L'indépendance belge

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09 augustus 1915
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s.n. 1915, 09 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pc2t43k59j/
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Sfîème année- No. 186 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY? BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS • TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON, E.C. u- PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: J et LONDRES, LUNDI, 9 AOUT 1915. ; 3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ^ ABONNEMENTS : ,'6 MOIS. 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRES, 11 AN. 32 SHILLINGS. ! TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {238-75. SOMMAIRE. LA SITUATION : Propositions de paix à la Russie repoussées.— L'évacuation méthodique de Varsovie.—Sur le front oriental."Avance des AustrO'Allemands au nord de Lublin.—Sur le front occidental.— Vive attaque dans les Vosges repoussée.—Les Italiens avancent.— Démarches diplomatiques auprès des diverses cours balkaniques. Parrallélisme historique.—Maurice Kuffefath. Lettre du Vatican. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La reconstruction de la Belgique. Le change des billets de banque belges. Au Beffroi d'Ypres.—P. C. Sadon. Le Roi dans les tranchées. En Belgique. Un article intéressant.—M. Clément Philippe. Calais à tout prix.—Armand Variez. Faits menus, menus propos.—Bob. Une exposition de poupées. Echos. Hommage à un grand cœur. Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne. LA SITUATION. Lundi, midi. D'une source digne de foi on annor que le Kaiser a envoyé au Tzar par 1' termédiaire du Roi de Danemark des pi positions de paix. C'est la continuation de l'applicati du fameux plan allemand primitif. Kaiser se figure qu'il a abattu les Russi qu'il va maintenant fondre sur les Fn çais et les écraser, puis qu'il slattaque à la Grande-Bretagne qu'il réduira merci : le rêve ! Naturellement, le Tzar a repoussé offres du Kaiser. Comme le dit le "I\ voïé Vrémia," la Russie ne désire pas paix, mais la victoire. Aussi longtem que la Russie ne l'emportera pas, la pi est impossible. Au surplus, les Ail sont tenus par un engagement soleni qui sera fermement tenu par tous. I! faut d'ailleurs lire le télégrami que le Kaiser adresse au Roi de Wi temberg qui lui avait envoyé ses féli tations à propos de 'la chute de Varsov Le Kaiser lui répond : " Mes sincères remercîmcnts po ■vos félicitations. Nous devons voir cia la chute de Varsovie un pas de ,pl dans la a oie dans laquelle le Tout-Pu sant, par sa grâce, nous a guidés ji qu'à présent. Se reposant sur lui, n glorieuses troupes continueront à co: battre jusqu'à une paix honorable." Il semble donc bien, que le Kaiser se fait pas l'illusion de voir les Russ traiter avec lui à bref délai. Au surplus, la situation sur le fre orientai n'est pas désespérée, loin de L'évacuation de Varsovie s'est fa sans hâte, méthodiquement, et l'on cc firme de diverses parts les renseigir ment s que nous donnons et qui me traient que 'les Russes avaient rnêi pu enlever le matériel de leurs u-sin< La bataille continue tout le long front, et les Russes reculent jusqu' point fixé où ils pourront attendre c munitions. Dans les provinces baltiques les Rus< ont repoussé les Allemands, qui étaie entre la Dwina et l'Eckau. Sur le front de la Narew les Alleman s'approchent de la ligne Lomza-Oskn Vyskof. Dans la région de la Vistule les tro pes de l'archiduc Joseph ont avancé ent la Vistule et la Vieprz et-se seraient ei parées de Lubartof, sur la ligne de cl min de fer de Lublin à Lukof. Le coi . muniqué autrichien annonce 6,000 p . sonniers russes. Plus à l'est on ne signale aucun cha J jgement. Sur le front occidental, en Belgique, • ♦ Artois et dans l'Aisne, canonnades, at ice taques de tranchées avec bombes et gre in- nades. Rien de saillant, 'o- En Argonne, au nord de Fontain Houyette, les Al'cmands, par une via on lente attaque, pénètrent dans une parti Le des tranchées françaises et en sont ra ;s, pidement délogés par une én-ergiqu-,n- contre-attaque. ra Dans les Vosges, assaut d'une ex à trême violence contre les positions fran çaises de Lingekopf et de Schratz es manuele, les Allemands furent repoussé 0_ sur toute la ligne, subissant d'énorme |a pertes. pS Les Italiens ont fortifié les position Ljx qu'ils avaient prises dans le secteur d' Plava. Sur le plateau de Corso le lej troupes italiennes avancent et ont fai 140 prisonniers. Leur extrême droite a bombardé le lr_ installations autrichiennes de Monfal cj_ cone, et y ont causé de sérieux dom mage. Malheureusement un dirigeabli italien, par une cause inconnue, es tombé dans l'Adriatique, vis-à-vis di Pola, et l'équipage a été fait prison J nier. En dernière heure on annonce qui l'entrée des Italiens à Goritza es imminente. OS , Les Serbes ont bombardé des convoi de vivres et de munitions à destinatioi des troupes autrichiennes sur le front di ne Danube. es C'est donc bien la rentrée de nos \ail lants alliés sur le théâtre de la guerre. II y a, d'autre part, de nombreux in a- dices que la diplomatie de la Quadruple ite Entente agit énergiquement et négoci r>- entre Nish, Athènes, Cettinié, Sofia e >e~ Bucarest. Nous devons approcher d'un' 'n- phase politique importante et peut-êtr ne décisive. :s. C'est sur Sofia que l'attention doit si du porter tout spécialement. La réponse de au Alliés à la Note bulgare datant du li les juin a été remise à M. Radoslavoff et ; causé une certaine surprise dans le ;es milieux politiques, qui considéraient le nt circonstances militaires comme peu fa vorables en ce moment. ds Ce fait prouve au contraire que no: )f- Alliés apprécient à leur juste valeur h retraite momentanée des Russes e u- qu'elle n'est pas de nature à retarder 1; re conclusion d'accords .politiques dont 1( n- règlement est indispensable à la paix gé e- nérale et durable. , n- Nous croyons pouvoir donner demair ri- les interviews par notre correspondan grec des principaux leaders politique; n- bulgares et nos lecteurs en retireront croyons-nous, une impression de con-211 fiance. PARALLÉLISMES HISTORIQUES. En 1743. C'était en 1743... L'archiduches: Marie Thérèse venait d'être couronm reine de Hongrie. Parmi- les souveraii qui avaient adressé leurs félicitations ■ leurs vœux à la jeune reine, nul r l'avait comblée d'assurances plus forts d'amitié et d'appui que le roi Frédér II de Prusse. La Prusse n'était encore, en ce temp là qu'un petit royaume. Il n'y avait pi longtemps que ses souverains, 1< grands électeurs de Brandebourg avaient été élevés à la dignité royali Leur couronne, ils la devaient à cet En pereur d'Autriche dont Marie Thérès était l'héritière et ils l'avaient reçue c l'Empereur à l'instigation des jésuite: qu'il ne tolérait qu'avec peine dans so empire. I^es bons apôtres n'étaient p e fâchés de lui susciter des difficultés a dehors afin de pouvoir plus sûremer opérer à l'intérieur! Ils ont toujoui été de fins politiques, à longue vue, t leur psychologie s'est rarement trouve en défaut. Ils avaient compris tout d suite le parti qu'ils pourraient tirer de ambitions et de la rapacité des roitelets ;e prussiens. Ils ne s'étaient pas trompés. :e Bien qu'il ne fût pas leur élève, Frets déric II était de tout point digne de ;t faire partie de leur ordre. 1e La jeune reine de Hongrie n'était pas :s couronnée depuis six mois que Frédé- ic rie II était déjà résolu, en dépit de ses assurances amicales, à dépouiller 3- l'alliée qu'il avait juré de défendre et à is s'emparer de la Silésie, province autri- :s chienne, avant que Marie Thérèse con-nût son dessein. Que 'lui importait de :. commettre le crime de violer la foi jurée )- et de plonger toute l'Europe dans une ;e guerre longue, sanglante et ruineuse, e Pour arrondir ses domaines d'une riche >, province appartenant à un Etat voisin, n un roi de Prusse n'a jamais hésité de- s $mt aucune canaillerie. Ces rois ont la u mentalité du parfait scélérat : à leur it manque de scrupules s'ajoute le caboti- s nisme normal chez les coquins du plus :t bas étage. " L'ambition, l'intérêt, le e désir de faire parler de moi l'emportè- e ren6 et je décidai la guerre. " C'est Frc- s déric II qui parle de lui-même en ces termes. Il confesse que pour voir so nom dans les gazettes, il décida cet1 guerre, de propos délibéré, sans aucur provocation, au mépris de l'engagemei "pris par lui-même de garantir l'i*t< grité des Etats autrichiens, en inv< quant pour unique prétexte d'anciennf prétentions sécuîairemen^ périmées d( électeurs de Brandebourg sur la Silésie Mai-, la parole donnée, les promess< faites, les engagements, les garantit diplomatiques.. Qu'est-ce, tout cel; pour un Roi de Prusse? " Toutes les garanties diplomatiqui ne sont que des réseaux de filigrane ji lis à regarder, mais trop fragiles poi résister à la plus légère pression." Ainsi pensait. Frédéric II, et son poin de reître n'avait aucune peine à déch rer le fragile réseau de filigrane. Tandis que sur tout le territoire pru sien on voyait circuler des régiment . des chariots de munitions, et de bag; - ges, malgré les avertissements envoyi à \ ienne par le représentant de l'Ai ; triche à Berlin, les ministres de Mar - '1 hérèse se refusaient à croire à la po » sibilité d'un si noir attentat de la pa . du jeune prince. Frédéric II s'était-il p; ; fait connaître par ses prétentions phili sophiques, n'avait-il multiplié les prote . tations de loyauté et de philanthropie . On le comparait à l'Empereur Antonii . ses courtisans l'appelaient le moderr s Marc Aurèle, le Salomon du Nord ! 3 Admirable modèle d'astuce et de fou berie ! Il avait réussi à se faire prend: 5 presque au sérieux par Voltaire ! ; La méthode ds Frédéric II. 5 A Vienne, on ne voulait pas croii t aux projets agressifs de Frédéric II. I fait est que le Prussien prodiguait ei , core les révérences, les compliments, < . les assurances de bon vouloir à Mar . Thérèse, quand ses troupes étaient dé ; entrées en Sùésie. t. L'année suivante, sans avertis» ; ment, sans prétexte décent, il recon tnçnça host!''tés, "traversa les État de l'Electeur de Saxe, sans prendre 1 ; peine d'en demander la permission, ei t vahit la Bohème, prit Prague et alla m< me jusqu'à Vienne. 3 Aucun moyen ne lui répugnait poi j se mettre en bonne posture. Aussiti j Dresde occupé, Frédéric commença pi s'emparer des papiers d'Etat de la Saxi . Il soupçonnait que ces papiers pou raient prouver d'une façon plus 0 . moins péremptoire que la Saxe était c . connivence avec la France et la Pologr , pour réfréner les ambitions de" J j. Prusse. La Reine de Pologne, qui coi , naissait aussi bien que Frédéric l'impo ; tance de ces documents, les avait en ballés dans un coffre, les tenait cache ; dans sa chambre à coucher et allait le . envoyer à A arsovie, quand un officie 3 prussien se présenta devant elle. Dar } l'espérance qu'un soldat n'oserait ps 5 outrager une femme, une reine, la fil: 3 d'un empereur, la belle-mère du Dai . phin de Rrance, elle se plaça devant i coffre et finit par s'asseoir cîessus. Ma; î toute résistance fut inutile. Les papiet l furent saisis, portés à Frédéric et il £ trouva, selon son attente, la preuve év L dente des desseins de la coalition. Il f . aussitôt publier les documents les plu importants et l'effet de la publication fi grande. Tout le monde fut convanic ( que, quels que fussent les péchés dont 1 Roi de Prusse avait pu autrefois s , rendre coupable, il était maintenant l'o! fensé et qu'il avait seulement préven [ un coup destiné à l'anéantir. Il pren alors des airs de victime. " Qu'on m'ae cuse, si l'on veut, au tribunal de la pe litique, écrira-t-il plus tard dans l'apolc gie de sa conduite politique, je soutien • que, depuis la Ligue de Cambrai, rien n saurait ni ne se peut comparer au dange reux triumvirat (l'Autriche, la Franc et la Russie) qui s'élève à présent, qi s'attribue le droit de proscrire des rois et dont toute l'ambition n'est pas encor développée... Pauvres humains que nou sommes. Le public ne juge point de ne tre conduite par nos motifs, mais pa l'événement. Que nous reste-t-il donc faire? Il faut être heureux! " Réussir tout est là! Qu'importe au prix de quel les trahisons! De l'abominable moral des jésuites et de son auteur de prédilec tion, Machiavel, il avait retenu ce prin cipe : " La fin justifié les moyens." Mêmes procédés. L'histoire, dit-on, ne se recommeno pas ! Mais elle se renouvelle. Nous voici aux premières années di XXe siècle : Deux jeunes prine^s, sou verains d'un petit Etat neutre, voisin d la Prusse devenue la puissante Aile magne se sont rendus à Berlin aussitô après leur avènement au trône. Ces une démarche de courtoisie et de défé rence à l'égard du roi de Prusse, em pereur d'Allemagne. Ils sont reçus ave' empressement et avec tous les fau: semblants d'un sincère et loyale amitié Un banquet a lieu au Palais Impéria n en l'honneur des jeunes souverains e L'empereur étant ou se disant souffrant se c'est le prftice héritier, son fils, qui ai it moment des toasts prononce les parole: :- de bienvenue aux hôtes de l'Empire )- " Votre Majesté, dit le Kronprinz doi :s être convaincue que tout ce qui contri :s bue à\fortifier l'amitié des membres d< ! nos maisons trouvera un profond éche :s dans les cœurs allemads. Au nom d< :s mon père, je souhaite que votre Ma i, jesté jouisse aux côtés de la Reine d'ur règne long et prospère, pour le bien d( is la douce Belgique ! " 3- Le bien de la douce Belgique ! Commi n* il semblait encore tenir à cœur au puis' sant monarque en personne, quand ai g mois d'octobre 1910, il rendit i 1- Bruxelles aux jeunes souverains leui visite de courtoisie ! Levant son verre ai s- palais de Laeken, il parla ainsi : " Puis' 3, sent les relations remplies de confiance 1- dont tout récemment encore les négejcia :s tie>n.s entre nos gouvernements on 1- doné un si amical témoignage, s'amé ie liorer encore ! " Cependant, des menaçants travauï rt d'approche sur les frontières, des publi IS cations insolemment agressives signée: 3" par d'authentiques généraux apparte^ nant à l'Etat-Major, beaucoup d'autre; symptômes, n'avaient pas étç sans in T> quiéter l'opinion publique dans k IÇ "douce Belgique." Les ministres du roi de Prusse, eni' pereur d'Allemagne, n'avaient pas hé' e site à les calmer. En 1913, M. de [agow secrétaire d'Etat aux Affaires Etran gères, répondant dans une séance de 'i e Commission du Reichstag, à une inter-,e pellation socialiste, avait solennellemeni 1- déclaré que le neutralité de la Belgique ;t déterminée par des conventions inter-ie nationales, serait respectée par l'Aile-à magne en engagement absolu et sacré Le: 4 août 1914, le même ministre dé-■- clarait que ces "traités étaient de t- chiffons de papier" les armées du roi de s Prusse, emportai d'\Hcmagne, en va-a hissaient les Etats des jeunes sou\e-i- rains auprès desquels, deux ans aupa-ravant, on avait multiplié de si catégoriques et de si fortes assurances ir d'amitié et d'appui. >t Aussitôt Bruxelles occupe, 011 fouille tr comme naguère à Dresde, dans les ar-?. chives de l'Etat et l'on trouve les docu--- ments que vous savez,ces documents qui, n <qvnmni(>nt rnmrtténtpc devaient démontrer qu'à l'exemple de , l'ancêtre, le descendant manchot avait 1 seulement "voulu prévenir un coup des- - tiné à anéantir la pacifique Allemagne. Une effroyable mentalité. Le parallélisme est singulier. Il dénonce l'effroyable mentalité de cette famille de proie, Guillaume II n a même ' pas le mérite d'avoir rien inventé. Il : copie servilement. S'il n'a pas-écrit ' l'Anti Machiavel, auquel Voltaire faillit 1 se laisser prendre et dans lequel Frédéric, encore prince royal, qualifiait d'affreux, de scélérats, de criminels, quel-' ques-uns de ces moyens machiavéliques ■ qu'il devait comme roi mettre en prati-1 que plus tard, Guillaume II ne s'est pas l fait faute, lui, pendant un quart de siè-' cle,de se poser comme le plus sûr garant 1 de la paix,et pour la fourberie et la scélé- - ratesse son aïeul lui rendrait des points. , Il était candidat au prix Nobel pour 'a - paix. Quelle ironie ! Si l'on envisage 1e résultat que sa po- ■ litique de prospère perfidie a amené et ne pouvait qu'amener au sein de la grande communauté des nations civilisées, on est forcé de prononcer sur lui une condamnation plus sévère encore que celle naguère portée^ contre Frédéric II par le grand historien Macaulay. jusqu'au jour où i' déchaîna la guerre il semblait possible et même probable que la paix du monde fût conservée. Mais l'égoïste rapacité, l'orgueil et l'ambi- . tion frénétique du Hohenzollern ne connaissent pas d'obstacle. C'est sur la tête de Guillaume II que , retombe te>ut le sang versé dans cette . guerre qui s'étend jusqu'aux extrémité-, du globe. Les maux engendrés par son crime se font sentir jusqu'en des contrées où le nom de la Belgique était inconnu; et pour qu'il pût dépouiller un innocent voisin qu'il avait promis de défendre, les nègres et les hindous se battent sur les rives de la Marne et de l'Y-ser, les blancs s'entretuent les uns les autres sur les fivès du Congo et dans les grandes plaines du Sud-Africain ! Fléau de l'humanité, cette race des Hohenzollern, race de brigandage et de rapacité, race où la fourberie et la perfidie sont de tradition et comme la marque caractéristique ele l'espèce. Cette race s'est elle-même vouée au mépris, à l'exécration et à la haine éternelle des hommes. A T A TTP Tf-ir Tv' f ' IT17171? A TT-T LETTRE DU VATICAN. Après quarante ans, les observation s du P. Curci n'ont rien perdu de leu T valeur et sont toujours actuelles. L s question du pouvoir temporel soulevé s par les papes a souvent servi de pomm e de discorde entre les nations et a ét 1- habilement exploitée par l'Allemagn e contre la France. s Curci écrivait vers la fin du pontifies s de Pie IX que c'était un grand leurre d y croire que le pouvoir temporel des pape serait restauré grâce à une guerre entr 't la France et l'Italie. 11 appelle cela un s fixation incurable de dévots sans cei ;1 velle qui préparent ainsi la ruine de 1 u France et de l'Italie. Et il ajout e qu'en vue de ce danger hypothétique le e hommes politiques qui composent 1 ~ gouvernement italien croient devoi u fortifier les positions par des alliance d et " ils se lient avec la Nouvelle Aile magne, ennemie née du catholicisme e " toujours jalouse de la race latine. Cett Nouvelle Allemagne se servira de l'Itali s pour écraser la France et celle-ci un e fois écrasée ou du moins affaiblie, l'Itali " sera humiliée à son tour et'assurera à 1; Ç race allemande la suprématie sur tou ' l'Europe." ' . Tant que le Vatican a compté su e l'éventualité d'une intervention fran s çaise en faveur du rétablissement du pou voir temporel, officiellement, il a ét: ) francophile et sa politique consistai 1 surtout à travailler non pas pour 1; ' France, mais pour la réalisation de se propres aspirations, se souciant peu di reste. C'était l'intérêt du Vatican, i n'hésita pas à pousser l'Italie entre le bras de l'Allemagne luthérienne, et en core il y a peu de semaines le Saint-Sièg-n'était-il pas d'accord avec Giolitti, ara 2 du prince de Bulow, s'efforçant de main tenir l'Italie dans la neutralité absolue 1 II a faj.lu renoncer quelque peu à ce - espoir lorsque l'Italie s'est décidée ; : entrer en lice pour accomplir elle auss - ses destins et pour revendiquer le t terres qui lui appartiennent au point d> t vue ethnique et géographique et dont 1. - peuple italien, depuis bien des année - demandait la "rédemption." : L'ans leurs interviews, le pape et soi c secrétaire d'état ont avoué qu'ils on • tout fait pour obliger l'Italie à reste 1 neutre, considérant avant tout le profi s que Je Saint-Siège pourrait tirer de cette r neutralité, car ie point de vue du Vati-can est très égoïste, ses Intérêts doivent être sauvegardés, ceux des autres passent en seaonde ligne ou encore, ne e comptent pas. e L'intérêt de la France était de faire e cesser en Italie l'état de défiance de l'Italie. Le gage de cette amitié fut la t visite du président Loubet à Rome. Le e Vatican n'ayant en vue son intérêt pro-s pre, ou plutôt celui de ses revendications e temporelles menaça, protesta, fit tant e qu'on en vint à 1a, rupiure diplomatique. - On oublie généralement que Benoît XV 1 était, au moment de cette rupture, sous-e secrétaire d'état et que peu de mois au-s paravant, comme je vous l'ai raconté 2 dans une des mes précédentes lettres, il r avait fait connaissance avec le prince de 3 Bulow. La note qui provoqua la rup-" ture diplomatique avec la France à la t suite du voyage du Président de la Ré-2 publique fut transmise par Mgr. Délia 2 Chiesa, c'est lui qui transmettait les 2 réponses au sujet des évêques de Dijon 2 et de Laval. Tout cela, on l'oublie en 1 France, et si on se le rappelait, ce serait t l'occasion de faire bien des réflexions. Le rapprochement amical entre la r France et l'Italie a déjoué les p'ans du - Vatican en même temps que ceux de - l'Allemagne. Il ne s'agissait plus d'un simple tour t de valse, le prince Biilow a dû enfin le 1 comprendre, le jour où il a quitté l'I- 3 talie après avoir pris, par lettre, congé 1 du Pape et demandé une bénédiction 1 apostolique pour sa femme. Benoît XV 3 a envoyé ses condoléances au prince et la - bénédiction à sa femme. Cette lettre du J Pape à l'ex-chancelier d'Allemagne, qui 1 avait essayé de jouer en Italie le rôle - d'un gouverneur impérial, a suscité bien des commentaires. Généralement on y a t vu la preuve que le représentant de i l'Allemagne, près le Quirinal, pendant i qu il négociait avec le gouvernement 3 italien, était aussi en bons rapports avec ; le \ atican, qui, jusqu'au dernier mo-5 ment, par ses agents; ses cercles et ses 5 journaux, prêchait la neutralité. " L'ère,des interviews est close," di-î sait le cardinal Gasparri en congédiant t le rédacteur du "Corrière d'Italia," qui a\ ait été appelé par ordre pour recevoir t. encore une interview.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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