L'indépendance belge

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23 december 1918
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s.n. 1918, 23 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251gh3t/
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LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : * / (3 MOIS. 9 SHILLINGS TUDOR HODSE. TUDOR ST.. E C. 4. ' LUNDI 23 DECEMBRE 1918 ABONNEMENTS< 6 MOIS. 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3980 ' (.1 AN. 32 SHILLINGS UNE INTERVIEW AVEC LE PRESIDEN WILSON Le " Times " publie un important article de son correspondant de Paris, dans lequel celui-ci rend un compte détaillé d'une longue conversation qu'il eut avec le Président Wilson, dans l'hôtel du Prince Murât. Parmi les déclarations du Président, ,-dont chacun sentira l'importance, les suivantes s'imposent par l'universel intérêt qu'elles susciteront. Tout d'abord le correspondant du " Times " insiste sur l'impression de sincérité qu'il emporta de cette entrevue, où \ il avait rencontré " un homme sans ar- J rière pensée et qui n'a d'autre but que de j trouver le levier propre à faire marcher le mieux possible la lourde machine des conférences internationales." Ensuite le Président Wilson déclare qu'il a conscience de l'énorme responsabilité dont il est investi, et qu'il partage avec les gouvernements des Etats européens ; car ce n'est pas comme un maître qu'il vient en Europe. Parlant du Congrès de Vienne, qui fut un congrès de " patrons," plus soucieux de leurs propres intérêts et de ceux de la classe dont ils étaient représentants, que des vœux de leurs peuples, le Président émit l'espoir que le Congrès de Versailles redressera les vieilles erreurs et tâchera de réparer les anciennes injustices, d'une façon aussi permanente qu'il est permis à l'inconstante'humanité. Coopération des gouvernants " Le Congrès de Versailles," dit M. Wilson, " doit être une réunion de servants des peuples qu'ils représentent. I! n'y a pas de cerveau supérieur capable de résoudre à lui seul les problèmes du inonde. Un homme qui prétendrait connaître tous les besoins et les vœux des peuples, ne serait rien moins qu'un f ou. Nous cïèvons unir toutes nos intelligences, mettre ensemble tout ce qui est en notre pouvoir et qui peut contribuer à la réalisation de l'idéal qui nous est commun à tous. ' ' Incalculables conséquences Répondant à la question : " Pourquoi le Président des Etats-Unis vient-il en Europe," M. Wilson fit remarquer l'importance capitale des problèmes à résoudre par la prochaine conférence: " Les conséquences en seront à ce point incalculables que les Etats-Unis ne peuvent se refuser à partager avec les Alliés la responsabilité des décisions'à prendre." Et c'est seulement par la franchise de ses conseils personnels avec les gouvernants des Alliés que le Président espère pouvoir assister, dans une certaine mesure, à la solution des problèmes posés. Au sujet de la question " Quel sera le grand objet de la Conférence et le but principal que les délégués s'efforceront d'atteindre," le Président répondit: "Je crois que tout homme de bo'i sens peut répondre à cette question aussi bien que moi. Le commun des hommes, dans toutes les nations, se tourne avec anxiété vers la Conférence de Versailles; et je suis persuadé que chacun d'eux se demande ; Y aura-t-il assez de sagesse et de volonté parmi les hommes d'Etat qui s'y assembleront pour nous sauvegarder contre des guerres futures? Les difficultés et les responsabilités qui résultent de la victorieuse conclusion de la présente guerre doivent être partagées par les grandes nations du monde comme amies des moins puissantes." * La visite en Belgique Après avoir exprimé le sentiment de plaisir qu'il éprouverait à visiter les pays alliés, M. Wilson fit connaitre qu'il regardait avec satisfaction, et un intérêt particulier, la visite qu'il ferait à Bruxelles, et aux Belges à présent délivrés de leurs ennemis et rendus à leur Roi ainsi qu'à eux-mêmes. " Aux Etats-Unis, nous avons senti et tâché d'exprimer la poignante sympathie que nous inspire le peuple belge, pour l'inébranlable foi qu'il a gardée durant ses terribles" épreuves. Et cette même sympathie nous est inspirée par les peuples du Nord de la France et du Nord de l'Italie, sur lesquels le fardeau de la guerre s'est abattu si tragiquement."La liberté des mers 5n discutant le rôle de la flotte an glaise, qui a maintenu la liberté des mers cor pour les peuples libres du monde, pen- me dani les années de la guerre, le Prési- î dent Wilson fit l'éloge du peuple anglo- déc saxon, dontyil vanta les qualités de dé- pre cence et de droiture. Il le fit avec un la accent de sincérité si profonde que le mo correspondant du " Times " se déclare impuissant à le rendre par écrit. le , Entente nécessaire des démocraties de langue anglaise Jr'V ' Les peuples anglais et américain," b s dit le Président, "ont gardé passionnément la même conception de la liberté et ' -i de la justice. Il est nécessaire à la paix mo s future du monde que la plus franche coopération possible et la plus généreuse sei entente continue d'exister entre les deux ST< u démocraties de langue anglaise. Les se! Américains comprennent et apprécient tre ù j les graves problèmes que la guerre ap- n®' ! porta au peuple britannique, et la spécia- ^ E e I lité des questions internationales qui ré- vei r sultent de la position d'un empire insu-s laire. En considérant les principales données . e du problème, le Président exprima la P11 i- conviction que rien ne pourra empêcher cîu '* la prochaine conférence de produire ce tiu s que tout le monde souhaite : de solides n garanties pour la paix dans l'avenir. "s°î u cal ,s Confiance du Président au sujet des déi g résultats de la conférence ma e II y a des gens qui s'imaginent que les ;S horreurs de la paix seront pires que cel- W it les de la guerre. M. Wilson, à l'opposé, .. exprime l'espoir que les hommes d'Etat e, du monde seront capables de donner une e solution raisonnable et juste aux pro- s blêmes qui leuf- seront présentés. Ils ' mériteront ainsi la gratitude universelle rff pour les services les plus nécessaires et s'd les plus importants qu'il soit possible de ve' !' rendre à l'humanité. ^ Au sortir de cette entrevue, qui ne *v>a n • • v 11 manquera point de .susciter un sentiment c unanime de profonde satisfaction, ie l11 u correspondant du "Times" emporta ^.n l" l'assurance et la conviction que le Pré- :S sident Wilson désirait la p'us sincère ' ir 11 coopération entre tous les Alliés, en vue 'a de créer un nouvel ordre de choses d'un a 1 i!- bout à l'autre du monde. ' à ABEL TORCY. !!e.r i- Li< Les projets de M. Wilson 1 n Le vice-amiral Grayson, chef du ser- 1,0 î- vice médical de la marine des Etats-Unis tre i- et confident de M. Wilson, a donné quel- est :s ques détails, relatifs aux projets du Pré- un' 1- sident des Etats-Unis, à un rédacteur du r it "Journal" : ' a a Maintenant, a-t-il dit, après les récep- L tions officielles et cordiales de la France s à lui faites, M. Wilson a l'intention de se ' *- mêler incognito à la foule parisienne et cra e de satisfaire sa passion pour l'équitation vo; î- au Bois de Boulogne, bien entendu dans ses rares moments de loisir. 'a a Le public comprendra son désir de *'a lt solitude et le respectera. Cependant, l'il- c'e lt lustre homme d'Etat cares* un rêve c^e qu'il ne pourra réaliser. Il voudrait pou- j '1 n voir à nouveau faire un tour de Fr?nce j 11 à bicyclette, et il regrette qu'il n'en "ei n pourra être ainsi. rn; l" Pratiquera-t-il le golf aux environs de a Paris? Sûrement, et Mme Wilson, qui le ial pratique aussi volontiers que son mari, en ' ne manquera pas l'occasion de se livrer à i e! son sport favori. Il est probable qu'il assistera à des sc matches de football et de baseball. Car ne l'oubliez pas, il y a deux hommes en 0 M. Wilson, le grand travailleur et le e citoyen qui aime les jeux, les sports et |_ s s'arrête avec plaisir, rencontrant un en-s fant jouant en rue, afin de lui parler en lui tapant sur la joue. ^ an S Une nouvelle doctrine de j£' t Monroe fr< _ fai poi ® Le sénateur Knox a fait une significa- res ' tive allusion, dans un récent discours, à hoi > une nouvelle doctrine de Mon.oe, issue em 3 des enseignements de la présente guerre, qu e Cette nouvelle doctrine peut se résumer poi 1 ainsi : "Dans le cas où une Puissance en • ou combinaison de Puissances menace- ■ rait directement ou indirectement la paix ma - en Europe, les Etats-Unis regarderaient n'a • une telle situation comme étant de na- jou - ture à menacer sa propre liberte^et sa pr« propre situation pacifique. En ce cas, Rh elle consulterait les Puissances intéres- de - sées, en vue de concerter une action J commune qui tendrait à écarter une telle menace. Si cela eût été compris et ouvertement déclaré en juillet 1914, il est fort improbable, dit le sénateur américain, que la guerre européenne eût dévasté le monde. A part les garanties de la paix future, le sénateur Knox insiste sur la nécessité de partager les colonies allemandes parmi les principaux alliés, ou de les gérer sous une direction commune. Le Sénat et le Président Wilson La résolution Knox, qui selon des démocrates vise à contrecarrer la politique du président Wilson, cause une profonde sensation à Washington. On ajoute grande importance à la déclaration du sénateur Knox, qui fut un habile ministre des affaires étrangères dans le cabinet Roosevelt. Le sénateur Knox est d'avis qu'une Ligue des Nations doit venir après, non avant le Congrès de la Paix, lorsque seulement les Alliés auront obtenu satisfaction à leurs demandes. Il préconise d'abord une alliance des principaux belligérants alliés, ainsi qu'une remise à des temps plus opportuns du projet de Ligue des Nations. Il semble que le sénateur Knox soit soutenu non seulement par les Républicains, mais par une importante fraction démocratique. Et l'on en conclut un manque de confiance, au moins à Washington, dans la politique du président Wilson. La liberté des mers Le " New-York World," qui est censé représenter étroitement les vues du Président Wilson, publie l'importante nouvelle qui suit : Le Président estime qu'une Ligue des Nations* est inséparable de la paix. Ses plus intimes conseillers prétendent qu'au sujet de la liberté» des mers, le Président désire assurer au premier ministre d'Angleterre qu'il n'a nullement l'intention de demander une réduction de la flotte anglaise qui pourrait la réduire à un point compromettant la sûreté de l'Empire, mais qu'il veut au contraire renforcer le sentiment de sécurité qu'une Ligue des Nations apporterait à l'Empire britannique. Dans toutes ses conférences le Président inbiste sur ce point qu'aucune nation n'a le droit de jouer le rôle de maître. Le gouvernement des Etats-Unis estime que la guerre n'est pas seulement une victoire militaire et que celte victoire serait incomplète sans une Ligue des Nations capable de guarantir la paix. Les socialistes suédois et le Président Wilson Branting, au nom de la social-demo-cratie et du travaillisme .suédois, a envoyé au Président Wilson un télégramme l'assurant de l'appui moral de la classe ouvrière suédoise organisée dans ses aspirations pour la réalisation de ses principes contre, toute tendance de s'opposer.à ses plans pour le bien-être de l'humanité affranchie. Le Parti libéral suédois a envoyé aussi au Président Wilson un télégramme d'hommages. *»* L' " Echo de Paris " présume qu'en raison de la visite du Président Wilson en Angleterre, les points de vue. différents de l'Amérique et de la Grande-Bretagne au sujet de la liberté des mers, se rapprocheront notablement. "notes- D'UNE PARISIENNE Maintenant que nous touchons presque à la paix, et que l'armistice est venu arrêter le carnage des champs de bataille sur terre, dans les airs et sur les flots, les aviateurs uous parlent avec regrets de la belle besogne qu'ils allaient faire et des exploits qu'ils étaient sur le point d'accomplir. Exploit-! terribles du reste, car les engins nouveaux que nos hommes volants eussept jetés sur les cités ennemies, étaient d'une force telle qu'une ville sérieusemeut bombardée pouvait en quelques heures être réduite en cendres. — Quel dommage, me disait cette semaine un aviateur fougueux que nous n'ayon^ pas eu le temps d'essayer ces joujoux-là, ils auraient rudement impressionné les populations d'Outre-Rhin et cela leur aurait appris le respect de la France. Ils est bon d'ajouter que les Alle- 10 lie mands racontent dans leurs journaux à n peu près la même chose. Eux aussi se :nt avaient mis au point des avions de bom- m m- bardement gigantesque et pouvant lan-ue cer sur les agglomérations des bombes le d'une telle violence explosive que les voûtes les plus solides ne leur eussent pas re, résisté. Ils réservaient aussi pour Paris ^ ;s- des projectiles incendiaires d'un genre ^ les nouveau pour créer à la fois vingt foyers c< les d'incendie. << Nous n'avons donc évité qu'un échange de procédés meurtriers qui ,. n'eussent sûrement pas, du moins chez nous, modifié l'allure de la guerre. A V( proprement parler les raids d'avions et f de Zeppelins firent plus de bruit que de i il en est de même des canon- ^ . nades de la grosse Bertha. Une épidémie ■ de grippe, même légère, cause autrement n~ de dégâts parmi la population. Main- ^ tenant que la oensure se montre plus ^ 0It sage, on publie la statistique exacte des morts et des blessés dus aux bombarde- n )nt ment aériens et terrestres. Pendant les gS- quatres années de guerre Paris, sans compter la banlieu, reçut 418 bombes et fr 1S1 168 obus qui firent 1,280 victimes, 403 ^ •)r" morts et 840 blessés. (j Sur une population de près de trois n °ît millions d'habitants on peut dire qu'il y eut plus de bluff que de mal, et que les v. on Parisiens ne s'émotionnèrent pas plus ^ un que de mesure des procédés de guerre de j la grande kultur allemande, qui consis-tent à tuer les femmes et les enfants. Tout cela semble à présent très loin; les nuits sont calmes et les journées sont égayées par de tendres idylles. Dix mille Yanks ont à l'heure actuelle convolé en , justes noces avec des filles de chez nous, ls;e et ils déclarerit même qu'ils ont l'inten- S re" tion de se fixer en France après la _ >u" guerre. Cela va très vite, à l'améri- c.aine, c'est bien le cas de le dire. 'cs On me citait ces jours-ci le tout der-nier mariage d'une jeune et jolie dactylo J* qui avait été engagée dans une des l.e grandes administrations de l'armée du P n'" Président Wilson pour faire de la ma- 61 'nt chine à écrire et qu'on avait chargée de de piloter à travers Paris les officiers, d'Où- J' 're tre Atlantique désireux de connaître un de peu la capitale. Tout en faisant visiter le f* ire Musée du Louvre, les Tuileries, l'Arc de ne Triompiie, et la Place de la Bastille, la P m- jeune cicerone trouva l'âme sœur de la P sienne... ce fut le coup de foudre, cher u si- aux romanciers, et le petit roman c; ia- d'amour se dénoua au télégraphe par un ^ ai- câblogramme envoyé au-delà de l'océan ^ nis pour réclamer le consentement des pa-:nt rents et les papiers nécessaires à l'unio/i ire des amoureux. Ils reçurent le tout et les passèrent vite devant l'écharpe de M. le maire. Le fiancé est- fort riche, à ce qu'on - assure, ce qui achève de donner à ce fait-divers l'allure d'un ,conte des Mille et ^ une Nuits. Mais, conte ou non, il fait rêver plus d'une petite Parisienne qui, "n" le matin, en regardant dans son miroir, ^ " son minois gentiment éveillé, se dit à j' part soi: "Et moi, trouverai-je aussi ''eu mon Américain ?" ^ 011 Aussi il faut voir les malicieux sou- 11 0 rires qui s'échangent entre ces grands et ^ nT beaux garçons, bien plantés, mais à ' !1 l'allure un peu gauche, et ces petites sl~ Parisiennes futées, si dégourdies dans m~ leurs jupes courtes. J, — Vous êtes bien jolies, mes demoi-en selles, semblent dire les yeux des Amé- C( on ricains. te" — Vous ne nous déplaisez pas et nous 1T Je- sommes à marier, répondent les regards e] rs> des jeunes personnes. ^ Et ma foi le ménage réussit assez souvent et l'on s'épouse pour de bon. C'est n la mode du jour, le mariage avec un ^ Américain est très bieu porté cet hiver. _ g MARIE-LOUISE NERON. n ' d ^ Le Rapatriement 5 sa- c, les AVIS OEEICIEI- ' r< re~ V . . a. ■ut Dans le but d'éviter toute confusion, le la Commission de Rapatriement rappelle v du aux réfugiés que les personnes désirant îos rentrer à leurs frais en Belgique via An-tés vers ou via Ôstende doivent, jusqu'à lie nouvel ordre, s'adresser au Bureau de j lée Rapatriement, General Buildings, Aid- ^ ite *wych. ^ Les personnes désirant retourner via (j se- Folkestone-Boulogne doivent, comme il a >us été annoncé, s'adresser : ses 1) A la Sûreté Militaire, 132, Charing m- Cross Road ; 2) au Consulat de Belgique; re- 3) au Bureau de contrôle des passeports, ïct 18, Bedford Square. p Les formules do demandes pour le d le- rapatriement gratuit peuvent être obte- li v tr nues dans les bureaux de police ou aux secrétariats des War Refugees Coin- mittee. a * * * Londres, 22 décembre. Monsieur le Directeur, Je remarque que, dans votre nupiéro de samedi, l'avis officiel de la Commission de Rapatriement est suivi de certains commentaires commençant par les mots : "Las mesures prises pour faciliter le rapatriement des Belges seront-elles maintenues 1" Le texte est présenté de telle façon que vos lecteurs peuvent être amenés à croire que ces commentaires émanent de la Commission de Rapatriement et font partie de l'avis officiel au même titre que les alinéas qui précèdent. Comme ces commentaires, d'ailleurs fort intéressants, contiennent certains renseignements erronés, je vous prie, afin de dégager la responsabilité de la Commission, de vouloir bien insérer la présente lettre dans votre prochain numéro. Je me permets également de vous signaler qu'une erreur typographique s'est glissée dans l'avis officiel, et qu'au lieu ' de "civils militaires" il faut lire "civils militarisés." Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma considération distinguée. Le président de la Commission, C. SMEESTERS. Le rapatriement des exilés au camp d'Earl's Court Dimanche matin a eu lieu, dans le plus grand enthousiasme, le premier départ des Belges résidant au Camp d'Earl's Court. Un contingent de 350 réfugiés environ quittèrent leur résidence hospitalière, où ils vécurent pourtant d'heureux jours, malgré les rigueurs de l'exiL Ce qui caractérise surtout les classes pauvres, c'est l'oubli complet des misères et des Vouffrances endurées, vivant au jour le jour, jouissant du présent, sans se mettre en peine de l'avenir. Leur exubérance de joie confirmait leur état heureux. Le3 visages épanouis et souriants témoignaient assez le bonheur ressenti par les nombreux élus pour le retour au pays. Depuis quelques jours, d'ailleurs, une effervescence joyeuse règne au camp, en vue du prochain retour. Cependant, il y avait quelques hésitants aux derniers jours, avant le départ définitif. L'appréhension, l'incertitude du lendemain et des vicissitudes de l'existence nouvelle, par suite de la vie chère, font réfléchir la plupart d'entre eux. Les nouvelles au sujet du rapatriement- sont si contradictoires ! Mais, que l'on se rassure, les autorités belges et anglaises veillent sur tous avec la plus grande sollicitude. Le retour au foyer se fera, au fur et à mesure du possible, avec promptitude, selon les moyens dont on dispose ici ainsi que chez nous. L'on" peut avoir la plus grande confiance dans les organismes belges et britanniques, préposés à la délicate opération du rapatriement. Vers midi, les trottoirs extérieurs du camp sont encombrés. Une foule compacte de plusieurs milliers de curieux, d'amis et connaissances, sont venus pour congratuler les partants, à l'occasion de cet heureux événement. Huit bus, arcliibondés jusqu'aux plates-formes, malgré la pluie fine, sont pris d'assaut, en bon ordre, sous la surveillance des hautes autorités du camp. Au signal du départ, les "bus" démarrent, les cris de joie de la foule éclatent de toutes parts, les acclamations et les vivats assourdissants se perdent dans le? nues ! Des chants d'allégresse surgissent des autobus et sur les plates-formes, l'on agite frénétiquement des drapeaux belge et britannique. Sur tout le parcours jusqu'à Waterloo Station le même entrain anime les heureux partants, et ils y sont reçus par les autorités officielles. Ils viennent grossir un autre contingent de réfugiés dès divers districts de Londres, se rendant au sol natal. Le train se met en marche vers 2 h. 30 pour Southampton, le grand port des départs. Le bateau viendra cueillir nos réfugiés et prendra le large vers les côtes belges, en traversant les eaux maritime; de la Manche, entrera ensuite dans les eaux fluviales de notre Escaut, pour les débarquer enfin à Anvers. H. W. * * La firme Simon Smits et Cie., transport maritimes, est intervenue auprès du War Trade Department au sujet des licenses nécessaires pour les bagages. Le \E NUNIERO 1 PfcNNY No 24

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