L'indépendance belge

1578 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 04 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0000000x50/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

g7ème année. No. 80 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) AXM1NISTBA.TION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: M.Dn, A .uo,| <Q1C o «HTTTreri , icp°îi housb tudûb st.. londos. e.c. «• ^ace de labocese mard. 4 avril 1916. ^ abonnements; j n sitllîngI: l Conservation par le Progrès, téléphoné: city 3960. teleph.: -, 238-75. En vénte à Londres à 3 h. le lundi 3 avril ( i an, 32 shillings. ( LA SITUATION. Lundi, midi. i Les Allemands persistent? dans leurs efforts autour de Verdun. L'effet moral produit par l'échec de l'attaque brusquée est sans doute pour quelque chose dans l'entêtement qu'ils mettent à vouloir réduire la place forte française, car ils ont pu se rendre compte par l'appréciation unanime de le presse neutre, que Verdun est- considéré comme la pierre de touche de la puissance offensive de l'Allemagne au vingtième mois de la guerre. Au point de vue moral, l'échec allemand devant Verdun a pris les proportions d'un désastre et nos ennemis espèrent, en insistant, modifier le jugement que le monde a porté sur eux. Abstraction fait de l'effet moral de la "bataille pour Verdun," qui est, nul ne songe à le nier, tout à notre avantage, le résultat pratique militaire est également, malgré les succès locaux que les Allemands continuent d'enregistrer, tout à l'avantage des Alliés. Nos adversaires perdent incontestablement plus de monde que les Alliés, puisqu'ils sont constamment obligés d'attaquer, et les réserves doivent fondre rapidement. Il n'est certainement pas exagéré,de dire que leurs pertes totales au mois de mars ont- dépassé 300,000 hommes, ce qui représenterait près des deux cinquièmes des 700.000 à 800,000 hommes de réserve que les évaluations les plus généreuses leur accordaient au début de la cam-. pagne de 1936. Il s'ensuivrait—- bien que nous n'ayons qu'une confiance très limitée dans les statistiques de ce genre — que le mois de juin verrait probablement les Allemands contraints, par suite de pénurie d'effectifs, à réduire leur front (occidental ou oriental) si d'ici là une offensive heureuse de la part des Alliés ne les y a pas déjà obligés. D'après les derniers communiqués, les Allemands occupent — pour la seconde fois—le village de Vaux, niais les Français les maintiennent à dist&nee. Deux attaques successives livrées contre le village, dans la nuit de vendredi, ont décidé les Français à abandonner à l'ennemi les ruines d'où depuis le 11 mars ils avaient arrêté l'offensive allemande contre les positions des forts de Vaux et de Douau-ir.ont. Une tentative allemande de déboucher par le ravin qui sépare le village de Vaux du fort de Douaumont a échoué. Berlin parle d'une contre-attaque française pour reprendre Vaux, et de 720 prisonniers faits dans le courant de la journée du 31 mars. Sur la rive occidentale de la Meuse, les Allemands n'ont entrepris aucune nouvelle action d'infanterie. Us se sont bornés à bombarder violemment le Bois d'Avocourt et les positions entre le bois et llalantourt. En Russie, notamment dans la région au sud de Riga, la fonte de la neige a transformé les champs et les tranchées en d'immenses bourbiers et la débâcle des glaces sur le Dvina a commencé. Des engagements locaux sont signalés dans différents secteurs. Les Allemands attaquèrent à Uxkult, dans les régions de Baranoviichi et d'Olyka. Dans cette dernière région, ils réussirent à reprendre une hauteur qu'ils avaient perdue précédemment, mais, contre-attaques, ils en furent de nouveau expulsés. Au sud de Kolki les Allemands durent abandonner letir première ligne. La prétention émise à Berlin que les Russes auraient perdu 140,000 hommes au cours de leur récente offensive sur le front oriental doit être considérée îomme une grossière manoeuvre destinée i remonter l'opinion publique allemande qui redoute une prochaine rupture du front oriental allemand. L'intérêt principal sur le front russe Va te concentrer pendant quelques temps sur Riga. La débâcle des glaces dans le golfe de Riga donnera le signal, croit-on dans les milieux russes, d'une tentative de l'.état-major allemand de procéder à un nouveau débarquement, sur la rive septentrionale du golfe, c'est-à-dire derrière la ligne actuelle du front russe. Les Allemands comptent que la débâcle des glaces entraînera les mines posées par les Russes et ils espèrent pouvoir forcer l'entrée du golfe avant que nos Alliés n'aient eu le temps d'en placer d'autres. Du côté russe on se dit préparé à toutes ces éventualités. Sur le fro)it italien il y a eu des duels d'artillerie sur PIsimzo, particulièrement dans le secteur de Gorizia, ainsi qu'une attaque autrichienne sur le Carso, dans la région de Seltz (repoussée). On annonce de Valona (Albanie) que les aviateurs autrichiens ont lancé plus de 200 bombes sur la ville. Beaucoup de civils, notamment des femmes et des enfants, ont été tués. Un navire de guerre britannique a bombardé trois heures durant les fortifications turques à Smyrne. Deux forts et d'autres ouvrages fortifiés sur la cote ont été totalement détruits. Le blocus de Candie (Ile de Crète) a été levé, les Alliés ayant obtenu satisfaction.La situation politique en Grèce a légèrement évôiué. Le gouvernement hellène, donnant satisfaction à un groupe de députés, a demandé aux Alliés d'évacuer Salonique, leur présence étant la cause des attaques aériennes allemandes. Celles-ci se sont renouvelées et ont fait d'assez nombreuses victimes parmi l'élément civil. D'autre part, le gouvernement informerait les Allemands que s'ils -continuent de lancer des bombes sur territoire grec, ils considéreraient cela comme un acte hostile! Il convient de faire remarquer que le bombardement de Salonique n'a rien à voir avec la présence des Alliés. Cèux-ci campent, en effet, en dehors de la ville, les Allemands le savent mieux, que personne, et en jetant des bombes sur la ville ils ne visent pas les Alliés mais les Grecs. Leurs bombes sont des bombes "politiques" et ne visent qu'à ameuter l'opinion publique contre les Alliés. Pas plus les bombes de Salonique que. celles lancées depuis trois jours sur les comtés de l'est et du nord-est de l'Angleterre ne répondent à un but militaire. Elles né visent aucun objectif militaire et n'oiit d'autre raison d'être que de massacrer des êtres inoffensifs pour le plaisir de tuer, de faire du mal. C'est une politique d'assassinat, délibérément arrêtée par une gouvernement qui a pérdu tout sens moral et tout sentiment de dignité. Les derniers raids exécutés pendant trois nuits successives ont- fait de nombreuses victimes (celles du dernier raid ne sont pas encore connues), mais on a au moins la satisfaction d'avoir mis hors de combat -u.t des dirigeables qui y participèrent. L'un fut repêché, comme nous l'annoncions samedi, dans l'estuaire de la Tamise. Les.lâches assas- , sins sauront au moins qu'ils ne viendront plus, impunément, perpétrer leurs crimes et c'est là au moins unè ; première satisfaction. La Bataille de Verdun. La valeur d'uue «lace ïorte. La valeur d'une place de guerre dépend des circonstances. Ên dehors de sa forcé absolue, il faut considérer son importance relative, et cette dernière dépend de la situation, de la phase de la îutte a laquelle on est arrivé. Cettaiues places n'ont été créées que pour jouer un rôle limité, tel que celui d'appui aux forces de couverture de la mobilisation et de la concentration des armées. Quand ce rôle de début est rempli, elle peuvent tomber sans qu'il résulte un danger "réel. Leur chute peut toujours être regardée, surtout par l'opinion publique, comme un échec, mais c'est un échec sans lendemain. D'autres places ont un rôle plus éleve, plus complet, celui de point d'appui et de pivot, pour la manœuvre des armées. Mai-, aucune place ne doit jamais être considérée comme devant tenir indéfiniment, pour son compte, quà'hd e'!e est isolée, en dehors des deux, frôles que je viens d'indiquer. Et de fait aueuue place forte ne le peut. Du moment qu une place est isolée,-* ■ elle peut-être investie, elle cesse de recevoir la vie donnée par le pays, pour l'entretien dè la garnison en effectifs, en armes, en matériel, en munitions et en vivres. Elle dépense chaque jour et né s'alimente pas. Suivant qu'elle a été plus ou moins pourvue à l'avance, elle peut tenir plus on moins longtemps; mais en fin de compte, elle est corn damnée, en dehors même de toute considération d'assaut-, d'attaques de vive force, ou même d'écrasement de ses ouvrages par les projectiles ennemis dépensés à profusion. De toute façon, qu'il s'agisse de places de couverture, dont les-plus simples sont ce qu'on appelle les forts d'arrêt, ou qu'il s agisse de pivots de manœuvre, les en-doits où on les édifie sont toujours choisis dans 'es conditions do terrain qui répondent le mieux au service qu'on en attend : leurs emplacement.?, sont ce qu'on appelle des points Stratégiques, liais le rôle que jouent dans une guerre ces points stratégiques varie suivant les circonstances, lis prennent a certain^ merneril une va: leur capitale, tandis qu'à d'autres îûo- j ments cette valeur peu diminuer jusqu'à j devenir nulle. La valeur de Verdun. ' Ce que je viens de dire est pour faire j bien comprendre ce qu'est réellement Verdun. Cette place, à peu de distance de * la frontière et faisant face à Metz, rem- ! plit à la fois deux fonctions d'organe de couverture et do pivot de manœuvres. Comme couverture, elle s'est acquittée de son office, au début de la guerre, sciiih même être attaquée. Elle a protégé le terrain qui se trouve derrière elle. Com- 1 me point d'appui de manœuvre, elle a rendu des services de premier ordre, après la retraite de Charleroi et au moment de la bataille de la Marne. j Après la retraite de l'armée française j vers la Seine, elle-s'est trouvée en avant j de l'aile droite de cette armée, et elle a i permis d'attaquer le flanc gauche de l'ar- ( mée allemande, qu'elle débordait. De j même, Paris, en avant de l'aile gauche ( française, a permis de déborder et d'at- < taquer le flanc droit allemand. L'action < de Paris et de Verdun à ce moment, action résultant de 1» situation générale des ■ deux armées, a été de premier ordre, et , cependant, ni Verdun ni Paris n'ont tiré ( un coup de canon. Si la situation redevenait celle de cette . époque, le rôle de Paris et de Verdun < redeviendrait aussi le même. Mais à i l'heure actuelle, il ne peut en être ainsi. ; Les lignes de bataille sont assez éloignées , de Paris pour que cette place n'ait aucun rôle actif dans le combat-, et si. elles se rapprochent davantage de Verdun, il ■ faut examiner pourquoi et comment. Les motifs de l'attaque. Dans la région comprise entre l'Argon-ne et les côtes de Meuse sur la plaine de "Woevre, le front français actuel est- à peu près dirigé de l'ouest à l'est. Le front correspondant du camp retranché dé Verdun, c'est-à-dire le front nord, ne suit pas la même direction. 11 est- incliné du sud-ouest au nord-est. Derrière la hauteur du Mort Homme, il passe à 6 kilomètres au sud de ce point-, par les Bois Bourrus; puis il suit une crête remontant vers le nord, et il traverse la Meuse au sud du village de Charny, pour passer par la côte de Froide-Terre et aboutir^ Douaumont et à Vaux. Là il se confond avec notre ligne de bataille, c'est-à-dire avec le front de nos tranchées. Il y a donc entre les deux fronts, celui de notre défense actuelle et Celui de la défense de Verdun,un point- de contact à Douaumont-Vaux. Voilà comment les Allemands, en attaquant notre ligne de bataille dans cette région, attaquent en même temps les forts de Verdun qui y touchent, à Vaiïx et à Douaumont; tandis que sur la rive gauche de la Meuse, au Mort Homme, ils sont, en réalité, très éloignés des ouvrages de Verdun. Pourquoi les Allemands ont-ils choisi Verdun comme objectif d'une grande offensive dont ils espéraient des résultats décisifs? Est-ce parce que Verdun a militairement plus d'importance que toute autre partie de notre front l Non C'est parce que Verdun est un nom: Verdun en tant que place forte a un prestige, une réputation vis-à-vis de l'opinion publique, et c'est» cette opinion publique qu'il s'agit de satisfaire en Allemagne et de décourager en France. Le cceur de la France? Si les Allemands revenaient vers Bar-le-Duc, comme avant la bataille de la Marne, ce serait beaucoup plus dangereux pour nous que de les voir à 1 er-dun. Mais qu'est-ce que Bar-le-Duc7 Une ville ouverte dont personne ne parle, tandis que Verdun est l'objet de la réclame. Et cette réclame, ils l'accentuent tant qu'ils peuvent, en appelant-dans leurs journaux Verdun le cœur de la FranceDans de pareilles conditions la prise de Verdun, ce serait le moral de l'armée allemande et celui de la nation remontés, un nouveau crédit de confiance ouvert au gouvernement, un coup de fouet douné au courage et à la patience en présence de la ruine; ce serait, enfin, le succès des emprunts de guerre et ia préparation du suivant ! Ce serait aussi un moyen d'action sur les neutres, qui ne se rendent pas bien compte de ce qu'est ou n'est pas réellement Verdun,. Quand l'Etat-major allemand proclame que la prise de Verdun sera, la fin de la guerre, il sait fort bien qu'il n'en est rien. La prise de Verdun ne'nous ferait pas plus déposer les armes que celle de Varsovie, où les Allemands voyaient aussi la fin de la guerre, n'a fait déposer les armes à nos Alliés russes. Certes, la prise de Verdun serait pour nous un revers incontestable, mais un revers dont il convient- de comprendre la, valeur exacte, et dont il ne faut pa> exagérer les conséquences sur l'ensemble. La prise de Verdun ne serait désastreuse que si notre moral en était atteint-, et à cet é»a-rd,' le detpir dé '(feux qui'écrivent îour le public est de ne pas fausser le ugement de l'armée et de la nation. En réalité, Verdun pris, on recule ; les ignés se rétablissent plus au sud, en ileine campagne, comme elles sont, par-out ailleurs qu'à Verdun; l'ennemi a ;agué quelques kilomètres au prix des >lus durs sacrifices, et c'est tout. Voilà a vérité, et c'est ainsi que nous devons •oir les choses. Si Verdun finissait par être pris, les Allemands pourraient, pour un temps, exploiter la victoire, comme ils en ont ex-iloité d'autres, pour un temps aussi. L'insuccès. Mais l'échec des Allemands devant Verdun a une bien autre portée que l'aurait leur succès, tant pour nous que pour eux. Car, si, malgré l'emploi des noyens formidables qu'ils ont mis deux nois à réunir devant Verdun, malgré la ■oncentration de leurs meilleures trouves, malgré les pertes effroyables qu'ils lut consenties, il n'ont pu arrivera autre ùiose que le recul de nos premières lignés, :'est la démonstration la plus-évidente de îotre force et de leur incapacité à remporter la victoire; c'est le découragement :1e l'Allemagne; c'est le commencement le la fin. Et qu'on ne vienne pas dire que l'insuccès vient de ce qu'ils se sont attaqués lirectement à une place forte formidable. L'ela n'est pas vrai. Je l'ai expliqué touc i l'heure, les défenses,de la place ne touillent que sur un point, à Douaumont-Vaux. les lignes attaquées. Ce qui arrête .'énorme effort allemand, ce n'est donc Sas Verdun, ce sont tout simplement 1103 iranchées et nos batteries qui sont là ce qu'elles sont partout ailleurs, ni plus ni noiiis. C'est donc la valeur de nos admirables troupes, la science, la vigilance et ïa sagesse de leurs chefs!... La question n'est pas d'avancer de quelques kilomè-„res dans un secteur, à la faveur d une dépense de projectiles par milliers, secondée par l'emploi des jets de flammes ît des gaz asphyxiants; la question est de vaincre l'armée française, et ceci est .tinté autre" diose ! 1 La méthode allemande. Quelques mots .maintenant sur la méthode suivie par l'armée allemande. Elle n'est pas nouvelle: On a prétendu que les -attaques étaient incohérentes et désordonnées. Au point de vue tactique, elles sont, en effet, désordonnées et brutales. Cette manière, qui consiste à faire table rase de tous, principes, piour lancer a l'assaut-, tout droit-, des _ masses compactés, est- barbare et primitive. Mais est-elle irraisonnée?Je ne le crois pas.Les chefs savent au juste ce que valent leurs soldats, lequels ne sont capables d'efforts pareils que grisés d'éther, fanatisés et lancés en troupeaux. Il en résulte de pertes terribles, cela est vrai ; mais autrement ils ne marcheraient pas. Si on la considère au point de vue stratégique", c'est une autre affaire, et ces a-ttacues n'apparaissent nullement incohérentes; car elles.visent les points désignés logiquement pour la possession de notre front : (1) La région Douaumont-Vaux, .qui est devenue un saillant marqué, depuis que nos avant-postes se sont repliés en Woevre ; (2) la région du Mort Homme, sur la rive gauche de la Meuse. Pourquoi cette dernière, qui n'intéresse pas la défense de Verdun ! Parce qu'elle est un acheminement. Si les Allemands parvenaient à nous refouler sur la rive gauche de la Meuse, jusque vers la ligne fortifiée des Bois-Bcurrus,'cela leur permettrait de prendre d'enfilade par leur feu de cette rive gauche ncs positions de la rive droite, celle de la côte du Poivre, entre autres, qui se trouveraient ainsi battues de front ; et de flanc. Mais la véritable direction d'attaque, celle qui doit conduire au résultat cherché, à la prise de Verdun, c'est celle du nord, celle delà rive droit» de la Meuse. Seulement, pour créer ce plan offensif, il faut d'abord refouler nos troupes du Mort Homme. Et à cet effet, les attaques de front ne réussissant pas là plus qu'ailleurs, il faut tâcher d'obtenir contre le Mort Homme un flanc offensif, un premier, qui permettra d'aboutir au second Une nouvelle bataille. C'est ainsi que le point d'attaque se transportant- de plus en plus vers l'ouest, c.n peut dire que la bataille devant Verdun, telle qu'elle a débuté, est maintenant finie, et qu'il s'agit en réalité de gagner du tertain ailleurs, en vue de faciliter une nouvelle bataille au nôrd de Verdun, dans des conditions plus favorables que celles de la première. ■Tout.ceci apparaît très clairement, si on résume les attaques successives qui se sont produites depuis la première préparation intense d'artillerie, qui a commencé le 21 février contre nos positions de la rive droite. Du 25 au 26, après notre mouvement de repli sur les vraies positions de défense, plusieurs assauts sont dirigés contre notre gauche, à la côte de Poivre; en même temps, d'autres sont lancés contre notre droite, au plateau de Douaumont. Du 28 février au 1er mars, tout l'effort allemand se porte contre Douaumont et plus à l'oust contre notre centre, en raison de l'impossibilité d'aborder la côte de Poivre. Les 2 et- 3 mars, après des pertes effroyables de l'assaillant, on constate une accalmie Puis les assauts re-prennenl, avec une violence nouvelle, toujours contre Douaumont, le village et le fort de Vaux, c'est-à-dire notre droite. Le 8 mars, ces attaques s'étendent da nouveau, sans succès, jusqu'à la cote de Poivre, et comme elle reste toujours inabordable, le 7 mars commence l'essai de création d'un flanc offensif contre cette côte, par la rive gauche de la Meuse. Dès lors, ce sont tousTês efforts contre 1a côte 265, la côte de l'Oie, le bois des Côrbeaux et le Mprt Homme. Ils durent jusqu'au ,20 mars. Alors, voyant qu'il est impossible de nous débusquer de là, l'ennemi tente la création d'un autre flanc offensif préalable contre le Mort Homme, en lançant une division cîe troupes fraîches par les bois de Malancourt et d'Avocourt. Autre objectif. La bataille a donc été détournée de son premier et véritable objectif, Verdun, pour entamer à grande distance de Verdun des opérations préliminaires qu'au premier moment on ne croyait pas indispensables. Mais ces opérations, inaugurées après un mois d'efforts, nous trouvent prévenus. En somme, il n'est- pas possible et il ne sera jamais possible de dire : La bataille de Verdun est terminée ; par la raison que l'ennemi aura toujours, s'il le veut, la faculté de répéter des attaques sur un point ou sur un autre. Mais ce qu'on peut affirmer, c'est que l'effort contre le front nord de Verdun, longuement préparé, a échoué ; que l'effort subsidiaire pour créer un flanc offensif, permettant- de reprendre la lutte sur ce même terrain au nord, avec plus de chances de succès, a échoué aussi, et que la question, pour l'ennemi, est actuellement de savoir s'il pourra faire quelque chose pour faciliter cette opération subsidiaire. Quant à battre l'armée française, il ne l'a pas battues, et autant qu'on peut prévoir une chose à la guerre, il n'apparaît pas aujourd'hui qu'il puisse la battre. Et c'est là le seul point important. GENERAL BERTHAUT. LETTRE DE RUSSIE. (De li&tre correspondant.) La situation économique et financière. La chancellerie du conseil des ministres vient de terminer un compte-rendu intéressant- sur l'état économique et financier de la Russie, au 15 février de cette année. Nous citerons, de ce compte-rendu, quelques chiffres suggestifs qui montrent que la richesse de notre pays est si grande qu'elle peut résister à n'importe quelle guerre. La quantité des céréales, l'avoine exceptée, a été, eu 1915, de 3,509,270,000 pouds,. et 766,859,000 pouds d'avoine. La récolte des pommes de terre a donné 1,268,700,000 pouds. En Finlande, la récolte de 1915 se chiffre de la façon suivante : seigle, 3,932,800,000 hectolitres; orge, 1.796,300,000 hectolitres; avoine, 7,815,700,000 hectolitres: pommes de terre, 7,23o.500,000 hectolitre-; loin, 21,033.000 déci-tonnes. Les recettes de l'Empire, pendant les. onze premiers mois de 1915, ont été de R. 2,205,713,000 contre R. 2,443.280,000 pour l'exercice précédent. Dans les caisses d'épargne, pendant le mois de janvier 1916, on a déposé R, 119,250,000 au lieu de R. 55,900,000 déposés eu janvier 1915, soit plus du double. Au 1er février, le dépôt total dans les caisses d'épargne était, en espèces, R. 2,562,000,000, et en titres, R. 661,100,000. Pendant onze mois de l'année écoulée, on a vendu pour les besoins industriels et pharmaceutiques 3,998,867 seaux d'alcool (1e- seau est une mesure russe qui vaut 12.3 litres), tandis que, dans les six premiers mois de l'année 1914 on en avait vendu 54,460,423 seaux. Les dhidendes des banques. Le moment approche où auront lieu les assemblées générales des grandes banques russes et déjà on sait approximativement quels seront- les dividendes payés pour l'exercice 1915. Ainsi, la Banque russe pour le commerce ext-é-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes