tf9e année Mo 165 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMÉRO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 6 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : ÏUDOR HOUSE TUDOR ST.. E.C. 4 11. PLACE DE LA BOURSE TÉLÉPHONE: CITY 3960 TEL.: 311-57 et 238-75 JEUDI 18 «JUILLET 1913 E- x- * i i i o l, U Enonmmfll 17 irli11jnt* (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -j 6 MOIS. 37 SHILLINGS I 1 A \T 70 OtTïT T TXTrtCS LA SITUATION Mercredi midi. L' offensive allemande progresse lentement et son développement est loin de ressembler à l'avance foudroyante qui permit à Ludendorff de franchir le Chemin des -Dames et de porter en quelques jours ses armées sur les rives de la Marne. Partout l'ennemi est contenu et les gains qu'il parvient a, arracher aux Alliés sont payés très cher. Le premier jour de combat a été nettement en faveur de nos armes, malgré les forces mises en çeuvre par l'ennemi. Le nom-ore de divisions dont dispose actuellement le grand quartier-maitre teuton est évalué à 70, dont 35 furent engagées le premie^ jour. Elles sont groupées soûs les ordres du prince héritier impérial et commandées par les généraux Fritz von Below et von Boehm. Fait très suggestif, elles comprennent un grand nombre d'unités appartenant aux réserves du prince Rupprecbt de- Bavière, dont le groupe d'armées est en ligne devant Amiens, sur le front de Picardie et d'Artois. Les prisonniers capturés s'accordent à déclarer que les pertes subies par i'ennemi sont énormes et qu'elles dépassent de beaucoup les prévisions de leurs chefs. Le fait est que dans leur contre-attaques les troupes du général Fôch, comprenant des unités françaises, américaines et italiennes, ont fait des hécatombes sanglantes dans les rangs de leurs adversaires, et que les batteries alliées tiennent vaillamment tête à l'artillerie teutonne, faisant, elles aussi, des brèches terribles dans les colonnes d'assauts tudesques. Les derniers communiqués français signalent d|ue la bataille a continué lund rers la fin de l'après-midi et pendant h soirée, avec une violence redoublée. En :re Château-Thierry et Reims l'ennemi içcenUiaj>t ses efforts dans le but d'éten ire ses succès init iaux, a lancée des atta :jues furieuses. Le combat fut particu ièrement violent au sud de la Marne e dans la région de Châtillon, sur la riv< -.eptentrionale, de la rivière, à 25 kilo nètres de Reims. Les bataillons franco américains résistèrent magnifiquement ; l'ennemi et contre-attâquèrent avec vi gueur. Au sud de la Marne les Aile mands, jusqu'à lundi soir, furent inea pables de dépasser la ligne de Saint Agnan-La Chapelle-Monthodon et la li sière de la forêt de Bouquigny. C'es dans cette région que les Américain-firent plus de 1,000 prisonniers (1,500 d'après une autre version), ainsi que nous l'avons annoncé hier. Pendant h nuit les Allemands ne firent aucune tentative sur ce front', mais dans la journét de mardi, bien que ne pouvant repren dre leurs attaques générales, ils firen néanmoins de v iolents efforts pour élar gir leurs succès locaux. Dans la matinée et encore dans l'après-midi, les combat' furent une fois de plus opiniâtres. Quel ques détachements teutons tentèrent di remonter la rivière. Les troupes franco américaines entravèrent l'avance enne mie par une défense pied-à-pied, et li maintinrent en deçà de la ligne Oeuilly Leuvrigny, villages près de Reuil, ai nord de la Marne. De leur côté, le: I- ranco-Américain s cont're-attaquèren sur le front de Saint-Agnan-Chapelle Monthodon ; ils réoccupèrent ces cleu-localités et réinstallèrent leur ligne su les hauteurs qui dorninent la vallée de h Marne, dans la région des fermes de L; Bourdonnerie et du Clos M ilon. Au nord de la Marne nos alliés tien nent solidement Mareuil-le-Port et on contenu l'ennemi sur les confins méri dionaux de Châtillon et sur les lisière: sud-orientales des bois de Rodemat. Su ce front, jusqu'à Vrigny, les troupe franco-italiennes se sont particulière ment attachées à la défensive, refoulan dans la journée de mardi de puissante attaqués et maintenant complètemen leurs positions. A l'est de Reims les Allemands, dan la journée de lundi, se sont épuisées dan une lutte sans succès et ne sont pas par venus à franchir la zone de eouvîrt.jr française, pour atteindre la ligne de Pru nay, au nord de Perthes-les-Hurlus, c longeant la lisière septentrionale des boi au nord de la route romaine, jusqu' Suippe et la région au nord de Souain Mardi matin les Allemands rouvrirent ui violent bombardement qui fut suivi d'at taques sur plusieurs points. Une-puis gante tentative dans la direction, d Beaumont-sur-Vesle ne put déboucher d Prunay, occupé depuis la veille par le Allemands. Dans le secteur de la Suippe deux attaques à l'ouest de la rivière échouèrent sous le feu des batteries françaises. La lutte ne fut pas moins violente au nord de Cronnes et à l'est de lahure, où l'ennemi attaqua également sans obtenir le moindre avantage, ses troupes d'assaut étant repoussées avec de lourdes pertes. Dans un long bulletin le grand quartier-général allemand expose avec force détails la traversée de la Marne et la capture des premières lignes alliées, y compris la crête de Moronvillers, à l'est de Reims, tout en affirmant que les troupes teutonnes ont fait au cours de la première journée d'offensive un total de 13,000 prisonniers. Ce chiffre est év i-demment grossi pour les besoins de la cause ; aussi bien ne le donnons-nous qui: sous bénéfice d'inventaire. Le dernier communiqué allemand est beaucoup plus modeste, et s'il enregistre quelques succès locaux au sud-ouest de'Reims, il est obligé de constater que la situation reste inchangée à l'est de cette ville. En somme, le point le plus avancé atteint par l'ennemi n'excède pas huit kilomètres, après deux jours de bataille, alors qu'au premier jour de l'offensive sur le Chemin des Dames les hordes germaniques franchissaient près de ving! kilomètres. La pointe prononcée sut Rueil, indique nettement l'intention de gagner Epernay, alors que la poussé: sur Monthodon menace plus directement Montmirail. Les efforts ennemis poui atteindre ces buts seront,-ils couronné? de succès? Il est permit d'en douter • étant donné l'admirable résistance de-i troupes alliées. Quant à la ruée sur Châ i Ions, elle semble bien compromise, le- • vaillantes unités du général Gourand te , nant partout l'ennemi en échec. Auss - ne --crions-nous point-surpris tic voir le- - Allemands abandonner cet objectif, poui - se jeter une fois de plus de tout leui - poids sur le front d'Amiens. ; Pour appuyer leur offensive par des ef - forts d'ordre plus moral que militaire - les Allemands ont repris le bombarde i ment de Paris. La Grosse Bertha a en core lancé hier plusieurs de ses obus su la capitale française, faisant plusieur: victimes, ainsi que des dégâts matériels Comme d'habitude, les obus boche n'ont pas ému les Parisiens, et l'impres sion cherchée par les tueurs de femme ; et d'enfants a été nulle. , . Sur le reste du front occidental à si : gnaler une nouvelle amélioration des po i sitions britanniques dans le slecteur d • Villers-Bretonneux, ei dès raids fr-uc tueux, notamment dans le voisinage d Hebuterne et de Locon. En Italie, l'activité combattive s'es momentanément ramenée dans la régio septentrionale du mont Grappa, Des de tachements italiens y ont exécuté un heureuse opération locale qui leur per mit d'améliorer sensiblement leur ligne tout en capturant 94 officiers ef soldats ainsi que du matériel de guerre. En de hors de cette action, il n'y a à rapporte que deux coups-de-main ennemis, aisé ment repoussés, des deux e:ôtés de 1 B'renta et des duels d'artillerie. En Albanie, sur la rive droite du De voli, les Français ont' occupé les village de Rastani, de Prostani-et de Vina, et il ont poussé leurs reconnaissances jus t qu'au cours de l'Holta. Le nombre d i prisonniers fait par nos alliés en'Albani jusqu'à ce jour s'élève à près de 2,50 - hommes, dont 1,800 ont été capturés pa t les troupes italiennes. A l'ouest du Vardar les troupes serbe , ont exécuté une fructueuse reconnais - sance dans les tranchées bulgares au ri environs de Vetrenik, et l'activité d - l'artillerie se maintient assez vive su t tout le front macédonien. La tempère s ture, qui fut très basse au début de l'été t s'est soudainement élevée et atteint u degré tel cju'elle entrave lés opération ; militaires. s Aucune nouvelle ne nous est parvenu - des différents points où se développer _■ des opérations en Russie. Cependant, 1 - presse allemande commence a -s'agite t pour demander la révision du traité d s Brest-Litovsk et une intervention énerg i que des troupes germaniques et finlar . daises contre les Alliés dans la presqu'il i de Kola. La' perspective de aevoir défendre u - no'uveau front russe ne semble pas êtr s du goût de l'opinion publique allemand* e C'est le moment où jamais pour les A s liés à ne pas lui donner satisfaction. i SUR LE FRONT OCCIDENTAL Fusil allemand anti-tank Les Allemands emploient, dit le "Matin," une nouvelle arme contre les tanks ressemblant an fusil Mauser, mais plus long e,t plus lourd. Une de ces armes a été capturée le 4 juillet au sud de la Somme. La cartouche a environ dix centimètres de long et a une balle pointue. La longueur de l'arme est de plus de 1 m. 50 et son poids d'environ 17 kilos. Pour tirer elle est appuyée sur une fourche semblable à celle de la mitrailleuse. OPERATIONS NAVALES Un cuirassé japonais saute Un télégramme de Tokyo annonce que le cuirassé "Kawachi." a sauté le 12 juillet dans la baie de Tokuyama, et a coulé. Le nombre des morts dépass-e 500. Le "Kavvachi" jaugeait 21,420 tonnes. C'est le second cuirassé japonais perdu dans un port depuis la guerre. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Le 15 juillet,—Bombardement des - vies de garage et hangars à Ofïenbourg, . ainsi que d'un aérodrome ennemi. Le 16 juillet.-—Bombardement des voies de ■ garage a Thionvilfë, où on put constater . un grand incendie et plusieurs explosions , violentes.-—Détachement britannique indépendant.Le 16 juillet.—Temps défavorable. Six appareils ennemis abattus. LTn appareil britannique est manquant. Quatre ton-; nés de bombes sur la station de Secliri (sud de Lille), et sur cles cantonnements , ennemis.—Quartier Général. Du 4 au 15 juillet, sur le front italien les aviateurs britanniques jmt détruit 3£ -appareil» enffenrëè. Un apfarétl,britannique n'est pas rentré.—Forces britanni ques en Italie. Les pilotes français et l'offensive Un communiqué français publié ce matin, signale la part importante prise par les aviateurs français dans la bataille engagée depuis le 1§ juillet sur le front dé la Marne et- en Champagne. Malgré le temps défavorable, les ob servateurs n'ont cessé de voler au-dessu: des lignes allemandes durant les jour: qui précédèrent l'attaque. Grâce à léut 5 vigilance soutenue, ils ont pu fournir de: informations précieuses en ce qui cou cerne l'offensive et en indiquer l'étendue Au cours des premières heures de ;; " bataille, les aviateurs intervinrent active ment, notamment sur la Marne. Maigri " l'épais rideau de fumée qui cachait le: ponts jetés sûr cette rivière par les Aile 1 mands, ils parvinrent à les localiser et le: 1 attaquèrent d'une très faible hauteur II; parvinrent ainsi à détruire deux di e ces ponts à coup de bombes, au momen ou des nombreuses troupes les fran ' classaient, les précipitant dans la rivière • pendant que d'autres pilotes attaquaien " à l'aide de leurs mitrailleuses et de leur r bombes, les convois et les colonnes qui dé ■ bouchaient sur la rive septentrionale a Quatorze tonnes de projectiles furent em ployées pendant'la journée en difféient ■ points du front avec un égal succès. Le s attaques continuèrent pendant la nuit s Quatorze tonnes de bombes furent jetée ■ sur les bivouacs et les points dé concen e tratiûns des troupes ennemies, prove e quant de nombreux incendies et causan 0 de grands dégât?. r De,plus, les pilotes français ont livr un nombre considérable de combat s contre les aviateurs ennemis. Quarant et un aéroplanes ennemis ont été détruit x ou mis hors combat, et neuf ballons cap e tifs ont été mis en flammes. En moin r de cinq minutes le sous-lieutenant Bout .- gade détruisit personnellement tro't :, ballons. n Enfin, l'observation aérienne ne cess s pas un instant de marquer les position ennemies a nos troupes et dirigea le fe c do l'artillerie avec son maximum d'effei LES CRIMES ALLEMANDS e i- D'après les nouvelles de La Haye de i- 7 et 8 juillet, les Allemands ont déport e 7 000 Gantois à Bruges et Zeebrugg pour les y mettre à des travaux d'intéré n militaire en remplacement des prisoi e niers français refusant de travailler pat :. cî C|Ue les rations étaient insuffisante: 1- Pârmi les déportés il y avait des garnir de 14 ans et des vieillards de 6CL CUBA HONORE LA BELGIQUE Un télégramme de La Havane annonce que le Sénat et la- Chambre ont voté à l'unanimité une loi déclarant , que, le 21 juillet sera désormais le jour de la fête nationale cubaine, en hommage à l'héroïque, glorieuse et sublime nation belge, et ordonnant de hisser ce jour les drapeaux belge et cubain sur tous les édifices publics du territoire, forteresses et navire-s de guerre. Dès la réception de cette nouvelle, le ministère des affaires étrangères de Belgique a envoyé les télégrammes suivants : Au ministre de Belgique à La Havane "Le Gouvernement du Rot, sensible < l'honneur exceptionnel fait par le Séna' et la Chambre de Cuba à la nation et au drapeau belges, vous prie de transmettre aux présidents des deux assemblées l'expression de sa profonde gratitude. Li peuple belge gardera un souvenir ému d( la sympathie que lui a témoignée le peuple cubain 'dans son épreuve." Av ministre de Çvba à Paris. "Un télégramme ele M. Renoz m'ap prend que le Sénat et la Chambre d< Cuba ont voté à l'unanimité une loi dé clarant le 21 juillet la fête nationale eu baine et ordonnant de hisser ce jour le: drapeaux belge et cubain sur tous le: édifices publics, forteresses et navires d< guerre.. Je tiens à faire savoir à Votri Excellence combien le Gouvernement di Roi est sensible à l'honneur exceptionne fait à la nation et au drapeau belge. J'a chargé M. Renoz d'exprimer ces senti ments et la profonde gratitude du Gou vernement belge aux présidents des deu: assemblées de Cuba." L'OFFENSIVE PACIFIQUE Le ministre des affaires étrangère d'Autriche-Hoflgrie envoie périodique ment des rapports aux'premiers ministre d'Autriche et de Hongrie sur la politiqu étrangère. Le dernier de ces tapport déclare trouver du côté de l'ennemi troi : groupes d'aspirations mis en avant pou ; justifier la continuation de la guerre: Les' idéals de l'humanité doivent Sh réalisés ; La liberté des nations doit être atteint et une Ligue des Nations doit être foi ' mée, qui réglera les différends par l'arbi trage et non par les armes ; La domination d'une nation par un autre doit cesser. Mais, continue le rapport, des chan gement? territoriaux sont en même temp 1 demandés aux dépens des Puissance . Centrales. Et ces buts territoriaux sont ; en fait, les seuls points qui séparent le 5 groupes de belligérants.. Dans les prin cipes généraux énoncés par les homme 5 d'Etat des deux' groupes, il-n'y a presqu ' pas de différence. Les quatre points énoii J cés par le Président Wilson ne doiven b pas, en faisant la part d'une certain " exagération, exciter notre oppositioi: ' Au contraire, nous pouvons les approi: ^ ver en grande partie. Personne ne refi 3. sera de rendre hommage à ce génie d " l'humanité et personne ne lui refuser • son concours. Tous nos adversaires ont été invités participer à des négociations avant le : traité? que nous avons conclus dans l'Esi • et ils auraient pu contribuer à les rendi 3 différents de ce qu'ils ont été en réalite " Nous devons faire observer aussi qu'at ■ cun des Etats belligérants ne doit e I arriver un jour à la- position de la Ru: sie et de la Roumanie, car noug somme 3 toujours prêts à entrer en négociatior s avec tous nos adversaires. e L'obstination ennemie en ce qui coi s cerne les demandes territoriales relative ; à l'Alsace-Lorraine, le Trentin, Triesfa s les colonies allemandes, etc., semble êti ■ insurmontable. Mais là s'arrêtent ne s dispositions à conclure la paix. Nous sommes prêts à discuter sur n'in a porte quoi, mais pas au sujet de no-ti k propre territoire. II (En d'autres_ termes: "Nous n'avoi pas réussi cette fois, crions "quitte' ? ne réparons rien ; consacrons pour le mi ment les iniquités commises par not dans le passé et, plus tard. . nous ve rons.) e AUTOUR DE LA GUERR t ALLEMAGNE — Le 'Telegraaf" apprend que 1,5C i cas de grippe espagnole se sont produt is dans les usines de Krupp à Essen. A suite de l'épidémie, de nombreux e vriers néerlandais sont rentrés en Hollande et manifestent leur intention de ne plus retourner en Allemagne. — La "Frankfiirter Zeitung" dit que la ration actuelle de viande, qui est de 250 grammes, sera réduite dans la. se-con4e semaine d'août à 200 grammes dans les villes de plus de 100,000 habitants. Dans les localités moins irtipor-tantes, la ration sera même inférieure. AUTRICHE-HONGRÏE — Un télégramme de Vienne annonce que l'empereur a envoyé une lettre autographe au feld maréchal Conrad von Hôtzendorf, disant que sa requête de- , mandant d'être relevé de son commandement était agréée et le remerciant des [> • S services signales qu'il a rendus comme chef d'état-major. Le télégramme annonce également que l'archiduc Joseph a été nommé commandant d'un groupe d'armées et le général de cavalerie prince ^ Aloïs Schônburg Harienstein, commau-' dant d'une armée. -— D'après une déclaration du ministre de la guerre d'Autriche, plus de 500,000 prisonniers autrichiens qui se trouvaient en Russife sont déjà rentrés en Autriche. FRANCE , -—• Des journaux français annonçent la , prochaine abolition des jours sans viande. 5 — Le pre>cès dé M. Malvy, ancien mi-, nistre de l'intérieur, â. commencé mardi » devant la Haute-Cour, constituée par le i Sénat. M. Malvy, pn s'en souvient, est [ acscusé par M. Léon Daudet, président [ des Associations royalistes, et directeur . de 1' "Action française," d'avoir trahi . son pays et d'avoir entretenu un com-; merce avec l'ennemi, lui livrant les plans diplomatiques et militaires de la France, et notamment le plan de l'offensive française du 16 avril 1917, sur le Chemin des Dames, qui fut arrêtée dans les circonstances que l'on sait. M. Malvy se dé-, fend avec indignation contre cette accu- . sat-ion. s GRANDE-BRETAGNE 3 — Les prix du charbon sont augmentés " s à partir de ce jour. Pour la vente au 5 détail l'augmentation est de 5s. 6d. par r tonne. — Le premier navire d'acier construit e sans rivets vient d'être lancé en Angleterre. Au lieu de rivets on a recours à e la soudure des plaques par l'arc électri- - que. — Une élection partielle a eu lieu à East Finsbury., Ée candidat du gouver- p nement a obtenu 1,156 voix ; deux candidats indépendants ont obtenu respec- - tivement 576 et 199 voix. s — Il faut s'attendre d'ici à la fin de s l'été à une augmentation du prix de la ' viande, des prix plus élevés s'étant mani-8 festés sur les marchés régulateurs en Amérique. e NORVEGE — Le nouveau secrétàire d'Etat pour t les affaires étrangères d'Allemagua, 6 amiral von Hintze, est arrivée à Christiania. Il doit être reçu aujourd'hui . mercredi par le roi Haakon et après _ avoir séjourné quelque temps dans là ,e capitale norvégienne il se rendra, à Berlin a pour prendre possession de son nouveau poste. Interviewé parle "Morgenblatt," à l'amiral von Hintze a dit qu'il avait IS visité le front occidental où la fièvre e -pagnole avait règne plutôt sérieusement e, pendant plusieurs jours. U a déclaré que l'objet de sa visite à Christiania i- était d'établir un "rnodus viveudi" n entre la Norvège et l'Allemagne eu a ex-;- primé l'espoir qu'après la guerre les » bonnes relations c[es deux pays seraient ls rétablies. RUSSIE — La "Rheinische Westfâliséhe Zei-is tung" annonce que M. Milioukoff s'est '' rendu à Berlin. DERNIÈRE HEURE e Le communiqué britannique Mercredi, 10 h. 24 matin. ls Nous avons capturé quelques prison* ; niers et une mitrailleuse la nuit dernière 3" au cours d'une petite entreprise à l'est ls de Villers-Bretonneux. Un raid tenté r" par l'ennemi dans le même secteur a été B repoussé. ~ Quelques prisonniers ont -été faits par D nous au cours d'un raid heureux exécuté de bonne heure ce matin par des troupes anglaises dans le voisinage de Hulluch. O L'artillerie ennemie a été active dans •- les secteurs de la Somme et de l'Ancre, Sa au nord de la Scarpe, à l'est de Béthune u et au -.loïd de Bailleul.

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