L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI t ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: PIACI^DE^ AmLï SAMEDI 24 MARS 1917 f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ï 5, DANE STR., HIGH HOLBOBN, W.C.1. ' 311 fs 7 et' c . , , . ^ , "T 1? J" ABONNEMENTS: 6 MOIS, 17 SHILLINGS. I Conservation par le Progrès. TELEPHONE : HOLBORN 1773-4 TELEPH.: { 238-75. V ® Londres à 3 h. le vendredi 23 mars. ( i AN, 32 SHILLINGS. J I I LA SITUATION. Vendredi, midi. i Les derniers communiqués du front oc- < cidental signalent un ralentissement mar- ] qué dans les progrès des troupes alliées, < dû partiellement au retour du mauvais < temps et surtout à la résistance plus opi- s niâtre de l'ennemi. Celui-ci s'efforce surtout de mettre ob- < stacle à l'avance des Français au delà du i canal de St-Quentin et par trois fois il a essayé de refouler nos Alliés des positions 1 qu'ils occupent sur le front Clastres-Mon- c tescourt, mais les mitrailleuses françaises 1 fauchèrent les assaillants qui, chaque t fois, durent se retirer avec de fortes 1 pertes. 1 Au sud de l'Oise, les Français ont < franchi en plusieurs endroits l'Ailette, 1 un petit affluent de l'Oise, qui con- i tourne la forêt de Saint-Gobain, dont i les Allemands comptent sans doute tirer f parti comme d'un important point d'ap- s pui pour la défense de leur nouveau front. ] Le point extrême atteint hier par le? ' Français à l'est de Soissons est Yregny. i L'état-major allemand semble concen- t trer ses efforts sur le secteur Saint-Quen- < tin-La Fère, où la pression française se fait trop forte à son gré et risque de 1 déranger ses plans. Il est évident qu<~ i pour exécuter sa retraite non seulement i avec armes et bagages, mais en faisant f sauter les ponts et après avoir livré les j villes et les villages à un pillage en règle, è il lui faut du temps, et si les Alliés parvenaient, sur l'un ou l'autre point du * front, à déborder l'ennemi, il pourrait r en résulter pour lui des inconvénients c sérieux. . g Les événements aux Etats-Unis se pré- c cipitent. On annonce que le Président r Wilson, au cours de la dernière réunion e du cabinet, a discuté avec les différents membres du gouvernement la question r de lever un corps expéditionnaire qui, e le cas échéant, viendrait combattre aux e côtés des Alliés, et dans les milieux mi- ° litaires compétents on s'attend à ce que v le Président lance un appel en vue de ( la constitution immédiate d'une armée t de 500,000 volontaires. F Les usines de guerre travaillent fié- f vreusement à la confeation du matériel et des objets d'équipement nécessaires et r les chantiers navals des côtes de l'Atlan- c tique et du Pacifique sont occupées à la r création d'une flotte de contre-sous-marins et de navires de commerce armés, t D'autre part, les directeurs des princi- à pales lignes de chemin de fer ont été i: invités par le ministre de la guerre à se o tenir prêts en vue du transport, endéans t: les trois jours, des troupes mobilisées. d Pour hâter les constructions navales a par l'utilisation de tous les chantiers existants, les modèles de navires com- si mandés seront construits en bois et le v gouvernement assume lui-même l'assu- p rance contre les risques de guerre. 1' Tout en complétant ces préparatifs, d les autorités américaines ne perdent pas d de vue le danger intérieur et le gouver- ti neur de l'Etat de Connecticut surveille b de très près les machinations de "cer- s( tains éléments" qui, nuitamment, procè- ti dent à des exercices militaires et essaient d de provoquer des troubles dans les usines de munitions. d Il faut évidememnt s'attendre à voir s] les Allemands, vivant aux Etats-Unis, se g dresser contre le pays qui leur a accordé ri une si large hospitalité, et il est certain dès à présent que ceux qui ne sont pas partis pour le Mexique, centre probable de concentration allemande, s'efforceront de se rendre utiles au "Vaterland" en suscitant des troubles locaux. C'est un nouveau chapitre de la grande guerre qui va s'ouvrir et qui peut nous réserver plus d'une surprise. Les nouvelles de Russie confirment l'existence d'un complot en vue de la conclusion d'„une paix séparée avec l'Allemagne, complot dans lequel auraient trempé, affirme la "Gazette de la Bourse," l'ex-Tsarine ainsi que l'ex-mi-nistre de l'intérieur M. Protopopoff. C'est apparemment l'ex-Impératrice qui tenait les rênes du pouvoir en Russie avant la Révolution et l'assassinat du fameux moine Rasputin, qui avait ses grandes et ses petites entrées à la Cour, aurait dû servir d'avertissement- au Tsar. Mais celui-ci, de même que l'impératrice, restait sourd aux conseils des grands-ducs Michel et Cyrille, qui, à différentes reprises, avaient attiré l'attention du couple impérial sur les dangers de la situation. Si la culpabilité directe d-u Tsar et de la Tsarine n'est pas, jusqu'à présent, nettement établie, leur négligence et leur irriprévoyance coupables ne semblent pas faire de doute, et, en tout état de cause, justifient les mesures de prudence prises à leur égard. Les derniers télégrammes disent que tous les membres dev la dynastie des Ro-manofl se sont placés à la disposition du gouvernement provisoire, et que le grand-duc Cyrill, qui était le premier des Romanoff à reconnaître le nouveau régime, à résigné ses fonctions de commandant de la garde navale. Les ministres de l'ancien régime seront traduits sous peu en justice pour expliquer leur gestion gouvernementale et ils seront jugés par un jury. La peine de mort sera abolie et on <lit quo lo nouveau ministre de la justice, M. Kerensky (contre lequel, selon l'Agence Reuter, une tentative d'assassinat a été faite) s'est prononcé en faveur de l'octroi du suffrage féminin. ' r Les prisonniers politiques libérés seront rapatriés gratuitement et toutes facilités seront accordées aux exilés désireux de rentrer en Russie. Le seul danger qui existe à l'heure actuelle vient du côté des extrémistes, qui, à en croire le correspondant du " Morn-ing Post " à Pétrograd, consciemment ou inconsciemment, font le jeu de certains internationalistes, dont le but est de mettre fin à la guerre, conformément au vœu des Allemands. l En réalité (toujours d'après la même source), c'est le Conseil des députés ouvriers et soldats qui exerce une influence prépondérante. Il est à souhaiter qu'il * l'utilisera en faveur du rétablissement 8 d'une situation normale, car les grèves ç des derniers jours ont retardé la produc- ' tion de munitions et l'envahissement de ' la salle des séances de la Douma par des ® soldats pour l'élection de leurs représen.- 1 tants sont des incidents dont le retour 1 doit être évité. Car les Allemands ne manqueront pas Ç d'essayer de tirer parti des circonstances spéciales créées par le changement de ré- t gime en Russie pour tenter d'ébranler la résistance de nos Alliés. ■■■ 11 LA GUERRE EUROPÉENNE.: Les Opérations Militaires. SUR LE FRONT OCCIDENTAL le communique britannique. À la poursuite des Allemands. Londres, jeudi, 8 h. 47 du soir.— La résistance ennemie augmente tout | le long de notre front, de l'ouest de " Saint-Quentin jusqu'au sud d'Arras, ' soit sur une distance de 48 à 64 kilomètres.Le violentes tempêtes de neige pendant la journée ont accentué les difficultés de notre avance. Nous avons fait des raids fructueux, hier après-midi, au nord-est d'Arras, et fait quelques prisonniers. L'ennemi s'est efforcé de contre-attaquer à découvert et a subi des pertes sévères. Un petit détachement allemand est parvenu à entrer dans nos tranchées, au point du jour, au nord -d'Ypres. L'ennemi fut rejeté par notre garnison après un vif combat. Un autre détachement ennemi a été dispersé par le feu de nos mitrailleuses au sud-est de Lens. Aviation.—Nos aéroplanes ont été très actifs hier encore, dans la région où l'ennemi bat en retraite, et de l'excellente besogne de reconnaissance a été faite. Un appareil allemand a été abattu derrière nos lignes. les communiques français. La résistance allemande s'accentue. — Nouveaux villages captures. Paris, jeudi, 2 heures.—Dans la région au nord de Tergnier (à l'ouest de La Fère), nous sommes parvenus après une lutte très vive, à étendre nos positions à l'est du canal de Saint-Quentin et à refouler l'ennemi de points importants qu'il défendait opiniâtrement.Au sud de l'Oise et au nord de Sois-sons, nous avons également àvanoé pendant la nuit et occupé plusieurs villages,, malgré de vives contre-attaques livrées par l'ennemi, dans la région de Vrégny (à 8 hilomètres au norû-est de Soissons). Un raid exécuté par nous au nord de Berry-au-Bac (au nord de Reims), nous a permis de faire quelques prisonniers.L'ennemi a fait plusieurs tentatives contre nos petits postes dans la direction de Fontaine-aux-Charnes (Ar-gonne), à l'est de la route de Saint-Hilaire à Saint-Soupplet et dans le bois des Caurières. Toutes ont échoué sous notre feu. Lutte violente au canal de Saint" Quentin. Paris, jeudi, 23' heures.—Dans la région de Saint-Quentin il y a eu des escarmouches entre patrouilles au nord de Dallon (entre trois et quatre kilomètres et demi au sud-ouest de Saint-Quentin.Entre la Somme et l'Oise, l'ennemi, dans la journée, livra un certain nombre de contre-attaques pour nous refouler du bord oriental du canal de Saint-Quentin, que nous occupons. Sur le front de Clastres-Montescourt (à environ 12 k. et demi au sud de St-Quentin) des attaques successives lancées par l'ennemi ont été brisées par le feu de nos mitrailleuses, et les Allemands ont souffert de lourdes pertes. Des combats également très vifs, dans la région à l'ouest de La Fère, se sont terminés par une défaite complète de l'ennemi Au sud de l'Oise nos détachements ont traversé l'Ailette à quelques pointe. Au nord de l'Aisne, les Allemands ont renouvelé leurs tentatives entre le bois de Laon et la rivière. Trois attaques sur la ligne Vregny-Chivres ont été arrêtées par notre tir de barrage. Notre artillerie, dans la région au sud de l'Aisne, prenant les troupes ennemies d'enfilade, ifeur a infligé de trs lourdes pertes. Il y a eu un très violent combat d'artillerie en Woevre. Dans la région ail pied des Hauts de Meuse, une tentative ennemie contre la ferme de Romainville /ca/»f.onr rie» Si—as£ restée sans succès. Il n'y a rien à signaler sur le reste du front. La note suivante a été jointe au communiqué ci-dessus: Un général cambrioleur! Tous les rapports qui nous sont parvenus confirment que l'ennemi a systématiquement pillé et ravagé la zone évacuée, presque toujours sans raison d'un caractère militaire. Le général von Fleck, commandant le 17e corps d'arrhée allemand, en quittant Ham, a emporté l'ameublement de la maison qu'il occupait dans cette ville! le communique allemand. Berlin, jeudi après-midi. — Entre Lens et Arras des rencontres entre des troupes en reconnaissance, ont eu lieu après un ^iolent feu d'artillerie. Dans le district des deux côtés de la Somme et de l'Oise, des rencontres entre détachements avancés se sont terminées en notre faveur. Près de Chivres et de Missy (respectivement au nord-est et à l'est de Soissons), sur la rive septentrionale de l'Aisne, eds détachements français ont été refoulés. Sur la rive gaiuche de la Meuse une attaque ennemie qui était en préparation, a été empêchée par notre feu. Des raids sur les lignes françaises sur le canal de l'Aisne à la Marne, au nord-sst de Verdun, près de Saint-Mihiel et dans la vallée de la Plaine, nous ont permis do faire 40 prisonniers. Trois aéroplanes ennemis ont été abattus. LE BANDITISME ALLEMAND. Parmi les ruines. i Le correspondant du "Times" donne , ians ce journal une poignante narra-:ion d'une excursion qu'il a faite "à tra- 1 rers les ruines des villages libérés. Nous >n donnons quelques extraits ci-dessus: "Autour de Roye, de Nesle et de Ham, !1 semble que l'ennemi a dû fuire deux jours avant le moment prévu à son programme. La destruction de ces villes importantes était une tâche trop grande pour le temps qu'il a pu y consacrer. Il i fait ce qu'il a pu et il a fait beaucoup sncore. "Mais les ruines des fermes, des vergers et des villes ne sont rien à côté des pénibles ruines humaines que l'on ren-;ontre dans toute cette région. Rien a'est plus triste que de voir sur le :hamp de bataille, que des enfants mourant lentement depuis un an et errant oarm-i les ruines de leurs maisons. Ce sont de pâles petits fantômes à la face sleue, aux paupières lourdes, qui ont à présent perdu leur appréhension et qui commencent à sourire à nos hommes. Etre reçu comme nous le sommes aujourd'hui. avec une confiance souriante - par un enfant si mince qu'il peut à peine se maintenir debout et dont les yeux sont s à demi fermés à la suite de privations - prolongées est un poignant spectacle. Et L] - il y en a tant de ces enfants! J'ai vu - une femme frêle charger une brouette de , e tout ce qu'elle pouvait trouver dans les a § ruines que les sauvages avaient fait de sa P maison—le dernier objet était une n poupée sans tête!—et pousser sa pauvre cargaison suivie de quatre craintifs et ,1 pâles petits gosses accrochés à seà jupes, e 1 formant le plus émotionnant tableau n s que j'aie jamais vu. Cette pauvre Cl i famille comme la plupart des femmes et ^ * des enfants, n'avait plus eu de viande de- - puis le mois de septembre, plus de lait § depuis un an, et avait oublié le goût du » leurre. Sans les secours de la Commis- li sion hispano-américaine elle serait cer- ~" - tainement morte de faim. 3 Ainsi que l'affirme le peuple de la région libérée., les soldats eux-même ont t été misérablement nourris pendant ces 5 six derniers mois. 3 Une commission de secours française L, 3 s'est mise immédiatement à l'ouvrage et 3 approvisionne 8,000 personnes rien que 3 pour le district de Nesles. Tout ce monde a été abandonné par l'ennemi, > mais la plupart n'ont pas de foyer. Des . villages comme Cressy, près de Nesles, ■ où aucun obus n'est tombé au cours de la guerre, ont été complètement détruits, 3 maisons, vergers et champs compris. Les i nurs.de maisons ont été renversés à la dynamite et brûlés, les machines agri-5 coles ont été emmenés ou détruites et les ' vergers rasés de leurs arbres. Dans la chapelle mortuaire du châ-' teau de Guyencourt, près de Nesles, quelques soldats allemands ont déman-1 telé et pillé l'autel et ouvert le cercueil-'' d'un Français bien connu dans son ca- m 1 veau." ne ne SUR LE FRONT BELGE. 1 m , 1-e communique hebdomadaire. p Vielcaio combato d'ixftillcrïo. Le Havre, 19 mars. — Favorisée par une plus grande visibilité, l'artil- ^ lerie belge a montré une grande acti- g vité au cours de la semaine du 10 au 16 mars. Nous avons répondu avec ^ succès aux batteries allemandes dans ^ les régions de Ramscapelle, de Dix-mude, de Steenstraete et de Het Sas et n . en plusieurs endroits des détachements ^ ennemis rassemblés pour effectuer des j,' [ travaux de réfection d'ouvrages boule- ^ ; versés par le tir des batteries belges ont été dispersés. Des luttes à coups de bombes, souvent de longue durée, ont eu lieu dans si; les régions de Steenstraete et de Het E Sas et ont donné lieu à des duels d'ar- m : tillerie de campagne. ui ; Aussi, l'activité générale a été très tii vive et soutenue au cours de cette se- L< maine dans la partie méridionale du ne front belge. ti< SUR LE FRONT MERIDIONAL Z * co Echecs autrichiens dans le Trentin. ch Rome, jeudi.—Dans la nuit du 20 de au 21 mars cias attaques ennemies con- Pi tre nos positions sur les versants du qt mont Sief (Cordevole supérieure) et du la mont Croce (vallée du Sexten), ont été na complètement repoussées par nos qt troupes. Hier, le mauvais temps a limité les °h actions d'artillerie. Quelques engage- tr merits de .patrouilles se sont, terminés P° en notre faveur. tic ha SUR LES FRONTS RUSSES. " • à le communique russe. ta Les espoirs allemands —Reprise d'acti- ^ vité en Russie —Sur la route de Bagdad. Pétrograd, jeudi après-midi. —Sui- m vant une information obtenue d'un m officier prisonnier, les Allemands espè- l'j rent que les événements qui se déroulent actuellement en Russie, seront le un commencement de la rupture de la sta- nî bilité de l'armée russe. d' Dans la direction de Lida, sur la df Bérézina, dans la région des villages si; Za-Bérézina et Potashnia, après un et bombardement de longue durée, l'en- co nemi a attaqué nos positions et les a ri occupées, mais à la suite de notre con- tri tre-attaque, il a été rejeté de Potesh- le; nia. L'autre partie des positions est A] restée aux mains de l'ennemi. m En Galicie. — Au nord-ouest de Brody, après une préparation d'artil- pi lerie, l'ennemi a attaqué nos positions qi •dans la région de Boldury. Après un st: combat opinâtre l'ennemi a été refoulé te dans ses tranchées. ai En Perse.—Dans la direction de — Djeva-Bud et de Bagdad, la poursuite e de l'ennemi continue. Sur le reste du t front des rencontres d'éclaireurs en s reconnaissance nous ont été favorables. le communique allemand. Berlin, jeudi.—Près de Za-Bérézina, à l'est de Lida, nos détachements ont x pénétré sur un front de quatre kilo-e mètreSj au-delà des tranchées avancées russes, atteignant leur deuxième posi-t tion, et y ont, pendant la nuit, détruit les travaux de défense; ils en ont ra-| mené 225 prisonniers, ainsi que deux i canons revolvers, six mitrailleuses et quatorze lance-mines. ' SUR LES F 0NTS ROUMAINS 1 jj_çoimmun|que ru8se. Activité d'artillerie. Pétrograd, jeudi après-midi. —• t Dans ala direction de Focsani, l'en-5 nemi déploie une grande activité aérienne et d'artillerie. ' le communique roumain. b 3 Jassy, 21 mars. — Il y a eu une 3 vive canonnade dans divers secteurs , sur le Sereth. Un détachement enne-3 mi, comprenant au moins trois com-, pagnies, partant de Maxineni, a été 5 dispersé. ( L'artillerie ennemie a bombardé nos 5 positions a unord de Chinoavnul, dans ! la région à l'est de_Munteni, et nos tranchées au nord de Mihaléa. 5 ' 1 ' 1 " OPE RATIONS NAVALES. Les pertes sur mer-l La statistique maritime pour la se« ■ maine finissant le 18 mars fixe à 920 le nombre des navires de plus de 100 tonnes entrés dans les ports français. Six navires de plus de 1,600 tonnes et 6 de moins de *,600 tonnes, ont été coulés par mines et sous-marins, ainsi que '5 bateaux de pêche. Navire américain coule. ' Le navire pétrolier américain "Heald-ton," de 4,489 tonnes, appartenant à la L Standard Oil Company, a été coulé sans avertissement. Il allait de Philadelphie j à Rotterdam, via Bergen, avec 6,000 tonnes de pétrole. . Les survivants disent qu'il fut canon-j né sans avertissement dans la zone soi-' disant sûre. On craint que la moitié de ' l'équipage, qui comprenait 41 hommes, „ n'ait péri. — Reuter. Préparatifs américains. En proclamant la guerre des submer-^ sibles qui devait pousser décidément les Etats-Unis du côté des Alliés, l'AlIe-• magne ne pensait pas qu'elle donnerait une gigantesque impulsion aux construc-i tions maritimes dans le Nouveau-Monde. ■ Le résultat de ces constructions sera de neutraliser en grande partie la destruction de navires par les sous-marins. Les Etats-Unis sont en effet décidés à organiser la construction de vapeurs marchands sur une échelle colossale. La commission fédérale de la marine marchande a convoqué tous les constructeurs i de navires des côtes de l'Atlantique, du . Pacifique et du golfe du Mexique, auxquels elle répartira des commandes pour la construction en séries de milliers de : navires en bois de 3,000 à 3,600 tonnes, ; qui seront employés comme navires de chargement et armés pour donner la ! chasse aux submersibles. Dans le trafic transatlantique, ils serviront à trans-; porter des produits alimentaires aux nations dont les intérêts se trouveront en harmonie avec ceux des Etats-Unis en cas de guerre. Ces vapeurs seront munis de moteurs à pétrole et ils seront construits simultanément par les établissements mécaniques d'après les ordres du gouvernement de telle manière que mille vapeurs dans quelques mois seront prêts à prendre la mer et à remplacer ceux que les Allemands pourront avoir torpillés dans l'intervalle. Il a été décidé d'utiliser le bois sur une large échelle, non seulement pour ménager l'acier, mais aussi pour permettre d'utiliser le travail d'un grand nombre de petits chantiers. Les contre-submer-sibles seront aussi construits en bois. Il en sera créé tout de suite un nombre considérable. Ce seront des embarcations rès rapides, d'une longueur variant entre 10 et 30 mètres, armés de canons; les premiers seront prêts dans deux mois. Après quoi, on pourra en lancer à la mer 50 par semaine. Pendant ce temps, ks gros chantiers privés tant de la côte de l'Atlantique que du Pacifique, intensifieront la construction des vapeurs en acier. On adoptera des modèles fixés qui permettent aussi la construction par séries et par (Suite à la 4e page.) anofe Ho 72

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