L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 26 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/610vq2t65r/
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gcme Année N°. 581 S cents (ÏO Centimes) Vendredi 26 mai 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du iratin paraissant en Hollande Belge est notre nom île Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 55. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS : Gustave Jaspaers. „ ... . „, , „ ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: : „ , „ , , ( René Chatnbrr, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: I77S. Abonnements: HoIlandefl.l.SO par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia ligne. Des Textes De Gladstone à von Bethmann-Hollweg. Parmi l'immense documentation que la ruerre actuelle accumule autour de nous, mettons à part, pour en faire au retour un Detit livre unique d'intérêt, ce que les chefs l'Etat, les conducteurs d'hommes, les pen-ieurs, les philosophes auront dit de notre îfoer et malheureux pays; et, dans ce volu-ne, qui ne contiendra que des textes essen-iiels, réservons un chapitre entier, un cha- : )itre d'histoire comparée, aux hommes . l'Etat anglais et allemands, avec ce sous-iitre: ,,Des honnêtes gens et des autres". >3 autres, ne les qualifions pas encore, 'avenir les jugera avec une sévérité qui : isra en même temps un acte de haute ! ustice. Dans une précédente chronique, nous •crivions, ici meme, que le professeur Treub : l'Amsterdam avait fait, dans les Parlia- j nentary Debates, du mois d'août 1870, une , mrieuse trouvaille : la déclaration de Glad- | tone concernant la Belgique, prononcée le ,0 août devant le Parlement anglais. Avant même de signaler les circonstances ^ii amenèrent ces mémorables paroles, je reux ici les transcrire, pour la joie et l'hon-ieur.de mes compatriotes. ,,11 y a un motif, que je place au-dessus le tout," prononça Gladstone, parlant au 10m du gouvernement anglais, ,,et qui a irait particulièrement au maintien de l'in-lopendance de la Belgique. Qu'est-ce que ce >ays? C'est un pays de quatre à cinq mil-ions d'habitants, avec un grand passé his-orique, et plein d'un sentiment de patrio-isme et d'un esprit d'indépendance, aussi haud et aussi sincère que ceux qui battent lans le coeur des nations les plus fières et es plus puissantes. # ^ ,,Par la réglementation de ses intérêts aternes, au milieu des secousses de la Révolution, la Belgique, a travers toutes les crises de ce siècle, a donné à l'Europe l'exemple d'un gouvernement bon et stable, allié i l'extension la plus large possible de la iberté du peuple. Quand on jette les yeux ur un tel pays, y a-t-il un seul'de mes auditeurs qui ne sente pas que si, pour satisfaire iu désir effréné d'agrandissements territo-•iaux, de quelque côté que ce désir vienne, a Belgique est absorbée, le jour qui serait émoin de cette absorption entendrait le ;las du droit et de la loi en Europe? Mais tous avons un intérêt à l'indépendance de a Belgique, plus grand que celui que j'ai :ité, plus grand que celui que nous ,vons à l'accomplissement littéral de la ga-antie. Cet intérêt est à trouver dans la éponse à la question de savoir, si dans les irconstances données notre pays, en posses-ion d'influence et de puissance, pourrait issister tranquillement, en témoin, au crime a plus infâme qui ait jamais été flétri dans îs pages de l'histoiro et s'il pourrait deve-rir complice de oe péché?" Gladstone prononçait ces fortes et admi-ables paroles, il y a 46 ans, en faisant part ,u parlement anglais des engagements pris >ar la France et par la Prusse touchant la leutralité de notre pays. J'ai retrouvé le même son de voix, cette ntonation de l'honnête homme, cet accent le justice et de sincérité, aux récentes dé-larations de M. Asquith et de sir Edward rroy. - „Nous, les alliés, a dit Asquith, désirons t sommes déterminés à voir de nouveau lebout la Belgique d'autrefois. Il ne faudra pas qu'elle souffre d'une façon perma-Lento de l'invasion perverse et du piétinement impitoyable de sa liberté, mais il fau-ira que'ce qui a été brisé soit réparé et établi." Je ne répéterai pas les importantes déclarations de Grey. Elles sont d'hier, et 'exil nous, fait suffisamment de loisirs pour ire et méditer même les longs discours. A côté de ces affirmations solennelles, [ui portent déjà la marque de l'histoire, élisez les bavardages de von Bethmann-lollweg. La comparaison est curieuse à aire. La parole anglaise, que ce soit celle le Gladstone, ancienne de près d'un demi-iècle, ou celle d'Asquith et de Grey qui etentifc encore à nos oreilles, la parole inglaise est remarquablement ,,une". C'est oujours la même cloche, celle qui n'a [u'une note sûre, calme, sonore, sincère, dentique, inimitable. Mais que le chancelier ■llemand ouvre la bouche au Reichstag, [ue la même voix du même homme résonne e 4 août 19.14, le 2 décembre de la même an-lée ou, plus récemment, le 5 avril 1916 et :'est chaque fois une pensée et une expfes-ion différentes de la pensée et de l'expression précédentes. Ce Bethmann vit dans la luplicité et la ruse. Il est bien à l'image le la nation que nous connaissons aujour-i'hui. Comme il est l'incarnation de ce peuple qui trompe et qui ment à la face de .'univers entier. Vous la rappelez-vous, cette déclaration iu 4 août au Reichstag? ,,Nous sommes dans la nécessité, et nécessité ne connaît pas de loi! Nos troupes :>nt occupé le Luxembourg et ont peut-être déjà foulé le territoire belge. C'est contre le droit des nations... Quand on est aussi menacé comme nous le sommes et qu'on Combat pour co qu'on a de plus sacré, on ne doit penser qu'à une chose, c'est à s'en tirer coûte que coûte". Xiâ ton était presque celai d'une excuse, venant du violateur de toute justice ! Le 2 décembre 1014 le spoliateur timide est devenu arrogant. Vous connaissez son antienne. Il n'a rien violé du tout. C'est la Belgique elle-même qui a violé sa neutralité. C'est lui qui est dans le bon droit- Ceux qui ont lu ce singulier livre ,,J'accuse" se rappellent-ils la réponse de l'auteur à cette énormité du chancelier? La violation de la neutralité belge était décidée depuis des années. Elle était dans les plans de l'état-major. ,,Toutes les déclarations et proclamations sur les méfaits de la Belgique ne sont que du gaspillage de papier et d'encre. Nous étions résolus à traverser ce pays, par la douceur ou par la violence, qu'il se fût bien ou mal conduit envers nous. C'est le point essentiel. Rien ne nous lavera de ce reproche et, plus nous noircirons après coup notre victime, plus le jugement du monde sera accablant pour nous." Je ne rappelle que ^our mémoire le dernier discours du même von Bethmann-Hollweg au Reichstag où il y avait ce couplet de l'Allemagne incapable de se résigner, ô la tendre Teutonie, ,,à sacrifier à la latinité la race flamande 4 longtemps opprimée."L'homme qui avouait le 4 août 1914 avoir violé, à notre détriment, -e droit des nations se transformant le 5 avril 1916 en défenseur d'une race opprimée! Quelle cruelle ironie ! Le lecteur a désormais devant lui les textes. Qu'il compare les paroles loyales de l'Angleterre aux tortueuses déclarations de l'Allemagne, et, s'il prend à son compte la célèbre définition de Lacordaire, que l'histoire est le riche trésor des déshonneurs de l'humanité, il conciliera que l'Allemagne est aussi déshonorée qu'il est possible de l'être. Auger de Busbeck. tm %• mm Feint par lui-même. C'est M. Paul Hymans que le fou Bary a pris pour cible. Il éprouve le besoin de s'en excuser auprès de ses lecteurs: ,,11 nous faut taper dessus, dit-il, parce que Hymans a un tempérament analogue au nôtre, et nous nous connaissons : la bonne douche lui est nécessaire de temps en temps." Connais-toi, a dit le sage. Bary se connaît et il avoue que la bonne douche lui est nécessaire de temps en temps. Hé, mais c'est le commencement de la sagesse. » * * „Ce n'est pas la crème de la population (belge) qui s'est réfugée à l'étranger", écrit encore M. Bary. En effet... L'Italie et la Belgique Le leading d'un numéro spécial de ,,La Freccia", une revue de Bologne, leading dû à la plume du professeur Tito Zanar-delli, est entièrement consacré au rôle de la Belgique dans la grande mêlée européenne, et à la certitude qu'elle ressuscitera. Quelques lignes de cet article montreront en quelle estime nous tiennent nos alliés italiens: ,,La Belgique a cependant d'autres défenseurs; les alliés de l'Entente se sont engagés d'aller jusqu'au bout et de ne conclure la paix qu'après lui avoir assuré son indépendance définitive et entière. Mais les premiers et les derniers défenseurs de la Belgique, ceux qui ont soutenu le choc formidable de la première heure, permettant à la France de se ressaisir et de se réorganiser, ceux qui seront les derniers à déposer les armes et donneront le coup de grâce à l'envahisseur, ce sont les Belges eux-mêmes...,,Les sentinelles avancées de la frontière placée au nord de l'Europe, les vaillants et forts soldats qui en empêcheront toujours le passage aux Allemands, sont,encore les Belges, dont on peut dire aujourd'hui, comme hier avec César, par respect à leurs voisins: ,,Horum omnium fortissimi sunt Belgae." _ ii 113 i Q i lllim Il y a un m 26 mai 1915. — Dans la région de la Bas-sée, nouvelle progression des Anglais. Dans la région d'Angres, l'ennemi contre-attaque sans résultat. Occupation du fond de Buval par les Français, qui progressent sur la route d'Aix-Noulettes à Souchez et au nord de la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette, ainsi qu'à Neuville-Saint-Vaast, où ils s'emparent encore d'un grchipe de maisons. Autour de Soissons et de Reims, duel d'artillerie. Des aviateurs français bombardent l'aérodrome de la Brayctte. Sur la côte anglaise, raid de Zeppelins et bombardement de Southend, à 70 kilomètres de Londres. Front oriental: violents combats sur la Doubissa et en Galicie. Dans les Dardanelles,, ' progrès des troupes anglo-françaises. Le cuirassé anglais ,,Triumph" coulé par un sous-marin allemand. Front italien : offensive énergique des Italiens sur toute la frontière. v AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 31 mal de bien vouloir nous envoyer un mandat poste do fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement. En Belgique. Le Régime de la Terreur. Le ,,Tijd" consacre quelques lignes à M. W. van Rijckevorsel, consul des Pays-Bas à Dinant, condamné par les Boches à la. peine de mort, commuée récemment en peine de travaux forcés à perpétuité. Comme on sait, M. W; van Rijckevorsel se trouve sous les verrous à la prison de Namur. ,,A Dinant, ce neutre fut témoin des exactions commises par les Allemands. Ceux-ci l'arrêtèrent même, tandis qu'ils enfermaient sa femme, avec un grand nombre de Dinantaises, dans un couvent. Son énergie et son assurance contribuèrent à sauver plusieurs citoyens que les Barbares voulaient fusiller. ,,11 s'occupa ensuite, avec l'assentiment du ELreisçhef et le secours financier des Etats-Unis, du ravitaillement de la population. Chaque jour, il distribua à 300 veuves et enfants des vivres, des vêtements et leur trouva des logements convenables. Il avait aménagé les souterrains de la demeure qu'il habitait en une cuisine modèle sous la surveillance d'une dame charitable de Charleroi. Bref, son consulat avait été transformé en un local où les services de la bienfaisance étaient réunis. ,,Lorsque le comité hollandais de logement commença à travailler en Belgique, M. van' Rijckevorsel fut parmi les premiers collaborateurs. Il fut nommé correspondant pour Dinant et les environs et réunit bien vite une trentaine d'enfants de malheureux citoyens fusillés, qu'il fit transporter en Hollande où ils se trouvent encore. Il parvint à se faire prêter, pour le transport des petits, une auto militaire allemande. Enfin, ces jours derniers, M. et Mme van Rijckevorsel avaient créé un nouveau comité. ,,L'Oeuvre du lait", destiné à venir en aide aux enfants débiles ou malades. Ils avaient même fait ouvrir une souscription, en Hollande pour réunir les fonds indispensables aux besoins du nouvel organisme' '. C'est cet homme loyal, cet homme de bien que les Allemands ont condamné à mort. On peut juger par ceci du régime de la terreur, tel qu'il fleurit dans notre malheureux pays, sous la domination du duc d'Albê prussien. Nous savons de bonne source que des démarches pressantes sont faites par des personnalités hollandaises pour l'élargissement de M. van Rijckevorsel. Le Pape aurait été mis au courant du nouveau ,,crime" allemand. Et l'on caresse l'espoir que le gouvernement de Berlin reviendra avant peu. à la raison et remettra en liberté un bienfaiteur public qui n'a eu qu'un tort assurément: être témoin des massacres de Dinant par les troupes de la Barbarie. A Bruxelles Au tour des ménagères d'Ixelles de se plaindre de l'irrégûlarité des arrivages aux comptoirs communaux. Il paraîtrait -que les marchandises n'arrivent jamais le'jour indiqué longtemps à l'avance par les employés. Le discrétion — cette discrétion que nous avons tant admirée chez les fonctionnaires d'Ixelles — serait de rigueur ici, nous sem-ble-.t-il.On nous demande la raison de ces retards. Elle est bien simple: la commune ne dispose pas du nombre de camions nécessaire au service du ravitaillement. Que, cette fois • au moins, on ne lui en fasse pas un grief ! Elle ne peut être rendue responsable de la pénurie des chevaux, volés par les Allemands. D'ailleurs, le Comité local est animé d'une incontestable bonne volonté. La preuve en est dans l'empressement qu'il /a mis à satisfaire aux réclamations que nous avons enregistrées. Depuis peu, un second caissier est attaché à l'établissement de la rue Mercelis et le service d'ordre est organisé de manière impeccable. On nous assure que dorénavant les clients seront servis aussi vite que possible et que l'agent de police ne les fera plus stationner sur le trottoir, exposés au soleil brûlant, en rangs de trois ou quatre, selon son bon plaisir. Voilà qui est bien ! Reste à examiner la question de l'augmentation du personnel les jours de grande , affluence. On assure que l'aide de personnes inexpérimentées aurait pour conséquence d'entraver la bonne marche du service de distribution. Cependant, écrit ,,La Belgique" de Bruxelles, qu'il nous soit permis de soumettre un projet dont l'exécution pourrait concilier et les intérêts du Comité local et les exigences du public. Il s'agirait, en l'espèce, de dédoubler le persônnel, et voici comment. Au lieu de mettre en vente, simultanément, dans les quatre magasins communaux à la fois^ une même marchandise poui laquelle on prévoit un nombre important do demandes, on la débiterait aujourd'hui par exemple dans les deux premiers magasins; demain, dans les deux autres, avec un jour d'intervalle. De la sorte, il serait facile de prendre, dans les deux magasins où l'af-fluenoe est moins grande parce qu'on n'y vendrait que les articles courant quelques employés qui pourraient décharger leurs collègues surmenés. Voilà un terrain d'entente.* * * On vient de faire afficher à Koekelberg un avis annonçant que les diverses taxes communales appliquées en 1915, dont le terme de perception était échu, seront prolongées pour 1916, d'accord avec les autorités supérieures. Parmi ces taxes, il faut retenir surtout celle concernant toutes les propriétés situées à front d'une rue ou voie publique dans laquelle la commune a fait exécuter à ses frais des travaux de remblai ou de déblai (décidée en séance du Conseil communal du 24 décembre 1914), la taxe sur les gargouilles et, enfin, la taxe de 4 p. c. sur la valeur locative de tous les immeubles situés sur le territoire de Koekelberg.* * * La boucherie communale d'Ixelles occupe une partie de l'immeuble où sont installés le commissariat de police du Bas-Ixelles et le Bureau de bienfaisance. Elle est dirigée par un conseiller communal. Deux bouchers d'Ixelles sont employés pour le débit de la viande. Les premiers jours, la vente allait assez bien, mais les ménagères délaissèrent bientôt la boucherie communale pour retourner chez leur ancien boucher parce qu'elles étaient obligées de prendre le morceau qu'on leur présentait * * * Le logement des officiers boches dans les maisons de particuliers coûte mensuellement soixante mille francs à la ville. Les installations que les Allemands réclament, les modifications aux appartements qu'ils font faire, les bureaux qu'ils commandent d'installer pour leurs employés sont aux frais de l'administration communale. Les Allemands ont appliqué un système bien boche pour le paiement do l'électricité et du gaz qu'emploient leurs officiers. Il a été, en effet, notifié à l'administration communale qu'il ne serait payé que 20 % du prix des tarifs en vigueur. A Anvers Nous avons fait connaître les louables efforts de la Société Diesterweg, efforts couronnés de succès, en vue de procurer, comme avant la guerre, une cure de villégiature à un groupe d'enfants malingres fréquentant les ecoles communales. La Société des colonies scolaires catholiques ne reste pas en arrière. L'année dernière, aux grandes vacances, elle a organisé des excursions d'enfants et a distribué des vêtements et des chaussures aux petits indigents des écoles libres. Elle fera cette année-ci un grand pas de plus, et par ses soins cinq cents enfants débilités seront envoyés dans la villa scolaire de Vlimmeren, celle de Berlaer ayant été trop aBîmée par les événements de guerre pour qu'on puisse l'utiliser. Un premier groupe de 125 fillettes partira lé 1er juin prochain. On fait appel à la philanthropie car les frais s'élèvent à "quatre mille francs par mois. * * * Un grave accident a eu pour conséquence la mort de la victime, un ouvrier nommé Martin Peeters, né à Herenthout en 1854. Il a été écrasé par un camion de M. Brasseur, au moment où celui-ci venait de tourner court pour enfiler la porte cochère du magasin, situé 1, canal de l'Amidon. Le blessé a succombé à ses horribles blessures au • moment où on le ramassait. Le docteur Derho a constaté le décès. Le cadavre a été déposé dans la demeure de M. Brasseur. Dans le Centro On lit dans les journaux imprimés en Belgique:Le 29 mars dernier, un 'groupe de quatre cents personnes environ se formait à Chapel-le-lez-Herlaimont pour manifester ou plutôt attirer l'attention des bourgmestres sur ia famine qui régnait à ce moment dans k Centre, où il n'y avait pas de pommes d< terre et pas assez de pain. Le groupe, en tête duquel avait pris place Thomas Dumonceau, était précédé d'un drapeau noir, porté par Clarisse Del-motte. Il parcourut les rues de Chapelle-lez-Herlaimont, Loval-Traihegnies, Car-nières et Haine-Saint-Pierre. Dans /cette dernière commune, ils entrèrent dans la cour du puits Saint-Félix. Dumonceau haranguii. la foule et dit : ,,Nous devons arrêter tous les charbonnage: de la Société de Rascoup. Ici, nous ne quitterons pas avant que tous les ouvrier; soient remontés". La femme Marie Schorels, à son tour engagea les ouvriers à faire grève pendanl huit jours,; ainsi on aurait du pain. Eîk se rendit dans la lampisterie et empêcha les ouvriers de prendre leurs lampes D'autres ont enfoncé une armoire, volé de! tartines, renversé un poêle et pris de l'ar gent. Ce voyant, M. l'ingénieur principal Le grand a ordonné de cesser immédiatemen tout travail. Un autre ingénieur, M. Go deau, fut l'objet de violences de la part d'un manifestant, Victor Many. On se remit en route. Dumonceau, 1< chef de bande, clamait: ,,Si on travailla encore demain, nous jetterons les chariot; dans les puits, et sd les ouvriers travaillent nous les jetterons dans la fosse. Nous pren drons dans le magasin les tartes et le paii blanc ; il nous faut dé la nourriture poui nos enfants qui réclament à manger". Arriva toute la police du Centre, accom pagnée d'un officier allemand, revolver ai poing. Tandis qu'on arrêtait une vingtaine de personnes, la plupart des femmes, les autres prenaient la fuite. C'est pour ces faits1 que comparaissent devant le tribunal de Ciharleroi: Thomas Dumonceau, J. B. Deibaix, Julia Stens, Honoré Emile, Mariette Braquiez, Louise Vander-elst, Henriette Close, Zoé Nougat, Marie Schorels, Victor Many, Augustin Forges, Désirée Dubuisson, Loetitia Lhost, Marie Coulon, Hermance Dusart, Maria Deri-doux, Zoé Bougard, Maria Bennis, Clarisse Delmotte, Emilia Lambotte et Maria Herbignon. M. le président Materne demande à M. l'ingénieur Legranc^ si, à l'époque des faits,, il manquait de la nourriture. — ,,Nous avons formé un.Economat où on fournit du café, des haricots, des harengs pour les ouvriers des charbonnages ; en outre, ceux-ci ont un pain supplémentaire par semaine; tout ceci indépendamment du ravitaillement communa-l". M. le Président. —« Croyez-vous que les ouvriers et leurs familles ont assez de nourriture? — M. l'ingénieur Legrand répond négativement. On procède à l'interrogatoire de Dumonceau qui, pendant un quart d'heure, raconte la famine qui sévit dans le canton de La Louvière et nie la plupart des faits mis à sa charge. Les autres prévenus sont pour la plupart en aveu. M. Bonnevie, substitut diu procureur du Roi, dit que la misère règne chez les ouvriers; ce n'est pas seulement chez les bouilleurs, mais cliez les verriers et les métallurgistes. Je dois pourtant m'élever contre les procédés des prévenus, qui sont inadmissibles.Il termine en requérant une condamnation sévère contre Dumonceau et contre Victor Many, pour violences. H demande au tribunal des peines conditionnelles pour les prévenus qui n'ont encore encouru aucune condamnation. Jugement: au 1er, 4 mois ët 100 fr. ; la 3e, 50 fr. avec sursis ; les 5e, 6e, 7e et 8e, 30 fr. avec sursis; la 9e, 15 jours; le 10e, 1 mois et 50 fr. ; les lie, 12e, 13e et lie, 30 fr. avec sursis; les 16e, 17e et 18e, 30 fr. avec sursis; la 19e, 50 fr. avec sursis; les 20e et 21e, 30 fr. avec sursis. Les 2e, 4e et 15e sont acquittés. Aux: frontières Les officiers de race — si l'on ose dire — que l'on rencontrait jadis en Belgique ne s'y trouvent plus. Disparus, on morts, ou rappelés vers d'autres fronts, — on ne sait. Ceux qui font sonner leurs talons sur les^ pavés de notre malheureux pays sont des officiers créés pour les besoins de la mauvaise cause. On peut remarquer ceci chaque jour. Et un déserteur allemand vient d'en faire la constatation devant un de nos confrères du ,,Telegraaf". L'esprit militaire allemand de jadis, a-t-il dit, a complètement disparu. Peu de soldats cependant croient .que les alliés battront les armées de l'empire, mais on craint terriblement la famine. Les lettres venues de la patrie ne chacent pas la triste situation. Même l'armée, parfois, n'a pas assez de nourriture.. On comprend la portée de la défense faite aux militaires d'entrer en conversation avec les civils. Dans le temps, les autorités tolé-. raient que des civils et des soldats se laissaient photographier ensemble, pour prouver en Allemagne que l'entente était cordiale entre conquérants et Belges, et l^on attirait des Dwelshauwers aux concerts de musique allemande. Tout cela est fini maintenant. Les autorités craignent pour la discipline les rapports entre civils et soldats mécontents. Car le militarisme prussien est la cause des souffrances de la population belge et du peuple allemand. Nous n'exagérons pas. De nombreuses preuves accusent cette mentalité. Le fil électrique, déclara un déserteur, a été tendu principalement pour nous. Si nous le pou- 1 vions, nous arriverions ici en masse. Et l'on a appris la nouvelle avec grand intérêt que les déserteurs allemands n'étaient pas internés en Hollande. L'on remarque aussi que les autorités allemandes sont convaincues qu'il leur faudra quitter la Belgique un jour. Aussi, M. Rudelsheim et quelques autres petits coqs qui exploitaient la cause flamande au profit des Allemands sont devenus tout à coup plus modérés et pincent mélancoliquement de la guitare patriotique. ; D'autre part, on devient de plus en plus ' sévère pour le contrôle des hommes mobi-! lisables belges et l'on se demande ce qu'il adviendra de ceux-ci si les Allemands, par la force des armes, sont contraints à quitter ' le pays. : Une nouvelle lie (bon Bissing Si von Bissing avait voulu écouter les s bons conseils que nous n'avons cessé de lui > prodiguer dans ce journal, il aurait évité de commettre bien des bévues et il n'aurait pas accumulé un nombre si considérable de gaffes. Mais, depuis que ses vieux amis de la stammtiseh du C'afé Zipp à Munster, les professeurs de l'Université de cette ville, l'ont nommé — au milieu de rires homéri-■ ques — doctor rerum voliticarum honoris l causa, le .vieux général s'imagine, de bon- à I1EMZ00N JpiaB Hofweg 11 LA HAYE. |m Costume m sur mesure . depuis f 27.50 ne foi, posséder la science infuse de la politique et croit pou/voir faire fi de tous les avertissements charitables qu'on lui donne. C est ainsi que, gônflé de son importance, notre gouverneur provisoire s'était permis, avant le voyage du cardinal Mercier à Rome, de tracer au Vatican sa ligne de conduite, allant jusqu'à insinuer que la démission de l'archevêque de Malin es serait chose utile et menaçant Benoît XV d'une rupture avec l'Allemagne si le Pape ne donnait pas des conseils de modération au cardinal ! Parlant de ces incroyables agissemetots de von Bissing, dans l',,Echo Belge" du 15 décembre 1915, nous avions crié casse-cou au. vieux cavalier, le prévenant qu'il faisait fausse route et qu'il allait commettre une nouvelle gaffe. L'avenir, ajoutions-nous à la fin de nos objurgations, nous donnerait raison. Malheureusement pour lui, von Bissing ne voulut rien entendre, et, lors de la publication dii dernier mandement du cardinal, le Prussien adressa la lettre grossière que l'on connaît à Mgr. Mercier, le menaçant des pires châtiments. L'archervêque de Malines répondit de bonne encre au gouverneur mal embouché, puis on n'entendit plus parler de rien. Or, voici qu'à la date du 15 mai le protestant ,, Journal de Genève" publie l'information ci-dessous qui lui est adressée par son correspondant romain : j jjDepuis environ quinze jours, le Vatican n'a reçu aucune communication du nonce de Bruxelles sur le conflit soulevé entre le cardinal Mercier et le général von Bissing par la dernière lettre pastorale de l'archevêque de Malines. On en conclut ici que l'incident est liquidé, au moins jusqu'à nouvel ordre, et que le gouverneur général de la Belgique s'est bien gardé de donner suite aux menaces proférées contre le cardinal. ,,Dimanche 7 mai, des prières spéciales pour la Belgique ont eu lieu dans toutes les églises de Belgique, de France et d'Italie. ,,Le Pape a fait savoir au cardinal qu'il s'associerait tout particulièrement aux intentions des catholiques belges. Dans l'homélie qu'il a prononcée ce jour-là dans la cathédrale de Malines, le cardinal Mercier a déclaré que les catholiques de Belgique devaient plus que jamais avoir pleine confiance dans l'attitude du Saint-Siège et manifester leur gratitude à Benoît XV pour les services qu'il a rendus à la Belgique. ,,Le cardinal-archevêque de Malines n'aurait pas tenu un tel langage s'il n'avait reçu des assurances formelles et positives du Vatican, assurances qu'explique la reculade du général von Bissing, car, si ce dernier avait osé prendre des mesures répressives contre le cardinal, il risquait d'indisposer gravement Benoît XV et d'ouvrir un conflit' en règle non point seulement avec le cardinal Mercier, mais avec le Saint-Siège lui-même. Or, le gouvernement allemand a en ce moment des raisons impérieuses déménager le Vatican, puisqu'il compte sur ses bons offices pour prendre, au moment voulu, une initiative en faveur de la paix. ,,D'autre part, on m'assure de bonne source que le Pape ne se déciderait à entreprendre des ouvertures pour une cessation des hostilités que s'il en était sollicité par les deux groupes de puissances belligérantes. Tant que ces démarches seront faites par l'Allemagne seule, le Vatican ne sortira pas de son attitude d'abstention et de réserve, pour qu'on ne puisse pas l'accuser de faire le jeu des empires du centre et de se prêter à la conclusion d'une paix allemande.,,Ceux qui connaissent de près les intentions dé Benoît XV assurent que le Pà.pi considère comme une condition essentielle d'une paix durable en Europe le respect dp l'indépendance des peuples et des nationalités et par conséquent — pour s'en tenii à ces deux questions — la résurrection intégrale et sans, aucun lien de vasselage de la ; Belgique et de la Serbie." I" Nous pouvons ajouter à ces lignes que, lors de la dernière audience accordée pai le Pape à l'archevêque de Malines, Benoît XV remit, en témoignage d'amitié, au cardinal Mercier une superbe statue de St. Thomas d'Aquin. Voici donc qu'éclate à tous les yeus l'échec complet de la campagne de von Bissing contre le primat de Belgique, échec que nous avions prévu il y a plusieurs mois déjà. Ce lamentable fiasco montre aussi que notre éphémère gouverneur peut être ui connaisseur averti d'objets d'art, ainsi qu'i l'a prouvé au château de St. Cloud en 1870, mais qu'il n'est certes pas un fin politique, malgré le titre pompeux à lui déoern< par des herrert professor facétieux*

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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