L'information de Bruxelles

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08 augustus 1915
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s.n. 1915, 08 Augustus. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21sp1w/
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20e Année, N° 32. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes jDimanche, 8 Août 1915. L'IN FORMATION ABONNEMENT: Bruxelles et agglomération'. : Un an, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Unioa de la Presse Périodique belge feléptiMT) : 8 7029 Boite postal! >° 4 di Bruitlks I Smpt» rtjgw jwta» 3858 BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne-fr o.35 Réclames » fr 100 Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous „Varia" „ fr. 2 50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal ■ ■ -1 L)VJl\l-,rVU/v • ito, nvù ▼ t-, 1— ■ ■ ..... , . ... ^ Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de ,^INFORMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LA PRISE DE VARSOVIE Autour des Dardanelles Les débats Anglais La Semaine. — Chronique Artistique. — Bruxelles-Attractions — Feuilleton : Bruxelles Vivant, (2me partie) : Pauvreté. — Luxe. — Charité privée. — La Charité publique. — Le monde. — La manie de la particule. — Le Roi et la Reine. —- La Société. — Imitation servile de Paris. — La Chambre des Députés. — Nouveau Jeu. — Conférences et concerts chapeaux réclame. — Allemands d'abord, Parisiens ensuite ! — Insouciance des parents. — L'avantage de la franchise modeste du regard. — Impolitesse. — Souhaits. — Incapacité commerciale. — Avantage de l'effronterie chez les pauvres de Bruxelles. — L'enfant insuffisamment nourri — Wallons et Flamands. — L'intervention de la France. La prise de Varsovie. Les événements prévus se précipitent: l'armée du prince Léopold de Bavière a emporté depuis mercredi, malgré la vive résistance des Russes, les lignes extérieures et intérieures des forts de Varsovie et a réussi jeudi à se mettre en possession de la capitale de la Pologne. Ivangorod est pris également. Ces résultats se produisent au moment où la presse française annonce l'arrêt de la retraite des Russes et où le Temps déclare qu'une garnison résisterait jusqu'à la reprise de leur offensive. En même temps, les armées Gallwitz et Scholtz progressent du côté de Lomja et entre le Narew et le Boug. La cavalerie nombreuse du général von Below, en Cour-lande et en Samogitie, occupe Genaize et Birohi, à 60 kilomètres au nord de Ponieviej, et Onikschty, à la même distance au sud-est; elle menace ainsi de plus près le chemin de fer de Vilna à Dunabourg et à Pétrograd, c'est-à-dire la ligne principale de retraite des Russes. En Volhy-nie, Vladimir est pris et les communications entre les armées russes du nord et du sud ne p euvent plus se faire que par un détour à l'intérieur de la région des marais. L'on a discuté pendant des semaines tous les doutes et toutes les objections possibles concernant les bruits relatifs à la retraite des Russes derrière la ligne du Boug. Aujourd'hui, on paraît ajouter, aux raisons invoquées en faveur de cette décision, le fait que les forteresses de la Vistule ne seraient plus à la hauteur des moyens actuels d'attaque: du moins Varsovie aurait été virtuellement déclassée en 1909. Le nouveau ministre de la guerre Poli-vanoff a d'ailleurs déclaré à la Douma que les lignes stratégiques de Varsovie ont toujours été un point faible des frontières russes, et qu'il faudrait peut-être abandonner une partie de cette région. Il n'empêche que les ouvrages avancés de cette place, ainsi que la ligne du Narew, ont tenu l'envahisseur en échec pendant des mois. Mais peut-être la démoralisation, l'insuffisance de munitions, la désorganisation et la perte de plus de cent mille officiers ont-elles mis l'armée russe hors d'état de résister, en avant de ces fortifications, dans la mesure nécessaire à notre époque pour pouvoir les conserver? L'énergique résistance opposée longtemps sur certains secteurs semble en contradiction avec cette appréciation: Ossowietz, Lomja, Ostrolenka, Novo-Georgiewsk, Sierotzk, Zegrze, Ivangorod, ont tenu bon et se défendent en partie encore à l'heure qu'il est: on a trouvé, dans ces secteurs, les chefs, les approvisionnements, le matériel et la bravoure nécessaires. Pultuzk et Rejan ont succombé plus vite; les lignes établies au sud de Lublin et de Cholm sont restées fermes i assez longtemps et ont même vu se produire des retours offensifs des Russes avant de succomber. Tout cela ne ressemble pas à une retraite savamment combinée, à un plan arrêté à l'avance. Si donc aujourd'hui elle est incontestable et avouée, c'est qu'on n'a plus pu faire autrement. La théorie d'une concentration en arrière purement stratégique ne résiste pas à l'examen des détails de cette campagne. Elle paraît plutôt avoir été inventée pour atténuer à l'avance l'effet de défaites probables. On peut se demander quelles vont être les conséquences immédiates de la prise de Varsovie pour Novo-Georgiewsk, Sierotyk et Zegrze, qui paraissent maintenant isolées avec l'intérieur de la Russie. Pour apprécier la situation au point de vue russe, il faut la comparer aux probabilités d'il y a trois mois: c'était alors, comme le fait remarquer justement les Neuen Zuricher Nachrichten, le moment le plus dangereux pour les puissances centrales: on attendait une formidable offensive, à l'ouest, de la part des armées françaises renforcées, et des « millions d'hommes de Kitche-ner ». L'intervention de l'Italie allait prendre l'Autriche à revers et entraîner contre celle-ci les Etats Balkaniques; et les troupes russes, débordant des Karpathes, rentraient effectivement en Hongrie. Il n'était pas question, au début de mai, d'une retraite intentionnelle. Nous avons d'ailleurs ici une expérience de près d'un an de ce que valent certains plans de recul stratégique. Il y a quatre cents kilomètres de progrès autrichiens du sud jau nord, des points extrêmes occupés par les Russes dans les Karpathes, près de Kirlibaba, au passage du . chemin de fer de Cholm à Kovel sur le Boug. Est-il vrai que les Russes disposant, d'après le Rousski Invalid, de quatre millions et demi d'hommes sur ce front, refusent systématiquement une bataille décisive pour 1 reculer successivement en bon ordre? S'il en est ainsi ; depuis leur catastrophe du Dunajetz, il faut conclure que depuis trois mois ils n'ont pas su s'en relever. Pour éviter i une défaite générale, ils ont livré une série de combats 1 partiels, dont le résultat d'ensemble ne paraît pas être ; beaucoup moins défavorable. Ils ont eu des retours offen- ; sifs à Sieniawa (sur le San) et au nord de Krasnik: ils j n'ont pu enrayer l'envahissement. Ils ont eu, dit-on, la i préoccupation de sauver le plus de matériel possible, des i canons surtout : ils viennent cependant d'en perdre 32 devant Ivangorod, dont 21 de gros calibre. Sans 1 écarter l'occasion de profiter d'un avantage éventuel ou < d'une faute de l'adversaire, ils ont cherché à l'arrêter, à le retarder, à évacuer systématiquement les munitions et j les provisions accumulées derrière eux dans les forte- j resses et les lignes fortifiées. Soit: mais si l'on additionne l les pertes subies par eux dans une foule d'engagements locaux, les pertes équivalent à celle qui aurait résulté d'un grand cataclysme. Quant au retard subi par l'ennemi, est-il beaucoup plus considérable que la durée normale de sa marche, si elle n'avait pas rencontré de résistance à travers un pays sans chemin de fer ou dont les lignes étaient détruites? Combien de temps faut-il pour transporter ainsi des millions d'hommes avec tout leur attirail à des centaines de kilomètres de distance? Le but du retard infligé aux Austro-Allemands devait être de permettre aux Alliés d'amener leurs réserves et de multiplier leurs efforts pour amener une diversion sur d'autres fronts, afin de dégager ainsi les armées russes et de diminuer la pression qu'elles subissaient. Cet objectif de haute stratégie a-t-il été atteint? En fait, la tactique russe paraît avoir été hésitante, ce qui n'est pas toujours l'attitude la plus propre à raffermir le moral des cadres et des troupes. On s'expose d'ailleurs à une nouvelle catastrophe en tardant à prendre nettement un parti. C'est une stratégie d'expédients; elle est même un peu invalide, dit le Bund de Berne. Il est très dangereux, dit aussi ce journal neutre, de vouloir refaire 18x2 à notre époque de machines et d'industrie. Cependant le général Polivanoff déclare que, les procédés d'il y a cent ans ayant réussi alors, il n'y a qu'à les imiter. Compte-t-on user les armées austro-allemandes? Un autre journal suisse, que nous citions plus haut, fait remarquer que les défaites subies par la Russie dans la juerre de Crimée et en Mandchourie, n'ont été qu'un jeu i'enfants en comparaison de ce qu'elle a perdu depuis un an. On peut objecter à cela que la Russie est aussi aeaucoup plus forte qu'autrefois: l'organe neutre répond ju'elle a mis dix ans à se relever, au moyen des milliards anglais et français, des coups que lui a portés le Japon, lamais la Russie, dit-il, n'avait préparé des armements aussi considérables que l'an dernier: la différence était inorme, et cependant jamais son armure ne s'est écroulée aussi sensiblement. Si la paix était signée demain, elle ae pourrait se reconstituer d'ici a l'an prochain, encore Tioins dans les circonstances créées par la guerre. Même ii les Dardanelles étaient ouvertes aux vaisseaux russes, .1 en serait encore ainsi. Mais les Russes ne vont-ils pas attirer leurs ennemis lans une position qui serait funeste à ceux-ci? C'est peut-stre le calcul de l'état-major du grand duc: mais les ^ us tro-Allemands se laisseront-ils entraîner comme Na-joléon à travers un pays dévasté par ses propres maîtres? -ies pertes causées aux Russes eux-mêmes par cette tac-ique sont autrement terribles qu'il y a cent ans, parce 2 Feuilleton du 7 Août 191b. Bruxelles vivant Pauvreté. Le Bruxellois est fier de sa ville. Il la croit très grande et riche, parce qu'il n'a point de comparaison. Grâce au luxe de ses magasins, de ses cafés, de quelques hôtels luxe modeste, comparé à celui de Paris, de Berlin ou de Londres, grâce à l'aspect de ses foules dominicales, la pauvreté ne semble pas exister. Pendant les cohues du Bois de la Cambre ou de Tervueren, allez dans les faubourgs, vous n'aurez pas de peine à découvrir la vraie détresse, sans travesti, dans les impasses obscures, dans les casernes populaires, dans les galetas et les mansardes, où le lit el la machine à coudre, la table et le j>etit four-nea.i prennen. toute la place, cage étroite, où les ouvrières de l'aiguille, frêles oiseaux des villes, picorent quelques grains si durs à gagner, car les salaires féminins sont dérisoires à Bruxelles. Ne faut-il pas une énergie bien grande à ces ouvrières pour résister aux sollicitations du vice? Luxe. Peut-on reprocher à ces pauvres gens d'envier le bonheur des autres, quand ils voient le luxe des vêtements étalé sans discrétion aux vitrines des magasins de modes. Charité privée. La charité, sans être ingénieuse, est assez grande. Il faut reconnaître que le Bruxellois aime à faire l'aumône, mais l'aumône n'éteint pas le paupérisme et dégrade souvent le pauvre. La charité publique. En dehors de la charité privée, il y a l'assistance publique officielle. Fait-elle bien son devoir? N'a-t-on pas vu, l'année dernière, de gros financiers organiser un banquet à cinquante francs par tête, aux frais du bureau de Bienfaisance? Cinquante francs par personne, pour une ripaille, et cette ripaille payée par les pauvres! Ils ont cepeiadant remboursé, je crois, quand le pot aux roses a été découvert? Naguère, le bureau de Bienfaisance avait à sa disposition des visiteurs de pauvres, qui offraient leurs services gratuitement. Aujourd'hui, cette administration a remplacé ou complété cette bienveillante intervention par des agents salariés. Ce n'est pas ici la place de critiquer ce nouveau concours, bien que le legs de l'Allemand Brugmann à la Ville de Bruxelles aurait suffi pour éteindre le paupérisme dans notre capitale. Le monde. Les distances ont toujours existé entre les concitoyens d'une même nation, elles n'ont quitté une forme que pour paraître sous une autre. A Bruxelles, la démocratie même riche, raiile la noblesse. Celle-ci se tient à l'écart et ne fraye pas avec les gens non titrés. Les familles de noblesse d'épée sont rares en Belgique. Quoique démocrates, les parvenus apprécient beaucoup l'adjonction du nom d'une terre à leur nom de famille. La manie de la particule. Sur demande, le gouvernement accorde facilement cette satisfaction avantageuse pour le fisc, notez-le bien. Une carte de visite contenant une ribambelle de noms, surmontés d'une couronne ou d'un casque, fait de l'effet sur le public: ce bon public ignore qu'un nom de famille suivi d'un nom de terre est généralement une attestation officielle de roture. Allez donc chercher chez ces roturiers titrés, cette abnégation de soi, cette victoire perpétuelle sur l'égoïsme, cette façon de se posséder, en se réglant qui se rencontre presque toujours chez les nobles de race. C'est l'éternelle vanité des pauvres humains qui pousse à vouloir paraître. Il n'existe pas à Bruxelles un rendez-vous d'élégances, comme à Paris, au Bois de Boulogne, ou à Anvers, au Jardin Zoologique. Une fois par an, au Concours Hippique, on peut se rendre compte de l'élégance de la société bruxelloise cosmopolite. Le Roi et la Reine. Notre bonne Reine Elisabeth a créé un corso périodique dans un but tout philanthropique. Les commerçants, les industriels seuls, et quelques évaporées, ont répondu à cette invitation royale, toute faite de charité. La noblesse s'est tenue dans une réserve un peu hostile. Les réceptions à la Cour ne sont pas nombreuses. Le

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Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

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