L'indépendance belge

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07 september 1916
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s.n. 1916, 07 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g738372/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNJ : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ■ ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : iErnn.1 •» CCDTCUDDr 40(f »rr,- c TUDOK HCUSE, TUDOR ST., LONDON, E,C. PLACE DE LA BOURSE. JEUDI 7 SEPTEMBRE 1916. f? MOiS, 9 SHILLINGS.} telephone : city 3960. TELEPH-: j 238.*75. et En vente à Londres à 3 h. le mercredi 6 sept. AB0NKEMENTS :I? tCoNS£RVAT'ON PAR LE Pr°grès- LA SITUATION. Mekckedi, midi. La bataille sur la Somme s'étend rapidement et prend une ampleur inattendue. Au nord et au sud de la Somme les armées alliées continuent de faire de larges entailles dans les positions ennemies.Les troupes britanniques, malgré le mauvais temps, ont pu élargir leurs gains autour de Guillemont, et leurs lignes dans ce secteur passent à un kilomètre et demi à l'est du village, et englobent, d'après le dernier communiqué de sir D. Haig, la plus grande partie du Bois de Leuze. Plus au sud, les positions allemandes à et autour de Falfem-ont, sur un front d'un kilomètre, sont tombées aux mains de nos Alliés, qui sont maîtres maintenant de tout le terrain situé entre le Bois de Leuze et la ferme de Falfemont et entre oe bois et Gijichy. Ainsi, tout ce qui restait de la seconde ligne de défense allemande du front de bataille britannique jusqu'à sa jonction avec le front français, est définitivement en possession de nos Alliés. D'autre part les Français, dans un élan magnifique, ont fait un nouveau bond en avant, tant au nord qu'au sud de la Somme, qui les a portés d'un coup à plusieurs kilomètres en avant. Au nord de la Somme nos amis, avançant à l'est de Forest, ont atteint la lisière occidentale de la forêt d'Anderlu, ont pris d'assaut la ferme de l'Hôpital et le Bois Rainette, se sont emparés d'une partie du Bois de Marrières et se sont installés, au nord-est de Cléry, sur la route de Cléry à Bouchavesnes, dont ils occupent le point culminant. Leurs positions au nord de la Somme sont maintenant à hauteur égale avec celles du sud, le village d'Omiécourt étant complètement conquis. L'importance du butin fait dans oe secteur depuis deux jours (32 canons, dont 24 de gros calibre) témoigne de la gravité de l'écliec subi par l'ennemi, qui a abandonné également quantité de prisonniers, des dépôts de munitions, des douzaines de mitrailleuses, etc., etc. Au sud de la Somme, les succès français sont tout aussi brillants. Non seulement nos Alliés ont repoussé sans broncher des attaques ennemies livrées en masses compactes, mais ils ont encore arrondi leurs gains précédents en enlevant un saillant allemand entre Ver-mandovillers et Chilly et les positions adjacentes ainsi qu'une ligne de tranchées à l'est de Soyécourt. Les lignes françaises longent maintenant la lisière nord-ouest et sud du parc de Deniécourt (au sud d'Estrées). Le nombre des prisonniers faits depuis lundi au sud de la Somme dépasse 4,000 et celui des secteurs nord et sud réunis atteint le chiffre respectable de 6,650 officiers et soldats ! Le butin comprend 36 canons, dont 28 de gros calibre, et une centaine de mitrailleuses ! Ce sont là des trophées qui indiquent que ce qui se passe en ce moment sur la Somme est plus que du grignotage; c'est chaque jour un gros morceau des lignes allemandes qui reste entre les dents des armées franco-britanniques, f' fta- Il y a actuellement une tendance, du côté français, à élargir le front d'attaque, l'offensive allemande à Verdun ayant démontré que l'offensive sur un front trop restreint, ne donne pas de résultats satisfaisants. Les succès éclatants de ces derniers jours, obtenus par des attaques de 20 à 30 kilomètres de front, semblent prouver que la théorie de l'attaque sur un front étendu l'emporte sur celle de l'attaque restreinte. L'état-major des Alliés n'a, on le voit, perdu aucune des leçons de cette guerre, et l'ennemi est obligé de le reconnaître. Les Allemands avouent que les effets de l'artillerie des Alliés sont terribles et, vaincus eux-mêmes par le "machinisme," par le perfectionnement du matériel, ils en sont réduits à dire que l'infanterie alliée "refuse d'avancer" tant que la préparation d'artillerie n'est pas complète ! Sur le front roumain, les troupes russes ont pris contact avec les Bulgares, et une première escarmouche a eu lieu entre détachements de cavalerie des deux armées. C'est dans la Dobroudja, envahie comme on sait par des forces de cavalerie bulgare, commandées par un général allemand, qu'a eu lieu cette première rencontre, qui indique que l'avance ennemie dans ce secteur est enrayée. Le communiqué allemand dit que les troupes germano-bulgares ont, au cours de leur randonnée, occupé la tête de pont de Tutrakan (rive droite du Danube), et la ville de Dobritch (au nord de Bultchik). La situation en Grèce n'est pas encore tout à fait claire; la flotte alliée, qui comprend également un navire de guerre italien, est toujours au Pirée, un certain nombre de sujets allemands et de suspects ont été arrêtés, mais il semble qu'à la cuite de certains incidents, les Alliés aient préféré s'en remettre aux autorités grecques pour procéder à d'autres arrestations. Les Alliés se bornent à remettre la liste des indésirables à la police hellène. Us n'ont pas encore pris possession du contrôle des postes et télégraphes, et une dépêche Reuter signale que le gouvernement grec serait rappelé cinq classes sous les drapeaux. Dans les Carpathes, nos Alliés russes ont occupé plusieurs nouvelles hauteurs ; sur le Sereth, ils ont fait en trois jours 4,629 prisonniers (dont 115 officiers), capturé 6 canons et 35 mitrailleuses, et dans le Caucase, au sud d'Erzinjan, dans la région d'Oghnut. Ils ont délogé les Turcs de plusieurs positions fortifiées. Dans le Trentin et dans les Dolomites, un duel d'artillerie très intense se poursuit, et Rome signale quelques engagements d'infanterie locaux. On a d'excellentes raisons de croire qu'un deuxième Zeppelin a été sérieusement endommagé lors du raid de dimanche, bien que Berlin n'avoue que la perte d'un seul. La deuxième séance du congrès Je Birmingham a été caractérisée par le rejet de la proposition de F American Fédération of Labour de tenir, simultanément avec le Congrès de la Paix, un congrès "international" ouvrier. La proposition a été rejetée par une majorité de deux tiers, les ouvriers anglais ne voulant rien avoir de commun avec les socialistes allemands et leurs alliés ! Cette décision patriotique fera comprendre aux Allemands qu'il y a quelque chose de changé en Europe et dans le monde. Nous tenons à féliciter le congrès de cette manifestation, qui prouve que les ouvriers organisés de Grande-Bretagne se rendent compte de la signification morale de cette guerre. LE PANGERMANISME il Pas de paix séparée. Dans un précédent article, nous avons tenté de démontrer le danger pour l'avenir du coup de la partie nulle, c'est-à-dire, d'une paix prématurée ou boiteuse assurant à l'empire austro-hongrois et à la Turquie la quasi-intégrité de leur situation territoriale. L'Allemagne est irrémédiablement condamnée ! Seule une bévue diplomatique, une gaffe colossale de la part des Alliés peut la sauver du châtiment suprême. Cette gaffe, c'est l'appât d'une telle paix séparée avec le vieux François-Joseph, le Bulgare ou le Turc. Les Alliés n'en veulent pas, les Puissances neutres seraient peut-être tentées de la conseiller. Le danger qu'une victoire allemande ferait courir aux neutres est aussi grave que celui qu'elle ferait courir aux Alliés. L'intérêt des neutres est solidaire du nôtre. Le Pangermanisme attaque non seulement les voisins immédiats de l'Allemagne, mais en fait menace tous les Etats de 1 ancien comme du nouveau continent. Prenons une à une les Puissances encore neutres de l'Europe. Les Pays-Bas : faut-il rappeler la déclaration quasi-officielle faite par l'Allemagne au début de la guerre, que l'annexion de la Belgique sans celle de la Hollande ne serait d'aucune utilité à l'Allemagne. Faut-il souligner le fait que dès 1898 les auteurs pan-germanisies avaient établi tout le p'an d'incorporation des Pays-Bas à l'Empire allemand, lui donnant dans l'Alliance germanique une place semblable à celle de la Bavière? L'Empire colonial néerlandais, lui, était annexé purement ot simplement. Les Pangermanistes se flattaient d'arriver à l'incorporation de ces territoires bas-allemands sans effusion de sang par un simple travail de pression. Ils avaient la certitude de voir Ja Hollande jouer le rôle de guillotiné par persuasion. En fait l'Allemagne en use à l'égard de sa voisine comme si c'était chose faite. Les Zeppelins traversent la Hollande avec une impudence à nulle autre pareille. Les sous-marins coulent avec sérénité les plus belles unités de la marine marchande hollandaise. A toutes les réclamations et protestaiioas les plus jus tifiées, il est répondu avec morgue et mauvaise foi. Exemple à suivre. La diplomatie néerlandaise n'aura-t-elle donc pas un jour la claire vision des choses qu'a eue le Portugal? Son territoire européen n'était pas visé tout au moins ouvertement, mais ses colonies africaines faisaient l'objet de convoitises allemandes non déguisées. Dès 1912 l'Allemagne proposa à la Grande Bretagne le partage des colonies portugaises d'Afrique. Elle y mettait une modeste condition : la neutralité anglaise en cas de guerre européenne. Le cadeau fait avec l'argent d'autrui était beau. Il y avait là 2 millions de kilomètres carrés et 8,300,000 habitants à se partager. L'Angleterre refusa. Dès l'ouverture des hostilités en Europe, l'Allemagne envahit l'Angola sans aucune déclaration de guerre. Ce n'est qu'en 1915 qu'elle déclare officiellement la guerre au Portugal. Aujourd'hui et surtout demain, elle sentira le poids de sa faute. Le Portugal combat aujourd'hui non seulement pour son empire colonial, mais pour sa liberté économique, son indépendance politique. En coopérant à l'écrasement de l'Allemagne, il détruit le repaire de ceux qui n'ont cessé, depuis la proclamation de la République, de susciter des révolutions réactionnaires ou de soulever les éléments anarchistes. Il y aurait long à dire sur ces choses, mais la place nous manque. L'Espagne. L'Espagne a-t-elle été mieux traitée par l'Allemagne? Je ne le crois pa«. L'affaire des Carolines n'est pas encore tout à fait oubliée, même à Madrid. Si l'Espagne au cours de ces dernières années a perdu la plus grande partie du domaine colopial qu'elle possédait il y a quarante ans, elle n'oubliera pas que le premier coup lui fut porté par l'Allemagne.Toute l'affaire marocaine fut dirigée aussi bien contre l'Espagne que contre la France. Depuis la guerre,l'attitude 1 cynique des Allemands envers la cheva- ' leresque nation espagnole constitue une ' longue série de provocations, d'outrages \ et de menaces. Le torpillage de vais- 1 seaux espagnols, l'impudence de la propagande pro-boche, l'exécution sommaire de sujets espagnols, le mépris le 1 plus grand -pour les justes requêtçs des 1 ambassadeurs du roi Alphonse, le sans- 1 gêne de ,l'autorité navale allemande au < cours du récent voyage d'un U boat ' allemand en Espagne, illustrent d'une 1 façon significative la politique boche en < Espagne. Ici encore cette politique de { terreur fait faillite. La grande majorité de la nation est pro-alliée. L'Allemagne ] a manqué de sens psychologique. i La Suisse. La Suisse a été l'objet d'une pénétra- s tion pacifique importante longtemps < avant Ja guerre. Le plan d'hégémonie , pangermanique vise tous les cantons aile- j mands et les incorpore directement dans l'empire allemand. Il se fait fort d'obtenir par la persuasion l'adhésion du reste de la Suisse. La propagande boche, les ' bureaux d'espionnage allemands y fonc- ( donnent administrativement. Il n'a fallu rien moins que l'amour ardent des 1 Suisses pour leur patrie, leur profond * attachement à l'indépendance nationale, ' pour sauver la République Helvétique de ' la contamination que lui apportait s<in < funeste voisin. Il s'en est fallu de peu J que, lorsque l'invasion brusquée fut dé- 1 clanchée, la guerre nexommencât par la : violation de la neutralité suisse. A la 1 majorité d'une voix, au grand Etat- 1 Major allemand, la route de la Belgique < fut choisie. Cette voix sauva la Suisse... c provisoirement. En cas de victoire aile- - mande elle serait sérieusement menacée. < La défaite des Puissances centrales est la s condition nécessaire du maintien inté- 1 gral de la confédération helvétique. 5 Les pays scandinaves. j Passons aux pays scandinaves. Le t Danemark est le premier des Etats qui ( ait. payé son tribut à l'ogre pangermani- ] que. Ix premier vol de l'aigle teutoni- ] que a été le Schleswig-Holstein. La bles- t sure de 1864 est encore saignante. Le 1 pangermanisme se flatte d'achever !n t conquête entamée alors. L'influence allé- 1 mande, grâce à la complicité consciente i ou inconsciente de la Cour suédoise, e^t i prédominante à Stockholm dans les hautes sphères. La peur de l'ambition russe, s la question finlandaise ont servi long- ' temps d'épouvantail aux mains des Allemands. Peu à peu les yeux s'ouvrent à la lumière. L'on commence en Suède à se rendre compte qu'une victoire germanique transformerait la Baltique en lac allemand et la Suède en satellite de l'Eni- I pire boche. La Norvège s'est efforcée au ( cours de ces dernières années de mainte- \ nir sa neutralité avec correction et -loyau- i té. Elle avait depuis longtemps pressenti i le daneer allemand. Peu avant la guerre i elle avait dû adresser des remontrances à l'Allemagne au sujet des séjours fréquents des escadres allemandes, dans ses Fjords. Elles s'y conduisaient comme en pays conquis. Il serait difficile à la Norvège d'échapper à l'étreinte économique de la Prusse dès le moment où celle-ci dominerait les détroits. Elle a donc un intérêt vital à la victoire complète des Alliés. Les Etats balkaniques. Y a-t-il encore un Etat neutre en Europe? Ne parlons ni de la Grèce ni de la Roumanie. L'heure du devoir sonne pour celle-là, celle du réveil a sonné pour celle-ci. La Grèce officielle ne pourra résister au mouvement populaire en présence de l'invasion bulgare. Elle se désolidarisera de la Camarilla de Cour qui empoisonne l'atmosphère politique depuis deux ans et qui a fait de Tino une marionette aux mains de son impérial beau-frère. Il s'agit pour elle de sauver Salonique et l'avenir de l'Hellénisme. La Roumanie est aujourd'hui au rang des Puissances qui luttent pour le Droit et la civilisation. Les aspirations légitimes du peuple roumain recevront bientôt la récompense de son intervention. De cette courte revue de la situation européenne se dégagent deux leçons ; la première c'est que la neutralité dans laquelle ces prétendus neutres vivent actuellement n'est plus qu'un leurre. La passivité qu'ils montrent devant l'Allemagne est un lent suicide. L'ppinion publique le sent partout avec plus ou moins de précision. C'est aux Alliés qu'il appartient de faire éclater la vérité en démontrant à ces pays à l'aide de documents irréfutables, tirés des publications allemandes,qu'ils sont menacés dans leur sxistence nationale et que leur devoir primordial est d'aider matériellement et moralement ceux qui luttent actuellement et meurent pour eux. La seconde leçon qui découle de cet îxamen rapide c'est l'énorme influence les alliances de Cours. Dans tous les says neutres, là ou il \ confit entre e sentiment populaire elle monde officiel, )n retrouve une influence secrète ou une ntervention occulte d'origine allemande. Le Prince Consort des Pays-Bas, un Mecklembourg ; la Reine de Suède, une jrinoesse de Bade; la reine Sophie de irèce, sœur de Guillaume II, et, s'il aut en croire certains journaux, au lébut de la guerre le rôle équivo-jue de certains très hauts person-lages de la Cour de Russie, tous :es princes ou princesses boches d'origine ont montré que s'ils avaient acquis ine nouvelle nationalité, ils n'avaient >as oublié qu'ils étaient Allemands d'origine. Que n'ont-ils médité l'exemple ra-lieux du roi Albert et de la reine Elisa->eth ! La postérité les jugera encore plus iévèrement qu'ils ne sont jugés aujou-l'hui. La leçon portera ses fruits. L'ère les mariages allemands est close aujourd'hui et pour toujours, espérons-le. En Amérique. L'ancien continent était menacé par e Pangermanisme. Le nouveau a pu se :roire à l'abri du danger ! En 1898, toutes les nations européen-îes s'inclinèrent devant la doctrine de vlonroe et renonçaient en fait à toute nainmise territoriale sur le Nouveau vlonde. C'est à ce moment précis que commença la propagande des pangerma-listes berlinois en Amérique. Dès 1900, ls avaient achevé l'inventaire des forces illemand-es dans l'Amérique du Sud. ^'Atlas pangermaniste de Paul Lang-tam publié chez Justus Perthes à Gotha lonnait entre autres chiffres 400,000 Bo-hes pour le Brésil, 60,000 en Argentine, .5,000 au Chili, 18,000 pour le restant le l'Amérique du Sud. C'est vers le Bré-il que se porta l'effort principal. Des igues allemandes y furent créées, des -ociétés de tir fondées. Celles-ci devinent si dangereuses que le gouverne-nent brésilien dut les désarmer. De lombreuses écoles allemandes subsi-liées par Berlin furent ouvertes. Les itats de Parana, Santa Caterina, et î.io Grande do Sul devinrent insensible-nent des provinces allemandes; dans >eaucoup de localités la langue adminis-rative fut l'allemand. Dans d'autres ïtats, la banque, le haut commerce et ine partie de la presse tombèrent aux nains des Allemands. La déclaration de guerre des Puis-;ances Centrales au Portugal si étroite ment uni par des affinités raciques au Brésil, a enfin ouvert les yeux à celui-ci. Dans les autres pays, la pénétration germanique fut à peu près aussi importante. Partout la propagande fut facilitée par la loi Dclbruck, loi contraire à tous les principes du droit international en matière de nationalité. La neutralité sympathique que l'Amérique du Sud montre envers les Alliés augmente peu à peu en notre faveur, au fur et à mesure qu'elle se rend compte du péril qui la menace. Elle sait qu'une Allemagne victorieuse, ayant répudié tout sentiment de droit ou d'honneur susciterait facilement l'un ou l'autre incident pour justifier une intervention armée dans l'un de ces Etats et puis s'y établir militairement comme elle le fit il y a peu d'années à Kiao Tchéou. Le péril allemand. Aux Etats-Unis, le péril allemand est encore plus grand. Dans certains Etats 35 p.c. de la population était d'origine germanique en 1891. Depuis cette date les 10 ou 15 millions d'Allemands qu! vivent aux Etats-Unis ont été organisés. Ils y forment un état dans l'Etat. Leur force électorale est importante puisque la population totale de la Grande République Etoilée ne dépasse pas 100 millions d'habitants. Là aussi, la grande industrie, la banque, le haut commerce sont en grande partie aux mains des Boches. Depuis la guerre, ils se sont conduits aux Etats-Unis comme en pays conquis. Faut-il rappeler les manœuvres des Bernstoff, von Pappen, etc., l'organisation officielle de l'espionnage, la destruction systématisée des usines, des steamers, des chemins de fer, etc. Tout cela a iini par éclairer les Américains sur leur intérêt primordial. Si le Dr Wilson a suivi jusqu'à ce jour une politique trop neutre et manquant tota- c lement d'énergie en présence d'un accumulation de crimes tels que l'histoire n'en avait jamais vu, l'opinion publique aujourd'hui est en éveil. Elle perçoit nettement le plan allemand. N'est-ce pas l'amirai allemand von Goetzen qui déclarait en 1898 devant Manille à l'amiral américain Dewey : "Dans environ quinze ans mon pays commencera sa grande guerre. Quelques mois après que nous aurons fini notre tâche en Europe, nous prendrons New-York et probablement Washington et les garderons un certain temps. Nous n'avons pas l'intention de vous prendre des territoires, mais seulement de mettre votre pays à sa place en ce qui concerne l'Allemagne. Nous tirerons de New-York et autres, villes un ou deux billions de dollars!... (voir "Naval and Military Record," cité par 1' "Echo de Paris" du 24 septembre 1915). Déclaration de guerre au monde entier. Les tentatives allemandes d'obtenir du Nicaragua la concession d'un canal destiné à faire la concurrence au Canal de Panama, la préparation de l'envahissement militaire du Canada, tramée par Guillaume II aux Etats-Unis; l'intervention évidente des Allemands au Mexique, tout cela n'est que la résultante de la soif de domination et de l'ambition pangermanistes. Si l'Allemagne réalisait le Hambourg Golfe Persique, elle deviendra t maîtresse du monde. Aucune nation, aucune confédération d'Etats ne peut être à même de lui résister. Elle se mettrait rapidement en possession des points d'appui maritimes qui lui assureraient l'empire des mers. L'Amérique du Sud, le Maroc, le Congo, l'Afrique du Sud, les Colonies hollandaises, l'Indo-Chine et le Schantung tomberaient sous sa domination. Le plan Pangermanique de 1911 ne le cache pas. " La guerre actuelle," déclara Maximilien Harden, en novembre 1914, " ne nous a pas été imposée. Nous l'avons voulue, nous devions la vouloir. L'Allemagne l'a faite en raison de la conviction immuable que ses œuvres lui donnent droit à plus de place dans le monde, à de plus larges débouchés pour son activité." Le pangermanisme est une déclaration de g-uerre au monde entier. 11 faut que le monde entier se coalise contre lui. Ce faisant, les neutres sont en état de légitime défense. L'heure approche où tous auront pleine conscience de ce que l'Humanité et la Civilisation attendent d'eux. PAUL DU CHAINE, Avocat près la Cour d'Appel de Bruxelles. LA VIE DE PARIS. Paris, le 30 août 1916. qui ne vous racontent les choses mer- Nous sommes, bien entendu, tout à la veilleuses qu'ils ont recueillies de la loumanie ; les journaux sont remplis de bouche du monarque ou de la reine, un [étaiis sur la Nation Latine des Bal- soir où les souverains étaient venus les ;ans, on parle du roi avec éloges, de la féliciter dans leur loge à la suite de suc- eine avec attendrissement. Il n'y a point ces que vous devinez : in acteur ou une cabotine oui soient " Oh, m'as-tu vu ! à Cabotinville ! " >assës en représentation à Bucarest. Parmi les hommes politiques c'est à 87ème année. No 212

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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