L'indépendance belge

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s.n. 1916, 22 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw87m24/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UN! : ONE PENNY CONTINENT: 16 OENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION- BUREAU A PARIS: 0 ctirr r rwa<J 1 iTOOB HOUSE. TUDOR ST.. LONDON. E.C. U PLACE DE LA BOUBSE. LONDRES, MERCREDI 22 MARS 1916. ABONNEMENTS: -Ifi MOIS 17 SHILLINGS! j CONSERVATION PAR LE PROGRÈS TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH.: - fljTf 5 1 AN. 32 SHILLINQ-6. ' LA SITUATION. MF.RCREDr, midi. Grâce à l'emploi de leurs diaboliques frl'lammenwerfer " (projecteurs de liquide enflammé), les Allemands sont parvenus à occuper entièrement le Bois d'Avocourt dont ils ne tenaient hier que la partie orientale. Le communiqué de Paris dit que les pertes de l'ennemi ont été extrêmement lourdes, mais s'il faut en croire celui de Berlin, nos Alliés ont, de leur côté, perdu beaucoup-de prisonniers (2,500 hommes prétendument, ainsi que 32 officiers). Les tentatives de l'ennemi de déboucher du Bois ont, jusqu'ici, échoué, mais l'action se poursuit paï un violent duel d'artillerie dirigé, du côté allemand, contre le village d'Es-nes et la Côte 304. Le but des Allemands est de tourner les positions principales de la défense de Verdun et de prendre à revers le Mort Homme dont l'attaque de front serait trop coûteuse. Il est encore trop tôt pour dire que leur tentative a définitivement échoué, niais il convient de rappeler les paroles du général Pétain qui, interrogé par deux délégués de la Chambre sur la situation à Verdun, leur a déclaré, " dites à ceux de l'arrière qu'ils nous envoient tout ce dont nous avons besoin, nous répondons du reste." Or, d'après ce qu'on nous dit, la France fabrique en ce moment plus de munitions qu'elle ne peut en utiliser et à lire les communiqués, l'artillerie française déployé sur tout le front une activité qui, dans certains secteurs, comme par exemple en Alsace, ne laisse pas d'inquiéter les Allemands. Le "bombardement naval" dont parlait hier le " Telegraaf," se trouve confirmé par le communiqué publié mardi soir par l'Amirauté. Il dit que lundi malin quatre contre-torpilleurs anglais attaquèrent, à hauteur de la côte, belge, trois contre-torpilleurs allemands, esquels-s-'enfuirent;'àr toute vapeur vers Zeebrugge. Quelques coups de canon furent échangés et les destroyers allemands furent touchés deux fois. Le communiqué de Berlin parle de " cinq contre-torpilleurs ennemis fuyant après avoir essuyé plusieurs coups de feu. ' ' On comprend parfaitement que les navires britanniques n'aient pas poursuivi l'ennemi jusque sous les canons des batteries de terre, mais si les Allemands étaient si impatients qu'ils le disaient de mesurer sur mer avec leurs ennemis, ils auraient eu, lundi, l'occasion de le prouver. Le torpillage des deux paquebots hollandais répond, à en croire une dépêche de La Haye, à l'intention des Allemands de supprimer tout trafic maritime entre les Iles Britanniques et le Continent, sans égard pour les intérêts des neutres! S'il devait eu être ainsi^ il faudrait s'attendre bientôt à autre chose qu à de sinrples protestations diplomatiques de la part des Etats lésés. ( est aujourd'hui le dernier jour de souscription pour le quatrième emprunt de guerre allemand, dont le gouvernement impérial dans un appel pressant au public, dit qu'il sera "peut-être" 1 emprunt de la victoire ! Ces paroles prudentes et réservées con-frastent singulièrement avec la jactance montrée par le Dr Helfferich, il y a sept mois à peine, lorsqu'il faisait entrevoir de grosses indemnités de guerre qui ren draient inutile le recours à des taxe: nouvelles ! Aujourd'hui, ces taxes sont votées (ou à peu près), et les dernier-espoirs d'indemnité de guerre se sont évanouis devant Verdun. Nous ignorons, à l'heure .qu'il est, le montant, même approximatif, des souscriptions. Mais il faudrait, comme le fait ressortir la " C4azette de Lausanne,' dans une étude très serrée et très objective sur la situation financière de l'Allemagne, que le produit de l'emprunt dépassât la somme de 14,380 millions (qui est celle du montant des crédits à court terme), pour qu'il y ait réellement de l'argent nouveau disponible pour les besoins futurs d j la guerre. C'est, comme le dit très justement l'auteur de cette étude, "le dernier effort que tente l'Empire avant d'envisager l'heure <$es pénibles nécessités !" Un fait, très significatif, vient démontrer jusqu'à quel point, financièrement parlant, l'Allemagne est aux abois. L'Etat de Sao Paulo (Brésil) ayant voulu retirer les 150 millions d'or déposé: dans une banque cl9 Berlin, a essuyé un refus catégorique, " le gouvernement allemand s'opposant à ce que ces fonds soient retirés d'Allemagne avant la fir de la guerre." Heureusement pour le: Brésiliens, ils détiennent dans leur,-ports une imposante flotte commerciale allemande qui, le cas échéant, pourra tenir lieu de gage. N'empêche que paï de pareils procédés, l'Allemagne prouve aux yeux de tous qu'elle -en est réduite -7- pour retarder la banqueroute inévitable — à confisquer les crédits des neutre; comme elle en est réduite à instaurei le régime de la souscription forcée (le: municipalités souscrivent pour le compte des contribuables!). Dans ces conditions, on ne doit pa5 s'étonner de voir l'optimisme règnet dans les milieux boursiers de Londres, qui semblent envisager une fin plus rapide des hostilités qu'ils ne l'avaient cru possible il y a quelques semaines. Cet optimisme, qui se traduit notamment par la fermeté des fonds d'Etat (des pays alliés), est d'autant plus significatif que la date du nouvel emprunt de guerre britannique approche. L'échec allemand à Verdun, l'entrée en campagne du Portugal, la possibilité d'une paix séparée avec la Turquie, le; menacés de rupture de l'Allemagne avec le Brésil et le contre-coup que cette déci-cision exercerait sur toutes les républiques sud-américaines, sans parler de-possibilités d'une rupture germano-américaine, sont les facteurs principaux, sur lesquels s'appuyé cet optimisme. On pourrait aisément en ajouter plusieurs autres tels que les indices d'une grande offensive russe sur le front austro-allemand, les bruits d'une prochaine inter-vention de la Roumanie âux côtés des Alliés (qui pourrait fort bien entraîner celle de la Grèce), les progrès des troupes russes en Arménie et en Perse (Ispalian vient d'être occupée et Trébizonde est virtuellement carnée de trois côtés), la perspective de la réouverture des Dardanelles (qui a provoqué avant-hier une forte baisse des prix du blé), les déclarations du généralissime Cadorna annon-•çant une offensive italienne dès que le temps le permettra, etc., qui peuvent 1 fournir ample matière à spéculation a j ceux que ce jeu inoffensif amuse. les articles lui venant de l'extérieur et un autre qui les recevrait en franchise. Bientôt les marchandises auraient appris à passer par le second pour arriver au premier. L'exemple le plus complet ■ d'une ; union douanière est celui du Zollverein dont 011 a fait partie, bien avant la con-situatiou de l'empire d'Allemagne, tous les Etats germaniques grands et petits. Cette union a rencontré les mêmes difficultés que n'ouo rencontrerions si nous voulions établir le libre-échange absolu entre les Etats actuellement alliés; et' réglementer les droits que chacun devrait percevoir sur les produits importés de tous ceux qui resteraient étrangers à cette fédération. La première idée d'uu Zollverein entre les Etats allemands remonte à 1818, et la paternité en- est attribuée à un fonctionnaire du Ministère des Finances ba-dois nommé "Nebenius." Les débuts du Zollverein. , Un essai d'union douanière fut tenté d'abord par la Bavière et le Wurtemberg sur la base d'un tarif commun, l'a-, bolit-ion de tous droits entre les deux Etats et la répartition du produit des douanes suivant le nombre d'habitants. : La Prusse, de son côté, prenait l'initiative d'un groupement. Une troisième entente .fut conclue entre les royaumes, i duchés et principautés du milieu à l'initiative de la Saxe. La rivalité qui s'établit entre ces ■ unions dura plusieurs années et en re-1 tarda les effets bienfaisants jusqu'en 1833. Le Zollverein entra en vigueur le 1er janvier 1834. Il était accepté par dix-sept Etats, le? autres s'y rallièrent 1 peu après. L'histoire du Zollverein est très intéressante, elle montre d'une part la prospérité croissante des pays qui y ont adhéré et, d'autre paît, la lutte pour l'hégémonie que n'a ( assé d'y mener la Prusse. Plusieurs f „ l'Autriche a tenté d'entre^- dans biniou douanière des Etats allemands, elle s'est toujours heurtée au veto des hônimee d'Etat prussiens qui voyait en elle une rivale dangereuse.. Après la guerre que nous vivons elle obtiendra probablement contre sa vassalité* à l'empire d Allemagne sa participation aux bienfaits du Zollverein. Les plus grand - obstacles à la diffusion du bien-être ut au rayonnement de la richesse furent toujours ceux que les hommes eux-mêmes n'ont cessé d'élever pour tracer les limites de leur expansion.La solutioi du problème. Loin de nous la pensée de vouloir rompre une lance au profit du libre-échange ou de la protection. Les arguments exclusivistes de ces deux écoles n'ont aucune portée dans la solution du problème que nous posons. Nous ue voulons nous' arrêter qu'à un fait sur lequel tous les économistes sont d'accord — c'est que la prospérité d'une nation est cl'autaut plus grande, tous autres facteurs étant semblables, que son champ d'activité s'étend d'avantage. L'Union douanière réalise cette extension de territoire sur lequel doit s'exercer la libre concurrence. La Belgique particulièrement, avec sa. superficie très réduite, sa population la plus dense du monde entier, son apti-vité industrielle fiévreuse en même temps que la culture intensive de son sol a besoin de marchés extérieurs. Pendant ces dernières cinquante années elle a acquis sans avoir fait de tort à personne et grâce à l'audacieuse initiative de son Roi un grand domaine colonial, elle a fait connaître les produits de sa fabrication dans les cinq parties du monde, elle a engagé ses capitaux dans l'exploitation des pays neufs. Jusqu'en 1914 elle vivait en relations d'amitié avec tous les Etats et plus particulièrement avec ses voisins garants, de sa neutralité. Victime d'une agression qui a révolté le monde civilisé elle s'est trouvée engagée dès la première heure dans l'épouvantable lutte qui ensanglante l'Europe depuis la journée du 4 août 1914. Les pertes de la Belgique. J'ai montré dans un article publié dans le "Globe," de Londres, l'année dernière, le dommage matériel subi par mon pays jusqu'à la bataille de l'Ysér seulement—j'additionnai à ce moment et j'arrivai à un total de plus de cinq milliards de francs. Aujourd'hui ces pertes, par la destruction systématique de plusieurs villes telles qu'Ypres, dont il ne reste pas une iqaitQn debout, Dix-mude, Poperinghe et de toute la côte par l'enlèvement d© nombreuses machines dans les usines, la réquisition du bétail, des métaux, par la levée d'im pôts de ffuerre annuels de 480,000,000 de francs peuvent être fixées à neuf milliards.Je laisse cependant de côté dans cette évaluation la perte de la clientèle étrangère auprès de laquelle l'industrie belge aura été remplacée, et l'impossibilité pendant de longs mois, rrfême après la signature de la paix, de recommencer l'exploitation normale des industries. Combien de verreries ont vu leurs fours détruits, oombien de hauts-fourneaux que l'ennemi a fait sauter sous prétexte qu'ils étaient des postes d'observation, d'ateliers de construction réquisitionnés et transformés en fabriques de munitions, de machines-outils rares et de grands prix détruites ou volées? Aussi, le jour où nous rentrerons dans nos foyers, quand nous parcourerons nos routes, que nous visiterons nos villes, que nous procéderons à un inventaire de nos usines, que nous compterons le nombre de nos morts et de nos invalides, nous irons comme "Jean" dans la "Débâcle" de Zola, "vers toute une Belgique à refaire." Longtemps après la fin des hostilités, quand nous aurons pu rebâtir une partie de nos villes, de nos villages, que nos ouvriers auront pu repi*endre le chemin de l'usine, nos représentants se heurteront dès leur départ à des frontières obstinément fermées. Nous avons perdu définitivement nos clients allemands et autrichiens et nous n'aurons pas fait de nouveaux clients parmi nos alliés. Tandis que l'industrie et le commerce de l'Angleterre, de la France, de la Russie, de l'Italie prendront un essor magnifique, ceux de la pauvre petite Belgique meurtrie .. pantelante... anéantie... étoufferont dans de9 frontières trop étroites. Forcée d'abandonner sa neutralité pour se faire le champion du Droit et de la Justice, la Belgique retombera-t-elle dans l'isolement quand la tâche qui lui est échue sera accomplie? Sa population étant essentiellement industrielle, elle est vpuée à une mort rapide par étouffe-itieufc si elle e»l confinée dans sou t . ^it territoire. Libre dans son expansion, son peuple actif, industrieux, travailleur, énergique, est un facteur du progrès de l'humanité, un élément de la vie mondiale.Union douanière indispensable. Une union douanière que la Belgique concilierait avec chacun de ses allié:-1 'aujourd'hui : avec la Grande-Bretagne, avec la France,. même avec la l'r ssie, l'Italie, le Japon et la Serbie, sca t la suite naturelle de la sympathie ou. lui est témoignée. La Belgique, tout fn res-' tant parfaitement indépendante, serait en quelque sorte le prolongement du ter ritoire de chacun de ses alliés,'-un poste avancé, une avant-garde contre l'ennemi commun. Cette suppression de tous droits d'entrée en Belgique sur les produits anglais, français, russes, italiens, japonais et serbes pourrait être un premier pas vers une union douanière plus large qui comprendrait tous les pays alliés et leurs colonies. Quel spectacle admirable que cette parfaite concorde entre plus de neuf cent millions d'hommes, car la population des Etats alliés avec leurs colonies et dépendances s'élève à ce chiffre. Quel champ d'activité merveilleux, quelle puissance formidable, quelle suite inattendue à l'agression criminelle de la race allemande ! Ses conséquences. La conclusion de cette immense union aurait de nombreuses conséquences: 1. Elle aurait pour effet de difninuer le prix de la vie dans les différents pays ainsi unis entre eux. 2. Elis permettrait aux Etats alliés do produire à meilleur compte et de lutter avec plus de facilité contre la concurrence dans les pays ne faisant pas partie de l'union. 3. Elle affranchirait de l'importation allemande. 4. Elle donnerait un nouvel essor à l'exportation des produits naturels dans les pays agricoles ou miniers, à l'industrie dans les régions manufacturières. 5. Elle favoriserait la fermeté du change. 6. Elle cimenterait l'alliance née dans clans la lutte. La France, par exemple permettant l'entrée en îrancliise des meubles anglais ert, belges, des verres, des tapis, des étoffes, des céréales, verrait immédiatement le coût de la vie tomber de moitié, ses vins, ses huiles, ses rails, ses soieries, ses matériels de construction trouveraient bien plus d'acheteurs. L'Angleterre, par exemple, qui n'est qu'un petit client pour ses vins, deviendrait en peu de temps un consommateur sérieux, la Russie recevrait en plus grand nombre les glaces, les porcelaines françaises, les soies. La Grande-Bretagne retrouverait sa situation commerciale du commencement du siècle dernipr et de l'importation des produits germaniques. Elle remplacerait l'Allemagne comme producteur des machines-outils, d'étoffes, de cotonnades. La Russie trouverait un énorme marché en Angleterre, eu Belgique et meme en France pour ses céréales et profiterait de l'avantage résultant pour elle des droits imposés sur les blés argentins ou américains. La Canada jouirait par suite de son accession à l'union, de la même situation privilégiée que la Russie. Oh, je devine que les industriels aujourd'hui protégés se répandront en lamentations, disant que c'est la ruine de leurs ateliers qu'on leur propose, que jamais ils ne pourront lutter contre les produits similaires étrangers, etc. Je conteste d'abord qu'il en soit ainsi et je suis sûr que, mis dans la nécessité de travailler à meilleur marché, ils le pourront.Ces industriels d'ailleurs et surtout leurs ouvriers bénéficieront de la vie a meilleur marché—par ce fait la main-d'œuvre sera moins exigeante et les prix de revient seront favorablement influencés. La protection leur restera d'ailleurs en ce qui concerne les produits provenant de pays ne faisant pas partie de l'union douanière. Les gouvernements ont établi leur situation financière en partie sur ces droits d'entrée, ils devront trouver d'autres ressources... De» ce côté, aucune difficulté. D'abord les droits continueront à frapper l'exportation de toutes les nations exclues de l'union. Quant au surplus d'autres impôts plus justes peut-être, et atteignant plus directement la richesse, pourront être établis- nos parlements ne se sont jamais trouvés en peine pour inventer de nouvelles bases de taxation. Une excellente répons*. Somme toute, l'aocord que conclueraient' les Alliés ne serait que la réponse à la 1 confédération germanique, au Zollverein. Au lieu de 20 à 25 Etats fermés les uns aux autres, il restera deux grandes unions de nations * Quelques royaumes tels que l'Espagne» la Suècle, la Norvège, le Danemark, la Hollande, pourront rester provisoirement isolés, mais ne tarderont pas à se joindre à l'une ou l'autre des unions. L'Europe toute entière aura d'ailleurs à défendre son commerce, son industrie, sa prospérité contre un autre puissant concurrent, les Etats-Unis. Avant la guerre déjà l'Amérique avait pris dans le monde des affaires une place importante, aujourd'hui sa situation est devenue prépondérante, toute la force économique de l'Europe, même unie, serait à peine suffisante pour tenir en échec cette nouvelle Puissance. Si les gouvernements craignaient d# rompre tout d'un coup avec la tradition plusieurs fois séculaire d'élever partout des barrières au commerce et à l'industrie dont ils vivent, ils pourraient limiter l'exemption de droits à certains art-ieles, même accorder simplement un traitement de faveur aux produits e?es Etats de l'union. Ce serait une expérience instructive, un acheminement sûr, vers l'union douanière complète. Question de vie ou de mort. Pour nous Belges c'est une question de vie ou de mort, nous devons faire des traités de commerce qui nous ouvrent des marchés nouveaux. Selon toute probabilité, nos' frontières, à part quelques rectifications et peut-être un accord avec le grand-duché do Luxembourg, resteront les mêmes. Noe dépenses ordinaires, abstraction faite des frais énormes de reconstruction, loin de diminuer, augmenteront sensiblement, car notre armée devra être portée dans le plus bref délai possible à six ou sept cent mille hommes. La Belgique restera au poste périlleux d'avant-garde, les gouvernements alliés devront pouvoir compter sur elle. Pour toutes ces raisons nos Alliés doivent désirer que la Belgique soit riche. — qu'elle soit assez riche pour jouer le rôle important qui lui sera confié ! La meilleure manière de l'aider est d'ouvrir à son industrie et à son commerce les marchés du monde. L'initiative, elle l'a, le travail elle ne demande qu'à le donner. Lès Puissances savent qu'elles" peuvent compter sur sa fidélité aux traités, elle a défendu ^a foi jusqu'au martyre. L'union douanière des Etats alliés avec la Belgique ferait d'elle un pays fort, se tenant à l'avant-garde de la civilisation et prêt à s'opposer à une nouvelle invasion de l'Allemagne. HENRI MABSON. UNE UNION DOUANIÈRE ENTRE LÂ BELGIQl ET LES ETATS ALLIÉS. Deux grands partis. ba terrible guerre qui a été déchaîn sur Monde par l'ambition allemand depuis plus d'un an démontre de plus e plus par le nombre des peuples qui ■■'Ont engagés, par leur race et leur coir ™unité de sentiments, qu'il n'y a e urope qUe clellx gran(js partis, deu -,'ands groupêments, qui représenten ®'ix idéals de civilisation, dont les in terêts sont contraires. A\ant 1914 ce fait n'apparaissait pa Sllx ^eux d® tous avec cette netteté parc V'f les Ltat-s allemands ne s'étaient pa ^ '- aiés leS ennemis du l'estant de l'hu , m''L- Aussi l'entente entre les peuple au côté des Alliés était-elle plutôt dan ■ ■ "lées et dans les cœurs que dans le ■utés,, ]es législations douanières sem 1 nt d ailleurs contradictoires à tout a"iance. c<^® ^es Puissances centrales, de L l"r' 011 s'était montré plus consé lfllt> dès longtemps la commuuaut d'intérêt et de sentiment s'était traduit* g par la création d'une "Union doua nière." e n Le Zolhcreio. y Tandis que tous les pays d'Europe petits et grands, sauf le Royaume-Uni se faisaient une guerre de tarifs, 11 tous les Etats allemands, avec "leut v 70.000,000 d'habitants, formaient ur; t bloc de leurs énergies, de leurs capitaux. - de leur industrie, de toutes les forces vives de leurs nationalités. s Et d'abord qu'est-ce qu'une union B douanière ? C'est la suppression de tou< droits d'entrée entre deux pays qui adoptent une même politique douanière, c'est donc une fédération des intérêts de s deux ou plusieurs nations. ^ L'abaissement des barrières entre s eux qu'acceptent deux gouvernements . à l'égarcl de leurs produits respectifs en-, .traîne obligatoirement une entente sur le régime douanier qui régira lurs relations avec les pays étrangers. On ne 1 pourrait comprendre une union doua- - nière entre un Etat nettement protec-s tiouniste oui frapperait de droits élevés «7ème année. No. 70

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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