L'indépendance belge

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24 januari 1917
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s.n. 1917, 24 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xp6tx36d5t/
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SSème aanëe. fc'o 21 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNÎ: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : » CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : PLACE DE LA BOURSE CUDOG HOUSE, TUDOR ST., LONDON. B.Ç BUREAU A PARIS; TELEPHONE: CITY 3960, TELEPH : { 233-75. g. 1 . . MERCREDI 24 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le mardi 23 janv. f3 MOIS, 9 SHILLINGS. •> „ „ „ ABONNEMENTS J 6 MOIS> 17 SHILLINGS >• CONSERVATION PAR LE procrts. Il AN, 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Mardi, midi. Le Président Wilson ne lâche pas l'idée de la Paix universelle, dont il entend gratifier le monde. Abandonnant le système des Ncbes diplomatiques, M. Wilson, paillant dev.an/t le Sénat, a exposé des vues tir la Paix qui, nous le reconnaissons, s'inspirent d'un humanitarisme auquel tout le monde doit rendre hommage, mais qui, à cette heure, ne sont guère populaires. M. Wilson, tout d'abord, se déclare satisfait du résultat de l'échange de Notes qui a eu lieu récemment. Il estime, qu'un progrès^ sérieux a été fait dans la voie de la discussion définitive de la paix et de la cessation des hostilités. Le Président croit surtout que son ! projet de concert des nations, lequel cloit ■ garantir la paix permanents de l'avenir, a fait des progrès sérieux, et rnani-j lestement, c'est cette idée qui l'hypno-[ tise, car pour ce grand pacifiste, la | guerre actuelle n'est que le moyen pour arriver à cet état idéal de la paix uni-ver; elle et de la concorde entre les nations.Des réponses des Alliés, dit M. Wilson, il résulte nettement qu'aucun groupe de belligérants ne veut la destruction de l'autre, et il en conclut, un peu hâtivement, que la paix d© demain doit être une paix sans victoire ! Il ajoute que l'égalité des nations doit être basée sur une égalité de droits; il préconise la liberté de développement de chaque peuple; la libre issue de chacun sur les mers (ou, à défaut, neutralisation d'une zene territoriale jusqu'à la mer); la liberté des mers (celle-ci étant la condition "sine qua non" de la paix, de l'égalité et de la coopération entre les jreuples et les nations); plus d'alliances incitant les nations à des compétitions de pouvoir; en un mot. application mondiale de la (doctrine de Monroe, qui veut qu'aucune nation ne doit chercher à imposer sa politique aux autres nations ou peuples. Les grandes lignes de ce beau programme sont, en réalité, les mêmes que celles qui constituaient les bases de la politique des Alliés. Mais l'Allemagne, en poursuivant une politique d'agression qu'elle a eu soin de cacher sons des protestations de paix auxquelles M. Wilson se laisse encore' prendre aujourd'hui, a rendu irréalisable, momentanément, ce programme. On oublie trop facilement dans tout cela la question de principe, celle qui domine tout et qui tient entièrement dans le simple mot : justice. Ca,r si cette guerre doit se terminer ans que justice soit faite, c'est la faillite des principes qui sont à la base mémo de l'édifice de nître société, et les alus belles théories, sur l'amour du pro-•hain et sur les beautés de la paix n'y changeront; rien. Le Président est un rêveur, qui oublie qu'il se commet depuis trente mois bientôt des crimes sans nom en Europe1 et que, s il y a aujourd'hui des millions de gens qui souffrent, c'est parce qu'ils ont écouté jadis les conseils de rêveurs dans son genre. Qu'il le veuille ou non, son discours est un plaidoyer en faveur des Allemands et nous, les Alliés, nous avons le droit de lui demander, avant toute autre chose, ce qu'il pense de la guerre et de ses origines, car, équitablement, il ne sait se prononcer sur la paix s'il ne tient pas compta des causes et des effets de la guerre. Sur le front occidental, les Allemands, réduits à la défensive, essayent. ,d© réagir contre les entreprises de jrlus en plus fréquentes des Al'ilés. Au nord d'Aï" Ai s, ainsi qu'au nord-est du Bcis de Plcegi*»ert, deux raids allemands contre les lignes britanniques ont échoué et ncs Alliés ont fait, eux, plusieurs prisonniers au cours de rencontres avec des patrouilles ennemies et d'attaques de bombes. Sur la Meuse,, les Allemands ont essayé, à deux reprises, de bousculer les lignes françaises erntre le Bois de Caurières et Bézonvaux, au nord-est de D ou au mont, mais chaque fois les mitrailleurs et les artilleurs français fauchèrent les colonnes d'attaque, qui ne parvinrent à aucun moment à atteindra les tranchées de nos Alliés. C'est ce que le communiqué allemand appelle des "engagements de reconnaissance." Sur les autres fronts il n'y a pas de changements importants à signaler. Le général Mackeinsen n'a. fait- aucun progrès du côté de Fundini, et toutes les tentatives ennemies d'avancer clans la vallée d'Oïtoz ont échoué devant la résistance des Russo-Roumains. Dams l'Est Africain, l'encerclement des derniers détachements allemands se poursuit méthodiquement. Les Allemands, réfugiés dans le delta du Rufigi, sont attaqués Isimultanémeait par le nord-ouest, l'ouest et le sud-est, éfc les colonnes ennemies essayent de s'échapper par le sud-ouest ci-ans l'espoir d'atteindre la région de Malienge. Les sous-marins continuent de faire de nombreuses victimes et les listes publiées hier dermemt les noms de douze navires coulés, représentant un tonnage de plus de 27,000 tonnes ! L^ liste des victimes, qui sont pour la plupart de nationalité britannique, comprend le "Port- Nichclson," un vapeur de 8,418 tonnes ! On n'a plus de nouvelles, pour le moment, du "Mcewe," mais on annonce que le "Yarrowdale," capturé par le "Mcewe" et ayant à bord 469 prisonniers provenant des vapeurs coulés dans l'Atlantique, est. arrivé non pas dans un port- neutre de l'Amérique du Sud, mais dans un port allemand (Swinemunde, dit-on) ! Il s'ensuit que le blocns a été forcé cleflx fois par les Allemands, à qui en doit reconnaître une audace et un esprit d'entreprise rares. Encouragés par les succès du "Mcewe" et-l'extension du rayiotn d'action de leurs derniers sens-marins, les Allemands essayent de ^urprendte- la vigilance de certaines autorités maritimes neutres et de libérer les bateaux et les équipages détenus dans plusieurs ports sud-américains. C'est ainsi qu'une centaine de marins de la canonnière "Eber" se sont embarqués à Rio de Janeiro il y a quelques jours, à bord d'un vapeur suédois, dans le but évident- de se rencontrer en route avec le "Moewe" et de prendre le commandement de vapeurs britanniques capturés, qui seraient transformés à leur tour en "raider" et agiraient sans doute de concert avec les sous-marins. Les voyages aux Etats-Unis des sous-marins do commerce "Deutschiliaiid" et "Bremen" ont permis l'exécution de ce plan 'minutieusemnet élaboré et dont l'exécution nous réservera, sans doute enwwè mainte surprise. LÂ GUERRE ET LA PAIX. | LE PIÈGE ALLEMAND. r"*-\ II. LE KRONPRïN'Z. Enfin arrive en 1913 Frobenius avec L'Heure Fatidique de l'Empire"; l'auteur (anonyme, mais que certains déclarent être le prince héritier lui-même) explique que jamais heure ne fut plus propice pour faire la guerre et réaliser les grands rêves pangermanistes. Et le livre paraît avec, comme préface, un télégramme du Kronprinz souhaitant "à cet excellent écrit qu'il a lu avec le plus vif intérêt, la plus large diffusion parmi le peuple allemand." Il y a mieux cncore. Dans la brochure de Tannenberg (un pseudonyme), parue en 1911, l'auteur décrète dans les articles '* II et IV du traité de paix que l'Allemagne ne manquera pas d'imposer à la Belgique (car la violation de sa neutralité ne faisait pas de doute pour les pan-'germanistes) et à la France. JS leRÎ-La France cède à l'Allemagne les "Wtyututs deg Vosges avec Epiiial, -Meur the-et-Moselle avec Nancy et Lunéville, la moi-(i;; orientale de la lieuse avec Verdun, et des Aratennes avec Sedan ; ensemble environ 17,114 kilomètres carrés. § 2.—La Franco prend les habitante de ces territoires et les installe ailleurs. Cette migration devra être effectuée dans l'espace d'un on à dater de la signature du traité de paix. Le pays sera partagé en domaines rfcraux de 40 à 60 arpents, suivant qualité, et distribué comme récompense à des soldats allemands qui se seront distingués pendant la guerre. Les propriétés immobilières des villes seront également distribuées en lots d'à peu près même valeur. § 4- La France prend les Wallons habitant la Belgique pour coloniser ses territoii*e vides d'habitants. La migration devra être accomplie en trois ans. Les propriétés des Wallons et celles des habitants des districts de la Ilau-te-iloselle et de la Hante-Meuse passées à la nouvelle 1%'ovinee de Franconie occidentale, tant en maisons qu'en terrain*, seront'estiniées par experts et remboursées aux ayants-droit par la République, sur l'indemnité de guerre' à payer par la France à l'Allemagne. Les régions frontières ainsi vidées sur le cours moyen de la. Meuse recevront une immigration de soldats allemands qui se seront distingués pendant la aucrxe. Je telle *nrle o.ue cette iixa- vinee frontière aura en peu d'années une population purement allemande. "La Grande Allemagne" de Tannenberg date de 1911, ne l'oublions pas. Et le peuple allemand enlève 14 éditions de "L'Heure Fatidique" en un rien de temps. Ce n'est pas l_à d'ailleurs une manifestation isolée de celui qui devait devenir le vaincu de Verdun. Outre les pages enflammées de "Deuischland in Wafeu'' il fait ou laisse vendre clans toutes les librairie de l'Empire son portrait orné de cette inscription ultra-belliqueuse : Nous ne pouvons obtenir la place au soleil qui nous revient qu'à Faide d'une bonne épéo parce qu'on ne nous la cédera pas volontairement.—(Kronprinz Guillaume.) Le document porte aussi la dévise : "Pro patria et gloria." Aux conférences de la paix de La Haye. —L'Allemagne fait échouer toutes les propositions d'arbitrage et de ré= duction des armements. Rien de plus édifiant que l'attitude' de l'Allemagne aux deux conférences de la paix tenues à La Ilaye. Par deux fois l'Allemagne fait échouer tes propositions tendant à la réduction des armements et à établir l'arbitrage obligatoire entre les nations. La première conférence de la paix s'.ouvrit à La Haye, sur l'initiative du Tsar, le 18 mai 1899. Vingt-six Etats y étaient représentés. La- proposition russe qui tendait à ne pas augmenter, pendant cinq ans, la farce des armées sur pied de paix et le budget militaire, et, durant trois ans, les effectifs de^ marines fut combattue par l'Allemagne. La proposition vivant la création d'une cour d'arbitrage internationale obtint 1'iadhésiou de presque tous les délégués.Seuls les représentants de l'Allemagne y firent opposition. L'institution <•)'•«* tribunal arbitral permanent à La Haye i'ut combattue au début par l'Allemagne. Elle ne l'accepta. que lorsqu'il fut décidé que chaque Etat demeurerait libre d'y recourir. La seconde conférence siégea à La Haye de juillet à octobre 1907. L'Angleterre proposa de discuter 1© problème des armements. L'Allemagne refusa catégoriquement d'aborder le problème. La question d'une ecur d'arbitrage internationale occupa à nouveau le congrès. Il s'agissait de donner une ferme plus harmonieuse à l'ébauche de 1899, et cl'y introduire le principe—très limité —de l'obligation. Le principe de l'obligation—même limite—se heurta aux résistances de l'Allemagne. Et le congrès dut se contenter de formuler une platonique déclaration qui exprimait l'adhésion des Puissances au principe d'un arbitrage obligatoire, mais qui, en cas de conflit, "réservait à chaque Etat le droit de maintenir son point de vue." L'attitude anti-pacifiste prise aux conférences de La Haye, l'Allemagne la maintient, et avec la même intransigeance, dans ses négociations avec l'Angleterre, sur l'initiative du gouvernement anglais, négociations tendant à une entente anglo-allemande en vue de limiter les accroissements ruineux de la marine de guerre. L'Allemagne repousse toutes les propo= sitions anglaises tendant à la limita- tion des constructions navales. A peine le congrès de La Haye s'était-il dissous que l'Angleterre chercha une autre voie pour arriver à la diminution des armements. En 1908, au banquet de Gufldhall, M. Asquitli fit savoir que "l'Angleterre saisirait la main qui lui serait loyalement tendue." Le 16 mars 1909. M. Asquith déclara aux Communes que l'Angleterre avait à plusieurs reprises fait à l'Allemagne, mais inutilement, des propositions tendant à la limitation des dépenses navales. Ces paroles de M. Asquith provoquèrent, quelques jours après, un débat au Reiehstag. Le prince de Biïlow déclara "ne se promettre aucun succès réel des négociations au sujet d'une limitation de la flotte." Sir Edw.ard Grey et le premier lord de l'amirauté, M. McKenna, répondirent à ce discours en faisant de nouvelles avances. M. Asquith ajouta que tout indice montrant que le gouvernement allemand désirerait un accord trouverait l'accueil le plus chaleureux. A une question d'un député, M. Asquith répliqua: "Nous avons pris l'initiative." Mais le 14 juillet 1910, M. Asquith dut con>fe=-cr aux Communes que le gouvernement allemand résistait à de nouvelles ouvertures. Et un discours de M. Beth-mann-Hollweg, en décembre. 1910, fit l'effet d'une- douche froide. Néanmoins, sir Edward Grey insista à nouveau aux Communes sur la nécessité de parvenir à une entente avec l'Allemagne pour limiter l'accroissement continu des armements.Le Reichetag s'occupa des déclarations du ministre anglais dans la séance clu 30 mars 1911. Le chancelier déclara que la question des armements était- insoluble "aussi longtemps que les hommes resteraient des homme - et les Etats des Etats." C'était net. Les Anglais ne se tinrent pourtant pas pour battus. Au commencement de février 1912, le Cabinet de Londres envoya lord Haldane à Berlin, non en qualité de plénipotentiaire officiel, mais avec la,mission de sonder le terrain, dans des entretiens avec le chancelier et le Kaiser—auprès duquel il était prrsona gratisfiyna—et de. préparer, si pc—ibie, une entente politique et une convention sur les armements.Deux jours avant l'arrivée de ïord Haldane à Berlin, le Kaiser annonçait au Reiehstag un gros accroissement de l'armée et de la,flotte! La mission, cîe lord Haldane ne pouvait donc qu'é-chcirer. Elle échoua. Malgré tous ces insuccès, le premier lcrcl de l'amirauté, M. Winston Churchill, fit une nouvelle tentative 'eu 1912-1913 Les dernières expériences ayant- démontré que de nouveaux pourparlers avec l'Allemagne étaient d'avance voués à l'insuccès, il déclara en déposant le projet de budget pour la marine que si VAllemagne différait la construction de ses navires on en diminuait le, nombre, il s'engageait à suivre son, exemple en maintenant le rapport existant entre les deux flottes. L'Allemagne ne répondit pas à cette proposition, que M. Churchill répéta, en vain, une seconde foi3. Ce que l'Allemagne aurait voulu de l'Angleterre: Les mains libres en Europe : Au fond l'Allemagne n'était pas opposée à une limitation des armements en accord avec l'Angleterre, mais, clans sa pensée, cet accord devait être complété par une entente politique. Ce que comportait cet accord politique nous le savons par des documents allemands : l'Angleterre devait laisser à l'Allemagne les mains libres en Europe; c'est-à-dire, le droit pour l'Allemagne de remanier la carte d'Europe à son profit pendant que l'Angleterre garderait une neutralité bienveillante. Nous n'inventons pas. Le général von Bernbardi s'eir explique avec une franchise toute militaire : 11 faudrait que l'Angleterre nous laissât les mains entièrement libres dans la politique européenne et que, pour commeiicer, elle acquiesçât à toute extension de la puissance de l'Allemagne sur le Continent, telle qu'elle pourrait éventuellement so produire dans une confédération des Etats de l'I-lurope Centrale, soit dans une guerre avec la Frauct'.—("Notre Avenir," p. 108.) Mais comme l'auteur se rend compte que l'Angleterre n'est pas assez dénuée de sens pour accepter un tel marché de dupe, qui la livrerait ensuite à l'Allemagne, il conseille ceci : Les tentatives y no F A ngleterrs ferait, pour so rapprocher de nous ire doivent' pas lions tromper sur- hi vraie - i-hùit'ion. >ftms 'dsvoTf, tout au plus, en fixer profit "pour retarder Ja, guerre nécessaire it inévitable-jusqu'au moment où nous.pourrons la t'aij e avec queljfui < chances de succès.—'("li'AUemagno ci la pi .-chaîne guerre.")- Les avertissements de von Bern hardi étaient si clairs, si précis que personne n'a voulu les prendre au sérieux. On -e disait qu'un ennemi qui nourrirait sérieusement cle pareils de. -oins ne le- exposerait pas si naïvement. On oubliait que von Bernhardi év rivait surtout pour convaincre ses compatriotes de la nécessité urgente de préparer la guerre contre la France et l'Angleterre, comptant bien que ■l'irsouciane'-française et le pacifisme anglais ne Verraient guère dans seq,livres que des manifestations littéraires déplacées ou négligeables. Et les événements ont moi:- • ' t> tic, hélas! que les calculs «tô von iiern-hardi n'étaient pas inexacts. L'heure fatidique annoncée par les pan-germanistes approche. — L'Allemagne porte ses armements au summum. Pendant que la propage,ude panger-maniste s'intensifie, les armements de l'Allemagne qui étaient déjà plus considérables que ceux de n'importe quelle nation en temps de paix, sont subitement augmentés. L'armée est portée de 720,000 hommes à 860,000. Et en lève une ccntiibution extraordinaire de guerre de. un milliard de mark. Lois militaires. 7 mars 1911.—Accroissement des effectifs- cle 11,000 hommes. Crédits de 177 millions pour l'artillerie. 14 juin 1913.—Formation de deu\ nouveaux corps de 34,000 hommes. 1913.—Le budget prévoit dés crédits pour 117,000 soldats nouveaux et 11,000 sou s-officiers. L'armée sur pied cle paix comptera désormais 860,000 hommes avec 110,000 sous-officiers de carrière contre 35,000 sous-officiers français. Contribution de guerre extraordinaire. Pour couvrir les dépenses, on évalue la première mise de fends à un milliard de mark. Ce milliard est prélevé, révo-1 uiionnairement, par une contribution de 2 pour 1,000 sur lo capital. Et c'est de sen mode de prélèvement que s'autorisent les socialistes du Kaiser pour voter cet impôt de guerre à l'unanimité.D'ARSAC, Rédacteur-en-chef du "Soir" de Bruxelles. - (.1 suivre.) NOTES D'UNE PARISIENNE. ■ ^ Paris, janvier 1917. Les journaux, qui depuis pas mal de mois ouvn nt une rubrique sur la " vie chère " enregistrent chaque jour les taux ascendants de toutes les denrées. Le kilo de viande subit une montée inquiétante, il en est de même du bf urre, du fromage et du lait, qui se vend cofcsam-ment Fr. 0 50 le litre à Paris, encore que ces crémiers le comptent Fr. 0.60 à leur clientèle riche. Il est juste d'ajouter que des crémiers-là ne craignent pas cle passer la bonne main au livreur qui les avantage d'un ou deux pots de lait supplémentaires, ce qui leur permet de ne pas ti op rationner les cuisinières qui font des crèmes et m'ême des glaces, pendant que dans les quartiers populaires on a tant de peine à se procurer le lait nécessaire pour les enfants et les malades. Je sais bien que la crise économique que nous subissons est sérieuse, mais il ne faudrait tout de même pas, sous prétexte que nous sommes Sn guerre et que tout augmente, exagérer outre mesure le prix des denrées. Les mercantis ont vraiment trop beau jeu en ce moment, tout leur est permis et ils en profitent largement. Un impôt de Fr. 1.50 par hectolitre est mis sur le vin, cela fait 1>2 centimes par litre. Que fait le marchand ? — Il augmente son litre d'un sou. Quaut au sucre, les épiciers alléguant la pénurie de la marchandise, ne veulent plus vendre qu'un demi-kilo, parce qu'ils réalisent ainsi un sou debénefice ; le kilo étant taxé à Fr. 1.45 et la livre se vendant 75 centimes. Si nous nous occupons des pommes de terre, nous voyons les mêmes abus. Quant aux bouchers, ils gagnent de l'or, leurs prétentions ne connaissent plus de bcvrjoftjA. Il est cependant aisé de se rendre compte qu'avec un peu d'administration et quelques sévères répressions on arrêterait ce honteux trafic. Un exemple : le maire de Rennes, M. janvier, a ouvert une boucherie municipale, achetant les viandes de la meilleure qualité et abattues, ce qui lui donnait la situation des bouchers les moins favorisés ; cependant, il est arrivé aux tarifs suivants : Bœuf, ia livre : poitrine, Fr. 0.70; culotte, Fr. 1 ; aloyau, Fr. 125; faux-filet, Fr. 1.50 ; filet, Fr. 2.40. Veau, ia livre : quasi, Fr. 1.55 ; côtelettes premières, Fr. 1.65; escaloppe et noix de veau (sans os), Fr. 1.75 ; pied, Fr. 0 20. Mouton : côtelettes premières, 9 sous la pièce ; gigot, Fr. 1 70 la livre. Porc : côtelettes, Fr. 2 la livre ; rognon, Fr. 0 80. Les bénéfices laissés à la boucherie municipale sont tels que M. Janvier pense sous peu abaisser encore de quelques sous son tarif. Quel a été le résultat de cette expérience ? Les bouchers de Rennes ont d'eux-mêmes baissé leurs prix pour se rapprocher de ceux de la boucherie concurrente.Même système a été tenté pour le charbon et a obtenu le même succès. De ce fait, un frein a été mis, naturellement, sans violence, aux appétits des marchands. Voulez-vous un exemple plus petit dans une localité modeste, un pauvre village breton, qui se transforme en cié en station balnéaire. Ce village possède deux blanchisseuses qui cumulent ces fonctions avec celles de repasseuses. Grimes p_ut ly lcctui'u (Lia commua»-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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