L'indépendance belge

1361 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 14 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/wd3pv6c91s/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY BELGE. v CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PAKIS • MeDr>DCm 1/t MADC 4Q47 .raTiTrmoi tUDOR HOTTSE, TUDOK ST.. LONDON. B.C. "• *LAÇE DE L.A ÎOVRI3| MERCREDI 14 MARS 1917. ABONNEMENTS' -fs MOll 17 SHILLINGS 1 CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH : {238-11. Eri vente à Londres à 3 h. le mardM3 mars. ' \\ In 32 bh1LlIngs } A partir du 15 Mars 1917 les bureaux du journal r " INDEPENDANCE BELGE" seront transférés 5, PANE STREET (H1GH HOLBORN) W.C. X. (en face HoSborn Empire). LA SITUATION. Mardi, midi. Les dernières informations officielles parvenues du général' Maude — à qui l'amiral Beatty a envoyé les félicitations de la grande flotte—annoncent qu'avant l'entrée à Bagdad, les troupes ont eu à caincre la résistance des restants du îixième corps turc renforcés par la garnison de la capitale, mais ces troupes, démoralisées et insuffisantes en nombre, ne purent résister à l'élan de nos Alliés qui, au surplus, avaient à faire à un ennemi dépourvu d'artillerie* M. Bonar Law a pu, en effet, annoncer hier à la Chambre des Communes, que le butin fait par les troupès du général Maude comprenait 39 canons et qu'il avait d'excellentes raisons de croire que les deux tiers de l'artillerie turque avaient été ou bien capturées ou jetées dans le Tigre au cours de la retraite sur Bagdad. En ce moment, la cavalerie du général Maude, indienne pour la plupart, poursuit l'ennemi qui fuit dans la direction de Mossoul, et le commandant en chef du corps expéditionnaire britannique est en mesure d'annoncer qu'il possède des munitions en quantités suffisantes et que le service d'ambulance est assuré, ce qui est tout à l'éloge de l'organisation des services auxiliaires qui semblent, eux aussi, avoir profité des leçons du passé. Quant au ravitaillement en vivres, le général Maude pourra désormais vivre sur le pays, très fertile comme on sait, et c'est là un détail qui, ,vu l'éloigne-ment de ce théâtre de la guerre, a son importance. J.a nouvelle de la prise de Bagdad a produit une vive impression chez les neutres, et ta presse hollandaise, très objective généralement, estime que l'effet moral de la victoire du général Maude sera analogue à celui de la victoire de Verdun. Il faut se rappeler, pour bien saisir l'importance des événements en Mésopotamie et en Perse, qui font partie d'un même plan général, quelle place l'Allemagne était parvenue à prendre dans cette partie de l'Asie où, de connivence avec la Turquie, elle essayait de mettre en échec et l'influence russe et l'influence britannique. Très habilement, elle avait su exploiter la rivalité séculaire des deux empires, aujourd'hui ailiés, et c'est à pleines mains qu'elle alimentait les fonds secrets où puisaient ses agents diplomatiques et consulaires instigateurs directs des troubles dont la Perse a été le théâtre et qui sont encore dans la mémoire de tous. Les Allemands clairvoyants n'ont tous cessé de dire que c'est en Asie que se trouvait l'avenir de l'Allemagne et le fameux chemin de fer de Bagdad avec ses embranchements vers Koweït et vers la Syrie devait, dans la pensée des diplomates berlinois, être avant tout une ligne stratégique permettant à la Turquie d'activer la mobilisation de ses armées asiatiques en vue des conflits futurs. Le jour où l'Allemagne, pour créer une diversion dont elle s'exagérait les conséquences, a mis en branle la Turquie, elle a été obligée d'abattre son jeu asiatique et la menace a été suffisamment grave pour faire des Alliés sincères de deux rivaux qui, longtemps, avaient chassé le même lièvre. L'accord anglo-russe de 1907 qui n'était qu'un compromis, sera certainement revisé et le spectacle de troupes russes barrant la route des Indes aux ennemis de l'Empire britannique prend, dans les circonstances actuelles, le caractère d'un symbole. Privée de ses colonies, expulsée d'Asie, l'Allemagne, qui voulait sa place au soleil trop grande, voit s'écrouler un à un les projets grandioses qu'elle aurait, peut-être, réalisés si elle était restée l'Allemagne pacifique et travailleuse dont l'avenir, avant la guerre, paraissait si brillant. Le monde n'a pas changé et l'histoire de la grenouille et du bœuf reste toujours vraie. Les individus comme les Etats ne méconnaissent jamais impunément les vérités élémentaires que le bon sens public traduit par des sentences que beaucoup d'hommes d'Etat feraient bien de méditer. Les événements se chargent, de temps à autre, de rappeler aux ambitieux, que mal étreint qui trop embrasse, et il faut espérer que les représentants des Dominions, du Commonwealth et des Indes, délégués à la Conférence Impériale qui se réunira incessamment à Londres, se laisseront guider dans leurs décisions, qui constitueront les fondations du nouvel Empire, par des considérations de sage prévoyance et de politique clairvoyante. Car de la façon dont seront résolus les graves problèmes d'ordre politique, diplomatique et économique dont aura à s'occuper le Conseil, dépendra en grande partie la paix de demain et la tranquillité de l'Europe. Le général Smuts, délégué pour l'Afrique du Sud, est arrivé hier, mais des incidents de politique locale empêchent M. Hughes, la bête noire des Puissances Centrales, d'assister à ces assises mémorables, et son absence sera universellement regrettée. Le général Smuts, interviewé, a déclaré que la campagne dans I'Est-Afri-cain allemand était virtuellement terminée et qu'après la saison des pluies ce qui restait d'ennemis devrait se rendre où se réfugier sur territoire portugais. Le général croit que, cette campagne terminée, des milliers de Sud-Africains s'enrôleront pour venir combattre sur le front d'Europe où le prestige militaire allemand reçoit chaque jour de nouvelles atteintes. Après le succès britannique d'irles, voici que les Français, revenant à la charge en Champagne, étendent leur succès de la Butte de Mesnil en occupant la Côte 185, hauteur située à l'ouest des Maisons de Champagne et que l'ennemi avait puissamment fortifiée.Après une préparation d'artillerie très soignée, nos Alliés se lancèrent à l'assaut et, dans un élan irrésistible, enlevèrent la Côté ainsi_ que 1,500 mitres de tranchées au sud du coteau. Un ouvrage fortifié sur le versant nord fut également enlevé et ce succès, quoique local, signifie qu'en Champagne, comme sur la Somme et sur la Meuse, l'ennemi est incapable de ressaisir l'initiative et qu'il est obligé de subir notre loi. Décidément la campagne de 1917 est pleine de promesses et la confiance des Alliés n'a jamais été aussi justifiée qu'à i ce moment. UNE RÉFUTATION DE PLUS. Déclaration faite par le baron Beyens, ministre de Affaires Etrangères. La campagne de presse allemande. Le Havre, 10 mars 1917. Depuis l'échec de sa proposition insidieuse de pourparlers de paix, l'Allemagne a rouvert une violente campagne de presse contre l'honneur politique de la Belgique. Elle répand l'une après l'autre toutes ses arguties de .1914 et de 1915, depuis longtemps réfutées et une partie de sa presse avait paru abandonner. La "Norddeutsche Allgemeinc Zei-tung" publie en un supplément spécial de son numéro du 20 lévrier des "documents belges" soi-disant "nouveaux," disant suite à ses publications similaires d'octobre et novembre 1914 et qui démontreraient d'une façon définitive cette fois, que la Belgique aurait réellement forfait à ses obligations de neu tralité en concluant, dès 1905, un accord secret avec l'Angleterre en vue de seconder les projets d'agression de l'Entente contre l'Allemagne: " Si l'on examine, dit ce journal, l'ensemble de ces documents, il n'y a plus l'ombre d'un doute possible quant au fait qu'en 1906 la Belgique s'est remise aux mains de l'Entente, dont le caractère d'alliance offensive contre l'Allemagne ne pouvait être mieux mis en relief t>ue par cette constatation ! qu'un de ses premiers actes fut de s'as-, sur-'-r la Bèlgique comme instrument in* dispensable pour la future guerre contre nous. " Contrairement à ce qu'affirme la feuille de Berlin, sa thèse ne résiste pas à l'examen de l'ensemble des documents publiés. Il s'aéit. encore une fois, des con versations de 1906 entre deux officiers supérieurs anglais et belge, transformées naguère, dans la "Norddeutsche Allgemeine Zeitung" en conventions, par une altération de texte que ce journal tenta ensuite de faire passer pour une innocente "erreur de lecture." Les documents soi-disant nouveaux, publiés maintenant, 28 mois après la publication du rapport du général Du-carne du 10 avril 1906, n'ont absolu-, ment rien d'une révélation. Ce sont, d'une part : deux tableaux anglais, le premier donnant la composition de troupes à débarquer en France en cas d'intervention anglaise; le second, l'état journalier ffe ce débarquement; d'autre part, deux tableaux belges indiquant les heures du transport des dites troupes en Belgique. Le rapport Ducarne. Ces quatre documents constituent des annexes du rapport Ducarne publié en novembre 1914 : ils y sont mentionnés à plusieurs reprises et décrits de la manière la plus explicite. Leur existence et leur nature sont donc universellement connues depuis plus de deux années. Ces [lièccs, prétendument nouvelles, oiît dû tomber aux mains dfes Allemands en même temps que le rapport. Pourquoi n'ont-ils pas reproduit les annexes avec la pièce principale en novembre 1914? La raison en est simple : c'est qu'elles n'ajoutent rien au rapport au point de vue de la démonstration que l'on cherchait à en tirer. Mais on juge aujourd'hui, qu'après deux ans passés, le public neutre a suffisament oublié le rapport lui-même pour que l'on puisse essayer de faire croire à la découverte et à la production de documents accablants pour la Belgique!... En réalité, c'est une seconde mouture qu'on tire du même sac. Les conversations Barnardiston» Ducarne. S'il y a dans les discussions sur les origines de la guerre, une affaire qui devrait être classée, c'est bien celle des " conversations Barnardiston - Ducarne. ' ' Historiquement, les conversations de 1906 s'expliquent par la crainte, générale et très vive à cette époque, de voir éclater la guerre entre l'Allemagne et la France, et par de graves raisons de fait telles que les vastes préparatifs militaires de l'Allemagne, la multiplication de ses voies ferrées stratégiques à la frontière belge, la faveur croissante des idées pan germaniste^ auprès du public allemand; enfin, la publication de nombreux écrits militaires dénonçant la probabilité d'un mouvement tournant de l'armée allemande par la Belgique; toutes raisons qui faisaient redouter à letat-major anglais, comme à l'état-major belge, une offensive soudaine de l'armée allemande à travers la Belgique en dépit de la neutralité garantie de cette dernière. En fait, les "conversations" entra le général belge Ducarne et le lieutenant-colonel Barnardiston, 'eurent pour objet l'étude des mesures "^techniques" à proposer par eux à leurs chefs, pour le cas seulement d'une violation de la neutralité belge par l'Allemagne: cela est dit, en propres termes, dans la fameuse ajoute marginale, écrite de la main du général Ducarne sur la minute du rapport, et que l'Allemagne essaya de faire disparaître dans la traduction de la pièce. Du reste, les deux officiers en présence n'avaient point qualité pour conclure un accord entre les deux Etats. Ils le savaient : cela est acté au rapport du général belge; ni l'un ni l'autre ne s'étaient fait autoriser au préalable par leurs gouvernements pour poursuivre en commun cette étude hypothétique d'un plan purement délensif, dont le général Ducarne n'entendait d'ailleurs considérer que le côté militaire, sans se préoccuper de son aspect politique. Le ministère des affaires étrangères de Belgique n'eut pas l'occasion d'intervenir dans ces entretiens: il n'en fut avisé qu'après coup et voulut qu'ils restassent sans lendemain, sans suite et sans effet. L'incident laissa à ce point les mains libres à la Belgique vis-à-vis de l'Angleterre que, six ans plus tard, on vit un autre attaché anglais, le lieutenant-colonel Bridges, prendre l'initiative d'ouvertures analogues. Sans plus de résultat, d'ailleurs, que son prédécesseur. Le ministère des affaires étrangères de Belgique fit connaître alors au Foreign Office certains de ses propos et provoqua (avril 1913) une déclaration officielle de ; désaveu, rapportée au "Deuxième Livre Gris" belge, sous le No 100. Tactique machiavélique. Le véritable objectif de l'Allemagne, lorsqu'elle s'efforce d'accréditer la fable d'une alliance secrète anglo-belge dirigée contre elle dans un but agressif, est de préparer l'opinion publique à la révélation de conditions de paix qui ne laisseraient à la Belgique qu'une indépendance illusoire : on voudrait faire passer les convoitises pangermariistes pour un simple programme de garanties nouvelles, dicté par les exigences de la sécurité de l'Empire. De quels arguments puérils se sert la propagande allemande pour parvenir à ce résultat. Quelle absurdité de représenter la Belgique, petit Etat, d un établissement militaire si faible et si insuffisant en 1906, qu'il aurait pu à peine se défendre lui-même pendant quelques jours contre une attaque brusquée d'un de ses puissants voisins, de représenter ce petit Etat s'associant, sous prétexte de se protéger contre une agression éventuelle de l'Allemagne, à un vaste plan d'invasion de cette Puissance, qui disposait d'une armée et de ressources formidables. Si inconsidéré que les publicistes allemands dépeignent le gouvernement belge de cette époque, ils ne feront croire à aucun esprist réfléchi et connaissant les sentiments de prudence qui ont toujours inspiré le Cabifiet de Bruxelles, qu'il aurait été capable de lancei* son pays dans une si iolle aventure.C'est, en réalité, de l'hypothèse inverse qu'il fut exclusivement question dans les ouvertures des attachés militaires anglais : celle d'une agression allemande. D'après la doctrine du droit des gens, le gouvernement belge eût été parfaitement en droit de conclure un accord avec l'un ou l'autre de ses gaAnts pour la défense de son indépendance et de sa neutralité, du moment qu'il les croyait menacées. Il n'a jamais voulu user de ce droit, soucieux qu'il était, jusqu'au scrupule, de garder la même traditionnelle attitude vis-à-vis de tous ses garants et de faire invariablement confiance à leur signature et à leur honneur.Que les entretiens Barnardiston-Du-carne n'aient eu aucune conséquence pratique, la suite l'a*bien prouvé, par l'absence de troupes anglaises venant défendre en temps opportun la Belgique attaquée. Le rapport Greindl. Qu'ils n'aient point abouti.à une convention militaire, l'Allemagne elle-même le montre à l'évidence, par un passage du rapport du baron Greindl du 23 décembre 1911, qu'elle publia naguère en le tronquant et-que cite de nouveau par extrait la "Norddeutsche Allgemeine Zeitung" du 20 février dernier. Dans" ce passage, le ministre de Belgique à Berlin parle des "ouvertures du lieutenant-colonel Barnardiston," en les qualifiant sévèrement de "perfides et de naïves." Or par qui le baron Greindl fut-il informé de ces "ouvertures?" Par le'gouvernement belge lui-même. Peut-on supposer qu'un diplomate, si respectueux des égards dus à son gouvernement. se fût jamais permis, dans un rapport officiel, de blâmer ces "ouvertures" avec une telle liberté de langage, s'il avait pu soupçonner qu'elles avaient amené la Belgique à conclure une convention avec l'Angleterre? Du reste, la "Norddeutsche Allgemeine Zeitung," en s'attachant de nouveau à accréditer la légende d'une alliance anglo-belge secrète conclue en 1906, perd de vue ses propres publications antérieures qui contredisent sa thèse. C'est:, en effet', en faisant appel au témoignage des diplomates belges, dont il n'a pas publié moins de 119 rapports en 1915 dans ses propres colonnes, que le journal officieux allemand a cherché à prouver aux neutres que, tandis que la Triple Entente préparait une guerre d'aggression contre l'Allemagne, la diplomatie belge, de 1905 à 1914, représentait la France et l'Angleterre comme beaucoup plus à craindre que l'Allemagne au point de vue du maintien de la paix. " . Les Allemands avaient évidemment choisi, dans les archives belges, les rapports qui leur convenaient pour lés besoins de leur thèse. Mais, si incomplète qu'elle ait été, cette publication est venue confirmer, en tout cas, la non-existence d'un traité ou d'une convention liant la Belgique à l'Angleterre ou à la France. Cette conclusion s'imposait avec tant de force que la " Norddeutsche Allgemeine Zeitung" fut contrainte d'y adhérer en se défendant, dans son numéro 238, du 28 août 19 l5, d'avoir jamais affirmé l'existence d'une véritable convention anglo-belge ni même d'un complot anglo-belge ourdi contre l'Allemagne; à l'entendre, le gouvernement allemand n'avait jamais accusé la Belgique que d'une simple action parallèle avec l'Angleterre et d'une partialité en sa faveur, incoiT:iltat»le avec l'égalité de traitement due a tous les garants. L'Allemagne est ainsi condamnée, par la logique même des positions faus. ses qu'elle a prises, à retomber perpétuellement d'une contradiction dans une autre. La préméditation allemande. En vain fait-elle état de la crainte émise par le baron Greindl, d'une invasion française. Ce diplomate n'est pas le seul Belge qui ait eu, autrefois, trop bonne opinion de l'Allemagne, de sa loyauté et de sa culture. Mais cette inclination naturelle chez cet homme d'intentions droites, ne l'a pas empêché, dans des passages de son rapport non-publiés par l'Allemagne, d'appeler l'attention de son gouvernement sur le danger auquel la Belgique pouvait être également exposée sur chacune de 'ses frontières. En vérité, l'Allemagne devrait être la dernière à invoquer contre la Belgique le jugement trop favorable, porté par des Belges sur la politique allemande. Elle peut être sûre, en tout cas, que, depuis le 2 août 1914, aucun Belge ne nourrit plus de pareilles illusions. Quel Belge oublierait jamais, en effet, l'attitude suggestivé et probante adoptée à la veille des hostilités par les diverses Puissances qui s'étaient engagées à maintenir ou à respecter la neutralité belge ? La Belgique, fidèle observatrice de ses devoirs, prend soin, quand la guerre paraît imminente, de notifier aux Puissances garantes sa résolution inébranlable de remplir les obligations internationales, à elle imposées par lc\jtraités de 1830. La France déclare spontanément à Bruxelles qu'elle respectera la neutralité belge, à moins qu'elle ne soit obligée d'assurer sa propre défense, si un autre Puissance viole cette neutralité. L'Angleterre fait connaître, le même jour à Paris, à Berlin, et à Bruxelles, son ferme désir de voir la neutralité belge inviolée. L'Allemagne seule, ainsi sollicitée, interrogée encore le 2 août par la Belgî-oue, garde le plus inquiétant silence et se dérobe aux questions pressantes qui lui sont poléés. L'aveu. Cette tactique dilatoire trahit sa préméditation. A ce moment déjà l'Allemagne était décidée à perpétrer "l'attentat aux lois du droit des gens" dont le chancelier de l'Empire devait, le 4 août suivant, confesser solennellement devant le Reichstag, "l'injustice," en promettant de la réparer après que le but militaire aurait été atteint. Aucune des calomnies politiques proférées dans la .suite par M. de Betb-raann Holhveg et par sa presse officieuse contre l'innbeente Belgique, n'est parvenue à effacer la franchise de cet aveu. C'est sur ces faits indiscutables que l'Histoire établira son verdict. Les hommes que eurent alors l'honneur de personnifier le gouvernement belge peuvent l'attendre avec une confiance assurée. EN BELGIQUE. DERRIÈRE LES FILS ELECTRISÉS Réeit d'un rapatrié. Les détails reçus qu'on lira ci-dessous ont été fournis au "Malin" de Paris par un ingénieur récemment rapatrié ci: .Suisse.: i' KOXTiivRF; ALi.K.MANor, mars. Je suis arrivé en Belgique exactement deux jours avant l'invasion allemande; j'en suis sorti il y a dix jours. J'ai donc tout vu. J'ai. été le témoin oculaire de méfaits barbares dont le souvenir restera dans l'histoire. J'ai assisté au massacre de Dînant, j'ai vu les ruines, encore fumantes, de Louvain. Mais je ne me propose pas de vous * faire ici l'historique de ces atrocités allemandes. Je veux vous donner simplement un tableau exact de la Belgique telle qu'elle est actuellement après trente mois d'occupation et je défie l'Allemand le plus méticuleux de pouvoir démentir un seul des'détails que j'ai consignés. J'ai parcouru ce pays dans tous les sens, j'ai été fréquemment à Bruxelles, à Liège, à Namur, à Charleroi, à Vcr-viers, et ce qui, à première vue, m'a partout le plus frappé, c'est l'arrêt absolu de la vie industrielle du pays. Les Allemands avaient essayé d'abord,— de faire travailler les usines belges pour la guerre. Mais, devant le refus dei ou- ÏSêœa aimé*. No 63

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes