L'indépendance belge

1912 0
11 augustus 1914
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s.n. 1914, 11 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/319s17t83t/
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E INDÉPENDANCE /^a JEB 85' ANNÉE Mardi 11 août 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 7., rue deo fâablos, Kruïclle» BUREAUX PARISIENS : 11 place de la Bcurs» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 2Q fr. Ë mnit lOir. 3 mail. S (r. LUXEMBOURG IGr.-D^ » 23 Ir » S tr. » 8 fr. ETRArXEH » 40 ir. » 22 ir. » 12 if. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'International» et d'Gutre-fasr; 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an "Si; franc® Six ruoia ïlï ïraucs , |,jyyt i na Mardi 11 août 1914 Les annonces sont reçues - A BRUXELLES : aux bureaux du joiraaC A PARIS : il, place de la Bour:e. A LONDRES ; chez MM. John-F. Jones & G3, $ Snow HilL, E, C.-, à ÏAçcwe Bavas, n° l&S* Cheapside lu CL; et chez Neyiroud & Fils, lÀÙç no» 14-18, Queen Victoria Street, et T» B, Brownfig Ltd. n° 163, Queen Victoria St*eet. & AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rokia, g* A ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de la Rudolf Moss% ^ ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milao^ Turin et Rome. âfcïiEW-YORK î T.B. Browne, Ltd, f, East42nd StresW BELGE ■5EQT& Eumcss JOTCl. — SEC PACTES COSSEBlVAHûST t»*"P lfe ronmitta Edition du soir LA GUERRE JL h Situation La période d'attente dans laquélli nous sommes depuis deux jours ériervi naturellement le public et surexcite le: 'imaginations. De là une série de bruit; fixtraordiiiairement grossis ou simple ment l'aux qui prennent leur envol e que les démentis les plus précis ne par viennent pas à éteindre complètement Contrairement à ce qu'aïllrment certains journaux sur la iOi d'un contrer de province, il n'y a pas eu de grand bataille samedi entre l'armée irarico belge et les Allemands au sud de Liège il n'y a pas eu dimanche de bataiil livrée aux portes de Liège; on n'a pa capturé un grand nombre d'escadron de cavalerie dans le Limbourg. Tdu cela est inventé de toute pièce ou folle ment grossis, et on se demande quell' doit être la conscience du devoir à cett heure grave qu'ont les gens qui l'ont cou ivr ces bruits et par lesquels des petite feuilles occasionnelles, qu'on ignorai hier, qu'on ignorera demain, trornpen le public. 11 y a là une situation de l'ai scandaleuse à laquelle l'autorité n'hési tera pas à remédier par des mesure: énergiques. On rendra cet hommage : la presse belge régulière que son att-i tude a été d'une correction absolue de puis le début de la campagne. Notr devoir à tous — et ce devoir tous nou le connaissons — est d'exercer le plu sévère contrôle sur les nouvelles pu bliées, car la presse joue actuellemen un rôle considérable eu point de vue di maintien do l'opinion publique dans le dispositions que commandent les cil constances. Il ne fan', pas que l'on ou I;:.> rv"' -.y''- . la'iorce rnoraie de-la r.i^on est la met) leuçe garantie de sa puissance militaire La situation générale se présente d'ai leurs sous un aspect tel que nous avon les meilleures raisons d'envisager le choses avec calme et sang-froid. L'o< cupation de la ville même de Liège n' aucune importance au point de vue pi rement militaire aussi longtemps qu les forts tiennent bon. Et les forts tien lient admirablement. Tous sont mtactt disposent de ta plénitude de leur moyens d'action. Ce qui le prouve, c'es que les Allemands sont pour ainsi dir immobilisés, que leur poussée'à l'ink rieur du pays est enrayée et que depui deux jours ils n'ont pas osé se risque à la moindre attaque contre notre ai niée de campagne qui occupe $es postions normales. Les journaux hollai dais publient des dépêches suivant le? quelles on a annoncé officiellement Berlin une victoire allemande à Liée et la prise de la place. Si do tels gro: siers mensonges sont nécessaires poi entretenir l'enthousiasme du peuple a lemand, cela nous permet de nous rei dre compte du manque de populari de cette guerre où ou l'a poussé avs tant de légèreté. Si les journaux de Berlin osent pa 1er de « victoire allemande » à Liég on so cinmande comment ilr. doivei qualilier la marche en avant des Frai çais en Alsace. Le bulletin ofliciel. qi le ministère de la guerre français a con muniqué dimanche soir à la presse fi-nettement les opérations sur la froi tière de l'est: après l'occupation d'AJ Kirch et de Mulhouse, les troupes frai ç,aises abordent la forêt du Ilara- Si la frontière même, les Français se soi emparés, après de violents combat; des cols Bonhommes et Sainte-Mari tandis qu'un engagement a eu lieu hauteur de -Montigny; enfin, au su ouest de la frontière du Grand-Duc! rie Luxembourg vers Lengyon et Spri court, des forces d'infanterie et de c valerie allemandes ont poussé ur pointe contre un bataillon de cha scurs français. On voit par là que l'a tion se généralise sur tout le front c côté de la frontière franco-allemam et qu'elle se présente tr'-s l'avorab! ment pour nos amis et allés. Au point de vue général, les dépêch qui nous parviennent continuent à êt rares. Elles signalent simplement que Russie a fait entrer 500,000 hommes territoire allemand, ce qui indique é' .iemrnent que des opérations de gran portée vont commencer dans la Prm orientale. On sait 'que les Allemands peuvent opposer aux Russes que ci forces relativement faibles. Ils ont, effet, porté le maximum de leurs effo: contre la frontière française, espéra frapper là un coup décisif dès les P miers jours de guerre, ce qui leur c permis ensuite de ramener des for< importantes vers l'ouest afin de fa face aux Russes. Cette éventualité < maintenant écartée, puisque les arm< allemandes, après six jours de guer so Couvent, toujours devant Liège, t; dis que les troupes françaises sont < trées en Alsace et opèrent sur notre t ritoire on collaboration étroite avec no année,. L'Allemagne semble avoir cou té sur une révolte des Polonais pc 'contenir et retarder la marche des il ses sur la Prusse orientale, mais cet poir sera déçu, car non seulement Polonais-savent que le régime qu'on i pose aux leurs dans la Prusse orient n'est pas meilleur que celui qu'ils subissent en RWsie, mais le Tsar vient d'accorder très opportunément à la Pologne un régime de liberté, comportant l'autonomie régionale et la reconnaissance de . la langue polonaise comme langue offl-> cielle. Il n'est- pas douteux que toute la ; Pologne fera héroïquement son devoir. ; De même, toute velléité révolutionnaire . est éteinte en Russie : les peuples de t l'Empire sont étroitement unis contre le . péril extérieur. Les Russes sont également entrés en Autriche-Hongrie, où ils peuvent oppo-3 ser quatorze corps d'armée à cinq ou six ; corps d'armée austro-hongrois. L'Autriche ne pourra donc fournir aucune aide ; vraiment efficace à l'Allemagne, qui de-; vra faire face à tous ses adversaires par 3 ses seuls moyens. Au surplus, dès à pré-5 sent, il est établi que l'Autriche-Hongrie t est en mauvaise posture, car les troupes . de François-Joseph n'ont, pas encore pé-. nétré sérieusement, sitr territoire serbe. 3 tandis que les troupes serbes opèrent I en Bosnie-Herzégovine et infligent è 3 leurs adversaires do sérieux échecs, t, Dans certains milieux, on ne parail t, pas avoir tous les apaisements désirable; t, au sujet de la neutralité pourtant offl-. ciellemênt notifiée de la Bulgarie et de . la Turquie. A en croire certaines dépâ-1 ches, on prendrait à Sofia et à Constat] . tinople des mesures préliminaires à une . mobilisation. Il n'y a aucune confirma-; tion officielle ou officieuse de ces indi-3 cations, mais si la Bulgarie tentait réel-3 lement quelque chose contre la Serbie el . si la Turquie voulait profiter des circon-l stances actuelles pour faire la guerre i j la jS.erbie, la Grèce et la Roumanie entre-3 raient immédiatement en scène pour sou . tenir la Serbie, et la Russie n'aurait aucune peine,étant données ses forces,poui p-xmçoi; on même une telle rires sionSsur la Turquie que celle-ci se trou vorait totalement paralysée. 1 La. généralisation absolue de la guern j n'est donc pas à prévoir actuellement, e s telle quelle, la guerre européenne, qu met près de dix-huit millions de soldat; ~ face à face.est déjà assez effroyable poui que n'y soient pas entraînés encore le: c" pays qui connurent il y a un an à peini l'horreur des ruines et des charniers. ROLAND DE MARES, s « i U BELGIQUE i ENVAHIE à e l A Liège é La gouvernement a reçu de bonne: « nouvelles de Liège, notamment un rap port très développé d'un comman dan r_ de fort. Tous ses hommes sont en bonm santé et ils disposent de beaucoup d ^ vivres et de munitions. La population est calme. Les troupe ■e allemandes sont tranquilles et respec 1_ tent le droit des gens. f L A SlIOiTlO^i Lundi, à mid'i, au ministère de 1: guerre, on communiquait les rensei ,t gnements suivants: ; « Le développement d'ensemble do g deux armées ennemies se dessine. Pou à la nôtre, les conditions sont, semble 1_ t-il, bonnes et répondent- ccmplèteinien 1,1 aux prévisions de l'état-major. 11 l'ai j. s'attendre à une rencontra d'ici à quel ques jours. » LE C0p™!ÛUÉ OFFsCiEL ^ L'autorït.' militaire u communiqué, samf l'J di, le Bufletin îuivan : ie L-a situation des troupes allemandes n s'est gufrre molifiée depuis hier en Betg u que. 11 y a lieu de sigi aler, pourtant, le rcci r0 complet de leurs détachements avancés c ,a cavalerie sous la poussée irrésistible e ,J', nombreuses troupes françaises qui, dar "j_ les journées d'hier e d'aujourd'hui, ont d !je barrassé dé tout ennemi une partie- eons ,.0 dérable du territoire belge située au sud c ta Meuse. cg Aucun engagement sérieux ne s'est pr -.n dui-t aujourd'hui. ^ts L'offensive allemande est entièrement a nt rt'"ie. •g. Aucune action sérieuse ne so produii ùt donc avant que les forces principales fra os çaises et belges ne liassent sfisuttanéme re à l'offensive pour déloger l'env-nhiss ■ ' ?st HUIT MILLE PRISONNIERS >63 re, Le Roi, dans son dernier ordre du jo :n- écrit, dit que la 3° division et la 15e briga> >n- aurait fait quantité de prisonniers. ?r- Le chiffre officiel ©?t de 8,000. ip® QUARANTE MILLE ENGAGÉS ur L'état-major a reçu, jusqu'à présent, l'e is- gagement de 4'.),000 volontaires. Ceux-ci s ront divisés en dix brigades do vingt ré; les monts de SJ,000 hommes. Ils seront instru m. par le général Guiette, inspecteur géhéi lie de l'intanteri*, ■ i ; ', Le nombre de3 volontaires a atteint des '■prbixirtions si considérables que le département de la guerre se voit dans l'obligation (de demander aux nouveaux engagés dt> se munir de vêtements, linge et chaussures nécessaires ■pendant la période- d'iu-st'traction. Ds seront intégralement et large-\hi nt indemnisés. if .'industrie privée consent, dans la plus 1 fange mesure, ù assurer, concurremment fiivjec les établissements militaires, la pré-jfywation des ternies nécessaires. # * M Le ministi-e de la guerre fait un près sent appel à tous les officiers ayant quitté' l'j innée. Il connaît leur dévouement et les pî'i-j instamment de se mettra le plus ra-p'yWment possible à la disposition du pays q ai a besoin de leur concours. UN ELAN ADMIRABLE Xiou-s avons donc 40,000 volontaires, niais n'aiH'.jy2 pas croire que l'on en restera a ce ohifjre. L'élan est donné et ne s'arrêtera P'a.5^ Lnndi matin, à BEcole militaire, le déûlé contîii maitet nombreux sont les citoyens prêts ù ver, ser leur sang pour la pat-ne qui ve-1 ooienAi présenter leurs pièces d'identité aut buraiiux de la guerre. La ' plupart sont des jeunes gens de dix-neuf 6. vingt-cinq ans. Cependant, à côté de cette vaillante jeunesse, les hommes de trente à (.quarante ans ne font pas défaut et en est, qui dépassent la cinquantaine. Deux jeunes scouts wallons viennent u. s'engager; l'un d'eux dit en ^souriant : « Je suis atteint de surdité, mais ça ne m'en ; péoliera* pas d'aider où tonne le canon. » A qud.son ami répond : ci .Te suis lin .».• louche, naais avec .quel plaisir je regarderai de trav<îr.s les Allemands! » , La patVije,accepte tous ses pntaxds.^i^k| vus do M'fyjser. ' ^HV Tous cc^. braves gens constitueront ! brigades, (foinrès les premières données ï-■ fioielles, m Bis on peut espérer qu'avant tri»; 1 joura le n(Vinbre des volontaires sera arriv® [ à 48,000«tique l'armée oomptera 12 brigades , de plus au. lieu de 10. | C'est kl ùïi résultat réconfortant. Un peu-: pte capable, d'un pareil élan, participera aux plus grandis' faits de la guerre européenne. Les faux bruits Un journal ide province et à sa suite plusieurs jouriKiVax bruxellois ont publié une prétendue déffcche relatant un grand combat qui aur; lit eu lieu entre les troupes françaises et .allemandes dans la région de Liège, où les Allemands auraient eu "0,000 tués iet blessésu, Cette prétend*» information est absolu, ment, fausse. -C'est pourquoi «ous nou3 sommes ab.stenn.te de signaler ce bruit dans notre précédenitie édition. Nous nous lai-sons un devoir dans les graves circonstances actuelles de .çe publier que des nouvelles que nous pciuvons contrôler à bonne source. Une foiiî do plus, il convient de > mettre le public en garde contre les lan-" cours de bruits »insationncls qui ne ten-1 dent qu'à fausser', l'opinion et à l'énerver : dangereusement. LES ALLEMANDS ' PROCLAMENT 3 DE, FAUSSES VICTOIRES Une dépêche de Metz annonce que le bourgmestre de cettfe ville a annoncé une victoire des Allemands à Liège et a fait arborer lo drapeau à IHôtel île Mlle pendant i . que les dames de la cité sonnaient les cloches à toute volée. i (c) * 1/* r, 3 Toujours l'agence \H«lff, de Berlin : Ber- r lin, le 9 août : Liège iest en notre posses- - sion. Les portes de l'é"bnemi sont grandes, t Dès que nous aimons des renseignements t précis, nous donnerons Je détail des nôtres. - l>e transport do 3 à 4,1)00 prisonniers belges est commencé. D'exprès los dernière? nouvelles,les forces belges qui nous ont éU opposées ù Liège so composaient d'un quart de l'armée totale. (a] Sans commentaires... i- LES BERLINOIS SONT BIEN INI 'ORMES... il S'il faut en croire YAlyémeen Ilandcls e lilail, I'eftipeffciir GuiMaurnet, après avoir re e çu le chef de l'état-major général, auirai s envoyé son aide de camp aiu Iju-stgarter 5- pour communiquer au public-que la forte i- resise île Liège était tombée. Le public t e éclaté on hoch ! et en hourre,fis, ajoute notr< confrère. > Kst-ce que sur cette borrilîle tragéilie, la Allemands de Gérolstetn \<i>nt greffer ui r- vaudeville ? LES BOMBES DE LIEGE PROVENAIENT D'UN 2EPPELIÎ ■it I.o journal u Kulnlsche VaîVszeitur.g u u( firme qu'un dirigeable « Zeppelin » est reve nu à Cologne, jeudi, à -i heurVs, après un. croisière en Belgique. Le k Zeppelin » au a- rai't pris une part très active> à l'altaqui io de la ville de Liège et aurait !ï.ssé tombe douze bombes d'une hauteur dt trois cent mètres. Ce sont ces bombes ,{ui auraien causé les incendies dans ia viiM (i n UN G3NSRAL ALLEMifiND e. AURAIT ETE TUE >i- Quatre soldats beiges, qui ; «/aient et ts faits prisonniers a SarUTOmaji près d al Liège, sont parvenus à s'évadeV. lin s' j chappant à travers les. taillis, % tirèref .es coups de feu et ils croient avoir tué ui ;énéral allemand., jES RUSSES FELICITENT LE GENERAL LEMAN Le lieutenant général Savritch, comman. lant la garnison de Vladivostok, vient, ant en son nom qu'au nom dei troupes ïlacées sous ses ordres, d'envoyer un té ègramme de rhaleureuses félicitations ai ;énjérall Léman et aux troupes de la gar îiscn de Liège, pour la belle défense ût ■ette ville. UNE EPEE D'HONNEUR AU GENERAL LEMAN Un comité vient de se former à Pari; iur l'initiative de ia ligue Jeanne d'Arc, tans le but d'offrir, par- souscription, une ?pée d'honneur au général Léman. Cette épèe sera remise au glorieux dé. enseur de liège par une délégation com-Josée de députés et de conseillers muni, .ipanx de Paris. UHLANS CAPTURES EN HOLLANDE Amsterdam, lundi, 10 août. Hier soir, une cinquantaine de uhlans ',nt été capturé3 et désarmés à Maestricht is ont passé par Amsterdam et ont ét< ransportis à Alkmaar où ils seront inter 'é?. . .e roi Albert reçoit la croix militain Paris, lundi, 10 août, i h. 37 matin. M. Messimy, ministre de la guerre, : idressé le rapport suivant au présiden ie la République : « Monsieur le Président, !' La vaillante armée belge, sous li (ommandement supérieur de S. M. 1, | j des Belges, après avoir victorieuse J duixâ hiégQ it ra^-(iUfc de roupes ennemies très supérieures er lombre, s'apprête à soutenir, à côté de: roupes franco-anglaises, le choc de: roupes allemandes qui ont envahi L erritoire belge au mépris des traités. I n'a paru qu'il convenait de rendre lu iclaiaet hommage à l'héroïsme de l'ar née belge et aux brillantes qualités mi itaires du Souverain éclairé qui les com nande, en conférant à S. M. le roi Al >ert la plus haute distinction que puis :e recevoir en France un officier géné ■al', la médaille militaire. J'ai fait pré mrer dans ce seps le projet de décret ci oint et j'ai l'honneur de vous prier d> ,'ouloir bien le revêtir de votre signa ure. » Veuillez agréer, Monsieur le Pré lent, l'hommage de mon respectueu: iévouement. » Le ministre, de la guerre, » (S.) Messimy. » Le décret signé par le président de 1: République est ainsi conçu : « Article premier. — La médaille mi itaire est conférée à Sa Majesté Albert •oi des Belges. » Art. 2. — Le ministre de la guerr ;t le grand-chancelier de la Légioi l'Honneur sont chargés, chacun en c lui le concerne, de l'exécution du pré sent elécret. » — — -• France et Allemagne LES OPÉRATIONS MILITAIRES FRANÇAISES LE BULLETIN QUOTIDIEN OFFICIE1 PariSi lundi, 10 août. Communiqué du ministère de la guei re français du 9 août, 23 h. 30. Les Français tiennent toujours Fei ney, Mulhouse et Altkirch, ayant de vanfc eux la forêt du Harz, où la défer se paraît sérieusement organisée. D nombreuses escarmouches se sont pr< chiites sur tout le front. Les Allemand et les Français se renforcent. Sur les crêtes des Vosges, les Frai çais se sont emparés hier soir des col Bonhomme et Sainte-Marie, après u violent combat, qui reprit dans la m; tinée. Les Français occupent les crête dominant Saintè-M'arie-aux-Mines. On entend le canon dans la dircctio de Montigny. Les troupes françaises c couverture sont probablement aux pr ses avec les Allemands, venant de Sarr bourg. Dans la région de Longuyon et Sprn court, des forées nombreuses d'infant lie et de cavalerie allemandes ont obi gé un bataillon de chasseurs à pied à c der le terrain. La cavalerie française a couvert do p. trouilles toute la région de l'Eiffel et c entrée en contact avec la cavalerie ail mande sur l'Ourthe et a l'est de Neu château. Un certain nombre de prisonniers a lemands faits en Belgique sont dirigi sur Namur ou Charleville. Leurs ch vaux paraissent fourbus. Les pertes subies au.col Sainte-Mar 5ont assez sérieuses. Les blessés sont évacués sur Epinal, ainsi que -de nombreux blessés allemands. Un aéroplane a été criblé de halles. L'officier observateur a été blessé, mais il a pu rejoindre Belfort. Sa blessure est peu grave. Les Allemands ont tenté d'arrêter ia marche offensive des Français dans la" vallée de la Seille, par des inondations, mais les Français ont pu néanmoins passer. Les pertes françaises au combat d'Altkirch ne dépassent pas cent tués et blessés.Pour rendre un éclatant hommage à l'héroïsme de l'armée belge et aux brillantes qualités militaires du Souverain qui la commande, le gouvernement français a décidé de conférer la médaille militaire au Roi des Belges. (a> LES ALLEMANDS SE RETIRENT SUR NEUF-BR!S&CH Paris, dimanche, 0 août. On confirme que les Allemands après l'évacuation de Mulhouse se sont reti-rés'ïur Neuf-Brisach. Dans leur retraite ■ils ont incendié de nombreux bâtiments, magasins à vivres et à fourrage et rasèrent la foret de Ilard. Ils terrorisent les Alsaciens annonçant qu'ils fusilleront impitoyablement tous les suspects. Néanmoins l'enthousiasme des Alsaciens grandit continuellement. Des prisonniers saxons ont déclaré que la Saxe ne particôpe à la guerre qu'à regret. L'éiat de siège a été proclamé en Suisse. La « Auszug » (Elite) et la Land-vVehr ont été mobilisées. On annonce que les Allemands ont tué une sentinelle suisse. L'opinion commence à s'émouvoir. t OCCUPATION OU TOGGLAND ALLEMAND Paris, dimanche, 9 août. La garnison française de Grandpopo (Dahomey) a pris possession du Togo allemand de concert avec le croiseur anglais. (a) ON FUSILLE... Paris, lundi, 10 'juillet. Suivant un communiqué du ministère de la guerre, un jeune Français a déposé sous serment qu'étant en villégiature dans le Grand-Duché de Bade, et voulant rentrer au moment de la déclaration de guerre, il fut, arrêté S la gare de Lorrach avec d'autres Français et t*-ois Russes. Ils fuirent conduits an poste de police, où leurs bagages furent fouillés et leurs passeports ente-vés.Los voyageurs furent ensuite conduits à travers la ville, escortés de soldats, au milieu des vociférations de la population. Un Français ayant crié : h Vive la France ! n fut fusillé. Trois jeunes Français qui protestaient véhémentement furent également fusillés. Un cinquième Français, qui traita les Allemands de lâches et d'assassins, subit le même sort. Le reste des voyageurs put continuer en chemin de fer son voyage vers la Suisse, sous la conduite de soldats armés. Durant le voyage, des coups de feu retentirent dans un wagon voisin. Deux voyageurs de ce wagon déclarèrent au jeune Français que les Allemands avaient tué deux Italiens entre les stations de Aldshut et Immendigen, l'un parce qu'il protestait contre l'ouverture des fenêtres, l'autre parce qu'il avait repoussé un soldat allemand ejuii s'était assis sur lui. Les voyageurs russes voyageant par le même.train ont confirmé an jeune Français le meurtre de deux Italiens. JOURNALISTES EN SECURITE Les journaux annoncent que M. Léon Bol, directeur du « Journal d'Alsace-Lorraine », est parvenu à passer la frontière. . (a) SUR LA ROUTE DE JEMMAPES Sous ce titre, Gustave Hervé publie, dans la « Guerre Sociale », un article où il commente la proclamation du général von Ëm-mich au peuple belge. « Le général von Emmich, dit Gustave Hervé, en a de bonne. Est-ce qu'il n'a pas osé dire aux Belges : « Souvenez-vous de Waterloo, où les armées allemandes ont contribué à l'indépendance de votre .pays 1.» Non, mais est-ce qu'ils ont tous perdu lia carte, dans ce grand état-major allemand ? Waterloo, mais c'est, si je ne m'abuse, l'écroulement d'un empereur qui avait soulevé contra lui une coalition européenne., Cet empereur violait la neutralité des petits.pays... Parler de Waterloo à l'heure où le Kaiser a l'air d'être pris de la même griserie qui cassa les reins à notre Napoléon, c'est une gageure t C'est ce que nous appelons, en France et en Belgique, parler de corde dans la maison d'un pendu ! -Si le général von Emmich avait vu la vague d'enthousiasme que soulève depuis huit jours la France entière, des Vosges à l'Océan, de la mer du Nord aux Pyrénées, des royalistes et des bonapartistes aux républicains les plus avancés et aux socialistes les plus exaltés, je lui donne ma parole que l'idée ne lui aurait pas effleuré l'esprit de parler d'un Waterloo français. Il y a, sur la route de Bruxelles à Paris, un gros village .yui s'appelle Jemmapes. Au mois de novembre 1792, une grosse armée-autrichienne l'occupa solidement, en garni les hauteurs d'une formidable artillerie. C'était ia £lus belie armée manœuvrière Europe, celle qui surpassait eu valeur, (èhniqùe toutes les autres armées d'Eu-ipe de ce temps-là. Les Français approchèrent. Us étaient loins nombreux. Ils étaient moins bien triés. Mais ils avaient conscience de com-litre pour la plus sainte des causes. Ils Rendaient à cette heuire-là comme aujour-* hui le droit des peuples. Au chant de lal Marseillaise » ils s'élancèrent suit les Au-■iahiens et les- culbutèrent... I.e général von Emmich va l'un de ces mrs donner à la France un grand cwïj uns l'estomac. Toutes les mères françai-is en frissonnent d'avance et font provL on de edurage pour le jour de la durai oreuve. Mais la Belgique attend l'Alleanagnej David attend Goliath. Carpentier attend le nègre Jack Johnsons Et quand même Carpentieir serait knoekî lit — pour un moment ! — il y a quelqu'un' u'on. ne mettra pas knock-out: c'est laî rance ! 1.0 général von Emmich nouis parle dal v'ateifoo.- Musiques, jouez-lui EniTe-Sambr.e-eU [euse ! Angleterre et Allemagne .TTAQUE de SOUS-MARINS REPOUSSÉE Ixinidres, dimanche, 9 août. L'Amirauté annonce que des soiis-tnarina lleinanits oit attaqué hier une des eseà-l'es ué m ilblie plhieipàiie.Aucun des na« ires britanniques n'a été endommagé. U» ous-marin allemand a été coulé., (ai); BRUIT DEMENTI Londres, lundi, 10 août.-Le bruit que dix-neuf vaisseaux de guer-3 allemands ont été coulés sua- les côtes de loHande est inexact. (a) POUR LES BLESSES BELGES Londres, lundi, 10 août. Le » Daily Graphie » espère que les Aillais, pour reconnaître l'héroïsme des Belles, prendront une grande part à la so,usJ ription établie en Belgique pour aider leâ Mnillos des soldats tu:és1 les blessés et leal naïades. (a), SUILLAUME II NE VEUT PLUS PORTER L'UNIFORME ANGLAIS D'après un correspondant de l'uEvening nc-\ys » : Le ministre d'Angleterre à Berlin,,' jir Edward Goschen, avant, son départ da :ette ville, aurait reçu de l'empereur d'Al-. emagne une lettre dans laquelle celui-cî lisait que jamais plus il ne se déshonore-•ai t en portant l'uniforme anglais. Les ol'-. iciers et soldats du 1er régiment des dra-;ons légers de la reine Victoria ont en-evé les insignes V. R. I. de leurs unifor-ncs. te) c Autriche et Russie LES RUSSES EN AUTRICHE Saint-Pétersbourg, samedi, '9 août. Les troupes russes ont pénétré , en terri»' o::'e autrichien par la vallée de ia Slyr, liassent devant elles les avant-gardes en-lemies. ~ (&) LA GUERRE AUSTRO-SERBE .ES SERBES PRENNENT L'OFFENSIVE Saint-Pétersbourg, lundi, 10 août. La mobilisation des trou-nes serbes s'est erminée au milieu d'un grand entliousias-. tic et de manifestations gj'andio^es des illes sefbes'et monténégrines en faveur de i Russie, de la France et de l'Angleterre, .es troupes serbes franchirent ki fronti^r -u côté de Prembo.ia, en poursuivant lûs autrichien.?, qui reeu'icrent vers Yisagarad, >ïi ils se fortifient. Les avant-r.M^r -s serbes ont devant Yisagarad. Un officier, un sous-fficier et vingt Autrichiens ont été tués, .(a) LES AUTRICHIENS BOMBARDENT ANTIVARI 13 a ri, lundi, 10 i*;ûî. Un steamer venant d'Antivari rapporte, [u'hier, à S h. 30s deux croiseurs autri-liiens, après avertissement, ont bombardé a vtlde. ifs ont lancé une cinquantaine d'-o->us, endommageant .do nombreux édifices I rendant la station radiogra.phiquc imatiîi-able. Les Monténégrins réfugiés dans la nontagne ont riposté ù coups de fusil. Les •roiscurs ont repris un feu violent, détrui-,ant la station maritime ot Les entrepôts. Ils ;e sont éloignés à 10 h. 45 vers Catïaro. La olonie italienne s'est abritée à la Société ''uglia, où flott-ait ie drapeau italien. (a) IO CZ5e?.i.-tlna.ofe §i CM BELCIQUS rT A PARIS

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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