L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 13 Juni. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7d2q52gd9x/
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20e Année, N° 24. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 13 Juin 1915. LINFORMÀTION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomérations : Un an, fr 4.00 — Six mois, fr. 2 00 Trois mois, fr, 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphona : 8 7028 Boite poslalt I" 4 dt Bruulles I Compt» cbtque» postaux 3858 BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr. o.35 Réclames » fr. x.oo Nécrologies et Judiciaires » fr. 1.50 Sous jjVaria'4 „ fr. 2.50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le direoteur de ,,1'INFORMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : PERSPECTIVES D'AUTRICHE Une vue d'ensemble Sinistres maritimes et aériens. — La guerre et le sentiment religieux.— Aux Ardennes spadoises. Comment faire sa malle (Note de touriste).— La semaine. — Bruxelles-Attractions. Chronique Artistique. — Feuilleton : Le Droit en temps de Guerre, par M. le Conseiller Ernest NYS, professeur de Droit international : Le caractère des réquisitions de choses. La formule adoptée par la conférence de La Haye de 1899 (31e suite). Perspectives d'Autriche. i „—i_ _i Un écrivain russe, le comte Petrowo-Solowo, constatai récemment, dans les Birschewiya Wiedomosti, que les Slave: de l'Autriche n'ont absolument pas répondu aux espérance; que la Russie avait placées en eux : « ils se battent très-biei contre nous; ils ne souhaitent pas être délivrés par nous. > Non seulement les Polonais, mais les Tchèques, les Croates les Oukraines ont multiplié les manifestations et les actes d< dévouement envers la double monarchie. Les succès austro-allemands sont salués à Prague et à Agram par des démonstrations non équivoques : les foules slaves y vont notamment, chose inouïe autrefois, acclamer les consulats d'Allemagne et chanter la Wacht am Rhein sous leurs fenêtres. Les journaux polonais, entr'autres les Wiadomosci Polskie signalent que l'hostilité contre la Russie s'étend dans la partie de la Pologne russe encore occupée par les troupes di Tsar. De très nombreuses arrestations et déportations y onl lieu tous les jours. On y détruit les rails des chemins de fei pour retarder les mouvements des troupes, et un journal clandestin, le Podchorazy, pousse à ces actes si graves. Déjà plusieurs mois avant la guerre, le général français Goupillaud prévenait ses compatriotes que la Pologne russe était prête à un soulèvement général eu faveur de l'Autriche. C'est le résultat du système de compression politique, de contrainte religieuse et de russification à outrance exercé dans l'empire russe, non-seulement contre les nombreuses populations de races étrangères, mais aussi, malgré des promesses qui n'ont jamais été tenues, contre les deux peuples slaves dont la grande majorité est englobée dans la Russie. Le panslavisme russe est devenu un « panrussisme ». Au moment où la guerre éclatait, un congrès slave se tenait à Moscou : on y cria aux Tchèques : « Vous devez devenir Russes ! ». Ils s'en allèrent en battant la porte. Une foule d'éléments bienveillants et paisibles de la Russie n'approuvent pas ces tendances : mais comme il arrive encore ailleurs, ils sont sans organisation et sans influence vis-à-vis d'une minorité puissante qui sait ce qu'elle veut. Les Slaves d'Autriche ont, pour la plupart, des droits el des libertés qui leur sont refusés en Russie ; de plus, les Croates, les Polonais et les Tchèques onl une véritable autonomie, possèdent des universités nationales et vivent d'une vie indépendante dans une large mesure. Les agitateurs russes qui ont poussé à la guerre, en sont arrivés à promettre à ces Slaves libres la suppression de tout ce qui fait la vie nationale qu'ils désirent au contraire voir développer. 11 n'est pas étonnant que ces peuples fassent front contre la Russie au lieu de faire le jeu de celle-ci. t L'Autriche-Hongrie a envisagé en général cette guerre, non 5 comme une guerre de conquête, mais comme un acte de 5 défense contre un système de menées et d'attentats qui me-, naçaient son existence. Elle avait renoncé en 1908 au Sandjak , de Novi Bazar, montrant ainsi la restriction de ses ambitions territoriales ; elle ne réclamait pas de cession de districts , serbes. Mais le crime de Serajevo avait ouvert les yeux à ses populations slaves ; elles appuyèrent l'attitude énergique de l'Austro-Hongrie ; elles voulaient la répression qui mît fin aux visées des instigateurs d'assassinats destinés à détruire le développement futur, l'existence nationale et la liberté religieuse elle-même des Croates, des Tchèques, des Oukraines et des Polonais. Le D1 Cari Brockhausen, professeur à l'Université à Vienne, 1 dans une intéressante brochure sur « le but de la guerre pour l'Autriche» (Oesterreichs Kriegsziel, chez Holzel, à Vienne), dit que cette action défensive n'était que le point de départ et non le but de la guerre. Animé des vues les plus pacifiques et les plus conciliantes, ce savant ne préconise cependant pas une politique de conquêtes. A ses yeux, l'Austro-Hon-grie, tout en défendant son existence menacée, doit tendre plus que jamais à remplir sa mission historique en représentant l'Europe en Orient vis-à-vis des Etats qui n'ont pas hérité des traditions et des lihertés occidentales ; elle doit en outre constituer l'exemple de la conciliation des races et être ainsi la protagoniste d'une paix durable, qui suppose la tolérance réciproque, le respect de tous les sentiments nationaux et religieux comme de tous les intérêts. D'après le Dr Brockhausen, la plupart des États n'ont existé et travaillé que pour eux-mêmes, pour leur intérêt propre, en vertu de ce que des Italiens ont appelé le « sacro egoïsmo », sans souci de devoirs internationaux ni de solidarité civilisatrice. On pourrait lui objecter les Croisades et d'autres exceptions notoires, qu'il admettrait sans doute. Mais il part de cette donnée pour montrer que l'Autriche a généralement eu, en outre, la fonction altruiste de servir de boulevard à l'Occident contre les invasions orientales des Huns, des Tartares, des Turcs lorsque ceux-ci étaient agressifs, et depuis deux siècles aussi des Russes, dans l'évolution desquels les Mongols ont certes laissé une trace profonde. Il est arrivé maintes fois à l'Autriche, tandis qu'elle avait fort à faire pour défendre même Vienne contre la barbarie, de se voir attaquée dans le dos par ceux-mêmes auxquels elle servait alors de bouclier, notamment par la France qui en profita pour s'emparer de l'Alsace. Tout se paie, n'en doutons pas. La Russie représente en Asie un progrès relatif vis-à-vis de populations nomades ou sauvages. Mais ses conquêtes du côté de l'ouest ont un caractère rétrograde au point de vue de la civilisation. En Pologne, en Oukraine, en Finlande, en Bessarabie depuis 1878 encore contre les Roumains qu'elle s'est alors annexés, on la voit détruire les écoles et tout ce cjui fait la vie propre des populations assujetties. L'Autriche représente, en concurrence avec la Russie, les traditions occidentales, la liberté et le progrès : dans une large mesure, elle est attractive pour les Slaves non-russes, parce qu'elle défend leun nationalité contre l'absorption. Elle ne nous a pas assimilés non plus lorsqu'elle possédait nos provinces : malgré de fâcheux incidents locaux ou temporaires, elle nous a, dans l'ensemble, laissés nous administrer et nous développer selon nos tendances. Elle a fait de même du côté de l'est : sans satisfaire complètement ni toujours, elle a créé une situation le plus souvent acceptable pour ses peuples. Elle constitue donc pour la Russie un obstacle : de là cette propagande, cachée sous le prétexte du panslavisme, pour substituer auprès de ces nationalités l'influence russe à la tradition et à l'attraction autrichienne. La Russie tendait donc à supprimer cette Autriche, dont on a dit que si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer. Elle est indispensable à l'Europe, qui n'a souvent pas réfléchi aux conséquences de sa disparition éventuelle : les discussions récentes ont montré notamment le conflit menaçant entre les Italiens et les Slaves du Sud. Les mêmes rivalités surgiraient ailleurs, et nous assisterions sans doute à la répétition de la seconde guerre balkanique de 1910 pour le partage du butin. L'Autriche est nécessaire à ses peuples, à cause de leur unité géographique et économique et de leur compénétration ethnographique. Nous avons montré que ces éléments de cohésion existent aussi en Russie malgré certaines apparences et malgré les procédés de l'oligarchie dirigeante. Il n'est pas si facile de tout bouleverser. La guerre de l'est n'est donc pas une lutte entre Germains et Slaves : la cohésion autrichienne de beaucoup de Slaves commence à devenir évidente aux yeux des Russes eux-mêmes. Cette guerre n'est que la continuation d'une ancienne rivalité : on y voit aux prises, d'une part les traditions et les procédés de l'Europe, de l'autre, ceux de l'Orient. L'Autriche est une barrière et une garantie. Mais elle a encore une autre mission à remplir, et ici nous venons de constater l'accord du D' Brockhausen avec le 31 Feuilleton du i3 Juin 1915. La Droit en Temps ri de Guerre (Suite du N° 23, 20' Année) Le caractère des réquisitions de choses. L'article 38 était conçu en ces termes : « Une pro priété privée, si elle n'est pas confisquée pour crimes «d délits commis par le propriétaire, ne peut être saisie qu pour les besoins ou l'utilité de l'armée des Etats-Unis. £ le propriétaire n'est pas en fuite, l'officier commandai! lui fera délivrer un reçu qui puisse l'uî sertffr à obteni lîîie indemnité. » La conférence de Bruxelles de 1874 établit au sujet de réquisitions et des contributions des règles que nous avon mentionnées. Elles portaient que l'ennemi ne pourrait de mander aux communes ou aux habitants que des presta tions et des services en rapport avec les nécessités de 1 guerre généralement reconnues, en proportion avec les res sources du pays et n'impliquant pas pour les population l'obligation de prendre part aux opérations de guerr contre leur patrie. Elles disposaient aussi que pour tout réquisition il serait accordé une indemnité ou délivré u reçu et que pour toute contribution il serait donné u reçu. = La question de savoir comment mettre des limites et opposer une barrière aux abus et comment donner une compensation fut soulevée par les publicistes; mais U fut impossible de la résoudre de manière précise et il fallut se contenter d'indications générales pareilles à celles que la conférence avait données. Il avait été proposé de décider que la contribution ne pourrait dépasser la somme des impôts payés au gouvernement local pendant un cer-J tain laps de temps. Comme le fit ressortir Rolin-Jacque-® myns, l'impôt ayant pour but l'administration du pays 11 occupé, il est juste que l'ennemi administre avec les L moyens qui suffisaient au gouvernement légal; les presta-r tions et les contributions sont motivées, au contraire, par les nécessités de la guerre. Au sujet de la compensation s se présentait le mode logique et radical : le paiement au s comptant; il ne trouva guère de partisans; on proposa d'obliger chaque belligérant à payer les reçus qu'il délivrerait; mais ici aussi on se trouva devant une difficulté; a généralement le traité de paix décide le point de savoir auquel des deux belligérants incombe l'obligation de payer s et, dès lors, dit-on, le traité de paix, et non le reçu, cons-e titue le titre en vertu duquel le paiement est fait. d La formule adoptée par la conférence a de La Haye de 1899. 'Au sein tle la conférence de La Haye de 1899, les dispo sitions adoptées par la conférence de Bruxelles el qui, rappelons-le, étaient demeurées à l'état de projet, furent soumises à un nouvel examen. Un principe fut formulé, qui s'applique à la fois aux réquisitions soit de services soit de choses et aux contributions : c'est que les unes et les autres ne doivent être exigées que pour les besoins de l'armée. « Cette règle, écrit Alexandre Méringnhac, est plus précise que la formule vague de l'article 4o du projet de Bruxelles, qui se bornait à limiter aux nécessités de la guerre les réquisitions en nature et de services, autorisant ainsi implicitement à ruiner le pays. La nouvelle règle est surtout intéressante dans son application aux contributions en argent où, nous l'avons vu, l'arbitraire et la cupidité se sont donner libre carrière dans les guerres antérieures. Le seul autre motif pour lequel la contribution est admise vise les besoins de l'administration du pays qui intéressent d'une manière toute spéciale ses habitants. Il est une considération fondamentale. Quand l'Etat moderne fait la guerre, il a pour devoir d'assurer a ses armées tout ce qui leur est nécessaire pour accomplir leur mission; il ne lui est pas loisible de les jeter sur le territoire de l'Etat ennemi pour qu'elles s'y procurent les munitions, les outils, les vivres, l'habillement. « Il fut 'un temps, écrit Achille Morin, où l'on disait que la guerre nourrit la guerre, pour en conclure que toute armée

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Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

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