L'indépendance belge

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09 januari 1915
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s.n. 1915, 09 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jw86h4dr67/
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L INDÉPENDANCE ANGLETERRE : ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. LONDRES SAM';'DI 9 t VNVIER 1915 registered at the g.p.o."^ Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. * ' ' 1 j ' as a newspapeb. LE RÔLE DE L'ANGLETERRE. La presse anglaise proteste avec rai- 1 Son contre une campagne de dénigre- , nient qui se produit, sous l'inspiration ' allemande, dans les pays neutres. Même [ en Belgique occupée cette campagne se [ poursuit. La diplomatie allemande a, c'est évident, un intérêt très grand à s'efforcer de produire la mésentente entre les Alliés—et si, autant parmi les Belges restés en Belgique que parmi les citoyens des Etats-Unis, ou d'autres puissances l neutres, on se laissait aller à donner de [ !a valeur à une telle campagne, on remplirait un rôle de dupes... Il faut espérer I ijueceux qui, inconsciemment, sont en voie I de se laisser entraîner, se reprendront, pour ne pas faire le jeu de l'ennemi. Qui ne se souxient du poème philosophique qui montre un homme sans scrupule plaçant deux chats dans un sac, secouant ic sac, et, tandis que les pauvres animaux se déchirent et se griffent, croyant que le mal vient d'eux-mêmes, s'écrie: : " Yoiià l'image des hommes entr'eux : 1 il s'agit d'être "celui" qui tient le sac !" Le Kaiser voudrait être "^plui-là." 11 n'y réussira pas. Cela, en somme, est aussi la parodie I du principe machiavélique: "Diviser pour régner." Or, donc, on trouve des gens, parmi [ les Belges et" les citoyens des Etats neu-I 1res, pour se laisser influencer par la I campagne allemande, qui s'efforce de calomnier l'Angleterre et d'amoindrir I son rôle. Le " Sunday Times" dernier a répon-[ '(lu à cette campagne—et voici la tr ; du;4ion de ses arguments essentiels : 1 | , Lo fait qu'au ncuvekan de 1915 les troupes alle-piandes occupent encoro ls sol français con-I tetituè uno preuve irrécusable que nous (l'An-I ?leterre) n'avons nullement voulu la guerre; de I plus, l'utilité des efforts allemands pour arriver à Paris ou à Varsovie prouve également que l'An-[ gleterre remplit avec loyauté ses engagements en-[ vers les Alliés. I . " Il est nécessaire de faire ressortir ces faits su moment où une campa-gno allemande formi-| dable s'organise, ayant principalement son ori-[ fine en Amérique, pour jeter la discorde chez des | Alliés, en prenant texte de l'énorme sacrifice de la Belgique et de la situation précaire de la Po-V)gnè et du Nord de la France, pour prouver l'incapacité anglaise dans l'accomplissement de ses engagements. Cette campagne veut démontrer également que, malgré la garantie donnée par l'Angleterre de maintenir les Allemands hors des frontières belges, le gouvernement britannique n'a pris aucune mesure pour la réalisation de cet engagement et encourt dès lors la re3ponsa-\ bilitc de la guerre et de toutes ses conséquences. _ " Il est vrai que nous avons garanti, de concert avec d'autres nations, la neutralité de la Belgique, mais nous n'avions à intervenir militairement qu'à la demande de ce pays, et cette demande n'a été introduite qu'à un moment où il était humainement impossible d'envoyer des troupes anglaises pour éviter l'invasion du territoire belge. Il est utile que la vérité soit connue et nous l'exposerons sommairement : Depuis 1& bataille de Waterloo il a été de tradition pour les Ministères de la Guerre anglais, qu'en cas d'une guèrre dans laquelle la neutralité do la Belgique serait intéressée, des troupes anglaises iraient sauvegarder cette neutralité. Dans toutes les discussions qui ont eu lieu à ce sujet jusqu'en 1909, il fut reconnu comme acquis que notre assistance serait accueillie avec empressement par la Belgique. Vers cette époque une rumeur commença à circulei que ce pays n'était pas du tout désireux de posséder notre concours et que le sentiment unanime belge était disposé plutôt en faveur de l'Allemagne, qui aurait été autorisée, en cas de guerre, à traverser le pays en échange de la protection allemande et d'autres avantages après la victoire, chose à laquelle concluaient de nombreux . publicistes de cette époque. " Il est probable que cette rumeur fut provoquée par des agents allemands, et des relations commerciales semblent lui avoir donné confirmation. " De toutes façons il était évident que nous ne pouvions imposer notre intervention à la Belgique ; à ce moment nous étions tenus à l'écart de toutes les conventions continentales, puisque même l'état-major général français d'alors était peu enthousiaste de notre organisation militaire et ne demandait que notre assistance navale pour la défense des ports de la Manche et de la côte française."\Le " Sunday Times " s'occupe ensuite de la conduite de l'Angleterre depuis le commencement des hostilités, et il l'expose de la façon suivante : " Au moment critique de cette guerre des mesures immédiates furent nécessaires pour s'opposer à l'accroissement brusque et inattendu du nombre d'ennemis à combattre. La France et la Russie avaient une immense réserve d'hommes, d'un âge pas plus avancé que les Allemands, mais ils manquaient d'équipements. La ïlussie n'avait pas eu le temps de compléter sa réorganisation depuis la guerre mandchourienne, et l'Etat-Major français, comme nous-mêmes, toujours contrarié par les ressources financières, n'avait pu concentrer 6es efforts qu'à rendre sa première ligne de défense aussi mobile et aussi puissante que possible. Indiscutablement cette organisation était la meilleure. S'il n'y avait pas assez d'argent y>our rendre utiles la totalité des hommes, les politiciens seuls doivent en avoir le blâme; il était indispensable de concentrer toutes les ressources pour rendre aussi fortes que possible les troupes destinées à subir le premier choc. D'autres dispositions ne méritaient aucune considération. " C'est ici que se manifeste la valeur de notre alliance, car toute l'industrie française ayant subi une désorganisation complète par la Mobilisation (les choses en furent de même pour la Russie) ce fut l'Angleterre qui subit le fardeau do l'équipement pour les trois aimées. " Notre seconde ligne de formation anglaise dut attendre par suite de cette circonstance, les parties essentielles de son équipement, lesquelles n'étaient pas prêtes; ces retards occasionnent maintenant à noô hommes des fatigues considérables beaucoup moins appréciées que s'ils avaient lutté sur les champs de bataille. " L'exposé que nous venons do faire constituera, nous l'espérons, une réponse suffisante pour ceux qui, se basant sur des renseignements donnés par les Allemands, s'imaginent que nous n avons rien fait, parce que nous avons encore un million et demi d'hommes à l'instruction militaire, comprenant les territoriaux installés dans le pays, au lieu de se battre dans la boue et les rigueurs des tranchéfes flamandes. Mais aucun militaire raisonnable ne sera de cet avis, et les autorités compétentes chez nos alliés atfïït t-nijç^ewe.Bt satisfaites de nos dispositions. " Il est à rappeler que les hommes actuellement aptes au service militaire en France,^ et même généralement en Russie, sont entraînés, alors qu'ils ont des connaissances militaires obtenues par deux ou trois années d'incorporation, n ayant besoin que de bottines pour faire campagne. Il faut moins de temps pour fabriquer des chaussures que pour changer des recrues en soldats. La question qui intéresse actuellement la Belgique, c'est le respect pour ses Alliés—et quelle que soit 1 o-pinion que l'on puisse avoir en ce qui concerne certains côtes pratiques relatifs à la guerre, c'est l'admiration pour les soldats de la Grande-Bretagne qui s'impose. Au point de vue moral, la Grande-Bre-tagne a, dès le début de la guerre, joué un rôle admirable. Elle est venue au secours des faibles ; elle n'a pas violé la parole donnée; elle a respecté les traités—et elle fait actuellement un effort formidable en maintenant ce respect pour les choses morales essentielles... L'Angleterre a droit à tout notre respect et à toute notre sympathie. Pour les pays neutres, les mêmes sentiments ne doivent-ils se produire? Qu'ils étudient loyalement ce que fut— et ce qu'est encore—la diplomatie allemande; qu'ils se rendent compte des mensonges et des hypocrisies dont cette diplomatie fait usage—et, enfin, qu'ils apprécient l'abominable crime, moral et physique, dont la Belgique est victime. Ils sauront, alors, par comparaison, quels doivent être leurs sentiments à l'égard de l'Angleterre... Et toutes les campagnes allemandes, si basses et si hypocrites soient-elles, n'auront plus d'influence sur eux... CAMILLE ROUSSEL. • L'ALLEMAGNE D'HIER ET DE DEMAIN. ( ~"C*" . . . F Dans une discussion qu'il avait, voici quelques années, avec un parlementaire g libéral Sur les problèmes économiques, le prince de Bulow, chancelier de l'Em- s pire allemand, fut amené à dire: " Et si c les mauvais jours survenaient,une guerre t acharnée ou une révolution sérieuse, g pensez-vous qu'à l'heure du danger les 1 forces qui ont fait la grandeur de la à Prusse puissent être complètement rem- i placés par nos nouvelles couches soci- h aies, commerçantes et industrielles, quel- h les que soient leurs qualités et leurs ca- c parités?" I Et le prince de Biilow, aujourd'hui am- j bassadeur extraordinaire à Rome donne, dans un livre sur la " Politique alleman- c de," édité, l'an dernier et auquel la guerre apporte un vif regain d'intérêt, la réponse que lui fit son "antagoniste politique et ami personnel." — Vous avez raison, gardez-nous l'agriculteur et même le hobereau. L'agricultureet le hobereau pourront-ils sauver l'empire dans la crise redoutable qui s'annonce pour lui? Un certain nom-Dreux de ceux qui connaissent l'Allemagne affirment que oui, et que l'unité allemande, l'empire allemand résisteront i toutes les catastrophes. Hier encore, jn curieux article que publiait " l'Echo Delge" d'Amsterdam, sous la signature jien connue à Bruxelles d'un distingué ;onfrère américain, qui représentait à Berlin depuis plusieurs années un grand ournal anglais, concluait ainsi : — Et ce sera déjà une grande œuvre qu'ils auront réalisée (ceux qui voient clair à présent et commencent à parler) s'ils permettent à leur pays de vomir le militarisme et s'ils rongent enfin les serres cruelles de l'aigle impérial. Ce serait tout : une simple diminution de l'autorité et du pouvoir impérial? Il y aurait là une amère désillusion pour tous ceux qui estiment qu'un châtiment sévère sera équitable. Les Allemands n'auront-ils pas l'énergie de balayer demain, avec la virilité que les Français y ont mis en 1870, tout le régime? Et le maintien de l'empire allemand serait-L' jugé compatible, par les Puissances, avec la sécurité de l'Europe et le besoin d'une très longue ère de paix? • • Ce sont là des questions que seul l'avenir peut résoudre. Demain n'appartient à personne, pas même au vieux Dieu allemand, semble-t-il, fort heureusement. Mais si toute l'Allemagne a voulu la guerre, comme le proclamait naguère encore orgueilleusement Maximilien Harden (c'était peu après la chute d'Anvers et au moment de la marche irrésistible sur Calais) ; si elle a été prise toute entière d'un délire étrange de domination, s'i elle a été possédée dans toutes ses fibres du haut en bas, d'une frénésie d'oppression et de brutalité, des responsabilités particulières ont été prises par ceux qui, depuis dix ans surtout, ont voulu imposer aux puissances le point de vue allemand et y sont parvenus.Or, quelles que soient les déceptions que nous a données le socialisme allemand, il n'en est pas moins vrai que ce puissant parti fut toujours hostile à la politique militariste du Kaiser, des hobereaux, des agriculteurs et de tous lés pangermanistes. Sans doute, l'Allemagne n'est- pas un pa\ , .coups d'Etat, mais elle n'en a pais moins connu en 1898 et en 1899 5des soulèvements violents. Ce (parti socialiste a un idéal républicain, qui obtenait 550,000 voix aux élections de 1884 et disposait de deux millions de suffrages en 1900; il en comptait 4,250,000 en 1912. Les 4,216 associations locales se soumettant aux 48 circonscriptions territoriales, celles-ci à l'union centrale, aucun peuple de la terre ne connaît et n'a jamais connu une organisation de parti semblable ou éqûivalente. Un ambassadeur allemand disait un jour qu'il n'y avait que deux organisations parfaites sur la terre : l'armée prussienne et l'Eglise catholique. Un homme d'Etat lui répondit qu'il fallait y ajouter le socialisme allemand. Or, cette puissance et cette organisation, le prince de Bùlow les juge définitivement irréconciliables avec l'Etat allemand, "Notre social-démocratie se croit appelée à régner seule dans l'Etat, et ne se contente pas d'une domination légale partagée." • • * C'est encore l'ex-chancelier qtii écrit : " Le, mouvemertt socialiste est de caractère révolutionnaire. Son but est révolutionnaire " (en français dans le texte). Cependant, d'après ce politique assurément clairvoyant, le seul qui ait l'audace de faire front à l'Empereur, le socialisme isolé n'est pas dangereux. "Chaque fois que le prolétariat a combattu isolément, comme dans les journées de juin à Paris, et pendant la Commune, il a succombé. Il a été toujours été victorieux, au contraire, quand lui est venu le secours de la bourgeoisie." Quand on demande : Que feront demain les socialistes allemands? il faut donc ajouter : Que fera la bourgeoisie allemande ! En songeant à cette coalition possible, le derniers article de Théodore Wolff, le rédacteur en chef du grand journal libéral le " Berliner Tage-blatt," prend un intérêt particulier. Ce qui l'intéresse, paraît-il, luiet des millions d'Allemands, ce n'est pas la question de la victoire et de la défaite, c'est la question de savoir ce que sera politiquement l'Allemagne de demain. Qu'un tel journal songe à poser et puisse poser une telle interrogation, en ce moment, n'est-ce pas hautement si-gnicatif?" Le peuple allemand, dit M. Théodore Wolff, devra, à l'avenir, être maître de ses destinées." Entendez-vous le sourd craquement dans l'édifice " kolossal "? P. N. CEST FIGARO QUI A RAISON... Beaumarchais reste grand... Malgré le siècle dernier qui nous sépare de lui (un siècle qui fut pourtant bien rempli par les multiples efforts de la pensée humaine), les leçons qu'il donna sont toujours d'actualité... 1915 doit encore subir les leçons du siècle de la Révolution ! Hélas ! la compréhension des hommes < est bien lente ! Lorsque Beaumarchais faisait dire, en i substance, à Figaro : " Rions pour c n'avoir pas à pleurer..." (cette phrase dans laquelle une philosophie si puissante accompagne une connaissance ap-profondie des vilenies humaines) il ne se doutait pas que, quelque cent quarante ans plus tard, des journalistes, ayant à < maintenir l'opinion d'un pays écrasé par de nouveaux Barbares, auraient, dans des questions autres que celles (Je la guerre, à se la rappeler et à en faire leur profit... < Qui sait ! Sa philosophie souriante eût peut-être sombré s'il avait dû se dire : "Tout mon effort n'apportera pas un ■ peu plus de clairvoyance dans l'esprit humain, et, en 1915, comme aujourd'hui, il sera nécessaire pour Tes hommes i de bonne volonté d'avoir à rire plutôt qu'à pleurer de la triste mentalité de ! certains !" Et pourtant, s'il avait pu se dire cela, il se serait affirmé une vérité... Oui ! Même aujourd'hui, alors que les , Belges notamment se trouvent sous l'angoisse patriotique des jours présents, des faits se produisent, dans l'ordre moral, qui sont de nature à -rééditer les mêmes souffrances que celles qui incitaient Figaro à dire :a" Mieux vaut rire que d'avoir à pleurer..." Et Basile, cet autre " type " de Beaumarchais, a toujours raison aussi lorsqu'il dit: "Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose..." Mais puisqu'il est entendu qu'en 1915 comme en 1780 il vaut mieux rire que d'avoir à pleurer de certaines choses, rions en pensant aux bruits extraordinaires qui sont répandus à Bruxelles (des correspondances nous l'affirment) au suje: de ce qu'accomplissent les Belges qui se trouvent actuellement à l'étranger; on accuse, par exemple, " l'Indépendance Belge" de faire campagne contre les Belges restés sur le territoire envahi— et de les qualifier de " mauvais patrio-tes"... Nous devons protester. Evidemment, Basile doit être souriant et plein de joie... En effet, vdici un journal qui reflète les opinions de chacun, sans préoccupation de parti, qui, dans le but de mettre un peu de baume sur certaines blessures morales, accueille les opinions de tous—« et fait en sorte de tenir la balance égale. Programme admirable, qui n'est pas fait de neutralité douteuse, mais qui est faic du respect des convictions de chacun..^ Et qu'arrive-t-il aussitôt? A Bruxelles, la calomnie entre en jeu, pour des raisons que Figaro lui-même ne soupçonnerait pas—et l'on extrait l'opinion des uns pour en faire une arme en excitant la passion des autres, pourtant aussi bien accueillis ! Plus fort : des sectaires écrivent, si» non dans la forme, du moins dans le fond : " Quand ' l'Indépendance Belge ' exprime nos opinions, c'est très bien — mais nous trouvons très mauvais que l'opinion des autres soit accueillie par elle ! " Plus fort encore : ceux-là même à qui des services éminents sont rendus par le journal éprouvent le besoin de créér le malentendu — là où le malentendu serait pourtant facilement évitable si les sentiments nobles existaient en lieux et places des sentiments mesquins, inspirés par des préoccupations bien éloignées de l'intérêt général !... Plus fort, oui, plus forL toujours : il se trouve des gens qui estiment avoir, par exemple, le droit d'injurier certains Belges, de créer des taxes sur les Belges qui ont quitté le territoire envahi,poussés par d'excellentes raisons, et ces gens déclarent : " Nous avons le droit de vous injurier — et vous avez le droit unique de vous, taire ! " Allons ! allons ! un peu de justice, s'il vous plaît!... " L'Indépendance Belge" remplit 'e programme qu'elle s'est assigné en respectant l'opinion de tous—et en réclamant l'égalité de traitement entre t->us les Belges !... Des gens essayent de troubler la pureté de ses actes et des ses intentions? Tant pis... ' C'est Beaumarchais qui avait raison i " Mieux vaut en rire qu'en pleurer..." C. R. BILLET PARISIEN. Paris, janvier 1915. Les Allemands commencent à discuter ; ils n'ont pas abandonné leur manière tranchante mais enfin ils essaient de donner des raisons, ils opposent même des objections dans ces innombrables brochures qu'ils répandent à profusion dans tous les pays neutres. Ils essaient de soutenir que la guerre a été imposée à Guillaume II et répètent sur cent tons différents que l'Allemagne a été attaquée, ce qui est le mensonge initial réfuté par avance par tous les documents diplomatiques que les lecteurs de " l'Indépendance Belge" connaissent à merveille et qui ont été ici même si souvent analysés, discutés, commentés.La meilleure réfutation a été faite à la tribune de la Chambré italienne quand le ministre des Affaires Etrangères a expliqué que le traité de la Triple Alliance n'obligeait l'Italie vis-à-vis de ses contractants que dans de cas où l'un d'eux serait attaque ; or, l'Allemagne ayant au contraire déclaré la guerre, le traité n'avait pas joué, il n'y avait pas eu de casus fœderis, et l'Italie s'était trouvée liberée de toute obligation. A cela on n'a rien répondu, et on ne pouvait rien répondre. Mais, a dit un de ces nombreux savants d'Outre-Rhin qui ont été mobilisés pour soutenir cette insoutenablé thèse, comment expliquez-vous, puisque Guillaume II voulait la guerre quand même après l'ultimatum à la Serbie, qu'il soit parti se promener pour une croisière sur les côtes de Norvège? C'est M. Yves Guyot qui a répondu à cet interlocuteur qui avait entamé avec, M lui cette conversation. La réponse est simple: " Il avait donné des ordres, écrit M. Yves Guyot, et pendant qu'on les exécutait, il essayait de se créer un alibi." Ainsi font les criminels, les grandâ comme les petits. D'autres ont objecté : Puisqu'au dire de M. Cambon, ambas* sadeur de France à Berlin, dans ces déclarations si probes et si probantes pu* bliées par le Livre jaune, puisque I'AIj lemagne voulait la guerre, que n'a-t-elle saisi une occasion favorable au cours de ses démêlés avec la France depuis les affaires de Casablanca jusqu'à l'envoi du Panther à Agadir? Qu'avait-elle besoin d'attendre un prétexte comme -l'ultimatum de l'Autriche à la Serbie?, Vraiment l'argument est enfantin. Mais, si l'Allemagne avait déclaré directement la guerre à la France, comme elle le désirait et comme elle pouvait en effet, elle aurait trouvé à Vienne la même réponse qu'elle avait rencontrée en mai 1913. (Révélations de M. Gio-litti à la Tribune confirmées par les déclarations de M. Pichon.) Ce n'est pas le cas prévu par le traité d'alliance, lui aurait-on répondu, vous n'êtes pas attaquée, c'est vous qui attaquez. Et l'Autriche n'aurait pas plus marché que l'Italie. Il fallait donc trouver un moyen, d'engager l'Autriche dans le conflit, et c'est ce qui a été fait avec l'ultimatum serbe. De cette façon, si l'Italie se libérait de ses obligations, l'Autriche-Hon-grie du moins mobilisait ses deux millions d'hommes et l'on partait pour l'écrasement de la France d'abord pour se retourner ensuite contre la Russie. Ceci c'était le plan du mois d'août; nous étions alors loin des arguties de janvier 1915, arguties indigentes, et qui servent par de mauvaises raisons une cause détestable. JEAN BERNARD. . j S6ème année. No. 353. a H <m

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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