L'indépendance belge

1496 0
01 januari 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 01 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1v5bc3tk0n/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

SSème watâ NO 1 L' INDÉPENDANCE fcOYAUME-'JNI : ONE PENNY BELGE. >- 0 ï» CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLLANOE: 6 CENTS) ÀWlNISTRATION ET REDACTION : fl) >g HOtTSE, TUDOR ST., LONDON. B.C. TÉ5 EPHORSE: CîTY 3960. BUREAIÎ A PARTS : 11, PLACE DE LA BOURSE TELEPH:{f^:f|.et LUNDI 1 JANVIER 1917. A] ûn vente à Londres à 3 h. le samedi 30 dec. 1916 ABONNEMENTS {5 MoMhl IHTLLINGI'. 1 CONSERVATION FAR TE PROGRES. Il AN,' 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. ' Samedi, midi. j ,lifejisive allemande en Roumanie /c «nie et la bataille fait rage sur tou-; t<m longueur du front de Valachie et d Moldavie. Les Allemands disent- avoir rJorté deux succès, l'un sur la fvon-iM transylvaine, à l'est de Sosmezo ( le d'Oitoz), l'autre dans le secteur d airanic. Dans chaque région l'enn«îni ajrae avoir fait 1,400 prisonniers, et le ) nriuuniquc de Berlin parle également •' M butin important, comprenant de IjBllerift et des mitrailleuses. w5 progrès de l'adversaire, dans la îiftn de Rimnic, c'est-à-dire dans le <ulre, doivent avoir été assez sensibles, v'Rtie Pétrcgrad mentionne des com-/fcfTijout autour de Rimnic ainsi que sur !» «ive gauche de la rivière du même cornet dans la région lacustre d'Amara de Boldu. le front de bataille proprement dit ■ ^Scnd depuis la passe d'Oitoz jusqu'au Dalnibe, et il résulte des communiqués ««demis que les généraux allemands qui ■mandent les trois armées engagées jf ce front sont- le général von Gerok ' Aie gauche allemand), von Falkenhayn •tire) et von Kosoh (flanc droit), l'ar-4 t» Maiclcensen restant en charge des •=:«rations en Dobroudja. les Russes couvrent encore toujours wppcocKies de Braïla, mais si l'ennemi rcltiiiue d'avancer dans le centre il aura lii«itôt atteint la ligne du Serefch, Mais ou fera bien delirveiller les mouvements du général 1 iMaikensen, qui, 011 peut en être certain, l t werd pas son temps et qui, s'il ne pré-n arl pas le passage du Danube' en aval - cîe Boni, en vue de tourner la ligne du (?er«h (00 qui constituerait une répéti-/tcaMela manœuvre de 1 'Aluta), il pré-* y m et quelque coup du côté de la Maoé-ôc'i/e avec le concours des troupes gree- IV»."/ c'« :iveé oraplicité dd roi Tino. Le gouverne-it grec se plaint, soit dit en passant, maintien du blocus et dans une note Alliés il laisse entendre que le roain-: de celte mesure "risque d'exciter >imon publique." La réponse à cette mite sera, espérons-le, très claire, et la i Connaissance officielle du représentant dblomatique du gouvernement vénizélis-.telindique les dispositions des gouveme-Dilntj alliés à l'égard du roi Constantin J etjtie -son gouvernement. Le principal événement signalé par les (■a unittaués du front occidental est ' raff&npïj allemande sur la rive gauche ;de la Mise (Verdun) qui n'a, empres-\on'?-noi| de le dire, abouti qu'à un suc-c ■ 5^MX)cal nsignifi ant. que allemande fut déclanchée jeudi ariès-midi après un bombardement intense & sur un front de près de quatre kiloinèlus entre la Côte 304 et le Mort Homme Les vagues ennemies arrivèrent < jusqu'à x tranchées françaises situées au suc! du Mort Homme, mais l'assaut se brifi ' là devant l'intensité du feu de barrage tfe nos Alliés. Berlin dit que les ileuxième et troisième lignes de tranchées iiançaiies furent atteintes, mais comme 1 ^adversaires n'ont fait en tout que 222 jri.soilniers, leur offensive, très coûteuse, > ji 'î ■ fait que prouver leur impuissance. : Un violent duel d'artillerie a eu lieu eitjge l'Ancre et la Somme, mais le mau-V"| temps n'est pas propice à des opérai was d infanterie sérieuses, if commandant en chef des troupes bnt9 niuques, dans un rapport détaillé des opérations de nos Alliés en Picardie, l'ait un récit succinct de la grande bataille de la Somme qui, commencée le 1er juillet, n'a été suspendue qu'à la mi-novembre et qui figurera dans l'Histoire comme une des plus longues et des plus sanglantes de la Grande Guerre. Il nous est impossible d'entrer dans le détail de cet intéressant récit. Canten-lous-nous ds signaler la sentence du commandant en chef du corps expéditionnaire britannique qui déclare que la bataille de la Somme, commencée plus tôt qu'il ne l'aurait voulue, a soulagé les Français à Verdun, a empêché l'adversaire- de transférer des troupes sur les fronts russe et italien et a brisé les forces allemandes qui étaient opposées à nos Alliés. La réalisation d'un seul de ces trois objectifs eût suffi, comme le dit Sir D. Haig, pour justifier la bataille de la Somme ! Les notes sur la paix sont à l'ordre du jour. Comme nous l'indiquions hier, les trois Puissances Scandinave» ont présenté aux belligérants une note dans laquelle elles expriment "leurs sympathies pour tout effort fait en vue d'amener la fin de la guerre" et leur espoir "que l'initiative prise par le Président Wilson puisse conduire à un résultat digne du sentiment élevé qui l'a inspirée." Le gouvernement espagnol est sur le point de publier une note en réponse à la suggestion du Président Wilson et, eu-tret&nips, il proteste avec véhémence, dans une note adressée à Berlin, contre les actes de piraterie exécutés par les sous-marins allemands contre la flotte marchande espagnole. Quant à la réponse des Alliés à la note allemande sur la paix, elle n'a pas encore été publiée, mais un communiqué officiel annonce qu' "après une conférence qui s'est prolongée pendant trois jours, entre les t r1 d t gon* •racnient britannique ëii les ministres français venus à Londres à cet effet, toutes les questions qui intéressent les deux gouvernements ont été amplement et librement discutées et un accord complet est intervenu." Inutile de dire que la diplomatie a été très active et elle le sera vraisemblablement pendant quelque temps encore. L'ambassadeur des Etats-Unis a eu une longue entrevue avec le chef de cabinet, M. Lloyd George, et s'il faut en croire des informations de source américaine, le Président Wilson se serait déclaré prêt à transmettre aux belligérants les propositions secrètes dont' on voudrait le charger. C'est d'Amérique également que nous parviennent les informations tendancieuses relatives aux prétendues conditions allemandes. Signalons, à titre de curiosité, la prétendue offre allemande concernant le rachat du Congo Belge, l'évacuation de la Belgique et de la France et la possibilité (mentionnée par la "Gazette de Voss") de s'arranger avec la Russie à propos de Constantinople et des Dardanelles. Il serait oiseux d'entrer en discussion sur ces questions, et l'Allemagne, en se servant de la presse américaine pour essayer de sonder les dispositions de ses adversaires, oublie qu'elle se trouve en présence d'Alliés liés par des engagements mutuels. Et M. de Bethmanu-Hollweg fera bien de se rappeler que les accords qui perte ni la signature des Alliés ne sont pas, comme les engagements allemands, de simples chiffons de papier. Le PROBLÈME de ia PAIX. H. le n ai ! lt que signaler en passant, au cours de moi- dernier article, l'étude publiée le 1er novembre dans la "Revue des Deux Mondes" par M. G. Haino-tàiix srr "Le Problème de la Paix," et je demande au lecteur la permission d'y revenir aujourd'hui. Le problème eut traité avec ampleur du moins dans ses l'gncs générales et essentielles ; à le .serrer de trop près en ce moment, 011 I1 isquerait. de susciter des polémiques apparemment inopportunes à l'heure où jlcs nations de l'Entente, dans un sursaut [-uprême, rassemblent toutes leurs forces et tendent toutes leurs énergies en vue de la lutte décisive où se réglera le sort du monde. 11 est donc prudent, pou1' ie pas .a«fcdpcr suif les événements, de s'en tenir à des iud'cations d'ensemble rt de se borner y esquisser 1< s contours >u, si l'on préfère, à tracer le schéma fii nouvel ordre politique européen qui o: tira des convulsions de la guerre. M. Hauctaux essaie de dégager "les onditionf. matérielles et morales de la rftv m- — assurer à l'Europe une sécurité durable, une paix basée sur un équilibre de forces inte "nationales se faisant contrepoids— une paix exclusive de l'hégémonie d'une Puissance sur les autres — une bonne paix enfin qui purifiera î'atmosphère du monde et la rendra rcspirable à tous les peuples épris de liberté et d'indépendance. Semblable paix, conforme aux aspira'ions de tous les esprits généreux, ne pourra sortir des tractations obscures, des mystérieux conciliabules et des intrigues néfastes des Chancelleries, sources de malentendus et d'équivoques où les conflits armés trouvent leurs origines tortueuses. Aussi faut-il se ranger à l'avis de M. Hanotaux quand il écrit avec autant de force que du raison : "Personne n'en est à penser, j'imagine, que les décisions d'une importance sans précédent qui sont à prendre pourront être décrétées par les gouvernements à l'insu ci-s peuples. Lés peup'es veulent savoir et doivent être renseignés. " Ce n'est même pas assez de dire que les peuples doivent âU'e rcûS£tefté& ; il faut encore qu'ils soient consultés, écoutés et suivis, et que les actes de la diplomatie reflètent leurs aspirations et se conforment à leur volonté. Car y a-t-il contradiction plus monstrueu.se que celle qui existe entre le régime d'opinion, de contrôle démocratique et de "self govemment" qui ca'actérise le droit public interne de la plupart des Etats modernes, et 1; régime d'absolutisme périmé basé su • les méthodes de négociations occultes qui règle leurs relations internationales ? Point n'est besoin de dire sans dou'e qu'une paix \ r,liment "généreuse, une paix humaine et humanitaire" comme ia~ veut M. Hanotaux ne saurait être une paix allemande, qui ferait peser sur l'Europe la menace constante d'une nouvelle conflagration et consacrerait la mainmise directe ou déguisée de l'empire germanique sur les petits Etats. La Belgique spécialement, avec les garanties "substantielles" d'ordre militaire, politique et économique que réclament les pan-germanistes, serait dans des liens de 1 assalité incompatibles avec les droits essentiels qui constituent l'apanage des Etats souverains, maîttes de leurs destinées. II n'est pas jusqu'aux organes les plus modérés de. l'opinion allemande qui ne rêvent de soumettre notre pays à un régime d'occupation renouvelé du Traité de la Barrière; tout récemment, en «ffet, on pouvait lire ce qui suit dans lé "Benliner Tageblatt" : "Certes, nous ■cievons combattre les dangereuses visées- pangermanistes, mais il n'en est pas moins certain Cfue l'Alle magne doit conserver le droit de tenir garnison dans les forteresses belges de la Mèuse. Ce serait là déployer une politique propre à donner à la Belgique l'assurance qu'elle n'a rien à craindre, niais que,; au contraire, les Allemands 'seraient les protecteurs de son indépendance (sic) et qu'elle aurait tout intérêt à se joindre à eux." Même en faisant abstraction du senti-njent unanime de la nation belge, on peut affirmer que la restauration de la Belgique dans son intégrité politique et son •indépendance économique est la condition essentielle d'un bon statut européen. Toute atteinte portée à son autonomie, outre qu'elle consommerai t une iniquité insupportable, compromettrait singulièrement l'avenir pacifique de l'Europe, et il est hors de doute que le l'établissement de notre pays dans la plénitude de ses d-oits .d'Etat souverain de-meùrei'a un des articles fondamentaux <du futur traité de paix. L'Allemagne elle-même, si elle se laissait guider par la clairvoyance, comprendrait qu'une Belgique mutilée et réduite ne serait qti'un élément de trouble et comme un ■brandon de discorde internationale ; car les grandes Puissances de l'occident, l'Angleterre et la France, n'auraient de, cesse qu'elles n'aient restauré cet lïtat traditionnellement tampon, sans lequel l'équilibre des forces dont je par'ais au début de cet- article et qui est !a plus solide garante de la paix, ne pourrait être, réalisé en Europe. JULES COL'CKE.' (.4 suivre.) LETTRE DU CHILI. — (Df noin correspondant.) L'arrivée de M. A. Mélot. Novembre 1918. M. Auguste 1 lélot; député de Namur, est n'-ivé la .-l--r>:crt à San tiago, en mission du gouvernement belge. MM. H. Charmanne, ministre de Bel-1 gique au Chili, et A. Heiremans, ' consul à Santiago, ont été à la rencontre de M. Mélot à Los Andes, la station : terminus du chemin de fer transandin. A la gare "Mapocho" de Santiago, un nombreux public attendait l'arrivée du député belge, qui a été reçu au son de la "Brabançonne." Parmi les personnes qui se trouvaient à la station, nous avons remarqué MM. Juan Wal-ker Martinez, Emifio Bello Codecido, Jorje Valdivieso Bianeo, Alberto Mac-kenna Subercasseaux, Enrique Concha, S. G. Van Schendel, secrétaire de la Légation belge, Marcel Huet, président de la Société belge de Bienfaisance, M. Coudeu, président du Cercle français, J. Broquard, président du Comité français, les membres du Comité.des Alliés : MM. Julio Pra, consul de Russie, M. Schmysowsky, Julio lludson, Antonio Salazar, et de nombreux membres de la colonie belg'e et des colonies alliées. La mission de M. Mélot a pour but de donner des conférences sur la guerre et , la situation de la Belgique et de resserrer les relations de notre pays avec les pays : de Sud-Amérique. Pendant son séjour à Santiago, notre compatriote a été l'objet des plus délicates attentions de la part de 1a société et des autorités chiliennes, du Comité ^ des Alliés, de la colonie belge, etc. Des .réceptions en son honneur ont été organisées, au Club de l'Union, au Club des Dames, au cercle français, etc. Plusieurs réunions auxquelles s'étaient 1 donné rendez-vous les personnalités les plus en vue du monde social et politique de la capitale ont permis à M. Mélot de connaître un grand nombre de personnes et aussi de recueillir des impressions intéressantes au point de vue de sa mission."Nous citerons entre autres réunions qui ont revêtu Te caractère d'un événement, un five o'clock tea, offert par M. Jorje Huneeus, ancien envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Chili à Bruxelles. Cette soirée fut honorée de la présence de Mme Sanfuente, la distinguée épouse de Son Excellence le président de la République ; du président de la Chambre de Députés ; de nombreux-membres du parlement, des ministres diplomatiques des nations alliées et de tout l'élément mondain de la capitale. M. IT. Charmanne, ministre de Belgique, offrit également au député de Namur, un dîner au "Club de l'Union," auciue! assistaient des personnalités chiliennes, et un lunch au cercle franc tis pendant lequel 1r s membres de la coloive beio'e de Santiago défilèrent levant" M. Melot. M. le ministre de Be'gique présenta M. Mélot à Scn Excellence' M. Juan Luis Sanfucntes, président de la Ixépu-i Wiouç* au ifti%sUr.c des affaires ctraa- — gères et aux présidents du Sénat et de la Chambre des Députés. Au Sénat. Au Sénat, député H-' L 'gru dans la salie des séances où il fut l'objet de la part des sénateurs et du public des tribunes et des galeries d'une chaleureuse manifestation de sympathie, et le nom de la Belgique fut acclamé par tous. De toutes les réunions, c'est certes celle-là qui a le plus impressionne M. Mélot par sa spontanéité. Il m'a manifesté à différentes reprises qu'il était enchanté de l'accueil qui lui avait été fait au Chili et qu'il emportait l'impression que notre pays et la cause des Alliés jouissaient ici de grandes sympathies. Le comte de Chanzy, qui accompagnait M. Mélot depuis Buenos-Ayres, a servi dans l'armée belge comme volontaire. Il a été blessé près d'Alost. Aussi fut-il l'objet d'attentions et de marques de sympathie d<? la société chilienne et de nos compatriotes. M. Mélot donna une conférence au "Tcatre Sctiembrc" devant une saïle comble. Je m'empresse de dire que l'invitation à cette conférence portait les noms de personnalités- chiliennes, dont plusieurs membres du Parlement. M. Luis Aklunate, ancien chargé d'affaires du Chili à Bruxelles, a présenté le conférencier à l'assemblée en tenmes ides plus élogicux pour notre distingué compatriote. Il a ensuite fait un tableau magistral de la Belgique avant la guerre. La montrant heureuse pat son travail, i! nous a parlé de son industrie florissante, de ses monuments uniques, de ses trésors artistiques, de sa population, travailleuse, et il a terminé en flétrissant sévèrement la conduite des envahisseurs. Un discours de M. Mélot. Ensuite Mélot a pris la parole ; il a remercié tout d'abord de l'accueil chaleureux qu'il avait reçu au Chili et des démonstrations de sympathie qui avaient été faites à la Belgique, en sa personne, pendant son séjour à Santiago, malheureusement trop court. Les termes sobres, la diction facile et élégante du conférencier ont de suite conquis la salle; ses paroles ont été écoutées dans le plus profond silence et l'on sentait que ce que disait l'orateur allait réellement au cœur des assistants, chiliens en grande partie, qui l'ont inter rompu à différentes reprises par des salves d'applaudissements vraiment enthousiastes.M. Mélot nous a d'abord évoqué les traités qui garantissaient la neutralité de la Belgique de la félonie de l'Allemagne; il nous a ensuite relaté la séance du 4 août au parlement belge avec l'impressionnante entrée aux Chambres di Roi, de la Reine et des princes; il e évoqué les batailles en Belgique, l'exode si profondément émouvant des populations du territoire envahi, et enfin le-exactions et les crimes commis froidement, lâchement par les Allemands dam notre mailieureux cars. Il nous a ensuite parlé du Roi, de nos soldats, du cardinal Mercier, du bourgmestre Max et surtout de l'héroïsme de la population civile et de la grandeur d'âme de nos ouvriers qui ont préféré, pour eux et leur famille, la faim et la déportation plutôt que de travailler pour l'ennemi. Certes, beaucoup de ces choses étaient déjà connues, particulièrement de nous, Belges, mais dites avec tant d'éloquence et par un spectateur, par un acteur de la grande tragédie, elles acquerraien 1 une .signification, une force qui remuait profondement, et plus d'un assistant a versé des larmes en écoutant la narration de M. Mélot. Conclusion caractéristique. Je citerai aussi fidèlement que possible le passage suivant de la brillante conférence du député belge, lors-qu'il s'adressait plus particulièrement aux catholiques qui se trouvaient dans la salle : "Moi, a-t-il dit, député cathoi'-que, je me sens bien p'us près de ces ouvriers socialistes, mes adversaires politiques d'hier, qui combattent dans les tranchées et qui ont refusé de travailler pour l'ennemi, que de. cet empereur ca-tholicjue, François-Joseph, qui suit les processions eucharistiques et qui en même temps qu'il rend ainsi hommag: à Dieu,,ordonne, au nom de l'autorité, do violer les traités et de commettre toutes espèces de crimes et d'infamies." TeHes sont les paroles d'un homme qui a vu et qui a pu apprécier les choses en toute connaissance de cause. Eiies ont .produit sur l'assistance l'effet qu« l'on peut s'imaginer. M. Mélot n quitté Santiago la semant dernière et après une courte vil' site à Valparabo il a regagné la République argentine par la voie des Andes. Le "Meicurio" de ce jour publ'e dans ses télégrammes d'Argentine l'extrait suivant du journal "El Diario" de Buenos-Ayres" se référant à la visite du dépit té. belge au Chili : "La mission belg-e ; àxr n>i-* 'té g'Çi-de utilisé, ré* elle a fait disparaître totalement l'erreur d'attribuer à ce pays quelque sympathie pour les Empires du Centre. Le ChiL, comme le Brésil. l'Argentine et toute l'Amérique du Sud sympathise avec la cause de la civilisation et de la justice . que soutiennent la Belgique et toutes les nations de l'Entente." M. H. REQUÊTE à M. le MINISTRE de la GUERRE. . Chevrons et décorations. Un arrêté royal du 24 juin 1916 a institué les chevrons pour nos soldats, c'est-à-dire une juste marque distinçtive de leur présence aux fronts. Malheureusement, au lieu d'imiter nos amis les Français, c'est encore l'esprit étroit bureaucratique qui a du venir paralyser en partie cette mesure louable à tous les points de vue. D'abord en France, le premier chevron est obtenu au bout de 12 mois de campagne, puis un chevron de six mois en six mois. Pour nos soldats le premier chevron ne s'accorde qu'au bout de 18 mois seulement. De sorte qu'au bout dé deux ans de campagne les Français, combattant à côté des nôtres, avaient leurs trois chevrons et les nôtres deux seulement. Il est vrai que le chevron est accompagné d'un supplément de solde et que l'armée belge n'est pas riche, tant s'en faut. Mais tous -j.es braves que nous avons interrogés nous ont tous dit, sans exception : que l'on ne nous accorde le supplément de solde qfl'au bout de 18 mois, même au bout de deux ans de campagne, mais cju'on nous mette pour lesi chevrons sur ia même ligne que les combattants français. De plus, si on applique littéralement l'arrêté royal, les chevrons ne s'accordent qu'aux troupes combattantes. Or, il y a à côté des combattants des catégories de soldats de l'arrière, comme les corps de transport, les brancardiers, etc. qui sont exposés chaque jour au danger et mènent aussi une vie fort fatigante et déprimante. Il faut de plus remarquer que cette catégorie renferme les hommes les plus âgés. Il serait donc logique et équitable de faire accorder la marque de distinction des chevrons à tous ces braves. Une remarque nous a également été faite au sujet des soldats belges qui, forcés de passer en .Hollande en octobre 1914, y furent faits prisonniers, s'évadèrent et vinrent reprendre leur place dans les rangs d" notre armée. Vis-à-vis du cas de force majeure, \ a-t-il lieu de décompter de leur temps ■ de service les mois qu'ils onL dû passer en captivité? Nous ne le croyons pas ■ et ici encore l'application de la remise des chevrons devrait se faire avec un Coprit plus large,. plûs généreux. Enibv ne cré.erait-ou Bas le c.hcvro*

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes