L'indépendance belge

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28 augustus 1916
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s.n. 1916, 28 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 30 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fb4wh2fd7r/
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K7ème annpf No 203 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: [5 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) * .11 . , . _ ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARI8 : tUDOR HOUSE TUDOE ST.. 1.VNDON, E C. 11- PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.; i 212"SI et I ZOQ*7 OI LUND9 26 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 26 août. Î3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 1 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Samedi, midi. Le dernier raid de Zeppelins sur le ■ côtes britanniques I r' ' i . Le nombre de ■ dirigeables qui y ont pris part senibl I «voir été de six et au cours de leur rar ■ donnés ils ont jeté un grand nombre d I bombes (plus de cent dit-on) qui on ■ provoqué la mort de huit personnes, e ■ ont blessé une trentaine et ont occasior ■ lié plusieurs incendies. Un des croiseui ■ aériens a pu atteindre les environs d ■ Londres et c'est lui qui est responsabl ■ de la presque totalité des victime's et de ■ dégâts les plus sérieux. Les dirigeables ont été sévèremer ■ bombardés par l'artillerie spéciale pre ■ posée à la défense aérienne et plusieui ■ ont été poursuivis par des aviateur: Bmais aucun n'a été descendu. Un seul ■ dû être endommagé par un aviateur qi ■ est parvenu à tirer sur le mastodonte ■ bout portant. : Comme d'habitud,'3, les Allemande ■ ne sachant pas exactement où ils on ■ ''opéré," citent un peu au hasard cei ■ taines villes dans les régions visitées, c I il leur arrive de deviner juste. Leu ■ dernier communiqué parle du bombai ■ dement de la "forteresse" de Londre: ■ (cité et districts du sud-ouest), de ■ stations navales de Harwich, de Folke H stone et de Douvres, et ajoute que quo ■ que attaqués violemment pendant leui ■ évolutions, tous les dirigeables sont rer ■ 1res à leur port d'attache. Cette fois-ci encore, les Allemands oi: ■ violé le territoire hollandais et, comm I pour narguer le gouvernement néerlai ■ dais, un des Zeppelins a survolé la cap ■ taie, tandis que plusieurs autres ont ét I signalés survolant d'autres districts. C ■ sont là des faits dont la gravité n'éclia} I pera à personne. Que les Allemanc ■ affichent un souverain mépris pour le ■ notes officielles du gouvernement hollai ^■dais—qu'elles Se rapportent à la saisi *ù\égaJe de navires ou à des violations d ■ territoire—oela n'est pas fait pour non ■étonner. Mais le gouvernement néerlar ■ dais, ?i chatouilleux quand il s'agit d ■ discuter certaines questions de droit il ■ ternational avec les Alliés, devrait, non ■ eemble-t-il, faire preuve de plus d'énei I gie à l'égard de ses voisins allemand I qui ont pris l'habitude de considérer le ■ Pays-Bas comme des auxiliaires, voir I des collaborateurs, sur l'indulgence des ■ quels ils peuvent compter en toute cil ■ constance. Les neutres, tous les neutres, jouen I dans cette guerre, un rôle moral lamen ■ table et l'Histoire jugera sévèremen I ceux qui, dans oe conflit mondial, s< H eont faits les collaborateurs plus o: I moins directs des Puissances violatrice ■ du droit. En ce qui concerne la Hollande plu ■ particulièrement il est assez curieux d ■ constater qu'elle est devenue, d'après le ■ dernières statistiques officielles néerlau ■ daises, le fournisseur attitré et pree ■ qu'exclusif de l'Allemagne en ce qu I concerne certaines matières alimentaire ■ (beurre, œufs, fromage, etc.), consta I tation qui suggère à certains de nos cou ■ frères de la presse britannique, notam ■ tnent au "Morning Post," d'amères ré ■ flexions sur le danger de dépendre d I clients qui, en temps de guerre, se fon ■ les fournisseurs exclusifs de nos adver Mais si les Hollandais ont 1© droit d I 'endre leurs marchandises au plu I ïffrant, il ne saurait être indifférent au: I jÂlliés, et- plus particulièrement aux An glais, de voir les Allemands se serv s "impunément" du passage par la Hc lande en faveur des Zeppelins alors qu1 ;s est interdit à nos informateurs d'annoi e cer par télégramme la présence ou :- passage d'un de ces Zeppelins en rou e pour l'exécution de sa mission de tueu t de femmes et d'enfants. ii Les Alliés ont le devoir d'exiger o - gouvernement néerlandais la stricte o •s servanoe de sa neutralité que les Ail e mands violent trop souvent à notre d e triment. La Belgique a montré ai: >s Hollandais comment un petit pays, so' ciieux de ses engagements internatii k naux, défend son territoire contre cet qui veulent le violer pour miei ,s atteindre leurs adversaires. Et si n ; amis les Hollandais—qui s'enrichisse] a en ce moment alors que nous versoi i notre sang pour la défense des droits d ^ petites nations—veulent savoir con ment empêcher le retour de ces viol tions, nous sommes prêts à lei j. en indiquer le moyen, aus . facile qu'infaillible:' l'interdictic j. à titre de représailles, de l'expo tation de ces matières alimentaires doi r l'Allemagne a absolument besoin poi pouvoir résister aux Alliés. Les Hollai ^ dais ne feraient même pas un sacrifie puisqu'ils retrouveraient, en Angleterr le marché qu'ils se fermeraient à eu: mêmes eu Allemagne! ' Les opérations militaires se poursu vent, sur tous les fronts, dans les mei leures conditions. ' En Picardie, les troupes du génér e sir D. Haig font tous les jours des pr î~ grès de quelques centaines de mètres < refoulent l'ennemi avec une régulari 6 admirable. C'est bien la pression con e tante à laquelle rien ne résiste et qui raison des obstacles les plus sérieux. * Le dernier bulletin signale une avant de plusieurs centaines de mètres à l'e et au nord-est du Bois de Delville, ' long de la route Longueval-Flers, et e' longueur des tranchées ennemies occi s pées la veille au sud de Thiepval est c 700 mètres ! Plus de 200 prisonniers oi 0 encore été faits. Du côté de Maurepas, les Français oi s repoussé toutes les contre-attaques <1< clanchées par l'ennemi, et lui ont fait e tout 600 prisonniers en deux jours. 8 A Fleury (Verdun) de nouveaux a 6 sauts allemands ont été repoussés ave des pertes sévères pour l'assaillant. Sur le front russe (Europe) une contri offensive allemande dans la région c ^ Kovel a complètement échoué. Dans le secteur de Mosul (Asie M t neure) les Turcs sont en retraite et o 5 annonce l'évacuation de Bitlis. J L'offensive bulgare est arrêtée et li 3 Serbes poursuivent leur marche e avant, menaçant les lignes de commun s cation bulgares. Au sud de Serrés, 1< e troupes britanniques ont fait sauter tro - ponts. La veulerie du gouvernemer - grec en présence de l'invasion bulgai a provoqué un tel mouvement d'opinio 1 en Grèce que l'Allemagne, à la demanc s de ses amis d'Athènes, a fait suspendi - l'avance vers Kavalla. Sur le front méridional, les Autr - chiens bombardent furieusement Gorizi - et les ponts sur l'Isomo. Quand au a Italiens, ils ont fait quelques progri t dans les Dolomites. On confirme officiellement l'occup; tion, par les troupes du général va s Deventer, de Kilossa (Afrique Orienta s allemande), sur la ligne de chemin o i fer Dar-Es-Salaam-Ujiii (lac Tan^ - nvika). DEUX ARTISTES BELGE5 Georges Lemmen. ■ Ti-')eux morts, Georges Lemmen—Ri I Wauters, parmi tant d'autres, m'o I et® particulièrement douloureuses pai ■ qu elles frappent dans ses forces vi\ S ^otre école nationale. E ■ ai suivi Georges Lemmen depi I fente ans. Une amitié étroite m'un ■ 'ait a lui depuis l'époque, où vers 18 ■ 1 ut admis par le suffrage de s ■ parades à faire partie—honneur à f 01® c°nvoité et redouté—de cette ase H cia,ion des XX dont le souvenir domi I "core toutes les batailles artistiques q I ''®renk a l'évolution esthétiq I p fe Uue vie si intense. Esprit très ci I C| >C' P^us 'ettré que ne sont la plups I Cl peintres, caractère mordant et iroi I • toujours "à la redresse," on cit. I niots cinglants de Lemmen comme ■ e,lt;e ceux de Degas—c'était dans tou I a®^ePtion du terme un artisl I fi/ fvan^ tout efc par-dessus toi I i, 11 ' ' e.a 06 qui, dans la nature, e I rythme- beauté; et cet I *"aute' il la découvrait glorieuse, da - » > un pot de terre listrée empli d'anémone: ck dans la rencontre fortuite de quelqu nt vêtement de femme et d'une conimod ce désuète, dans quelque coin de nurser} es où l'activité grave de la mère tirai: l'aiguille s'oppose à l'insouciance d lis l'enfant caressant son cheval de boi: is- L'art de Lemmen jaillit de l'intimité d 36 la famille et du foyer. Avec une vanit :es et une abondance qui dénotent un espri la d'observation aiguë, il trouve autour d 10- lui, sans sortir de la chambre, où jouen ne ses fils, de la salle à manger qui les ré ui unit sous la lueur étroite de la lampe,de ue motifs sans cesse renouvelés et toujoui 11- expressifs. Parfois le paysage l'attiro rt c'est alors au balcon, à la fenêtre qu': îi- s'installe, et il peint avec amour des jai lit dins de ville cernés de murs que doirtin 3n lo coupole métallique de l'église voisina te Lemmen est-il jamais allé au moti -e. dans de la vraie campagne? J'oserai it, affirmer que non. Et d'ailleurs poui ist quoi faire? Les arbres maigres de ban •te lieues l'attiraient davantage, et les cai ns rés de choux qu'on aperçoit par-dessu les palissades. Ainsi trouvait-il toi jours à portée de la main une source e sensations visuelles qu'il excellait à fix« lr d'un trait net et définitif. Il fut l'un des principaux artisans c il la rénovation de l'esthétique décorativ v Avec son goût sûr. son horreur du po Ie cif, il se dirait à lui-même de créer d -e formes neuves pour les objets usuels doi rs il ornait son intérieur. Les dispositi qu'il imagina pour les papiers de te: u ture, les tapis, les couvertures et les ga 3" des de livres, des carreaux de revêt ®" ment, les tissus d'ameublement, et ju e" qu'aux caractères typographiques furei ■x le point de départ d'une révolution dai J" les arts mineurs. Pénétrés des mêm >" principes, d'autres—tels qu'K. Van c x Velde et G. Serrurier—poussèrent pli :x loin, en s'y consacrant exclusivemei 3S cette renaissance du style. A Georg< Lemmen revient l'honneur d'avoir avi 13 ces derniers donné la première impulsic îs au mouvement qui devait prendre ui *" rapide et large extension. Les nombre: ses affiches qu'il composa pour les saloi ir de la Libre Esthétique, les couvertur S1 des catalogues, des maintes illustratioi 111 disséminées, çà et là, aux quatre ven r" des sollicitations, car Lemmen ne fit j mais de son art un métier—attestent ui lr spontanéité d'invention et une persoi nalité qui assignent à l'artiste, parmi 1 ?> novateurs, une place toute spéciale. ' Caractère indépendant. Avec plus d'habileté, avec moins d'il j. transigeance, Lemmen eût conquis ui j. situation de tout repos. Mais sa natu, était si parfaitement opposée à celle d'u arriviste qu'elle semblait s'ingénier contrecarrer systématiquement la chai 3(. ce. Elle repoussait l'aide offerte, déjoua les tentatives les plus accueillante g, brandissait des scrupules inattendu a Combien de fois à l'acheteur de boni volonté introduit dans son atelier Len jg men dit-il brusquement, après deux m nutes d'entretien: "Monsieur, je vo le bien que vous n'aimez pas ma peinfcur a Brisons là." Après quoi il retourna j. ses toiles contre le mur. |e II y a quelques années, son horizon p; rut s'éclaircir. Une exposition particule re de ses oeuvres à la galerie Giroux h jk valut, avec un succès artistique consid î_ rable, une réussite financière qui depas; n toutes prévisions. Vers la même époqu l'invitation d'un ami le mit en contact-3_ lui qui n'avait jamais, dans ses voyagi ;c les plus lointains, dépassé Paris—ave la nature ensoleillée de la Riviera. C fut pour lui un renouvellement d'impre e sions, un bain salutaire, un élan ve: l'inconnu. Et quoique sa santé ne li [_ eût guère permis de travailler autai n qu'il l'eût voulu, il rapporta de ce si jour, avec plus de confiance en lui-mêm< ,s d'intéressantes notations qui élargirer n ses ressources imaginatives. Entièremei j. reconquis par son art, après des altern: !S tives de lutte et de découragement pr< fond, il allait enfin atteindre l'apoge ^ d'une carrière dont la dignité fut, dai ■e l'adversité comme dans le succès, toi jours exemplaire, lorsqu'il succomba au 0 suites d'une méningite. Un an, jour poi ■e jour, après son installation dans la ma son qu'il s'était fait construire à Uccli j_ avec quels soins attentifs et quelle joie a la mort vint le surprendre. Il venait d'à x teindre sa cinquantième année. Conste nés, ses amis voient s'effondrer toutes h espérances qu'il fondaient sur un av> L nir enfin souriant, certains qu© dans 1 n Belgique reconstituée Lemmen eût ren pli un rôle de premier plan. e Rik Wouters. t- La disparition de Rik Wouters n'e: pas moins affligeante pour ceux qui si * rent discerner dans ce tempéramei bouillant et impétueux un artiste ci * racs. 1 A la fois peintre et sculpteur, le jeui: Malinois fit, il y a quatre ou cinq an à la Libre Esthétique et à la Galerie G >, roux, un début triomphal. Sa personn; e lité ardente, son dédain des formule; e l'accent expressif de ses figures et leu mouvement emporté, le coloris audacieu t et néanmoins bien équilibré de ses toile e promettaient un maître d'une puissant i. originalité. Jamais, peut-être, depu e l'entrée en lice de Georges Minne, le é formules de la sculpture ne furent elle: t dans notre école, plus totalement renoi e velées. t Mais tandis qu'un relent d'archaïsir :- imprégnait les libres conceptions do c s dernier, l'art spontané et neuf do Bi s Wouters, encore qu'incomplet, s'insp , rait uniquement de la vie—d'une vie il I teir-e, palpitante, miraculeusement et - priméô en âpres modèles, en touches sî e res enveloppant la structure anatomiqu réduite à ses éléments essentiels. Qu' f construisit une bacchante précipitée dai s le vertige de la danse ou ce buste synthe - tique de James Ensor semblable à u - roc taillé à coups de hache, Rik Woi - ters ne se souciait que de la relation de s volumes, du rythme des courbes, d i- l'impulsion que donne au corps huma le le jeu des muscles. Tout fignolage dern: îr graphique lui demeurait étranger, coï me toute élégance conventionnelle. S le faire était rude et sauvage, à l'encont e. de son âme tendre, sensible, d'une dé i- catesse infinie. Ah ! la jolie nature d'z es tiste, connue de quelques-uns seulemei it et qui, désormais dans mes souvenirs a fs réole l'œuvre émouvante interromp i- par la mort. ^ Le peintre. Peintre, Rik Wouters apportait à £ toiles, à ses aquarelles, à ses dessins, ls même volonté de dépouiller les artific 3S usuels pour fixer en traits incisifs le c je ractère d'un site, d'une figure, d'un i ls térieur, d'une corbeille de fruits, d'u jt récolte multicolore de champignons. ;s M. Louis Piérard, dans " l'Ec îc Belge," a fort judicieusement défini ,n style du peintre en ces termes: "I ie Rik Wouters est l'aboutissement d'u j. génération d'artistes qui furent atte ls tifs à la leçon d'un Van Gogh ou d'i js Cizanne. Ce qu'il voit, ce qu'il aime, ls qu'il nous offre dans ces paysages, c ts natures mortes et ces intérieurs, ce so 3,. des tons simjjles, des couleurs pures ie comme lavées, .des couleurs de premi i- matin du monde, harmonieusement ju jS taposées. Quelle volupté pour les yeu: Et qu'on n'aille point croire qu'une te! visiorf engendre nécessairement la brut lité. Le peintre saisit des nuances d'u 1_ finesse exquise. Voyez ses sous-bois br ie bançons: le toit rouge d'une maison f e restière chantant parmi l'harmonie ve ^ te, grise et bleue des frondaisons; s a pommes sur une table qu'encadrent u draj>erie jaune et une autre d'un rou ^ brique merveilleusement rendu ; c s> fleurs artificielles ou bien cette femme 3' sant, adossée à un arbre, à l'entrée d'i ie chemin rose sous bois, paysage dans }' manière onctueuse de certains Renoir î A côté de ces paysages, de eïes int rieurs, de ces .portraits de femmes do: la couleur est une joie rare et comme i bain pour nos regards de civilisés, ce q: l'on aime dans l'œuvre de Wouters et qui est bien de notre temps aussi. c'€ '. ce souci décoratif qui apparaît fort so , vent chez lui, dans le paysage surtout a Les dessins et aquarelles de Rik Wo ters ne sont pas moins intéressants po^ nous que ses tableaux. Us nous montre ;s ce que l'artiste ne peut fixer dans un e ;C semble, ce qu'il doit abandonner dès l'i ;e stant qu'il compose. C'est ici le frém: sement même de la vie. Un preste, u; 3" . O ' attitude, une silhouette se trouvent i j'j diqués d'un trait, par le détail caract ^ ristique, essentiel. Autant de merveill ; de vie et de spontanéité." >, Interné en Hollande. lt Touché par l'ordre de mobilisation g nérale, au début du mois d'août 191 Rik Wouters rejoignit la compagnie ur versitaire du 9e régiment de ligne q :e s'est couverte de gloire dans les secteu ls de Liège, sur les champs de bataille c l~ Brabant, sous les murs d'Anvers et si x les rives de l'Yser. U combattait va r lamment, avec l'exaltation de son patri tisme passionné. Rejeté en Hollam 'j après la chute d'Anvers, il fut interi '• au camp de Zeist, où il contracta le m in qui devait le terrasser. Du moins eut-il o- la dernière joie de voir son art, jusque- n- là inconnu en Hollande, triompher au/ an expositions d'Amsterdam, de Rotter- re dam et de La Haye, où il fit sensation li- U est mort à Amsterdam le 11 juillet ir- dernier dans sa trente-quatrième année, it, A e>eux qui, voyant de mois en mois son u- mal s'aggraver, lui conseillaient de se ue faire réformer, il répondait rageusement: " Jamais de la vie! Je veux rentrer à Bruxelles avec mon fusil sur l'épaule !" ,es Hélas ! cette phrase d'une lettre que la m'adressa Mme Rik Wouters, et que 163 celle-ci voudria bien m'excuser de Te- a" produire, est le douloureux écho de sa n" volonté: "J'ai encore un devoir pieux lle à remplir : celui de ramener mon pauvre Rik dans notre cher Boitsfort et de lui ao donner un petit coin de terre où il pour- le ra reposer parmi nous." 'u Elle ajoute: " Une autre tâche aussi lie m'attend, et je suis certaine de renoon- n~ trer beaucoup de sympathies pour la me- ln lier à bien : il faut que Rik soit connu ue et apprécié. Il est mort trop jeune, mais es pourtant il laisse une œuvre digne d'ad- nt miration. J'ai eu foi en lui et en elle, je et veux faire partager cette foi." Leur honneur. ji Certes, son vœu sera accompli. Geor-]e ges Lemmen et Rik Wouters ne seront a_ pas oubliés lorsque la Belgique, rendue à ,lc elle-même, glorifiera ceux que la guerre, a_ lui a arrachés. Au voile de deuil qui flol-0_ tera sur leur mémoire, s'uniront les cou-r_ leurs du triomphe et de la lumière qui es complétera notre emblème national. Ces le deux peintres eurent l'honneur d'être .jg Belges, d'accroître la richesse artistique gy de la patrie, étrangers à toute spéculais tion intéressée. La Belgique reconnaîtra m leur mérite et leur vouera une pieuse re-la connaissance. Les circonstances n'ont pas permis d'inventorier jusqu'ici l'œu-^ vre de Rik Wouters. Mais l'itelier de Georges Lemmen—la nouvelle m'en par-[n vient de Bruxelles à l'instant--^a été l'ob-jet d'un examen attentif de MM. Paul ce Du Bois et Robert Sand, qui y ont trou-vé environ 280 tableaux et études à l'iiuî-u le, 150 aquarelles, 30 pastels, 31 lithographies, 13 eaux-fortes et 1,300 desseins, sans compter nombre d'affiches . fc u~ illustrations. Avec toutes les œuvres que possèdent les collections particulières et le Musée de Bruxelles, cette production ll~ atteste un labeur qyi surprendra même u" ceux qui furent intimement mêlés à la B~ vie de l'artiste. 16 Je borne cette lettre aux évocations > que m'inspire la double perte qu'a subie notre école. Je ne puis distraire ma pensée et l'on me pardonnera d'ajourner le récit des menus incidents qui ont, dans la colonie belge de Lausanne, jalonné ces dernières semaines. Je ne' puis diffé-4_ rer, toutefois, de mentionner l'accueil [j. sympathique fait à notre drapeau, arbo-uj ré à l'Office belge le 21 juillet, et la mars nifestation chaleureuse dont il fut l'objet [u le 1er août,jour de la Fête Nationale sui -lr se, de la part de la population associés []_ au cortège, aux lumières qui parcouru-0_ rent la ville. Les journaux ont relaté l'é-je pisode, preuve nouvelle de l'attachement qui unit la Suisse à la Belgique. al OCTAVE MAUS. : NE PARLOTTONS PAS SUR LA PAIX. ■ ■ A « Pourquoi la guerre doit être transportée sur le sol allemand. e Par Horatio Bottomley, directeur de "John Bull." e Nous reproduisons un article S( '■ de la plume du populaire écrivain orateur M. Horatio Bottomley. l" sait quelle est son influence sur '> masses et Von constatera quels s r les sentiments qui l'animent. Cet a x cle est extrait du "Sunday Pictoria 'S A Au diable le marchand de paix ! Ç s signifient tous ces potins de paix qui < ts pestent l'atmosphère ? L'autre j' 5. j'étais assis à côté de deux vieux offici —de ce genre d'officiers goutte maussades, qui, au début de 6t e guerre, étaient à la retraite depuis i" bataille de Waterloo — ou peut-être puis !a guerre de Crimée ! Ils venai [. de lire la capture d'un nouveau \ilj; - ou d'un bois par les Anglais — et 1 pariaient que la guerre ne serait pas fi 0 avant septembre ou octobre ! " Les lemands ne continueront pas," saient-ils, " une fois que nous les aur< Q repoussés de la Belgique." Et je ne >] i- m'empêcher d'interrompre. " Mes oh is messieurs," leur dis-je, " I'AHemaj e devra continuer — ou nous faire de irti place — jusqu'à ce que nous atteignons et Berlin. La guerre a commencé." La Prusse doit être écrasée ! ont °n l encontre d'anciens officiers par eil- a'ns'' comment s'étonner que le pu-,,,. blic ordinaire adopte les mêmes habitudes. Et, dernièrement, j'ai remarqué Jue de la part de politiciens une tendance :m- à rompre l'engagement sacré du Pre-Dur mier Ministre, sur la foi duquel les hom-ers mes d'Angleterre ont pris les armes. JX On répète trop qu'on ne discutera pas <le la paix "aussi longtemps qu'un Al'e-mand foulera le sol belge." Ceci n'est a pas l'engagement ! La Prusse doit e'-tre de" écrasée, pulvérisée, annihilée, effacée. snt Et le Kaiser et le Kronpriilz doivent ige être fusillés, ou pendus, ou déportés, ils C'est pour cela que nos hommes se n;e battent. Al- Parlez de paix autant que vous voulez, aussi longtemps que vous parlez de noire paix — la paix qui viendra quand, >us d'après les paroles'du général Joffre, e?"s "la puissance militaire de l'ennemi se pie sera effondrée" — paroles auxquelles je la voudrais aiouter "et Quand sa flotte se

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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