L'indépendance belge

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04 augustus 1914
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s.n. 1914, 04 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912r6w/
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£L2 85' ANNÉE Mardi, 4 août 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17; rue de» Sabler Bruïelle» BUBE&UX PARISiE/13 . 11 place de la Bour;? ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE SîlME. Un an '20 fr 6 mois (0 if. 3 muis, 5(r. lUXE!éSOUflC!Ër.-Dj » 28 fr " 51,-. » 8 fr. tUUSGEIl '• JOit » 22 if. » I2fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE Ijtimtioailt it d'Duirc-aieri 10 PAC.E6, PARAISSANT LE MERCREDI gju nu . îiiî iicanc» gis. moi».«»•••••••••••••••#» 2 îi fraoCtt L'INDÉPENDANCE \e » i a Mardi 4 août 1914 Les annonces sont reçues - h. BRUXELLES : aux bureau* au jou'a»C A PARIS : il, place de k Bourse. A LONDRES : Chez MM. Jobn-F. Joue3 & O, n* $î Snow Hiil, K. C.; à l'Agence S?vas, o° lâS» Cbeapside E.G.; et chez Nevk'oud & Fils, Ltdç 0oû 14.18, Queén Victoria Street, et 1. B. BrowiMfc Ltd, n° 163. Queen Victoria Street. . % AMSTERDAM î chez Nijgh & Van Ditmar, Rokia, 3* A ROTTERDAM î m Orne firme, VVvnhaven, 413» Jgft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et ttff SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mc&s<% jjV ITALIE : chez MM. Hoaseustein & Yogler, à Milan! Turin et Rome. ^EW-YORK t T.B. Browne, ad, J, £ast 42^ Streefe a.O C-3<e32.mancLes B CN BELOiQUE ET A PAHiS BELGE ÏEOIS ÉsrnOHS EAE JQEE. — SCC PAGES tONSEttVAHOIt PAS IX HÏOGBÈS > Édition du matin La Patire en Danger! Laneutralitébelge.-Laguerreeuropéenne. Belges,debout! Belges ! la Pairie est en danger Belges ! levez-vous tous pour dèfendri et maintenir libre cette terre que les nù très, depuis des siècles, ont îécondé et leur sang; que nos pères ont affranchi-il y a quatre-vingt-quatre ans; don nous avons fait par trois quarts de siè cfe d'elïorts puissants vaillammen soutenus me terre riche et prospère Belges ! il s'agit de savoir si nous de meureroiis devant l'Histoire un peupl libre, digne de son passé !... Ah ! l'émotion nous étreint la gorgi pendant que nous écrivons îébrilemen ces lignes. Dans nos prévisions les plu pessimistes, nous n'avions, osé prévoi cela et quand, depuis des années, nou soutenions ici quo la garantie de not-r neutralité n'avait d'autre valeur qu celle que lui donneraient les circon stances, nous n'osions supposer poui tant que la menace se produirait ui jour sous une forme aussi précise, ans si brutale. Dimanche soir, le ministr d'Allemagne à Bruxelles, a remis, ai nom de son .gouvernement, un ultimâ tum au ministre des affaires étrangère ■il Belgique : l'Allemagne nous uceoi liait jusqu'à lundi matin, 7 heures pour consentir à une entente avec ell atln de faciliter les opérations militai rea contre la France !... Cela revenai à proposer à la Belgique de violer elle même sa neutralité, de manquer à tou ses engagements internationaux, de tourner son armée contre une natioi voisine qui nous fut amie au même ti tre que la nation allemande, qui nou aida en 1831 à fonder la Belgique indé pendante et qui, avant-hier, nous fi donner officiellement l'assurance qu'el le respecterait notre territoire et notr neutralité. Le Boi, les ministres, M Paul Hymans, et le chef de l'état-majo général ont conféré cette nuit. La ré ponse de la Belgique a élé donnée c matin. Elle est ce que seule elle pou vait être : la nation belge tout entièr est inébranlablement résolue à se dé fendre à outrance ! La confiance du Roi et du gouverne ment dans le patriotisme et le courag de la nation ne sera pas déçu. Belge qui voulez rester Beiges, l'heure es venue de faire votre devoir, tout votr devoir — jusqu'au bout ! *• "" X La Belgique se trouve donc entraîné malgré elle dans cette guerre européen ne qui commence — dans cette guerr où nous assistons avant que le pre mier coup de canon soit tiré à la vie ' lution de tous les traités, de toutes le garanties internationales. Ce lundi ma tin, il n'y a pas encore de déelaratio de guerre entre l'Allemagne et la Fran ce, etM. de Schoen, ambassadeur d'Ail t magne à Paris, communiquait encoi dimanche après-midi avec M. Vivian; ministre des affaires étrangères dt France. Malgré cela, des actes de gùei re se trouvent accompli.-, : des troupe allemandes en armes ont violé le toi riloire français à Cirev, à Bélfort et Longwy. Des troupes .allemandes soi: entrées dans le Grand-Duché de Li xembourg et ont occupé la capitale d ce petit Etat dont la neutralité est al l'irmée et garantie par les puissance —• y compris l'Allemagne — par le tra té de Londres de lSffii. Le ministre d'Ii lit du Luxembourg, impuissant à s'o[ poser par la force a est acte de violer ce, a protesté auprès des puissance contre cette violation de la neutralité En ce qui concerne la guerre russe allemande, elle semble définitivemer engagée : l'entrée des forces russes e Prusse orientale est confirmée. D'autr part, un navire de guerre allemand ai mit bombardé le port de Libau. Ce soi: là les seuls laits que le télégraphe nou apporta ce matin concernant cette pai lie du théâtre de la guerre. La situation internationale s'est don irrémédiablement, embrouillée depui hier soir. L'Angleterre est toujoui dans les mêmes dispositions et son il tsrvention est certaine dans les cond lions où se présente actuellement 1 conflit. Quant à l'Italie, elle a répond i la notification qui lui a été faite de 1 déclaration de guerre russo-allemand qu'elle observerait la neutralité, confoi ménienl à la lettre des traités. Cela n signifie pas que l'Italie n'interviendr pas du tout- Elle reste neutre dans 1 guerre russo-allemande, mais le reste .'a-t-elle une fois que la guerre l'ranci Allemande sera déchaînée ? Ces môme traités que l'Italie invoque actuellemei pour ne pas intervenir dans le conll russo-allemand, l'Allemagne ne les in- Ivoquera-t-elle pas demain pour contraindre l'Italie à prendre fait et. cause pour elle contre la France ? Là est la 1 question de demain. La question de cette heure-ci — la seule question —- c'est celle de la défense de la Belgique. Comme nous le ' disions tantôt, nous avons une confian- 1 ! ce absolue, inébranlable, dp."s la loyau-: té et la fermeté du Souverain, du (ïou- 1 - vernement et de l'Armée. .Nous avons ; confiance encore dans la loyauté des ; autres puissances garantes de notre t neutralité et. qui ont le devoir de secou- - . rir la Bélgique menacée si le gouverne-t ment belge la juge en péril. La viola-! tioil de notre neutralité est un fait ac- - compli; l'armée belge va remplir fi- 2 dèlement sa mission : si elle devait céder au nombre, nous trouverions en- î core en Europe des amis qui ont le res-t pect de la. parole donnée et qui seront 3 à nos côtés quand, dans un suprême r effort, il s'agira pour tous de vaincre ou s de mourir ! i ROLAND DE MARÈS. ! L'Ultimatum allemand ! à ia belgiqn Bruxelles, lundi, 3 août. 3 Hier soir à 7 heures le ministre d'Al-■ lemagne à Bruxelles a remis, au nom • 1 de son gouvernement, au gouverne-s ment belge un ultimatum l'informant que l'Allemagne ayant, appris que des , i masses françaises importantes se dis- i * posaient à opérer sur Givet et Namur, 3 elle se considérait dans l'obligation de i { prendre des mesures défensives et que - par conséquent il priait le gouverne- î ment belge de faire connaître dans | • sept heures si la Belgique était dispo- i r sée à lui faciliter les opérations mili- < 3 taires. Le gouvernement belge a répondu J qu'il était très surpris de ces affirma- ■ " tions au sujet des mouvements de l'ar- , mée française, ayant reçu au sujet de } la neutralité de la Belgique les assu-3 rances les plus formelles de la France, ! que d'ailleurs la Belgique avait trop le ' sentiment de sa dignité et de ses intérêts, qu'elle s'appliquait à sauvegarder depuis 1820, pour accéder à pareille 3 mise en demeure, que la Belgique se 1 refusait donc nettement à faciliter les - opérations allemandes, protestant con- - tre toute violation de son territoire et s qu'elle était résolue par tous les moyens en son pouvoir, à défendre énergique-ment sa neutralité, formellement ga- - rantie par les traités et notamment par 5 S. M. le roi de Prusse. UN COMMUNIQUE OFFICIEL « Le ministre d'Allemagne a' remis hier, v au ministre des affaires étrangères, une i noie do ia part de son gouvernement, t « A la suite d'une délibération du conseil d°o ministres, auquel ont été appelés les ministres d'Etat, e ministre des affaires Q étrangères a remis, ce matin, une nota en réponse au ministre d'Allemagne. » Nul ne peut dou'-Ci que le gouvernement n'accomplisse son devoir. » s NEGOCIATIONS AVEC LA FRANCE ù LT L'ANGLETERRE l Dès 10 heures, lundi malin, le gcuver-1 ne ment belge était en communication av-îc e î;i France et l'Angleterre. < s1 Les AHeinends près lie Visé Des forces allemandes se trouvaient lundi matin à 7 heures à Visé devant e la Meuse. s * * » s On dément de !a façon La plus formelle - au ministère de la guerre r occupation de Visé par les Allemands. On y a déclaré qu'à e il heures lundi les troupes belges oceu-u paient toujours cette ville et que la Belgi-a que n'a de nulle part été envahie. : Les Alienîsnds réclament Iss lotis île Hamur a Bruxelles, lundi, 3 août, i- Là demande île l'ambassadeur d'Aliema-s gne ne tendait à rien moins qu'à, la mise it à fa disposition dés Allemands des forts de it Numu; la) | CONVOCATION DU PARLEMENT La Parlement belge est convoqué pour nardi, i courant. LE ROI AU PARLEMENT Le Roi fera l'ouverture du Parlement et »ror:oncera le discours d'ouverture, comme jéopold II le fit le S août 1870. Cette séance hisloiique aura lieu aujour-l'hui, mardi, à 10 heures du matin. (a) LA DEFENSE DU PAYS ET LES SOCIALISTES Une délégation socialiste composée $8 \1.\L Vandervelde, Bertrand, Royer, iiubiii, stc., s'est rendue lundi malin chez le mi-îistre de la guerre. La délégation n'a pu être reçue. Les socialistes sont décidés à voter tous es crédite nécessaires à la défense du îays. i^pgyes ailemaiiss m biMêiies Bruxelles, lundi, li août. Dès 2 h. 1/2 du matin, M. Klobukowsti, ninistro de France à Bruxelles, signala au ninisire des affaires étrangères do Belgique que trois dirigeables évoluaient au-dessus de Bruxelles et que les Allemands envahissaient. la Belgique. Ils prévint immédiatement son gouvernement ainsi que ses collègues d'Angleterre H de Riiaete. , (?) La nuit dernière plusieurs dirigeables, îupposéts allemands, ont survolé Bruxelles ît ont été aperçus par de nombreuses >ensoim.es, et notamment par plusieurs )fliciers attachés au ministère de la guerre. L'un de ces aérostats a plané au-dessus lu palais.du Roi et h suivi de ses projections 'automobile qui n mené le général de Sel-iers de Moranville au ministère de la pierre. LE ROI Lundi matin, à ' heurès, il n'était riulle. nent question du dépari du souverain. Le ^oi se rendra au « front » dès que les événements réclameront sa présence ù la tête le l'armée. LA REINE La Reine est très affectée. Elle songe dé-à à présider aux secours pour les blessés lt elle s'est entretenue sur l'intervention im-nédiate de l'œuvre d- la Croix-Rouge avec a comtesse de Mérode, présidente. COMMUNICATIONS COUPÉES Bruxelles, lundi, 3 août» L'administration des téléphones nous pré-1 vient que les communications téléphoniques" sont interrompues avec les provinces •d'Anvers, de Liège et du Limbourg. (a) NOS AVIATEURS Brasschaet, dimanche, 2 août. Les a,v iateurs civils Olieslagers, Verton-?en,t Tyck, Orta et Goebels se sont engagés comme volontaires à la compagnie d'aviateurs.ll's ont été nommés caporaux. 'a) Lâ SIXIÈME DIVISION EN AVANT LE REVEIL A la suite de l'ultimatum allemand le ré-, «•il a sonné très tût dans les cas," nés et mmédiatement les hommes ont reçu l'or-'■ : ; de s'équiper pour partir en campagne Tout s'est passé avec beaucoup d'ordre -1. de riïéthodè. Comme la mobilisation, Je iépal'L s'est produit dans des conditions ■éellcinent parfaites. 11 semblait qua nos l'aillants petits troupiers se rendaient à une "cvue. Aucun désarroi pendant la formation .■n marche et vers six heures du matin les premières colonnes traversaient BruxelUes ;ù l'on ignoraii encore les nouvelles tragi-jues de ïa nuii. LES 2» ET 3< BRIGADES Composées des quatre régiments de carabiniers, elles se sont mises en marche l'ers six heures et deimie. Des considérations patriotiques nO'Us incitent à ne commettre aucune indiscrétion, iur la direction qu'elles ont prise. A la tête de ia coionna des "2" et 3" brigades, marchait le 1"' carabiniers, puis sui-.i.ient les 3° et 4" régiments. Les hommes étaient en capote el po:'-.aiant le chapeau recouvert de toile cirée. 2uolques-uns l'avaient -enlevé toutefois pour le remplacer par le bonnet, mais ils itaienî; peu nombreux. Chaque régiment formait une masse con.'-lacte, las oiticiors en tunique, l'aspect crà-^e et résolu. Derrière les deux premiers •égiments suivait l'artilerie.* Jamais elle n'a montré de pareils attelages. Des clie-vaux de luxe étaient accouplés avec des chevaux de trait et reliés par des harnais neufs. On eût dit des batteries se rendant ii quelque parade princière. Sur les passants peu nombreux qui les considérai" it l'heure étant encore matinale — "'le, produisit grand effet. Le général Derueite commandait les deu: brigades, entouré d'officiers d'état-major. Grâce aux officiers de réserve il a été aisé de donner aux cadres l'extension nécessitée par le dédoublement des régiments. Ceux-ci sont au grand oomplet et les espérances dépassées. L'on s'attendait ii un déchet de douze pour cent, malades, absents, etc. « Or, il est à peine de cinq pour cent ». l.a colonne formée par las 2' et 3' brigades-était précédée et suivie d'un peloton de gendarmes à l'aspect martial.. Une compagnie du génio avec les outils et les instrumenté du régiment arrivait en queue. LES BRAVES GENS! En quittant Bruxelles les quatre régiments de carabiniers connaissant l'ultimatum akltmand savaient ce qui les attendait. Ils ont défilé, résolus, décidés, chantant des airs dé leur région respective. Et dans la compagnie alternaient des couplets wallons et des chansons flamandes, montrant que les deux races allaient se bat:re avee le même courage, avec le même désir de défondre leur pays et de garder leur neutralité.L'ATTITUDE DE LÂ BELGIQUE .Nous croyons savoir que le gouvernement belge a décidé eie ne pus faire appel aux puissances garantes de notre neutralité et qu'il se reserve toute liberté d'action à ce point de vue pour l'avenir.M* ,is pensons que cette attitude doit fctre iul^iprétut; comme suit : cil pié sence de toute violation de la neutralité belge par l'Allemagne, la Belgique entend faire l'ace à l'envahisseur éventuel par ses propres moyens. C'est notre aimée d'abord qui doit défendre notre indépendance. Les événements démontreront ensuite si l'appel aux puissances garantes est nécessaire. LE CONSEIL DES MINISTRES Sous la présidence du Roi, les ministres se sont réunis lundi matin au Paiais de Bruxelles et ne se sont séparés qu'à midi et demi. Les délibérations prises au cours de cette réunion sont tenues secrètes, et il est vraisemblable que ie texte de l'ultimatum allemand et celui de la réponse qu'a faite le gouvernement belge ne seront communiqués uu public qu'après avoir été lus mardi aux représentants de la nation. LES ENGAGEMENTS L'oitimatum de l'Allemagne a eu pour résultat d'augmenter considérablement !e nombre des engagements. Les députés De-vèze et Max Pastur se sont enrôlés. 11 en a été de même de i\L Edmond Carton de Wiart, ancien secrétaire de Léopold II. il. Géraid, de i'Aéro-Club, le secrétaire bien connu, a demandé à faire partie du service des aérostiers. Il a reçu la réponse affirmative avec des larmes de joie. Beaucoup de jeûnes gens appartenant à la bourgeoisie, à la noblesse ont pris .des ■ engagements- comme volontaires pendant toutes les opérations militaires, c'est-à-dire pendant toute ia durée de. la.guerre. Ils vont être envoyés dans les dépôts où ils seront armés et équipés, d'où ils partiront pour Anvers où ils apprendront le maniement des armes et le tir. L'élan patriotique est très grand mais l'indignation contre l'Allemagne aidant l'on peut' compter qu'il s'intensifiera • encore. En deux jours, a Commission des pres-tations nùtitaires de Bruxelles a reçu 400 engagements de volontaires, parmi lesquels se trouvent notamment quatre aviateurs et un opérateur de télégraphie sans fi!. En majorité, ce sont des jeunes gens de la bourgeoisie qui veulent s'enrôler. LE DEPLACEMENT DU SIEGE EU GOUVERNEMENT On envisage en haut lieu le déplacement du siège du gouvernement. C'est là une mesure purement administrative, prévue dans b décret de mobilisation. MESURES DE CLEMENCE Les correctionnaires de bonne conduite ont été graciés, et ont rejoint leur régiment. La correction est supprimée. D'autre part, en présence de l'empres-semerf, mis par un grand nombre de déserteurs à se mettre à la disposition de leur pays menacé, ie ministre de la guerre a prié les chefs de corps de recevoir cas militaires dans leurs régiments sans autre formalité que de signaler leur rentrée à l'auditeur militaire. Cette mesure, est préparatoire au décret d'amnistie qui sera pris très prochaine-mc-n' par les Chambres. LA GARDE CIVIQUE Les corps spéciaux de la garde civique sont convoqués place de la Nation, devant la Chambre. Dès dimanche,comme on te sait, les chasseur,s-éclaireurs avaient été requis pour le service de garnison. Aujourd'hui, c'est au tour des. chasseurs belges et des artilleurs. Ils sont arrivés très nombreux au lieu de réunion. Immédiatement, ils ont eu la garde du Palais du Roij et ont occupé le corps de garde du Parc. On annonçait qu'ils allaient être chargés de surveiller les lignes ferrées, mais aucune instruction n'a encore été donnée dans ce sens. LES BOYS-SCOUTS La jeunesse se montre à hauteur des circonstances. Elle est pleine d'entrain et d'enthousiasme, à en juger par les boys-scouts qui se sont mis à la disposition du déipartement de la guerre pour remplir à Bruxelles le rôle d'estafette. Montés sur leurs bicyclettes, ils se sont multipliés et ont rendu les plus grands services. On ne saurait trop les louer de leur zèle. L'ENTHOUSIASME DES PATRIOTES Lundi, à midi, une véritable cohue de gens de tout âge se pressait devant la porte de l'hôpital nilitaire, avenue de la Couronne, réclamant à grands cris un enrôlement pour la frontière. Quand, par hasard, venait à passer un militaire, il était l'objet d'enthousiastes acclamations.SUPPRESSION DU TELEPHONE L'usage du téléphone à Bruxelles est supprimé à partir de ce jour pour les particuliers, le gouvernement se réservant l'usage exclusif des téléphones pour les besoins do la défense nationale. (a) LES ALLEMANDS ONT INTERCEPTE UN TELEGiiAHI.it. ÛIÏ-LOM.iTIQUE Bruxelles, lundi, 3 août. Le gouvernement français s'était adressé à son ministre à Luxembourg, M. Mol-lard, lui demandant de faire une démarche auprès du président du conseil du Grand-Duché pour faire remarquer à celui-ci que la République, en conséquence du traité de Londres de lijliî, était résolue à respecter la neutralité du Grand-Duché mais que M neutralité- de la Belgique n'ayant pas été respectée par l'Allemagne, la France devra considérer les intérêts de sa défense quant à l'attitude à prendre. Ce télégramme fut intercepté par les autorités allemandes et M. Mallard ne le reçut jamais. Au même moment l'Allemagne déclarait qu'elle ne viciait pas la neutralité du Luxembourg mais protégeait seulement les .voies ferrées. FAUSSES ALERTES ET NOUVELLES DIVERSES Le député Van Hougaeirden, venant de Liège, dément d'une façon catégorique qu'il y ait eu un duel d'artillerie entre Liège et des positions allemandes. Voici ce qui a donné lieu à ce faux bruit : Un des forts de la ville a tiré Je canon pour donner l'alarme et les autres for's de la ville on; répondu. On dément également, ù Liège, ' que les ponts de Mgestricht et de Visé aient été détruits. Les communications téléphoniques et télégraphiques ne sont pas interrompues entra Bruxelles et l.iége. Toutefois, l'état-major s est réservé le droit exclusif de s'en servir.Fausse aussi la nouvelle lancée hier et annonçant l'occupation de Visé par les troupes allemandes. On nous autorise, au ministère de la guerre,..à démentir cette nouvelle ; les trou, p belges occupent toujours la position de Visé. La situation au point de vue belge reste toujours bonne. Aucune indication ne permet de croire que lu Belgique ait été envahie jusqu'ici sur un point quelconque de son territoire. Toutes les mesures sont prises pour opposer les troupes belges aux envahisseurs. Le moral des troupes est très bon ; elles manœuvrent comme en temps de paix. i.es engagements affluant de toute part, au point que les bureaux sont encombrés. (a) Notre territoire n'a pas été vioié Bruxelles, lundi midi. Au ministère de la guerre on dit que la frontière n'a encore été violée nulle part. Un train spécial est parti lundi pour Anvers emportant 100 millions d'or. A partir de demain treize trains de voyageurs seront supprimés de Bruxelles-Nord et un train extraordinaire sera mis journellement en marche pour le transport des produits de boulangerie à destination d'Anvers. Il quittera Bruxelles-Nord à 10 h. 50 pour arriver à Anvers à 1 h. 29. L'exportation, des pommes de terre est interdite par toutes les frontières de tare et de mer, de haricots, pois, légumes secs et. toutes autres der.rées alimentaires, est suspendue jusqu'à nouvel ordre. La France est prête à remplir ses obligations à l'égard de ia Belgique.Bruxelles, lundi, 3 août, ri ou s sommes on mesure d'affirmer qu'en fas d'hostililés dirigées contre la Belgique, la France s'est décidée £rê!e à remplir le3 obligations incombant a.ux puissances garantes. de la neutralité de la Belgique con* formément aux traité.' de 1839 et de 1870. l^e Conseii des ministres, dans sa séance qui s'est terminée à midi, a décidé qu'il na ferait pas actuellement appel à la garai* son des puissances. Suivant les circonstances, le gouvernement belge avisera è l'attt* tude qu'il devra prendre. Le gouvernement affirme que, jusqu'à présent, Les Allemands ne sont pas entrés en Belgique. (bj LES DEPUTES A L'ARMEE M. Albert Devèze^ membre de la Chambra des représentants, déposera jeudi une pro« position de loi tendante à suspendre provisoirement l'incompatibilté entre la qualité de député et celle de militaire en activité de service. M. Devèze, dans .la lettre par laquelle il informe de Cette intention M. le ministre de la guerre, lui fait connaître en même temps que, dans le oas où sa proposition de loi serait adoptée, il déclare dès à présent contracter un engag-ment de volontaires. Les drapeaux aux régiments des carabiniers PATRIOTIQUE DISCOURS DU R03r Le Roi a remis, hier après-midi, les dirai peiuux des trois régiments de carabiniers à une délégation d'officiers de ces régiments, partis ,1e matin ave/, la ti' division d'armée.Cette cérémonie, qui a eu lieu au Palaii de Bruxelles, a été particuliéremeint émouvante.Voici le discours prononcé par la Roi ea remettant ces étendards : n L'indépendance du pays est menacée. J'ai entière confiance dans vos régiments.., u Je vous confie ces drapeaux, emblèmes de l'indépendance du pays. J'invite votre régiment à se grouper autour de ces emblèmes sacrés. Veuillez lui exprimer les sentiments chaleureux qui nous animent, J<j suis tout dévoué à notre belle année national®.» Je suis de cœur et d'âme avec vous. » Puis, se tournant vers les représentant de la presse, le Roi a ajouté : <: Veuillez bien dire que nous aauron* défendre notre indépendance. » Etaient présents à cette touchante cérémonie : M. le ministre de la guerre, le général Jungbluth et le commandant Preud'homme. NOS DIRIGEABLES Le colonel en retraite Souci, qui fut jadis le pilote du « Belgique », vient d'être enga-gé, à litre de pilote, dans l'escadrille des dirigeables de l'armée belge. A LA GARE DU MIDI La garde civique de Saint-Gilles a été convoquée lundi, à 4 heures de l'après-midi, et a été chargée de .a surveillance de la gare du Midi. UNE SOUSCRIPTION NATIONALE POUR LA CROIX-ROUGE Une souscription nationale est ouverte. £l l'initiative de la Croix-Rouge de Belgique. Il serait superflu de la recommander ù la générosité du public. L'enthousiasme patriotique de toutes les classes de la'population garantit -on succès; On est prié d'adresser les dons à Mta8 la comtesse de M-érode-Westerloo, rue aux Laines, à Bru» xelles : Voici la liste <ies premières sou^çrip tions : Don de Leurs Majestés fr. 25,000 Reliquat de la fïeur de lu Reine... 25,000 Don de la famille Solvoy 100,000 Don de la Sopiété Solvay... 50,000 Don du baron Lambert 50,000 M. So'.vay a en outre donné 4-0,000 francs ù. l'ambulance installée- à. l'institut du Quartier-Léopoici. INCIDENTS L'énervciiionl de .a population a fini pa provoquer un commencement de panique. La plupart des commerçants du centre de ia ville ont fermé leurs établissements, ce qui donne à nos rues et à nos ' boulevards un aspect lugubre.' A la sortie des magasins et des ateliers, la ville a été très animée et des discussions très vives ont surgi entre des Belges et des particuliers soupçonnés d'appartenir à 'a nationalité allemande. Toutefois, rien de bien grave. Des manifestations ont aussi élé ébauchées devant, les firmes allemandes. La plus importante a eu lieu devant les magasins Tiet;:, où flottait, comme d'habitude, .l'étendard de l'Empire. Les nécessités de la mise en page nous ont obligés à mentionner brièvement ceile algarade, qui .l'a pas eu, du reste, l'importance qu'on lui attribuait tout d'abord. Voici, en réalité, ce qui s'est passé : Des cris hostiles se sont Lut entendre ponctués de coups de sif/lets. Le personne! est alors apparu, a enlevé le drapeau allemand et a agité une multitude de di'apelets belges qu'ils ont jetés dans le publia Celui-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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