L'information de Bruxelles

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05 september 1915
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s.n. 1915, 05 September. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t72794268g/
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20e Année, N° 36. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes - - - — , Dimanche, 5 Septembre 1915. L'INFORMÀTION ABONNEMENT : BrwxeHes et agglomération'. : Un ao, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mojs, fr. 1.00 Province et l'Etranger, \t port en sus | On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Wé»Hm : » 702» lait» ptsliH I* 4 » «midltt I toaph cteqmi potteH 3«5I BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr o.35 Réclames » fr i.oo Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous ..Varia* „ fr. 3.50 Les annonces sont reçues par tes Agences de Publicité et aux bureaux du Journal Toute* les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directe»* de wl'IIIFORIIIATIOM DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LA SITUATION DE LA RUSSIE Gallipoli et la Bulgarie Deux pensées sur la violence. — Bibliographie. —Errata. — La Foule. — Constantinople. — La Semaine : Dans la rue, Le Phonographe, Art d'utiliser les mendiants, l'Exploitation, Un Amiral suisse, Apprenons les langues modernes, Nouvelle monnaie. La situation de la Russie. Pendant que les journaux de presque tous les pays, même alliés de la Russie, développent de longues considérations plus ou moins pessimistes sur le sort de ce pays et jugent en tout cas très défavorablement ses opérations militaires, il est vraiment remarquable de voir un adversaire lui rendre au contraire justice. Avec une objectivité digne d'attention, le major allemand retraité Bruno Schmidt-Reder expose, dans la Kôlnische Volk-zeitung, qu'on a tort de conclure à la faillite des fortifications permanentes parce que douze forteresses ou camps retranchés russes, dont quatre de premier ordre, et beaucoup de forts, redoutes et batteries, ont succombé en aussi peu de temps, presque tous au cours du mois d'août. Cet écrivain militaire rappelle les enseignements du comte Schlieffen, l'ancien chef de l'état-major général allemand: les fortifications ne sont que des éléments dans le cadre des opérations de l'armée de campagne et ne signifient quelque chose qu'aussi longtemps qu'elles peuvent influencer ces opérations. « Le réseau de fortifications de la Pologne russe a donc fait son devoir. Les lignes du Narew et de la Vistule couvraient les flancs de l'armée russe. Novo-Georgievsk a permis en octobre igi4 l'attaque contre le flanc gauche de Hindenburg, ce qui obligea à la retraite l'armée allemande qui s*'était approchée de Varsovie. La ligne du Bobr et du Narew avec appui sur Kowno rendit possible l'invasion des Russes en Prusse Orientale et opposa une barrière à la poursuite allemande. Le travail des Allemands, dit toujours le major cité, aurait été, sans aucun doute, grandement facilité, si les forteresses polonaises n'avaient été là. En ce sens elles ont donc fait leur devoir. Mais ceci n'épuisait pas leur mission. Des forteresses dans le dos d'un vainqueur doivent servir à lui faire immobiliser des forces nombreuses et à lui rendre plus difficile l'établissement de ses étapes. » La prise de Novo-Georgievsk au bout de quelques jours a certainement débarrassé l'armée allemande de cette difficulté beaucoup plus vite que l'état-major russe ne se l'était figuré. Il n'en reste pas moins vrai que ce réseau de forteresses du Narew, du Niemen, de la Vistule et du Boug a résisté pendant toute une année et a servi de base, de point d'appui, durant cette période, aux efforts de l'armée russe. C'est là un résultat qui n'est pas si méprisable. Les forteresses russes n'ont en somme cédé que lorsque les armées qui s'appuyaient sur elles ont été, malgré leur supériorité numérique initiale et leurs invasions du début, battues et affaiblies au point de ne plus pouvoir défendre leurs lignes de fortifications. Dans sa préoccupation constante de sauver le plus possible de matériel et surtout de canons difficiles à remplacer, l'état-major russe s'est Journellement décidé à céder aux pressions répétées des armées austro-allemandes. Ce système ne permet pas 3e se servir de tous les moyens dont on dispose encore, puisque l'artillerie doit chaque fois être retirée par prudence au moment où elle pourrait encore rendre service, en la risquant il est vrai. Cela s'appelle refuser la bataille ou plutôt reculer chaque jour en renonçant à résister avant d'épuiser les chances du combat. D'autre part, quand c'est l'infanterie ou la cavalerie qui doit couvrir la retraite à la place de l'artillerie, il est possible que les pertes en vies humaines et en prisonniers soient plus considérables. Ce système a exigé aussi le sacrifice des forteresses. La chute rapide de Kowno et de Novo-Georgievsk montre quel sort la supériorité des artilleries austro-allemandes aurait fait à la résistance. Cependant le gros matériel de siège ne pouvant se trouver partout à la fois, il est possible que le système opposé aurait prolongé la résistance et retardé la marche en avant des envahisseurs: il eut d'autre part causé à la Russie, à la longue, des pertes globales peut-être plus élevées. Mais les pertes journalières, souvent de huit à dix mille prisonniers, la retraite sans cesse réitérée et l'abandon de nombreuses forteresses constituent des échecs dont la répétition ébranle le moral et atteignent au total une somme énorme. Tout ceci n'a pas pour but de décrier la valeur des succès allemands et autrichiens: des écrivains militaires de divers pays paraissent d'ailleurs apprécier les résultats stratégiques et les victoires en rase campagne au-dessus des sièges fructueux, des résultats poliorcétiques. Le collaborateur militaire souvent remarqué du Afton-bladet, de Stockholm, écrit à ce propos: « La signification énorme de la conquête de la Pologne, des forteresses de la Vistule, du Niemen et du Boug, réside en ce que les Russes n'ont, au-delà, pas d'autre ligne de défense que leur immense pays. Brest-Litowsk est le dernier point d'appui moderne d'une défense contre un envahisseur. Les Russes avaient transformé la Pologne et la Lithuanie en un seul grand camp militaire. Les lignes de chemin de fer, dont l'intérieur de la Russie avait besoin d'urgence au point de vue stratégique, n'ont pas pu être établies: tout l'argent a été employé à construire des voies dans le Gouvernement général des provinces de la Vistule. C'est là qu'a été transporté le centre de gravité de toute activité militaire de la Russie. Par la perte de la Pologne, la Russie perd la plus grande partie des instruments nécessaires à la formation de troupes nouvelles. Les deux tiers de toutes les casernes et des autres établissements militaires sont actuellement aux mains des Allemands ou en danger immédiat d'être, pordus. Si les P -'sgos» veillent s* relever de leurs défaites colossales, il leur manque les points d'appui nécessaires pour une nouvelle offensive; et ils n'ont plus maintenant à leur disposition qu'un réseau de chemins de fer extrêmement défectueux. Toutes les lignes stratégiques du front ouest sont actuellement au pouvoir de l'ennemi. L'armée russe, en se retirant peu à peu des provinces frontières, obtient de moins en moins d'occasions de se reposer et de se refaire. La Russie est en ce moment un pays sans casernement et sans possibilité de formation, d'instruction, sans points d'appui pour une nouvelle armée d'offensive qui est à créer, pour remédier aux défaites polonaises. Partant de ce point de vue que l'attaque vaut mieux que la défensive, la Russie a con^ntré toutes ses principales forces militaires et toutes ses forteresses dans le voisinage de la frontière. Dans toute la vieille Russie de Pierre-le-Grand, il n'y a pas de forteresse moderne, pas d'approvisionnements de réserve contre un envahisseur. Au point de vue de la politique militaire, la catastrophe russe est déjà un fait. Non seulement le Grand-Prince Nicolas, mais aussi ses amis et admirateurs en Angleterre et en France doivent maintenant se rendre compte que l'offensive russe a subi un véritable Sedan par les événements de Pologne et des provinces baltiques. Nulle part les armées russes ne peuvent maintenant se reposer, concentrer les forces nécessaires pour de nouvelles attaques. » Ce jugement d'un observateur militaire suédois est peut-être exagéré; il a l'air de comparer la Russie à Ahasvérus, le Juif errant, obligé de marcher, de marcher sans cesse sans avoir le temps de prendre haleine. Au moment où l'autorité militaire russe force des centaines de milliers et peut-être des millions de Juifs à quitter leurs foyers du « territoire » occidental et à faire un pénible calvaire vers le centre et l'est, la comparaison ne manquerait pas d'à-propos. Il est en tout cas moins absurde de l'appliquer en ce moment à la Russie qu'à l'Allemagne, comme le fait un journal français, en montrant celle-ci condamnée par une sorte de « malédiction » à marcher, à avancer et à vaincre sans arrêt! C'est oublier que les forces allemandes sont libres de choisir le moment où elles s'arrêteront dans leur poursuite, si du moins leurs chefs jugent utile de l'interrompre et de diriger leurs efforts sur d'autres théâtres de la guerre. La prise des forteresses rend, en outre, peut-être disponibles de nombreux canons de siège qui pourraient être employés ailleurs.Nous avions signalé l'accélération des progrès allemands depuis la conquête des positions de la Vistule au commencement du mois d'août. On dirait que la prise de Brest-Litowsk et de la ligne du Boug a été le point de départ d'une allure encore plus rapide, malgré les obstacles résultant des marais, des rivières sans ponts et de la . grande forêt vierge de Bieloviéje. 'Soixante "kilomètres ont été franchis en trois jours à l'est de la grande forteresse lithuanienne au milieu de combats incessants, rendus plus poignants par l'abandon d'une foule de fugitifs entraînés de force par l'armée russe et laissés ensuite en arrière entre deux feux. Les trois-quarts du gouvernement de Grodno, soit trente mille kilomètres carrés, ont été ainsi conquis presque du jour au lendemain. La capitale, dernière forteresse russe maintenue sur le Niemen, subit aussi le sort des autres. Au nord, les opérations de l'armée du général von Below l'ont conduit peu à peu vers la Duna, où il menace la tête de pont de Friedrichstadt, ce qui indique l'intention de couper Riga d'avec Dunabourg et d'entamer la Livonie. Les Allemands se sont emparés à plusieurs reprises, dans les opérations de cette région, d'un nombre appréciable de canons et de prisonniers. Tout le long du front en Courlande et en Lithuanie, il parait y avoir aussi un déplacement des hostilités vers l'est, de manière à se rapprocher de Dunabourg et de Vilna. Au sud, lf> secteur de Volhynie, occupé par les Austro-Allemands, s'élargit aussi vers l'est, dans le bassin supérieur du Pripet; Lutzk a été emporté, après la prise, qui doit être signalée, de matériel de chemin de fer russe, comprenant plusieurs trains et cinq locomotives. La conquête de cette ville fortifiée constitue une menace pour le reste du triangle des forteresses, c'est-à-dire Doubno et Rowno. Chose curieuse, on venait d'annoncer que l'armée du général von Liùsingen, stationnaire depuis quelque temps sur la Zlota-Lipa, s'était transportée en Volhynie, au nord-est du Boug, pour participer à la poursuite du centre de l'armée russe: la défense des lignes autrichiennes à l'est de la Galicie paraissait donc affaiblie. Or, au lendemain de cette nouvelle, on apprend que ces troupes ont été capables de réussir à percer en plusieurs points, sur un front de cinquante kilomètres, les lignes russes qui leur faisaient face et de leur prendre d'un coup dix mille prisonniers. Il en est résulté un recul général des Russes vers la frontière: en abandonnant la ville galicienne de Zlotzow, ils l'ont incendiée, ainsi que "Brzezany. Brody a été réoccupé par les Autrichiens, qui ont franchi la frontière russe et se dirigent aussi vers Doubno. Plus au sud, Zborow est repris, Tarnopol est menacé, et l'occupation russe paraît se restreindre à une bande large de 2 5 kilomètres, de territoire qui fait saillie vers l'est dans la Polodie russe. L'évacuation complète du coin de la Galicie encore occupé par les Russes paraît pouvoir être considéré, depuis oe mouvement, comme possible et comme une conséquence naturelle des événements qui ont rectifié et transporté vers l'est la ligne de combat sur tout le front du théâtre de la guerre en Russie. Malgré la vive résistance russe, on envisage aussi la possibilité, par voie de conséquence ultérieure, d'un envahissement autrichien en Podolie comme en Bessarabie, et même vers Odessa. Ces combinaisons de sources alliées et neutres remettent en question tout le problème de l'Oukraine, de la séparation d'avec la Russie de sa population de race ruthène et de ses rivages de la mer Noire. Nous avons à plusieurs reprises indiqué les raisons géographiques et économiques qui paraissent contredire les éventualités de ce genre; nous ne pouvons que constater qu'on reparle à présent de ces aspirations, malgré les obstacles évidents qui s'opposeront encore longtemps, semble-t-il, à leur réalisation. De même qu'il y a des gens atteints d'un optimisme déraisonnable et volontairement aveugle, il est des esprits qui exagèrent tout en sens contraire et ne s'arrêtent ni devant les distances énormes de ces régions, ni devant les difficultés de toute nature. Nous avons dit et répété que la dislocation de la Russie, du « colosse aux pieds d'argile » est moins vraisemblable et plus difficilement réalisable que beaucoup ne l'ont cru. Les défauts d'organisation de cet Empire n'empêchent pas des circonstances indépendantes de son administration de conserver des liens entre ses populations si diverses et ses climats si variés. Une révolution ne peut réussir que si le gouvernement perd la tête: soutenu financièrement par ses alliés, il saura encore tenir bon malgré ses désastres. Il est vrai que le ministre des finances M. Bark a déploré, à la Douma, que l'Angleterre et la France, à la recherche d'argent pour elles-mêmes, n'aient pas pu mettre en ce moment à la disposition de la Russie les milliards dont elle a tant besoin. Mais l'argent peut encore se trouver, fut-ce à six ou à sept pour cent: il est (évident que les bas de laine anglais et français ne se sont pas vidés, et il est possible que des

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Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

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