&40 Cexucîmes fi» ËâUÊiiUS ET 6 FiEtS V » 85' ANNÉE Samedi 28 février 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1l ue «les Hablcftv Bruxellea BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE KISI08E. Un an 20 fr. Bnw ÎO fr. 3ffio!«, Efr. IfllEKBOtEStSr.-DJ ,» 28 fr. - 5fr. » Sir. ETU8BEB » 40 fr. -■> 22 Ir. ® 12 fi ÉDITION HEBDOMADAIRE luterostiioali et ffOitruntil 10 pages, paraissant le mercredi *Jn an as fraau mix. xnoifi liî lianes L'INDÉPENDANCE tecis ÉnrtEBss EiE jdcb. — sis cases BELGE wssssxsixsas *** ix peoesîa X3 Î80 Samedi 23 février 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES ï ûilt bureaux du jou'aet, A PARIS : ii, place de ia Bourse, A LONDRES : ciiez MM, Jnhn-F. Jones & C->, ilO 5^ Suc» BiU, E. C -, à f Agence fiuvs.?, fi° lis,, tfceapsicie E, C,; et chez Neyroud à fiis, c" 14-1S, Queen Victor» Streét. et T. fi, ErowS Ltd. 11° 10;-;, Queen Victoria Street, Si AMSTERDAM : chez Nijgn & Van Ditmar, RoLin, 2,' £1 ROTTERDAM : mpme rirme, Wynfaaven, li3. JE ALLEMAGNE, EN AUTIUCHE-BONGRIE et E& SUISSE, auï Agences de ia MaUrn RudoiÉ M oss^ ïf ITALIE : chez MM. Haosenstein & Vogler, à Miu™ Turin et Rome. <ï&îiEVY-\'OPciL ; T«B« Browae, Ltd, lt East 42Bd Streoi* Édition du soir JLujcnrû'hui : Revue politique. LA QUESTION DES ILES ET LA FRONTIERE D'ALBANIE. — Les Epirotes proclament leur autonomie. &u Mexique. — La situation jugée à Washington. — Pas d'intervention des Etats-Unis.tu PortugaL — La grève des cheminots. — Mouvement révolutionnaire. — Attentats à la dynamite. — Fusillades. En Allemagne. — Attentats contre des soldats en Alsace. — La Ligue ds défense de l'Alsaoe-Lorraine. En Angleterre. — Le tunnel sous la Manche. Les suffragettes. — Aux Communes.En Turquie. — Les relations serbo-turques. — Le Dodéoanèse. — Versement de fonds. Lettre du Luxembourg. En France. — L'impét sur le revenu. — La grève des mineurs. En Belgique. — Le projet scolaire au SénatLes Grands Travaux. Les Lettres et les Arts. Les Théâtres à Bruxelles. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Notrvelles diverses da nos correspondants.i".1- . ' """ 1 ■■■■'■ Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dan? notre première édition, publiée à 4 heures île . i-;ircs-nnu'. les dépêches suivies cle !a lettre B sont celles qui ont p" d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre ° sont celles qui o. paru d'abord dans notre troisième 0 i.oti, publiée le m?':n. JBMBWaWMnMHBWMMMBSgMMBBgBM&MBUMBAM—O—BKHHP BRUXELLES 27 février Revue Politique On reste très mal impressionné à Belgrade en ce qui concerne la politique actuelle de la Porte et les intentions .qui peuvent exister à Constàntinople au sujet d'une guerre de revanche. Ce pessimisme s'explique surtout par le lait, que la Turquie met une extrême lenteur à conclure avec la Serbiê le traité qui doit servir de base à une . reprise des relations régulières entre les deux Etats. Pourtant, la Turquie et la Serbie n'ayant plus de frontières communes, les négociations entre Constàntinople et Belgrade sont beaucoup moins' difficiles que ne le furent celles entre Constàntinople et Sofia, et surtout celles entre Constàntinople et Athènes. Le fait est que le désaccord entre les deux gouvernements porte sur des questions assez minces et qui ne peuvent dans la pratique susciter des conflits bien dangereux. Ainsi, la Turquie refuse de reconnaître le droit d'option aux individus originaires des provinces annexées habitant la Turquie, alors que la Serbie exige la reconnaissance de ce droit, tout au moins pour les chrétiens. La Turquie.se refuse à admettre l'extension du privilège des vakoufs aux fondations pieuses serbes qui se trouvent en territoire ottoman, sous prétexte qu'aucune fondation de ce genre n'existe dans l'Empire; mais le gouvernement de Belgrade insiste, surtout en faveur îles fondations serbes de Smyme. Par contre, la Porte prétend obtenir la reconnaissance de la qualité de biens vakoufs au profit des cimetières turcs en territoire serbe, prétention que le cabinet de Belgrade repousse parce qu'en Turquie même les cimetières ne sont pas assimilés aux biens vakoufs. Enfin, la Porte prétend faire admettre la juridiction du Ciieik-ul-Islam pour les intérêts religieux musulmans en Serbie, ce qui est inadmissible on principe, la Constitution serbe ne permettant de reconnaître aucune autorité politique ou religieuse étrangère. 11 n'y a dans aucune, de ces questions matière à contestations politiques bien sérieuses et l'on ne comprend pas que la Porte fasse preuve d'intransigeance dans cet ordre d'idées. Pour les Serbes, son mauvais vouloir n® peut s'expliquer-autrement que par le vague espoir d'un guerre de revanche contre la Grèce, dans laquelle la Serbie serait forcément entraînée, puisque c'est elle qui devrait payer par une cession territoriale en Macédoine la complaisance éventuelle des Bulgares à l'égard des Turcs. Si vraiment, la Turquie ne médite pas un coup de ce genre et si ses intentions sont aussi pacifiques qu'on le prétend dans les cercles officiels de Constàntinople, la Porte peut en donner une preuve manifesta en hâtant la conclusion du traité serbo-turc. L'affaire Benton continue à faire coule? beaucoup d'encre et l'opinion publique anglaise s'énerve quelque peu du calme avec- lequel les cabinets de Londres et de Washington envisagent les rhoses. On avait déjà affirmé que les déclarations de Sir Edward Grey n'étaient pas tenues pour, satisfaisantes. le secrétaire d'Etat pour le Foreign Office p.araissant surtout souc-ieus de ménager la susceptibilité des dirigeants américains. Le « Times >< dit à ce sujet que les Américains ont accepté avec tant de palme l'assassinat d'un nombre considérable de leurs propres concitoyens qu'ils ne comprennent évidemment pas l'indignation des Anglais devant l'assassinat d'un sujet anglais. D'autres journaux, soulignant l'illégalité absolue de la procédure dont on aurait usé envers M. Benton — car même la condamnation par un conseil de guerre aurait été illégale, le général Villa n'ayant été reconnu par aucune puissance — disent que si les Etats-Unis refusent de reconnaître la façon de voir de l'Angleterre, il sera essentiel de leur l'aire comprendre que l'Angleterre compte bien saisir la première occasion qui se présentera pour faire respecter elle-même les droits de ses nationaux. Il était inévitable que la polémique anglo-américain® à propos de 'l'affaire Benton en vint à ce ton et on doit reconnaître que les Anglais ont. parfaitement raison de tenir le langage qu'ils tiennent. La général Villa a finalement consenti à ce que le corps de M. Benton soit exhumé et examiné par une commission composée de deux représentants des Etats-Unis, deux représentants de l'Angleterre et deux médecins; mais dès l'instant où cette, enquête a été décidée, une nouvelle version de la fin de M. Benton est donnée de source mexicaine. M. Benton n'aurait pas été exécuté ù la suite d'une condamnation par un prétendu conseil de guerre, mais le général Villa l'aurait fait fusiller sans aucun simulacre de procès. Ce serait donc l'assassinat pur et simple. Comme le bruit court avec persistance que d'autres étrangers auraient été exécutés dans les mêmes conditions, notamment un sujet français du nom de Simon et un sujet américain du nom de Iiauch — bruit dont on n'a aucune confirmation officielle jusqu'ici — et comme ii est assuré qu'un véritable régime de terreur existe à Juare2, la question de l'intervention directe est toujours sérieusement envisagée. Le gouvernement de Washington y est hostide en principe, mais il risque d'avoir la main forcée par les événements. On a préconisé cà et là l'idée d'une intervention collective des Etats-Unis, de l'Argentine, du Brésil et du Chili, mais les républiques ite l'Amérique du Sud paraissent peu disposées à. une telle action d'ènsemble. D'autre part, l'é contre-amiral Fletcher, qui commande l'escadre américaine à Tampico, a demandé l'autorisation d'envoyer un millier de marins américains à Mexico pour parer à l'agitation contre les étrangers qui pourrait s'y produire en cas d'intervention. Le cabinet de Washington a refusé cette autorisation, mais il a décidé pourtant d'augmenter de trois cents hommes le contingent d'infanterie df marine dont dispose le contre-amiral Fletcher, afin do parer à toutes les éventualités. L-A Station j_ Portugal LA GREVE DES CHEMINOTS Madrid, jeudi, £6 février. Le ministère des affaires étrangères a reçu du Portugal des nouvelles annonçant que La grève des cheminots s'est aggravée. Deux bombes ont éclaté dans la gare du Rocio, à Lisbonne, sans faire de victimes. Les communications télégraphiques terres-Ires sont toujours interrompues. Une délégation de grévistes s'est présentée à la présidence du conseil, mais le président du conseil a refusé de la recevoir jusqu'à ce que les grévistes aient abandonné leur attitude aétu&He. Il y nuirait des divergences de vues parmi les grévistes. Deux por.ts du chemin de fer, près d'Helvas, ont été attaqués à la dynamite, [c) Attentats Madrid, jeudi, 26 février. Les journaux reproduisent une dépêche de Badajoz disant, que les nouvelles reçues do Lisbonne par courrier, avec trois jours de retard, annoncent qu'une bombe a éclaté à la gare Santa-Apolonia, à Lisbonne. Il n'v a aucune victime, mais les dégâts sont importants. Trois cheminots grévistes ont été arrêtés. Us étaient porteurs de bombes. Des déraillements, causés par l'ettlève-ment des rails.se sont, produits à Aigos, Za-bregas, Sacaven, Mapra et sur diautrcs points. 11 n'y a aucune victime, mais ces déraillements ont occasionné des dégâts; presque tous les trains qui ont déraillé étant des convois de marchandises, (a) Fusillades Paris, vendredi, 27 février. Le <( Petit Journal » reproduit une dépêche communiquée par le ministère d'Etat à Madrid et annonnnt qu'à Lisbonne des pa- ' trouilles de soldats parcourent les rues.Les soldats ont fait feu sur les manifestants. Il y a plusieurs morts et blessés. (a) Mouvement révolutionnaire Madrid, vendredi, 27 février. Le sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur déclare que les renseignements reçus par lui semblent confirmer l'existence au PbrtugaJ d'un mouvement révolutionnaire important. Le pays serait actuellement dans un état de véritable anarchie. Il ajoute que, malgré tous ses efforts, il lui a été impossible d'obtenir, mémo radio-télégraphiquement, de plus amples informations. (a) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Aviateurs allemands arrêtés en Russie Bénin, jeudi, 20 février. On annonce que l'aéronaute allemand tiorliner et l'aviateur Mischewsky, qui avaient atterri en Russie, sont tous deux retenus par les autorités russes, l'un à .ferai, l'autre à Varsovie, sous l'inculpation d'espionnage. (c) EN ALSACE Prétendues agressions contre des soldats Strasbourg, jeudi, 26 février. On signale de source autorisée trois nouvelles agressions contre des soldais. Dans la soirée de samedi, un sous-officier du 31e d'artillerie a été insulté dans la rue de la façon la plus grossière par huit civils. L'un d'eux l'ayant menacé d'un Couteau, le sous-officier dégaina et, avarit que son agresseur eût 1-3 temps de le frapper, il lui asséna sur la tète un violent coup de sabre. Lundi soir, un infirmier militaire a été attaqué et frappé sans aucun motif par quatre civils. Le même soir, une sentinelle de faction au polygone a entend'J ces mots, prononcés non loin derrière elle ; Ce soir,je vais faire encore son affaire à cette sentinelle. Le soldat, a crié « balte », mais n'a reçu aucune réponse. Soudain deux personnes l'ont attaqué et frappé. Le soldat n'est pas parvenu ù charger son fesll ù temps et ses agresseurs ont pu prendre la fuite. En présence de ce fait le gouverneur a ordonné que désormais toutes les sentinelles de faction dans la Ville auront leur fusil chargé. n, * * De source compétente, on transmet à ce sujet le communiqué suivant : Trois sous-officiers du 12C* d'in'anterie qui rentraient à la caserne furent apostrophés alors qu'ils débouchaient de la Laçg-strasse par un groupe de civils qui les traitèrent de « Sales. bdiwobs ». comme ces sous officiers demandaient raison aux civils, ces derniers allèrent appeler dix à douze jeunes gens dans un café voisin et attaquèrent les sous officiers. Qualqiues-uns d'entre eux ayant tiré leur couteau,les sous-officiers dégainèrent pour se défendre, -un des agresseurs reçut un coup au visage. îandis qu'il essayait .d'arrêter deux des jeunes gens, un sous-officier reçut un coup de couteau à la tête. Pendant que les sous-oficiers se reliraient, vers la caser-î en se défendant, la foule qui les 'poursuivait avait gréssi et-le nombre en était finalement de quarante ù cinquante personnes.La police accourut et. prit les noms de plusieurs des agresseurs. L'enquête se poursuit actuellement En outre, le commandant du 12C' d'inranterie a déposé plainte pour offense, en conformité de l'article 194 du Code pénal allemand. (a) La Ligue de défense de l'Alsace-Lorraine Strasbourg, jeudi, 20 février. Aujourd'hui a eu lieu une réunion, de membres du Parlement et de journalistes pour la fondation de la. Ligue de .défense de l'Alsace-Lorraine. La réunion, présidée par le président de la Deuxième-Chambre,, a' décidé la nomination d'une commission comprenant des membres des deux Chambres et des journalistes en vue d'élaborer les statuts de la ligue. Journalistes condamnés Strasbourg, jeudi, 26 février. M. Yung, rédacteur aiu «Journal ti'Al-sace-Lorraine », poursuivi sur plainte des autorités scolaires d'Alsace-Loraine, bien qu'ayant fourni la preuve des mauvais traitements qu'il avait dénoncés, a été condamné à 300 mark d'amende et un mois de prison. (a) ANGLETERRE Nouvelle victoire unioniste Leith, jeudi, 26 février. Aujourd'hui a eu lieu une élection complémentaire en remplacement de M. Fer-guisoo, libéra], nsmrné gouverneur génér. de l'Australie. Le candidat unioniste a été élu par 5,159 voix contre 5,143 au libéral,et 3,3-iO au travailliste. (a) Retour de l'expédition Mawson Adélaïde, jeudi, 20 février. L'expédition antarctique du docteur Mawson vient ds rentrer à bord de 1* « Auro-ra ». Elle a donné des résultats rernarqua-bles.I^s dragages lui ont permis de recueillir une collection biologique très riche en poissons et animaux de mer, dont beaucoup recueillis à 2,000 métras de profondeur. Beaucoup de ces spécimens étaient inconnus. La coilectioc d'oiseaux rapportée est magnifique. L'expédition a découvert aussi de riches gisements de charbon et autres minerais. (a) Encore elles... Edimbourg, jeudi, 26 février. L'église historique de Whitekirk, dans Enst-Loihian, a été détruite ce matin par un incendie. Des reliques de grande valeur sont perdues. Une publication émanant des suffragettes a été trouvée sur les lieux du sinistre. (c) La tunnel sous la Manche Londres, jeudi, 20 février. Le groupe parlementaire du tunnel sous la Manche, qui compte aujourd'hui une centaine de membres appartenant à tous les partis et dont b nombre va sans cesse augmentant, avait convoqué cet après-midi une grande réunion. Cette réunion, à laquelle assistaient de nombreux négociants de la Cité, des représentants du ministère de la guerre et des autres ministères, a voté, à l'unanimité, un ordre du jour en faveur de la construction du tun-E2l» Le i Times dit : ii Nous n'avons aucune toi dons le tunnel sous la Maaiche connue moyen d'augmenter nos approvisionnements en temps de guerre et nous adhérons sans réserve à l'opinion émise par M. Asquith que pour approvisionner notre po puiâtion et maintenir nos communications à travers la Manche, il ne peut être question pour nous que d'avoir une marine invincible et l'empire de la mer. Si le tun-nul était construit, on en tirerait, croyons-nous, argument- en faveur des projets qui tendent à l'affaiblissement de notre marine. Nous espérons que nos amiraux délibéreront longtemps avant d'approuver un projet si éyidemiment nuisible à notre défense nationale. (a) CHAMBRS DES COMMUNES Séance de jeudi Sir Edward Grey, répondant, à une question s ir les événements mexicains, dit : Avant l'affaire Benton nous avions demandé au gouvernement américain . de faire des .rci..ivsentations énergiques aux chefs constitutionnalistes sur la nécessité de respecter la vie et les biens des étrangers. On a déjà fait de semblables représentations ù diverses reprises à Mexico. Sir Edward Grey fait l'éloge de l'attitude du gouvernement américain dans l'affaire Beniou. Le gouvernement américain a agi dans cette affaire «nonne si M. Benton avait été sujet, américain. Sir Edward Grey ajoute : 11 n'est pas nécessaire de faire ressortir l'émotion du pays a la suite de cette affaire, émotion que partage pleinement le gouvernement Sir Edward Grey espère que l'on reconnaîtra que si la manifestation de cette émotion a eu un caractère réservé, le sentiment éprouvé n'en a pas été moins profond.ltépondant à une question, Sir Edwurd Grey a manifesté l'espoir de voir échanger bientôt les ratifications de la convention d'arbitrage anglo-américaine, renouvelée le 13 mat 1913. Le ministre a ajouté que le gouvernement examine actuellement la proposition des Etats-Unis relative à la conclusion du traité établissant la commission de la paix (c) AUX INDES L'attentat contre le vice-roi Londres, jeudi, 26 février. :Oa télégraphie de Delhi que les récentes arrestations opérées dans la ville et' à !-a-hore ont provoqué une vive émotion. La police garde le silence, niais il est fort probable qu'elle suit une piste pouvant amener la découverte des conspirateurs qui ont organisé l'attentat contre le vice-rot Toutefois il est établi que les anarchistes auraient das partisans dans les classes supérieures du. Punjab. Aussi' les recherches de la police sont particulièrement actives dans cette région. (c) — Sir John Tenniel, qui, pendant de nombreuses années, a fourni au « Punch » ses principaux dessins politiques, est mort. 11 était nonagénaire. (b) AUTRICHE-HONGRiE Une banqueroute à Prague Càrl.sbad, jeudi, 26 février. •».-Une banque d'assurances autrichienne-de Prague, qui avait.assuré pour 20 millions de créances commerciales, a fait banqueroute. Des scènes tumultueuses se sont produites i l'assemblée des actionnaires. (c) ESPAGNE La grève à Valence Valence, jeudi, 26 février. La grève continue. Tous les magasins et marchés sont fermés. Des incidente se sent produits ce matin à la première heure et cet après-midi entre manifestants et la gendarmerie. Ceile-ci a dû charger avec énergie. Dix-.neuf individus, qui faisaient parti d'-un groupe criant : « Vive l'anarchie j>, ont été arnïtéis. (a) GRECE Les Epirotes proclament l'autonomie' Athènes, jeudi, 20 février. Le drapeau de l'autonomie, de Khiinarra et du nord de J'Epire a été arboavi dans tout le district. Les musulmans de Khiinarra, auxquels un délai de quatre jours avait été donné pour reconnaître l'autonomie Ou abandonner le pays, ont déclaré qu'ils étaient attachés au destin de l'Epire et qu'ils combattraient, avec les Grecs. Argy-rocastro a été proclamée siège du gouvernement épirote. L'autonomie serait proclamée dès que las membres du gouvernement provisoire seront • arrivés à Argyrocastro. Le cabinet d'Athènes prendrait toutes les mesures possibles pour éviter l'extension du mouvement. (a) ITALIE Le testament du cardinal Rampolla Rome, vendredi, 27 février. ..Suivant les journaux, l'avocat de ia duchesse de Catnpobello. a dénoncé au procureur du Roi un des serviteurs du cardinal Rampolla, qu'il accuse d'avoir soustrait divers objets dans l'appartement du caridinai. (a) Les P. T. T. • Rome, vendredi, 27 février. La nuit dernière, d'importantes réunions des employés des postes et télégraphes ont eu lieu c® vue de l'amélioration des salaire» et de la situation générale des employés. Après les réunions, une démonstration hostile a eu lieu devant le bureau d'un journal. (a) A LA CHAMBRE La Chambre discute depuis seize jours !e projet do dépenses de l'occupation de la Libye.Le ministre de® çolooiesj^ a^rès avoir .con stat.* le-i résultats atteints en TripoIiÇ'.iae, a n-ontré les difficultés rencontrées en Cy-réti.-lcue, où les Turcs ont jiro'iiô du fanatisme religieux. Le ministre a exposé ensuite ce qu'il a fait et ce qu'il fera pour mettre en valeur la Libye. [a) JAPON A LA DIETE La Diète a repoussé par 204 voix contre 152 un ordre du jour censurant le ministre de l'intérieur peur les brutalités de la police pendant ies manifestations du 10 février. Le ministre a couvert complètement ses subordonnés. (a) MEXIQUE L'enquête sur l'afîaire Benton El Poso, vendredi, 27 février. On annonce que M. Carothers, envoyé spécial du département d'Etat, part aujourd'hui pour Chihuabua, pour prépar er l'examen du corps de M. (Benton. * * « On annonce que d'après de nouveaux renseignements reçus 'o l'entrevue qui a eu lieu entre M. Benton et le général Villa, M. Benton n'aurait pas été jugé par un conseil de guerre, mais aurait été fusillé sans aucune formalité. *** On annonce de Ghihuahua qu'à la suite d'une conférence avec le consul américain le général Villa a décidé que la commission qui sera chargée d'examiner le corps de M. Benton se composera de deux représentants amérifcains, deux représentants anglais et deux médecins. Le général Villa déclare qu'il sera permis aux médecins de faire, un diagnostic des plus exacts sur le nombre et la nature des blessures de M Benton. 11 a ajouté qu'il ne serait pas convenable de faire enlever le corps de M. Benton de l'endroit où il l'a fait transporter par son train spécial, car il a choisi le cimetière le plus vénérable de l'Etat de Chfiiuahua pour le faire inhumer. (a) Le gouvernement mexicain proteste Mexico, vendredi, 27 février. On annonce qu'un mémorandum du gouvernement a été envoyé a Washington Dès exemplaires ont été remis aux légations étrangères à Mexico.' Ce mémorandum blâme- indirectement les Etats-Unis au sujet ■de l'affaire Benton et exprime l'espoir que le gouvernement américain comprendra le mal qu'il a fait par la levée de l'embargo sur les armes destinées . aux ' rebelles. 11 ajoute que des mesures seront prises pour remédier à la situation. (a) Les Etats-Unis s'abstiennent Washington, jeudi, 26 février. Un communiqué du président Wilson déclare que les Etats-Unis ne demandèrent jamais l'autorisation d'eovover des troupes au Mexique et n'ont jamais discuté cette question avec les fonctionnaires mexicains. (a) La situation jugée à Washington Washington, jeudi; 26 février. Le président Wilson dit savoir de bonne source que le général Carramza, loin de se proposer d'établir un gouvernement indépendant. dans le nord du Mexique, rejette, au cpntraire, toute proposition de cette nature., Le président Wilson est également informé que le général Huerta est aujourd'hui aux abois au point de vue financier et se livre maintenant à des exactions qui détachent de lui ses propres partisans. La situation actuelle au Mexique diffère totalement de celle de la Chine à l'époque des Boxers. Tout débarquement de troupes étrangères qui serait opéré sans l'autorisation des autorités mexicaines constituerait une violation du droit des gens et dégénérerait en une guerre. (a) PERSE Un combat à Kazeroun Téhéran, vendredi, 27 février. On annonce qu'un combat, qui a commencé hier, continue aujourd'hui a Kazeroun entre les gendarmes et les carabiniers de Nasridiwan. Lo major suédois Ohlson a été tué. Les gendarmes, au nombre de 150, défendent actuellement la caserne. De petits renforts, avec deux roi-traiBéuses, sont partis de Shiraz. (a) PORTUGAL — La Chambre commencera samedi la discussion des rapports entre l'Eglise et l'Etat. (a) — On mande de Londres : La Société des missionnaires baptistes a été informée que le Père Bowskill, un de ses missionnaires à S an-Salvador, dans le Congo portugais, a été arrêté pour avoir cherché à recruter de la main-d'œuvre indigène pour. les lies de Sao-Thomé et du Prince. I/; Foraign-Office a réclamé à Lisbonne la mise en liberté du missionnaire Bowskill. (a; RUSSIE Désirs du Tsar Saint-Pétersbourg, jeudi, 20 février. Tous les journaux s'occupent longuement du conseil extraordinaire tenu lundi dernier sous la présidence de l'Empereur, et se font l'écho de l'effet considérable causé dans les milieux politiques par 1e discours plein de fermeté prononcé par l'Empereur au début de la séance, indiquant l'orientation qu'il désirait voir prendre dorénavant à son conseil. 11 appert, on effe^t, suivant des renseignements recueillis auprès de certains députés, que l«e Tsar s'est exprimé dans un sens nettement favorable à un travail en commun par une collaboration réelle du gouvernement avec la Douma et le Conseil d'empire à la réalisation des réformes contenues dans le manifeste d'octobre qui, jusqu'à présent, n'ont reçu aucun cotnmen-ceuieut d'exésutieiv Enfin, l'Empereur a exprimé son désir ds voir les différents ministères travailler plus étroitement entre eux pour unifier leur action et éviter tout ce qui pourrait laisser croire que le gouvernement impérial est animé de dispositions contraires à la réalisation des réformes promises par le manifeste.Dans sa réponse, le président du conseil a assuré l'Empereur que toute la volonté des' membres du cabinet est de satisfaire les désirs qu'il avait exprimés. (c). SERBÎË A LA SKOUPCHTINA M. Pachitch déclare qu'on peut s'attendra à ce que les sept prisonniers serbes qui se trouvent encore en Bulgarie s-oient rendus soius çeu. Le «ministre de 3a guerre répond ensuite à une interpellation de M. Ivatzlerovitch, so.cialist-e démocrate, relativement aux mauvais traitements dont les soldats auraient été victimes pendant les deux guer* Tes.- 11 a déclaré qu"e:i temps de guerre le9 chefs ont des responsabilités particulièrement lourdes et sont, en certains cas, obligés d'user des droits exceptionnels qui leur appartiennent. Cependant." tout abus sera! sévèrement réprimé. L'interpeilateur réplique que cette réponse ne lui donne pas satisfaction. Le député . socialiste a alors reproché à l'administration de la guerre des cas particulièrement nombreux de mauvais traitements à'la suite desquels un nombre assez considérable de • solda&s auraient perdu La vie. Il a demandé qu'une commission parlementaire soit instituée pour faire une enquête sur cei pomt. Le ministre de l'intérieur s'est déclarât opposé à cette enquête. Les débats reprendront demain. (a.) TURQUIE Le Dodécanèse Constàntinople, jeudi, 2G février. La presse locale expose ainsi la question du Dodécanèse : L'Italie demanderait pour l'évacuation une indemnité de 120 millions de francs, dont 100 millions de dépenses militaires supplémentaires pour la non-exécution du traité de Lausanne et 2'' millions pour Irai» d'administration des lies. L'Italie renoncerait ù l'indemnité contre des concessions de c-hemins de1 fer dans la région d'Adalia, rhais l'Angleterre invoque des droits cinquantenaires accordés par la Porte sur la même région à des sociétés anglaises. Elle demanderait des compensai tions. La solution de ces questions s'impose réellement avant que soient engagés entre la Porte et la Grèce les pourparlers directs d-cnl la probabilité a été envisagée, (c) Le traité serbo-turc Ccnstantinople, jeudi, 26 février.- Le secrétaire général du ministre de Serbie est arrivé pour continuer les négociations tonschant le traité de paix serbo-tur& (a) On paye Constantinopile, jeudi, 20 février. La Porte a payé aujourd'hui à la compa« grie allemande des chemins de fer d'Anato-lie et de Bagdad 5 1/2 millions de francs, solde de ce qui était dû à cette compagnie pour les transports militaires effectués du-rant l'aunée dernière. La dette publique a payé à celte même compagnie .700,000 francs qui lui revenaient Four la garantie kilométrique de ses li-gnes-La gouvernement ottoman aura à toucher une somme de 700,000 francs, représentant sa quote-part dans les excédents de la ligne de Aïdo^Pacha-Angora au delà du chiffre des recettes garanties. (a). — D'après le « Berliner Tageblatt le préfet de Constàntinople, Djemil pacha, a adressé d'Egypte, où il est en voyage, sàl démission pour protester contre les mesures disciplinaires prises à son insu contre des fonctionnaires municipaux. (c) — Djemal pacha,ministre intérimaire desi travaux publics, est nommé définitivement à ce poste par suite de ta démission da Nizami pacha. (a) — Le directeur général des postes bulgares est arrivé pour conclure une convet» tion postale turco-bulgare. (a) Lettre du Luxembourg (De notre correspondant.) LUXEMBOURG, le 25 février. Notre Parlement a à s'occuper, au cours de la présente,session, d'un projet de loi extrêmement important eti dont le vote comblera, dans notre législation, une lacune dont notre commerce a eu souvent lieu do se plaindre. En effet, nous sommes encore sous le régime du Code de commerce de 1808, dont l'insuffisance n'est plus à démontrer; la situation économique a varié à, tel point, au cours du siècle dernier, que la pression des circonstances a fait cède», pour bien des matières, le cadre trop étroit du Code, et que la jurisprudence a dû suppléer à ce qù© celui-ci avait de trop insuffisant. C'est surtout en matière do sociétés commerciales que le besoin d'une législation nouvelle se faisait sentir ; ce sujet-, si important et si vaste, est actuellement encore régi chez nous par les quelqua trente articles .que lo Code y a consacrés et dont une dizaine règlent ce qui est relatif aux sociétés anonymes ! Une législation aussi sommaire, suffisait à l'époque de la promulgation du Code, mais, actuellement, le développement, extraordinaire des sociétés commercia-, les. dé tous genres ne permettait plus

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