L'indépendance belge

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s.n. 1915, 21 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23s08q/
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S6èfljc année.. No. 119 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES \DMIX lfiTRÀÏIOK ET REDACTION : TUDOK house tudor st., loxdon. e c. TELEPHONE: CITY 3S60. BUREAUX A TARIS : îî PLACE DE LA BOURSE. teleph.î j 1^.11." LONDRES, VENDÇEjpI 21 MAI 1915. ("3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ABONNEMENTS: -! 6 MOIS. 17, SHILLINGS. \ CONSERVATION RAR LE PROGRES. Il AN, 32 SHILLINGS. ) S O M M A I R £. LA SITUATION : Calme sur le Iront occidental. — Combats acharnés sur tout le front galicien.—La crise italienne.—Le cabinet Salandra obtient pleins pouvoirs.—Précautions suisses. Restons dignes de nous-mêmes.—Fr. de Jeftay. La Belgique de demain. La décision d'un peuple.—Camille Roussel. Lettre d'Australie.—H. S'. Bilîet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. La question des primes d'assurance.—P.Y. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. La nature défavorable du sol, détrempé par les pluies, et la brume qui empêche les reconnaissances aériennes n'ont toujours pas permis de reprendre les opérations dans la partie nord du front occidental.. Dan-. les autres secteurs, il y eut quelques actions secondaires, dont la plus importante eut pour théâtre le bois d'Aifty, où les Français, attaquant "l'ennemi, lui enlevèrent plusieurs tranchées et firent quelques prisonniers. Le bulletin allemand affirme que les attaques furent repoussées après un violent corps à corps. D'autre part, d'après des informa-lions de Dunkerque, publiées à Amsterdam, des aviateurs français auraient réussi à détruire le pont du chemin de fer sur la Scarpe, près de Douai, ce qui gênerait considérablement les communications de l'ennemi avec l'arrière. Enfin, un communiqué britannique dit que l'avance' dans le secteur de Festu-bert .s'est poursuivie et que les nouvelles lignes britanniques ont été mises en état de défense. En Galïcie, la situation, sans s'être améliorée, ne s'est pas aggravée. Le rentre des armées russes est toujours l'objet de furieux assauts livrés par les meilleures troupes dont dispose .T'état-major austro-allemand, mais mi Berlin ni Vienne ne parient de nouveaux -succès. Le dernier bulletin de P-élrograd dit Vf# rive gauche de la Yistole, au sud de ià Pilitza, ainsi que sur tout le front galicien, les combats se poursuivent avec une extrême violence et que de nou\eaux groupes allemands y ont fait leur apparition. _ Dans la région d'Opatow, sur la rive gauche de la Yistule, et plus au sud jusqu'au point de jonction du San et de la Vistule, les Russes, qui avaient déjà fait rétrograder leurs adversaires de près de vingt kilomètres, les ont attaqués à nouveau et ont fait 4,000 prisonniers.En revanche, les forces austro-allemandes, qui avaient traversé le San dans la région de Jaroslaw, s'y maintiennent toujours et occupent une étendue de terrain d'une dizaine de kilomètres. Mai-i ce succès est contrebalancé, comme on sait, par l'occupation, entre Jaroslaw et Przemysl, des deux rives du fleuve par les Russes. \"os alliés ont également fait quelqu s progrès dans le secteur Delatyn Kolo-mea jusqu'à la frontière roumaine. Le grand-duc Nicolas ayant signalé l'arrivée d'importantes forces ennemies dans la direction de Strv, o «^s'attend a des engagements sérieux de ce côté. Voici quelle est, d'après le critique militaire du " Novoië Vremia," la dist-i-bution des forces ennemies : Dix coros d'armée opéreraient contre le San, dix-sept contre Przemysl et les secteurs ad jacents, le restant des -trente-quai -e corps, soit sept, se trouvant sur les deux ailes, C'est-à-dire en Pologne et en Bu-kovyie.On remarquera que les Russes, tout en résistant à la pression formidable que l'ennemi exerce sur son centre, continue d'affirmer sa supériorité à l'extrémité des deux flancs, ce qui. en cas 'échec allemand dans le centre fournirait àu grand-duc Nicolas l'occasion de prendre une éclatante revanche. 11 se pourrait, d'ailleurs, que la nouvelle situation politique qui est en train de se développer par le fait de l'intervention — de plus en plus probable — de l'Italie amenât bientôt des changements profonds qu'il serait prématuré d'indiquer. Le vote d'hier à la Chambre italienne, accordant au gouvernement présidé par M. Salandra pleins pouvoirs, justifie l'es{>oir qu'on avait mis en l'Italie depuis le début de la guerre et qui tranche si heureusement avec l'attitude expcc-tante de la Grèce. L'enthousiasme à Rome et dans les autres villes d'Italie est extraordinaire, et quoique, les ministres se refusent à exprimer une opinion quelconque sur les conséquences du vote d'hier, les hommes politiques influents, cx-ministres, etc., sont unanimes pour dire que l'Autriche ne saurait plus ignorer le fait que ce vole signifie la gtferre. Le» négociations diplomatiques qui ont abouti à la dénonciation par l'Italie du traité de la Triple-Alliance et à son attitude nouvelle à l'égard de l'Autriche sont signalées au jour le jour dans le Livre Vert que M. Salandra a déposé, hier, sur le bureau de la Chambre et du Sénat et dont des extraits sont publiés aujourd'hui.En Suisse, on suit avec le plus vif intérêt le développement de la situation. Le " Messag-gcro " dit que l'armée fédérale est concentrée sur le Rhin et que 400,000 hommes sont prêts à dé-Tendre la neutralité de la république helvétique. Le nouveau cabinet britannique n'est pas encore constitué et les pourparlers •politiques se poursuivent très activement.• TRIBUNE LIBRE. ' RESTONS DIGNES DE NOUS-MEMES 11 est sans doute trop tôt pour parler de ce que nous ferons lorsque nous serons victorieux, lorsque les Puissance-, alliées dicteront les conditions de la paix. Mais déjà s'aperçoit une éclaircie dans le ciel sombre qui, depuis des mois, recouvre notre malheureuse patrie et, sans être trop optimiste, on prévoit le moment où l'odieux envahisseur aura été refoulé dans son propre pays. Comment nos troupes devront-elles se comporter en territoire ennemi? Fau-dra-t-il faire en Allemagne ce que "les Allemands ont fait'en Belgique? De sang-froid, on ne peut hésiter à répondre négativement à une telle ques-tion. Aucun crime ne justifie un autre crime. L'honnête homme ne devient pas voleur pour compenser, par le délit qu'il commettrait lui-même, celui dont '1 a été victime. Et cependant, qui de nous, après avoir assisté au récit de certaines atrocités, n'a entendu l'un ou l'autre des auditeurs s'écrier: "Ceux qui ont agi comme des barbares méritent d'être trai-jes de même. Lorsqu'on pénétrera dans eur pa>s, il faudra détruire, incendier, saccager comme ils ont détruit, saccagé, r,-a« idées éiiiiecs dans notre frtoace Litre JWsftsaaslJM» J« •/*!»■ »i, incendié chez nous; il faudra être impitoyable pour ceux qui furent sans pitié." Nous avons entendu s'exprimer ainsi des compatriotes d'un nature! pacifique, d'une correction parfaite dans leur relations sociales, n'ayant jamais, avant la guerre',' nourri la moindre animosité contre la nation allemande. Comment arrivaient-ils à se départir de leur calme habituel, à manquer, dirons-nous, à ce point de logique? Remarquons d'abord que cette manière de parler peut n'être qu'une façon de manifester son indignation. De tels propos ne doivent généralement pas se prendre au pied de la lettre. Mettez ceux qui les ont tenus dans la possibilité de réaliser leurs imprécations, ils n'y donneront pas suite. Ils ne se serviront pas/Je la torche incendiaire qu'on placera dans leurs mains. Qu'on leur demande s'il faut tuer la femme, l'enfant d'un de ces soldats inhumains qui massacrèrent chez nous des femmes et des enfants, ia piti'é les ressaisira et ils .refuseront d'être dé "lâches assassins qui s'acharnent sur des victimes sans défense." Ces exagérations de langage ne sont Hpiteurçuseateal, pas sans» danger. Elles, ont trop d'emprise sur des âmes frustes et naïves qu! se laissent aisément porter .aux extrêmes. 11 convient, d'ailleurs, pour éviter tout malentendu, de préciser le point où les limites seraient dépassées. On voudra bien ne pas supposer que nous renonçons à nous sen i.r des armes que le droit des gens autorise, l'acte -nuisible et inutile que a pour seul mobile la v engeance ne doit pas être confondu avec l'exécution d'une menace qui a précisément pour but de faire respecter les lois de la guerre. Excuser certaines dépradations ou destructions peut être le moyen le plus efficace d'amener un ennemi peu scrupuleux à respecter ces lois ou à ne pas "recommencer," s'il s'en est écarté. Nous ne songeons pas à contester la légitimité de ce genre de représailles. La question qui se pose est celle do savoir si et dans quelles circonstances un acte inspiré par le seul sentiment de la vengeance peut se justifier. La réponse ne nous paraît pas douteuse : aucun moraliste n'a essayé de prouver qu'il est permis de commettre un crime pour se venger. On admet seulement que, dans ' certains cas, celui qui se venge est excusable.La vengeance succède à la colère. Or, chacun connaît le dicton : "La colère est mauvaise conseillère." Qu'est-ce à dire? C'est que, dans la colère on se livre à ; des violences irréfléchies et injustifiées. - Ces violences seront pourtant excusées : si celui qui les commet a été cruellement • offensé. Pour mieux faire comprendre notre pensée, empruntons aux circon- > stances actuelles l'un ou l'autre exemple. Le plus haut fonctionnaire de l'empire ■ allemand n'a pas craint de répéter un » jour une odieuse calomnie. S'il faut en ' croire les journaux, M. de Bethmann-, Hollweg, au cours d'une interview, aurait affirmé que les jeunes filles belges ; parcouraient les champs de bataille pour crever les veux aux blessés. La monstruosité de l'accusation fait i qu'elle se dément d'elle-même. Dans les - milieux où l'on juge avec impartialité t elle ne peut avoir eu pour effet que de - mettre en évidence l'absence de scrupules , avec laquelle un personnage, qui devait t s'abstenir de toute exagération compro- - met l'autorité de sa parole. Est-il cependant impossible qu'une - jeune fille ait commis l'acte de cruauté qu'un prince de Reuss aurait été le premier à signaler et auquel M. de Beth- t mann-Hollweg aurait ajouté la circon- - stance aggravante d'une généralisation - afin de représenter la race belge comme ayant un fond particulier de férocité? Nos dénégations n'iront pas jusque là. Supposez une jeune fille qui aurait vu massacre- son père, sa mère, ses frères, toute sa famille. Folle de douleur, n'aurait-elle pas été capable d'arracher lec yeux à la brute humaine qui venait de commettre de tels forfaits? Et qui ne l'excuserait ? Dans la pièce fort intéressante que M. Franz Fonson a fait représenter récemment au Criterion Theatre, "La Kom-mandantur," l'héroïne de la pièce,Catherine Jadot, finit par tuer Siegfried Wei-1er, jeune homme veuie et lâche, qui, ave< un raffinement de méchanceté, vient de lui annoncer la mort de son fiancé, ei 1 que de bas sentiments d'amoureux évinei s ont poussé à être la cause des malheurs " de sa famille. Je ne cacherai pas que j'eusse préféré un autre dénouement craignant un peu que l'âme simpliste di peuple voie dans celui-ci une sorte d'approbation de la thèse qu'il est permis d( se faire justice à soi-même, interpréta • tion contre laquelle l'auteur ne manque rait pas de protester. Il nous faut toute . fois reconnaître ejue ces déne>uementi tragiques sont admis au théâtre. Corn . ment le spectateur arrive-t-il à les acceg ter sans un trop grand sentiment d'hor ' rejïr' et de révolte? C'est qu'au momen où le meurtre s'accomplit, le personnagi d. qui le commet nous apparaît sous l'ern ' pire d'une passion que la raison ne do ' mine plus. Par l'effet de la puissanci u sfcéniquè, nous en v enons même à croin 1 que nous serions capables de nous aban donner-aux mêmes emportements. L'ac c tipn représentée, n'en est pas moins ré e préhensible en soi et bien malavisé serai i- celui qui s'en autoriserait pour commet t tre un véritable crime. Le lecteur nous en voudrait d'insister a Aussi bien, dès que la question se dis i- cute à fond, on ne rencontre plus d s partisans absolus de la maxime: "Œi i- pour œil, dent pour dent." L'applicatio: en est reconnue impossible. a Notre conclusion se résumera dans c i- simple vœu : Cfuelque fondés que soien s nos griefs, quelque légitime que puiss -- être notre indignation, surveillons s modérons notre langage ; conservons c - contrôle de soi-même que nous nous plai sons à admirer comme une qualité carac it térisque de la nation qui nous offre 1 -. plus généreuse jdis hospitalités. Ri pudions, en principe, des procédés qui répugnent à nos sentiments d'humanité autant qu'à notre esprit de justice et que nous ne pourrions imiter sans fournir i nos'adversaires des arguments pour se disculper de leurs' propres méfaits. Qui ne voit, au surplus, que des violences auxquelles on se porte sans nécessité sont aussi sans profit? Et qui ne se rend compte de l'œuvre néfaste qu'accomplit celui qui, sans discernement, anéantit les richesses économiques et artistiques, produits du travai de plusieurs générations? A bon droi on s'étonne de l'a.bsence de remord; qu'affiche à cet égard une nation que l'on pouvait croire civilisée. Il ne s'agit point de réfréner l'ardeui de nos soldats. Un' officier me fit ui jour cette objection qui ne laisse pa: d'être inquiétante: "Vous ne les rc tiendrez pas." Evidemment, des actes isolés de bru talité, possible.-, dans toute armée seront plus à redouter de la part de no: troupes à partir du moment où elle: auront mis le pied «en territoire aile mand. Le souvenir des atrocités com mises dans notre pays les incitera à s< montrer peu pitoyables. Dans leu language pittoresque, nos soldats— ceux surtout qui ont été les témoins di révoltantes cruautés—disent qu'ils on de terribles comptes à régler. La ran cune, le désir de la vengeance seron particulièrement difficiles à réprime chez celui "qui a vu" ou qui sai que des parents, des amis ont. éti odieusement maltraités. Ce qui importe, c'est de proclame bien haut que nous ne mettons pas ei pratique le système de terrorisme sauvage avoué par nos ennemis. Si des faits regrettables sont un jour imputés à nos soldats, il faut que l'on ait fait tout ce qui était possible pour les prévenir. Tel-est le rôle des chefs responsa- ■ bles. On ne peut être certain que nos, • autorités, tant militaires que civiles, ' n'y failliront pas. Il appartient à ■ nos officiers, non,pas d'arrçter l'élan de nos soldats, mais de les détourner d'excès blâmables. Les propos outrés I qui grisent moralement peuvent avoir d'aussi funestes conséquences que l'abus ; des boissons-alcooliques. : Le soldat moderne, plus que le guerrier des temps anciens, doit avoir le sen- ■ tirnent de sa dignité. Ce n'est plus le i mercenaire qui défend aveuglement la ; cause de celui qui a acheté ses services. ■ On ne lui promet plus, comme aux " soldatesques " d'autrefois, le " sac " d'une" . ville assiégée. Il n'est que le dé-, fenseur de 1a patrie. Jamais ce rôle n'a apparu dans une auréole plus lumineuse que dans le cas de la Belgique traîtreusement envahie. La presse du monde entier l'a. proclamé,: en présence des masses formidables qui lui étaient opposées, notre armée peu nombreux, mais vaillant, s'est acquis une gloire immortelle. Puisse cette gloire n'être jamais ternie par des agissements semblables à ceux que nous re-t prochons à nos adversaires et qui ont - encouru la réprobation de toutes les nu-t tions non-belligérantes. ; Nous combattons pour le droit, 1a justice, l'honneur, la civilisation. Que ce r soit aussi pour l'humanité ! i FR. de JE H A Y: LA BELGIQUE DE DEMAIN. »-*- Sous ce titre, le " Temps," de Paris, publie un article consacré au discours de M. Henry Carton de Wiart, ministre de la Justice, et dont nos lecteurs connaissent la teneur par les passages essentiels que nous en avons publié dans notre numéro du 18 mai. Nos lecteurs ont pris également connaissance de la réponse résumée que nous avons faite aux idées émises par l'honorable ministre. Aujourd'hui, l'opinion étrangère sur un sujet aussi palpitant pour nous, Belges, étant particulièrement intéressante, nous reproduisons l'article de " Temps " à litre documentaire. \ous faisons toutes nos réserves sur les opinions qui y sont défendues et répondrons au moment opportun : Ijb discours prononcé à Lyon par M. Carton de Wiart, ministre de la justice do Belgique, mérite à plus d'un titre de retenir l'attention. Il fournit en effet la première indication officielle de l'idée que se fait le gouvernement belge de la restauration de 1*indépendance nationale après la victoire des Allié?. Quelle protection plus efficace pourra être nésurée à la Belgique contre le retour d'outrages nouveaux de la part de l'ADc-' magne? Quelles sont les réparations qui lui sont dues? Faut-il élargir les frontières? Comment et dans quelle mesure? Enfin l'organisation économique du pays doit-elle être remaniée d'après des conceptions nouvelles, de façon à permettre à la production des pays alliés de se développer harmonieusement en sauvegardant leurs intérêts réciproques et en leur assurant la plus grande part du marché européen que l'Allemagne accaparait progressivement ? Ce sont autant de problèmes qui méritent de- à présent d'être mûrement exaj , minés Les discussions auxquelles ih ont donné lieu dans les organes belges n'ont pas toujours été exemptes d'esprit de parti. Elles ont revêtu . fréquemment un caractère de polémique qui leur ôte toute portée générale et pratique. Il' n'est : que plus intéressant de noter les indications fournies sur ces points par un représentant du gouvernement du roi Albert. > • . Le souci d'éviter même l'apparence ci un désir de conquête a créé une opposition à tout accrois-. sement territorial qui se manifeste surtout dans les milieux # socialistes. 1/application rigoureuse ' de ce principe méconnaîtrait toutefois les conditions essentielles do l'avenir belge et de la justice internationale. Les droits de la Belgique à des I réparations pour les énormes dommages subis au cour? de 1 ■ guerre ne sont pas discutables. 11 est aussi de toute équité que la société des na-; tions fasse à l'héroïque petit peuple une place digne de sa loyauté et de sa vaillance. La Belgique n'a eu à se louer des^ décisions d'aucune des conférences qui réorganisèrent l'Eurora dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Tou- - jours elle dut s'effacer devant les convenances particulières d'autres Puissances. Et c'est cette petite • nation humiliée et mutilée par la. conférence de Vienne de 1815. par la conférence de Londres et les ira té» de 1831 et de 1839. qui a donné au - monde l'émouvant exemple d'un peuple demeurant fidèle à la foi jurée jusqu'au total sacrifice ' de soi-mèue. ïl mérite d'être mieux traité dans t l'avenir La Belgique a fourni ia preuve qu elle est digne - de la confiance interna-tionale et que les intérêts dont elle a la garde sont en bonnes mains, (es " titres sont suffisants pour qu'elle soit mise en état d assurer sa prepre défense par l'octroi de frontières normales. Cette condition de Sécurité parait d autant plus indispensable qije la netiiralité 'im-po_see a la Belgique par les lràités de 1831 et .1839 n existe pLus.elti fîit et qu'on-no peut songer seneusement à la rétablir. Ce fut, en effet, cette neutralité, avec la g-arautie iliu^oi^e qu'on croyait pouvoir y -Attacher, qui constitua, au point de vue de la politique intérieure, du paye, un obstacle permanent ^ a, I orgainsa>ticiï de la défense nationale. Et l'on a vu Les conséquences de la faiblesse numérique ae son a-rmée. Retrouvant toute sa liberté d'action, la Belgique nouvelle, appuyée sur des amitiés éprouvées, devra pouvoir dispose.• de frontière* facilitant 3 organisation de ses forces militaires C'est une des garanties de la- paix future.Une telle conception n'impliquerai^ aucun esprit de conquête. Tout au phis pou/r ait-on parler a son propo3 de tardives restitutions. Un grand nombre de Belges ne souhaitent point de voir introduire dans leur vie nationale des éléments allemands, que plus que jamais ils -considèrent comme indésiracles, mais ils ne repoussent pas des rétrocessions territoriales. La région essentiellement wallonne sitmée à l'est de la proytn-ce de Liège notamment, dont le traité de Vienne spolia la Belgique au profrt de la Prusse, lui revient de droit. Dans le discours qu'il prononcé à*Lyon, M. Carton de Wiart a constaté avec raison qu'il f»t prématuré de discuter les remanie-mé-nts de "a carte d'Europe, ce qui sera l'oeuvre dn congrès de îa pan:. Mais dès à présent il proclame le droit des petits Etats de s'épanouir librement dans leurs f rontières normales : il estime que des principes intangibles peuvent être affirmés et qu'il doit être reconnu que I'Alsaoe-Lorra-ine redevienne française, que la Pologne sera libérée et que " la Belgique recevra le3 réparations dorti_ l'Allemagne elle-même, dans son outrageant ultimatum, lui donnait l'assurance.'' M. Carton de Wia~t déclare aussi qu'il s'agira de déterminer* "ht ^arrière à établir contre ce qui restera de l'Allemagne." On peut conclure de ce passage du discours ministériel que le gouvernement belge,* contrairement à ce qu'on soutint paerfois dans certains milieux, n'écarte nullement l'idée d'une^ expansion territoriale. Mais il est assez çompréhenfeible d'autre part que beaucoup do Be%es ne conçoivent cet élargissement. de frontière que sous la. condition que l'équilibre ne soit pas rompu.dans Je pays et que l'unité politique et morale ne soit pas compromise.Ce que M. Carton de Wiart a dit des efforts économiques qui devront constituer le prolongement logique de l'effort militaire répond aux 'préoccupations des Belges, pour le lendemain de U guerre. L'entente économique» entre les pays alîié3 devra compléter leur entente politique si l'on veut que pour tous la victoire donne les fruits que l'on est en# droit d'en attendre. L'isolement .commercial et industriel de l'Allemagne, la reprise des débouchés et des marchés enlevés par l'ennemi commun constituent une garantie essentielle contre tou te possibilité d'un rapide relèvement militaire de la nation de proie et d'un retour à sa politique d'agression et d'hégémonie universelle.^ La question présente un intérêt vital pour la Belgique, petit pays > de grande industrie et disposant du port d'Anvers dont l'admirable outillage était aecaparé jusqu'ici dans une notable mesure par le commerce alemand. La France et l'Angleterre sauront y orendre la place des Teutons. Mais en dehors même de leur volonté nettement affirmée de faciliter par les moyens les plus efficaces le relèvement général de la Belgique, ces deux Puissances s'appliqueront, par souci de leur propre défense, à faire ce l'entente économique entre tous les pays alliés la. base solide d'une paix dura-ble, garantie par la communauté de leurs jntérets. La Belgique est appelée à y jouer un rôle important. Le discours de M. Carton de Wiart aémoiitre que no9 héroïques alliés en ont déjà mesuré toute la portée. LA DÉCISION D'UN PEUPLE. - Un exemple de mépris. — La leçon qui se dégage jpour le ' peuple allemand.—L'attitude des 1 eutons.— La botte italienne. Vendredi. — Le Gouvernement ita- - lien possède, actuellement, le droit de 3 déclarer la guerre aux ennemis de la ei-I vilisation — à ceux qui n'ont pas craint i de subordonner tous des progrès à de viles préoccupations d'intérêts particu-e liers... t Le peuuie italien a crié : e — A bas les violateurs de traités ! A , bas les assassins ! A bas le militarisme ! e Voilà quel est le fond réel de la déci- - sion parlementaire d'hier et Je -reflet des consciences. a Kt le mépris des Italiens à l'égard des > gouvernants allemands, dès le début de la guerre, manquèrent aux lois élémentaires eie l'honneur, se manifeste de façon bien typique. Nous trouvons l'incident rapporté par dépêches de ce matin : — Les prince de Bûlow et baron von Macchio, les ambassadeurs allemand et autrichien en Italie, sont encore à Rome. Il est dit qu'ils ne pourront traverser *la frontière jusqu'à ce que les ambassadeurs italiens à Berlin et à Vienne soient rentrés sains et saufs dans leur pays !... Comme se révèle bien là le mépris produit par la méfiance à l'égard des envahisseurs de la Belgique : récern-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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