L'indépendance belge

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s.n. 1916, 09 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445jn3k/
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I 87ème année., No. 135 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: è CENTS) I administration et kedaction ■ tudop. hou8e, tudor st., london, e.c. , TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH • '311-o7 et " 1 2 38-7 5. VENDREDI 9 JUIN 1916. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 8 juin. (3 mois", 9 shillings. ) abonnements : ■' 6 mois. 17 shillings, f conservation par le progrès. i 1 an. 32 shillings. j LA SITUATION. - Jeudi, midi, lies bulletins de victoire que nous envoyé Pétrograd indiquent que l'offensive du général BrussilofE se poursuit avec un succès qui peut nous consoler des quelques insuccès locaux que nous avons eus g enregistrer ces jours derniers dans d'autres théâtres de la guerre. Le total des prisonniers faits à ce jour dépasse 40,000 hommes et 900 officiers, et le nombre des canons pris est de 77, plus 183 mitrailleuses et mortiers de tranchée. : Dans certains secteurs nos Alliés ont avancé de huit à douze kilomètres, franchissant jusqu'à quatorze lignes succes-sivss de fil de fer barbelé et de tranchée; bétonnées et délogeant l'ennemi de positions qu'il considérait comme inexpugnables. L'artillerie russe a admirablement préparé le terrain à- l'infanterie dont l'enthousiasme croît au fur et È mesure que l'ennemi est obligé de se replier devant sa poussée irrésistible. Pétrograd estime qu'au cours de cette attaque générale qui couvre, comme o> le sait, un front de 400 kilomètres, le: Autrichiens ont dû perdre en tués et bles sés près de 100,000 hommes. Dans deux secteurs, à Okna (sur h Dniester, k proximité de la frontière rou niaine), ainsi qu'aux environs de Lutsl (en, Volhynie, sur la rivière .St-yr), no: Alliés ont enfoncé les lignes ennemies. Le communiqué de Vienne reconnai! que, dans ce dernier secteur, les troupe, autrichiennes, attaquées par des force: supérieures, ont dû être ramenées en ar rière, dans les plaines de Lutsk. Dans la région galicienne, séparée di secteur volhynien par plus de 200 kilo mètres, les Russes ont avancé de plus di cinq kilomètres, et le moindre progrè nouveau de ce côté rendra intenable le: positions autrichiennes de Czernowitz Dans les deux régions, les voies de com munication sont rares et médiocres, e l'ennemi éprouvera les plus grande'1 dif j Acuités à "amener des renforts. A suppo ser qu'il en fasse venir du front italien , où se trouvent en ce moment ses princi pale- réserves, il se passera au -moin: quatre semaines avant que leur présenc puisse se faire sentir et d'ici là l'offensiv< russe aura certainement produit des ré I sultats définitifs. Quant aux Allemands, ils ne sont cer F tainement pas en mesure de divertir d'au cun des fecteurs qu'ils défendent de: troupes en nombre suffisant pour secou rir leurs alliés. La faiblesse de leurs dé monstrations sur le front de Dvinsk e dans la région des lacs prouve que le effectifs dont ils disposent ne sont plu suffisants pour répondre à tous les be soins. Cela n'a rien d'étonnant si l'on cou sidère les pertes épouvantables que le Allemands ne cessent de subir dans leur assauts autour de Verdun. Les Français leur font payer cher cha que pas en avant, et lorsque les Aile mands établiront, le bilan des sacrifice qu'ils ont dû faire pour la conquête par tielle des Hauts de Meuse, ils devron 1 s'avouer à eux-mêmes qu'ils ont été k perdants. Ils affirmait être maîtres, actuelle ment, du fort de Vaux ou, plutôt, d l'emplacement du fort, dont ils occupé rent- les fossés depuis quelques jours. Le Français avouent être sans communies ions aveo les détachements qui défen daient la position 'par suite du feu d barrage établi par les Allemands), et il faudra attendre un jour ou deux pour savoir exactement ce qui en est. Maître des positions de Douaumont et de Vaux, l'ennemi aurait évidemment la partie plus belle pour entamer les autres ouvrages défensifs de la place et s'il parvient à y installer son artillerie, la position deviendra plus difficile pour nos Alliés. Sans l'obligation morale à laquelle ils se croyaient tenus de réparer leurs premiers échecs devant Verdun, les Allemands auraient en ce moment assez de réserves pour endiguer le flot russe, et s'ils se vantent d'avoir, par kur offensive > sur la Meuse, paralysé' la grande offensive des Alliés sur le front occidental ils n'auront t^out de même pas pu empêcher celle des Russes. Dans le secteur d'Ypres la lutte est . très violente et les pertes, des deux côtés, sont sérieuses. Les Allemands ont pu progresser légèrement du côté de Hooge, » et le communiqué de Berlin dit que tout le plateau au sud-est et au sud d'a près i sur une étendue de trois Jrilorûètres est maintenant entre leurs mains. Le dernier bulletin du général Cador-■ lia ne signale plus aucun progrès des Autrichiens dont les dernières attaques ont toutes été repoussées. L'artillerie ; ennemie, cause des premiers succès autrichiens, ne peut évidemment pas suivre ; aussi rapidement que l'infanterie et- les ! Italiens mettront ce répit à profit pour s préparer leurs nouvelles positions et ame- - ner les renforts nécessaires sur les points menacés. i Nous avions raison d'être ^sceptique à - l'égard des récits allemands de la bataille } navale du Skager-Rak.Nous savons main-5 tenant pourquoi les Allemands étaient si 5 pressés de proclamer " leur victoire." Au moment où ils établissaient la liste - de leurs pertes, quelques-uns de leurs ba-: teaux les plus sévèrement touchés étaient -encore à flot; mais pas pour longtemps, et aujourd'hui ils sont obligés de confesser , que le " Lutzow," un de leurs super- - dreadnoughts les plus modernes (26,000 s tonnes), et le " Rostock " (4,900 tonnes), ) ont sombré pendant leur retour au port i Par la perte du " Lutzow " la flotte en- - n-emie est sévèrement atteinte et M. Bal-four a pu dire avec raison à la Chambra - que la flotte allemande était sortie de îa - bataille amoindrie proportionnellement i et définitivement. Les simagrées du Kaiser qui a embras- - sé avec effusion l'amiral von Scheer et les t> capitaines des navires rentrés, ne chan-s gent rien à ce fait et la puissance offen-s sive de la flotte allemande 'dans la Mer - du Nord et dans la Baltique est irrémédiablement compromise. Les Allemands - ne parviendront pas—ils sont fixés main-s tenant là-dessus—à rompre le cercle de s fer que la flotte britannique maintient si efficacement, eS le blocus se fera sentir - de plus en plus sérieusement jusqu'au - jour où, toute résistance devenant inu-s tile, nos ennemis accepteront l'inévita- - ble, c'est-à-dire, "notre" paix. t Les troupes britanniques qui avancent s du Nyassaland contre la colonie allemande de l'Est-Africain poursuivent l'enne-:• mi, qui est en pleine retraite, pourchassé 0 de trois côtés différents. Les détachements allemands qui étai-s eut assiégés à Namena, au nord-est d'A- - bercoru, ont abandonné leurs positions - mais ont pu, en subissant des pertes sen-e sibles, s'échapper. L'ALLEMAGNE A VOULU LA GUERRE. Les Preuves. LES MENTEURS AU PILORI. VII* Conclusion. De l'avis de la France et de la Russie il n'y a pas à se préoccuper, puisque c'est contre ces deux nations que le plan esi dressé. Reste l'Angleterre. La neutralité ''elge est une question vitale pour elle 'I s'agit de manœuvrer habilement '^'Allemagne promettra de respect©] la neutralité de la Hollande et, rnêmt 6P cas de conflit armé avec la Bel gique s'opposant à la violation de sa neu tralité, de n'annexer du territoire belge sous aucun prétexte. L'Allemagne espère que ces assurances, jointes à l'intense dé >Lr de paix qui existe en Angleterre—le: démocraties sont pacifiques—auront pou; f'ïel de l'amener, tout au moins pendatu 'a première partie des opérations mili taires (c'est-à-dire jusqu'au moment oî elle se -erait aperçue qu'elle avait été jouée), à rester simple spectatrice de: événements. JM* '' "Indépendance Belge" de« 2. 3. 5, s, ' ™ o juin. Ce plan est renforcé_par la déclaration, faite par l'Allemagne, qu'elle n'entendait nullement poursuivre en France une . jiolitique de conquête. En résumé, l'Allemagne prendra vis-à-; vis de l'Angleterre la position que voici "Vous avez des craintes pour Anvers et pour Calais. Rassurez-vous, puisque je . respecterai la neutralité de la Hollande, j qui commande les bouches de l'Escaut; que je n'annexerai pas la Belgique, qui possède Anvers, et que, renonçant à , prendre à la France de nouvelles pro-, vinces, vous ne devez pas trembler pour Calais." . Ce plan pour écarter l'intervention de . l'Angleterre a été mis en œuvre par la diplomatie allemande. Mais l'Angleterre ne s'y est pas laissé prendre. Elle s'est , méfiée. Elle n'a pas eu confiance dans les ; assurances de ceux qui considèrent coni-, me chiffon de papier un traité portant leur Signature. ; Mais le fait que ce plan a été poursuivi en juillet par la diplomatie alle mande est une preuve:- de plus qu'au moment où l'Allemagne poussa l'Autriche à se ruer contre la Serbie, elle'ue pensait nullement à provoquer un conflit qui—-comme elle a affecté de le dire—par sa nature même, devait restep localisé. Elle savait parfaitement qu'elle avait quatre-vingt dix-neuf chances sur cent de marcher à la guerre contre la Russie et la France. Et, grâce à l'attentat criminel prémédité contre la Belgique, elle envisageait cette guerre avec sérénité. Elie se flattait,- avec l'armée formidable que, depuis tant d'années, elle'renforçait patiemment, et qu'elle avail mobilisée en ' secret, de mettre en échec la France d'à bqrcl. la Russie ensuite, avant même que ces Puissances,peu ou mal préparées selon elle, soient en état de résister à ses coups. Deux façteurs sont intervenus qui ont contrecarré ce plan audacieux : la durée de l'héroïque résistance belge à l'invasion et l'intervention du Royaume-Uni. Mais le fait est bien établi sa*is contestation possible: quand Guillaume II adjure son peuple de se dresser pour la défense de la patrie de toutes parts menacée par l'ennemi, il constate un fait exact, mais il omet de dire une chose essentielle, c'est que ces ennemis, innombrables et décidés jusqu'à la mort, c'est lui qui le-s u provoqués! Et pourquoi cette guerre 1 Uniquement pour l'établissement de l'hégémonie allemande sur l'Europe. C'est l'entreprise abominable d'un peuple devenu fou d'ambition et d'orgueil et qui, pour assouvir sa soif de domination, n'a pas reculé devant les plus odieuses forfaitures. A l'empereur de Russie qui, le 29 juillet, lui télégraphiait, en faisant allusion à la déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie: "Une guerre honteuse a été déclarée à une faible nation," Guillaume II n'hésita pas à répondre: "Je ne puis coiîsidérer la marche en avant de l'Autriche-Hongrie comme une guerre honteuse."Parbleu ! C'était "sa" guerre, à lui. que l'Autriche entamait; c'est pour sou compte qu'elle allumait le sinistre brandon qui, partout, eu Europe, allait mettre le feu aux poudres et déchaîner la plus épouvantable orgie de massacres et de crimes dont l'humanité ait jamais étc témoin ! K TRIB UNE LIBRE. LIBRE ÉCHANGE ET PAIX. Nous publions ci-dfgxou* un article de M. Lambert, industriel belge important et économiste estimé. M. Lambert considère à notre avis la situation à un poi.it de vue idéal et dans son désir de voir la paix régner à nouveau entre les peuples, il oublie, les sentiments 'd'horreur soulevés par les forfaits de l'Allemagne, qui s'opposeront à la réalisation de son programme.Nous ne partagerons donc pas complètement sa manière de voir et donnerons demain notre oi<>$ sur tes propositions cîe M. Lambert. Les problèmes du jour. L'Europe et ses hommes d'Etat se trouvent en présence des principaux problèmes suivants : (1) La Belgique, la Pologne, les Etats balkaniques, le Bosphore, l'Asie-Mineure; ' (2) L'Alsace-Lorraine, les colonies allemandes ; (3) La " liberté des mers," le désarmement graduel, l'arbitrage international ; (4) Le régime futur des relations économiques européennes. Chacun de ces questions doit être traitée à fond, aucune ne peut être écartée ni laissée dans l'ombre, toutes doivent être "résolues," avant qu'un ternie puisse être mis à la guerre, avant qus puissent cesser les meurtrières rencontres. Jusqu'au jour où les homme; d'Etat auront découvert, pour la solution de toutes et de chacune, des formules acceptables par toutes les Puissances primaires et secondaires (Grande-Bretagne, France, Russie, Italie, Japon, d'une part ; l'Allemagne, Autriche-Hon-grie, Turquie, d'autre part —la Belgique étant appelée à se prononcer quant à son propre règlement), les peuples d'Europe resteront condamnés à s'entre-ruiner et massacrer, aucun .Européen ne vo-uilut-il poursuivre les hostilités, tous les Européens sans exception aspi-ràssenl-ils ardemment à la paix. Jusqu'à ce jour un armistice restera impraticable et ne serait d'ailleurs d'aucune utilité, d évidentes raisons, tant morales que militaires, s'opposant à ce qu'une trêve d'armes pût durer (néces sairement sur tous les fronts, européens, asiatiques, africains), un temps suffisamment prolongé pour, permettre une discussion adéquate, non pas de l'en-renbîe du problème européen, mais ne fût-ce que de l'une, quelconque, des questions diverses dont il se compose. Celles-ci doivent être traitées, un accora général de principe doit être pratiquement intervenu' pour chacune d'elle*. avant qu'une conférence puisse être utilement convoquée, avant que le désir de paix puisse avoir pour conséquence ut arrêt des hostilités. Pas d'exclusions mutuelles. Lorsqu'on considère la gravité et 1s complexité extrêmes des divers problèmes cites, la contradiction apparemment irréductible des intérêts en cause dan; chacun d'eux, on ne peut s'empêcher de se demander avec angoisse s'il s'offrira. entre parties ayant conservé la liberté et le pouvoir île discuter, quelque chance, quelqu'espoir, de découvrir les soin tions nécessaires? Et voici la réponse: i n'y a aucun espoir, aucune chance d'accord sur aucune des questions si on le: aborde avec le vieil esprit, étroit et faux d'exclusions mutuelles, de mal réci proque, de méconnaissance des intérêts communs de l'humanité, qui jusqu'ici a caractérisé la politique internationale de tous les peuples—ou à peu près. Et, il n'y aura de même aucun espoir, ni chance, d'aboutir à une solution et à un accord généraux ou partiels, si on ne traite l'ensemble du problème en abordant les diverses questions dans un ordre déterminé et togirjue, tel que, dès le début des échanges de vue, puisse se créer une atmosphère de bonne volonté et de bonne foi. A tous, les peuples engagés dans cette guerre, l'alternative de victoire ou de défaite apparaît nécessairement avec la signification de dignité et liberté, ou de dégradation et servitude. Quelle que soit la conception qu'ils se forment de la dignité et de la liberté, c'est ainsi que l'alternative apparaît soit au peuples eux-mêmes, soit en tous cas à l'ensemble de leurs catégories dirigeantes. Aucune nation, avant anéantissement absolu, n'acceptera le second terme du dilemme. Même sans autre perspective cjue la défaite finale, elle préférera continuer le combat. La paix restera une impossibilité aussi longtemps que tous la belligérants ne seront pas assurés d'un avenir de liberté et de dignité. Or, celles-ci sont sans valeur à l'état de conceptions abstraites. Du point de vue auquel devront nécessairement se placer les négociateurs, la dignité et la liberté intellectuelles, morales, sociales et politique: des individus au sein des nations, ns peuvent avoir de réelle signification en l'absence de leur forme internationale concrète, de leur fondement international matériel : cette stabilité et sécurité des activités et transactions internationales, cette certitude des possibilité; économiques, qui forment la condition ■ du développement et de la prospérité de; peuples. Aucune nation forte, en état de. paix, ne consentira à s'abstenir de se préparer à la guerre, aucune nation ei: état de guerre n'acceptera de conclure la paix — moins encore de fonder le; institutions internationales destinées l garantir celle-ci — tant qu'elle ne sert pas assurée de la jouissance de cette sécu-i 'rite. Vouloir la justice. Deux nations, la Grande-Bretagne ei la France, possèdent, à ellés.deux,- ur empire s'étendant sur uiieigrande pairie des territoires productifs du monde Est-il possible aux autres nations—et toiit particulièrement à celles qui, jouis saut d'un grand développement écono , mique intérieur, sont privées d'un do maine colonial adéquat—de se satisfaire de ce que, de plus en plus, ces terri foires soient plus ou moins monopolisés ou adminstrés eu marchés pratiquement exclusifs—comme dans certains cas? Je pose la question comme Belge, comme Européen, comme citoyen du monde Etre juste, vouloir la justice, c'est avanl tout savoir considérer les problèmes et se plaçant aux pointa de vue de toute: les parties intéressées. La paix permanente restera à l'état de rêve ou d'irréalisable désidératu« tant qu'on se refusera à' la fonder sui le juste principe de la Sécurité Economi que garantie à tous les peuples. Et h paix appelée à terminer cette guerre m pourra être concilie—sauf au prix d( l'effondrement de l'Europe et de sa civi ; lisation—tant que les belligérants ne s< feront pas des offres sur ce principe fon darnental La conférence de la paix fût ï ■elle assemblée, la paix n'en sera pas plus , proche pour cela, aussi longtemps que cette condition n'aura pas reçu satisfaction. Mais ceci fait, le problème pourra être abordé et résolu avec une relative et peut-être avec une étonnants facilite. Indispensables conditions fondamentales de la'bonne volonté et de la bonne foi internationales, la justice -et la sé curité économiques doivent être instaurées dès l'ouverture des négociation-. Dans l'énoncé des questions à résoudre, j'ai placé, en quatrième et dernier lieu, le " régime futur des relations économiques européennes": dans la pratique des chose*, c'est-à-dire, au programme des discussions^ cette question, doit être la première. Sécurité économique. Pour qtie se produise l'avènement du régime de justice et de sécurité économiques internationales, cette première cue?tion devra être traitée d'un point de vue nouveîau—celui des intérêts commun? de l'humanité substitué à celui des intérêts égoistes et- exclusifs des nations ; =eb.i -une .nouvelle conception des rela->,ion - 'humaines—celle de la civilisation servie p»r l'association et la coopération des peuples substituée.à celle de la civilisation entra\ée par l'isolement, le protectionnisme et les monopies nationaux ; enfin, dans un esprit nouveau: celui de Paix et de pardon se substituant a celui d'antagonisme, de conflits et de vengeance.Pareil point de vue, pareille conception, pareil esprit trouvent leur seule possible expression pratique et concrète dans le Libre-Echange, devant tiécesmi riment commencer par une sérieuse extension de la liberté des relation» commerciales de toutes les nations aussi que par l'adoption du régime de la porte ouverte," ou de l'égalité de traitement économique assurée au,x entrepreneurs et trafiquants de toutes nationalités dans toutes les colonies, présentes et futures, du monde. (Les colonies autonomes de l'empire britannique devant par ticipcr à toutes négociations et conventions comme Etats indépendants). La grande œuvre accomplie. Cette grande œuvre étant accomplie — mais alors seulement — l'indispensable atmosphère de justice et de bonne volonté se trouvant créée, tout devient possible: la Belgique peut être réinstaurée et restaurée ; la voie est ouverte à la constitution de la Pologne prussienne, russe et autrichienne en Etat autonome , l'ordre national et la paix internationale peuvent être rétablis dans les Balkans le Bosphore peut être internationalisé ; une féconde décision peut être pri=e quant au sort de l'Asie-Mineure : 1 Alsace-Lorraine peut être érigée en Etat autonome; l'Allemagne peut renoncer a certaines de ses colonies et être admise à se former un autre domaine colonial. les Allemands peuvent accéder à la compréhension saine de ce que doit être la "liberté des mers"; et, 'finalement, l'on peut arriver à un accord général au sujet d'un désarmement graduel ■ et de l'un ou l'autre indispensable mode d'arbitrage internationaux. C'est alor- e: c'est ainsi seulement que le règlement du problème européen sera complet et défi nitif. Jamais la paix ne sera établie entre les ' nations en l'absence de la justice créant la boune-volonté; jamais la justice et la bonne-volonté n'existeront entre les nations en l'absence du libre-échange. C'est pourquoi ' la prochaine conférence économique de Paris aura une influence redoutable sur les possibilités de règlement pacifique et une portée peut-■ être décisive quant aux tfestinées de l'Enroue et l'avenir de la civilisation. HENRI LAMBERT, Maître des verreries à Charleroi (Belgique). * # Je crois bien faire en résumant les vues que j'ai exposées ci-dessus : (1-) Le problème européen comprend uu certain nombre de questions d'ordre principal sur lesquelles un accord de principe doit être intervenue entre tous les belligérants avant que les hostilités puissent cesser même temporairement, ■ avant qu'une conférence puisse être utilement : assemblée. (2) Ces questions ne peuvent être > résolues que dans une atmosphère de bonne-volonté et de bonne foi internationales. (3) Cette atmosphère ne peut être créée que parla justice et la sécurité économiques internationales dont ; l'expression pratique et concrète est la liberté des échanges. (4) ^/Europe est confrontée avec ce dilemme : accomplir un grand pas dans le sens de la liberté des échanges — ou périr. (5) Si l'Europe périt ce sera en grande partie par l'ignorance et l'imprévoyance économiques de ses hommes d'Etat et de .ses diplomates 1 (surpassées d'ailleurs par celles de ses professeurs et de ses hommes d'affaires, sans parler ! de ses politiciens et,écrivains politiques). Le protectionnisme européen a préparé depuis = 25 ans la crise européenne ; il esl la cause " profonde de la conflagration. Entraînera,-t il l'Europe iwsau'au fond de l'abîme '?

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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