L'indépendance belge

1992 0
27 november 1914
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s.n. 1914, 27 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rv0cv4cv6j/
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L'INDÉPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE : CITY 3960. " LONDRES, VENDREDI 27 NOVEMBRE 1914. Conservation par le Progrès* ABONNEMENTS. Avis important. Afin d'éviter des interruptions dans l'envoi du journal, nous prions les personnes dont l'abonnement expire fin novembre de nous faire parvenir avant ' le 30 courant le montant du renouvellement.Prix par mois : 3 shillings. MISE AU POINT. La politique et la question sociale. Les articles que nous avons publiés au sujet de la question politique, à l'heure actuelle, nous ont valu des réponses de différents collaborateurs. Nous insérons ces articles ensemble pour permettre aux lecteurs de se faire une opinion plus nette. Voici tout d'abord un article dont l'auteur, M. Davignon, est catholique : La seule politique. II n'y en a qu'une en effet ; elle est | commandée par le sentiment obscur et spontané de la masse. C'est celle de la ; défense obstinée de notre dernier lambeau de territoire, c'est celle de la préparation énergique d'une rentrée par la : force dans le royaume occupé par l'ennemi. Pour la pratique il est besoin d'être 1 jeune, sain, libre d'esprit et de cœur, et d'avoir appris à manier le fusil. 1 Toutes les considérations du monde sur j le passé, le présent, l'avenir de notre na-i tion ne valent pas un obus bien lancé 1 dans une tranchée allemande. Le moin- 1 dre servant de pièces est plus utile en ce ) i moment que le meilleur discoureur. Et j'admire M. Vandervelde haran- ' j »uant nos chers troupiers sur le front, ' | taisant à travers l'Angleterre une tournée ' pour persuader les jeunes gens belges de : leur devoir de s'engager. J'admire moins, je dois le dire, les faiseurs de systèmes et les politiciens d'avoir le courage de récriminer sur des querelles anciennes et de s'embusquer dans l'expectative de querelles nouvelles. < Si l'article de M. Paul Emile Janson m'a < paru contenir beaucoup de choses très i hautes et très vraies sur la leçon de tolé- i rance et d'indépendance individuelles i qui se dégagera des événements, les con- i sidérations de M. Defontaine m'ont fait ( un singulier effet d'anachronisme et de i prescription. Je ne suis d'accord avec ( lui que sur sa conclusion : il doit être < aujourd'hui le seul de son avis. j Car tout le monde, je crois, est-pro- 1 fondement possédé par la réalité poi- 1 gnante de la guerre. De cette étreinte ( chaque conscience retire le bienfait dou- c loureux d'un travail intérieur et une j vérité impérieuse et sûre comme le de- [ voir s'impose à nos soucis de l'avenir : l'existence du pays avant tout. i Croit-on que, pour qui considère de ^ toute son âme cette nécessité de faire a ; vivre la patrie, les querelles politiques î puissent encore exister? Pas plus qu'elles t n'existent ni les divergences d'idéal, ni v les conflits d'intérêts, ni les inégalités de | classes pour qui fait le geste seul utile r en ce moment : prendre un fusil et tirer, r Par dessus toutes les opinions la renais- c sance de la Belgique sera la politique de t demain, comme la défense du sol est c ^ celle d'aujourd'hui. Et je sais nombre j de gens, la majorité réelle de l'a nation, £ ; qui entendront placer l'intérêt purement c i national au centre de la vie sociale et c : économique du pays délivré. t La catastrophe effroyable qui nous ac- s : cable, et dont tout l'empire d'Allemagne avec toute son armature militaire et son r odieux principe de force primant le droit 1; ; est le seul responsable, plonge la cons- v i cience du citoyen dans la réalité profonde I d ' son vrai devoir. Il s'y ligue aujour- r d'hui, avide d'apporter toutes ses forces d â l'œuvre réparatrice de demain. Tous a ceux qui chercheraient à l'orienter de p nouveau vers les vieilles querelles ou c i d'anciennes Chimères verraient se dres-| ser contre eux les forces vives de la V ; nation. Celles-ci, en cette heure où la r prospérité matérielle s'effondre, sont q surtout morales. Chacun les reflète, les p traduit et les ressent selon ses disposi- p tions ataviques et éducatives, mais dans d 1 heureux abandon des préjugés et des c utopies. C'est la première œuvre de n 1 épreuve, cet épurement des querelles r qu on prenait pour des haines, des riva- p lités passant pour des antagonismes et t< Ides aspirations instinctives prises pour des certitudes. Le sens de l'éternité de la vie spirituelle et de l'infirmité des choses humaines presse toutes les âmes et celles à qui Dieu fait la grâce de croire refleurissent dans une piété dont personne ne songe à s'offusquer. La ruine et la misère menacent tout le monde et la solidarité de l'effort dans la production de la richesse se révèle aux plus prévenus. La force de l'ordre, de la discipline, du principe d'autorité apparaît à tous les yeux, et c'est un grand concours d'amour autour du Roi, qui la personnifie en union avec son peuple. Et voici des vérités qui pour longtemps ne seront plus discutées, et voici une jeunesse qui après avoir combattu aura trouvé sans hésitation le chemin de l'avenir national cherché par elle en ces dernières années hors de l'ornière des partis. Enfin l'admiration du monde pour le martyre de la Belgique fera peser sur le pays renaissant une responsabilité nouvelle. On n'a pas été impunément le champion de l'honneur et de la liberté. Tout prosaïque et positif qu'il soit en son ordinaire, le tempérament belge gardera le frémissement sacré de son heure héroïque. Elle ne sera plus lointaine, partagée à des fonctions inégales i entre des provinces jalouses, mais toute proche, mais commune à tout le territoire, mais liée à la révélation d'une < susceptible de juger ses bons et ses mauvais serviteurs. A quoi bon discuter les moyens d'établir et d'équilibrer la politique na- ' tionale? Tandis que les jeunes et les expérimentés se battent, versent leur sang, < meurent, que les autres, ceux qui veulent mériter l'honneur de compter dans ; l'œuvre rédemptrice, se recueillent, se dépouillent d'eux-mêmes et laissent ' s'accroître en eux le pur souci de faire 1 vivre la patrie qu'on leur aura gardée. 1 HENRI DAVIGNON. < * * • * Les fossiles. La guerre a été pour nous la grande 1 épreuve. Elle a fait le départ entre les caractères jeunes, ayant en eux suffisam- 1 ment de ressources pour s'adopter aux ^ nouvelles circonstances dans lesquelles ils se trouvaient placés, et les tempéra- ( ments stériles, routiniers, totalement in- 1 capable de corriger leur point de vue et renouveler leur idéal après la grande secousse. L'âge n'a rien à voir à cela, les convictions politiques encore moins. La [ guerre a fait un triage rigoureux parmi j les jeunes et les vieux, parmi les catho- j liques, les libéraux, et les socialistes, elle a séparé ceux qui commencent à comprendre—ce sont heureusement les plus nombreux—de ceux qui ne comprennent pas encore. Je pourrais citer' maint exemple, parmi les politiciens connus. Je pourrais in- i voquer le travail accompli par Vander- 1 velde qui, de leader socialiste, est passé i Ministre d'Etat, et même sergent recru- c teur. Je pourrais rappeler le mot de Ter- ( wagne : "S'il y avait une république bel-ge, le Roi serait élu président." Je pour- 1 rais parler du dévouement de Paul Hy- c mans et de notre premier ministre à la c cause commune. Mais les bonnes volon- < tés se sont faites si nombreuses, dans i ces derniers temps, les rangs de tous les s partis se sont si étroitement resserrés t autour du drapeau et du Roi, en face r de l'ennemi, que je ne pourrais manquer c d'omettre une foule de noms manquants, s une foule d'initiatives patriotiques et dé- 1 sintéressées. 1 Je me contenterai donc aujourd'hui de i remercier M. Paul Emile Janson pour t la noble profession de foi politique qu'il I vient de publier dans " l'Indépendance 1 Belge," et de déplorer que son géné- r reux appel ait été suivi par un article c d'un sectarisme étroit qui doit donner t aux Anglais qui lisent notre journal une c piteuse idée des facultés politiques de c certains de nos concitoyens. e Comment! le pays a été envahi, ra- r vagé par nos conquérants, sa population rurale a été décimée, il ne reste plus que r quelques kilomètres de sol belge sous nos à sieds, et il se trouve encore des gens g sour protester contre un appel à l'union 1; les partis et pour préférer leurs haines t :onfessionnelles à l'avenir de la cause n lationale? Je n'ai jamais été aussi heu- c 'eux de ne pas être catholique. Cela me n jermet de répondre à M. Defontaine, en n ;oute liberté de conscience. Il rend le p gouvernement catholique responsable de la guerre. Et pourquoi? S'imagine-t-il par hasard, que si M. Hymans ou M. : Vandervelde avaient été au pouvoir, à i la placé de M. de Broqueville, Guillaume ] aurait modifié son plan de campagne et respecté notre neutralité? 11 rend la cour de Rome complice de l'Autriche. Je ne suis pas dans les petits papiers du Pape, et j'ignore à quelles intrigues on peut se livrer autour de lui. Tout ce que l'on peut dire c'est que, s'il s'est départi de sa neutralité, c'est plutôt en faveur des Alliés en protestant contre les excès commis en Belgique et contre le bombardement de Reims. Quelle que soit d'ailleurs la conduite des catholiques italiens, il serait profondément injuste de rendre les catholiques belges responsables de leurs manœuvres. A lui, M. Defontaine, on croirait que le Kaiser n'est que le bras droit du pape et que son armée n'a bombardé nos églises, brûlé Louvain, massacré nos prêtres et profané leurs autels que pour lui faire plaisir. M. Defontaine regrette que la Wallonie n'ait pas joué son petit Ulster. (Inutile de faire remarquer l'excellente impression que cette remarque provoquera dans les milieux libéraux anglais.) Il semble en effet évident qu'une Belgique désunie et 'divisée n'aurait fait qu'une bouchée des 800,000 hommes de von Kluck. Chacun sa mentalité. Il y a des gens qui songent, en ce moment, à la patrie en danger, aux paysans des Flandres et aux ouvriers du Hainaut menacés de famine, aux troupiers battant de la semelle dans les tranchées, aux médecins et aux prêtres soignant les blessés dans les ambulances, au Roi et à la Reine exilés à la frontière. M. Defontaine ne pense lui qu'à la loi de 1842 sur l'enseignement -primai» c-. Il y a des gens qui se disent que cette 1 terrible guerre a été pour notre peuple < une glorieuse expérience, qu'il a enfin 1 pris conscience de lui-même, qu'il a enfin 1 compris que la cause nationale primait I toutes les autres et que l'on était belge avant d'être catholique ou libéral, fia- 1 mand ou wallon, ouvrier ou bourgeois. I M. Defontaine regrette le scrutin uni- f nominal. f Il y a des gens enfin qui pensent que r la vie pourra bien unir dans l'avenir, 1 ceux que la mort vient d'unir si étroite- j ment, sans distinction de partis ou de s classes. M. Defontaine invoque la ré- r volution du XVIme siècle. s M. Defontaine ne se fait d'ailleurs c aucune illusion. Il prévoit qu'il sera le c seul de son avis. Il aura, lui aussi, après la guerre, une mission utile à remplir. s Il nous rappellera nos erreurs' passées. r -EM. CAMMAERTS. â 5 * * * r L'esprit nouveau. F " L'indépendance Belge" a publié, il y a quelques jours, sous la signature de 1 M. Paul Emile Janson, un article où l'é-minent député de Tournai émet l'espoir c que les Belges mettront désormais de d côté la politique de secte pour tendre £ vers le même idéal: "celui de la patrie libre, indépendante et forte." On peut dire que cette évolution s'est déjà ac- ' complie sous la pression des événements. Quand on voit M. Emile Vandervelde c faire l'éloge mérité des titres de nos jr souverains à la reconnaissance de la nation, MM. Hallet et Maes signer le Courageux manifeste par lequel le collège échevinal de la capitale envahie a adres- ^ sé ses félicitations au souverain ; MM. Paul Hymans, Louis Huysmans et Paul ^ Emile Janson assister officiellement dans r • • r n une église catholique au Te Deum chan- ^ té pour célébrer la fête patronale du Roi, M. Cauwelaerts marcher la main dans j-la main avec M. Terwagne, le docteur rouge ; M. de Broqueville mettre en vedette, féliciter et avancer des officiers notoirement connus comme francs-maçons, on peut dire qu'il y a quelque chose de changé dans la politique belge et qu'un ■ esprit nouveau souffle à travers nos rangs éprouvés par le malheur. Où sont aujourd'hui les divisions qui a naguère menaçaient de nous conduire c' à la guerre civile, en face de l'Allemagne c g-uettant sa proie : la question cléricale, la question sociale, la question linguistique, cette trilogie électorale et parlementaire, dont les facteurs, loin de se a contrecarrer par leur enchevêtrement, p nous parquaient en autant de clans fer- ti més et hostiles? Je ne dis point que ces L problèmes ne reparaîtront pas un jour ; q pour autant qu'ils soient dans la nature même des choses. Mais, pour le moment, il n'y a, il ne peut plus y avoir parmi nous qu'un seul parti, et ce parti comprend tous les Belges, en dehors de quelques esprits étroits qui ne peuvent se résigner à oublier leurs querelles de secte et parfois de clocher. C'est le parti de la libération nationale. Interrogez les Belges demeurés sous le joug de l'étranger ; les hommes du gouvernement concentrés au Hâvre ; les exilés volontaires qui ont trouvé un asile momentané chez nos généreux voisins ; sans parler des vaillants soldats, "qui, sous la conduite d'un prince héroïque, défendent victorieusement notre dernier lambeau de territoire. Les uns plus clairement, les autres plus instinctivement sentent que cette union est en ce moment le premier de nos devoirs. Remarquez, en. passant, qu'au sein des quatorze nations actuellement en guerre, la lutte des partis n'était pas moins acharnée à la veille de l'ouverture des hostilités et que partout elle s'est soudainement effacée pour faire place à une entente patriotique qu'on croyait une vertu disparue sans retour. C'est que partout on a compris qu'il s'agissait, p>our toutes, de la question .la plus vitale qui se soit posée sur le champ de bataille depuis plus d'un siècle. Il s'agissait de décider laquelle de ces trois solutions l'emporterait : l'Europe asservie au joug brutal du militarisme prussien, une paix boiteuse qui serait un simple ajournement et nécessiterait la continuation de l'émulation ruineuse des armements, une réduction de l'Allemagne à l'impuissance, en vue de permettre l'avènement d'une ère de paix<> de justice et de solidarité internationale. Il y a là, pour la France, l'Angleterre,-la Serbie et la Belgique également une question de vie et de mort, sans compter les Etats neutres qui auraient fatalement leur tour, si l'Allemagne venait à l'emporter.Pour nous, toutefois, la question est à la fois plus tragique et plus complexe. Nous n'avons pas seulement à nous unir pour assurer la victoire. Le pays une fois délivré, il faudra le reconstituer, le relever de ses ruines, et, pour ainsi dire, le coloniser à nouveau. C'est l'espoir, j'allais dire la certitude, de cette reconstitution qui nous soutient au milieu de nos épreuves. Mais la tâche sera si considérable que, pour la mener à bonne fin, ce ne sera pas trop de l'entente et de la coopération de tous. Cette entente et cette coopération sont-elles possibles? Oui, si de bonne foi, nous consentons, les uns et les autres, à écarter momentanément ce qui nous sépare, pour ne songer qu'à ce qui nous rapproche. Bien entendu—et " l'Indépendance Belge" l'a fait remarquer avec raison—l'Union n'a rien de commun avec la soumission. La prudence la plus élémentaire nous commande de veiller à ce que nous ne soyons pas dupés. Nous avons le droit de conserver chacun—et même de rappeler—les opinions en matière de gouvernement. Mais les divergences politiques et même religieuses qui nous séparent doivent s'effacer momentanément devant une préoccupation plus générale et plus urgente : panser les plaies de la guerre et reconstruire les fondements de la grandeur nationale. Ce qu'il nous faut avant tout c'est un gouvernement—peu impvorte les hommes, pourvu qu'ils soient vraiment patriotes —résolu à pratiquer non plus la politique sectaire qu'incriminait à juste titre M. P. E.Janson, mais une politique unioniste, dans le sens élevé du mot, en rendant à chacun ce qui lui revient. En attendant, ce que nous avons de mieux à faire, c'est de veiller à ce que nos amis, aussi bien que nos adversaires d'hier, ne se livrent pas à des récriminations inutiles et irritantes, mais fassent appel 1 au concours de toutes les bonnes volon- ' tés pour refaire une Belgique, " libre, indépendante, et forte." C'est pourquoi j'adhère en tout point ! à l'article de M. Janson et à la politique ( que " l'Indépendance" n'a cessé de pré- j coniser ici. GOBLET D'ALVIELLA. , * ♦ * ( De la politique, non. L'heure n'est pas 1 aux discussions de parti. Mais il ne faut < pas confondre les intérêts de la poli- : tique avec les intérêts de l'Humanité. 1 La guerre est un fléau de l'humanité. A ] qui la responsabilité de ce fléau incombe- i e t-il? Voilà un sujet de discussion qui n'a , rien de politique, car il ne faut plus que i des nations comme la nôtre soient à la - merci d'une guerre. Il faut, là-dessus, s'expliquer franche-e ment, dans l'intérêt même de nos sol-e dats, qui se battent et qui donnent loyale-e ment leur sang—accomplissant l'œuvre s admirable de défense. La guerre est la résultat de la menta-t lité autocratique; elle n'est pas l'œuvre " de la mentalité démocratique. Celle-ci 1 la réprouve de toute sa puissance... Voilà r ce qu'on peut dire sans, pour cela, faire " œuvre politique ; sans se livrer à des t " récriminations inutiles." 1 Et " l'Indépendance Belge" ne faillira ' pas au devoir! qui incombe à tous ceux 1 qui, ne pouvant tenir un fusil, tiennent une plume : établir la responsabilité de la guerre pour qu'à l'avenir les guerres 1 ne soient plus possibles. Est-ce l'autocratie qui est responsable des guerres ? Est-ce le démocratie? ; Voilà les deux questions qui méritent j l'attention, en ces temps d'horreur causés par la guerre. Ce n'est pas de la 1 politique : c'est la lutte en faveur du j Droit et en faveur des peuples qu'on 5 fait souffrir. Il faut que l'on sache quels j sont les principes qui enfantent la ; guerre—et quels sont ceux qui ne veu-; lent pas l'enfanter. % ; Qui niera qu'il y ait là une œuvre ad-t mirable à accomplir — actuellement sur-t tout, en ces heures tragiques où les ; cœurs sont profondement touchés et - où les intelligences s'ouvrent aux salu- - taires réflexions? i " L'Indépendance Belge" ne veut pas • faire œuvre politique. Comme elle l'a , dit -déjà, elle veut faire plutôt oeuvre-î d'humanité. La confusion n'est " pas possible pour des hommes de bonne t foi. Et il ne faut pas que, par un senti- - ment très honorable, sans doute, mais insuffisamment étudié, d'excellents es- i prits méconnaissent les intérêts o'e l'hu-. manité—sous prétexte de ne pas faire de politique. D'autant plus que, dans certains organes de la presse, il semble qu'on veuille établir la confusion—au profit de certains partis politiques agissant sans franchise. Le public serait évidemment heureux de connaître l'opinion des signataires des articles publiés ci-dessus sur cette question : — A quels principes sociaux incom-i bent les responsabilités des guerres? CAMILLE ROUSSEL. I * * * Nous avons reçu la lettre suivante : ; Londres, 24 novembre 1914. > Monsieur le directeur : " Depuis le début de l'affreuse guerre qui désole notre cher pays j'avais chaqu-j | jour un bien grand réconfort en lisant les articles de " l'Indépendance Belge" si pleins de foi patriotique et appelant à l'Union tous les enfants de la Belgique meurtrie. Successivement depuis son exil, à Gand d'abord, à Ostende ensuite, à Londres enfin, votre grand journal a publié des articles dont tous les Belges étaient fiers, devant l'ennemi commun toutes les dissensions avaient pris fin, toute lutte politique était rejetée au loin pour des temps meilleurs et tous, unis dans une détresse commune, nous nous serrions étroitement, dans une pensée unique, contre le même drapeau aux trois couleurs que le Roi défendait. Quel spectacle plus beau et plus impressionnant? Trêve à tout et sus à l'ennemi, c'était votre devise. Cette devise-là était la bonne et la seule vraie et elle attirait l'approbation unanime, car vous étiez l'âme belge qui* parlait. Pourquoi faut-il donc que " l'Indépendance," oublieuse de ce qui faisait pour elle un titre de gloire, renouvelle maintenant ces luttes anciennes, que l'on ne pouvait critiquer autrefois, mais qui résonnent si mal maintenant que notre petite Belgique en est réduite à quelques villages des Flandres, èt qui meurtrissent le cœur de ceux qu'exhalte le courage héroïque d'Albert le Brave et de nos valeureux enfants ! Pourquoi donc dans cet exil même, -Sur le sol hospitalier de la vieille et chrétienne Angleterre, rouvrir des questions politiques qui dégénèrent, la preuve en est dans votre numéro de ce jour, en attaques contre le gouvernement? Vous vous en défendez dans votre " mise au point," et au lieu d'appeler cette polémique " politique," vous l'étiquetez "dé- No. 318.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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