L'indépendance belge

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s.n. 1915, 14 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7659c6t066/
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gfième année. No. 113 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT s 15 CENTIMES administration et redaction : bureaux a paris : fCDOK house tudor st.. london. e.c. "• place de la bourse. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: (238 75 LONDRES, VENDREDI 14 MAI 1915. fô MOIS, 9 SHILLINGS. -, ABONNEMENTS: i 6 MOIS, 17 SHILLINGS. ! CONSERVATION PAR LE PROGRES. Il AN, 32 SHILLINGS. ) SOMMAIRE. LA SITUATION: Nouvelles et importantes victoires françaises.— L'offensive allemande en Galicie.—Contre=offensive russe. — La perte du "Goliath."—La crise italienne.—Les Etats-Unis et l'Allemagne. Voix du pays.—Jules Coucke. L'heure historique d'un peuple.— Camille Roussel. La saisie des billets de banque belges. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Impressions du front.—Camille Guttenstein. LA SITUATION. Vendredi, midi. Poursuivant leurs brillants succès de la veille, les Français ont pris d'assaut hier Carency et le bois au nord de ce village que les Allemands avaient transformé en une véritable forteresse souterraine dont les boyaux bétonnés durent être enlevés à la pointe de la baïonnette. Nos amis firent un millier de prisonniers et capturèrent un important butin en sanons, mortiers, mitrailleuses, fusils et munitions, Àblain, Saint-Nazaire et Neuville saint-Vaast, à part quelques maisons isolées, sont également tombés aux mains ie nos Alliés. Souciiez, cerné de trois îôtés, ne saura plus résister longtemps ît la route de Lens est dès à présent ouverte aux troupes victorieuses du général Jofrre. Ces succès persistants justifient tous les espoirs, car ils peuvent transformer l'un moment à l'autre la situation gé-lérale sur le front occidental. Le dernier Dulletin de Berlin avoue l'échec de Carency et la perte " de beaucoup de iraves soldats et de matériel"; et cer-;ains critiques allemands, tels que le tiajor Mobradt, du " Berliner Tage-ilatt," semblent préparer l'opinion rablique allemande à des nouvelles dé-avorables. Us avouent sans ambages (il'il s'agit maintenant de savoir si l'Ai-emagne, sur la défensive, est plus forte [ue la France dans l'offensive. Ceci sem->Ie indiquer que les sphères dirigeantes .'attendent à dés revers que l'épuise-nent évident de leurs réserves rend iné-fitables.Quoique sérieusement menacés dans le lecteur d'Arras-Lens, les Allemands l'ont pas encore diminué leur pression ur Ypres et l'Yser, où les troupes bri-■anniques et belges continuent de maiii-enir solidement le terrain. Un autre succès français consiste dans 'occupation définitive du fameux Bois e Prêtre, dans la région de Saint-Mihiel, jui a été pendant des mois le théâtre de »mbats épiques. De ce côté également, le développe-nent des événements s'annonce comme rès favorable et permet d'envisager l'a-renir avec confiance. Quant au théâtre oriental de la ;uerre, les nuages qui s'y sont accumulés ie se sont pas encore dissipés. Les Alle-oands, tout ou moins leurs troupes d'a-'ant-garde, poursuivent leur marche en ivant. Le bulletin de Berlin assure que es troupes du général Mackensen ne sont ilns qu'à une trentaine de kilomètres de Przemysl et que le total des Russes faits prisonniers depuis le début de l'offensive m Galicie Occidentale se chiffre à 140,000, et qu'en outre 69 canons et 255 mitrailleuses ont été capturés. En revanche, les Russes ont à enregis-rer un succès eu Bukovine, où leurs co-snnes ont infligé des pertes sérieuses aux Autrichiens, qui ont été chassés de la igne du Dniester vers Obertyn-Horo-:enka, d'où, après un court combat, ils Surent battre en retraite, laissant aux lains des Russes plusieurs milliers de prisonniers et un nombreux butin. Les opérations dans les Dardanelles |ui ont déjà coûté tant de sacrifices aux Uliés viennent d'entraîner la perte d'un louveau cuirassé britannique, le " Goli-ith," coulé par une torpille turque pen-iant qu'il soutenait le mouvement de Banc de la colonne française opérant dans la presqu'île de Gallipoli. La marine britannique perd non seulement une de ses plus belles unités de combat—le " Goliath" était un pré-dread-nought de 12,950 tonnes, construit en 1898—mais également plus de 500 officiers et marins qui ont coulé avec ce magnifique navire. Par contre, le sous-marin " E-14" a réussi, en pénétrant dans la Mer de Marmara, à couler deux canonnières et un grand transport turcs. L'occupation deWindhoek par les troupes sud-africaines est le couronnement d'une campagne extraordinairement pénible et qui a mis à une dure épreuve, le courage et l'endurance des vaillantes troupes commandées par le général Bo-bha. Celles-ci avaient à combattre des forces ennemies se chiffrant à une dizaine de mille hommes supérieurement organisées et équipées, disposant d'une excellente artillerie, et de grandes quantités de mitrailleuses établies dans de nombreux blockhouses. Le corps expéditionnaire devait traverser des contrées arides, dont les rares puits avaient été, comme on sait, empoisonnés par les Teutons. Bien qu'il reste encore quelques postes militaires au nord de Windhoek à conquérir, l'occupation de la capitale de la colonie du Sud-Ouest Africain allemand met virtuellement fin à une campagne qui enrichit l'empire britannique d'un territoire pour lequel l'Allemagne a dépensé pendant plusieurs décades une moyenne de cinquante millions par an. Les manifestations anti-allemandes ont continué hier, non seulement à Londres et dans les faubourgs, mais au Canada, en Afrique du Sud et même en Australie. Le gouvernement, justement ému de ce mouvement germanophobe, a donné une première satisfaction à l'opinion publique en décidant l'internement de tous les Allemands en âge de servir et en rapatriant les autres. Cette mesure, réclamée depuis longtemps, affecte près de 60,000 sujets allemands et austro-hongrois qui jouissaient jusqu'à présent d'un véritable régime de faveur. Le texte exact dé la note américaine adressée à Berlin à la suite de la destruction du " Lusitania," n'est pas encore connu, mais on assure que les Etats-Unis y demandent non seulement des " réparations " pour les pertes en vies humaines ainsi que pour les autres violations des droits américains commises par les Allemands dans la zone de guerre, mais le gouvernement de Washington informe la Wilhelmstrasse qu'il fera tout — par voie diplomatique ou autre— pour obtenir satisfaction. C'est là un langage suffisamment clair pour être compris à Berlin, et il sera intéressant de voir si, comme l'aurait affirmé un officiel de l'ambassade allemande à Washington, l'Allemagne osera répondre au gouvernement américain qu'elle ne changera en rien ses méthodes actuelles ie guerre navale. La démission du cabinet Salandra produit une vive sensation et a provoqué de violentes manifestations. On l'interprète généralement comme une victoire des non-interventionnistes, mais il est encore trop tôt pour pouvoir juger la portée exacte de cette crise. VOIX DU PAYS. Voix aimées qui nous viennent de Belgique, chères voix du sol patrial, comme ous êtes douces à nos cœurs d'exilés m vous vous prolongez en échos attendis d'une sonorité émouvante ! Aux achats passionnés de l'un des nôtres res-és là-bas et dont l'âme s'affirme indé-ectiblement fidèle, nous nous sentons emués dans nos fibres intimes d'une grande joie, contenue et fière. Récemment, le bâtonnier Théodor, au nom de 'Ordre des Avocats de Bruxelles, a élevé :ontre l'institution de juridictions d'exceptions une protestation pleine de notasse et de dignité, à laquelle Jules )estrée, dans une lettre ouverte qu'a 'ubliée le journal "Il Secolo," a payé in juste tribut de louanges. Mais rares ;ont les manifestations publiques du sen-iment national qui ne cesse d'animer es nôtres. On ne peut guère en trouver 1 l'expression que dans les oraisons funèbres qui sont le seul genre d'éloquence autorisé dans la Belgique occupée. Vivifiées d'un souffle ardent de patriotisme, elles peuvent d'ailleurs, par delà les tombes, associer à l'hommage aux morts le salut au drapeau, la fidélité au passé et la foi dans l'avenir. Le hasard a mis sous nos yeux les mâles paroles d'adieu prononcées il y a quelques mois par M. José Hennebicq aux funérailles du commandant Stielle-mans, du 1er régiment des carabiniers, mort pour la patrie au combat d'Hof-stade. Elles vibrent de toute la fermeté des cœurs, la fierté des esprits, la ferveur des consciences communiant dans les mêmes sentiments de courage et d'espoir. Qui ne sent que cet hommage suprême aux mânes d'un brave atteste en même temps la permanence et la force des liens qui nous unissent à nos compatriotes «demeurés au pays, et qu'il témoigne éloquemment de l'unanimité des âmes et, pour tout dire, de 1'utnité morale indestructible de la nation? Voici cette page noblement émouvante : _Un groupe do patriotes a bien voulu me dé-signer pour adresser quelques paroles d'adieu au commandant Stiellemans, mort en brave, le 25 août dernier, au combat d'Hof stade. Alfred de Vigny écrivait que "ce qu'il y a de plus beau après l'inspiration, c'est le dévouement ; après le poète, c'est le soldat." Pourtant, je pense, que le soldat incarne l'esprit de sacrifice dans ce qu'il a de plus s-ublime. Aussi, après l'honneur de porter les armes, je ne connais pas d'honneur plus grand que de faire 1 éloge funèhre du soldat mort pour la patrie. A cet honneur s'ajoute pour moi un sentiment tout intime fait d'émotion et de souvenirs. Si le commandant Stiellemans n'était pas, comme moi, de Tournai, du moins il avait acquis dToit de cité dans cette ville dont le nom est inscrit au seuil même de notre histoire Et je m'imagine qu'ayant tous les deux vécu de longues années dans le décor émouvant de cette vénérable cité, nos âmes ont dû souvent connaître le même frisson; nos cœurs ont certes communié dans le même amour filial pour cette terre maternelle qui garde, avec nos morts, nos traditions les plus chères. Après avoir gagné ses galons de sous-officier au 5e régiment do ligne, Stiellemans avait été nommé sous-lieutenant au 5e régiment de chasseurs à pied à. Tournai. Il y demeura treize ans. Il mena cette existence monotone qu'était la vie de garnison, cette existence obscure faite de dévouement silencieux et d'abnégation absolue, il accepta, durant de longues années, cette servitude militaire, pour atteindre enfin cette grandeur: la mort, idéale du soldat, la mort au champ d'honneur.Quelle fin glorieuse que oeHe du commandant Stiellemans! Fils et petit-fils de soldat, .soldat lui-même de cœur et d'âme, il est mort en héros. Il est mort pour enricher le patrimoine de gloire que nous ont légué nos ancêtres, en attestant une fois de plus du courage indomptable des Belges. Il est mort pour nous conserver une patrie. Ah! elle est là devant nous., pantelante et mutilée, mais elle est toujours vivante sous ses ruines. Car nous la portons en nous dans nos cœurs palpitants de tendresse et frémissants d'espérance. Il est mort pour tout ce qui nous est cher, pour tout ce que nous aimons. Dieu n'a pas vouhi qu'il connût le trioinplio de nos armes, ni qu'il ceignît les lauriers de la victoire, mais nons> déposons sur sa tombe la pahne funèbre promise aux guerriers morts pour la oatrie. Et. d'ailleurs, le soldat qui tombe face à l'ennemi ne meurt pas, il entre dans l'immortalité. Commandant Stiellemans, vous vivrez à jamais dans la mémoire de vos compatriotes. Vos frères d'armes et vos soldats auraient du vous rendre les suprêmes honneurs réservés a ceux qui ont la gloire do porter l'épée. Le drapeau de votre beau régiment ne s inclinera pas devajit vous, les tambours ne battront pas aux champs, mais nos cœurs battent à 1 unisson pour vous faire d'intimes et de poignantes funérailles. Nous ne vous disons pas adieu, car nous garderons pieusement votre souvenir et nous inscrirons votre nom au livre d'or de la Belgique immortelle ! ^ Oui, il est juste d'édifier dans nos cœurs un temple à La mémoire de ceux qui sont tombés face à l'ennemi, servants du Droit illustre ou obscurs, tous également confondus dans la gloire. Vouons-leur pieusement le culte fraternel que consacrent aux héros nos âmes douloureusement meurtries et voilées de tristesse. Car tant que durera l'affreux carnage, tant que l'Archange de la Mort planera sur la patrie en deuil, nous ne connaîtrons plus la joie plénière de vivre. C'est en vain que le printemps anglais multiplie autour de nous ses séductions : la grâce rustique des vergers avec leur floraison de neige carminée, la fraîcheur lustrée des pelouses, l'éclat diapré des prairies, l'ivresse des jeunes frondaisons et des bouquets versi-colorés de primevères, d'aubépines et de lilas en fleurs... La nature émerveillée à beau nous prodiguer ses enchantements et ses caresseg. Le charme immémorial du renouveau est rompu. Pan ne gîte plus au creux des arbres, les sylvains et les nymphes ont déserté les champs et les bois. Et nos pensées se reportent obstinément vers les plaines de la Flandre et les rives de l'Yser où, dans les tranchées couvertes de boue et de sang, nos petits soldats combattent en chevaliers de l'Idéal et offrent stoïquement leur jeunesse en holocauste sur l'autel de la Patrie. JULES COUCKE. L'HEURE HISTORIQUE D'UN PEUPLE. Vendredi.—Le peuple italien est arrivé à l'heure grave de sa destinée ; il est au croisement de deux routes... Prendra-t-il le chemin de la liberté? Prendra-t-il celui de l'humiliation? La démission du ministère italien, aujourd'hui, montre que toutes les forces réactionnaires ou ignorantes s'allient. L'heure est historique pour ce pays, où étincellent toutes les gloires du soleil et de l'art, parce qu'il s'agit, pour lui, de prendre sa place dans l'Histoire, sous une étiquette ou sous un autre... Quels sont ses étiquettes? L'une est : — "Peuple qui défendit la civilisation "... L'autre est : — " Peuple qui se soumit volontairement à la force criminelle "... u'est aujourd'hui que l'Italie fait son choix... N'est-il pas abominable de penser que, tandis que les Giolittiens s'efforcent d'émouvoir les réactions en faveur des partis de l'autocratie, c'est-à-dire, en faveur du mépris des peuples, du dédain des individualités, du dédain des forces morales au profit des forces matérielles, on puisse lire dans un journal italien, le " Popolo Romano," des pensées, telles que les suivantes, produites par la peur : — Les Allemands disposent de dix corps d'armée contre l'Italie : favorisés par un système de railways, les Allemands veulent tomber sur l'Italie comme une avalanche remplie de haine et de férocité... Us veulent dévaster le nord du pays et peut-être la Vénétie et même la Lombardie resteront-elles entre leurs mains... Voilà les arguments que les partisans de la soumission à l'Autriche, oubliant les injures sanglantes faites par celle-ci au peuple italien, emploient pour ne pas se placer au côté des Alliés... O Belgique ! Ce n'est pas à cela que tu pensais, toi, lors des jours de Liège !... Tu pensais à ton honneur! Et les avalanches teutonnes ne t'ont pas empêchée de sauver. la civilisation-latine ! L'Italie accepte-t-elle des réflexions telles que celle du " Popolo Romano" ? Si oui, César pourrait ajouter " quelque chose " à sa sentence relative aux Belges. Il pourrait faire une comparaison entre l'Italie et la Belgique... N'insistons pas, pour aujourd'hui. Il n'y a, dans les réflexions du journal, que la preuve que certaines âmes sont toujours prêtes à s'humilier devant la force : mais ces âmes-Jà ne constituent pas l'âme italienne, et, en ce moment, on ignore encore nettement la situation qui doit résulter de l'heure historique d'aujourd'hui... Et, certes, nous ne croyons pas que le roi d'Italie en arrive à envier les lauriers de " Tino "—de "Tino," le beau-frère du Kaiser, de " Tino " qui s'appelle aussi le Roi Constantin de Grèce—et qui vient de déclarer à un journal : —La mission de la Grèce n'a jamais été de porter la civilisation dans le monde !... C'est la Grèce, cela, à la hauteur Te "Tino." Ce n'est même pas la Grèce dont parlait Regnard lorsqu'il disait: Nous sommes un peu "Grecs" sur oes matières-là Qui pourra m'attraper bien habile sera !.. Le roi Constantin, cet admirable "Tino," se laisse "attraper" actuellement par le Kaiser... Mais où est le grand passé de la Grèce?... Mieux vaut, pour le prestige des rois et pour l'Histoire, le mot prononcé par le roi d'Italie, en réponse aux proposi tions du prince de Bùlow : — Quelles garanties l'Italie peut-elle avoir quant à vos promesses ? — La parole de l'Allemagne, déclara le prince de Bùlow. — Il est trop tard aujourd'hui, répondit le Roi, pour qu'une telle garantie soit valable... C'est le commencement du jugement de l'Histoire: le peuple d'Italie veut-il, dans l'avenir, subir le même mépris que celui dont, déjà, souffre le peuple allemand ? L'heure sonne qui doit le dire! CAMILLE ROUSSEL. LA SAISIE DES BILLETS DE BANQUE BELGES.— SITUATION PENIBLE POUR LES BELGES. Bien des Belges en ce moment ou bien sont obligés de se rendre en France, ou bien sont appelés par un fils, un frère un parent blessé et soigné au front, ou bien encore ne peuvent pas se plier à l'occupation et à l'atmosphère allemandes.N'ayant reçu aucun avis les avertissant de la prohibition de l'importation en Angleterre des billets de banque belges, ils arrivent ayant pour toute monnaie des billets de 20, de 50, de 100 fr. belges. Or, à leur débarquement la douane anglaise saisit tous ces billets. Avec des piocédés sommaires elle remet à chaque déclarant un morceau de papier portant un reçu rédigé au crayon et mentionnant les numéros des billets saisis. Et les malheureux Belges, sans autres explications, se trouvent sans ressources, ne pouvant payer ni frais de transport, ni frais d'hôtel. Aussi, c'est un défilé dans nos bureaux de malheureux ainsi "expropriés" qui viennent nous exposer leur pénible situation. Un ouvrier des environs de Liège avait pour tout avoir quatre cent francs en billets de 100 fr. ; on lui a saisi ses billets et on l'a envoyé au camp d'Earl's Court, où il est bien obligé de séjourner : il n'avait pas de quoi se payer un bus. Un autre voyageur possédait huit cents francs en bi'lets de 100, de 50, de 20 fr. Il ne sait comment payer son hôtel, qu'il ne peut quitter, malgré son désir, car il ne pourrait solder sa note. Une dame avait 2,000 francs, dont une bonne partie en billets de 20 francs. Ce fut d'abord une annotation interminable de tous les billets et la voilà sans ressources : elle ne pouvait s'acheter une écharpe pour se protéger du froid subitement revenu et elle a dû solliciter l'hospitalité chez une amie, qui est elL-même une réfugiée. Et à tous ces Belges on ne peut donner, ni au consulat, ni à la Banque, ni à la douane, aucun motif à cette mesure ni aucun avis sur ses conséquences. — Vous recevrez un communiqué ultérieur — c'est tout ce qu'on leur dit. — Quand ? On ne peut les fixer. Il y a là une situation inexplicab'i°, humiliante pour les Belges et très préjudiciable pour ceux qui voulaient fee rendre sans tarder en France. Car il faut noter que les billets belges peuvent entrer en France et en Suisse, où on peut les échanger. La mesure n'est donc prise qu'à l'égard des Belges arrivant en Angleterre.En même temps le cours du change augmente tous les jours. Il était de 25.58 hier, aujourd'hui il atteint 25.64. L'inquiétude envahit donc tous les Belges résidant en Angleterre qui ont encore des billets à échanger ou qui en attendaient régulièrement de Belgique. Que vont devenir, par exemple, les femmes d'officiers belges qui, combattant au front belge, sont payés en billets belges avec lesquels ils pouvaient assurer la subsistance de leur famille en Angleterre ? Et les fournisseurs du gouvernement belge payés par celui-ci en billets belges . sont dans le même cas. Il ne mous paraît donc pas possible que cette saisie des billets belges subsiste, et il nous paraît indispensable que le change des billets belges soit maintenu ici, tout au moins pour de petites sommes et en faveur des particuliers pouvant justifier de leur situation. «• •» * De "l'Echo Belge," sur la même question : Nous avons parlé hier de la conférence que M. Max L. Gérard, Ingénieur attaché à la Direction du Crédit Général Liégeois, à Bruxelles, a faite devant la Commission des conférences hollando-belges.Un passage de cette conférence a particulièrement frappé l'assemblée, l'orateur s'étant déclaré autorisé à dire que la Banque Nationale n'a plus émis 1e billets depuis que son encaisse a quitté la Belgique. Il en résulte que la valeur de ces billets, l'encaisse étant demeuré intact, doit être appréciée suivant la situation des comptes de la Banque Nationale, tels qu'ils ont été arrêtés au 31 décembre 1914, et publiés. La couverture de ces billets devait être considérée à cette époque comme satisfaisante, et leur perte au change doit être attribuée exclusivement à l'arrêt des transactions commerciales avec l'étranger. Il résulte d'ailleurs des conventions" passées entre la Banque Nationale' de Belgique et la Société Générale, que les billets émis par cette dernière institution seront échangés contre des billets de la Banque Nationale, trois mois après la conclusion de la paix. LETTRE DE BUENOS-AYRES.Le 10 avril. Les sympathies pour la Belgique furent de tous temps nombreuses en République Argentine. Toutefois, on ne pouvait soupçonner à quel degré ces sentiments pouvaient atteindre, depuis que notre pays, envahi par les barbares, avait gravi toutes les marches de son douloureux calvaire. Il a fallu l'initiative de quelques compatriotes, immédiatement secondés par M. Renoz, notre ministre de Belgique à Buetios-Ayres, pour le connaître. En effet, le comité patriotique Belge à la tête duquel se trouvent MM. R. Wriende et J. H. Verbrugghe, organisa pour le 8 avril dernier, une journée belge à l'occasion de l'anniversaire du roi Albert. Avec un ensemble enthousiaste, tous les journaux de la grande cité argentine firent de la propagande pour cette journée en laquelle se manifesterait l'admiration de la grande république sud-américaine pour ce petit pays que l'honneur et le respect de la parole donnée conduisirent au martyre. L'un de ces organes, le "Courrier de

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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