L'indépendance belge

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18 september 1916
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s.n. 1916, 18 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9g5gb1zh1v/
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87ème année. No 221 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ON£ PtNNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ' administration et redaction : fldok ht use. tudoe st.. london. e.c. TELEPHONE : CITY 3960. bureau a paris : u, place de la bourse. TELEPH.: | 238*7 5. LUNDI 18 SEPTEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 16 sept. mo.s, 9 shillings.) abonnements :6 mois. 17 shillings, f conservation par le progrès. il an, 32 shillings. j LA SITUATION. Samedi, midi. La bataille de la Somme se poursuit [ans trêve ni repos. Les Anglais, mordant à pleines dents dans les positions de lennemi, lui ont arraché plusieurs kilomètres de tranchées, comprenant des bois et des villages, et ont fait un nombre de prisonniers, que le premier communiqué fixe provisoirement à 2,300. L'offensive du général sir Douglas ELaig englobe presque tout le front Britannique, depuis Combles jusqu'à la route de Bapaume, soit une étendue totale de près de dix kilomètres. [,es opérations ont commencé par un jremier succès du côté de Thiepval, c'est-i-dire à l'extrémité nord du front bri-,annique de la Somme. Dans ce secteur, es lignes de nos Alliés forment une bou-:1e rentrante dont Thiepval est le cen-,re et c'est ici que les troupes britanni-mes ont enlevé une série de tranchées 'nglobant un ouvrage allemand désigné ons le nom de " Wunderwerk," et qui institue sans doute une de ces redoutes-abyrinthe dont les Allemands ont littéralement truffé le front occidental. Mais cette action n'était que le pré-ude de l'offensive générale qui fut déhanchée quelques heures plus tard et jui rendit nos Alliés maîtres de presque oute la troisième ligne fortifiée alleman-le dont jusqu'à présent ils ne tenaient [ue quelques parties. Les villages de Fiers, de Martinpuich t de Courcelette, ainsi que le Bois des bureaux et la plus grande partie du 3ois des Bouleaux sont en possession de îos amis dont l'avance en profondeur ;st en moyenne de deux à trois kilomè-,res ! C'est là un résultat magnifique et le slus important croyons-nous que nos Alliés aieiit obtenu jusqu'ici en une seule journée. Comme le fait remarquer le comman-a'ant-en-chef des troupes britanniques, :'e succès est dû pour une large part à la constante et heureuse coopération des aviateurs avec l'artillerie et l'infanterie. Les aviateurs alliés sont réellement les maîtres de l'air. Les Anglais signalent :reize appareils ennemis détruits hier et neuf contraints d'atterrir, et un bulletin spécial mentionne les prouesses des iviateurs français. Mais le fait nouveau •évélé à leur sujet est qu'ils entament naintenant la lutte avec l'artillerie aussi )ien qu'avec l'infanterie et l'aviation «t devenue réellement une arme offen-live appelée à rendre les plus grands services.Les progrès britanniques au nord de a Somme ont été complétés par une ivance française tant au nord qu'au sud lu fleuve. Au nord, nos amis ont enlevé à la >aïonnette des tranchées allemandes au ud de Rancourt (village situé au sud-st de Combles), que leurs troupes écor îent, et au nord de la ferme de Priez entre Rancourt et Combles), ils ont iccupé un réseau de tranchées alleman-!es sur une profondeur de 700 mètres, endant presque complet l'encerclement le Combles qui, depuis l'occupation du Bois des Bouleaux, au nord, par les An-;lais, n'est accessible pour les Allemands lue par l'étroit goulot de Morval. Au sud du fleuve les Français ont progressé dans le secteur de Deniécourt et > de Berny, où des tranchées ont été prises et où nos amis ont fait 200 prisonniers et capturé 10 mitrailleuses. Attendons-nous à d'autres bonnes nouvelles de ce côté. Sur le front macédonien, l'offensive des Alliés a également donné d'excellents résultats dont les plus importants sont à porter au crédit de la vaillante armée serbe, pressée de se venger de l'envahisseur bulgare. Les troupes du roi Pierre, engagées dans un combat sévère qui durait depuis plusieurs jours à l'ouest du Lac Ostrovo, ont fini par battre leurs adversaires, enlevant à la baïonnette Sora-vitch (à l'ouest du lac) ainsi que la crête du Mont Malkanidze. Les Bulgares, obligés de se replier, furent poursuivis par la cavalerie serbe, qui s'empara d'Eksisu (sur la ligne de Monastir) et pourchassa l'ennemi l'épée dans les reins sur près de 15 kilomètres. Les Bulgares laissèrent aux mains des Serbes 25 canons et de nombreux prisonniers dont le compte n'est pas encore établi. Ce magnifique succès 9ur le flanc gauche des Alliés eut pour corollaire une avance sérieuse des troupes franco-bri-tantiiques dans le centre. Les Français-, opérant sur la rive droite du Vardar, enlevèrent des tranchées bulgares sur un front de 1,000 mètres et sur une profondeur de 800 mètres, tandis que sur la rive gauche, les troupes britanniques prirent d'assaut Machukovo (au sud du lac Doiran), ainsi que deux autres points plus au nord où nos Alliés se sont solidement établis. Au cours de ces combats, les Tommies s'emparèrent d'une centaine c'e prisonniers et de dix mitrailleuses.La région d'Ostrovo, qui était infestée de bandes de comitadjis, a été complètement nettoyée dans un rayon de 60 kilomètres par des forces franco-russes, qui semblent avoir agi de concert avec les Serbes. Le général Cadorna nous envoie, lui aussi, un bulletin de victoire. Ses troupes avançant dans le Carso, ont pris d'assaut les positions autrichiennes à l'est du Vallone (une dépression au sud de Gorizia), faisant 2,117 prisonniers dont 71 officiers et capturant des mitrailleuses et des mortiers de tranchées. Ce succès rapproche sérieusement nos Alliés de Trieste et sera accueilli avec joie dans toute l'Italie. On annonce d'Athènes que M. Zaï-mis, de même que M. Dimitrakopoulos, a refusé de constituer un cabinet. Les raisons de oe double refus sont à trouver dans l'impossibilité de sortir du gâchis dans lequel la politique personnelle du roi Constantin a conduit le pays. La nouvelle, venant de Berlin, que tout le quatrième corps d'année grec: 25,000 hommes, prétendument, s'est rendu aux Allemands en leur demandant " de les prendre sous leur protection contre la pression des Alliés," Comment se posera la Question sociale en Belgique après la Guerre. Un programme social par !e R. P. Rutten. I. S ous avons tenu à publier in ea tenso, d'après la sténographie, i compte-rendu de la conférence donne jeudi par le R. P. Rutten. Nos lei teurs non seulement en goûteront t belle tenue littéraire et apprécieront i langage impeccable et imagé de l'on teur, mais ils y trouveront de plus i surtout un véritable programme socia une présentation d'idées réforme trices, qui doivent retenir l'attcntio et les réflexions de tous ceux gui i préoccupent de la restauration de 1 patrie. Il en jaillit un esprit large i le désir passionné d'être juste: sur t terrain avec la volonté des citoyer sincères, et en écartant les sectairt comme les intéressés, on peut arrive à un grand, à un beau résultat ém nemment favorable au, développemei et à la grandeur de la Belgique. Pour la Patrie absente. 11 y en a qui sont tentés de répondre e à cette question comme on répond à ceux r qui demandent: "Quand finira la - guerre?": "Je n'en sais rien!" Mais a il est peu courageux, me semble-t-il, e d'esquiver les difficultés parce qu'on ne - peut pas avoir immédiatement de solu-t tion adéquate. , N'avez-vous pas l'impression que les - questions purement théoriques et inof-n fensives, de même que les sujets très r spécialisés se prêtant à un examen u approfondi intéressent médiocrement, à t l'heure actuelle, les publics mélangés et e les esprits absorbés par les péripéties de s la guerre ? s D'autre part, vouloir envisager, dans r son ensemble, un problème aussi vaste - que le problème social, n'est-ce pas s'ex-t peser à faire comme le fameux philosophe du moyen-âge que la modestie ! n'étouffait pas, et qui entreprit, dit-on, d'écrire un traité intitulé: "De omni re scibili et quibusdam aliis." De toutes choses connaissables et de quelques autres encore ? Il est facile de plaisanter ce qu'on appelle l'innocente inanie des braves gens qui passent leurs loisirs aussi inattendus que prolongés à élaborer des projets de réforme. Mais ceux qui ont pour devise le vieil adage: " Quieta non movere!" (traduction libre: "Ne pas secouer les dormeurs!") ne perdent-ils pas de vue que la prudence n'est pas la seule des vertus capitales ? N'est-il pas plus charitable et plus avisé de se dire qu'au fond de tous ces projets, il y a souvent quelques idées justes et presque toujours un désir sincère de travailler, comme on peut, au bien-être de la patrie absente ? Sans doute il serait naïf de vouloir tracer des plans dp réforme définitifs alors que peuvent survenir tant de faits nouveaux et de complications inattendues, mais ne serait-il pas téméraire de s'imaginer qu'à partir du moment de la rentrée nous aurons une sorte de science infuse ou une illumination subite remplaçant les travaux préparatoires qui s'imposent à tous? On a dit souvent: "Une question bien posée est une question partiellement résolue." Alors j'ai pensé que je ne perdrais pas votre temps ni le mien en essayant de poser certaines questions sur lesquelles nous aurons à prendre position au lendemain de la libération. Permettez-moi de définir d'abord ce que la sociologie catholique entend par l'expression tant de fois employée, de question sociale. La question sociale. La Providence nous a fait sociaux autant que raisonnables. Nous naissons, nous vivons et nous mourons dans un milieu social déterminé Notre triple vie physique, intellectuelle et morale bénéficie, à chaque instant, des travaux antérieurs ou actuels des membres de cette société. Par la sécurité, par l'hygiène et par le confort, qu'elle nous garantit, la société écarte de nous mille dangers et d'innombrables inconvénients qui entraveraient l'expansion de cette triple vie. Les générations humaines qui se succèdent et se remplacent tiennent les unes aux autres comme les anneaux d'une même chaîne. Puisque nous puisons, à chaque instant, dans l'immense patrimoine de biens matériels, intellectuels et moraux, accumulés par les efforts de nos prédécesseurs et de nos contemporains, nous avons le très strict devoir de l'enrichir, nous aussi, par notre apport. Nous n'avons surtout pas le droit de déployer notre activité individuelle, familiale, professionnelle et publique, sans nous soucier dés conséquences que peuvent avoir, pour les autres, la façon donc nous l'exerçons. La doctrine sociale catholique n'est en somme que la transposition dans l'ordre temporel du dogme de la Communauté des Saints qui nous enseigne que, dans la société surnaturelle, qu'est. l'Eglise, tous bénéficient des mérites et des prières de chacun, comme chacun bénéficie des mérites et des prières de tous. Rien n'est donc plus incompatible avec les principes fondamentaux de la sociologie catholique que l'individualisme. Dans la vie privée l'individualisme, tel que nous le concevons, aboutit au scepticisme et à l'indifférence, souvent même à la dureté de cœur, et à ce qu'il est convenu d'appeler, d'un mot encore peu académique: le "je m'en ficliisme." Dans la vie oonjugale, l'individualisme est une sorte d'égoïsme à deux, et dans la vie sociale il a toujours provoqué des réactions exagérées et parfois des révolutions *iolentes. Pour le sociologue catholique la question sociale est donc la question de savoir comment doivent être organisées les cinq sociétés fondamentales dont nous faisons partie, quels sont les droits et les devoirs des membres à l'égard de ces sociétés, et des sociétés à l'égard de leurs membres; enfin, quelles sont les règles qui doivent ré<?ir les rapports entre ces diverses sociétés. Les cinq sociétés que le sociologue appelle fondamentales, sont: la société familiale, la société religieuse, la société civile, la société professionnelle et 'a société internationale des nations. Il m'est facile maintenant de délimiter mon sujet et de préciser davantage. Les questions multiples. Devant nécessairement faire un choix dans les questions multiples qu'implique le problème social tel que je viens de le définir, je ne vous parlerai pas de la société primordiale qu'est la famille. Un Etat n'étant en somme qu'un groupement de familles, tout ce qui tend à l'assainissement, au développement et à la protection de la vie de famille doit rester au premier plan des préoccupations de tout sociologue sérieux. Les questions d'éducation occupant évidemment la place prépondérante parmi les problèmes que soulève l'étude des besoins de la société familiale. Leur multiplicité et leur complexité même ne permettent pas de les traiter au cours d'une conférence isolée. Je ne vous parlerai pas non plus des problèmes intéressant le bon fonctionnement de la société civile ni des questions politiques qui s'y rattachent. Pendant quelque temps du moins les questions politiques paraissent devoir être réléguées au second plan par les graves problèmes économiques et sociaux que nous aurons à résoudre. Je ne m'attarderai pas davantage à vous parler de la société internationale des peuples ni des groupements internationaux constitués au sein des diverses nations. Tous deux traversent une crise sans précédent. U est trop évident qu'après la guerre, il faudra approfondir, plus que jamais, tous les problème*-du droit international public et du droit international privé. Les luttes religieuses. Mais vous trouverez assez naturel, je pense, que j'essaie de me demander comment se posera, chez nous, après la guerre, le problème des luttes religieuses et de nos luttes sociales. Verrons-nous se réaliser, après la rentrée, la touchante idylle biblique du lion, du tigre et de l'agneau, paisiblement couchés dans le même pré? Mettons, puisqu'il est entendu que toute comparaison cloche, que le lion représente le Parti catholique ; le tigre, le Parti libéral ; et l'agneau, le Parti socialiste. Précisément parce que le lion est un lion, le tigre un tigre, et l'agneau un agneau, il leur est difficile de vivre côte à côte, sans que l'un ait envie de manger et l'autre peur de l'être. Les faits ne cessent pas d'être les faits parce qu'on aimerait mieux qu'ils ne le soient pas. Néanmoins, ne semble-t-il pas que des. questions d'intérêt économique ne suffiront jamais chez nous, comme dans les pays anglo-saxons, à classifier les Partis politiques d'une façon permanente? Le? questions linguistiques pourraient certes le faire, mais tous ceux qui veulent, comme nous, le maintien de la Belgique une et indivisible, s'y opposeront de toutes leurs forces. Nous aurons très vraisemblablement après la guerre, une politique internationale. Mais il serait prématuré de vouloir prédire la répercussion qu'elle pourrait avoir sur la classification des partis. Assurément nos luttes religieuses disparaîtraient ou, du moins, revêteraient un tout autre caractère, si la question religieuse était pour nous, catholiques, affaire purement individuelle, ne regardant que la conscience privée de chaque citoyen. Mais i'Eglise catholique revendique le caractère et les dr< its d'une société parfaite, et elle prétend posséder une doctrine de vie qui imprègne et enveloppe l'être vivant tout entier tel qu'il est dans la réalité. Elle s'adresse donc à l'être social aussi bien qu'à l'être raisonnable. Elle ne connaît pas d'individus isolés, mais des hommes vivant en société et dans une interdépendance continuelle. Sa morale est pour les gouvernements comme pour les particuliers, pour les chefs d'Etat comme pour les simples citoyens; elle est la même en temps de guerre qu'en temps de paix; elle est un corps qui ne peut se laisser mutiler sans se suicider. Ce qu'on appelle à tort l'intransigeance doctrinale n'est au fond que de la très simple logique. Si je crois avec une absolue bonne foi à la vérité, pour moi démontrée, je ne puis plus accepter la possibilité d'une solution autre, sans détruire, du imême coup, la certitude de la mienne. Sans doute le domaine de l'Eglise est un domaine purement spirituel, et il n'est pas difficile de tracer, dans les livres, les limites de la sphère d'action du pouvoir civil et du pouvoir religieux, tous deux indépendants dans leur domaine. Mais dans la pratique, il y a la théorie et il y a l'application. Entre les deux pouvoirs les points de contact sont inévitables. Dans une étude très remarquée de la "Revue Hebdomadaire," l'académicien Boutroux vient de le rappeler avec une précision frappante : La manifestation d'une idée, " Toute idée réelle est, en même temps qu'une idée, un commencement d'action extérieure; et toute action proprement humaine est la manifestation d'une idée. "Cette condition se trouve dans l'activité propre, soit à l'Etat, soit à la conscience, en 6e qui concerne la morale ou la religion. L'Etat représente la force. Comment ne pas souhaiter qu'il s'emploie à réaliser les idées les plus vraies et les plus hautes, et qu'il mesure la grandeur de ses devoirs à l'étendue de son pouvoir 9 " T.a conscience est le domaine de li berté. Cette liberté serait-elle autre chose qu'un vain état d'âme et une jouissance stérile de l'individu, si elle ne tendait à l'effort, et, quand il le faut, à la lutte, pour modifier le" monde d'après l'idéal qu'elle embrasse? " Aussi, en fait, l'Etat, séparé des Eglises, s'occupera-t-il de maintes questions qui intéressent les Eglises. Et les Eglises, séparées de l'Etat, étendent leur action à maint domaine où l'Etat se considère comme chez lui. Sur trois points, notamment le contact entre l'Etat et les Eglises demeure inévitable . la bienfaisance, l'enseignement, le recrutement du personnel religieux. U est certain que la conscience religieuse est opprimée s'il lui est interdit de se manifester dans ces trois domaines. Et il n'est pas moins certain que l'Etat ne peut se désintéresser d'aucun des éléments de la vis matérielle et morale de la nation. En vain donc les formules déclarent-elles séparés l'Etat et les Eglises. La réalité se joue des formules et fait s'affronter, sur des terrains communs, les puissances qui, d'après la théorie, devraient s'ignorer l'une 1 autre. La problème n'est donc pas résolu par le mot de séparation aussi définitivement qu'il semble aux esprits pour qui les formules jouissent d'un pouvoir magique." S'il en est ainsi, qui ne voit le motif pour lequel des questions purement économiques ne suffisent pas à absorber l'activité politique d'un peuple comme le nôtre dont c'est la grandeur d'aimer à se battre pour un idéal beaucoup plus que pour un intérêt ? Le principe de fautoritô. Aux yeux d'une grande fraction nos contemporains, l'Eglise catholique représente essentiellement le principe de l'autorité et de la hiérarchie. Société essentiellement internationale, composée de races et de peuples très divers, elle se désagrégerait fatalement, sans l'acceptation par tous, d'une autorité souveraine et indiscutée dans le domaine religieux. Tout ce qui tend à la nationaliser, ou à lier son sort à des dynasties ou à des formes de gouvernement déterminées est reprouvé par elle sans égard à qui que ce soit, car sa mission surnaturelle exclut toute idée de limitation. Pour nous, catholiques, l'autorité est directrice, préservatrice, et par conséquent gardienne et amie de la vraie liberté. Nous n'enseignons.pas qu'un individu ne peut être moral, s'il n'est pas croyant. Mais nous affirmons que pour l'ensemble des membres de la société, une morale sans base dogmatique incontestée, c'est-à-dire sans un législateur suprême et un juge souverain, est une morale sans origine suffisamment jfrécise et sans sanction suffisamment efficace. Pour d'autre, au contraire, l'autorité, telle qu'elle existe dans l'Eglise catholique, est, sinon destructive, du moins trop peu respectueuse de la liberté et de l'initiative individuelles. Les prétentions de cette autorité semblent peu compatibles avec l'indépendance du pouvoir civil, désireux de grouper en un faisceau puissant tous les citoyens d'un même pays, quelle que soient leurs opinions sur l'origine et la destinée de l'homme. Pour une idée sociale. Nous luttons donc pour une idée sociale fondamentale, pour une conception différente de la vie et de son orientation. - A les regarder du haut de ce sommet, © ' nos luttes religieuses ne manquent, certes, ni de beauté ni d'élévation. Croyant? et incroyants, nous avons tous, en Belgique comme en France, un trop grand fond d'idéalisme pour renoncer aux luttes d'idées. J'ai l'impression cependant, qu'après la guerre, il dépendra de l'élite de chaque parti d'enlever à nos luttes leur caractère souvent trop personnel et trop mesquin. La guerre nous a fourni la preuve que des hommes d'opinions diamétralement opposées peuvent collaborer cordialement au bien-être du pays. Il dépendra de nous de réagir contre les fanatiques, les chicaneurs et les acrobates de la surenchère, quelle que soit l'étiquette politique dont ils se parent. J'ose rêver d'un avenir où, sans renoncer le moins du monde à nos idées ni à l'apostolat en faveur de nos idées, nous accepterions tous généreusement le fait de la diversité des opinions, et où les candidats aux fonctions publiques, du moment où ils sont honnêtes et capables, ne ne seraient • pas désavantagés ni dépassés parce qu'ils croient ou parce qu'ils ne croient pas. Le R. P. RUTTEN. (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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