L'indépendance belge

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06 februari 1916
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s.n. 1916, 06 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 05 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7w6736n23f/
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SJême année. Mo*. 32 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 55 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS.) ADMIXISTÈAÏIOX ET REDACTION- BUHEAtyVP ARIS : <CCDOB HOUSE. TUDOR ST., LONDOK. E.C. u- PLACE DE I.A t-UUKb-h. TELEPHONE; CITY 3960. TEUEPH.: 238I75 LONDRES, LUNDI 7 FEVRIER 1916. 1à M0Î8, f SHILLINGS. 1 ABONNEMENTS: -.6 MOIS. 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRES. 1t AN, 32 SHILLINGS. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : Projets d'offensive allemande sur le front occidental.— Activité des aviateurs.—Attaques autrichiennes repoussées à Tolmino et à Gorizia.— Les rapports germano-américains. — La con= versation continue. Le registre de réfugiés belges.— I-Ienr\ Segaert. Billet Parisien. — Jean-Bernard. En Suisse. Lettre de Hollande.— Dr Terwagne. Les Echos. En Belgique. La politique économique des Alliés. — Yery More. La fête patriotique du 5 février. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. Pas plus sur le front occidental que [ fcur les autres théâtres de la guerre la I situation militaire ne s'est modifiée au I cours des dernières quarante-huit heu-t res. Faut-il conclure de cette inactivité, ! toute relative d'ailleurs, que l'ennemi est I impuissant à .faire un effort sérieux, ou f faut-il y voir plutôt l'accalmie avant la ' tempête? La crise des effectifs, cela n'est pas | douteux, commence à se faire sentir chez I notre adversaire. 11 11e faudrait pas cependant en conclure qu'il en soit réduit déjà à subir nos i \olontés et que toute initiative lui sott désormais interdite. 11 est vrai que l'échec moral qu'il a subi du fait de l'aban-I don, momentané (ou définitif?), des ex-[ péd'tions de Saîonique et d'Egypte, sans [ parler de la situation périlleuse à laquelle ! il s'est laissé acculer en Russie, sont [ des symptômes caractéristiques du degré I d'affaiblissement dans lequel il se trouve I et auquel il n'y a pas de remède ; mais il I lui reste tout de même des réserves en I quantités largement suffisantes pour I pouvoir entreprendre une action vigou-K reiise sur l'un ou l'autre front, où il croit I pouvoir escompter un résultat sérieux. Quel front va-t-il choisir pour déclan-» cher l'attaque que certainement il pre-| parc en ce moment? Çeërïîmc l'effort qu'il va tenter sera P probablement le dernier potfi- lequel il I disposera de forces numé-iques suffisan-f tes pour opérer " en grand " il faut s'at-I tendre à le voir se, produire là où son P sucrés aurait le maximum d'effet, c'est-I à-dire sur le front d'occident. La diversité des attaque- allemandes [ sur'ce front, faites tantôt avec, tantôt [ sans préparation d'artillerie, dénote le souci de dérouter l'adversaire et de le : laisser dans l'ignorance absolue de h région probable où l'attaque décisht sera livrée. Les coups de sonde donnés jusqu'j [ présent dans les différents secteurs n'ont pourtant pas été encourageants pour i'état-major.allemand, qui a pu se convaincre que le point faible tant cherché n'existe pas et que chaque jour qu : passe voit s'accroître ie nombre des pièces de gros calibre dont le tir si efficace fait des ravages terribles à l'arrière ; des lignes ennemies. S'il fallait en croire 'certains ren-i geignements qu'il est impossible de coït trôler, les Allemands s'appliqueraient à i réunir sur le front d'occident une artil-lerie écrasante au moyen de laquelle ils | comptent, sans doute—comme ils le firent avec tant de succès sur la ligne de la Dùnajetz en Russie — forcer ut brèche dans Ses lignes alliées et reprendre la marche sur Paris et Calais s: buisquemment interrompue. sur la Marne" Des derniers bulletins publiés nous m } retiendrons qu'un bombardement d'Y-près par les Allemands et une canonnade [ très efficace de la part de l'artillerie fran-f çaise et britannique, des positions alle mandes en Belgique (du côté de Holsiri-ghe) et sur le plateau de Navarin (en Champagne). Les artilleurs alliés ont réduit au silence plusieurs batteries allemandes et ont fait sauter des réservoirs de gaz asphyxiants dont les fumées se sont répandues dans les tranchées ennemies.Les aviateurs ont été très actifs, et dans la seule journée de samedi il y eut vingt-huit combats aériens sur le front britannique avec le résultat que six machines allemandes furent obligées de descendre. Un seul appareil britannique ne rentra pas. Sur le front russe également on signale l'activité croissante des aviateurs. Le communiqué de Pétrograd parle de " plusieurs Zeppelins " apparus du côté de Dvinsk et il est possible qu'il s'agisse, dans l'occurrence, des mêmes dirigeables qui, la semaine dernière, exécutèrent le raid sur les Iles Britanniques et qu'on fait apparaît x maintenant sur la frontière russe pour créer l'impression que l'Allemagne dispose de plusieurs escadres de croiseurs aériens. Sur le front italien les Autrichiens ont profité du brouillard, fréquent en cette saison, pour tenter quelques attaques isolées dans la région de l'Isonzo. Tant dans le sécteur de Tolmino que dans celui de Gfc.rizia, nos Alliés ont repoussé ces tentatives en infligeant des pertes sensibles à l'ennemi. Un communiqué turc parie d'une tentative du général Aykner, f-etramché sur le Tigre, pour reprendre «a marche sur Kut el Amara, et qui aurait été arrêtée par les troupes ottomanes. Il est probable que seules les difficultés du terrain ifont, provisoirement, obstacle à ta marche en avant d'e, la colonne de secours britannique. | La .rupture des relayons «diplomatiques ■entre îles Etats-Unis et l'Allemagne, à laquelle on croyait devoir s'attendre ' après les affirmations si- catégoriques vernies tant de Washington que de Berlin au sujet dit " Lu'Sitania," ne s'est pas produite. Le fait qu'à Berlin urne violente panique a eu lieu en Bourse, prouve que dans les milieux financiers allemands la situation est regardée comme très sérieuse. D'aiSeurs, à en juger d'après les dernières informations, H'AMémagne, plutôt que de céder, est prête à la rupture.La guerre sous-marine est considérée à Berlin, et l'aveu est à retenir, comme l'arme " la plus efficace " dont dispo.se l'Allemagne, et celle-ci est décidée à ne s'en dessaisir à aucun prix. Déjà on dit que Washington est résigné à un nouvel échange de notes, et les discours enflammés du Président Wil-son dans les Etats de l'Ouest n'auraient eu d'autre but que de faire campagne en faveur de l'augmentation des armements de la grande république, qui, faute d'une armée et d'une marine efficaces, est bien obligée de faire du pacifisme à outrance. LE REGISTRE DES RÉFUGIÉS BELGES. Une étude remarquable. Dans le courant du mois dernier, M [ T. T. S. de Jastrzebski a présenté i | la Royal Statistical Society de Loridre: i une étude remarquable sur le Registn I des Réfugiés belges, tenu à Somerse t House depuis octobre 1914, sous la di F «ction du Registrar General de l'An ï gleterre et du Pays de Galles. Ce travai I est le premier, croyons-nous, qui donne [ h'ar la population belge actuellement in.. «tallée- en Angleterre, de> 'indications I sérieuses, précises et détaillées : Il n< I peut 'manquer d'intéresser à ce titre tous 1 «os compatriotes qui sont, en ce rno-l ment, les hôtes de l'hospitalière Albion, Il importe de rappeler tout d'aboW f que l'institution de la " registration ' f est, en Grande-Bretagne, une de, ce: | nouveautés nées de la guerre et dont h pratique était absolument irconnue il y r d'x-huit mois. Pour nous. Beiges, habi I tu.'s aux inscriptions îégdes auxqucll'-. nous astreignent nos idmmistratioiv l publiques dans chacune des graves cir t constances de la vie, nous ne nous som mes guère étonnés de devoir ici nous " inscrire " isur une sorte de " registre de population "... Notre seule surprise (source d'ailleurs des difficultés et des , erreurs rencontrées par le service nou-t veau) a été de constater la part énorme . laissée en l'occurrence à l'initiative personnelle en cette matière. Pensée secourable. En fait, l'institution du registre, comme toutes tes œuvres pro-belges, ! procède, à son origine, d'une pensée se-1 courable. Ton en assurant le recense-; ment des réfugiés, le gouvernement anglais avait comme objet principal de permettre aux familles éparpillées dans la | déjaâcle de se retrouver. Le War Refu-gees' Camniittee d'Akhvych avait, 5 dès le début, établi une Liste aussi exacte 1 que possible des exilés qui s'éta'ent con-1 fiés à .s-es soins. Le 24 octobre 1914 cette ■ icbarge fut reprise par le Registrar Gene-• .rai et ce fut en décembre seulement que > l'obligation de l'enregistrement fut im- ■ posée, par -un ordre formel de l'autorité, ■ à tous les Belge- ou étrangers avant ré sidé en Belgique et arrivés dans le. Royaume-Uni depuis le début de '.a guerre. Des mesures furent prises en. crié n e temps pour assurer la notification | aux autorités compétentes de tout changement d'adresse et, autant que possible, de. situation., des intéressés. L'avantage de ces mesuras si sages n'avait pas tardé en effet à se manifester. La nécessité d'une sévère surveillance de-- étrange rs, parmi lesquels pouvaient se glisser trop facilement des en-sentis, l'utilité de connaître les éléments de la population belge .sur lesquels pouvait s'exercer l'action du gouvernement, la possibilité d'un contrôle effectif dans Ja répartition des secours, c'étaient là, parmi beaucoup d'autres, des motifs nouvcanix venant renforcer la pensée philanthropique en vertu de laquelle avait été commencée le recensement. Aujourd'hui, après 18 mois de guerre, on se trouve devant une organisation énorme qui occupe plus de cents employés anglais et belges des deux sexes, et devint un travail accompli qui a rendu, et .rendra encore, aux autorités des nations alliées des services considérables.225,000 fiches. Au 30 novembre dernier le registre des réfugiés belges comprenait quelques 225,000 fiches permettant d'évaluer à deux cent mille environ le nombre de nos concitoyens actuellement fixés dans îe Royaume-Uni, en tenant compte de ce que 15,000 Belges environ ont quitté l'Angleterre pour des destinations diverses, indépendamment des quelques milliers de bonsxitoye'ns qui ont rejoint l'armée. Le mouvement des arrivées est resté considérable, étant évàlug à .mille par jour en moyenne; de janvier à mars 1915. La moyenne est tombée brusquement à 300 d'avril à juin, pour diminuer graduellement ensuite et descendre à 50 arrivés par jour en octobre. Depuis l'ouverture du registre en décembre 1914 plus.de 100,000 recherches y Sut été faites à la demande de particuliers, de comités étrangers, et d'administrations publiques belges ou britanniques. Selon .l'époque 15 à 30 pour cent de ces recherches ont été couronnées de succès el plus de quinze mille personnes ont été retrouvées par des parents ou des amis à l'intervention de Somerset House. Depuis quelques mois un nouvel index a été institué dâns lequel les réfugiés sont classés d'après la profession qu'ils exerçaient dans leùr patrie. Ce nouveau registre comporte un total de 87.000 fiches. Ôn ne peut pour le moment en déduire de chiffre exact quant à la proportion des Belges qui ont trouvé du travail en Angleterre, mais des indices sérieux permettent de fixer approvimativement cette proportion à près de 70 pour cent. Espérons qu'elle ne fera qu'augmenter et que, bientôt, tous nos compatriotes seront à même de travailler à la grande œuvre qui requiert en ce moment toutes les activités, et de s'assurer en même temps par eux-mêmes la subsistance si généreusement offerte depuis les premiers moments de I exil. Index nouveau. Des mesures seront prises incessamment pour I établissement d'un index nouveau classe <1 après la résidence des intéressés en Belgique, de sorte qu'au moment du rapatriement il soit possible de réunir rapidement les fiches concernant les réfugiés d'un canton, d'une ville ou d'un village donnés. En ce qui concerne la pe>pulation civile belge en ^ Angleterre, indépendamment des blessés ou réformés pour lesquels un registre séparé a été dressé, les divers index de Somerset House permettent de faire également quelques constatations intéressantes : C'est ainsi que si l'on compare le pourcentage des réfugiés arrivés de chaque province belge, on constate que 62 pour cent d'entre eux viennent de la partie flamande du pays et 18 pour cent seulement de la partie wallonne. Le Brabant à lui seul donne 19 pour cent du chiffre total. De la province d'Anvers, la grande majorité de» réfugiés vient de:s villes d'Anvers et de Malines. La ville de Bruxelles donne 40 pour cent du total des réfugiés du Brabant; la ville de Louvain 9 pour cent seulement. Ostende a donné 56 pour cent du total de la Flandre Occidentale.Il appert de ces chiffres que les provinces de Limbourg, de Luxembourg, de Namur, du Hainaut et des deux Flandres ont donné un pourcentage très faible sur le total des réfugiés. M. de jastrzebski attribue ce fait à ce que ces provinces sont spécialement habitées par des populations agricoles plu.s attachées au sol qui les a vues naître. Nous pensons que la raison de cette situation réside plutôt dans la façon dont s'est opérée l'invasion de la Belgique en deux vagues successives et extrêmement r; pides, la première submergeant en cin ou six jours les provinces wallonnes, i seconde sa répandant tout aussi souda nernent dans les deux Flandres après u répit de deux mois, cjui avait laissé croi à la population qu'elle se trouvait à l'ab derrière la barrière de l'Escaut. La concentration des réfugiés. De même, constatant l'importance e> traordinaire du chiffre des arrivées d'Aï vers et d'Ostcnde, ce conférencier a cr pouivoir expliquer cette anomalie en ins muant que les grands ports et les ville «d'eaux à la .mode abritent invariabli ment une population spéciale dans 1. quelle certains, éléments ne sont pas su •fisaimme.it équilibrés... La réalité c'c: qu'à Bruxelles, à Anvers, à Oster.de, s -ont accumulés, avant d'être ebassi vers l'étranger, les réfugiés venus c toutes les parties dévastées du pay.-d'Anvers-, camp retranché soumis à-u bombardement intense il est norm; qu un très grand nombre des citoyens s soient éloignés jusqu'à ce que ' 1 sécurii y soit revenue. D'Ostcnde, les hab tants, comme les résidents, -ne pouvaiei guère se rendre qu'en Angleterre, akn que les autres villes dit pays ont vu lei population émigrc.r plus directement e France ou en Hollande. Nous pensons pour notre part que J de J.astrzebski ne peut pas trouver dar î-es statistiques tirées du 'registre la r< ponse affirmative à la question qu'il s pose. L'ensemble des réfugiés beige dans le Royaume-Uni est-il représentât de tous les éléments de la population ti 'taie de la Belgique? Il serait même-dai gereux à notre avis d'en tirer des 001 clusions quelconques quant à !|a valet intrinsèque ou relative des divers gfot pes de réfugiés; tout leur compositio dérive de circonstances extérieures et.d verses dans ilesquelles la volonté indiv 1- duelle ou collective n'a joué qu'un rôle q en général absolument secondaire a La conclusion de l'étude. Aussi faut-il louer grandement l'auteur de cette intéressante étude ci avoir t:rmi-• né son travail sur des conclusions absolument générales qu'il spécifie en quatre points : 1. Qu'entre l'élément IF. iu,nd et .l'élément wallon le premier e--t le plus largement représenté. 2. Que -js dlver-i. ses provinces sont très inégalement ■ -u présentées parmi les réfugiés. 3. Que I- l'élément rural est de loin inférieur à \\-s lément urbain. 4. Que certaines vi.les - -ont donné des proportions de réfugiés t. supérieures à d'autres. Nous sommes heureux pour notre part «I de féliciter l'auteur de cette étiîd<-, d'un , intérêt très réel pour les Belges exiiés s autant que pour les amateurs de re-e cherches statistiques. Nous m doutons ; pas que .M. de - Jastrzebski ne trouve n. dans l'exercice de sa collabo-ut'o. à il l'œuvre considérable et. si utile du Ke-e gistrar General l'occasion de relever en-,é epre de multiples détails intéressants i- pour l'histoire future de la Belgique en it exil pendant la grande guerre. Qu'il s nous permette-de tirer à notre tour une ;r conclusion générale de son t avail dont o, nous n'avons donné ci-dessus qu'une résumé trop succinct. [. C'est que les réfugiés belges d'Angle-:s terre chassés de leur pays par les dures i- nécessités de la guerre à quelque cla^si-,e fication qu'ils appartiennent, sociale ou :s régionale, ne sont que de pauvres déra-if cinés qu'il fallait accueillir tels quels, j- avec leurs qualités et leurs défauts, et 1- qui seront éternellement reconnaissants t- à la Grande-Bretagne de leur avoir ir. ouverts tout grands ses bras fraternels, 1- à l'heure de l'épouvantable tourmente 11 dans laquelle se débat notre maiheu-i- reuse mais si belle et sj fière patrie i- HENRY SEGAERT. BILLET PARISIEN. — Si" le sujet n'était aussi triste, nous pourrions montrer combien nous avions raison quand nous soutenions que le régime parlementaire établi pour le temps de paixtie saurait convenir pour le temps de guerre. Quand 011 a le loisir de discuter, de délibérer, de présenter des arguments, de les rétorquer, rien de mieux. Mais quand il faut agir, lutter, combattre, l'heure n'est plus aux paroles vaines, elle est aux décisions promptes. Aussi, combien sont vraies les paroles . du général Galliéni quand il a dît à 1 la Chambre, en songeant au temps ; qu'on lui faisit perdre: " Vous m'obligez • à un métier qui n'est pas le mien." D'autant que la régime parlementaire suppose tout un rouage sans lequel il ne peut exister; il y a non seulement le pouvoir exécutif qui devrait être libre au lieu d'être accaparé par les députés, il y a les discussions de la Chambre, mais- encore le contrôle nécessaire de l'opinion publique, contrôle représenté par la presse qui est un correctif aux fautes et aux exagérations de la tribune. Or, à l'heure actuelle, la Chambre discute, délibère, se déchaîne en violences, et la Presse est muselée.' C'est en quelque sorte une machine à \apeur sous-pression et qui n'aurait pas de soupape. C'est miracle qu'une explosion ne se produise pas. Le gouvernement se refuse à le comprendre; il s'imagine qu'en obligeant les journaux à se taire il évite tout île mal ; en réalité il ne fait que l'exciter.Ce qu'il est indispensable d'établir, c'est une organisation forte, prenant des décisions fermes et n'ayant pas peur des responsabilités. Mais alors, direz-vous, c'est le Comité de Salut Public, dont M. Clemenceau réclame -la résurrection? Pardon, nous demandons une organisation forte e1 non un système de démolitions qui nous précipiterait dans l'inconnu en pleine guerre. Or, .M. Clemenceau, depuis d;x-huit mois qu'il lutte, parfois avec une véritable vigueur, toujours avec un eu-rieuse virtuosité, n'a pas cessé un seul jour de manifester son intention qui est d'obliger le Président de la République à s'en aller, .M.. Poincaré ayant eu le tort d'être élu Président sans la permission et malgré la défense du sénateur du \ ar. Prenez la collection des articles de " L'Homme Enchaîné " dans toutes les < •ampagnes, dont dèux àu moins furent les plus utiles, il faut le reconnaître oyalement dans toutes" les campagnes lomine cette manie de dénigrement s}-s-ématique, d'attaques personnelles incessantes, qui gâtent les'meilîeu s article^'* 't ont forcément éloigné de M. C lemenceau ceux qui l'auraient certainement soutenu s'il avait commencé par respec-er la Constitution, qu'il veut, dit-il. lé nifier et rendre vraiment utile. C'est pouivoir fait fausse route dis le dùbu'. et »ur avoir persévéré avec un esprit ra->eur dans son erreur que M. Clemenceau >e trouve isolé, sans appui, parr-i les ndépendnnis et n'inspirant pas < onfiane-.-lux autres. Au point où il a conduit les ihoses, il ifaut que M. Poinea s'en «Hé pour que l'ancien Président élu Conseil puisse revenir au pouvoir. Dans :es conditions, à part un petit gr- mpe i'indépendants fourvoyés, personne ne •'eut tenter une pareille av.-.itUre, et le sénateur du Yar est un peu Comme les nuftis sur le haut des minaret ; il .ait beaucoup de bruit, tout le monde l'en-end, mais personne ne veut suivre ses idjuratipfls. Et cependant cela ne peut durer ainsi ; îous arrivons à un moment où une dé • ion énergique doit se manifester. Il est impossible de laisser l'anarchie, font la Chambre donne le lamentable ;pectacle, sC manifester davantage. Le1-scandales auxquels nous avons assisté lier sont plus que démoralisants, i s marchands de vins, par la voix de leurs léfenseurs attitrés, ont obligé le minisire le la guerre à descendre de la tribune ]uand il soutenait que les soldats ele--aient être soustraits à l'abrutissement le l'a'coolisme. Une partie de la Cham->re déchaînée a coupé la parole au géné-■al Galliéni, soutenant que les bistros de Marseille n'avaient aucune qualité pour lisquaiifier le généra! d'Amarie, soldat téroïque ayant fait son devoir avec cou-age et bonheur. f.e général d'Amade, le ministre de- la guerre, l'intérêt des soldats, leur santé, eur dignité, est-ce que cela compte devant le désir de gaijner un peu d'argent :n vendant le poison d'alcool! On a hué .ottt ce qui représentait la dignité natio-laïe au bénéfice des bistros courroucés. Et les Prussiens sont à 80 kilométrer le Paris ! JEAN-BER.\ ARD. EN SUISSE Correspondances Tendancieuses. 3 février 1916. Dans la "Neue Ziircher Zeitung." Il paraît depuis quelejue temps dans la " Neue Zùpcher Zeitung," journal de la Suisse Allemande, qui fait preuve généralement el'impartialité dans l'apprécia tion des événements de guerre et même à témoigné en certains cas à la cause belge une bienveillance dont les Beiges lui sont restés reconnaissants, des correspondances invariablement signées "JV.", presque toujourg consacrées aux

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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