L'indépendance belge

1191 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 12 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hh6c24rn3b/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : IUI ET D if* D ET f"^ I *IO IIIII I EST 4Q4C (r mt»tq q citttt t i\rr«! TUDOB HOUSE TUDOR ST., LONDON, B.C. DE ^BOT^SE. ^ MERCREDI 12 JUILLET 1916. ABONNEMENTS : f6 Moïs'. H SHILUNGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.: -j 238-75. £n vente à Londres à 3 h. le m&Pd( 11 juillet. (lAN, 32 SHILLINGS. LA SITUATION. Mardi, midi. Les Allemands avaient annoncé il y a quelque temps qu'ils inaugureraient bientôt un service transatlantique sous-marin avec les Etats neutres et spécialement avec les Etats-Unis pour échapper au blocus «ies Alliés. Us ont tenu parole. Un super sous-marin, le "Deutsch-land," premier d'une série de 25 navires du même type, à ce qu'affirment nos ennemis, vient dl'arriver à Baltimore après un voyage de vingt jours dont plus d'un tiers passé sous l'eau. Le "Deutschland," qui est parvenu à trompeir la surveillance des flottes alliées, avait à bord une cargaison de produits chimiques, de matières colorantes ainsi qu'une volumineuse correspondance, dont une lettre autographe du Kaiser au Président Wilson. Il compte repartir pour l'Allemagne avec une cargaison de caoutchouc et de nickel, mais sa mission principale semble consister à faire parvenir en Allemagne les nombreuses et importantes correspondances restées en souffrance aux Etats-Unis à la suite de la sévérité du blocus des Alliés. La compagnie du "Norddeutsche Lloyd," à qui appartient la nouvelle flotte sous-marine, compte établir un service régulier entre l'Allemagne et les Etats-Unis, et elle s'efforce d'obtenir des autorités américaines la reconnaissance des sous marins comme navires marchands. Jusqu'à présent la question du statut de ce nouveau type de transatlantiques n'a pas été tranchée mais des informations venues de Washington semblent ne laisser aucun doute sur la décision des autorités fédérales. Le "Deutschland" possède en effet toutes les caractéristiques d'un navire marchand, son seul armement (défensif) consistant en deux canons de 75 millimètres placés dans son capot, son équipage étant un équipage civil et sa cargaison étant conforme aux papiers du bord. L'exploit du " Deutschland " en lui-même est banal et avant lui de nombreux sous-marins, canadiens notamment, ont fait la traversée de l'Atlantique par leurs propres moyens, et les sous-marins des Alliés qui ont forcé le blocus des Dardanelles, détroit barré par des mines, ont fait mieux que le " Deutschland." Quant à songer à remplacer son commerce transatlantique, paralysé par le blocus, par un service de sous-marins, l'Allemagne n'y songe certainement pas. Son but est, croyons-nous, tout autre. Il s'agit avant tout d'obtenir patente nette pour un ser-vioe sous-marin régulier, prétendument commercial. Une fois ce but atteint, les "Deutschland," les " Bremen " et autres sous-marins du Norddeutsche Lloyd s'appliqueront uniquement à ravitailler, en plein Atlantique, les sous-marins allemands de guerre qui seront chargés de faire la chasse à nos grands paquebots qui maintiennent le service avec les deux Amériques. Là est le danger et voilà pourquoi le voyage du "Deutschland" est important. Il marquera, on peut en être certain, le début d'une recrudescence de la guerre sous-marine en faveur de laquelle de nombreuses et puissantes voix se font entendre en Allemagne. Nous sommes convaincu que les Alliés, qui sont parvenus à réduire à son minimum le danget des sous-marins, parviendront à surmonter rapidement les difficultés nouvelles oui s'annoncent. La situation militaire n'a pas subi di changements importants sur le front oc cidental depuis hier. En Picardie, les nouvelles lignes dan le Bois des Trônes, à peine conquise par les troupes britanniques, ont été sou mises à des attaques furibondes par le Allemands qui, cinq fois, furent repous sés mais qui, lors du sixième assaut réussirent à reprendre pied dans le tranchées britanniques, au prix, il es vrai, de très lourdes pertes. Du côté de Contalmaison, nos Allié ont avancé, enlevant un fourré, captu rant trois canons et faisant quelque centaines de prisonniers. Dans le Boi de Mametz ils ont également progress et leurs gains ont été élargis légèremen dans les secteurs d'Ovillers et de L Boisselle. Les Français ont encore avancé dan la région de Barleux, enlevant aux Aile mands une ligne de tranchées entre Bar leux, La Maisonnette et Biaches e s'emparant de la Côte 97 qui domine 1 vallée de la Somme, ainsi que de 1 ferme de La Maisonnette. Au cours de dernières 24 heures nos Alliés ont aug menté d'un millier le nombre de leur prisonniers qui dépasse pour les Françai seuls, 10,000 hommes. La situation de Allemands à Péronne devient grave mais les positions ennemies établies su le Mont Saint-Quentin défendent éffi cacement les approches de la petite vill que ne sera conquise qu'après un due d'artillerie sérieux. A Verdun on ne signale toujours pa d'attaque d'infanterie, ce qui est plutô bon signe. Sur le front de l'Yser ainsi qu'entr Lens et La Bassée, le bombardement e; général, mais l'infanterie n'est pa intervenue. Le communiqué belge parle égalemen d'actions d'artillerie d'une grande in tensité au nord de Dixmude, à Steen straete et dans la direction de Boesinghe En Russie nos affaires progressen favorablement. Nos Alliés ont passé 1 Stockhod sur plusieurs points et on cit le magnifique exploit du colonel Kauf seroff qui, se plaçant à la tête d'u détachement de son régiment, passa travers les flammes, par-dessus un pon que les Allemands avaient incendié « qu'ils maintenaient sous un violent fe d'artillerie et d'infanterie. Par endroits les Allemands, obligés d se retirer précipitamment, n'ont pu en mener les vastes approvisionnements ac cumulés à l'arrière de leurs lignes. H les brûlent afin qu'ils ne tombent pa entre les mains des Russes. Ceux-ci avancent rapidement dans 1 direction de Kovel dont ils ne sont plu séparés que d'une vingtaine de kilomè très, faisant en route quantité de prisor niers et augmentant leur butin en ca nons, mitrailleuses, fusils, fourgons, etc En cinq jours nos Alliés ont fait u total de 34,000 prisonniers dont les deu tiers proviennent du secteur de Lutsli où opère le général Kaledin dont la ma nœuvre hardie a provoqué la rupture d front allemand dans la région de Tchai torysk. Ce sont ses troupes qui, avançai) résolument vers le sud, viennent de rc prendre l'importante tête de pont d Svidniki, où la lutte, en ce moment, es particulièrement furieuse. En Afrique-Orientale, les troupes d général Smuts, longeant le chemin de fe de l'Usambara, ont atteint la côte e occupé vendredi le port de Tanga. TRIBUNE LIBRE. NOTES CONCERNANT la SITUATION ÉCONOMIQUE DES ALLIÉS VfS-À-VIS DE L'ALLEMAGNE AVANT ET APRÈS LA GUERRE. « En donnant l'article ci-dessous non r*rons remarquer qu'il va à l'encontr sb <Sir ,~t que nous avons défendu jusqu'ic in disant: N' adoptons pas de reprè sailles dont nous aurions à supporte les frais nous-mêmes. Mais nous devon aussi constater que son auteur repré sente l'avis de la grande majorité, e d'autre part que les décisions de h conférence économique sont de natur à nous rassurer pour l'avenir. Moyens légitimes. Après 1870 l'Allemagne s'est spéciale ment attachée à développer son agricul ture, ses industries, son commerce, s; marine marchande et ses banques comm auxiliaires de ses forces guerrières. Elle a eu recours au début à de moyens légitimes qui peuvent être réca pitulés à peu près comme suit: Elle a élaboré avec grand soin' et ap pliqué avec continuité son tarif protec tionniste. Jiille a pris diverses mesures pour ei courager la production et faciliter l'ej portation de ses produits manufacturés. Elle a utilisé, sans interruption, se excellent système d'enseignement et si diverses institutions pour équiper sa pi pulation, chaque membre dans sa sphèr< avec les connaissances requises pour rei dre à son pays les services les plus ut-il< et les plus productifs. Enfin, elle a toujours maintenu 1< anciennes coutumes d'apprentissage e de stage dans les métiers et les profe; sions. Son tarif protectionniste lui a permis (a) de limiter son importation au strie nécessaire; (b) d'accorder à ses nouvelles entn prises la stabilité requise pour bien s'i tablir; (c) de procurer de l'emploi permaner à toute sa population. Au moven de son svstème d'enseûrm ment et de ses institutions elle a donné à son peuple une instruction primaire avancée etjui a inculqué le souci du travail accompli à fond, de l'organisation et de la diligence. Ses artisans ont été perfectionnés dans leurs métiers et se; manufacturiers dans leurs connaissance; techniques de façon à maintenir leur; industries à la hauteur du progrès. Se; futurs négociants et banquiers ont reçu toutes les connaissances nécessaires poui entreprendre et oonduire les affaires de toute nature, de toute envergure, en di verses langues et en tous pays. Enfin, se: chimistes et ses électriciens, ses ingé nieurs-minéralogistes, -métallurgistes -mécaniciens et ses autres techniciens ont eu à peu de frais à leur disposition tou tes les facilités désirables pour acquérii les connaissances scientifiques les plu' complètes. L'Allemagne s'est également placée ai premier rang parmi les nations en ce qu concerne les associations entre ses agri culteurs, entre ses industriels, entre se: armateurs, etc., non seulement pour h défence et la protection de leurs intérêt: communs, mais pour étudier en coopéra tion les progrès et les économies à réali ser, les marchés à exploiter et les concur rences ruineuses à éviter. II faut égaler l'Allemagne. U est donc évident que pour bien nou: défendre contre "l'Allemagne dans l'a venir sur le terrain économique, nous de vons, avant tout, individuellement, so lidairement, comme nations et comme al liés, au moins l'égaler dans les louable: et prodigieux efforts dont elle a fait preu ve et qui ont constitué les bases fonda mentales de sa prospérité. U faut auss que nous combattions la médiocrité e l'indifférence chez l'individu, afin de for mer des hommes capables en nombre suffi sant pour le maintien de toutes nos posi tions et pour marcher de progrè's en pro grès. Par contre, afin de ne pas s'exagère le succès que l'Allemagne. doit unique ment à son honnête labeur, il faut teni compte qu'elle a été favorisée par l'ex pansion mondiale qui a coïncidé ave< son mouvement en avant et que les au très pays lui ont singulièrement facilit* ses progrès, car soit par principe, cré dulité, imprévoyance ou insouciance, il ne lui ont offert aucune opposition sé rieuse ou concertée. Elle n'aurait cer taiuernent pu gagner sur nous l'avanc qui est devenue si manifeste à tous de puis la guerre, si nous avions riposté ei temps opportun par un régime similaii1' au sien. D'un autre côté, pour bien juger de difficultés de la Situation économique que nous avons à combattre, il ne fau pas confondre ies premiers succès saine ment obtenus par l'Allemagne avec se conquêtes ultérieures dans le monde de affaires. U faut, au contraire, ne pa perdre de vue que pour marcher de con quêtes en conquêtes économiques, l'Ai lemagne a eu recours à des procédés d moins en moins scrupuleux et qu'elle i eu ainsi dans bien des cas le champ libr pour s'annexer les affaires. Du reste tous ceux qui ont suivi attentivement 1: marche des événements, ou qui ont et mêlés à la lutte commerciale et indus trielle, sont familiers avec les phases d son progrès économique. L'Allemagne agressive. L'Allemagne a été grisée par une pros périté au delà de son attente et il n lui a plus suffi d'inonder tous les mar chés étrangers de ses produits. Elle es devenue sordidement ambitieuse et ag gressive. Ses associations se sont liguée et ont systématiquement livré des atta ques en masses serrée, contre certaine branches du commerce et dé l'industri des autres pays, pour s'emparer des af faires qu'elle convoitait. C'est ce qu'ell a appelé sa " Réalpolitik," c'est-à-dir poursuivre une politique exclusivemen matérielle et égoïste au moyen de sys tèmes et au besoin de stratagèmes ot les capacités individuelles n'étaient plu que d'importance secondaire. Elle a ensuite cultivé sa "Weltpoli tik." Dans cette politique mondiale l'Ai lemagne n'a pas brillé par son esprit d< réciprocité, ni de loyauté, ni de justice et elle s'est encore moins préoccupée de questions de liberté, de civilisation, d'i déal ou de culture. Cette politique étai cyniquement réaliste, démoralisante. Soi but avoué était la conquête d'avantage dans le monde entier par tous les moyen à sa portée. C'est ainsi qu'elle en est ar rivée à concevoir et à ourdir la trame L plus complète, la plus hostile et la plu dangereuse pour le monde, entier qui ai jamais vu le jour. Le complot que l'Ai lemagne s'est efforcée de mettre à exé cution a eu nettement comme buts : (a) d'accaparer les approvisionnement de matières premières d'importance ca pitale; (b) d'obtenir le cont-tâle d'industrie frmHnmAnfpIp.fl : (c) de monopoliser le commerce de produits indispensables. Ces trois buts s'enchaînent, et elle a réussi dans une sérieuse mesure à les accomplir. Alors, maintes entreprises °e sont trouvées à sa merci pour leur existence, d'autres ont été réduites à végéter ou ont été mises hors de combat, et ainsi les ouvriers qu'elles occupaient se sont trouvés sans travail. A ce propos il ne faut pas oublier que nos syndicats ouvriers ont malheureusement aggravé cette situation en ne se rendant pas bien compte de la nature des difficultés que leurs patrons rencontraient et en perdant de vue que leurs intérêts sont communs et ■ solidaires surtout en présence de manœuvres hostiles de la part de rivaux étran- ' gers. Notre organisation compromise. L'influence de l'Allemagne est devenue ensuite tellement prépondérante dan; l'économie politique universelle qu'elle a , pu dicter ses conditions pour divers produits aux producteurs, aux transforma-, teurs, aux distributeurs, aux consommateurs, et ainsi tous ont été rançonnés et asservis. En conséquence notre organisation industrielle et commerciale a été compromise et notre indépendance économique a été mise en péril. Il est aussi notoire que sous le régime i de la porte ouverte ou entr'ouverte les prix pratiqués pour certains produits n'ont plus été normaux, c'est-à-dire ceux ■ résultant librement de l'offre et de la • demande, mais ils ont été influencés ou ; fixés arbitrairement à des taux élevés par des industriels ou négociants colosses - ou par les "Verbaende" ou syndicats de l'Allemagne. Dans ces conditions, les avantages qui devraient résulter du libre-échange ont été rendus précaires et illusoires. En outre, il est clair que le régime de la por- • te ouverte a été favorable à l'Allemagne dans ses complots économiques. Les bénéfices énormes que l'Allema gne a obtenus au moyen de sa Réalpoli tik et Weltpolitik lui ont permis de ren dre sa puissance militaire formidable et menaçante. Elle s'est alors crue irrésistible à tous points de vue. Saturée de fausses doctrines elle a professé le culte de la force brutale, et des moyens per vers dans le but d'étendre son contrôle dans la vie économique universelle et le rendre de plus en plus insurmontable > en somme, elle a cherché à réduire Phu- - inanité à une servitude économique ei: i son pouvoir. > Finalement, elle s'est proclamée le se' de la terre, la productrice d' " Ueber s menschen" ou surhommes seuls élus pos î sesseurs d'une " Kultur" ou civilisatioi : scientifique, et cloués d'une " Sinne- - sart," ou mentalité qui ne nous était 3 pas encore révélée. Ne voulant plus te ; lérer d'obstacles, ni de délais à l'accom-i plissement de ses desseins, elle a fait - connaître ses exigences dans des " Un- • terhaltungen " ou entretiens diplomati î ques qu'elle provoquait, et il en est ré-t sulté une série de crises de plus en plu: i aiguës et un malaise général perpétuel. Les causes de la guerre. l. L'Europe ne capitulant pas devanl ' l'arrogance de l'Allemagne et ses rêve: de lucre, de conquêtes et de domination ne pouvant être réalisés que par la guer re, ses surhommes n'ont pas hésité à \ avoir recours, ni à fouler au pied leur. - engagements les plus sacrés, ni à répan ; dre l'épouvante partout où ils ont pu . même en pays dont ils avaient solennel leinent garanti l'indépendance. ? C'est ainsi que d'étape en étape l'Ai lemagne avec sa "Réalpolitik," a "Weltpolitik," sa "Kultur" et sa " Sinnesart," a conduit le monde au cataclysme actuel. U doit maintenant être clair pour tout le monde que les questions économiques sont non seulement inséparables de l'origine de la guerre, mais qu'elles sont aussi le pivot de la situation générale avec laquelle nous serons confrontés lors de la suspension des hostilités. Notre sécurité, notre indépendance dans l'avenir dépendent autant de la nature des solutions que nous donnerons à ces questions que de la victoire de nos braves armées sur les champs de bataille. C'est pourquoi les Alliés doivent en faire l'examen le plus diligent, le plus étendu et le plus approfondi. Si nous ne nous mettions pas d'accord à leur sujet en temps opportun, nous retomberions fatalement dans les filets de l'Allemagne qui nous guette avec ses organisations, ses plans et ses machinations pour nous diviser et nous vaincre complètement sur ce terrain après la guerre. Régime protectionniste radical. Le seul moyen pour les Alliés de -e protéger contre la politique économique et contre les méthodes, les actes et les aspirations tyranniques de l'Allemagne est de se mettre en mesure de lui signifier avant la conclusion des hostilités la mise en vigueur à son égard d'un régime protectionniste radical, complet et définitif ainsi que d'un ensemble de mesures générales de précaution. Quant aux taux des nouveaux tarifs .des Alliés envers l'Allemagne, ils devront forcément être pendant une longue période d'années ceux dits prohibitifs, c'est-à-dire, ceux qui nous affranchiront complètement de tout nouveau danger d'accaparement et d'assujettissement. Us pourront sans doute facilement être choisis parmi ceux figurant dans les tarifs des divers pays du monde; en outre, une surtaxe pourra être appliquée quand elle sera trouvée nécessaire. L'application de ces tarifs produira naturellement, surtout au commencement, un grand bouleversement-, mais ne causera pas tous les préjudices qu'on pourrait craindre de prime abord, car ii s'établira des condensations imprévues ou mêmes faciles à prévoir. Les Alliés échangeront graduellement entr'eux ce qu'ils échangeaient avec l'Allemagne, et si chaque intéressé cherche avec ténacité et bonne volonté à adapter ses affaires aux nouvelles conditions, les difficultés redoutées seront plus ou moins passagères et s'aplaniront dans la plujoart des cas. Quant aux produits bruts et matières premières qui provenaient de l'Allemagne, la nécessité étant la mère de l'invention, des moyens nouveaux seront certainement trouvés par les Alliés pour les produire, les remplacer ou s'en passer. Du reste, nous devons être prêts et résolus à supporter tout dommage et tout inconvénient pendant la période requise de redressement et de réforme. Le libre-échange pratiqué dans des conditions normales est le régime le plus juste et celui qui donne les meilleurs résultats pour la masse, mais- en présence de l'expérience que nous avons faite dans nos relations avec l'Allemagne, il est à présumer que les libre-échangistes seront en grande majorité aussi ardents partisans que les protectionnistes de l'application d'un régime fiscal spécial à son égard,, surtout s'il n'est pas dicté par les intérêts particuliers ni dans un esprit vindicatif. LOUIS LEPERSONNE LETTRE DE LAUSANNE (De notre correspondant.) La conférence de M. Paul Calame. Ce qui est hors de doute, c'est que 1 population romande saisit avec empre: sement toutes les occasions de mail fesiter bruyamment son admiration por la Belgique. Tel fut ,1e cas, tout récen ment encore, â la conférence donn mercredi dernier au Kursaal de Lai sanne par M. Paul Calame, professeur l'Ecole Cantonale de Porrentruy, coi respondant de la "Gazette de Lausanne et du "Démocrate." M. Calame passa quinze jours ave l'année belge, et rapporta des ruine tragiques dont les Allemands ont couve: les Flandres, d'impressionnants cliché qui soulevèrent, projetés sur l'écran < commentés par le conférencier, l'ind gnation de rassemblée. Trésors d'aï chitecture anéantis, cathédrales détruite jusqu'à leurs fondations, villes flori' santés brusquement transformées e cimetières, villages incendiés, maison éventrées, moulins tendant comme de croix de passions leur structure calciné —-ah ! comment défendre l'horreur d'un dévastation dont on ne peut encore mesurer l'étendue? ( Les paroles vibrantes de M. Calame et sa confiance dans un avenir de justice enfin rétablie ramenèrent l'espoir parmi les Belg-es que ce spectacle avait profondément attristé. Et d'unanimes acclamations prouvèrent au conférencier qu'il avait été compris. M. Maurice Kufierath. 1 M. Maurice Kufferath était venu, peu ■ de temps avant, nous offrir une soirée ' dont la gaieté contrastait violemment avec les scènes de massacres, de pil- ; lages et de destruction évoquées par ; notre confrère de la "Gazette de Lau- t sanne." Le rire est salutaire pour nous ; aider à supporter la cruelle épreuve dont t la durée dépasse les prévisions géne- - raies. Aussi le divertissant programme - composé par notre érudit ami, que son 5 amour des jeux scéniques talonne avec - une insistance compréhensible, fut-:! ac-î cueilli avec empressement. Il se composait, en ordre principal, de la cantate comique de J.-S. Bach : "Le Café," délassement d'un g:énie dopt l'œuvre embrasse le clavier complet des 87ème année* No 163

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes