L'indépendance belge

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03 februari 1917
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s.n. 1917, 03 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2804x55d7j/
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SSéaw aœ&ée. H& 30 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN!; ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS) 1 ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, IUDOR ST., LONDON. E.C TELEPHONE: CITY 3960. U, PLACE DE LA BOURSE. BUREAU A PARIS : TELEPH^j|^;f| et SAMED6 3 FEVRIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 2 fev. ABONNEMENTS jj ^Ois! 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS.: il AN, 32 SHILLINGS. ] ' LA SITUATION. Vendredi, midi. Nous possédons aujourd'hui le-,texte intégral des Notes remises par le gouvernement allemand aux représentants diplomatiques des Puissances Neutres, et nous comprenons la consternation que ce document a produite dans les capitales neutres. Défiant le inonde entier, se réclamant tuie fois, de plus du principe anarchiste, "nécessité ne connaît pas de loi," nos ennemis déclarent abandonner les principes observes jusqu'ici en ce qui concerne le trafic maritime entre les neutres et les Alliés. Dorénavant, c'est-à-dire à dater du 1er février, tout'trafic par mer avec lt> pays avec lesquels les Puissances Centrales sent en guerre, sera, interdit et tout navire rencontré dans les "zones prohibées'6 seront coulés à vue, c'est-à-dire sans avertissement préalable ! Lès zone® prohibées sont exactement définies sur des cartes annexées aux Notes, et comprennent toutes les eaux qui bordlent la Grande-Brtetagne, la France, l'Italie, le Portugal, et la Belgique. Une étroite bande navigable est îaissée le> long de la côte hollandais© et les navires tant hollandais que Scandinaves à destination des Etats-Unis, devront contourner les Iles Britanniques par le'11 or S (lies Faroë). Dans la Méditerranée, qui, à l'exception des côtes espagnoles et marocaines, est englobée dans 3a zone interdite, un étroit chenal, indiqué par degrés de longitude et de latitude, est laissé aux navires neutres pour atteindre les ports grecs. Par "faveur spéciale" les Puissances Centrales autorisent les Hollandais à en-\oyer chaque jour un' navire à jialettes de Flessingue à Southwold, et les Américains à maintenir un service' hebdomadaire (pour passagers ■ et marchandises ne figurant pas sur les listes de ccntre-lande allemandes) entre les ports américains et Faim ont h ! Encore ces voyages ^ont-ils soumis à des règlements et conditions i u compatible s avec la dignité d'un, Etat indépendant. Le "blocus" des Puissances Centrales équivaut donc à interdire aux neutres tout commerce avec les Alliés et impose des mesures restrictives sérieuseis au commerce entre les neutres dont les droits sont simplemnt foulés aux pieâs. La publication de la Net® des Puissances Ce1! braies a provoqué non seulement de la stupeur et une indignation profonds, o*ais aussi un sentiment de panique. En Hollande l'anxiété est grande. Le ministre de la marine a conféré longuement avec les principaux armateurs, les commandants de ports, etc., et il a été décidé de suspendre provisoirement toute la navigation. En Espagne, le cabinet a été convoque d'urgence et le comte Romanoiies invite le pays au calme. Le Conseil Fédéral suisse s'est réuni en séance extraordinaire pour discuter la question des importations. La Suède a demandé à la Suisse de prejidre l'initiative d'une Conférence des Neutres. Le Riksdag Danois est convoqué, le gouvernement discuta la situation avec les chefs de l'industrie et du commerce, et il est- question de fermer la Bourse de Copenhague pour éviter une panique. Aux Etats-Unis le choc a été ressenti I ...jj, .... & ■ i t \ le plus violemment et h pacifisme du ! Président Wilson a îeçu un coup mortel.Tout le monde croit que la guerre est inévitable maintenant et le bruit court que la comte Bemstorff aurait déjà reçu ses passeports. Cette information n'est pas euccre confirmée' jusqu'à présent et on dit que M. Wilson eut, occupé à rédiger une nouvelle Note ! A la Bourse des Cotons et au Stock Exchange la panique a été grande, mais la baisse a finalement été enrayée par l'intervention de la haute finance. Les journaux, même ceux qui étaient considérés jusqu'à présent comme germanophiles, réclament une action énergique, et, pour commencer, la rupture des relations diplomatiques avec l'Allemagne. L'ex-président Roosevelt demande une action immédiate, l'ex-jirésident -Taft montre la nécessité de prendre d'urgence des mesHres militaires et navales adéquates, et les plus optimistes reconnaissent que la situation est extrêmement grave. Sur ordre supérieur, le port de New-York a été fermé pendant toute la nuit, et les bateaux qui partent pour l'Europe le font à leurs risques et périls. Le département de l'Etat ne délivre plus de passeports pour l'Europe et on annonce qu'après une conférence d'una heure, entre MM. Wilson et Lausing, des mesures d'une grande portée ont été élaborées au sujet desquelles le secret le plus absolu est gardé. M. Lansiug a refusé de recevoir les diplomates et il est probable qu'aucune communication ne sera faite tant que "certaines mesures" de sauvegarde n'auront été prisés. On croit savoir que l'escadre du Pacifique a' été rappelée dans l'Atlantique afin d'y assurer le service de surveillance et de patrouille, et on s'attend à voir les autorités prendre toutes les précautions que commande la situation. Rappelons à ce propos que la population d'origine allemande aux Etats-Unis représente environ 25 pour cent de la population totale (Irlandais 20 p.c. et Italiens 10 p.c.), et qu'un grand nombre de navires de commerce, parmi lesquels les plus beaux transatlantiques allemands, sont internés dans les p>orts américains. On a d'excellentes raisons de craindre que ces navires, en vue d'une rupture diplomatique avec les Etats-Unis, essayeront de s'échapper et de se livrer à la guerre de course. Avec le "Moewe" en liberté et des sous-marins dans presque toutes les mers, la situation pourrait devenir assez inquiétante, et Sir E. Carson, Premier Lord de l'Amirauté, a reconnu très franchement, dans une lettré lue hier à IIull, la gravité et la difficulté du problème sous-marin, à la solution duquel l'Amirauté travaille, a-t-il dit, nuit et jour. La dernière liste de navires, coulés comprend dix noms et le tell nage total perdu représente plus de 11,000 tonnes. En fait d'opérations sur terre, signalons lies progrès de nos Alliés russes dans les Carpathes (Jacobeny), où ils ont fait plus de mille prisonniers hier, et du côté de Riga où ils ont regagné la plus giancle partie du terrain perdu ceis jours derniers à la suite de la ccntre-offensive allemande. Rien de particulier sur les autres fronts. VERS LE KATANGA. IV Avis à nos agents. V ic'I'oria 1 alls, samedi 19 août. Hier soir nous avons terminé la journée ©n compagnie d'un agent commercial, notre voisin de compartiment et. oyez ceci, messieurs les industriels belge: qui réclamez à cor et à cri le secours de 'l'Etat peur améliorer et développei ves ventes à l'étranger après la guerre : Ce jeune homme est représentant d'une importante firme anglo-américaine qui fabrique uniquement les cigarettes, ayant des ateliers dans les différent,® cen-4 tes de production, en Egypte, en Algérie. en Angleterre et aux Etats-Unis. I a comme centre d'action commerciale uniquement le Congo belge et l'ancien Ouest-Africain Allemand. La compagnie dent il représente les produits lui paie le voyage eu première classe de Londres a Elisabethville et Kambove, puis le retour par l'Afrique occidentale uniquement pour visiter les stores de ces lésions et y placer des ordres en Cigarettes qui se vendent d'ailleurs à des prix variant cle 25 centimes à Fr. 2... Cet agent nous affirme qu'à un précédent voyage il a placé dans notre seule province du Katanga plu- de 800,000 cigarettes!.., N'est-ce pas là un exemple frappant, illustrant à merveille l'éternelle recommandation de nos agents consulaires aux producteurs belges: Faites visiter la clientèle d'outre-mer; n'hésitez pas à assumer les frais d'un voyage qui peut vous coûter quelques milliers de francs, mais vous rapportera le décuple. Cette conviction, je l'avais déjà pour ma part rapportée d'une tournée en Turquie d'Asie, epie je fis quelques mois avant la guerre : ce nouvel exemple démontre une fois de plus que l'axîbme reste vrai sous toutes les latitueles. Victoria Fails. Mqn compagnon de compartiment — un administrateur territorial de la Colonie — et moi, nous fûmes debout ce matin avant le lever du soleil. Le chef de train avait hier au soir télégraphié ; à la station 4e Victoria Falls que nous désirions faire l'excursion des chutes pendant l'arrêt du train à Livingstone, capitale de la Rhodésie du Nord, et '1 s'agissait d'être prêts afin de ne pas perdre uii instant d.es deux heures et demie dont nous disposons. A peine avons-nous terminé un "breakfast" sommaire dans le wagon-restaurant, que nous apercevons au milieu de la brousse un nuage-, telle une fumée épaisse et blanche, qui semble au loin surgir des entrailles du sol : c'est l'éternel brouillard causé par la vaporisation de l'eau du Zambèze, précipitée dans le formidable ravin qui fût découvert par David Livingstone en 1885... 11 est 8 heures et le train, légèrement en retard, s'arrête en gaie cle Victoria Falls, devant 1 unique hôtel qu'il;dc.-c.2it à cet endroit. C'est une large bâtisse blanche sans étage, ressemblant a-ez à un de nos châteaux co=su et banal du pays de Flandre, ' qui, planté au milieu des taillis clairsemés de la brottSiS africaine, crevant le rail, abrite les excursionnistes et les chasseurs accourant des quatre coins du monde pour admirer l'une des merveilles les plus extraordinaires de; la nature. Parmi les quelques "villégiateurs" de l'endroit en tenue die Far Weet qui sont venus voir passer le train hebdomadaire deux pro-liciers indigènes anglais eu uniforme bleu et fez rouge- font ^gra.vem eut les cent pas e-t nous indiquent le guide qui no-us attend. C'est un noir splendide mais en costume kaki trop correct. Tandis que le train repaît pour Livingsto-ne, où nous le rejoindrons tout-à l'heure, l'indigène nous emmène vers les chutes par des sentiers fort bien entretenus transformant ce coin de brousse rlicdé-sienne en un véritable parc qui entoure agréablement l'Hôtel des Falls. A un tournant cîu chemin, nous apercevons l'étonnant pont suspendu en fer qui enjambe- d'une seule arche toute la largeur de l'énorme crevasse: ouverte- dans le sol par Dieu sais quel cataclysme. Soudain, sans que rien autre que le tonnerre- des cataractes'nous en ait averti, nous nous trouvons au bout d'un chemin devant le plus effroyable précipice qui se puisse concevoir. Devant nous s'ouvre, perpendiculairement au" cours du fleuve, une crevasse formidable, profonde, cle plus de 375 pieds, dans laquelle le Zambèze s'engouffre en une série de colonnes d'écume mugissante et immaculée séparées les une des autres par de noirs promontoires rocheux. Les chutes très voisines l'une de l'autre ont en largeur respectivement 90, 573, 325 et 600 mètres de large1, et l'on ne compte ainsi que les principales qui forment le massif central dès cataractes, de loin beaucoup) plus importantes que les chutes du Niagara.. Les indigènes appellent, pa.raîtdl, les Victoria Falls "La fumée:.qui tonne"... et nulle image, certes, ne- pourrait être mieux choisie. Sur le bord opposé du "canon" où nous nous trouvons, dominant le bouillonnement fantastique des gouffres insondables, nous sommes trempés sous nos imperméables par la vaporisation d'eau qui monte vers le- ciel puis retombe en pluie diluvienne et constante dans laquelle, le- soleil épingle des écharpes irisées et des halos merveilleux en lesquels se fondent et jouent toutes les couleurs du prisme. Sous la. chaleur et l'humidité combinées une végétation d'une luxuriance inouïe enchevêtre lies palmiers, les cocotiers, les fougères monstres et les lianes serpentines parmi les troncs écroulés d'arbres centenaires et pourris, les rocs amoncelés et les herbes impénétrables. Lorsque l'on a pleinement rassasié ses regards de la. majesté infinie des cataractes, on s'en revient bien à regret jiar le tunnel de verdure qui traversera forêt vierge née de l'éternel vaporisation du Zambèze et l'on gagne ainsi en amont des cascades la rive où le fleuve majestueux coule, large, tranquille eb calme, avant de faire le saut formidable au fond des gorges imprévues qui s'ouvrent plus loin sur son cours. La brièveté du temps ne nous a laissé que le loisir d'entrevoir l'ensemble du spectacle dont la visite détaillée demande et vaut certainement plusieurs jours, mais dont nous emportons cependant une impression inoubliable. Sur !e fleuve. Maintenant, au bord du fleuve nous prenons place en une longue pirogue. A l'avant deux pagayeurs qui tranchent efî cadence l'onde calme et limpide nous emportent comme une flèche entre les îlots herbeux et les récifs rocailleux qui se cachent à fleur d'eau et parmi lesquels un troisième indigène accroupi 'a l'arrière et muni d'une pagaie plus longue, nous guide avec une sûreté étonnante. Pendant une demi-heure, nous volons ainsi, remontant le courant du Zambèze devant le panorama tropical des rives fleuries sur lesquelles de grands aigles prêcheurs plane^nt en tournoyant, nuis nous actostons à une sorte de petit débarcadère où nous attend un véhicule préhistorique composé do deux bancs de jafdins adossés et surmontés d'un dais, montés sur roues, que les pagayeurs noirs poussent sur une étroite voie Décau-ville pendant deux kilomètres jusqu'à la gare de Livingstone. Il est l'heure du départ; le train n'attend que nous et, sitôt regagné notre compartiment, le convoi s'ébranle, traversant l'aggloméra tion clairsemée de Livingstone avec ses maisons basses et banales de brique ou de telle devant lesquelles des convicts eu costume jaune serin et la chaîne au cou travaillent- lourdement à rempierrer les routes. Et nous continuons à rouler ainsi toui le jour à travers d'immenses plaines tapissées d'herbes desséchées, parsemées d'arbres bizarres aux branches torturées et aux coloris étonnants sous leurs feuillages jaunis, parmi lesquels les euphorbes aux allures de cactus énormes mettent la note peu commune de leurs jets épais au port hiératique. A !a frontière de !a Rhodésie du Nord. Dimanche 20 août. Il est onze heures du soir et d'un moment à l'autre- nous allons franchir la frontière du Congo. Nous devons arriver vers minuit à Sakania, la première station en territoire belge. Notre journée d'aujourd'hui a été assurément moins "civilisée" que les précédentes. Pendant toute la matinée nous avons roulé à„ travers une'contrée plus verdoyante et plus peuplée que les régions traversées précédemment : la forêt plus dense n'a plus cet aspect de bois mort qui contraste si fort avec la lumière éblouissant© du plein soleil d'Afrique. Le paysage est aussi plus varié, le train escaladant parfois des collines escarpées, toutes tapissées de campanules mauves qui s'accrochent aux rochers dont les brisures vertes et rouges font une curieuse mosaïque de tons éclatants sur le fond doré des herbes sèches. A midi nous sommes arrivés à Brokeu Hill, dernière station importante de la Rhodésie du Nord. La ville est composée d'un quartier indigène où s'alignent les huttes circulaires en pisé recouvert de chaume et de quelques maisons cle tôle et de briques groupées autour de deux ou trois factories. Sur le quai cle la gare dont les trois bâtiments sont en tôle ondulée, tous les blancs clo l'endroit sont venus voir passer "le courrier" et leurs costumes clairs ou kaki comme ceux de cow-boys du Far West tranchent gaiement sur les loques et les pagnes d'une foule de noirs accourus eux aussi à l'arrivée du train. Lès négresses rhodésienne6, sculpturales, dans la pièce de coton à ramages colorés qui les moule des chevilles aux aisselles, papotent comme des commères de chez nous. D'aucunes portent un bébé aux grands yeux noirs, retenu par un foulard, à cheval sur leur hanche ou à la taille; parmi ce peuple remuant les poules courent en picorant, les machines manœuvrent, les fonctionnaires locaux s'affairent tandis que lej voyageurs heureux de cet arrêt de deux heures en profitent pour se dégourdir un peu les jambes... Mais la suite de la journée se complique du fait qu'à Brokeu Hill on détache du train le dining-car anglais et que nous ne retrouverons la voiture restaurant belge du C. F. K. (Chemins de fer du Katanga) qu'à Sakania, au milieu de la nuit. Comme on 110 repart qu'à deux heures 011 sert encore un repas sommaire dSns le dining-car et les stewards fournissent plantureubemeufc les amateurs, do saridwichés, de victuailles et de flacons variés pour le dîner du soir. . Le thé. Mais lorsque vers quatre licuits nous songeons au "thé" qui nous est après deux ans de vie anglaise devenu aussi indispensable qu'à des insulaires, nous nous apercevons avec effroi que noua avons complètement négligé cette partie du programme. Seulement dans la vio coloniale plus que jamais le fameux "tire ton plan," si bien connu au front depuis le début de la guerre, est de. saison. Le train qui avance maintenant avec une lenteur prudente et calculée par de3 courbes savantes, est tiré par des locomotives chauffées au bois depuis Brokei} Hill. Tous les dix "fcu vingt kilomètres il s'octroie de longs arrêts pour "taira de l'eau," et recharger le tender de souches sèches accumulées le long de la voie par les "contracteurs," qui rasent la forêt à ciuquaute mètres de profondeur tout le long de la ligne. A l'un de ces arrêts je dévale de la voiture et je vai3 à la machine, où le mécanicien a vite fait de m' octroyer une tine émaillée pleine cl'eau bouillante dans laquelle nous faisons notre tlié sans plus tarder. Il n'y a pas de tasses, 011 prendra des verres; pas d'assiettes, des morceaux cle carton ondulé en tiendront lieu comme les biscuits secs remplaceront les petits-fours... mais nous aurons eu notre five o'clock malgré tout !... A six heures, la nuit tombe comme toujours sous ces latitudes, en quelques minutes. Nous avançons maintenant à'travers le mystère sombre des forêts. Da temps à autre la lumière dansante d'un bûcher éclaire les contours fantastiques d'un campement perdu au sein des beis épais; 011 entrevoit une tente dressée, dont une bougie vacillante éclaire l'intérieur tandis qu'à l'entour se découpent lea silhouettes sataniques des travailleurs noirs reposant auprès du feu. Installés sur la plateforme du compartiment, après un dîner-pique-nique des plus pittoresques, nous attendons sous le ciel plein d'étoiles l'heure nocturne où, passant la frontière, nous allons après de bien longs mois nous retrouver sur un sol belge, clans notre natrie coloniale ! II. S. LETTRE DU BRÉSIL. xDe notre correspondant.) Contre ia Belgique. Rio de Janeiro, décembre 1916. ' Dans le "Correio da Manha" du 4 décembre 1916 (N° 6,493) M. Eugenio Silveira, monarchiste portugais, a écrit un article extrêmement violent contre la Belgique. Il attaque notre pays, dit que toutes ses souffrances actuelles ne sont simplement qu'une punition divine, pour avoir volë^au Portugal ia partie la plus riche, la-plus civilisée, la plus florissante du Congo Portugais, et pour employer textuellement les paroles de M. E. Silveira : "le plus beàu joyau de la couronne coloniale portugaise." M. Silveira dit qu'il base :,on article sur le livre du Dr Zeferino Candido' : " Le canon vainc la vérité convainc ; " et sur le " Crime du Congo," par Conan Doyle et principalement sur les faits qui se sont passés il y a quélques années, et dont il dit garder encore un parfait souvenir. 11 cite ensuite l'histoire du Congo Belge et remonte jusqu'en 1484, époque ou Diogo Cam le découvrit. Après avoir cité plusieurs extraits du liviv» merveilleux (.■*) du Dr Z ferino Candido, dirigés principalement contre la Fi ance et l'Angleterre, M. Silveira passe à l'attaque directe contre notre patrie ; voici quelques extraits de cet article calomniateur : " La Belgique, qui vécut toujours subordonnée aux inspirations anglaises, ce qui explique l'action des Allemands dans la guerre actuelle (?), proposa la réunion à Bruxell.esd'uncongrèsgéographique sous la présidence du roi Léopoid 11, pour la discussion du problème de la civilisation en Afrique. Il est bon de rappeler que la Belgique 11e possédait aîurs pas un pouce de terre en territoire africain. Et le Portugal, le plus riche colonisateur de l'Africmc. lui. contre aui la Beldaue as- P" ■ sumait le rôle d'accusateur, ne fut pas même invité à ce congrès où il y eut des représentants des sociétés de géographie de Londres, Paris, Pétrograd, Berlin, Vienne et Rome. La Belgique se prêtait ainsi au service de l'Angleterre...et aussi à ses propres plans secrets Folles attaques. L'auteur de cet article termine ce paragraphe en disant: " ... le congrès de Bruxelles, sous la présidence du roi des Belges, volait au Portugal ce grand domaine avec la plus grande des facilités et sans cérémonies.'' Il traite ensuite Stanley de " reporter aventurier et audacieux"!!! et continue ses attaques contre la France et la Belgique. Voici la fin du cinquième paragraphe, " ...vous voyez là, Portugais qui 111e lisez, le moyen qu'a employé la Belgique, cettç Belgique qui pleure aujourd'hui des larmes de sang, pour s'approprier le plus beau joyau de !a couronne coloniale portugaise ! Et maintenant, les fils du Portugal expoiié, raillé et injurié, doivent aller combattre et mourir en Flandre pour que les Allemands soient expulsés du territoire de cette même Belgique qui s'est appropriés notre Congo ! Voici enfin le sixième et dernier paragraphe : "...Qu'est devenu le Congo, autrefois, pacifique région africainé, industrieuse, qui marchait franchement vers la civilisation ? Aujourd'hui, ce territoire est propriété de plusieurs entreprises mono-polisatrices. Les indigènes, persécutés, traités comme des fauves, menacés d'être, comme tant d'autres le furent, honteuse? ment assassinés par les civilisateurs belges et leurs comparses, émigrant en d'autres parties de l'Afrique, allant y chercher la paix qu'ils n'ont plus dans leur patrie ! Conan Doyle raconte dans son livre. " T.o Crime du Coni^o.1' CIUB b-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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