L'indépendance belge

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25 oktober 1915
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s.n. 1915, 25 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v69862ch3g/
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L'INDÉPENDANCE S6ème année, No. 252 mr „ ftOYAUME*UNt s ONE PENNY; BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) administration et redaction: bubea0 a paris : 3 mols, 9 shillings. , ITTJDOE HOUSE. TTJDOR ST., LONDON, E.C. 1 (311.57 et LONDRES, LUNDI 25 OCTOBRE 1915. ABONNEMENTS: 16 MOIS, 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: \ 233.75 11 AN, 32 SHILLINGS. * SOMMAIRE. V/ lYJt i r J. -Tl 1 J\ JU • LA SITUATION : Les Bulgares à Uskub—Les Austro=AHe= mands passent le Danube à Orsova. — Avance des troupes alliées par le sud.—Croiseur allemand coulé dans la Baltique. — Débarquement russe en Courlande. — Bombardement russe des ports bulgares de la Mer Noire. — Progrès allemands vers Dvinsk. — Avance italieune sur tout le front. — Huit attaques allemandes repoussées en Artois. Chiffons de papier.—Henry Segaert. Lettre de Russie.—J. W. B. En ces temps de douleurs et d'espoirs (XXXVII). — C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. L'exécution de Miss Cavell. Lettre du Hâvre. — Pierre Nodrenge. Echos. Théâtres. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. L'armée bulgare fait de rapides progrès eu Macédoine. Un télégramme officiel de Sofia annonce l'occupation, après une violente bataille, de la plus grande partie d'Uskub, et un télégramme officiel de Berlin affirme même que la ville est entièrement aux mains des Bulgares. Les troupes alliées, venant de Saloni-que, ont atteint Krivolac, au sud d'Is-tip, où elles ont fait leur jonction avec les Serbes, menaçant ainsi le flanc gauche de l'armée bulgare. Dans le nord, les Bulgares sont passés sur la rive gauche du Timok, et la lutte continue pour la possession de Kniashevatz. Les Austro-Allemands ont effectué un nouveau débarquement à hauteur d'Or-sova, c'est-à-dire à proximité de la frontière roumaine. Les Bulgares se trouvant à Prahavo, la distance qui sépare l'aile droite bulgare de l'extrême-aile gauche austro-allemande n'est donc plus qu'à une cinquantaine de kilomètres et la jonction des deux armées paraît inévitable. Le débarquement des troupes françaises à Salonique se poursuit avec régularité et dans les meilleures conditions, dit un télégramme de Paris, et un com-œtiniqué ultérieur ajoute que le 21 octobre les troupes du général Sarrail ont eu un engagement avec les Bulgares aux Invirons de Rabrovo, un village situé au sud de Stroumitza. Le commandant en chef du corps expéditionnaire franco-bri-tannique dit que l'arrivée de3 troupes alliées sur le Vardar a arrêté les progrès des Bulgares à Veles. Un télégramme sans fil français annonce que pendant que les navires de guerre français, britanniques et italiens bombardaient la côte bulgare de l'Egée, une division navale russe bombarda Varna et Burgas, dans le Mer Noire. Sur le front russe les Allemands signalent une avance de leurs troupes dans la région de Dvinsk. Après un bombardement intense, ils réussirent à occuper la ville d'Illukst, où ils disent avoir fait près de 3,000 prisonniers. L'ennemi ne se trouve plus de ce fait qu'à 16 kilomètres de Dvinsk. Dans la région de Riga il y eut quelques actions isolées, et dans l'extrême-eud, le général Ivanoff, avançant sur la rive gauche du Styr, a fait prisonniers 21 officiers et 600 hommes, tout en capturant de nombreuses mitrailleuses et plusieurs mortiers de tranchées. Aussi, la confiance du quartier général russe dans l'avenir est inébranlable, et le correspondant du "Times" est autorisé & dire que le haut commandement de nos Alliés estime que la crise dont l'armée du Tsar a souffert pendant des mois, est passée. Des combats acharnés auront lieu encore et si la possibilité de nouveaux mouvements en arrière n'est pas exclue, aura certainement aussi des avances. Bref, l'armée russe vit dans l'attente d'une offensive générale et défendra avec vigueur les intérêts de la Russie et de ses Alliés. Le débarquement des troupes russes en Courlande, annoncé hier, est d'ailleurs une excellente preuve de l'admirable esprit qui anime actuellement nos Alliés. Sans doute, ne s'est-il agi que d'une "diversion," puisqu'un communiqué allemand dit que les troupes débarquées se sont déjà réembarquées, mais cette opération montre que nos Alliés sont prêts et en mesure de reprendre l'offensive et qu'ils ne laisseront aucun repos à l'ennemi. Le but poursuivi par le débarquement russe a été plutôt, semble-t-il, d'attirer la flotte allemande dans quelque piège habilement préparé, et la destruction d'un croiseur allemand du type "Prinz Adalbert" par un sous-marin britannique n'est probablement pas 'étrangère à cette opération. Un télégramme de Pétrograd en date d'aujourd'hui confirme que le croiseur coulé est le "Prinz Adalbert" lui-même, c'est-à-dire un croiseur de 9,050 tonnes, lancé en 1903, et filant 21 nœuds, soit une unité de combat relativement' moderne, et dont la perte sera très sensible à la flotte allemande, amputée déjà de plusieurs unités de ce type ("Friedrich Karl" et ""York") coulées précédemment.Le "Prinz Adalbert" précédait une escadre allemande lorsqu'il fut torpillé dans cotte Baltique, qui a été, ces temps derniers, le théâtre de tant de magnifiques exploits de nos Alliés britanniques. L'offensive italienne progresse de façon très satisfaisante et les derniers communiqués du général Cadorna signalent une avance dans presque tous les secteurs. C'est dans la vallée de l'Isonzo q"e les progrès de nos Alliés sont les plus marqués, et tout indique que le gros effort conti% le plateau du Carso, qui échoua en juillet dernier, aura cette fois-ci des résultats décisifs. Une percée italienne clans ce secteur aurait certainement des conséquences heureuses pour les Serbes. Sur le front occidental, les Allemands essayent, toujours avec le même insuccès, de prendre leur revanche de l'échec subi en Artois et en Champagne. Depuis mardi, l'ennemi n'a pas livré moins de huit assauts contre les positions françaises du Bois de Givenchy, mais toutes oes attaques furent invariablement repoussées, et les cadavres s'accumulent devant les tranchées de nos vaillants Alliés. Il se confirme que la récente offensive des Alliés en Artois et en Champagne a complètement dérangé les projets de l'état-major allemand qui, pris au dépourvu, ne put jeter de nouvelles réserves vers les positions menacées. Les Allemands s'attendaient, paraît-il, à voir l'offensive française se produire en Alsace, et c'est là qu'ils avaient massé leurs forces principales. CHIFFONS DE PAPIER. • —-«-<1 Les documents officiels sont parfois bien intéressants : En parcourant, il y a quelques jours, un extrait de 1' " Alma-m.ach Royal Officiel de Belgique "—édition de 1914 — je suis tombé par hasard sur la liste complète des traités et conventions signés et conclus entre notre pays et les nations du globe. Cette liste, établie par contrée, comporte quelque trente pages, divisées chacune en deux colonnes, ou la nomenclature des conventions et des arrangements se suit en E'gnes serrées de caractères quasi-trneroscopiques. Les grandes monarchies européennes y \ oisinerît avec les républiques minuscules et les principautés presqu'ignorées. On y rencontre des •mentions à faire rêver comme celle de la convention conclue le 23 avril 1858 avec le grand chef de la peuplade des Nalous On y trouve aussi l'énumcration de 135 traités conclus par la Belgique avec les rois de Prusse et les empereurs d'Allemagne, embrassant toutes les périodes et toutes les manifestations de notre vie internationale, depuis, le premier traité fixant la frontière belgo-prussienne, le 26 juin 1816 jusqu'à la convention ra-diotélégraphique .internationale conclue à Londres le 5 juillet 1912. C'est parmi les innocentes conventions pour la " protection des cables télégraphiques sous-marins "ou " le jau-jage des bateaux de navigation intérieure " que se-dissimulent les redoutables déclarations concernant " l'interdiction de l'emploi des projectiles, qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants ou délétères," " l'interdiction de l'emploi des balles qui s'épanouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain," les conventions " pour l'amélioration du sort des blessés et malades dans les armées de cam pagne," celles relatives à l'ouverture des hostilités," celles " concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre," sans par-Jpr du traité des xviii articles de ' 1831, l'immortel prototype du " chiffon de papier," à la manière de von Beth-mann-Holhveg.De tous ces contrats librements formés et consentis entre nations qui se croyaient également respectueuses des lois de l'honneur et de la parole donnée, les minutes artistement calligraphées, ' revêtues de sceaux pompeux, de cachets ■ imposants, ceintes de moires historiées ; * paraphées de signatures impériales et 1 royales, reposent dans les archives > d'État et la solennité dont s'entourait ■' leur conclusion, leur ratification en séances plénières des assemblées na- 1 tionales, semblait prendre à témoin 1 l'univers de l'impossibilité de se dérober un jour à leur exécution... Or, depuis quatorze mois, nous assis- " tons au milieu d'horreurs comme nul au- -tre siècle n'en a jamais connu, à un spectacle déconcertant : Un peuple entre tous s'est appliqué de longues années ' durant à donner le change au monde en- ' tier sur sa mentalité véritable : Froide- '' ment, délibérément, fort de sa connais- * sance approfondie et soigneusement * dissimulée du caractère collectif de ses sujets, un empereur ambitieux, aspirant ' à la domination du globe, a mis au bas de ! cent trente-cinq traités une signature 11 fallacieuse. Son seul but était de don- ' n.er le change sur ses intentions. Au * moment où il apposait sa griffe et son 1 orgueilleux monogramme au bas des * parchemins, l'empereur allemand, Roi '' de Prusse, supputait l'avantage qu'il " aurait à les renier un jour ! L'un après l'autre, les traités, les conventions, les ' arrangements, les déclarations ont été, " depuis un an, dénaturés, méconnus, transgressés sans vergogne et sans pudeur. Au nom de la force brutale et de la barbarie intégrale, un ministre a pu en pleine assemblée délibérante, se t rire de la foi jurée et > :al«»r l'infamie de ,t calculs misérables et de manœuvres ef- n frontées qui, pratiquées en des domaines < plus courants, mènent leurs auteurs sur * lés bancs de la correctionnelle ou de la i cour d'assises... < Or, en dehors des belligérants actuels, c quelque trente nations civilisées co- s signataires elles aussi de ccs mêmes i contrats, de ces mèmesstraités, se voient k bafouées par leur méconnaissance — et * restent impassibles... Et voici que l'im- -punité provisoire aidant, la détestable 1 méthode fait école : Le Roi bulgare hier 11 a déchiré le traité de Bucarest comme < le Grand-Turc a foulé aux pieds le traité 1 de Lausanne : Attendons-nous à voir dans les Balkans comme en Belgique 1 massacrer les civils, incendier les pro- 1 priétés privées, bombarder les villes ou- 1 vertes, assassiner à coup de bombes c aveugles les populations sans défense, 1 asperger les tranchées alliées de pétrole < enflammé... 1 Pour réprimer de tels forfaits, dont c l'impunité détruirait à jamais l'idéal de I justice et de droit que s'est créé l'huma- ' nité du XXe siècle, seule la Force de •' ceux qui se sont faits les champions de 1 la foi jurée reste dressée devant la For- c ce des parjures. Chaque jour qui s'é- c coule accentue le caractère implacable de J la lutte et inébranlable volonté des -champions du droit decombattre jusqu'au -dernier souffle pour la cause sacrée. Ils ' sentent hanter déjà l'ennemi qu'une pré- s paration de quarante années a rendu ( trop confiant dans le mal... Eux dont 'e jeune et formidable effort a maîtrisé le monstre dans son premier élan, pour- t raient-ils un instant douter d'un avenir r assuré par les réserves formidables qu'ils c commencent seulement à mettre en r œuvre ? € Et maintenant une question se pose : ? N'avons-nous pas dès aujourd'hui le g droit d'arracher de fios répertoires offi- t ciels les "chiffons de papier" que con- I stituent les pages déjà lacérées par ceux c qui nous ont sauté à la gorge? Allons- f nous persister, après la victoire qui vien- c dra, quelque temps qu'il faille pour l'ob- t tenir, à discuter, à conclure et à traiter r avec des nations dont la signature la c plus solennelle ne vaut pas celle d'un s banqueroutier de dernier ordre? fc Vraiment, cela ne paraît ças possible, s Créer dans l'avenir, avec de nouveaux c traités, fussent des traités de paix, de l nouveaux chiffons de papier?... Non, ja- t mais. La corbeillë en est pleine. l Dans la bataille d'aujourd'hui, c'est e une chose entendue, il faut vaincre ou c périr. C'est au cri de Caton l'Ancien t qu'il faut marcher à la victoire : Delenda c est Germania ! 1 Il faut détruire l'Allemagne. C'est le c seul moyen de lui éviter, dans les temps j: à venir-, de nouveaux parjures... et de j; rendre quelque valeur aux parchemins t des chancelleries ! à HENRY SEGAERT. LETTRE DE RUSSIE. 5 : La guerre contre les Allemands sur lé terrain économique -La chute d'une forteresse allemande à Moscou.— Les dossiers commerciaux. ^ (De n'otrle correspondant particulier.) Tandis quelles soldats russes défendent avec le courage et l'énergie que l'on 3 sait chaque pouce du sol de la patrie . contre les terribles envahisseurs, une au-t tre lutte, puisqu'elle m'e-t pas san-5 glante, ne sera pas moifis âpre et sera t beaucoup plus longue, se prépare en ■! Russie contre les ennemis. C'est la lutte . sur le terrain économique, et là encore ! les Russes sont fermement résolus de r vaincre les Allemands. D'ailleurs, dans Cette lutte, aucune divergence de vues entre les Alliés. Comme on le sait, une grande commission extra-parlementaire ^ spéciale a été établie récemment, en France, pour étudier les méthodes et les 3 'moyens de la lutte contre le comimerce allemand. M. Méline, ancien président du Conseil des Ministres, qui est prês.i-. dent de cette commission, a exprimé ré-t cemment, dans la presse russe, ses vues , -sur ce grave sujet. La question princi-t pale, a dit M. Méline, c'est de substituer , à l'influence allemande sur lies marchés ^ intérieurs de la Russie, l'influence française ; en même temps, de donner ac-j cès en France aux forces industrielles et 5 commerciales russes. La commission re-3 cherche activement quelles mesures se-; ront le plus efficaces pour porter le coup l décisif à la mainmise allemande sur la , vie économique en Russie et en France, , et, dans ce but, elle a étudié les procédés ide commerce des exportateurs teutons ' et leurs méthodes d'accaparement des 3 (marchés étrangers. t Les vues de M. Méline. 1 M. Méline, qui a pris connaissance de 5 tous les matériaux relatifs à cette question. çxprbnf : t crainte que si l'on per- - met aux Allemands, après la guerre, 3 d'appliquer de nouveau leur système !" d'accaparement du marché russe,"ils de-1 viendront les maîtres de tdlites les branches principales du commerce et de l'in- , dustrie, puisqu'ils appliqueront en Rus- - sie les moyens qu'ils avaient appliqués ; avec succès en Belgique, où ils étaient t devenus les maîtres de la situation. Car t ce n'est un secret pour personne, dit M. - Méline, qu'Anvers était depuis long-; temps une ville allemande-, tout le com- - imerce de cette grande cité se trouvant ; entièrement entre les mains des Alle-; mands. En ce qui concerne la Russie, d'après ; les recherches, les enquêtes, les études - faites dans les milieux industriels et com- - merciaux, M. Méline demeure persuadé ; que, sans la guerre, dix ans aû-, raient suffi aux Allemands pour s'assurer ; à jamais la prédominance. Les méthodes allemandes d'accaparement t des marchés, dit-il, sont caractérisées , par l'absence complète de scrupules et . !e mépris de la légalité, et, en Russie, les » Allemands y allaient -beaucoup plus car- ; rément qu'en France, où, malgré tout, . on les tenait en méfiance depuis 1870; . et, cependant, en dépit des rapports peu ; amicaux existant entre Français et ; Allemands, ceux-ci, au nombre de , 120,000, dont 60,000 avaient pris fic- ; tivement la naturalisation française, . s'étaient taillé une large place en France, [ et surtout à Paris. France et Russie. Ce qu'il faut avant tout, et dès main- • tenant, c'est organiser le rapprochement étroit de la France et de la Russie ; dans les questions commerciales. Le 1 ministre des Finances, M. Bark, s'est entretenu longuement sur ce sujet avec M. Méline, et ils sont d'accord que les : gouvernements intéressés doivent, par ■ tous les moyens, soutenir dans cette voie • l'entreprise privée, qui, de son côté, doit déployer une énergique initiative. Il • faut, sans plus tarder, fonder en Russie,' • dans les principaux centres, des comp- ■ toirs spéciaux, où les commerçants fran-' çais qui désirent introduire leurs pro-; duits en Russie, trouveront tous les ren-: seignements et l'aide dont ils ont besoins. Ces comptoirs devront organiser des missions spéciales chargées : d'étudier le marché russe et les besoins ' locaux du pays. Mais un point impor- • tant de la lutte sera celui du crédit. Les Allemands ont obtenu de grands succès : en Russie, grâce au longs crédits qu'ils : consentaient ;or,en France, on est accou-: tumé à un crédit plus court. M. Méline croit donc nécessaire, pour faciliter aux Français le succès de leurs entreprises : commerciales en Russie, de fonder une ; institution spéciale, qui permettrait aùx ; producteurs français de faire aux ache-1 teurs russes un crédit au moins égal à celui qu'ils obtenaient des Allemands. Une autre question qu'il faut aussi envisager est celle du transport des marchandises. L'Allemagne mettra évidemment tout en œuvre pour faire obstacle au commerce français en Russie ; il serait donc très important de pouvoir s'af- ■ franchir du transit allemand et de développer la navigation commerciale, en établissant, par exemple, une ligne entre Dunkerque et Libau. Il est bien évident que la lutte économique contre l'Allemagne, de même que la lutte militaire, n'ira pas sans difficultés, mais fermement décidés à vaincre sur ce terrain comme sur l'autre, les Alliés vaincront. *3t.a victoire économique doit suivre et compléter la victoire militaire; c'est une nécessité vitale. La victoire économique. " Cette guerre, a dit M. Méline, a prouvé avec une clarté remarquable que la politique générale de l'Allemagne ne peut être séparée de sa politique économique.Etendre ses tentacules sur tout l'univers, le mettre sous la dépendance de l'industrie et du commerce allemands, après avoir accaparé les marchés et les moyens de transport, et ensuite consolider cette dépendance par la force militaire, tel était le but auquel, avec une remarquable persévérance systématique, tendait l'Allemagne. C'est pourquoi on ne peut parler de victoire sur l'Allemagne, tant que la destruction de ses plans économiques ambitieux n'accompagnera pas la destruction de ses forces militaires." Pendant que la commission française, présidée par M. Méline, travaille à un rapprochement économique entre la France et la Russie, afin d'empêcher autant que possible les Allemands de reprendre leur situation dominante, après la guerre, sur le marché russe, dans le même ordre d'idées, la Russie ne reste pas inactive et la plus puissante des forteresses économiques allemandes en Russie, Moscou, est probablement tombée pour toujours. Dans les sphères économiques «t industrielles de Moscou, l'organisation contre la domination allemande a pris corps si solidement que même après la guerre les Allemands n'y pourront jamais retrouver leur ancienne situation. L'industrie chimique, dont dépend toute l'industrie textile, qui occupe la première place dans l'industrie moscovite, était toute entière enre les mains des Allemands. Sur 26 fabriques de produits chimiques qui existent dans l'arrondissement de Moscou, 18 étaient la propriété exclusive des Allemands ; et tous les tributaires de ces usines, qui produisaient un intérêt de 9.5 p.c., étaient les fabricants textiles de Moscou. Cet état de choses s'était créé de façon suivante : De temps immémorial, dans toutes les fabriques textiles de Moscou, le.s coloristes étaient des Alsaciens. Depuis la guerre de 1870, les coloristes alsaciens étant germanisés, imposèrent partout exclusivement les couleurs et les produits chimiques des maisons allemandes. Ils étaient aidés en cela par le traité de commerce russo-allemand qui accordait à nos ennemis de tels avantages qu'ils trouvaient profit, par exemple, d'amener les résidus de «aphte de Bakou à Hambourg, de fabriquer là différents produits chimiques, et de retourner en Russie le second résidu qu'on vendait à Moscou sous forme de goudron. Moscou était devenu le centre de l'industrie chimique allemande qui y avait établi une série de filiales. Le premier effort. Mais, quand la guerre éclata, les fabriques de Moscou, privées des produits allemands, comprirent qu'il fallait agir et vivre sans l'Allemagne, et bientôt les principaux industriels se groupèrent pour réunir un capital de 100 millions de francs et construire une série d'usines de produits chimiques. Deux cents ingénieurs son déjà à la besogne ; Moscou va s'affranchir de l'industrie chimique allemande et c'est en vain qu'après la guerre les Allemands voudront réoccuper cette forteresse, ils en sont délogés pour toujours. La Chambre de Commerce de Pétrograd vient de recevoir de Paris une énorme quantité de "dossiers commerciaux" édités par VOffice National du Commerce intérieur, sous le titre général, "Concurrence aux Produits Allemands et Austro-Hongrois." Ces dossiers comprennent une série de rapports et de lettres des agents commerciaux et des consuls français sur les méthodes de •lutte contre les produits des Puissances

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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