L'indépendance belge

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11 december 1914
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s.n. 1914, 11 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gt5fb4xp3z/
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S5ùae année. No. 330. L'INDÉPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor IIouse, Tudor Street, E.C. TELEPHONE : CITY 3960. LONDRES, VENDREDI, 11 DECEMBRE 1914 Conservation par le Progrès. LE DEVOIR. m.. Il résulte des lettres que nous avons reçues que la question du Devoir produit, parmi la population belge, des sentiments qu'il est bon d'exposer à l'opinion publique — et cela dans le but d'éviter tout malentendu, et de prévenir des conflits moraux. Dans les circonstances actuelles, en effet, il est nécessaire que la situation des Belges qui se trouvent à l'étranger soit nette •— et il (ne faut pas que des erreurs de pensées fassent que nos amis les Anglais puissent se méprendre au sujet de certains I laits. On nous écrit, notamment : | — Comment osez-vous écrire des articles faisant appel au devoir militaire. II semble que vous vouliez, vous, journal belge, jeter la suspicion sur les [Belges et faire croire à nos hôtes que nous n'accomplissons pas notre devoir, — alors que nous l'avons accompli héroïquement. Vos articles font que des Belges trouvent, dans leurs boîtes aux jlcttres, des lettres anonymes leur reprochant de n'être pas au front — et de vivre paresseusement en Angleterre. Ces lettres émanent évidemment d'Anglais. Xous répondrons simplement que, s'il tn est ainsi, c'est qu'il y a malentendu. En effet, les Belges sont tenus actuellement à envisager le volontariat tomme un Devoir — et cela pour les raisons que nous avons émises dans nos [articles précédents. Mais dans quelles proportions et dans quelles conditions? Il ne faut pas que l'on.exagère. , . Les plaintes de nos compatriotes, justifiées ou non, nous ont ému. Et pour pouvoir répondre nettement sans crainte de démenti, nous avons désiré obtenir 8u chef du Gouvernement belge lui-tnême, M. de Broqueville, ministre de la guerre, une déclaration catégorique. ■Vous avons été demander cette déclaration au chef du Cabinet, à Dunkerque, où il réside, et cette déclaration, nous sommes heureux de l'apporter à nos compatriotes aussi bien qu'à nos hôtes, :î cela dans le but de dissiper tout froissement et d'empêcher les suspicions à l'avenir. M. de Broqueville nous a déclaré : Les jeunes gens de 18 à 30 ans sont iomellement invités à faire acte de patriotisme et à s'engager. De 30 à 40 ans les engagements ne sont acceptés que lorsque les hommes qui se présentent sont d'anciens militaires ou d'anciens garde-civiques—et il faut pour être accepté, réunir des qualités d'instruction militaire très sérieuses. Après 40 ans les engagements ne sont guère possibles—à Moins de qualités " sportives " exceptionnelles ou bien de connaissances techniques de nature à rendre des services spéciaux. \ oilà qui est net, formel et catégorique.Après une telle déclaration, la sus-P'cion de peut plus être jetée, ni par "os amis les Anglais, ni par d'autres, sur 'k Belges résidant à l'étranger—et qui, V|ctimes d'apparences trompeuses, pouvaient être suspectés d'indifférences, de hédeur, voire de lâcheté... Autant il est nécessaire de montrer la frandeur du devoir à accomplir dans les tlr«mstances actuelles, autant il est nécessaire de ne pas laisser établir des egendes non justifiées, dont de très !"aves gens peuvent avoir à souffrir— ' ors que le lot des souffrances, en cette îeriode d'exil, est déjà suffisamment STand. , " ne faut pas que des suspicions in-Ncs aient cours. ^ est une question de mesure et de hct. l'-t jamais il ne nous viendrait à l'idée r 'aire des comparaisons désobligeantes ^comme certains de nos correspondants "-laissent entraîner à en faire et comme, j'1,aît-il, on ne craint pas d'en faire "s certains milieux. *es gouvernement des pays alliés ont % raisons sérieuses d'agir comme ils " 10nt à l'égard du volontariat—et il est ils est de saine conduite, de s'incli-ty devant des décisions qui prennent ' ■' racines dans des causes sérieuses. I °tre conclusion est donc : L ' devoir à accomplir est formel pour u i Indépendance des 9 et 10 décembio. les jeunes g-ens de 18 à 30 ans. Les faits particuliers, les questions familiales exceptionnelles peuvent être tranchés par les autorités militaires elles-mêmes. Il ne faut pas à l'armée des non-valeurs militaires, qui constituent une charge plutôt qu'une aide. Pour les hommes ayant dépassé la trentaine, l'engagement est une question de fait particulier—et ne doit pas être considéré comme une question de devoir formel. En terminant, nous ne pouvons nous empêcher de jeter un regard sur les sa- 1 crifices déjà accomplis par notre Nation —et de penser que si la ligne du Devoir reste nettement tracée pour les Belges, 1 ils peuvent être fiers du passé—et confiants dans un avenir qui leur donnera de nouvelles fiertés... CAMILLE ROUSSEL. NOTES DU JOUR. Bordeaux, 4 décembre 1914. Cela me surprend, mais ce sont les gens raisonnables qui finissent par avoir raison et dans cette question du retour 't à Paris, qui n'est pas d'ailleurs de première importance, il est maintenant con- i venu que le gouvernement ne quittera ! Bordeaux que lorsque les circonstances paraîtront tout à fait favorables. Certes, si le gouvernement n'avait pas quit- : té Paris le 3 septembre dernier et que ■ les choses en fussent à l'état où nous les , voyons, on ne bougerait pas de la capitale et l'on pourrait être, je crois, bien tranquille. Mais étant donné qu'on s'est installé à Bordeaux à un moment où en a pensé j que les mouvements du gouvernement , seraient plus libres ici ; que les opéra- , tions militaires pourraient être gênées j par une surveillance particulière du côté , du camp retranché, n'est-il pas plus lo- , gique de demeurer jusqu'à ce que tous ; les organes gouvernementaux puissent respirer normalement? C'est ce qu'on a décidé malgré les im- : patiences de quelques ministres des plus : jeunes qui préfèrent le Boulevard et ses i alentours aux Allées de Tourny où on i est curieux et parfois indiscret. Au surplus, ce qui prouve bien que 1 l'on n'a plus rien à craindre à Paris ; c'est que les ministres, les uns après les 1 autres, y font des séjours plus ou moins prolongés. Le 15 décembre on va même y réunir les Chambres pour la séance nécessaire et qui—espérons-le—sera de pure forme pour voter le budget général. Aurait-cn pu tenir cette fameuse séance à Bordeaux? Les uns disent oui, les autres non. Les formalistes, texte en main, soutiennent qu'il aurait fallu une loi pour autoriser le gouvernement à convoquer les Chambres à Bordeaux. M. Pierre, le secrétaire-général de la Chambre, qui est une autorité jamais contrariée en la matière, est de cet avis, et on l'a partagé puisque c'est à Paris que la réunion aura lieu. Comme il n'y a aucun inconvénient en dehors d'une certaine agitation parlementaire qui pourrait se produire et qui serait lamentable, désastreuse, on n'a pas voulu discuter l'interprétation de M. Pierre. Cependant, les gens qui, dans les journées que nous traversons, se rapportent plus à l'esprit qu'aux termes de la loi se disent que si tout de même les Allemands avaient oc-cupé Paris, on n'aurait pas songé à réunir la Chambre et le Sénat sous l'œil 1 des barbares. Il aurait bien fallu siéger ' à Bordeaux; on l'avait si bien compris 1 qu'on avait aménagé deux café-concerts à cette intention. Le fait même qu'on peut s'en tenir au texte étroit de la loi prouve bien que l'on n'a plus rien à craindre des Prussiens à Paris. Donc, dans une quinzaine, les sénateurs et députés siégeront au Luxembourg et au Palais-Bourbon. Je ne veux pas croire aux bruits évidemment faux qui courent, d'après lesquels des poli- < ticiens qui n'ont rien appris et rien ou- : blié essaieraient de discutailler pour ven- i ger des amours-propres froissés ou des 1 ambitions non satisfaites; ça non, je ne < veux pas le croire. Pour le moment, il ! n'y a qu'une seule attitude, celle de la | Défense Nationale. Après la guerre s'il < y a des comptes à régler, on aura tout < le temps d'y pourvoir. 1 1 Pour le moment, le pays ne demande i aux députés et sénateurs qu'une chose : se taire sur les questions mesquines. Ils parleront plus tard, quand le pays sera vainqueur. JEAN BERNARD. LETTRE DE GRECE. Les pourparlers balkaniques et le point de vue de la (_>rece. {De noire correspondant Particulier.) Dans les milieux officiels grecs, on confirme l'existence de pourparlers entre a Serbie, la Bulgarie et la Roumanie, sous l'égide de cette dernière, en vue d'un rapprochement entre les trois pays, i>asé sur des concessions territoriales à aire à la Bulgarie. Mais on ajoute que, :ant à Bucarest qu'à Belgrade, toute nodification au statu quo issu du traité de Bucarest impliquerait nécessairement an nouveau régime, basé sur un équilibre jlus général, auquel la Grèce, partie intéressée, ne saurait rester indifférente. En effet, disait-on hier, et les jour-aaux officieux de le répéter aujourd'hui, la question pour la Grèce en'pa-'eille occurrence ne réside pas dans les ;oncessions qu'on a pu ou que l'on pour-'ait lui demander, car il convient de répéter que jusqu'à ce jour, aucun gou-/ernement étranger n'a demandé ni recommandé la moindre concession au gouvernement hellénique, et que si pa-■eille suggestion devait être faite a 'avenir, aucun homme d'Etat grec n'y saurait adhérer. Aussi, la Grèce suit-elle les pourpar-ers, qui semblent avoir Bucarest pour siège dans un ordre d'idées plus géné-*al. Pour elle, le point primordial de ces pourparlers réside dans les concessions que les autres Etate balkaniques se-'aient éventuellement amenés à faire à a Bulgarie, et cela parce que toute concession accordée à la Bulgarie par les tiers romprait nécessairement l'équi-ibre des forces balkaniques établi par le :raite de Bucarest, équilibre qui, alors même qu'il devrait être établi sur de aouvelles bases, doit — dit-on à Athènes — toujours être maintenu en principe. Et, par équilibre, les Grecs entendent tout équilibre, quelle que soit sa tiature, y compris l'équilibre territorial, envisagé au quadruple point de vue ethnologique, économique, géographique et stratégique. La thèse grecque, qui a fait l'objet de l'agrément des gouvernements serbe ït roumain, est inspirée de l'esprit d'équité le plus absolu et en tous points conforme aux principes posés par la Conférence de Bucarest. C'est d'ailleurs cette idée de l'équilibre territorial partait et général entre les Etats balkaniques qui avait motivé les prétentions -oumaines sur la Dobroudja bulgare et c'est au nom de ce dogme que bon accueil fut réservé dans toutes les chancelleries aux revendications de la Rou-nanie.La Grèce est d'autant plus en droit d'exiger le maintien de l'équilibre territorial entre les signataires du traité de Bucarest qu'en face de cinq millions de Bulgares vivant en dedans ou en dehors des limites du royaume de Bulgarie, il y a, à la surface du globe, plus de dix "niHions de Grecs. Tout agrandissement éventuel de la Bulgarie aux dépens d'un tiers, susceptible de rompre l'équilibre balkanique, aorterait nécessairement atteinte aux intérêts grecs bien entendus et n'aurait chance d'être agréé en Grèce que s'il -tait accordé au royaume hellénique des compensations équivalentes. S. P. LETTRE D'ITALIE. Les déclarations de .Vf. Salandra.— La Gallophobie des catholiques italiens.-La haute banque et la grosse in u;tsie. Rome, le 6 décembre. On dirait que, depuis hier, il y a quel-rue chose de changé en Italie. L'atmosphère de la neutralité était devenue irrespirable, mais une brèche a été ouverte dans la barrière qui nous empêchait d'aller respirer un air plus pur. ist-ce une illusion? Nous ne tarderons t>as à le savoir, car, si les déclarations }ue M. Salandra a faites aux deux Chambres ne sont pas une duperie et si e président du Conseil n'a pas voulu eter une pincée de poudre aux veux de la représentation nationale, ces déclarations doivent avoir une sanction à brève échéance. Attribuer à M. Salandra l'intention de duper la nation, ce serait méconnaître la droiture de son caractère et la loyauté qui font de l'homme d'Etat un parfait honnête homme. Si on ne regarde qu'à la lettre textuelle des déclarations du président du Conseil, on est obligé de reconnaître que chacun peut y trouver son compte. La preuve en est que l'ambassadeur d'Autriche et l'ambassadeur d'Allemagne les ont louées, ne fût-ce que du bout des lèvres et en tordant un peu la bouche et que les journaux triplicistes et neutralistes à tout prix les commentent dans un sens favorable à leur thèse. M. le président du Conseil a parlé des aspirations nationales de l'Italie, sans préciser le point vers lequel ces aspirations sont orientées, mais ce qui a coloré ces déclarations, c'est la pointe relative à la violation de la neutralité belge, que les deux assemblées ont applaudie frénétiquement, et les acclamations unanimes par lesquelles la Chambre et le Sénat ont accueilli et souligné les passages qui répondaient davantage aux préoccupations intimes et aux espoirs de la nation, c'est le cri de " Vive Trente et Trieste! " poussé par M. de Félice et que la Chambre a aussi applaudi, à l'exception des socialistes officiels, peu nombreux, et des députés catholiques.Ce sont, en effet, les députés de ce dernier groupe qui, dans des discours, interviews, ont essayé de dénaturer la signification et de diminuer la portée des déclarations de M». Salandra et de la grande, de l'inoubliable manifestation à laquelle ces déclarations ont donné lieu dans les deux assemblées. Quant aux journaux catholiques, ils continuent à se signaler par une austrophobie systématique et à soutenir mordicus la thèse de la neutralité absolue et inaltérable. Leur haine de la Triple Entente se manifeste avec une âpreté, je dirai presque avec une cruauté anti-chrétienne, et cette attitude de la presse catholique la rend bien impopulaire. Il est juste de reconnaître, d'ailleurs, que les journaux de cette nuance interprètent très fidèlement en ce moments les sentiments qui n'ont cessé de régner depuis la mort de Léon XIII, dans la prélature romaine, dont la gallophobie s'affirme avec une ardeur très combattive. Les sentiments personnels de Benoît XV sont bien différents, mais le nouveau pontife n'a pas encore eu le temps de faire sentir à son entourage qu'il y a quelque chose de changé, au Vatican, depuis la réunion du dernier conclave, et je ne sais s'il y parviendra jamais, car l'état d'esprit, auquel je fais allusion, a un caractère chronique et dogmatique à la fois. Dans le monde catholique romain on croit au succès de la Duplice, on le souhaite, et l'on considère toujours l'Autriche comme la puissance dont la politique forme le principal appui des intérêts et des prétentions du Saint-Siège. A côté de l'élément catholique, il y a un autre élément qui travaille sourdement pour empêcher l'Italie de sortir de la neutralité et d'affronter lès risques et les sacrifices d'une guerre. C'est la haute banque et la grosse industrie qui, en Italie, ne peuvent pas avoir l'élan patriotique, parce qu'elles ont subi l'infiltration germanique qui a alourdi leur politique. Ce dernier élément est très puissant, et je sais qu'il déploie des efforts désespérés pour arrêter le gouvernement sur la pente qui devrait fatalement le conduire à la guerre. Mais ceux qui connaissent M. Salandra savent qu'il n'est pas homme à se laisser fourvoyer par des influences de ce genre et que, si la guerre est dans son programme, rien ne l'empêchera d'y aller par le chemin et à l'heure qu'il aura choisis. SILVIO. LETTRE DE GENEVE. Conscience publique. — Réfugiés belges. — Un incident universitaire.Geneve, 1er décembre. Lorsque se produisit le perfide attentat qui vouait le peuple de la Belgique à l'extermination, tout le peuple suisse sentit et comprit que la cause de ces vaincus par surprise était la sienne. Mais il le comprit différemment, parce qu'il est complexe de race et d'éducation. Travaillé avec patience et ténacité par les artisans de la "Kultur," ébloui encore par le prestige de puissance dont le kaiser en personne était venu lui apporter l'apothéose lors des manœuvres de 1912 dans la Suisse Occidentale, le Suisse allemand était d'abord resté interdit devant l'attentat consommé. Cette violation n'apparaissait-elle pas, après tout, comme l'attestation suprême de cette légende de force qu'il était permis de maudire, mais que le sort contraignait l'Europe d'accepter? On s'alarmait don;: dans une inquiète résignation. Résignation d'ailleurs habilement exploitée par les infiltrations des immigrants d'Allemagne dont la Suisse, mais spécialement les villes de Zurich, de Bâle, voire de Berne, sont, si l'on peut ainsi dire, saturées. Il a fallu cette guerre pour appeler l'attention sur le fait que de nombreux journaux suisses-allemands avaient pour rédacteurs des sujets de Guillaume II. Chez les Suisses français — ou romands comme nous avons pris coutume de dire — parmi lesquels un Allemand d'Outre-Rhin ne saurait se glisser inaperçu, il en est de toute autre sorte. De tels attentats n'attendent ni examen, ni discussion et moins encore de conditions motivées pour être jugés. L'intuition suffit comme il suffirait à un enfant de voir un ogre se précipiter sur son petit frère un couteau à la main pour qu'il se mette à crier avant le coup fatal. Voilà pourquoi, les sentiments de nos Confédérés de race germaine ont pu être défavorablement interprétés en ce qui touche les redoutables événements de l'heure présente. Ici, à Genève, à Lausanne, à Fribourg, dans le Valais, et les montagnes du Jura, où d'aucun temps, pas même en 1870 le senti-men* francophile ne fut si unanime, personne n'avait contesté à ces Confédérés de la Suisse du Nord et de l'Est un certain droit de sympathie à l'égard d'autres voisins à eux apparentés de langue, de mœurs, de voisinage et d'éducation, encore que la conception politique entre impériaux et républicains fédératifs dût maintenir entre les uns et les autres une certaine barrière dès longtemps abattue entre les deux versants du Jura. Mais si l'on était disposé à motiver certaines affinités de race et de voisinage on s'exaspérait de ne pas voir l'opinion suisse-allemande ouvrir plus résolument les yeux sur les exactions et les crimes systématiques. On peut dire aujourd'hui que, si cette opinion fut lente à la conversion, lenteur découlant de l'entêtement inné dans la race, elle est néanmoins venue et qu'elle est prête à se manifester. Pas plus qu'en 1870, lorsque la Suisse avait ouvert ses frontières aux infortunés soldats de l'armée de l'Est, les deux groupes ethniques de la population suisse rie voudront différer l'un de l'autre. Déjà, vos premiers réfugiés belges ont été répartis en un clin d'œil, et beaucoup de nos familles qui s'étaient inscrites pour en recueillir, demandent a voir arriver d'autres convois. Le grand canton alpestre du Valois, le plus curieux de la Suisse par ses sites sauvages ou riants, mais l'un des plus pauvres néanmoins, avait recueilli cinq cents inscriptions, pour des enfants en bas âge, et 900 inscriptions au total. On vient de lui envoyer un groupe de onze personnes seulement. Osé-je vous con-Fesser que ce fut presque une déception, tant chacun eût été heureux de serrer ses coudes pour accueillir à son foyer un du deux de ces étrangers. Mais, à ce regret est venu se mêler un peu d'appréhension. Il paraît que la plupart de vos compatriotes transférés temporairement dans cette vallée du Rhône sont soigneusement mis et causent particulièrement bien, détails qui ne laissent pas d'embarrasser un peu ces montagnards simples, loyaux, empressés, mais d'une aisance modeste qui craindraient de ne pouvoir offrir à leurs hôtes une hospitalité conforme à leurs habitudes de vie. Et puis, ils s'alarment aussi des exclamations qu'arrache à ces nouveaux venus le spectacle, inaccoutumé pour le plus grand nombre, de nos grandes Alpes. " Des montagnes dont il faut se coucher sur le dos pour voir le sommet " disent-ils. Précisément, ils ont été accueillis à leur arrivée dans le Grand Hôtel des Gorges du Trient, vaste établissement acquis de fraîche date pour être transformé en un asile pour la vieil»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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