L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO | CONTINENT. . 15 CENTIMES 1 HOLLANDE. ..... 5 CENTS BELGE ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: |UJ ADni <Q nfl A 1Q1R v (3 MOIS 9 SHILLINGS TUDOR HOUSE, TUDOR ST., E.C. 4. 11, PLACE DE LA EOURSE. ABONNEMENTS ] 6 MOIS, 17 SHILLINGS téléphone: city 3960 tél.: 311-^7 et 238-75 En vente à Londres à 3 h. te lundi 18 mars . , Il AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Lundi, midi. La victoire remportée par les empire» centraux en Orient, bien qu'étant dûe aux intrigues diplomatiques et à la trahison des Maximalistes, et non à la science stratégique du maréchal von Hindenburg, continue,à être le thème d'articles enthousiastes dans toute la presse ennemie. En Allemagne, ce succès est tout particulièrement exploité par les journaux pan-germaniques, et là "Kolnische Volkszeitung" publie une nouvelle interview du général von Lu-dcndorf. Ce dernier, dans le but évident de galvaniser l'opinion publique en faveur de la guerre et pour faire oublier les douleurs de la faim dont souffre principalement la classe ouvrière, déclare en termes emphatiques que l'Allemagne et ses alliés sont dès à présent supérieurs et hommes et en matériel. ''Si l'ennemi attaque, poursuit l'organisateur des armées allemandes, nous pouvons dire: "Très bien," et s'il ne le fait pas, ce sera la bataille, une bataille qui sera naturellement la plus terrible de toute la guerre, mais nos splendides soldats et l'esprit de résolution et de sacrifice qui anime le peuple de l'empire, ncus,feront avec l'aide de Dieu, gagner une paix honorable, c'est-à-dire, une paix allemande et non une paix douce pour l'adversaire." Nos soldats sont bien <lécidés à ne pas se laisser intimider par «se rodomontades des chefs teutaas. Ils le prouvent chaque jour, et au cours de ces dernières quarante-huit heures leurs actions l'ont signalé une fois de plus aux armées qui leur sont opposées. Le front devant Verdun a de nouveau été le théâtre 3'une activité exceptionnelle. Bien qu'aucune opération de grand style n'y lit été déclanchée, les canons de tous îslibres y ont fait entendre leurs voix et les coups de main exécutés par des détachements importants ont, un moment, ionné l'impression qu'un mouvement iëcisif se préparait dë ce côté: Les groupes françaises oïit effectué une opération locale sur la rive gauche de la Meuse ; .elles ont pénétré dans les positons ennemies dans le bois de Malail-court, sur un front de 1,400 mètres, et iur une profondeur d'environ 800 mètres raisant plus de 160 prisonniers dont plusieurs officiers appartenant à trois régiments, et capturant sept mitrailleuses.' Sfos Alliés ont regagné leurs lignes après ivoir détruit tous les abris, blockhaus, it autres ouvrages défensifs ennemis,. :'ayant subi que des pertes très légères. Do leur côté, les troupes de choc allemandes ont essayé des attaques dans le )ut de s'emparer des positions francises situées dans la direction de Samo-pieux et s'étendant jusqu'au nord des iois des Caurières et dans la région de 3ezonvaux, sur la rive droite de la lieuse. De nombreux détachements innemis se sont approchés des lignes rançaises et parvinrent à y entrer en livers endroits. Le fe^u violent des bat-eries françaises infligea des pertes san-jlantes aux assaillants, qui furent incapables de se maintenir (dans lès éléments de tranchéés où ils avaient pris )ied. La lutte d'artillerie continue à tre très vive dans toute cette région. Le "mmuniqué de Berlin signale ces atta-|ues, les réduisant à de simples "opéra-ions de reconnaissance," au cours descelles les troupes de choc de Hess, de .raldeck et de Saxe auçaient fait plus de 100 prisonniers ! Les Français ont également exécuté les raids fructueux à Vauquoi, en Ar-■enne, et au nord de St-Mihiel. Sur le front britannique les troupes alloises ont exécuté un heureux coup le main dans les environs d'Armen-ières, et ont capturé des prisonniers insi que des mitrailleuses. D'autres j étachements britanniques ont pénétré ans les tranchées ennemies au nord-est e La Vacquerie ainsi que dans les en-irous d'Epéhy et de Gavrelle, et des aids allemands ont été repoussés avec iertes au nord de Lens et dans le voi-inage de Zonnebeke. L'artillerie ennemie s'est montrée articulièrement active dans le secteur 'Ypres et au sud de la Forêt d'Hou-hulst, au sud d'Armentières, au nord u canal de La Bassée^ au sud de Lens, t au sud de la route de Bapaume à îambrai, contre-battue p&r les batteries S » britanniques qui firent- sauter un grand dépôt de jmunitions à l'est de Quéant, au sud de la route d'Arras à Cambrai. Le bulletin -allemand signale que le feu de l artillerie britannique a fait un grand nombre de victimes parmi la population civile de Menin et de Halluin, villages situés derrière le front ennemi. La responsabilité" de ces pertes infligées à nos paisibles populations retombe sur les Allemands qui après avoir fait évacuer ceç. villages, y ont amené des déportés belges pour y effectuer des travaux ^nili-taires.En Italie des détachements en reconnaissance au nord-est de Castione, ainsi que dans le Val de Concei' et au sud d'Asiago, ont été mis en fuite. Les patrouilles italiennes de leur côté ont montré une grande activité dans la région du mont Asolone, et ont fait des prisonnier dans la vallée de l'Ornic. Les batteries italiennes ont harcelé l'artillerie ennemie, principalement dans les zones au nord de Ponte délia Priula et au sud de Zenzon, sur la Piave. Elles ont également pris sous leur feu et dispersé des troupes ennemies en mouvement à l'arrière des lignes austro*allemandes sur le plateau d'Asiago et au sud de Cismon. Un télégramme de Pétrograd nous signale que l'invasion allemande de la Russie méridionale se poursuit et que les troupes de von Hindenburg ont occupe Nicolaïeff, port situé dans l'estuaire du Bug, et comptant une population de 106,000 habitants. L'offensive allemande continue dans la direction de Klier-son, à l'est de Nicolaïeff. La flfctte russe qui se trouvait dans te port d'Odessa avait été envôyée à Sébas-topol, éch'appant ainsi à la prisé alle-ma.nde. Les Teutons ont dissout les Soviets d'Odessa et de Nicolaïeff, et dans cette dernière ville ils se sont immédiatement emparés des chantiers navals. On signale de la frontière mandchoue à Tokio que des sanglants combats ont eu' lieu contre les maximalistes à Blago-veshtchensk, en Sibérie, et que des volontaires chinois et japonais y ont participé. En réalité, oes volontaires, en petit nombre d'ailleurs, appartenaient à la population de cette localité. Le traité de paix de Brest-Litovsk a été, naturellement, ratifié par le Congrès de Moscou. Qui avait organisé ce Congrès ? De qui les assistants étaient-ils les mandataires? A oes deux questions on-ne, peut répondre que ceci : les Bolshévistes seuls ont organisé cette réunion et y ont seuls coopéré. Que pense, que veut la nation russe? Nous n'en savons rien. Cependant, il y a eu au Congrès même une certaine opposition, et un des congressistes, Kamkoff, a déclaré que la Russie ne pouvait espérer le concours du prolétariat international que' si elle se montrait disposée à lutter jusqu'au bout. Lénine a plaidé en faveur de la ratification, disant que la signature du traité était réellement obligatoire, mais que ce n'était qu'un temps d'arrêt pour l'armée qui, actuellement, "était épuisée." U aurait pu reconnaître que cet épuisement et cette démoralisation de l'armée était son œuvre. Il est certain, en tout cas, que des traités de paix comme ceux de Brest-Litovsk et de Bucarest ne peuvent assurer la paix pour longtemps. Au contraire, ils sont de nature à maintenir une situation troublée et à susciter, les désirs de revanche et de vengeance. De l'intervention du Japon, nous n'avons pas de nouvelles. A une interpellation à la Chambre japonaise le président du conseil a simplement fait connaître: qu'il était inexact qu'il y ait eu une opposition quelconque à l'intervention des troupes chinoises pour couvrir le chemin de fer Pékin-Moukden; qu'il était faux qu'un corps de troupes de l'Entente soit en marche en Sibérie, et il a fini par déclarer que les pourparlers au sujet de l'intervention du Japon étaient toujours en cours. Pendant oe temps on annonce que les Allemands organisent à Irkoutsk deux corps d'armée et les Autrichiens un troisième corps d'armée, tous composés de prisonniers.de guerre, et qui seraient commandés par des officiers allemands, qui sont déjà au nombre de 130 à Irkoutsk. C'est donc une résistance sérieuse qui se prépare et que l'interven tion japonaise n'aurait pas renoontrée si elle se fut manifestée plus tôt. En Espagne, situation troublée : les juntes militaires ont été dissoutes et les employés des postes et télégraphes, se sont mis en grève. Les transmissions télégraphiques sont interrompues dans tout le royaume et le service a été placé sous le contrôle militaire : les germanophiles doivent être dans la joie. A la suite des raids sur Paris et sur les villes 'ouvertes allemandes, un mouvement paraît s'accentuer dans la presse parisienne en faveur d'une convention qui permettrait de mettre fin à ces massacres de femmes eli d'enfants innocents. C'est l'idée que nous avons développée à plusieurs reprises. Les représailles n'abattront nullement le moral de part ni d'autre et ne peuvent aboutir qu'à une surenchère dans les moyens" barbares d'assassinat des civils. Ce n'est pas oela la guerre comme elle devrait être menée, et nos aviateurs ne doivent pas être partisans de ces manœuvres qu'ils doivent exécuter. Les Allemands ont inventé et appliqué les premiers ces moyens barbares; depuis, les Alliés, dans l'obligation de les suivre, ont démontré qu'ils peuvent les égaler et même les dépasser dans ces opérations aériennes : qu'ils profitent .de leur supériorité pour en limiter les effets meurtriers. ~ AU FRONT Toutes les dispositions sont prises depuis longtemps pour que 1' " Indépen» dance Belge " parvienne au front dans toutes les unités et dans tous les canton* nements. Elle doit être rendue à nos soldats à 5 centimes le numéro. Si un prix su= périeur était demandé nous serions reconnaissants aux amis du journal de nous le faire savoir. LA GUERRE EUROPEENNE OPÉRATIONS NAVALES Un bateau du Relief Fund saisi Le 'navire marchand suédois "Prin-sessan Ingelborg," qui avait transporté, de La Plata à Rotterdam, du maïs pour le Belgian Relief Fund, avait quitté Rotterdam à vide, le 9 mars dernier, pour Gothenburg, possédant un permis allemand. Jeudi soir, les armateurs du navire ont reçu un télégramme disant que leur navire avait été amené à Kiel. Cette saisie constitue une violation directe de' l'accord intervenu avec l'Allemagne en ce qui concerne le ravitaillement de la Belgique et du Nord de la ' France. Désordres dans les flottes ennemies Le journal militaire russe "Krasnaya Armia," dit un télégramme de Pétro- -grad, signale que de nouveaux désordres se sont produits dans la flotte allemande au large des îles Aaland. D'autre part, on mande de Rome que l'amiral Niegevan a été relevé de son commandement de la flotte autrichien- : ne, à la suite des révoltes qui se sont < pioduites parmi les équipages, et que d'autres officiers supérieurs ont été\con-damnés à diverses peines pour la même raison. L'emploi des navires hollandais , M. Loudon, ministre des affaires étrangères, fera probablement, mardi, j une déclaration à la 2c Chambre des j Etats Généraux au sujet de la proposi- ■ tion des Alliés demandant que les navi-re§ hollandais à placer à leur disposition puissent naviguer dans .la zone dangereuse.On annonce d'une manière semi-officielle que le ministère des affaires étrangères n'a reçu aucune communication , confirmant la nouvelle venue de New- 3 York, d'après laquelle les Etats-Unis et ] la Grande-Bretagne avaient l'intention de saisir les navires hollandais à moins ( que l'arrangement proposé ne soit ac- j cepté pour le 18 mars. , D'autre part, la communication en -, question ajoute que le gouvernement ] hollandais a été invité à prendre une dé- 1 cision avant le 18 mars au sujet -de la i proposition de lui fournir 100,000 ton- s nés de blé à condition de placer immédia- i tement à la disposition des Alliés, pou-- s être employés si nécessaire dans la zone i dangereuse, la proportion de tonnage qui serait à leur disposition après la conclusion du contrat proposé. La presse hollandaise, je«e les hauts cris et le "Handelsblad" traite les Alliés de pirates ; les Allemands peuvent torpiller et couler des navires hollandais sans aucune compensation et contrairement à toutes les lois internationales, mais les Alliés fie peuvent réquisitionner des navires hollandais dans leurs ports, même en accordant des compensations libérales, et alors que cela est permis par le droit international. Le "Telegraaf"'cependant attaque le gouvernement hollandais pour sa politique d'atermoiement vis-à-vis de l'Entente. Il demande pourquoi la signature de la convention proposée a été retardée pendant deux mois alors que par un simple trait de plume la nation aurait été préservée de la faim. La seule raison de .ce retard, dit-il, c'est que l'Allemagne s'oppose à cet accord, et la Hollande n'ose pas tenir la parole donnée par ses représentants à Londres. Il ne s'agit pas de piraterie de la part de l'Entente ni de ruine économique ; la seule question c'est que le gouvernement hollandais, par peur de l'Allemagne, livre le pays a lp. fairiine. OPÉRATIONS AfeRIENNES Succès français Dans la journée de vendredi, les pilotes français ont abattu un aéroplane allemand et en ont mis trois autres hors combat. De plus, ils ont jeté 7,000 kilogrammes d'explosifs sur des objectifs militaires derrière le front ennemi. Samedi, ils ont abattu un appareil èn-nemi et en ont mis quatre autres hors combat. Le 8me victoire de De Meulemeester L'adjudant De Meulemeester, 1' "as" belge, a abattu son huitième appareil ennemi dans la matinée de dimanche, au-dessus de Dixmude. Le communiqué du G. Q. G. belge signale qu'il y a eu de fréquents combats aériens au cours de la semaine, au cours desquels un aéroplane allemand a été abattu et plusieurs autres contraints d'atterrir dans leurs propres lignes. Raids britanniques en Allemagne Les aviateurs britanniques ont exécuté deux attaques aériennes en Allemagne, la première, vendredi, sur Zwei-brùcken-; la seconde, samedi, sur Kai-serslautern, deux villes industrielles du Palatinat, qui ont déjà été bombardées par des appareils alliés. Ces ajttaques Dnt été livrées en plein jour et ont été ïntièrement couronnées de succès. Des Dombes ont été jetées sur des casernes, des usines à munitions et des gares., Tous les appareils britanniques sont rentrés, bien qu'ayant été attaqués par des éclaireurs ennemis. Les aviateurs britanniques ont également jeté, vendredi et samedi, de 30 à 4-0 tonnes de bombes sur des objectifs militaires dans la zone ennemie, et no-:amment sur un aérodrome dont les hangars ont été mis en feu ; un Gotha a été ;omplètement détruit. 42 appareils allemands hors combat Les pilotes britanniques ont abattu :n quarante-huit heures (vendredi et sa-nedi) 28 appareils allemands et en ont :ontraint 14 à atterrir en mauvais état. Les pertes britanniques pour la même Dériode ne s'élèvent qu'à six appareils nanquants. i — .WWWWI I LES REVELATIONS DE M. PICHON La réponse allemande Les "Neueste Nachrichten" publient nie interview de l'ex-chancelier Beth-' nann-Hollweg en réponse aux récentes ^ •évélations de M. Pichon. Bethmann-Hollweg n'a pas changé. 2'est toujours l'homme du "Scrap of 1 laper" et de "Not kennt kein gebot." [1 ne nie pas ses fameuses instructions à ( ron Schoen, ordonnant de demander à < a France, au cas où elle resterait neu- < re, de lui livrer Toul et Verdun en ga- 1 ■antie de cette neutralité. "Nous étions ( ûrs, dit l'ex-chanoelier, .que la France . narcherait avec la Russie, et c'est préci- c ément pourquoi nous ne pouvions pas i iéeii£èr l'éventualité de voir la Frànce i faire une déclaration provisoire de neutralité à l'abri de laquelle^elle achèverait ses préparatifs pour nous attaquer au moment où nous serions tout à fait engagés à l'est. Et il nous fallait des garanties. ' ' Evidemment l'Allemagne, pour qui les traités et les promesses n'ont aucune valeur, mesurer les autres à son aune. L'EXPLOSION DE CGURNEUYE L'incendie consécutif à l'explosion de vendredi à Courneuve, près Saint-Denis, n'était pas encore éteint hier. On ne peut encore donner avec certitude le nombre de victimes, ni l'étendue du dommage causé. /Officiellement on annonce 30 morts et on croit à 1,500 blessés, dont la plupart n'ont que des blessures légères causées par la chute de carreaux cassés ou des-éclats de grenades. La cause première du sinistre est la chute d'une caisse de grénades. Les explosions ont été terribles. Tous les environs sont couverts de grénades, dont quelques-unes non encore éclatées. La Croix-Rouge américaine a rendu de très grands services. LES EVENEMENTS EN RUSSIE o- Le trône de Courlande Le soi-disant "Conseil. National de Courlande" avait offert la couronne ducale de Courlande au Kaiser ; celui-ci a fait connaître au Conseil qu'il ne pouvait l'accepter. On croit qu'elle sera offerte au prince Eitel-Frédéric, second fils du Kaiser, qui l'acceptera. Entretemps, le comte von Kayser-liagk a été nommé commissaire du chancelier impérial pour la Lithuanie, 'a Courlande et autres territoires de l'est sauf la Pologne. Il s«'occupera sous la responsabilité du chancelier, de toute's les questions relatives au développement de ces territoires, à leur future forme de gouvernement et à leurs relations avec l'Allemagne. AUTOUR de la GUERRE ARMENIE — Le bureau de correspondance arménienne de La Haye déclare que la rentrée des Turcs à Trébizonde a été marquée par de nouveaux actes de sauvagerie. Des milliers de retardataires russes, capturés par la cavalerie turque (agissant sur des ordres de l'état-major allemand N. de la R.), ont été fusillés, noyés ou brûlés. Les Arméniens qui ont été capturés, ont été soumis à d'indescriptibles tortures; des enfants ont été mis dans des sacs et jetés à la mer, des vieillards, hommes et femmes, ont été crucifiés et mutilés, et toutes les jeunes femmes et jeunes filles ont été "livrées" aux Turcs. — Un communiqué turc annonce que 82 canons de divers calibres ont été trouvés à Trébizonde et 168 dans la forteresse d'Erzeroum. BELGIQUE — C'est M. de Meester, représentant catholique pour l'arrondissement d'Anvers, qui a été incarcéré à la prison de la rue des Béguines, pour avoir manifesté contre les activistes, et non M. Delhaize, linsi que nous l'avait fait dire une transmission téléphonique erronée. GRANDE-BRETAGNE — M. Lloyd George adresse aux fermiers, ainsi qu'aux petits cultivateurs, in appel dans lequel'il fait ressortir 'importance vitale qu'il y a à renforcer usqu'au maximum la culture de la Domme de terre; cette culture intensive ;era le meilleur moyen de combattre la çuerre sous-marine; la victoire dépend le l'activité des cultivateurs pendant es prochaines semaines. ROUMANIE r — M. Marghiloman, ancien ministre les finances, a eu un entretin avec le ;omte Czernin ; on croit à la- formation lu cabinet Marghiloman. L'ex-minis-re a toujours appuyé une politique l'amitié avec les Puissances Centrales. Vu cours d'une récente interview il a dé-laré que plus vite la paix serait conclue ivec ces puissances, mieux cela vaudrait >our la Roumanie. E9a année No 67

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