L'indépendance belge

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05 januari 1916
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s.n. 1916, 05 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dv1cj88n4k/
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Sïème année. No. 4 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: IS CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: SUREAU A PARIS: TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON, E.C. *> PL"-u , 4l1 TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ] 238-75. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) LONDRES, MERCREDI 5 JANVIER 1916. abonnementsi 16 mois, iï shillings, r Conservation par le Progrès* 1t AN, 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : L'offensive russe en Galicie et en Bukovine.^— Les Autrichien# évacuent Czernov,itz. — Concentration bulgaro-alle-mande à la frontière balkanique. — Les travaux de défense des Alliés à Salonique. La mise au pillage de la Belgique. A. Lettre de Suisse. — Maurice Kufferath. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre du Havre. — Jean Bâry. En Belgique. Echos. Etc. —■■■■■■■iihiii— ni ■ nui h !■■■ 'iiijji !_ LA SITUATION. Mercredi, midi. Les communiqués de Petrograd et de [Vienne sont, une fois de plus, très laconiques en ce qui concerne les opérations en Wolhynie et en Galicie, mais des informations de source particulière confirment que le mouvement offensif russe se poursuit non seulement avec une grande vigueur, mais aussi avec succès. Les troupes russes, qui ont passé le Styr entre la ligne de chemin de fer Kovel-Sarny, et le village do Chartorysk, si souvent mentionné dans les communiqués il y a quelques semaines, semblent avoir pour principal objectif l'importante jonction de Kovel, nœud de quatre Signes de chemin de fer, et dont la possession porterait un coup sensible au stème défensif de l'ennemi. Progressant par Olyka, au sud de Ko-ve!, le long de la ligne Kovel-Kovno, nos Alliés ne sont, plus qu'à quelques journées de marche de Kovel. La résistance acharnée qu'offrent les Autrichiens dans le secteur Kolki-Chartorysk a surtout 5»our.but de diminuer la pression, de plus en plus forte, qu'exercent les Russes dans le secteur adjacent. 11 est de toute évidence que le général Ivanoff cherche à enfoncer un coin dans les lignes ennemies afin de séparer les Autrichiens des Allemands et de porter un coup décisif aux Austro-Hongrois, qui ne con- )u: ai ! qm. conir: ûife v _ - par le Allemands, leurs maîtres. Jusqu'à préseint les Austro-Allemands résistent bien, mais l'absence de réserves se fera bientôt sentir chez eux et permettra à nos alliés de i"e-prendre une marche en avant que rien dorénavant, ne pourra arrêter. On dit déjà que les Autrichiens ont fait évacuer Czemowitz par la population civile et que leurs troupes se préparent également à abandonner la ville. De toutes façons les événements qui se préparent sur le front oriental sont incontestablement d'une importance capitale et peuvent exercer une influence décisive sur l'issue de la guerre. Les nouvelles armées dont 2e Tsar v.a pouvoir disposer sont évaluées à quatre millions, dont plus de la moitié sont des troupes entièrement fraîches. Elles feront, nécessairement, pencher la balance en faveur de nos alliés. Sur le front balkanique on s'attend pour bientôt à des changements importants. Les aviateurs franco-britanniques qui exécutent journellement des raids au-dessuis des lignes ennemies signalent depuis deux jours des concentrations de troupes considérables, indices d'une action prochaine. Le ministre de Bulgarie à Athènes, M. Passaroff, a assuré le roi Constantin des intentions amicales du roi Ferdinand et des scrupules qu'il a de violer la neutralité grecque ! Le ministre a pourtant ajouté que "si les troupes .bulgares passaient la frontière grecque avec leurs Alliés, elles se borneraienf à expulser l'ennemi sans faire valoir aucun droit d'occupation !" Voilà des promesses dont, à la place tdes Grecs, nous nous méfierions car elles sonnent aussi faux que les protestations officielles faites par le Roi Ferdinand et ses ministres la veille de la rupture avec ïa Serbie. Mais ce sont là des affaires qui regardent'avant tout la Grèce et son roi. Quant aux Alliés, -revenus de leurs erreurs, ils ne comptent plus que sur eux-mêmes et on peut être certain qu en se retranchant àJ->aionique, ils ont envisagé toutes .lesjevén'tualités, y compris celle d'une Grèce plus ou moins hostile. Les travaux défensifs construits autour de Salonique et dont le général de Cas-teln'au a dit qu'ils rendent la place inexpugnable ne sont pas les seules mesures de précaution prises. "On travaille aussi, s'il faut en croire le "Journal dé Genève," à l'entrée de la Péninsule Chaâci-dique et si,contre toute attente, un réembarquement du corps expéditionnaire devenait nécessaire, il pourrait se faire en toute .sécurité derrière la barrière préparée dans le Golfe de Cassandre. Les journaux allemands s'inquiètent d'ailleurs de tous ces ,préparatifs, qui font prévoir une lutte sérieuse sur ce nouveau théâtre des opérations, et la "Gazette de Vos.-,," outre qu'elle prétend que les Alliés ont débarqué jusqu'ici 1.200 canons, affirme qu'après avoir achevé leur première ligne de défense autour de Salonique, les Français et les Anglais ont commencé à en construire une deuxième. Le pivot de 3a première ligne serait formé par le village de Tompsin, à 20 kilomètres ouest de Salonique, où l'on a construit une tête de pont solidement fortifiée. I.e principal point d'appui de ia deuxième lignoes;. formé par les collines q;. s< t'ouvmt à <m kiïoméie 'M Sud de Salonique, sur la ligne du chemin de fer de Doiran, où une tête de pont a été aussi construite à la rivière Galiko. Lorsque la lutte sera engagée, Salonique restera fermée de tous les côtés. Le correspondant conclut en reconnaissant que l'Entente travaille avec la plus grande activité. Lorsqu'elle passera à l'attaque, tout sera prêt ; quelques télégrammes suffiront pour mettre en mouvement la machine. Nos ennemis, on le voit, se rendent compte de la difficulté de la tâche qui les attend, et c'est ce qui explique un peu aussi leurs tergiversations. L'incident créé par l'arrestation des consuls ennemis et d'un certain nombre de sujets grecs n'est pas encore clos. On annonce que les consuls seront débarqués à Marseille, où ils recevront des passeports pour la Suisse, ce qui leur permettra de rentrer. Quant aux "représailles" bulgares, elles ont provoqué des contre-représailles françaises, au sujet desquelles on trouvera des détails plus loin. Les actes de piraterie commis par les sous-marins austro-allemands semblent avoir mis à bout la patience angéiique des Américains, auquels on prête aujourd'hui l'intention de réclamer la tête du commandant du sous-marin qui coula le "Persia," cet acte n'étant ni plus ni moins qu'un meurtre. Mais cette attitude cadre trop mal avec la ligne de conduite précédemment suivie par le gouvernement de Washington pour que nous puissions y ajouter foi. Le projet de îoi sur le service obligatoire sera introduit simultanément aujourd'hui devant les deux Chambres. Le projet sera présenté au Parlement sans avoir été sanctionné au préalable par le cahinet. La démission de M. Simon, officielle depuis hier, n'a été suivie jusqu'à présent par aucune autre. Une partie du Labour Party est décidée à s'opposer énergiquement au passage du Bill. LA MISE AU PILLAGE DE LA BELGIQUE. Les deux méthodes. Le mot " pillage " dont nous nous servons à défaut de mieux, n'est (pas le mot propre. Il suggère une idée de confusion, de désordre. Il in'est pas assez fort pour décrire la situation au début de la guerre lorsque les soudards allemands enfonçaient les portes à coups de crosse de fusil, emportaient ce qui leur plaisait, brûlaient le reste, massacrant tous ceux qui fesaient mine de résister. C'était la mise à sac de la Belgique, l'époque de 'a " frightfulness ".primitive, des longs [trains chargés de dépouilles et des ventes publiques de butin de guerre dans les principales villes de l'AJlemagne. ? Mais les Allemands se sont ressaisis, ! leur esprit de discipline et d'organisations a repris le dessus, et c'est méthodiquement, systématiquement, nous allions dire scientifiquement, qu'ils procèdent depuis plus d'une année à l'appropriation et à l'enlèvement de toutes les richesses de notre malheureux pays. Le but que les Allemands poursuivent est indiqué dans leur "Livre d'instructions en temps de guerre" : " Il faut qu'il ne reste au peuple vaincu que ses yeux pour pleurer. ' ' Et, afin que le scandale ne soit pas trop énorme, afin d'essayer de donner le change au monde civilisé qui, s'il n'a pas eu le courage d'intervenir entre l'Allemagne et sa victime, n'en abomine et n'en exècre pas moins les horreurs dont elle s'est rendre et se rend coupable en Belgique, on ne procède plus par voie de violence ouverte et on essaie de justifier chaque ex ursioo par un prétexte quelconque. Pour ce travail, les soudards du début le la guerre sont remplacés par une b?rde, moitié renard, moitié loup, présk'ée par le célèbre von Bissing, qui est c'.vrgée de prouver, en vers et contre tous, que noir est blanc et d'une manière gét érale de faire la démonstration au d('riment des Belges de la morale de L " fable "Le loup et l'agneau" : la «tison du plus fort est toujours la meilleure. Comme pour lis affaires du "Lusi-tania," de 1'" Aroona," etc., les loups quelqu'e peu clerc, de M. von Bissing sont chargés de dZ-montrer que c'est la victime qui a invariablement donné lieu à ce qui lui est ai ivé, d'invoquer à tort et à travers les d' -positions des traités internationaux. Les promesses, les engagements solennels, peuvent être prodigués hardiment, bien entendu les unes et les autres sont destinés à rejoindre au panier les nombreux " soraps of paper" qu'y ont déjà jet « les Allemands. Les impositions de guerre. A la fin de l'année 1914 les Allemands frappent les prpvLtces belges d'un impôt de guerre de Fi 480,000,000 payable en douze ôiensual'tés, en promettant formellement que moyennant le paiement de cette somme f^nnidable les marchandises réquisitionn es" seront immédiatement payées et qi eï'on ne frappera plus la Belgique d'autres impositions (*). Les Belges ont acquitté les Fr. 480,000,000. De quelle maiùèn. les Allemands ont-ils exécuté leurs engagements réciproques? Les marchandise:- n'ont pas été payées (voir les rapports de M. Castelein, vice-président de la Chambre de Commerce d'Anvers), et leS Allemands ont frappé les provinces btv;çs d'une nouvelle imposition meneur • de Fr. 40,000,000 (avec quelques conditions aggravantes) devant durer jusqu'à ce que les Allemands aient enfin été expulsés du pays ! Les Allemands n'ont pas même tenté de justifier cette violation de la parole donnée. Us se bornent à invoquer, comme ils l'ont fait pour l'impôt de fin 1914, l'art. 49 du règlement sur les lois et coutumes de la guerre, qui permet à l'occupant de prélever dans le territoire occupé de.s contributions en argent poulies besoins de l'armée d'occupation ou de l'administration de ce territoire. Comme en 1914, nous répondons que l'administration du territoire est largement assurée par les contributions que les Allemands touchent en lieu et place du gouvernement légitime, et que les besoins de l'armée d'occupation proprement dite sont 'loin de s'élever à un demi-milliard par an. C'est donc de l'expropriation pure et simple, d'autant plus illégale que l'art. 52 du règlement invoqué défend de lever des impôts qui ne sont pas en rapport avec les ressources du pays. L'amende de la Banque Nationale. Ci—Fr. 3,000,000 ! Prétexte : Les administrateurs de notre grand établissement financier n'ont pas été d'accord sur l'opportunité de payer le tribut nouveau levé par les Allemands.Voilà donc à présent une simple opinion érigée en délit et frappée d'une énorme pénalité ! Le pillage des caves à vin. En même temps (car nous ne parlons que de faits récents, sinon cet article n'en finirait pas), M. von Bissing et ses ar-gousins ont annoncé qu'ils étaient curieux de savoir ce qu'il existait en fait de vins dans les caves des particuliers, et ont demandé que l'on en communiquât l'inventaire sous peine de pénalités diverses. Cette demande parut indiscrète et une certaine résistance se fit jour. Nouvelle proclamation de von Bissing : on a tort d'être inquiet. Il ne s'agit que d'une question de statistique. Foi d'Allemand, on ne touchera pas aux vins, à moins d'une extrême nécessité dont on ne prévoit pas la possibilité. On s'exécute donc, les inventaires sont dressés et envoyés. Et quelques jours après, les Allemands ordonnent l'enlèvement des vins se trou, vant à Anvers dans les caves des sujets des pays ennemis et des Belges qui ont eu le mauvais goût de préférer la liBer- * Dana l'arrêté pris !e 9 janvier 1915, le gouverneur général dirait textuellement ce qui suit : "A la condition que leâ contributions impesées aux neuf provinces pour la durée d'un an. suivant l'ordre du 10 déœrubre 1914, et e'élevant au total de 40 millions par .nais, eoient pavées ponctuellement-, les stipulations, t uiva.nte3 ont été arrêtées par l'autorité militaire supérieure pour ce qui a trait ail territoire d'opérations et étapes placé sous «a juridiction, et par contra pour !e territoire t^lge occupé placé sous sa. juridiction : " (1) Il ne sera plus imposé d'autres contributions au pays, aux provinces et aux commune» que celles constituant des amendes, et que rendraient nécessaires d«3 agissements répréhensi-bles contre l'armée ou l'adaiicistratioai allemande .. té au joug de M. von Bissing ! C'est un commencement ; les caves des Belges résidents suivront. Le prétexte? Encore et toujours l'art. 49 du Règlement, et les besoins de l'administration du territoire et de l'armée. Et, en attendant, les fines bouteilles de Bordeaux et de Bourgogne,que l'on s'est légué de père en fils, les champagnes de choix et les liqueurs fines, soigneusement emballées sous la direction d'experts, prennent le chemin de Berlin où elles atteindront des prix élevés. On réserve pour l'armée les vins ordinaires. Admirons de plus près le caractère artificieux de nos ennemis. Pourquoi choisir en premier lieu Iles caves des personnes appartenant aux deux catégories susmentionnées? Ce n'est pas uniquement pour jouer un tour à des ennemis ou à des Belges récalcitrants. Le motif est plus profond : il s'agit de prendre ces vins en définitive pour rien, et on atteint ce but, puisqu'on a décidé d'autre part que l'on ne paiera rien à ces classes d'intéressés. Elles recevront " pour tout potage " un de ces bons dont les Allemands sont généreux, parce qu'ils ne l'es engagent à rien pour le moment, n'étant payables qu'après la fin de la guerre... Et quel est le prix que les Allemands attribueront à ces vins? Pour tes vins de tout premier choix, ils vont jusqu'à Fr. 2.50 : quelle dérision ! Nous n'hésitons pas à dire que ces procédés constituent une violation directe et flagrante de la propriété privée. Faut-il rapporter que celle-ci est tout spécialement protégée par le Droit des gens et par les traités internationaux? L'art 46 du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, annexé à la convention de la Haye de 1907, s'exprime comme suit t " L'honneur et les droits de la famille, la vie des individus, ta propriété privée, ainsi que les convictions religieuses et l'exercice des cultes, doivent '"'tre respectés. Tui propriété privée ne peut être confisquée." Or, n'est-ce pas une véritable1 confiscation à laquelle les Allemands procèdent en emportant de force le contenu des caves de.s particuliers, et . en n'en donnant pour toute contre-valeur qu'un bon donnant le droit de réclamer aux Allemands après la guerre un montant dérisoire eu égard à la valeur véritable des objets enlevés? L'atteinte à la propriété privée est manifeste. Les Allemands sont entrés dans une voie dans laquelle tous les banquiers, tous les gens d'affaires du monde entier avaient fermement cru qu'ils n'entreraient jamais, quelque grands que fussent leurs besoins d'ar-gent.La pente est glissante. Les Allemands semblent y être entraînés et n'être plus à même de s'arrêter. Facilis descensus Averno ! Contribution forcée à l'impôt de guerre allemand ! Nous avons reproduit, le 30 décembre, une dépêche du Havre adressée au "Matin," de Paris, d'après laquelle le gou-i vernement allemand avait émis l'outrecuidante prétention d'obliger une société belge à consacrer une partie de son avoir, à acquérir des titres de l'emprunt de guerre allemand, et en présence de refus que cette prétention avait rencontré, avait fait mettre sous séquestre le total de l'actif de toutes les Sociétés Anonymes Belges. Si le renseignement est exact, voit-on les Belg'es obligés à échanger leur bel et bon argent contre le mauvais papier sorti des presses de l'imprimeur impérial allemand Ce ne serait pas seulement de la confiscation, mais encore, eu égard à l'objet de cet emprunt, ce serait obliger les Belges à prendre part aux opérations de la guerre contre leur propre pays, contrairement à l'art. 52 du règlement précité. Essai de réaliser les valeurs prises en Belgique. Enfin, appelons l'attention sur le télégramme reçu de Genève et que publient les journaux du 31 décembre: " Une dépêche de Washington datée d'hier annonce que d'après un rapport de source authentique l'Allemagne essaie d'envoy- • er des fonds publics belges aux Etats-Unis en empruntant le service des cnal-les-postes dans l'espoir de réaliser ces valeurs sur le marché américain. Ce a valeurs représentent les remises effectuées par les villes et villages belges qut n'ont pu trouver l'or nécessaire pour ac> quitter les exactions et les amendes leut* imposées par les Allemands. Cette now velle explique probablement pourquoi les' autorités britanniques ont arrêté les mal-? les-postes vers l'Amérique." L'interyention du gouvernement wA glais est opportune," car si les Allemands' parvenaient à réaliser les valeurs dont ' question, qui sait où ils s'arrêteraient dans l'expropriation forcée des_ malheu-v reux Belges ï ï Le remède. Au point où en sont arrivées les cho4 ses, nous croyons qu'il n'y a d'autre re--mède que de recourir aux Puissance^ Garantes et Alliées. Les exactions dont? les Allemands menaçaient la Pologne en-' vahie ont été-arrêtées par la menace des représailles des Russes. Nul doute qu'il' est dans le pouvoir et dans la volonté des nos puissants garants et alliés de nousf aider dans l'extrémité, chaque jour plus' aiguë, dans laquelle les excès inouïs def Allemands nous placent et qu'ils trouve^ ront peut-être que le moment est venu, pour eux d'intervenir énergiquement! A. LETTRE DE SUISSE. (De notre correspondant.) Le procès de la "Bibliothèque universelle." Geneve, décembre. La cour pénale fédérale vient d'avoir à juger un procès qui suscite de très vifs commentaires. Il s'agit du procès dit de la " Bibliothèque universelle." Tous les savants et les lettrés connaissaient cette excellente et remarquable revue littéraire, philosophique et scientifique qui a aujourd'hui près d'un siècle et demi d'existence. Dans sa livraison du mois de septembre dernier elle contenait un ferme et énergique article de M. Paul Stapfer l'illustre doyen de la faculté des lettres de Grenoble, l'un des penseurs et des écrivains le plus hautement estimés de France, autant pour son talent que pour son caractère. Examinant la question des sanctions qui doivent découler des événements actuels, M. Stapfer concluait que la loi du talion ne pouvant être appliquée à tout le peuple allemand, et étant d'ailleurs une loi anti-chrétienne, il estimait que la seule condamnation possible était celle du "bandit couronné" responsable de tant de malheurs. Il admettait même qu'après la condamnation prononcée par l'aréopage des nations civilisées, on pourrait lui faire grâce de la vie, pourvu qu'il fût mis à tout jamais, lui et sa dynastie, dans l'impossibilité de nuire. Ces conclusions de M. Paul Stapfer sont celles de tous les esprits libres, mais le procureur-général de la Confédération, le fâcheux juriste dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler, M. W. Burckhardt, n'a pas pensé que la publication de pareilles pensées dans une revue suisse pût s'accorder aux devoirs de la neutralité. Il a donc fa:t saisir le numéro de la " Bibliothèque Universelle" contenant l'article de M. P. Staj5ferA et comme il ne pou vait atteindre le doyen de la faculté dé Grenoble, qui est français, il a fait pour-> suivre le directeur de la "Bibliothèque,"-M. Maurice Millioud, professeur à l'Université de Lausanne, un penseur et un écrivain de tout premier ordre, dont on lit en ce moment avec passion la définitive étude sur l'orgueil allemand.M. M. Millioud n'avait pas vu l'article de M. Stapfer avant de le publier. Il n'en a pas moins été condamné à 500 francs d'amende, — peine légère — et aux frais. Les journaux reconnaissent, en général, que le procureur-fédéral a fait preuve de beaucoup de modération dans ses réquisitions. M. W„ Burckhard't sentait évidemment que l'opinion publique n'était pas avec lui. Mais ce qu'on 'discute avec vivacité, c'est le principe même des poursuites en vertu d'une simple ordonnance du Conseil fédéral. L'avocat de M. Millioud, Me de Felice, a soutenu que ce procès devait venir .devant " le jury" et que le directeur de la "Bibliothèque Universelle" n'aurait pas dû être attrait devant le tribunal pénal fédéral, qu'il y avait là une violation flagrante de la Constitution. Les conclusions d'incompétence qu'il avait déposées n'ont pas été admises par le tribunal fédéral. C'est là ce qui paraît grave à la majorité d'e la presse. L'ordonnance rendue le 2 juillet dernier par le Conseil fédéral pour régler la question de la censure et des délits de presse, est en contradiction formelle avec plusieurs articles de la Constitution fédérale de 1874. Or, M. W. Bu--ckhardt a soutenu et le tribunal a: admis que le Conseil fédéral ayant reçu plein pouvoir des Chambres fédérales de prendre toute mesure utile pour la sauvegarde de la neutralité et de la sécurité de la Suisse, il n'y avait pas lieu d'examiner si l'ordonnance concernant la presse était ou non conforme à la

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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