L'indépendance belge

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01 augustus 1916
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s.n. 1916, 01 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xb3q/
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87ème année,. No 180 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • IUDOR HOUSE TUJDOR ST., LONDON E C 11 • PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.: j 238-75 MARDI 1 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h, le lundi 31 juillet. f 3 mois, 9 shillings. ) abonnements : 1 6 mois. 17 shillings, }■ conservation par le progrès. ( 1 an, 32 shillings, j LA SITUATION. Lundi, midi. ' La stratégie du général Brussilolï et fie ses collaborateurs les généraux Sa-kharoff, Kaledin et Lechitsky continue de produire d'excellents résultats. Le? combats autour de Brody, qui ont duré crois jours, ont laissé aux mains de nos Alliés plus de 20,000 prisonniers, dont 400 officiers et ont rapproché les troupe; russes d'une vingtaine de kilomètres de Lemberg. Pendant que le général Sa-kharoff progressait ainsi au sud de Kovel. le général Kaledin, opérant au nord, a battu les troupes du général Linsingen, les obligeant à repasser le Stockhod. Nos Alliés ont suivi l'ennemi sur l'autre jrive et s'y fortifient en attendant un nouveau bond en avant en vue duquel les préparatifs se poursuivent rapidement.Le succès du général Kaledin remporté au point de jonction des armées des généraux Kaledin et Lesh, est de» plus importants. Kovel n'est plus qu'à une trentaine de kilomètres des nouvelles lignes de nos Alliés qui ne trouvent plus aucun obstacle naturel devant eux pouvant leur barrer la route. Le correspondant du " Times," qui décrit en long et en large les récents combats, estime que la victoire du général Kaledin est un des plus brillants succès remportés depuis le début de la guerre par une seule armée. C'e succès, en effet, renverse totalement les plans défensifs de l'ennemi et lui eulève toute possibilité d'un retour offensif contre Lutsk, Sa conséquence la plus sérieuse sera de rendre intenable la position du centre autrichien, qui se trouve de plus en plus menacé d'enveloppement par le nord et par le sud. Nos ennemis ne disposeront plus longtemps de la ligne transversale Kovel-Lemberg, que les Russes menacent dans la direction 1 de Sokal et de Vladimir Volynski et tys jour où l'armée von Bothmer devra abandonner ses lignes actuelles, la retraite de ses troupes et de son matériel fournira à nos Alliés l'occasion de quelques coups de filet retentissants. Rappelons à ce propos qu'au cours des trois derniers jours, les armées du général Brussiloff ont fait prisonniers 2 généraux, plus de 650 officiers et 32,000 hommes (tout en capturant une centaine de canons), alors que le général Sakharoff avait fait auparavant, en douze jours, 40,000 prisonniers, dont près de 1,000 officiers, ce qui fait, depuis le début de l'offensive de nos Alliés, un total global de près de 400,000 officiers et soldats ! Si l'on ajoute à • ce chiffre celui des pertes en tués et en blessés, on peut se faire une idée de l'affaiblissement dans le quel doivent se trouver les Austro-Hongrois. Au sud du Dniester, le général Lechitsky, d'un nouveau ooup d'épaule, vient d'enfoncer les lignes autrichiennes, refoulant, l'ennemi dans la direct-ion de Stanislau. Pendant que Brussiloff martèle le front austro-allemand d'Orient, les généraux Foch et Sir D. Haig poursuivent avec vigueur l'usure des effectifs allemands en Picardie. Hier, les troupes françaises, attaquant sur un front allant de Hardeoourt jusqu'à la Somme, ont occupé les lignes ennemies sur un front de près de huit kilomètres et sur une profondeur allant de 300 à 800 mètres ! Elles ont atteint maintenant les premières maisons de Maure-pas (au sud de Combles) et leurs lignes passent au nord de Hem et de la ferme 5e Monacu, à l'ouest de Cléry jusqu'à la Somme. Cette avance rapide n'a pu être empêchée par les contre-attaques ennemies, que la "furia francese" a balayées avec le concours précieux de l'artillerie. Le beau temps étant revenu, les avions ont rapidement repéré les positions et les batteries ennemies et dès lors l'artillerie s'est chargée du reste. A la gauche des Français les troupes britanniques ont fait d'importants progrès entre Longueval et Guillemont (au nord de Combles). Les communiqués français et britanniques sont d'accord pour dépeindre les pertes allemandes comme ayant été très sérieuses. L'assassinat du capitaine Fryatt, prémédité et froidement exécuté par les Allemands, a provoqué une réprobation presqu'aussi universelle que le meurtre de Mrs Cavell et le crime du "Lusita-nia."C'est un des crimes typiques de la Kul-tur germanique qui montre nos ennemis sous leur vrai jour. Les bandits qui sont à la tête de l'empire des Huns revendiquent pour eux le droit de piétiner les traités, les conventions internationales et les lois humaines. Ils ont coulé le "Lusi-tania" avec ses passagers et prétendent traiter en francs-tireurs les commandants de navires qui, usant du droit admis par toutes les marines du monde, "se défendent" contre les navires ennemis qui les attaquent ou les menacent ! L'exécution sommaire du capitaine du "BrUssels" est un acte de vengeance destiné à intimider les capitaines de navires marchands que les Allemands voudraient amener à se rendre au premier signal de leurs sous-marins. Mais ils jugent mal les marins de nos Alliés et leur crime est doublé d'une faute. Déjà, lord Newton, sous-secrétaire d'Etat, a déclaré que "la Grande-Bretagne se réserve le droit d'user de représailles, et que l'affaire retient toute l'attention du cabinet." Les Anglais n'oublient pas vite et les Allemands s'apercevront un jour qu'on ne marche pas impunément sur la queue du lion britannique. L'affaire de 1' "Appam," le navire britannique capturé par le " Moewe " et amené comme prise de guerre à Norfolk (Virginie) vient d'être tranchée. L' "Appam " fait retour à ses propriétaires, le tribunal américain estimant que la façon dont il a été conduit à Norfolk et sa présence même dans les eaux américaines constituent une violation de la neutralité des Etats-Unis. Ainsi se trouve réglé un incident qui a vivement préoccupé les marines belligérantes aussi bien que neutres et c'est le point de vue des Alliés qui, finalement, a prévalu. Simultanément avec la nouvelle du règlement de cet incident, nous apprenons la remise, par le gouvernement des Etats-Unis, d'une Note au Foreign Office protestant contre l'établissement d'une " liste noire S' de personnes et de firmes américaines avec lesquelles toute transaction commerciale est interdite. Les Etats-Unis considèrent cette politique comme constituant une ingérence arbitraire dans le commerce neutre contre laquelle il est de leur devoir de "protester dans les termes les plus décidés." La Note ajoute cependant qu'il n'erftre nullement dans les intentions du gouvernement fédéral de protéger les citoyens ou les maisons de commerce américaines contre les " conséquences légitimes" d'actes ou de procédés contraires à la neutralité ! I* Wl ■■———« IIIHIW I lilWI II II M IIK !"JlW»U.Wa—Ti LA LIBRE CONCURRENCE. La lutte sur tous les fronts. L'offensive des Alliés se développe et Orend chaque jour une meilleure tournure. C'est l'attaque sur tous les fronts, cette attaque synchronique qu'on nous taisait prévoir et que le succès sanctionne. L'arc de cercle immense qui va du nord au Levant et enserre les Centraux et leurs complices, se rapproche toujours davantage. Au delà, pour eux, il n'y a rien que le spectre du châtiment: au delà, pour nous, il y a le monde, il y a l'avenir. Seule l'idée que chaque pas en avant sur ce boulevard de la mort est marqué de tombes, de fosses hâtivement creusées, modère nos impatiences, assombrit nos espoirs. Pauvres et vaillants soldats ! La reconnaissance publique leur reudra-t-elle jamais ce qu'ils ont fait pour nous ? Hélas ! publique ou autre, la reconnaissance, dit un proverbe arabe, va si lentement que l'ingratitude l'atteint toujours. Us auront certes, nos braves troupiers, notre roi en tête—notre roi figure étonnamment noble dont la légende autant que l'histoire s'emparera un jour—ils auront le »' ■ retour enivrant de gloire au milieu des vivats, des acclamations délirantes de la foule. Mais après ? Peut-être nous pa-raîtra-t-il plus facile d'honorer la mémoire de ceux qui sont tombés que d'aider à vivre ceux qui resteront .. Il y a ceux que la guerre enrichit et ceux auxquels elle prend leur jeunesse, leur santé et ne laisse que la misère. Nos infortunés "vieux de 1830" en savaient quelque chose. Il en est d'ailleurs ainsi un peu partout. Ici à Londres les vétérans, la poitrine frangée de croix et de médailles se tiennent à la porte des hôtels et des grands restaurants; ils escortent, quand il pleut, un parapluie ouvert à la main, les dames qui descendent des autos. Ils n'en paraissent, il est vrai, ni moins heureux, ni moins fiers pour cela ; au contraire, tout dépend du caractère et de la façon de prendre les choses. Pour nous, les écoles des grands blessés récemment créées par le gouvernement résolvent une partie du problème; pour l'autre, attendons. Le combat des idées. Parallèlement à la lutte sur tous les fronts, le combat des idées se poursuit ailleurs avec une vigueur digne des temps épiques où nous vivons. C'est surtout le souci des intérêts matériels qui anime les adversaires dans la Belgique pensan te et agissante. Cette expression est un euphémisme. C'est ainsi que se désignent eux-mêmes les quelques centaines de milliers de Belges dispersés à l'étranger par opposition aux sept millions d'autres Belges restés chez eux et formant la Belgique, pour le moment, bâillonnée et muette. Dans cette question terriblement vaste et complexe qui a pour objet de régler le commerce des peuples .alliés après la guerre, la Conféreiice économique, comme il fallait s'y attendre, n'a pas dit le dernier mot. Quelque temps avant qu'elle ne se réunît, la " République Française," le journal de M. Jules Roche, après un examen sommaire de certaines mesures transitoires sur lesquelles elle avait à délibérer, écrivait : Mais où les affaires se compliquent c'est dans la préparation des rapports entre les Vlliés et la recherche d'une'sorte de statut économique international. Franchement, je ne crois pas que la conférence parvienne jamais à ce résultat et elle ne s'y obstinera sans doute pas. L'auteur de l'article semble avoir été bon prophète. La Conférence s'est dissoute sans que, concernant ce statut, quoi que ce soit de pratique en fût sorti. En tous cas, les hommes éclairés qu'elle comprenait comme ceux qui représentent les courants d'opinions qu'elle reflétait sont moins d'accord que jamais. "L'Indépendance Belge" a eu l'excellente idée d'accepter pour traiter ce sujet spécial, aride mais d'un intérêt de premier ordre, le concours de collaborateurs occasionnels : savants, techniciens, hommes appartenant au monde de l'industrie, du haut négoce, de la banque, au barreau, auxquels l'exil volontaire'laisse le loisir d'écrire et qui font ainsi œuvre utile. Or, à chaque article, pour ainsi dire, des divergences é(elat?t)t. C'est d'ailleurs le côté instructif et intéressant de cette tribune libre. Tarifs prohibitifs fet ligues économiques. Les partisans de la politique économique du vase clos ont d'ailleurs fort à faire; certes les gens qui gardent la mesure mais savent que les arrangements factices ne tiennent pas contre les lois réglant l'harmonie universelle des intérêts ne sont pas avec eux. Un mur de défense est toujours un mur, d'un côté comme de l'autre, et déjà ce mot "défense " implique une idée d'immobilisme, de stagnation inadmissible ici. Quant à nous, nous n'avons jamais cessé de croire que c'est en leur empruntant leurs propres moyens, comme ils l'ont fait sur le terrain guerrier, que les peuples alliés pourront battre les Allemands sur le terrain économique. Qu'ils évitent surtout de tendre, par caractère ou par éducation^ au "moindre effort," sans quoi ceux-cî*»resteront leurs maîtres, et les tarifs prohibitifs, les ligues économiques n'y feront rien. Car si jusqu'ici les Allemands ont été nos maîtres, c'est parce que nous en avions besoin. Laissons de côté leur science technique et leur grande industrie dont nous n'avons été que trop tributaires, mais prenons leur camelote. Et par camelote, comme le fait justement remarquer M. Frédéric Masson, de l'Académie Française, dans un article d'une logique admirable que publiait naguère 1' " Echo de Paris," il ne faut pas entendre la marchandise de mauvaise qualité, mais : "la marchandise d'un usage courant, d'une ingéniosité souvent extraordinaire, apportant dans chaque ménage une. amélioration de la vie, un progrès mécanique, une diminution de peine, un gain de temps. " C'est l'article que l'on vend dans les bazars, ces petites machines, ces ustensiles, ces menus objets dont la ménagère regrette la disparition. Tant que nous ne le fabriquerons pas nous-mêmes cet article providentiel, et tant que nous ne le fabriquerons pas aussi utile, aussi durable, aussi bon marché, nous n'aurons pas vaincu les Allemands dans cet ordre de choses. Il en sera de même, bien entendu, pour toute marchandise " made in Germany " et accaparant le marché dans des conditions analogues. Le stimulant essentiel. Mais ce n'est pas avec des remontrances et des conseils que l'on crée des industries. Le grand stimulant de l'esprit d'entreprise et des initiatives, c'est la libre concurrence. Elle seule pourra nous permettre de lutter avec succès contre les Allemands, de les battre, par conséquent et comme nous le disions plus haut, sur leur propre terrain. Si l'on croit pouvoir atteindre ce résultat au moyen d'une muraille protectionniste, derrière laquelle nous trafiquerions entre nous, on se trompe. C'est le contraire qui se produira; car quand le producteur et l'industriel n'ont plus de rivaux pour les, » ■ww» \ J» aix, Ou J.-LX talonner, ils ne conservent qu'un objectif : celui du meilleur rendement avec le moins de frais possible. Ils cherchent à gagner davantage en négligeant le perfectionnement et le progrès; le prix monte et la qualité baisse. C'est ainsi que le protectionnisme endort ou corrode les énergies productrices, consacre la routine et aboutit à la vie chère. Politique expansionniste et débouchés. Mais tout cela, a-t-on dit, sont des questions de gros sous: ce n'est pas seulement de leurs industries, de leur commerce que nous ne voulons plus, ce sont les Teutons eux-mêmes que nous entendons proscrire, arrêter l'infiltration D'abord, il nous semble que c'est parler des "gros sous" bien à la légère. Ce sont eux cependant qui, à la longue, font les grosses fortunes: malgré l'héroïsme de leurs soldats et des nôtres, sans les gros sous réunis du Royaurne-Uni et de la France, nous serions peut-être près à l'heure qu'il lest d(e devenir Allemands. Pour le reste, ainsi que l'écrivait l'un des industriels avertis qui exposent quelquefois leurs idées à cette place, pour le reste le commerce est "une question d'échanges et non de sentiments." Peuple dont on a dit—c'était un cliché—qu'il était "petit par son territoire, grand par son industrie et son commerce," on peut espérer que les Belges, arrivés' à ce tournant de leur vie économique le franchiront sans trop d'encombres. Encore faut-il qu'ils sachent en choisir les moyens. La politique de Léopold II, pendant son règne de quarante-quatre ans, fut essentiellement expansionniste. Elle eut pour but d'abord de nous doter d'une colonie, de créer sans cesse ensuite à notre industrie de nouveaux et de plus importants débouchés. Ce serait la faire mentir que de chercher maintenant à rétrécir nos horizons.Les conditions de la paix. Ce serait d'autant plus une faute que le Teuton, lui, ne tardera pas à reprendre son travail pour élargir les siens. Son rêve d'hégémonie mondiale a mal viù, j tourné. Il lui a sacrifié l'édifice de son omnipotence économique dont il peut déjà contempler les débris jonchant !e sol. Mais il dispose de ressorts puissants. On le croit, par l'horrible guerre qu'il a déchaînée, par ses crimes, mis un ban de l'humanité entière. C'est une erreur, liélas ! il lui reste de nombreux, de très nombreux partisans et là où l'on s'y attendrait le moins. (Voir dans la " Revue des Deux Mondes" du 15 mars l'article de M". Louis Durand: "Mon enquête en Espagne," et dans la livraison du 1er juillet, du même auteur ■ " l'Italie pendant la guerre.") Il appellera d'ailleurs à la rescousse pour triompher des répugnances sa philosophie, sa science, son art—son art surtout. Comme il excelle à plier l'échiné, il se fera liumblç et renouera les cordes de sa harpe pour amollir les cœurs. Quoi qu'il en soit, l'effort qu'il va tenter pour se relever sera gigantesque, on peut y compter. Raison de plus pour ne pas rester terré chez soi, mais pour le combattre partout où on le retrouvera sur tous les marchés du monde. N'insistons pas. Aussi bien généralités, hypothèses, métaphores, toute cette littérature qu'a fait éclore le sujet n'a d'utilité que comme échange de vues. 11 n'en restera probablement que peu de chose devant les réalités que nous réserve l'avenir. On peut examiner, discuter ces questions, mais, disons-le encore, ce sont les conditions de la paix qui les résoudront. Il est clair que ces conditions seront tout autres cependant si, au lieu de réduire l'Allemagne pa,r une diète prolongée, par ce que l'on a appelé une guerre d'usure, nous en venions à bout par des moyens militaires. Alors, ce serait la victoire immédiate, absolue, impliquant la soumission Sans réserves de notre ennemie, ne laissant place dans la paix future à aucun équivoque dont elle pourrait profiter. Et c'est elle, c'est cette victoire-là, qui, depuis quelque temps, est en chemin... E. HEINZMAN-SAVINO. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. {De notre correspondant.) Dans l'Usambara. On a été plus ou moins surpris d'apprendre que le général Smuts avait envoyé un corps de troupes assez imposant à la conquête de l'Usambara, cette partie de l'Afrique-Orientale allemande qui est située au nord-est de la Colonie, le long de la frontière de l'Est-Africain britannique. On pensait plutôt qu'il continuerait le mouvement annoncé par la prise de Kondoa-Irangi, mais, comme je l'ai indiqué plus haut le moment n'est sans doute pas encore venu de poursuivre la marche vers le Sud-Ouest, et en attendant, puisque le corps expéditionnaire est en force suffisante, il est certainement très utile d'en distraire une partie pour frapper l'ennemi partout où il se trouve, particulièrement quand il s'agit d'une région telle que l'Usambara, qui, par la richesse et la variété de ses productions, représente un facteur économique susceptible d'aider indirectement et dans une certaine mesure à la prolongation de la résistance. La prospérité économique de l'Usambara," écrit un auteur allemand, " est pour l'instant supérieure à celle de tout autre district de la colonie ; elle est faite de forêts et de plantations. Ces dernières produisent du " sisal hemp " (chanvre du Mexique), du caoutchouc, du coton, des noix de coco, des acacias, du café, du tabac, du sucre et du riz. Avec le temps ces récoltes gagneront en importance, d'autres cultures seront ajoutées aux premières et la prospérité de la région tout entière ne fera qu'augmenter, car les parties Est et Ouest du district ont été toutes les deux soumises à des essais, qui ont donné des résultats pleins de promesses pour l'avenir. En d'autres termes, le futur du district s'annonce sous des couleurs brillantes et l'Afrique-Orientale allemande peut être fiè-re des progrès qui y ont été réalisés pendant ces dix dernières années." M. Albert F. Calvert, auteur d'un tout récent ouvrage intitulé : "The Ger-man African Empire," auquel j'emprunte les lignes qui précèdent, déorit d'une façon détaillé l'importance des forêts de l'Usambara. La plupart du bois qui en provient est utilisé pour la décoration, mais il y a des variétés qui peuvent aussi servir dans tous les travaux d'ébénisterie. Ces forêts sont d'une étendue considérable, elles couvrent des milles et des milles de surface dans une direction qui se prolonge vers le Mont Kilimanjaro. Ce qui paraît confirmer tout ce que je vient de rapporter au sujet des richesses agricoles de l'Usambara et des possibilités de leur développement c'est qu'un chemin a été construit du port de 1 anga à Moshi pour répondre au besoins présents et à venir du trafic considérable auquel ces richesses ont donné naissance. La ligne Tanga-Moshi et celle de Das-es-Salaams au lac Tanganyika sont les deux seules voies ferrées de l'Afrique Orientale allemande. Les considérations qui ont pu déterminer le général Sm.uts à atteindre l'ennemi au principal centre de ses ressources économiques ont sans doute leur valeur, mais cela ne signifie pas, bien entendu, qu'elles sont les seules et qu'il n'existe pas, par exemple, de raisons d'ordre militaire expliquant également l'envoi de détachements dans l'Usambara. Il suffit, en effet, de jeter un coup d'œil sur la carte géographique de cette partie de l'Afrique Orientale allemande pour se convaincre que le chemin de fer de Tanga à Moski, la rivière Pangani et l'un de ses affluents sont autant de voies stratégiques qui paraissent ouvertes à l'ennemi en arrière et sur le flanc de notre ligne de pénétration sMtendant "de Moski à Kondoa-Irangi. Il pouvait donc y avoir de ce côté un danger à prévenir. Dans tous les cas les progrès déjà réalisés dans -la région autorisent à espérer que l'occupation de l'Usambara sera bientôt un fait accompli. Un cablo-gramime du général Smuts nous a appris, en effet, qu'une colonne a enlevé les positions occupés par les Allemands à Makujini, entre les monts South Parc et la rivière Pangani, perpendiculairement à la voie ferrée, et s'est avancée jusqu'à la station de Buiko. Une autre colonne opérant à gauche de la première est arrivée au pont de Skeoula le 31 mai et a continué sa marche en avant jusqu'à la rivière Mkomazi. La station militaire allemande la plus rapprochée dans la direction suivie par ces colonnes est celle de Wilhelmstal. Autres fronts de l'Afrique orientale allemande. D*ns la partie sud de la colonie allemande les Portugais exercent toujours une action vigilante, mais depuis quelque temps on n'a rien appris de précis concernant leurs opérations. Dans le sud-ouest les Rhcdésiens tiennent toute la ligne entre les lacs Tanganyika et Xyassa, sur une profondeur d'environ 20 milles anglais à l'intérieur du pays ennemi. A l'ouest et au nord-est les Congolais font va'îlatvm^nf Wr, "little bit,"

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