i ii —g— ■■iw.iti i m mu ■>—mniem, taveaies de l'Étranger ALLEMAGNE Escadre anglaise à Kiel ïviél, mardi, 23 juin. L'escadre anglaisé, sous le commandement du vice-amiral Wanrander, est arrivée hier matin, à 0 heures, dans le part de Kiel, Ella est composée de 4 cuirassés et de 3 croiseurs. L'escadre restera jusqu'au 30 juin. (a) ANGLETERRE Saisie d'armes belges Belfast, lunui, 22 juin. Une quantité de carabines ont été saisies à bord du vàpeuir « Lestris », venant de Gand. Ces armes étaient cachées dans des malles. (a) Attentat suffragiste Londres, mardi, 23 juin. . Une bombe a été découverte hier par la police, sous le porche de l'église Mary, à Reading Une lettre écrite récemment par des suifragettes avait annoncé qu'un attentat était préparé contre l'église. (a) Les cuirassés turcs Londres, mardi, 23 juin. L'ambassade ottomane dément officiellement les bruits selon lesquels les cuirassés achetés ici pour la Turquie partiront immédiatement pour le Levant Sans avoir fait, aiu préalable, les essais d'usage. Les cuirassés, après toutes les épreuves usuelles, seront Kvrés à la date fixée par le contrat. . (b) CANADA Après le désastre de 1' «Empress of îreland» Rimouslsi, mardi, 23 juin. A la suite de la mort du scaphandrier, dimanche, le commandant du croiseur anglais « Essex » a ordonné à son équipage de cesser d'essayer de trouver les corps des victimes du désastre de 1' « Empress of Ireland ». On croit que ja compagnie Canadian Pacific va abandonner les tentatives pour le sauvetage du vaisseau. (a) ETATS-UNI il sS La vente des cuirassés américains à la Grèce Washington, mardi, 23 juin. Le ministre de Grèce a demandé, mardi, au président Wilson, de ne pas s'opposer à la vente des cuirassés à la Grèce. Il déclare que la vente des vaisseaux à la Grèce maintiendra l'équilibre dans la Méditerranée et la paix. Le président affirma à des visiteurs, à la Maison Blanche, qu'i' favorisera la vente à la Grèce, niais s'il pensait qu'ils seraient employés dans une guerre immédiate, il ne concluero.it pas la vente. (a) STALiE Malatesta se rend à Londres Milan, mardi, 23 juin. L,_ journal socialiste « Avanti » dit qu'il a reçu de l'anarchiste Malatesta, contre le-q içl, a été lanèé un. mandat d'arrêt à la suite des troubles d'Ancûne, une lettre disant que l'anarchiste avait passé la t'roîi-tière, allant à Londres. (a) Expériencos de tir Rome, mardi, 23 juin. Suivant le u Messagero », au cours d'une expérience de tir effectuée a Bracciano contre une ■ coupole de cuirassé par 1-e génie militaire de Rome, un obus de 280 a été ■ahcé à 3 mètres de distance avec une charge de 110 kgr. de poudre et n'a fait sur ia coupole-qu'une déchirure de'25 A 30 centimètres., LA Collision entre brigands et carabiniers Rome, mardi, 23 juin. Suivant le « Giornale d'Italia » un conflit a eu lieu entre' des bandits et les carabiniers dans la région de Nuovo (Sardai-gne). Un carabinier et deux brigands ont été tués. (b) RUSSIE Les Russes et l'impôt de guerre allemand Sainl-Pétersboùrg, mardi, 23 juin. Le bureau d'informations officielles est autorisé à déclarer que le ministère des affaires étrangères élabore actuellement une réponse détaillée à la dernière note du gouvernement allemand qui refusa d'admettre le point de vue russe recdî^iaissant que le paiement de l'impôt de guerre par des sujets russes résidant en Allemagne était contraire au droit. La réponse sera prochainement communiquée au gouvernement allemand par l'ambaésade de Russie à Beirlin. (a) Visite de l'escadre anglaise Saint-Pétersbourg, mardi, 23 juin. Un premier détachement de marins anglais est arrivé ici ce matin, venant de Cronstadt, où l'escadre anglaise, en visite, est mouillée. Les marins ont reçu un accuei-l chaleureux. Un groupe important d'officiers a été reçu au Palais d'Hiver. (b) SERBES Dissolution de la Skoupchtina Belgrade, mardi, 23 juin. Le Roi a signé aujourd'hui le décret de dissolution de la Soupchtina. Ce décret sera lu demain. Les nouvelles élections aiuront lieu le\ 10 août. Le Roi partira demain pour les bains de Vragna, où il séjournera un mois. (a) SUÏSSE Quelques chiffres On mande de Genève à 1' u Actualité »: Le bureau de statistique fédérale vient de publier un tableau complet de la population de la Suisse, tel qu'il résulte du dernier recensement. Nous en extrayons quelques chiffres qui nous ont paru, intéressants.Les £2 cantons suisses couvrant une superficie de -il ,298 kilomètres carrés ont une population de 3.765,123 habitants. ' Stir les 41,2^8 kilâtiièi'rès de ■ superficie, on compte, en Suisse, 32,029 kilomètres i>ro-ductifs.Le qombre deis districts y est de 187, celui des communes, de 3,157. On compte, en Suisse, 471,216 maisons habitées. Le nombre des ménages est de 823,298. La population se répartit comme suit, au. point de vue du sexe : 1,845,529 hommes et 1,907,704 femmes. Au point de vue religion, la répartition est la suivante : 2,107,814 protestants, 1,593,538 catholiques, 18,402 israelites et 33,479 ha/-bitants d'autres religions ou sans religion.On compte, en Suisse, 2,594,298 habitants de langue allemande, 793,26-4 de langue française, 40,122 de langue romanche et 23,031 d'autres langues. On compte ,en Suisse, environ 568,000 étrangers. D'autres chiffres, au point de vue des langues, nous apprennent que 2,326,250 habitants parlent l'allemand, 708,650 le français et 125,336 l'italien. (a) Lettre ci5Italie (De notre correspondant) Grèves et émeutes sanglantes ROME, le 18 juin. Vous connaissez tous les détails de la terrible crise que nous venons de traverser et qui, fort heureusement, s'est résolue a'une façon moins tragi-1. e que celle qu'on aurait pu prévoir. Toutes les grandes villes ont été le théâtre de scènes de désordre et d'émeutes sanglantes. 11 y a eu quelques morts et un grand nombre de blessés. A Home, la grève générale a été pratiquée par la masse ouvrière avec uns unanimité a. solue. Il n'y avait dans les rues ni tramways ni voitures, et le défaut de circulation donnait à la ville un air ele désolation. Dans les abords du palais législatif on avait fixé des cordons militaires à tous les coins de rue et il fallait, pour les franchir, être munis de coupe-flle. Un sentiment de vague terreur s'était emparé de la population. Tous les magasins étaient lermés, ainsi cjue les volets des palais. La capitale était sous une impression ele crainte égalé à celle qui règne dans une ville où les indices météorologiques annoncent un tremblement de terre et où on se demande si les murs seront assez solides pour résister à la secousse. On sentait que quelque chose d'épouvantable devait arriver et les coa-llits isolés qui se produisaient dans les dwers quartiers de la cité n'étaient considérés epie comme le prélude d'un choc catastrophique. La menace de la grève des chemins de fer, qui avait été décrétée par le Synd'cat de la corporation, avait porté au paroxysme le Sentiment de terreur qui régnait dans les esprits. Si cette grève éclatait, le cou-111. entre le prolétariat et les pouvoirs publics prenait des proportions terri-liantes et aurait créé une situation sans issue. Fort heureusement, dans la soirée d'avant-hier, la nouvelle commença à circuler que la Confédération générale du travail avait ordonné la cessation de la grève à partir ele minuit. Cette nouvelle l'ut accueillie et saluée par un grand soupir ele soulagement. Maintenant oh répare, à la hâte, les dégâts produits pai la grève. Les ba layeurs, qui avaient été les premiers à abandonner le travail, enlèvent les tas de gadoue qui s'étaient amoncelés le long des maisons. Les magas.-ns ont rouvert les portes el les maisons sont pavoisées en s:gne de joie. Tout est bien qui finit bien. Cependant, on ne s'explique pas comment une situation, qui semblait presque inextricable, s'est résolue pacifiquement et d'une façon si brusque. On ne peut attribuer le décret de la Confédération du travail à un mouvement de résipiscence spontané, car ceux qui dirigent celte institution étaient animés, à un moment donné, d'une ardeur qui semblait no comporter aucune lorme de transaction et devoir aboutar, au contraire', à une lutte sans merci. On dit qu'il v a eu des négociations secrètes, que le gouvernement a fait quelques concessions et que, par bonheur, on a obéi, des deux côtés, au désir, au devoir, d'éviter une effusion de sang 'inutile. t'. ce bruit était exact, il en faudrait induire qu'il y a, en Italie, une puissance plus l'orle que l'Etat, et, ce qui est vrai, en effet, c est que la Confédération du travail a pu prouver qu'elle exerce sur ses adhérents une autorité sans limites et que, de son côté, le prolétariat a fait, preuve d'un esprit de d'scipline et a obéi aux ordres de lai Confédération avec une unanimité surprenante. A un moment donné, la grève était complète, absolue; le prolétariat a obéi avec une précision surprenante, cl'abord, à l'ordre de se mettre en grève et, ensuite, à l'ordre de reprendre le travail. Je parle surtout de Rome, où les instructions des chefs ont été exécutées avec une ponctualité parfaite. L'organisation du prolétariat est donc, en Italie, solide, et elle embrasse toutes les branches de la classe laborieuse. C'est un phénomène qu'il ne faut pas nier et qui explique bien des choses. D'autre part, il est aussi juste de reeon-naîlre c;ue la source principale des progrès de la propagande socialiste réside surtout dans le mécontentement qui règne dans toutes les régions et qui. est plus profond dans les milieux prolétaires, c'est-à-dire dans les milieux où ia crise économique, qui travaille le pays, se l'ait plus vivement sentir. 11 ne faut pas prendre au mot de la lettre les écrits dans lesquels on parle, sur un ton emphatique et dithyrambique, de la prospérité économique de l'Italie et du développement croissant de la richesseï publique du royaume. Il s'agit d'une prospérité à fleur de peau et d'un véritable trompe-l'œil. Dans son dernier, discours à la Chambre, M. Rubini a dfl avouer qu6 la période prétendument des vaches grasses étaH finie et que nous étions retournés à l'époque des vaches maigres ,c'est-à-dire à la période d.es déficits. Cette année, le délicit na sera, d'après l'évaluation du ministre, que d'une trentaine ou d'une quarantaine de millions; mais, l'année prochaine, l'écart entre les recettes et les dépenses dépassera probablement le clnffre de cent, millions. Ceux qui nient ce mouvement de recul allèguent l'insignifiance de l'agio sur l'or, qu'ils affectent de considérer comme un indice de solidité du marché; mais le taux insignifiant ele l'agio sur l'or prouve tout simplement qu'on 11e fait pas d'affaires et qu'on n'achète que très pou à l'étranger. Ce pays a, d'ailleurs, deux facteurs providentiels qui, sauf le cas de crise intense, lui permettent de parfaire sa balance commerciale. Ce so"t, d'un côté, les étrangers qui apportent chaque année une quantité assez considérable el'or, et, de l'autre côté, les émigrés qui envoient, chaque année, leur, . épargne à la mère-patrie. On évalue à plus d'un milliard le total de l'or que les étrangers et les. émigrés procurent chaque année au pays, et j'ai des raisons ele croire, pour mon compte, que ce chiffre est, de beaucoup, au-dessous de la réalité, en sorte que c'est l.'épar-gne des émigrés, que la mère-patrie repousâe, qui permet à la bourgeoisie d'équilibrer, tant bien que mal, le budget "de la nation. Voici, d'ailleurs, à propos de grèves,-quelques chiffres que j'emprunte à une statistique officielle très intéressante qui vient de paraître. Il y a eu, en 1912, 914 grèves avec 144,124 grévistes, dans les entreprises industrielles. Le nombre des journées perdues s'est élevé à 2 millions 77.000, entraînant, une perte totale de. 8,412,000 lires. Dans l'apiculture, le nombre eles grèves s'est, élevé, la même année, à 176, avec 95,841 grévistes. C'est suriout dans 'a région des risiè-res que sévit la grève (5'4 grèves, aveo 19.900 grévistes). En moyenne, le tiers à peine des grèves donne des résultats favorables au salariat, Pour les autres deux tiers, les résultats sont relatifs, médiocres ou tout à fait négatifs. SILVIO. FRANCE La Vie à Paris (De noire correspondant] LA SOIRÉE D'ANTOINE. — M. EDMOND ROSTAND SUR LA SCENE. — UN SOUVENIR DE SA RCEY. — UNE ARTISTE MECONNUE. — - CES DAMES... AU THEATRE. - COMMENT UNE ACTRICE DU FRANÇAIS FAILLIT ETRE DÉCORÉE. — iVl— CAILLAUX SORT POUR UN ENTERREMENT. — SOUVENIR DE PANAMA» — LA JUSTICE ET L'HUMANITÉ. Dans un livre très curieux paru récemment, « les Souvenirs d'un Diplomate», M. Jules Patenotre rappelle le mot .d'un étranger, de marque .qui affl-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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