L'indépendance belge

1977 0
08 oktober 1915
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s.n. 1915, 08 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/np1wd3r100/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI* ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: 11 PT?rF^lF T^ROiTTlRF (3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) TTTDOR HOCSE, TUDOR ST.. LOKDON, E.C. (311 .5 7 et LONDRES, VENDREDI 8 OCTOBRE 1915. ABONNEMENTS: \b MOIS. 17 SHILLINGS ; CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ,$38-75 ll AN. 32 SHILLINGS. } SOMMAIRE. LA SITUATION : Une escadre russe bombarde Varna.—Les Austro-Allemands passent le Danube et la Save. — Contre-attaques allemandes repoussées en Champagne et en Artois.—Progrès allemands à Dvinsk.—Succès russes au sud de Dvinsk et sur le Styr.—Le nouveau • Cabinet grec. La politique d'Edouard VIL—Georges Woburne. Lettre de Grèce. S. P. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Restauration de la Belgique LA SITUATION. Vendredi, midi. Les événements dans les Balkans se précipitent. Les ministres des Puissances alliées ont quitté Sofia et l'escadre russe bombarde déjà, paraît-il, un des ports bulgares de la Mer Noire. D'autre part, l'offensive austro-allemande contre la Serbie a reçu un commencement d'exécution. Les premières troupes ennemies ont passé le Danube, la Save et la Drina en différents endroits, et on annonce qu'elles se sont solidement établies sur plusieurs points en territoire eerbe. De source diplomatique ou annonce que le corps expéditionnaire comprendrait 400,000 hommes. Le plan de campagne comporte, à ce qu'on dit, une collaboration active de la part de la Bulgarie, qui mettra à la disposition des armées allemandes toutes les lignes de chemin de fer dont elles auront besoin, et attaquera la frontière serbe pendant que l'armée austro-allemande, attaquera la Serbie par le nord. Une force importante interviendrait contre ia Roumanie si celle-ci faisait mine de vouloir secourir la Serbie. En échange de son concours la Bulgarie recevrait la Macédoine serbe ainsi que carte blanche pour régler ses comptes avec la Grèce ! Voilà les honteux tripotages auxquels se sont prêtés les gouvernants bulgares sans que la conscience du pays se soit révoltée. C'est la perpétration, ave; 'a i?oa -plicité de toute une nation, d'un crime abominable contre un pays héroïque qui, depuis un an, gravit avec une résignation admirable, le plus douloureux des calvaires. Il n'est pas possible qu'on laisse assassiner froidement ce peuple glorieux, et les puissants alliés de la petite Serbie remplissent un devoir sacré en envoyant, à leur vaillante collaboratrice dans la grande œuvre commune, le secours d'un corps expéditionnaire prêt à la soutenir dans le combat inégal auquel ses ennemis l'acculent. Comme l'indiquent les informations de Salonique, le débarquement des troupes alliées se poursuit sans incident. Après le contingent français un contingent britannique a débarqué dans le port grec, d'où les troupes sont aussitôt expédiées par trains rapides en Serbie. Les nouvelles d'Athènes sont plus rassurantes et en examinant les derniers événements à la lumière crue des faits, la situation ne paraît pas si défavorable que les premières dépêches le faisaient pressentir. D'abord, M. Zaïmis, le nouveau premier ministre, est un partisan de M. Vé-nizélos, dont il s'est, paraît-il, assuré le concours. Ensuite les causes déterminantes de la démission de M. Vénizélos ne doivent pas, à ce qu'on affirme, être cherchées dans des divergences fondamentales sur l'une ou l'autre question de principe, mais plutôt dans des questions secondaires et de pure forme. M. Vénizélos, dans le feu de la discussion, à la Chambre grecque, s'est laissé entraîner, semble-t-il, a des appréciations sur l'Allemagne, qui, formulées par le ministre d'un Etat encore neutre, ont fourni au e ministre d'Allemagne à Athènes pré- 13 texte à une protestation auprès du roi e Constantin contre un langage jugé insul- ;-s tant pour l'Allemagne. Le roi Constantin, qu'on dit être - d'accord, avant comme après, avec M. 1- Vénizélos sur la nécessité et le but de la is mobilisation grecque, se trouvait, de ce a fait, placé dans une situation fausse vis- :t à-vis de l'Allemagne, et c'est ce qui au- it rait décidé M. Vénizélos à offrir sa dé- e mission qui fut immédiatement acceptée. Quant à la ligne politique du nouveau :e cabinet, lequel est définitivement con-1- stitué, notamment en ce qui concerne l'attitude de la Grèce à l'égard « des Alliés et de la Bulgarie, elle ne subi-a rait, dit-on, aucune modification. 3- Les progrès français en Champagne ss continuent en dépit de tous les efforts de it l'ennemi, qui contre-attaque furieuse-1e ment les positions nouvellement con-3, quises par nos Alliés, sans cependant parie venir à les en déloger. Les communiqués a allemands, tout en affirmant que les at-1- taques françaises ont échoué partout avec des pertes considérables, avouent 1- cependant la perte de Tahure, qui con-1e stitue pour eux un échec très sensible, et « que quatre attaques consécutives n'ont pu leur rendre. Il en fut de même du 1s côté de la Ferme Navarin, où deux con-:s tre-attaques allemandes eurent le même 3- sort. Eu Artois le=' Allemands ne furent te plus heureux, et c'est en vain que leurs i, colonnes se sont jetées contre les posi- 1- tions nouvelles prises par les Français îs dans les bois à l'ouest de la route de Sou-chez à Angres. Au sud de Thélus, à s- proximité de la route Arras-Lille, nous ;t avons fait de nouveaux progrès, ie Du côté de Roye, un coup de main t, allemand contre les positions françaises a près de Popincourt a échoué. n Sur le restant du front, notamment ir dans les secteurs de Nieuport, Het Sas 3- et Steenstraate, ainsi qu'en Lorraine et au sud de la Somme, le bombardement le est réciproque et très violent. ?s Sur le front russe on signale des com- le bats acharnés. Dans le nord, les Alle- 1- mands ont repoussé les Russes sur un >ù front de quelques kilomètres, ce qui rap- ir proche un peu l'ennemi de Dvinsk, qui constitue toujours son principal objec- s- tif. rs En revanche entre Dvinsk et Vilna, 3, ce sont les Russes qui ont refoulé les le Allemands. Enlevant à la baïonnette ît une triple rangée de tranchées, nos Alliés occupèrent la ville de Koziany, e- où ils ne purent cependant pas se main- é- tenir. le II en fut de même du côté du Lac i- Narotch, où le6 Russes réussirent à en- as lever des tranchées à l'ennemi mais les re reperdirent par la suite. Plus au sud nos 1- alliés occupèrent une série de villages où le les Allemands s'étaient installés, s- En Volhynie et sur la frontière de b. Bessarabie les Russes se montrent égale- la ment très entreprenants, e. Au nord-est de Kolki, sur la ligne de a chemin de fer Sarny-Kovel, nos alliés e, ont, à nouveau, passé le Styr, harcelant re les troupes austro-allemandes. i LA POLITIQUE D'EDOUARD VII. La guerre qui bouleverse l'Europe c grandit noblement certaines figures, et r rend aux Alliés telle ou telle mémoire ( plus chèire. Mais aucune ne mérite à un j si haut die gré leur reconnaissance, que ( celle d'uin Roi, aux aspirations larges, , à la diplomatie adroite, profonde et éle- p vée, Edo<uard VIL Lorsqu'il monta sur 1 le trône, à la mort de la Reine Victoria, le 22 janvier 1901, la situation de l'An- ] gleterre dans le monde était devenue dif- 1 ficile, pénibfe, épineuse. Au splendide c isotfement, proclamé avec fierté par le c marquSs de Salisbury, avait succédé, il faut bien le reconnaître, une froideur de 5 ■sentiment générale, conséquence de la s guerne entreprise contre les Boers. t I.'Europe, ignorant l'avenir, ne pou- \ vait deviner avec quelle génért>sité la s Grande-Bretagne userait de la victoire, 1 s attachant les vaincus en leur accordant t une autonomie avec le maximum de li- 1 bertés désirables, à tel point que l'ancien t e chef des armées du Transvaal est deve- ;t niu l'un des conducteurs des légions qui e ont assaiilli dans le monde les soldats du n Kaiser. Les victoires de Botha dans l'A-frique( du Sud disent, avec plus d'éJo- e quencé que n'importe quelle page d'his- *> toire, tout ce que le peuple anglais a dé-pensé d'habileté généreuse pour effacer ir Le passé. 1, Mais en 1901, l'Europe plaignait les )- Boers et n'épargnait pas le blâme à f- leurs assaillants. Or rien n'était plus le opposé à l'idéal d'Edouard VII que -e cette désaffection. il Ce n'était pas en vain qu'il avait vu le sa mère, la reine Victoria, être pas- a sionnée de politique internationale. Et tandis que d'aucuns croyaient à sa fri- J- volité, parce que tenu à l'écart des con- la seils de la couronne, il s'efforçait avec s, un dédain absolu de toute hypocrisie pro- it tocolaire, de chasser l'ennui d'une vie i- un peu vide, il se préoccupait déjà avec ;n une grande attention des problèmes qu'il pressentait être appelé à solutionner.Ayant souvent vécu en France, il était devenu l'ami fidèle en quelque sorte irréductible de cette grande nation et lors du péril de Fachoda aucun Anglais ne fut plus heureux que le prince de ; Galles de la guerre évitée. Mais la France gardait au flanc la blessure reçue et la 1 guerre du Transvaal avait éloigné quelque peu les deux peuples que la question d'Egypte avait séparés. Edouard VII, sitôt la paix africaine conclue, entendit exécuter sans retard le plan qu'il avait i i conçu et rapprocher les deux nations. - Certes, il fut aidé dans cette tâche par i un homme d'Etat français, le ministre - Delcasisé, à la vision large et droite, qui avait la ténacité d'un Cavour unie e à la sagacité d'un Talleyrand et à l'am-. p1eur d'idées d'un Bismarck, sans la a brutalité des procédés s'entend, mais la e réalisation de ces projets réclama toute- - fois une opiniâtre*é rare# en présence des - difficultés de tou.-. genres à vaincre. Comme l'ont écrit ses historiographes anglais, Edouard VII eut d'a-u bord à écarter des sphères dirigeantes - de la nation les hommes qui, oubliant la e- guerre de Crimée, en étaient encore à I se rappeler les temps de l'épopée napo- - léonienne. Cette coalition fut mise en déroute en dépit de l'appui de certains e ministres consérvateurs, tandis que le e Roi convertissait à ses idées lord Lans-downe, ministre des Affaires Etran-1- gères. C'est avec l'assentiment de celui-•- ci qu'il conçut le projet de se rendre à is Rome et à Paris avant de songer même aux visites coutumières aux grandes it maisons souveraines de l'Europe. Non it seulement il voulait conquérir l'amitié de 1- la France et de l'Italie, mais connaissant it les ambitions de son neveu, l'empereur Lt Guillaume, il songeait aux Alliés futurs u de la Grande-Bretagne. Venant au len-1- demain de la guerre des Be>ers, le vov%e e du Roi à Paris ne manquait pas de hardiesse. On lu: prédisait un grave échec, ir ■ ! ■ j<.sun •s sa belle Imr.ietir, mise au service de i- beaucoup de finesse, il parvint à con-Is quérir les Français et dès cette heure 1- heureuse, avec l'appui du président Lou-à bet et l'aide enthousiaste du ministre is Delcassé, il prépara les bases de l'Entente-cordiale.n Coït!re le flot envahisseur de l'AHema-!S gn:e, c'est Edouard VU qui éleva, avec Delcassé, la première digue protectrice, it Et il suivit cette politique clairvoyante LS pendant tout son règne, sans hésitation, saps se lasser, en dépit dl?s tentatives 't noir.'breuisles de Guillaume II pour l'en détacher. Le Kaiser l'accusa de vouloir isoler l'Allemagne, lorsqu'il dépensa des trésors de diplomatie pour rapprocher n l'Angleterre de la Russie, la baleine de '■ l'éléphant. II Les questions multiples quii avaient brouillé le mtînâge anglo-français avant et après Fachoda apparaissaient secoti- l> daines à côté des problèmes russo-an-,s glais à résoudre. Edouard VII, avec le concours de sir E. Grey,chef diu Foreign )s Office, et successeur de lord Lansdowne, 7' en dépit d'obstacles sans cesse renais-sants, y parvint. Ses vues avaient de l'ampleur; aucune minutie dans sa fa-LC çon 'de juger les choses ; s'il n'avait été Roi, il eût été ambassadeur de génie, 53 hostile aux de mi-me sure s de tant de di-\s plomatoies. u La nation le laissa agir, attentive, puis, l'encourageant, applaudit à ses succès, et bientôt une grande popularité e" récompensa ses actes. N 'avait-il pas transformé le splendide isolement de ,e l'Angleterre en une série d'ententes qui 2S étaient plus solides que toutes les allian-ces dues à des traités ! En 1905, lorsque Guillaume II se reiv ~ dit à Tanger, Edouard VII revint à Paris et l'on sait le rôle pacificateur qu'il . joua toujours dans les démêlés qui se produisirent entre la France et l'Allema-gn à lia suite des péripéties de la ques-e- tion marocaine. La conférence d'Algé-Lii siras en apporta la preuve convaincante. Iiu Edouard VII lisant dans l'avenir avec une lucidité extraordinaire, a jeté le fon-> demient de la grande alliance actueEe. Il s- a rendu à l'Angleterre l'amitié de la é- France, il a rappelé à l'Italie tout ce qui sr l'attachait à son pays, et il est parvenu à avoir raison de la méfiance de la Russie, ss Sans le labeur formidable de ce grand à artisan de la paix, l'Allemagne aurait as pu par des luttes isolées, affaiblir à ja-îe mais la Russie ou poignarder la France. Il a préparé la levée des nations civilisa-u trices contre la barbarie et son amour de s- la liberté l'aida dans ce travail de géant, it Sa mémoire participera à la victoire 'i- finale et la génération issue de la guerre, n- n'oubliera pas qu'elle doit quelque peu ec son salut au Roi diplomate et pacifique, o- l'auteur heureux d'une politique ewnpen-ie satrice se dressant vis-à-vis des ambi-ec tions ardentes et toujours inassouvies de es l'Allemagne. GEORGES WOBURNE LETTRE DE GRECE. [ ■ ♦ — LA MOBILISATION GRECQUE. Sa signification politique. — Ses conséquences. (De notre correspondant particulier). r" Athenes, 26 septembre. Nous sommes en pleine mobilisation £ générale. En effet, en vertu du décret signé le 10-23 septembre à six heures du r soir, et promulgué dans la soirée, vingt î classes de réserve ont été appelées qui, • ajoutées aux quatre classes actuellement sous les drapeaux, représentent tout ce ^ que la Grèce dispose de soldats ayant t déjà servi. Le caractère général de cette . mobilisation purement défensive est en-, core affirmé par le fait que l'état-major a déjà élaboré le décret appelant sous les - armes d'une part les dispensés, et d'au- ■ tre part ceux qui se sont fait inscrire 5 ou ont été inscrits d'office sur les regis-1 très de l'Etat-Civil depuis la dernière guerre, bref, tous ceux qui, pour une 1 raison ou une autre, n'ont pu être encore s exercés. e L'enthousiasme général. Je ne m'attarderai pas à décrire l'enthousiasme avec lequel les réservistes de tout âge rejoignent leur corps ; il est in-e descriptible ; préférant m'attarder da-s vantage sur la raison dominante qui 1 motive cet enthousiasme et qui tire, e selon moi, sa source de l'accord complet, I inespéré peut-être, mais certain, qui sem- r ble exister entre le Souverain et son s Grand Ministre. La "dominante" de e l'en! .,ousiasme actuel est l'unanimité qui - règne en l'espèce parmi toutes les classes , de la société et dans tous les partis poli- ■ t:qu< * ; .es r. c'est ,u. coi.-e trairement à la mobilisation qui a pré-~ cédé la guerre turco-balkanique, sur- venue presque à l'improviste, la mobili-e sation actuelle était attendue depuis 1- longtemps comme une conséquence inéluctable de la guerre européenne et de - l'attituele louche de la Bulgarie et aussi c parœ que d'aucuns, es-' timent que, par la seule force des choses, la démarche toute pacifique et défensive s à laquelle la Grèce a été contrainte, n aboutira fatalement cette fois à la réali- r sation complète des vœux séculaires de s l'Hellénisme. r Mesure de prévoyance. J'ai dit "démarche toute pacifique et t défensive" et je le maintiens. Il ne faut 't voir, en effet, dans la mobilisation ac-tuelle qu'une stricte mesure de pré-l~ voyance prise en réponse à la mobilisa-€ tion bulgare. Il est manifeste que l'appel aux armes grec est la contrepartie de ,1 l'appel aux armes bulgare et que le se-e cond est destiné à suivre les vicissitudes 1- du premier. é Si la mobilisation est rapportée ou res-:> treinte à Sofia, elle sera rapportée ou l" restreinte à Athènes, dans les mêmes proportions et comme mécaniquement. Mais pas plus qu'elle n'a pris l'initiative de mobiliser, pas plus la Grèce n'aura u le geste de démobiliser la première. s C'est à Sofia qu'appartient encore l'honte neur de conduire la danse, nous ne lui II disputerons pas ce privilège, pas plus '* qu'en 1913 ; mais comme il y a deux ans, nous saurons encore faire notre devoir, plus que notre devoir. Sur ce point, tout à le monde est d'accord. p La seule divergence de vues. i- La seule divergence de vues qui s'est 5- manifestée après exxmme avant le décret de mobilisation porte sair la question de .savoir si une attaque bulgare contre la :c Serbie déclanchera la Grèce ou si pour 1- dédancher les Grecs il faudra que les Il Bulgares s'attaquent à eux seuls et non la aux Serbes. La controverse née des ni manœuvres allemandes que je vous ai à signalées, tendant à faire admettre par e. l'opinion publique grecque que le casus id fœderis ne lie la Grèce à la Serbie qu'en it cas de conflit exclusivement balkanique 1- semble un anachronisme depuis que les e. deux facteurs de l'Etat se sont mis !- pleinement d'accord, dit la note offi- le cielle communiquée à la Presse à t. 3a suite du deuxième entretien, en.tre re le Roi et M. Vénizélos, non seulement e, au sujet des mesures prises, mais aussi ■u de "celles qui seront prises" pour faire e, face à la situation. Je sais qu'on a voulu n- ergoter sur la signiHcation du mot " me- ii- sures"; les journaux de l'opposition le n'entendent donner à ce mot qu'une E signification restreinte. Selon eux, il s'a-» ■spondant particulier). girait de mesures exclusivement militai-)n res et ils ajoutent que la question politi-j_ que a été réservée à la suite des déclara-, tions pacifiques faites pa^ M. Radosla-u voff à Sofia et par M. Passaroff à Athènes. lI> Aussi, nt ce m'est-il difficile d'affirmer si les multiples aspects que 11 comporte actuellement la question ex-térieure ont été envisagés à fond au es cours de l'entrevue de samedi. La fidélité u- de la Grèce aux engagements pris par re elle envers la Serbie ressort pour moi de s- l'intérêt qu'a la Grèce à empêcher que re l'équilibre balkanique soit rompu au profit d'une Grande Bulgarie et aussi des dé-clarations faites publiquement, tant par re M. Vénizélos n- que par M. Gounaris qui, au lendemain de son arrivée au pouvoir, déclarait par n la voie des journaux que le Gouvernement qu'il présidait suivrait la politique a: qu'avait adoptée son prédécesseur de-UI puis le début de la guerre internationale, e, Cette dernière constatation a son prix :t, quand on songe qu'hier encore M. Gou-n- naris qualifiait sa politique de " poli-^ tique du Roi." Et qu'on n aille pas dire que les cessions territoriales \ consenties sous conditions par la U1 Serbie aux Bulgares constituent un fait es nouveau de nature à modifier les liens li- contractuels qui unissent la Grèce à la 1,- atf'jte . m tvik t-uaa, î\« était i>. point L_ de vue du gouvernement, du Roi r_ même, ni l'un ni l'autre n'at- tendraient, je crois, que la Serbie fût attaquée par les Bulgares pour faire us connaître leur manière de voir à Bel-ic- grade. Or, que savons-nous sur ce point de spécial? D'abord, que M. Vénizélos a ;Si déclaré aux journaux que rien du fait >s_ de ces concessions n'était changé dans les rapports entre la Serbie et la Grèce, " ' et ensuite que le gouvernement helléni-ve qu, sur cette question des concessions, te> s'était borné à formuler certaines ré-ili- serves de détail prises en considération de par le gouvernement serbe et Dans ces conditions, tout porte à mt croire que, sur ce dernier point encore, jo '' n'y a auculle divergence de vues entre le Souverain et son ministre, et que dans re~ l'état actuel des choses la Grèœ reste 5a" toujours, vis-à-vis des Bulgares, soli- ?el daire de la Serbie. Une illusion. se- l€S Mais d'après moi, en fait, cette question est toute secondaire, car la mobilisation grecque a arrêté net toutes L's" velléités belliqueuses des Bulgares, ou velléités que ceux-ci nourrissaient, es-ies comptant un conflit entre la Couronne nt- et le Gouvernement grec. Et ne serait-ce lve qu'à ce seul point de vue, l'action rapide ira de la Grèce a rendu un service des plus re- incommensurables cette fois à l'Entente, >n7 sans que l'Allemagne puisse en prendre 'u' ombrage, puisqu'en agissant comme elle 'us l'a fait la Grèce n'a fait, pour sa ^s) propre défense, que suivre l'exemple que >lr> la Bulgarie lui a donné. Peu importe >ut qu'en mobilisant avec cette rapidité la Grèce ait peut-être contrecarré les plans du grand Etat-Major de Berlin et du petit Etat-Major de Sofia. La Grèce, neutre, avant comme après la mobilisa-"r1 tion, et qui n'a pas officiellement con-e naissance d'une alliance entre les a Puissances Centrales et la Bulgarie, *lir n'a pas à savoir ce qui se trame es chez les belligérants ou leurs alliés 'on supposés ; n'a pas à connaître si l'inva-e® sion annoncée de la Serbie avait été at vraiment décidée ou n'était qu'un bluff. 5ar Ce que lui importe uniquement, c'est ^us d'empêcher les Bulgares de pêcher en en eau trouble, sans se préoccuper, pour le fue moment du moins, si pareille attitude concorde ou non avec les vues de tel ou '^.s tel groupement. ►fin- t iA Le point d'interrogation, tre La question primordiale à mon avis est ;nt de savoir quelle attitude prendra la Grèce ssi mobilisée dans l'éventualité très proba- ire ble et très proche d'un débarquement ulu franco-anglais. Les événements qui vont ne- se précipiter nous l'apprendront. Mon ion devoir à moi se bornait à prévoir le me cas ; à vous, lecteurs, de discuter la 'a- chose. S. P. 86ème année. No. 238

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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