L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 18 Juli. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qf8jd4qz66/
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20e Ann N° 29. OIJÀTRF. nAorps Pri* du numéro : 10 PAntimM! Dimanche. 18 Juillet 1915 L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération'. : Un an, fr 4.00 — Si* mois, fr. 2.00 Trois mois, £r. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge tohoM : 8 7029 Boite pntali 1° 4 de flfuielks I Compta cbèqutt postaux 3851 ANNONCES : Petite annonce la ligne fr. o.35 Réclames » fr. 1 00 Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous „Varia* » fr. 2 50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal RI IDF Al IX : 148 RHR NKIIVP Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le direotsur de ..l'INFORHIATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE POURQUOI CES SOUFFRANCES? La charge de l'Angleterre « Autour des Dardanelles =* Au Mexique Avis. — La Semaine. — Feuilleton : Le Droit en temps de Guerre, par M. le Conseiller Ernest NYS, professeur de Droit international : La guerre maritime et la propriété ennemie privée sous pavillon ennemi Les premiers efforts tentés pour la réforme. Mably, Linguet, Galiani, Armand de Kersaint. — Les premières années du XIVe siècle. — Le programme de la France en 1823. — ï p nrnipf dp rpcrlpmpnt fnrmiilp nar Ipq Ftats-I Tnts cmitpL — RmiypIIps- Attrartinns. Pourquoi ces souffrances? Il y a près de dix ans, une effroyable catastrophe jetait la désolation dans le village de Courrières, l'un des plus industriels du département du Pas-de-Calais. Un accident de mine y coûtait la vie à environ quinze cents travailleurs. Le nombre des victimes aurait été plus considérable encore, sans l'intervention d'une équipe de secours, venue d'Allemagne, et munie des moyens techniques les plus perfectionnés; elle j)ut, grâce à ses appareils spéciaux, arracher à la mort une partie, trop réduite, hélas! des ouvriers engloutis.Tandis que des étrangers, des ennemis de la veille et du lendemain, donnaient cet exemple de solidarité internationale et de charité, au péril de leur propre existence, que faisait la population de Courrières? Une partie des survivants rentrait peut-être en elle-même, cherchait à comprendre une aussi terrible leçon; mais d'autres habitants en tirèrent une autre conséquence: ils se ruèrent sur l'église et la mirent à sac! Les autels, un confessionnal sculpté, la toiture, les fenêtres, les ^portes, tout fut brisé; un crucifix d'airain, à côté du portail, fut endommagé à coups de pierres, et des inscriptions blasphématoires couvrent les murs. Le drap noir du catafalque gît au milieu dans la boue et la poussière. Tout est resté en effet dans cet état depuis la catastrophe; car le Conseil municipal, pour perpétuer cette protestation anticléricale, décida alors d'enlever l'église au culte et de la laisser en ruines. C'est ainsi que les Allemands ont retrouvé Courrières, qu'ils occupent depuis neuf mois. Un instituteur congré-ganiste lorrain, attaché à l'armée allemande, raconte ces faits sacrilèges dans la Kôlnische Volkszeitunc/ ; il les tient, dit-il, du clergé paroissial, réfugié dans une église provisoire, où, sur douze mille habitants, deux cents seulement, dont cinq hommes, remplissent leurs devoirs religieux le dimanche. Aujourd'hui, il est vrai, cet abri ne suffit pas à contenir lu foule des « gris » qui s'y pressent, même pendant la semaine, et qui fréquentent assidûment les sacrements. Mais, en temps ordinaire, cinquante pour cent des mariages ne passent pas par l'église, et la moitié des enfants ne sont pas baptisés. « Nous vivons ici comme des missionnaires en pays païen, dit un des prêtres de la paroisse au religieux militarisé; nous devons souvent nous défendre à coups de poings dans la rue, et je n'ai jamais été aussi tranquille que depuis l'arrivée des Allemands, donc depuis octobre. » Les désastres et les sacrifices de la guerre actuelle ne paraissent guère avoir atténué l'esprit de révolte de cette population, qui ne comprend pas la raison d'être de la souffrance et du malheur, et qui ne cherche pas à s'en appliquer les enseignements. Ailleurs encore, on entend de braves gens dire: « Le bon Dieu ne devrait pas permettre ce qui arrive. » Et d'autres ont une mentalité voisine de celle des indigènes de Courrières et disent : « S'il y avait un Dieu, cela n'arriverait pas! » Dans d'autres milieux, c'est la haine qui prévaut, la soif de revanche et de vengeance, c'est-à-dire des idées ou des emportements provenant de sentiments aussi condamnables que ceux qui ont dicté les actes dont on se plaint. D'ailleurs la rancune est mauvaise conseillère et nuit surtout à celui qui se laisse trop dominer par elle; l'envie, la colère et la rage entraînent l'homme aux attitudes et aux actions les plus contraires à ses propres intérêts. Elle est venue bien à propos, cette prédication de Mgr. l'évèque de Liège, dont les journaux ont parlé récemment, et qui recommande le pardon des injures et la soumission à la volonté divine: ce qui n'empêche pas le moins du monde de faire valoir à l'occasion tous ses droits et de remplir tous ses devoirs. Mais il faut savoir aussi rentrer en soi-même et ne pas s'imaginer que l'on a toujours raison en tout, que Ton n'a ni torts ni défauts, que l'on n'est sujet à aucune erreur, que le contradicteur ou l'adversaire n'est digne que d'être exécuté, charcuté, exterminé. L'orgueil et la menace qui parlent ainsi tous les jours dans les pays les plus divers, sont des signes de cette démence qui court à sa propre perte. Nous avons signalé la publication d'un ouvrage français qui, sous le titre: « la guerre allemande et le catholicisme », paraît ne voir ainsi les choses que d'un seul côté.- La réplique vient de paraître: elle est l'œuvre du Dr. Rosenberg, qui s'occupe surtout à se dévouer aux prisonniers français en Allemagne; il ne conteste pas que dans toute armée de millions d'hommes, dans la guerre comme dans la paix, il y a de mauvais éléments, qui, entraînés par la passion et après avoir vu la mort en face sous cent formes, méconnaissent les instructions et commettent des excès. C'est ce que nous avons dit en parlant d'excès et de pillages. Se plaçant à un point de vue élevé, un article récent de la Reichspost de Vienne, rappelle l'obligation de se demander le pourquoi, le sens et la leçon d'une guerre aussi terrible, et de nous interroger tous nous-mêmes. L'auteur, qui est Autrichien, ne doute évidemment pas de la bonté de la cause de son pays. Mais il demande si la Providence n'a pas permis ce massacre et cette furie des peuples, pour démasquer la barbarie. « La Providence laisserait-elle peser si longtemps sur nous, les pacifiques, les fléaux de cette épreuve, si la pénitence et la purification n'était pas nécessaire chez nous aussi? Certains fabricants d'opinion publique maudissent journellement d'une voix de stentor l'esprit mercantile des Anglais, qui fait de la politique civilisatrice au moyen de la cote de la bourse, et qui sacrifie de sang-froid des régiments entiers de soldats ayant des âmes immortelles à l'espoir d'une augmentation de dividendes. Ils maudissent journellement l'ivresse ambitieuse des grands ducs russes, pour lesquels la vaste Russie est trop petite, et qu'on accuse d'employer les armes empoisonnées du crime pour réaliser de fantastiques rêves panslavistes. Ils maudissent journellement l'esprit parisien avec son insolence et son chauvinisme, et surtout les gouvernants italiens, qui, au moyen d'une presse vendue, précipitent quarante millions d'hommes modernes dans une folie de la pire espèce et commettent la plus honteuse trahison des temps modernes. On a le droit de maudire ces gens et ces choses; mais on devrait en même temps, en se plaçant à un point de vue plus élevé, insister sur ce que, nous aussi, nous avons une certaine part de responsabilité dans la guerre mondiale. Car nous avons aussi à expier des fautes dans la mesure où cet esprit anglais, italien, parisien ou de Pétersbourg est devenu vivant également dans certaines parties de notre vie sociale. Est-ce que d'insatiables chasseurs de dividendes et spéculateurs de terrains ne s'étalent pas aussi chez nous? Est-ce qu'il ne se trouva pas aussi dans la politique parlementaire de chez nous des traîtres et des corrupteurs de journaux? N'y avait-il pas excessivement de parisianisme impudent dans nos Variétés, sur nos scènes? Friedrich Wilhelm Fôrster (l'illustre pédagogue) déclare comme Allemand dans un article: « Certes, les Allemands n'avaient en aucun sens ni voulu ni occasionné la guerre, mais cependant ils portent une part de culpabilité dans la tragédie de l'humanité actuelle. Ils n'ont pas fait assez leur devoir dans le service de l'idéal religieux et moral; ils ont voulu empêcher la guerre générale par la richesse et les canons, mais à.côté de cela, ils ont laissé tomber en décadence l'ancienne élévation 36 Feuilleton du i8 Juillet 1915. Le Droit en Temps de Guerre i Suite du N° 28, 20e Année) La guerre maritime et la propriété privée ennemie sous pavillon ennemi. Les premiers efforts tentés pour la réforme. Mably, Linguet, Galiani, Armand de Kersaint. Mably conclut à la nécessité de proscrire « un usage encore plus pernicieux et qui multiplie sans nécessité les maux de la guerre » : ce sont les pirateries qui s exercent sur les navires marchands dès que deux puissances cessent d'être en paix. « Nous regarderions avec horreur, s'écrie-t-il, une armée qui ferait la guerre aux citoyens et les dépouillerait de leurs biens; ce serait violer le droit des gens et toutes les lois de l'humanité; or, je demande comment ce qui serait infâme sur terre peut devenir honnête ou du moins permis sur mer? » Il invoque le témoignage des négociants et celui des politiques. Il cite des faits et des statistiques. S'oc-cupant du mode de guerre le plus usité à son époque pour détruire le commerce ennemi, c'est-à-dire des entreprises des corsaires, il soutient que plus le commerce d'une nation est grand, plus il est de son intérêt de ne pas se refuser à une convention qui interdirait la course; il cite l'Angleterre; il montre son négoce exposé à subir des pertes considérables et les subissant dans presque toutes les guerres maritimes. Il a soin de noter du reste qu'il veut la liberté du commerce et qu'il n'exige point la tolérance des abus. « Quand on parle d'établir la liberté du commerce pendant la guerre, dit-il, il n'est point question des marchandises de contrebande ou des choses nécessaires à la guerre; le transport en demeurerait toujours prohibé. On saisit aujourd'hui avec justice les vaisseaux neutres qui portent des munitions de guerre à une puissance ennemie; cette loi ne doit point être abrogée. » La vigoureuse attaque fut renouvelée par un brillant publiciste, Simon Linguet. « Que les gens armés se battent, écrivit celui-ci en 1779 dans ses Annales politiques, qu'ils s'écrasent ou soient écrasés, rien de mieux. Mais pourquoi sur mer le commerce paisible et sans défense partage-t-il les désastres de la guerre? Cette iniquité n'a pas lieu sur terre. Quand on s'empare d'une ville, on ne pille pas les boutiques de marchands qu'elle renferme. Sur quoi est fondé le code qui a établi une autre jurisprudence dans les débats maritimes? » Ferdinand Galiani figure également parmi les partisans de l'immunité de la propriété privée sur mer; en 1782, il dénonce l'injustice et la cruauté de la course et, tout en se faisant le défenseur des droits des neutres, il établit que les personnes et les biens de cette masse énorme de ressortissants des Etats belligérants qui restent inoffensifs et désarmés, ne sauraient être abandonnés aux entreprises de l'ennemi. Selon lui, en tant qu'il fait la guerre, l'Etat se jpersonnifie dans l'armée; la propriété publique est1'seule l'enjeu de la bataille; le même traitement est applicable aux nations neutres et à la partie inoffensive des peuples belligérants; aussi y a-t-il une inconséquence douloureuse à ne point faire pour la guerre sur mer ce C[ui se pratique dans la guerre sur terre, et à adjuger comme du butin des marchandises embarquées sur des navires tandis qu'on protège les magasins et les richesses qu'ils renferment. Déjà à cette époque, le juste principe fut affirmé solennellement sur le domaine de la politique internationale. Dans le traité d'amitié et de commerce conclu, en 1785, pour dix ans, les Etats-Unis et la Prusse s'engagèrent à ne pas armer en course et à ne pas capturer la propriété privée quand elle avait un caractère pacifique. « S'il survient une guerre entre les parties contractantes, disait l'article 23, tous les vaisseaux marchands et commerçants employés à l'échange des productions de différents endroits, et par conséquent destinés à faciliter et à répandre les nécessités, les commodités et les douceurs de la vie, passeront librement et sans être molestés. Et les deux puissances contractantes s'engagent à n'accorder aucune commission à des vaisseaux armés en course, qui les autorisât à prendre ou à détruire ces sortes de vaisseaux Marchands ou à interrompre le commerce. » Un auteur écrivait, il est vrai, en 179/1, que le cas de la stipulation semblait de réalisation difficile puisqu'une guerre entre les Etats-Unis d'Amérique et la Prusse ne pouvait « survenir que de l'imagination ». De plus, on a fait remarquer que la disposition ne fut pas reproduite dans le traité du 11 juillet 1799 conclu entre les mêmes puissances. Comme nous l'avons vu, un député de Paris, Armand de Kersaint, fit lecture à l'Assemblée législative, le

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Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

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