L'indépendance belge

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26 januari 1917
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s.n. 1917, 26 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8w3804zk40/
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$8èms asBë«„ H& 23 L'INDÉPENDANCE ROYAUWÎE-lWlï ONE PEHHt BELGE CONTINENT: IS CENTIMES (HOLLANDE: 8 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: ÏÎTDOR HOUSE, TtTDOR ST., LONDON. E.G TELEPHONE: CITY 3960. il, PLACE DE LA BOURSE BUREAU A PARIS.- VENDREDI 26 JANVIER 1917. En vents à Londres à 3 h. le jeudi 25 jartv. ABONNEMENTS Jg JJOIS, 17 SHILLINGS.! CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN, -32 SHILLINGS. ' j LA SITUATION. Jeudi, midi. Les Allemands 11'oui, pas voulu rester sur l'échec qu'ils ont essuyé dernièrement dans le secteur de Riga. II y a quelques jours déjà ils avaient essayé d'expulser les Russes de l'enclave que ceux-ci occit-]> aient entre la Dvina, le lac Babit et la irivière Aa, mais leurs efforts avaient ,échoué. Revenant, à la charge hier, ils attaquèrent les positions russes avec des forces considérables et reprirent à nos ïamia un» partie du terrain que ceux-ci leur avaient ravi. Le communiqué de Pétrograd avoue que les troupes du général Dimitrieff ont été refoulées die deux kilomètres environ lefc Berlin ajouta qu'au cours de l'action, iqui est décrite comme ayant été très violente, les Russes ont perdu 1,500 prisonniers. La lutte se poursuit et tout indique que les Allemands veulent reprendre, coûte que coûte, îe terirain perdu. Les Russes n'attachent probablement pas la même valeur à cette tête de pont que les Allemands, car si leur intention avait été de s'en servir en vue d'un gramd mouvement offensif, ils auraient depuis longtemps mis à profit leur premier succès pour continuer une opération qui avait donné de si bons résultats. L© fait- qu'ils se sont abstenus indique clairement que le coup de main de l'antre jour n'avait d'autre rmt que d'inquiéter les Allemands et de créer une diversion au profit du front roumain, qui continuera pendant quelque temps encore à accaparer l'attention. Les dernières nouvelles de ce théâtre indiquent que les Bulgares qui, sous 1e couvert du brouillard, étaient parvenus à franchir un des bras du Danube, ont été promptement refoulés. Nos Alliés, attaquant pendant la nuit, à la baïonnette, sans bombardement préparatoire, tuèrent ou firent prisonniers tout le contingent ennemi. Le communiqué du général Maeken-s-en relate ce fait par l'aveu laconique '■'que la rive ncrd du canal de Saint-George a été évacuée." Pétrograd et Berlin mentionnent dans leurs communiqués le froid rigoureux qui sévit sur Je front oriental et qui met à une dm-e épreuve l'endurance ties combattants. Les coups d'eau sont gelés et dans plusieurs secteurs les Allemands bombardent continuellement la glace de peur de voir les Russes en profiter pour passer à l'offensive. Les fronts macédonien et occidental sont également sous la neige. Sur le premier les combats d'artillerie ont néanmoins continué et sur le second l'activité des patrouilles continue d'être grande. Dans 1e secteur britannique deux raids ennemis, l'un du côté de Loos, l'autre dans la région de Hulluch, ont échoué, tandis que dans les environs cl'Ypres-Armentières un raid britannique dans les tranchées allemandes a eu un plein succès. Les Français, de leur côté, continuent «le tâtar le pouls à l'ennemi. Sur la Somme et en Woevre ils ont exécuté des coups de main heureux, taudis que sur la Meuse leur artillerie n'a cessé de bombarder les positions dte l'ennemi. Celui-ci déploie, lui aussi, une grande activité, envoyant de fortes patrouilles eu reconnaissance dans le but de faire des prisonniers et d'obtenir des renseignements sur les mouvements de troupes des Alliés. Le "Wiraless de Berlin raid compte, enfin, de l'engagement cl'avant-hier dans la Mer du Nord dont, pour d'excellentes raisons, il essaye de diminuer l'importance. Il parle d'un contre-torpilleur britannique coulé et d'un autre observé comme "étant en tram de couler" ! Pas un mot, bien entendu, du destroyer allemand coulé et si le "V 69" est mentionné comme étant avarié, c'est parce qu'il a dû se réfugier dans le port d'Ymuiden. Quant aux sous-marins, on n'a signalé hier que trois navires coulés, un britannique et deux hollandais d'un déplace-Sue,ut total d© 10,000 tenues. Des informations non-officielles signalent l'apparition d'un sous-marin allemand dans les eaux uruguayennes, mais la nouvelle n'est pas confirmée. Les Allemands, par l'intermédiaire du "Tijd," annoncent leur "programme," qui consisterait en une expédition punitive contre l'Italie et une nouvelle campagne sous-marine, appuyée par la flotte, en vue de couper la Grande-Bretagne, de ses ressources vitales ! Sur le front oriental les opérations se borneront au maintien cle l'équilibre, et «quant au front •occidental en s'y prépare à une "lutte formidable endéans les six semaines" en vue d'obtenir une décision ! Nos ennemis apprendront, plus vite peut-être qu'ils ne< le pensent, quels sont aios. projets pour la campagne de 1917. La deuxième séance du Congrès du Labour Pa.rty a été consacrée en grande partie aux incidents de la Clyde qui, comme on sait, ont abouti à la déportation, jadis, d© plusieurs chefs trop remuants. Une résolution invitant le groupe parlementaire à demander la mise en liberté inconditionnelle des clé-portés a été -adoptée et un télégramme dans es sens a été adressé au chef du cabinet, après que M. Smillie (délégué mineur) avait fait entendre qu'il y avait des raisons d» craindre un mouvement dé révolte si les déportés n'étaient pas remis en liberté. Parmi les autres résolutions adoptées il y a lieu de signaler celle du délégué Clynes, disant que 1» devoir du gouvernement est d'adopter une politique tendant à prévenir, délibérément et systématiquement, 1».chômage; de faire les préparatifs nécessaires en vue de l'exécution, pendant les premières années après la guerre, de travaux publics urgents; d'élever jusqu'à 16 ans l'âge de l'obligation scolaire et d'adopter, dans la mesure du possible, la semaine de 48 heures sans réduction du taux des salaires. La très importante résolution défendue par le député J. H. Thomas, demandant la complète nationalisation des chemins de fer et canaux et la participation de toutes les catégories d'employés d'ans leur administration a également été adoptée, d» même que celle réclamant le transfert immédiat au gouvernement de tous les charbonnages et autres mines, la participation dss mineurs dans la gestion cle3 mines et la vente à des prix fixes et inaltérables, de charbon pour l'usage domestique. Enfin la résolution du comité exécutif demandant un© modification des dispositions actuellement en vigueur relatives à la production et à la distribution des denrées alimentaires englobant le contrôle par l'Etat des terrains arables et leur ensemencement au moyen de l'organisation de fermes gouvernementales, d'entreprises municipales, etc., a été approuvée et adoptée. LA GUERRE ET LA PAIX. LE PIÈGE ALLEMAND. IV. Il n'est pas vrai que l'Angleterre ait incité la Russie à la guerre. Le thème dont M. Bethmann-Hollweg « fart entendre les dernières variations le 12 décembre 1916, en portant à la connaissance du Reichstag la décision de l'empereur d'offrir la paix à la quadru-pie Entente, ce thème, obsédant leitmotiv, avait été développé déjà en terme? précis devant le parlement allemand 1e 2 décembre 1914. Le voici : iLa, question des responsabilités de cette guerre, la plus grande qui ait jamais eu lieu, est tien claire pour nous. La responsabilité extérieurs revient à ceux qui, en Russie, ont pro- I voqué et effectué la mobilisation générale de 3 armée russe, mais la responsabilité intérieure incombe au gouvernement britannique. Le < ibinet de Londres pouvait rendre cette guer- r J'e ''^possible s'il avait dclaré catégoriquement « Pétrograd que l'Angleterre n'était pas dispo-pee à laisser le conflit serbe prendre les proportions d'une guerre européenne. Que l'accusation du chancelier de I êqjpire eoniiie l'Angleterre uô reyo.se sur aucun fondement nous en trouverons la preuve formelle dans le "Livre Blanc " qui fut soumis au Reichstag îe 4 août 1914. On lit, en effet, dans l'exposé des faits qui ont précédé immédiatement la déclaration de guerre: Coude à coude avec l'Angleterre, nous avons continué à collaborer à l'action d'entente et nous avons appuyé toute proposition faite à Vienne, dont nous avons cru pouvoir espérer la possibilité d'une solution pacifique. Nous avons encore transmis le 30 juillet une proposition anglaise à Vienne. Pendant que du 29 au 31 juillet, nos efforts en faveur d'une médiation, appuyés par la diplomatie anglaise, étaient continués de façon de plus en plus pressante, arrivaient toujours do nouvelles communications qui s'accumulaient sur les mesures de mobilisation russe... Ainsi donc jusqu'au 31 juillet, jusqu'à la veille de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie, l'Angleterre a agi de façon continue et pressante en faveur de la paix auprès du gouvernement russe. C'est M. Beth-ïnann-HpUweg lui-même aiu le proclame îe 4 août au Reichstag. Depuis, le chancelier a changé d'avis, mais que peuvent les paroles que M. Bethmann-Hollweg profère aujourd'hui contre les documents qu'il a signés hier? La mobilisation russe.—-L'Allemagne a mobilisé avant la Russie.—La guerre de l'Allemagne est une guerre agressive.Voici la guerre. L'Italie fait partie de la Triple Alliance. Si l'Allemagne est attaquée, l'Italie est tenue de lui venir en aide. Le 1er août, le marquis de San Giuliano, ministre des affaires étrangères du royaume d'Italie, répondant au gouvernement allemand qui lui a notifié l'ultimatum remis à la France et à la Russie, s'exprime en ces.termes: La guerre entreprise ppr l'Autriche, étant donné surtout les conséquences qui pourraient en sortir, d'après les: paroles de l'ambassadeur d'Allemagne, ayant un caractère agressif, ne cadrant pas avec le caractère purement défen-sif do la Triple-Alliance, l'Italie 11e pourrait participer à la guerre. Qu'a répondu Berlin à cette Note accusatrice de son alliée? Rien. Et lorsque les quatre-vingt-treize intellectuels allemands publient leur manifeste affirmant audacieusement : "11 n'est pas vrai que l'Allemagne ait provoqué cette guerre..." Voici en quels termes réplique "La Tribuna," journal qui fut fripliciste jusqu'à l'entrée en guerre do PTtalie : Quant à l'affirmation portant que l'Allemagne n'est pas responsable de l'agression et de la violation de la neutralité belge, non seulement 011 ne peut l'accepter, mais encore, tout en respectant lo sentiment patriotique qui l'a dictée, nous devons lui. opposer un inflexible démenti, auquel sont attachés la dignité, l'honneur et l'intérêt de. l'Italie. Nous étions liés avec' l'Allemagne par uno alliance défensive et aucun danger, aucun sacrifice ho nous aurait détourné do IVxjcuti-o» des engagements qu'elle.nous îwf *'•& non? n'avons ,pas tiré l'épée, si nous ne etsitenée pas aujourd'hui aux côtés do nos Alliés but les champs de bataille, c'est parce que nous avons reconnu tout de suite que le casus fœderis 11'existait pas et il n'existait point précisément parce que, de la part do l'Allemagne, il no s'agissait pas d'une guerre de défense mais bien d'une guerre d'agression...Que réplique la presse allemande? Le 1er janvier 1915 le "LokaI Anzei-ger," journal semi-officiel, imprimait ces lignes : ...L'attitude de l'Italie a été peut-être pour beaucoup une déception; mais il fallait s'y attendre, de même qu'il semble que, à s'en tenir à la lettre des traités, il n'y avait pas pour l'Italie d'obligation d'intervenir. Et l'enfant terrible du pangermanisme qu'est Max Harclen dans un accès de franchise s'écrie : ' Renonçons à nos misérables efforts pour excuser l'action de l'Allemagne, cessons de déverser de méprisables injures sur l'ennemi. Ce 11'est pas contre notre volonté que nous nous sommes jetés dans cette aventure gigantesque. Elle ne nous a pas été imposée par surprise. Nous l'avons voulue, nous, devions la vouloir. Voici qui est décisif. Max Harden est un vigoureux écrivain, mais un piètre diplomate. On nous a dit qu'il n'avait pas qualité pour parler en la matière. L'homme qualifie pour ce faire est le chancelier de l'Empire, et celui-ci soutient que ce n'est qu'à la suite de la mobilisation russe, que l'Allemagne a mobilisé, c'est-à-dire déchaîné la guerre. Voyons cela; mais tout d'abord comme préface explicative de ce qui va suivre que le lecteur ait toujours présentes à la mémoire les recommenda-tions que le général von Bernhardi adressait à la diplomatie allemande avant la guerre : biseauter et brouiller les cartes, provoquer adroitement les adversaires, les forcer à attaquer les premiers. Quand 011 se souvient de cela, on s'explique très facilement le coup de l'édition spéciale du "Lokal Anzeiger," autour duquel 011 a tant disserté. Le 30 juillet, une édition spéciale du "Lokal Anzeiger'' publie le décret de mobilisation de l'armée et de la flotte allemandes. Le gouvernement fait saisir l'édition et démentir la nouvelle — mais la nouvelle a déjà été télégraphiée à Pétrograd au vu et au su de la censure allemande. Le but de la manœuvre apparaît clairement... On a expliqué que cette édition avait été imprimée par erreur; qu'elle avait été préparée pour le cas où la mobilisation aurait' eu lieu et qu'un employé s'était trompé. Qui croira que le "Lokal Anzeiger," qui est, nous l'avons noté déjà, un journal semi-gouvernemental, aurait ainsi divulgué l'ordre de mobilisation si elle n'avait pas été officiellement résolue? Qui croira que pareille publication ait pu être faite, à pareille heure, ai elle ne devait pas servir les desseins de la diplomatie allemande ? Mais il y a plus, i cette date, un grand journal socialiste de province, la "Chemnitzer Volkstimme," avaii Jéjà aimoucé par une Édition spé ciale également la nouvelle de la mobilisation allemande. L'honnête homme qui le rappelle est le socialiste Kurt Eisner, anoien directeur du "Vonvaerts," qui vit depuis quelques années à Munich. La haute appréciation intellectuelle que rencontre dans tous les cercles la personnalité d'Eisner donne à son témoignage — inexpugnablement documenté d'ailleurs — une double portée. Le directeur de la "Chemnitzer Volks-stimme," M. Heilman, soutenant lui aussi que par suite de la mobilisation russe le 31 juillet, " l'Allemagne 110 porte les moindres responsabilités pour les causes de guerre immédiates," Kurt Eisner, à la date du 21 novembre 1916, l'a forcé d'insérer une lettre dont voici les passages essentiels : Cependant nous n'avons pas besoin pour établir les faits de l'édition spéciale, mystérieuse du "Lokal Anzeiger" du 30 juillet, car deux jours avant un antre journal allemand avait annoncé la mobilisation imminente et ce no fut certes pas à la suite d'une impression avant la lettre ou de la faute d'un employé. Car ce journal était la "Chemnitzer \ olksstimme." Ainsi la "Chemnitzer A olksstimme" a donné la preuve irréfutable que la guerre mondiale n'a pas été provoquée par la mobilisation russe... Comment la "Volksstimme" fit-elle son édition spéciale ? Son rédacteur Heilman a reçu la communication le mardi après-midi 28 juillet, d'un coup de téléphone donné par moi de Munich. Je lui téléphonai, et, en même temps, par l'intermédiaire d\i bureau de la presse, au comité directeur de Berlin, que la mobilisation allemande aurait lieu au cours des jours suivants, certainement avant la fin do la semaine.Lo 28 juillet donc, longtemps avant la mobilisation' russe, et deux jours avant l'édition spéciale de Berlin, la mobilisation allemande était déjà décidée. La nouvelle constituait une surprise absolue aussi bien pour Heilman que pour lo comité directeur de Berlin. Qu'on se rappelle que précisément durant, ces jours, toute la presse javait reçu l'ordre officieux de parler d'une détente de la situation critique, afin que la catastrophe inattendue se déchaînât ensuite d'une façon d'autant plus foudroyante sur le peuple et l'opinion publique. C'est pour cela que le rédacteur Heilman de la " Volksstimme" eut des craintes après la publication de l'édition spéciale en ce qui concernait l'exactitude de l'information, et au cours d'un autre entretien téléphonique il demandait, mercredi, encore uno fois, si ma communication était vraiment exacte. Je répondis simplement: "C'est décidé, s'il en avait été autrement je n'aurais pas répandu la nouvelle..." En tout cas, il est établi que la mobilisation russe ne pouvait pas être la cause do la déclaration de guerre allemande, vu que la décision do la mobilisation allemande l'a précédée presque d'une semaine. Cent autres faits démontrent le bien-fondé de l'affirmation de Kurt Eisner. L'ultimatum allemand à la Russie est du 31 juillet. Or, le 31 juillet au matin les autorités allemandes informaient les autorités belges que les trains belges ne pouvaient plus franchir la frontière allemande.Le 25 juillet, Jouhaux, secrétaire de la C.G.T. française, et Legien, secrétaire de la Confédération Ouvrière allemande, se trouvaient tous deux à Bruxelles pour le Congrès syndical. Jouhaux, en présence du secrétaire de la Commission syndicale belge, Mertens, et du Dumoulin, secrétaire-adjoint de la C.G.T., interpella Legien et lui demanda à brûle pourpoint : "Que comptez-vous faire pour éviter la guerre qui se prépare? Etes-vous résolus à faire un mouvement? Nous sommes, pour notre compte, prêts à marcher à votre appel ou à marcher en même temps." Legien, qui savait sans doute à quoi s'en tenir, ne répondit rien. Le 1er août, un autre députe socialiste allemand, Miiller, celui qui depuis a reçu des marques de reconnaissance publiques de la part du Kaiser, arrivait à Paris. Il avait quitté Berlin avant l'annonce de la mobilisation russe, mais après l'édition spéciale de la "Chemnitzer Volksstimme'' Millier était délégué dans un but "d'information mutuelle ce fut sa propre formule—afin de "renseigner les camarades français sur la situation et l'état d'esprit en Allemagne, et en même temps connaître l'attitude probable du groupe socialiste français lors du vote sur les décrets cle la guerre/ ' Légien avait gardé un silence significatif. Millier parla. Il parla pour donner le change aux socialistes français. Cela résulte d'un© sorte de procès-verbal des réunions qui eurent lieu, procès-ver -bail adresse par un socialiste belge et resté sans démenti. Ce document contient ceci notamment: "En somme, les déclarations de Millier faisaient cette impression fort nette: (1) <jo« t., majorité du groupe, social-démocrate allemand était favorable au vote contre les créciics militaires; (2) que si, malgré cela, les partisans de l'abstention' devaient l'emporter, ce serai surtout pour sauvegarder l'unité d action avec les socialistes français; (3) que la seule hypothèse à . ne pas envisager était celle d'un vote des socialistes allemands en faveur des crédits de guerre." Il n'y avait, au dire de Miiller, qu'une seule hypothèse à n» pas envisager. Or, ce fut précisément oelle-là qui se r éalisa trois jours plus tard au Reichstag. Les socialistes votèrent les crédits de guerre à l'unanimité. D'ARSAC, Rédacteur-en-chef du "Soir" de Bruxelles. (.4 suivre.) TRIBUNE LIBRE. L'INTERNATIONALE. Plusieurs questions. Je tiens tout d'abord à remercier 1' "Indépendance Belge" de m'avoir donné l'occasion de soulever dans ses colonnes la question brûlante d'actualité : " de l'attitude de certains membres de l'Internationale." L' " Indépendance," fidèle à son idéal, qui a pour base le libre examen, a donné depuis le début de la guerre une hospitalité très large aux socialistes, qui ont dans ses colonnes développé leurs idées et exalté leurs aspirations. Privés de leur journal, les journalistes exilés sauront gré à 1' "Indépendance belge" de ce geste de bonne confraternité.Voici donc aux prises Louis de Brouc-kère, rédacteur-en-chef du " Peuple " de Bruxelles et le soussigné directeur de la " Nieuwe Gazet " d'Anvers. Mon estimé confrère de Brouckère dit se trouver dans un grand embarras, car, écrit-il, après avoir annoncé des l'abord une question, Burton nra posé rien du tout. Protestant contre l'intention de quelques chefs et non des moins " incontestés " de l'Internationale, d'amener une réconciliation avec les socialistes allemands, je posai non pas une question, cher confrère, mais plusieurs. Je reprends donc à votre intention la partie de l'article dans laquelle elles figurent : " Lorsque Bethmann-Hollweg, du haut de la tribune du Reichstag, avoua son crime, où donc sont restés les Internationalistes? Quelles ont été leurs protestations? Quels ont été leurs votes ? Voilà bien, je pense, trois questions nettement posées et restées sans réponse. Mon estimé confrère ajoute : " Le crime de l'Internationale? Je ne le discerne pas très bien, et M. Burton ne m'aide guère, car il ne précise rien. Est-ce de s'être obstinément, farouchement opposé a la guerre jusqu'au dernier jour, ou est-ce d'avoir vu . ?» cause abaudowiée au dernier iaoweal y*a les représentants officiels du socialisme allemand (qui se sont presqu'aussi mal conduits que s'ils avaient appartenu a quelqu autre parti) ? J'ai lieu de croire que c'est cette dosertion que M. Burton nous reaacchc. Mais par quelle étrange contradiction nous fait-il grief aloi rs d'aspirer au jour où la conscience du droit sera assez forte chez tous les prolétaires pour qu'ils osent le défendre, même contre leur empereur." Je glisse sur ce qu'il y aurait à remarquer au sujet des mots mis entre parenthèses.Oui, c'est la désertion aux principes adoptés dans les Congrès Internationaux que je reproche, non pas aux représentants officiels du socialisme allemand, mais à tout le parti socialiste en Allemag'ne. 11 n'a pas suivi Liebknecht, il l'a renié, et c'est le socialisme entier, peut - on dire, qui, par l'organe de Scheidemann, s'est solidarisé avec la clique du Kaiser. Si nous ne sommes pas d'accord sur ce point, mon estimé confrère voudra bien répondre aux trois questions posées ci-dessus. Réconciliation impossible. La plus grande espérance de MM. Vandervelde, Huysmans et de Brouckère, est donc de voir un jour—et nous ajoutons le plus proche possible—les socialistes allemands et belges réconciliés. Dont acte. Entre l'espoir d'une réconciliation, qui implique le pardon, l'oubli des injures, la reprise des sentiments d'amitié et d'estime, et le fait "d'aspirer au jour où la conscience du drqit sera assez forte chez tous les prolétaires pour qu'ils osent le défendre, même contre leur Empereur," je fais moi cette distinction, que la réconciliation, c'est-à-dire le rétablissement des liens d'amitié et d'estime que vous préconisez, est souhaitée par vous et vos amis sans condition. sans engagement aucun de la part des : , socialistes allemands* sans surtout ^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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