L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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16 februari 1915
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s.n. 1915, 16 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/wd3pv6cf4t/
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Lei« Année W. ne* S cente CIO Centimes) Mardi 16 février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 334-34© Téléphone: 3797. Rédacteur en Chel : Gustave Jaspaers. t Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ? Gustave Peellaert, René Chatnbry, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal: N-25. VOORBURGWAL, 334-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande fi. 1.50 pap mois. payable pat- anticipation l Etranger II. 2.00 „ „ ISous drapeau neutre. L'Allemagne, à bout, tente un coup de M désespoir ; ayant réussi à torpiller trois m raviras de commerce anglais, elle ne se « tient plus d'orgeuil, s'imagine déjà êtr€ B jnaifcresse des mers et annonce au monde m ébahi qu'à partir du 18 février elle va ■ couler tous les navires qui voguent dans la ■ mer du Nord ou près de6 côtes anglaises. I Elle ajoute avec désinvolture qu'elle cou-I fera même les navires naviguant sous pavil-! Ion neutre, l'Angleterre pouvant faire i arborer les drapeaux neutres à ses vaisseaux de commerce. Cette mesure de désespoir a provoqué une [ énorme sensation dans les pays neutres, depuis le Danemark jusqu'aux Etats-Unis. | La presse américaine demande que l'on i/musèle le chien enragé allemand et ici, dans [ }e pays, si les autorités gardent leur calme, E les bruits les plus fantaisistes courent dans I le public. l Les divers organes de la marine anglaise ■ ne semblent pas prendre très au sérieux la I menace allemande. Ils savent qu'au second F essai de raid allemand, nos ennemis ont reçu t une telle pile, —- ils ont perdu le ,,Blucker" totalement et ont eu deux autres grands [ na.vires fortement avariés — que le goût d'un troisième raid devient des plus probléma-[ tiques. Ils se disent qu'il en sera de même I des sous-marins et même que si ceux-ci peu-! vent s'échapper plus facilement, les quel-I ques vaisseaux qu'ils peuvent couler n'ont ( pas d'importance* militaire. Sur les 9900 à I 10000 navires inscrits 6ur les registres ! anglais, la disparition de quelques unités n'a vraiment pas de conséquences, pas plus que les quelques millions perdus ne signifient rien en présence des trente millions que la guerre coûte journellement au Royaume-LJni. Si les patriotes anglais en ont jugé ainsi, l'Amirauté, plus sévère, a jugé qu'il était de 6on devoir d'éviter ces pertes inutiles et ! de sauvegarder le plus qu'elle pourrait la [ vie des civils et des non-combattants; elle I n'a pas hésité à conseiller l'emploi de dra-[ peaux neutres, s'appuyant sur les règlements maritimes britanniques qui autorisent expressément les sujets d'un pays en | guerre, mais non combattants, à se servir du drapeau anglais pour échapper à des I ennemis (art. 64). _ __ Les neutres semblent d'accord sur le droit, la presse des Etats-Unis enregistre le fait et excuse l'Angleterre, le grand | journal danois le ,,Politiken" et les journaux d'Amsterdam reconnaissent le droit, tout en le regrettant, car, disent-ils, les neutres ont beaucoup à souffrir de cette nouvelle phase de la gnerre. Us citent même des cas où leur drapeau a servi dans des circonstances pareilles. Le ,,Dagens Nyheter", l'important journal de Stockholm, sans nier le droit, espère que l'Angleterre n'emploiera pas cette ruse de guerre, parce qu'elle fera le plus grand tort aux marines des pays neutres. Il nous 6emble que notre distingué confrère 6e trompe d'adresse: la réponse anglaise qui sauve des vies n'est pas en cause ; c'est l'attaque allemande seule qui menace les existences et les biens. Si nous menaçons de fevolvériser tous les blonds et même quelques bruns par dessus le marche, si alors des blonds se teignent en châtains il serait vraiment plaisant d'accuser ceux-ci d'être Jes auteurs du mal 1 Le ,,Telegraai" définit admirablement la question dans une étude d'un spécialiste : le drapeau n'est qu'un des signes exté- : lieurs de la neutralité, celle-ci ne peut être prouvée que par les papiers de bord que chaque navire doit avoir constamment avec lui. Avant de pouvoir agir contre un. vaisseau qui n'e6t pas de guerre, il faut l'arrêter et le soumettre à une expertise. Il résulte de cela que ce que veut essayer l'Allemagne est tout simplement du brigandage maritime, que ses sous-marins sont de simples corsaires. Aussi ferait-on bien d'agir avec eux comme les Russes agissent avec les Zeppelins venant lancer des bombes 6ur la ville.ouverte de Libau: les traiter comme de vulgaires malfaiteurs et criminels de droit commun. . Le spécialiste du ,,Telegraaf" conclut logiquement par cette comparaison : Le fait par un non-oombattant d'arborer un drapeau neutre équivaut à l'aote d'un Anglais se trouvant en Allemagne et qui, pour échapper à la prison, arborerait à sa boutonnière un petit nœud américain. On ne saurait mieux parler. L'emploi du drapeau neutre n'est pas ; critiquable, ni au point de vue du -droit, m de celui de la morale, c'est une mesure d'humanité prise contre la sauvagerie allemande.Aussi concevons-nous très bien la nouvelle que les pays neutres 6'entendent pour protester, peut-être collectivement, auprès de l'Allemagne. Si celle-ci e3t impuissante a faire la guerre maritime suivant les règles du droit et de la .morale, qu'elle s'abstienne, car jamais le monde civilisé n'acceptera que >>_Kultur", afin de satisfaire ses goûts sanguinaires et ses moeurs sauvages, puis-^punément massacrer des citoyens-'et détruire des biens neutres. François Rosseels. Ce qu'à perdu l'Allemagne et ce qii lui reste. Le ,,Bulletin des armées françaises ' publie l'intéressant et réconfortant article que voici : Les Allemands parlent volontiers de nos pertes ; ils «ont plus discrets sur les leurs. Un coup d'oeil derrière le mur qu'ils 6'efforcent de dresser entre eus et le reste du monde explique les raisons de leur discrétion. Ces raisons tiennent en deux mots. L'armée allemande, qui se bat depuis bientôt six mois sur deux théâtres d'opérations, a subi, comme effectifs et cadres, des pertes formidables. Qu'on en juge. a " La plupart des régiments ont du renouveler tout leur effectif. On peut citer entre autres, le 13me bavarois qui, en août et septembre, c'est-à-dire en un mois et demi, a perdu 3250 hommes; le 171me qui, du courant d'août au commencement de novembre, a laissé 60 officiers et 2560 hommes sur le terrain ; le 99me, ou sont tombés pendant la même période plus de 3000 hommes. Pour les régiments de nouvelle formation, moins instruits et moins bien encadrés, la proportion des pertes est plus considérable encore: dans la seule bataille de l'Yser, le 205me a eu 2400 hommes hors de combat; le 235me, 1320; le 244me, 2150; le 247me, 1900; le 248me, 1800. Au total, l'armée allemande a perdu, du 2 août au début de décembre, près de deux millions d1 hommes. Et depuis lors, il y a eu les batailles de Pologne. En admettant que 500,000 hommes ont pu, après guérison, rejoindre leurs corps, le déchet définitif peut être évalué à près de 1 million 500,000 hommes, soit près de 300.000 par mois. Sans doute, l'Allemagne a des réserves énormes d'hommes. Mais ces réserves, déjà entamées, ne sont pas inépuisables. Ici encore, voyons les chiffres. Même en incorporant les classes les plus jeunes (de 17 à 20 ans) et tous les hommes de 20 à 40 ans, légalement dispensés du service en temps de paix, elle ne paraît pas pouvoir disposer actuellement de plus de 2 millions d'hommes. C'est tout juste suffisant pour entretenir les unités existantes à leur effectif de guerre pendant huit mois. Allons plus loin et supposons que, malgré cela, l'Allemagne veuille créer encore des unités nouvelles; il est facile de montrer que cette création ne pourra se faire qu'au détriment des unités existantes. En effet, à ces unités nouvelles il faudra des cadres. Où les prendra-t-on, alors que les pertes en officiers de carrière ont, depuis le début de la guerre, gravement affaibli l'encadrement des unités existantes? D'après des témoignages indiscutables, la situation des cadres est la suivante: Par régiment d'infanterie actif, l'effectif en officiers qui, en temps de paix, était en moyenne de 55, est tombé à la mobilisation à 36, en raison de la nécessité d'en passer une partie aux formations de réserve. La création de six corps nouveaux au mois d'octobre a obligé de prélever encore sur cette dotation faible. Les pertes considérables subies jusqu'ici au cours de la campagne ont abaissé de telle façon lès proportions d'officiers de profession dans les différents corps de troupes (une douzaine dans un régiment actif, 9 à 10 pour un régiment de réserve, 6 à 7 pour les régiments de nouvelle formation), que de nouveaux prélèvements la rendront infime. Que conclure de ce qui précède? Ceci, qui ne peut être discuté : Chaque heure qui passe augmente l'usure de l'année allemande. L'effort militaire allemand, considérable dès le commencement de la guerre, puisque la mise sur pied de près de 70 corps d'armée triplait presque le nombre cfes formations en temps de paix, n'avait qu'un but. Ce but, c'était d'écraser les forces adverses avant qu'elles pussent mettre en ligne des effectifs équivalents. "Or, ce but n'a pas été atteint. Et, de ce fait, la situation est profondément modifiée. Il ne s'agit plus, pour l'Allemagne, d'écra^ ser, mais de se défendre en rétablissant la balance du nombre, qui penche de plus en plus en faveur des Alliés. Mais plus elle formera maintenant d'unités nouvelles, plus elle affaiblira celles qui existent et diminuera la valeur générale de ses armées. Plus aussi elle rapprochera le moment où elle sera à bout de ses ressources, privée do tout espoir de reprendre jamais la supériorité numérique. En résumé, il ressort des chiffres eux-mêmes, que l'effort militaire allemand a atteint et dépassé peut-être son maximum et qu'il ne pourra plus que décroître. C'est la plus grande vérité dont la France et ses Alliés doivent se pénétrer, en se rappelant que, suivant l'expression du président de la Chambre des députés: ,,La, patience sera le génie de la guerre actuelle." Union Belge. La séance tenue hier à l'Union Belge s'est ouverte à h. sous la présidence de M. De- ; swarte, vice-président. Il n'y avait qu'un point à l'ordre du jour... ! et fort peu de membres, la pluie ayant em- j pêche tous ces braves de se rendre au Wete- ' ringschans ! L'assemblée n'a donc pas réuni les condi- ! tions nécessaires pour voter utilement, les ! doux tiers des membres n'étant pas présents. I Aussi se réunira-t-on samedi 20 février pour résoudre ce grave problème. On examina ensuite la question de la taxe sur les absents. Un des membres fit remarquer qu'un nifô^en efficace, peut-être, serait que les conseils provinciaux refusassent de verser aux Allemands l'imposition mensuelle de 40 millions, si von Bissing s'obstinait dans son projet de spoliation. Et la séance fut levée* En Belgique. A Bruxelles L'Episcopat belge, tenant compte des temps difficiles que nous traversons, vient de suspendre pour cette année l'obligation du carême en Belgique. Sauf le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, on pourra s'abstenir de pratiquer le jeûne imposé chaque année par la loi du carême, * * * M. Max l'héroïque bourgmestre qui est enfermé à Glatz, en Silésie, est président d'honneur de la Fédération des agents de police belges. 11 vient d'adresser la lettre suivante au président de la Fédération ; „J'ai reçu la lettre que vous m'avez adressée au nom de votre Fédération. Les sentiments que vous m'exprimez m'ont très touchés, et je vous prie d'être l'interprète de ma reconnaissance auprès de ceux au nom desquels vous m'écrivez. Au début de la guerre beaucoup d'employés de la police ont été appelés sous les armes. Parmi ceux-ci il y en a qui sont morts au champ d:hoû-neur, ou ont été mis hors de combat en accomplissant leurs devoirs; d'autres combattent encore. A tous ces vaillants vont mes pensées. Je m'incline devant ceux qui ne sont plus. Agréez etc. Adolphe MAX." » • « — Le collège échevinal de Saint-Josse-ten-Noode a décidé de faire ramener dans la commune le corps du commissaire de police adjoint feu M. Gilissen, sergant-major au 8me régiment de ligne, tué à la bataille de Termonde, au commencement d'octobre. Le maréchal des logis Koekelberghs, de l'artillerie de forteresse, tué au fort de Loncin, qui a été enterré au cimetière de de Robermont (Liège), sera également ramené au cimetière de Saint-Josse-ten-Noode et inhumé dans la. pelouse réservée aux soldats belges tombés pour la patrie. * * * On a célébré, au cimetière d'Ixelles, les funérailles de René de Gerlache, petit» neveu de feu le baron Constantin de Gerlache, qui préseda en 1831 le Congres national de Belgique. René de Gerlache, dont la familie est domioiliée à Etterbeek, était de à Differ-dange Grand-Duché de Luxembourg; il n'avait que 19 ans. Engagé dès les début des hos-tilités comme volontaire pour la durée de la guerre, il fut blossé au combat de l'Yser le 26 octobre et conduit comme prisonnier de guerre à Cologne, où il est décédé le 13 janvier, après deux mois et demi de souffrances et après avoir subi l'amputation de la jambe. * * * Le lieutenant Edmond Joseph Laffineur du 6e régiment de chasseurs à piedné à Tubize le 16 septembre 1883, à également été porté en terre. Ce vaillant officier après avoir pris part à divers combats, notamment à Haelen et à Aerschot, fut blessé une première fois le 3 septembre. A peine rétabli, il retourna au feu. Le 5 octobre, au combat de Lierre, une balle lui fractura la cuisse. Depuis le 7 octobre, il séjourna à l'hôpital militaire de Bruxelles où il mourut le 26 janvier. M. Buyl, échevin d'Ixelles et député, a rendu hommage à la mémoire de ces braves, * * * Le général Thys est mort à Bruxelles, la semaine dernière. Estimé par Léopold II, „self made man" il fut le créateur, en quelque sorte, et l'ouvrier du chemin de fer du Congo. Il était administrateur d'un grand nombre de sociétés anonymes. C'est l'un de nos plus grands financiers qui disparait. Rappelons — ainsi qu'il aimait lui-même à le dire — qu'il était arrivé à Bruxelles, en sabots! Le général Thys avait soixante ans, * * * Les Allemands qui rédigent les proclamations, arrêtés et avis que signent les chefs prussiens ne possèdent pas toujours toutes les délicatesses (ne pas confondre!) de la langue française. Ainsi, nous lisons: Arrêté du S janvier pour Combattre la rage canine: „L'article 11 de l'arrêté royal du 29 octobre 1908 est modifié ainsi que tous les chiens qui circulent sans être surveillés, sont regardés comme n'appartenant à personne. Signé: Le Chef de l'arrondissement impérial de Nivelles: Muller-Krane-feldt."Arrêté du 30 décembre, signé :. von Leipzig, chef de l'arrondissement de Bruxelles: „A tous les miliciens belges de la levée de 1912-1915 qui, avant la guerre, n'importe de quelle cause, n'ont pas été soas les drapeaux, il est interdit, etc...." Dans l'avis du gouverneur von Bissing relatif à l'engagement de payer au comptant toutes les réquisitions: „4d L'indemnité pour les marchandises réquisitionnées ou à réquisitionner en bloc sera réglée le plus tôt possible au comptant, en effets de comm&rce de premier ordre." Et l'on s'en amuse, comme vous pensez ! * * * Un accord est intervenu entre le Gouvernement général allemand et M. de la Vallée 1 Poussin, secrétaire général du département des Beaux-Arts, aux termes duquel dorénavant le Palais des Beaux Arts de la rué de la Régence' sera ouvert au public les dimanche, lundi, mar- i di et mercredi de chaque semaine. Le Musée Moderne sera accessible les diman- j che, jeudi, vendredi et samedi. Les heures d'ouverture sont fixées de 11 à 5 h. (heure allemande). A Anvers. Voilà un fait de la brutalité dont font montre les soldats allemands. Nous attendons un démenti! Par devant nous, Robyns de Sohnei-dauer, Eugène, consul général de Belgique, directeur du bureau auxiliaire du Consulat Général de Belgique à Londres, a comparu la nommée Ventât, Marie, veuve de Klinck, Nicolas, mineur, qui nous a fait la déclaration suivante: ,»Je m'étais rendue d'Angleterre à Dam-premy, près Charleroi, avec mon mari, pour rechercher mes enfants et Les ramener en Angleterre. Nous étions arrivés à Putte le 1er janvier 1915, et nous voulions passer la frontière, quand un officier allemand a demandé à mon mari son passeport. » Mon mari a montré alors son certificat d'identité issu en Belgique. Alors deux soldats allemands l'ont emmené dans la salle de visite et ont trouvé sur lui le passeport qu'il avait obtenu en Angleterre. Les Allemands ont alors déclaré que mon mari était un espion et l'ont emmené en ehemin de fer à Anvers. Quant à moi, je résolus alors de retourner avec mes enfants à pied à Anvers. Le 3 janvier au matin je me suis rendue à la prison, et j'ai appris que mon mari avait été blessé par les Allemands et qu'il se trouvait à l'hôpital militaire Sainte-Elisabeth.,,Mon mari s'y trouvait mourant, mais il eût encore la force de me raconter ce qui suit : ,,Les Allemands m'ont jeté dans un cachot et le lendemain ils m'ont donné l'ordre de courir dans la rue du Rempart Sainte-Catherine, puis ils m'ont tiré des coups de fusil. Mon mari est mort dans la soirée. On l'a photographié à la Morgue." (Signature). Nous avons pris acte de la présente déclaration, après y avoir annexé la photographie du sieur Klinck eit une copie certifiée conforme de l'acte de décès. A Bruges. Un prêtre turc e6t arrivé ici pour annoncer aux Mahométans combattant sur les champs de bataille de Belgique et surtout dans les Flan-ders que la guerre sainte est proclamée! Ce malheureux saint-homme court au plus complet des fiascos. Ce que les mahométans qui combattent pour les alliés vont se moquer de lui! Encore le bluff turco-allemand! A Termonde. Plus de six mille citoyens, presque exclusivement des ouvriers, sont revenus d'ans leur ville natale. Qu'y cherchent-ils? Du travail? Deux usines font de timides essais de reprise industrielle et le bourgeoisie a été dispersée. Tout fait défaut; mais la confiance dans l'avenir justifiée par le glorieux... passé de la cité, soutient le courage des habitants. C'est pour remédier à la situation pénible 'de la ville, qu'une section auxiliaire d'assistance pour Termonde et environs trouve sa justification.Elle soulagera, en une certaine mesure, la mission si lourde que le Comité National et le Comité Provincial de Secours et d'Alimentation poursuivent avec tant de générosité. Au Littoral. En date du 25 janvier, les administrations communales des villes balnéaires ont fait le recensement des dégâts conséquents à la guerre. Depuis cette date, cependant, d'autres bâtisses ont été atteintes. Voici la liste qui nous est communiquée: O s t e n d e. — 1. Hôtel de Lyon, rue des Capucins, 31, propriétaire, Fischlin, Gustave, imprimeur à Bruxelles. 2. Hôtel Majestic, Digue Louise, prop., Gillis-sen, Hubert, à Oçtende. 3. Hôtel Beau-Site, Digue, 41, prop., Van Cleem-poet-Verhoest, Julien, veuve, à Bruxelles. 4. Maison privée, rue de Flandre, 80, prop. Ccaen-Melis, François, Anvers. 5. Maisons n. 83 et 84 sur la chaussée vers Nieuport et Middelkerke, prop., Auguste" Decan de Raversyde. 6. Maisons n. 78 et 80 môme chaussée, prop. Onvo, Eugène, de Raversyde. 7. Maison sans no. de la veuve Janssens, de Raversyde. 8. Maison n. 58, propriétaire inconnu. Heyst.— 1. Eglise, propriétaire, Fabriqne d'église. 2. Morgue, propriétaire, commune d'Hevst. 3. Villa Marie-Christine, prop., Mme Degraef de Meirelbeke lez-Gand. 4. Villa Henriette, prop., baron de Maere, d'Aertryoke. 5. Villa Les Hérons, prop., W\jnsberghe, à Bruxelles. Middelkerque. —■ 1. Rue du Moulin, 17, prop., Charles Horren. 2. Avenue de la Reine, 13, prop., Minne. 3. Id. n. 9, prop., Mme. Drabbe. 4. Id. n. 11, prop., Billiot. 5. Id. 11, 15, Villa des Crevéttes. 6. Id. n. 33, une remise de la brasserie De Wulf. 7. Aux numéros 28. 30, 32, 31 de l'Avenue de la Reine, toutes les vitres sont brisées. 8. Rue des Dunes, maison, toit et façade endommagés.9. Rue des Dunes, maison, façade endommagée pr p, Dierendonck. . Rue des Dunes, maison, n. 32-54, prop., Mad. De afez, endommagées. -îaison n. 1,prop., inconnu, endommagée, '. Rue des Dunes, maison n, 56, prop., receveur communal, endommagée, 13. Villa des Dunes, propriétaire inconnu, e dommagée. -14. Rue des Dunes, Villa Elisabeth, proj veuve Tionc, toit et mobilier endommagés. 15. Rue de l'Eglise, prop., François Merlit toit et façade endommagés. 16. Rue de l'Eglise, 1, prop., Huygebaei vitrine endommagée. 17. Maison Communale, écuries détruites. 18. Pharmacie Quinet, prop., Quinet, vitrii et cave endommagées. 19. Hôpital Maritime, murs latéraux graveme: endommagés. 20. Chaussée d'Ostende, n. 84, toit endommagi 21. Chaussée d'Ostende, n. 79, prop., Guyo, te et cuisine endommagés. 22. Chaussée d'Ostende, n. 78, prop., veu' Vergaerde, toit, plafond et mobilier endommagé 23. Route des Dunes, prop., Casimir Boyde maison détruite. 24. Boulevard Léopold, 73, prop., Proot-Ham: ton, vitrine et intérieur de la boulangerie détruit façade endommagée. 25. Boulevard Léopold, 62, Villa Pierre, Ca de l'union, prop., Alphonse Dewulf, toit détru maison menace de s'écrouler. 26. Boulevard Léopold, 76, Villa la Mouett pr©p., Bouzell, à Hobourdin, (Nord), brûlée. 27. Rve de Londres, 8 et 10, prop., Morel et Devis-Dutrache, deux maisons percées par 1 bombes. 29. Boulevard Léopold, Garage Edmond Cl risse, prop., Depoorter, incendié. 30. Boulevard Léopold, Hôtel de la Digue, co de la maison et intérieur endommagés. 31. Rue Max Singer, garage, prop., Augus Decals, dégâts à la façade et aux murs latérau 32. Chemin des Crocodiles, prop., Louis Logi< maison Louis Logier, complètement détruite. 33. Chemin des Dunes, 18, prop., Ch. Blomir détruite. 34. Digue de Mer, 80, Villa Antonin, 1er éta, détruit par le feu. 35. Digue de Mer, 75, Villa des Mésange étage endommagé. 36. Digue de Mer, 75, Villa Martiny, entr et escalier détruits. 37. Digue de Mer, 74, Villa la Tourelle, ! et 3me étages incendiés. 38. Digue de Mer, Villa Pierre, entrée détrui 39. Digue de Mer, 726, Villa Bellagio, entr déiruite. 40.' Digue de Mer, 67, Villa Les Joncs, en tri détruite. • 41. Digue de Mer, 66 Villa des Hirondelle 1er étage détruit. 42. Digue de Mer, 20, Villa Marguerite-Mari prop. Loman-Wattynes, murs et intérieur fort ment endommagés. 43. Digue de Mer Hôtel Belle Vue, proprié Société Anonyme, toit et les murs endommagéi 4"'.l. Derrière la Digue, Hôtel des Garages, proj Société Anonyme; toit et murs endommagés. 45. Digue de Mer, Villa Bagatelle prop. M* Halet, de Bruxelles, détruite. 46. Les Cerisiers, prop. Alexandre Hallet, d truite. 47. Les Erables, détruit. 48. Derrière la digue, le Cinéma, prop. Socié Anonyme Westende mur percé. 49. Digue, Le Refuge Labry, endommagé. 50. Digue, Bel Horizon, prop. Desoer, ( Bruxelles, toit et entrée endommagés. 51. Digue. Endommagées les villas Futilit Villa Eella, Sunshine, La Paimpolaise, Les Nér^ des, n. 39 à côté des Néréides, Les Chênes. 52. Digue. Incendiées: Les villas à côté de villa des Embruns, villas Portena, Argentin Férésila, Villa Berthe-Jeanne et la villa d'à côt Nos Fillettes. 53. Sont encore endommagées: La vil! Primerose, prop. G. Berlaere, de Bruxelles, et ! villa d'à côté Villa Coccinelles, prop. Hagemeye da Bruxelles, les villas Joy et d'à côté, proj Bouilliers, Villa Les Lutins, prop. de Villers, c Bruxelles, et enfin les villas Les Terrasses Clairette, prop. Lembrée. W estende.— 1. Westend Hôtel, prop. Socié La Westendàise, endommagé. 2. La Ruche, prop. Van Heckè, façade endon magée. West en de-Bain s. — 1. Digue, toutes l villas du Westende Hôtel à l'avenue des Mouette au total 12 villas, appartenant respectivemei aux propriétaires Watenaer, Dielliens, Ferc Société Westendàise, détraites. 2. Boulevard des Mouettes, Les Charmette prop. Dutry, de Gand, façade et toit endommagé; 3. Boulevard des Mouettes, pâtisserie Enge bert, villa Jeanne, propriétaire Rayée, d'Ostendi 4. Boulevard des Mouettes, villa Flora, pr priétaire Société Westendàise, détruite. 5. Epicerie Delhaize, prop. Van Hecke, We tende, détruite. 6. Boulevard des Chaudrons, maison Poupaei Tonton, prop. De Try, Ix elles; Lizon, Mélanie, I Parfums, endommagé; Josée, les Parfums, détru: administration de la Westendàise, endommagé» 7. Avenue de l'Occident, boucherie bruxellois boulangerie voisine, Les Cormorans, Mon Repc Rose France, Rose Mousse Les Bruyères, Bc Accueil, propriétaire Siaens, Bruxelles; T'Nestj Rénélia, Ludovica et villa voisine Marie-Antc nette, le Talisman, gravement endommagées. 8- Digue, Kursaal, façade détruite. 9. Digue. Les Heures Claires, prop. Guyo: de Bruxelles, en partie détruite. 10. Digue. Tout le coin jusqu'à la villa de Glaïeuls, excepté, détruit. 11. Digue. Villa Yvonne, Les Hirondelles, Pej sion de Famille, La Westendàise, à côté de ! villa entre les Orchidées et Primevère, pro Dardenne, Lefize, endommagées. 12. Boulevard des Aigles, Studio et villa voisir de Studio, gravement endommagées quasi d' truites. 13. Boulevard du Parc, Villa Isba, Villa Bleu Villa Jeanne, prop. Franchez, gravement endon magées; La Pergola, prop. Malin, de Bruxelle; La Hensitoise, gravement endommagées. 14. Digue. Villa les Fermettes, propriétaire I Westendàise, détruit; Les Alouettes, coin détrui 15. Boulevard du Hameau. Deutsche Villa 1 villas); Colonie, Villa Elisabeth; l'Aurore, d> truits; Ciel d'Azur et Belle-Rive, prop. La Croi (Haeren), détruits. 16. Boulevard de la Digue, Lekker Bek, détiùi 17. Prés de la gare, Noble Rose, prop. Mass endommagée. 18. Près de la gare, Eglise, prop. La Westei daise, détruit à l'intérieur. Au Ray s WaHon. Dans la nuit de jeudi à vendredi derniei un soldat de la landsturm allemande, qui gai dait un pont non loin de Thuin, tomba à l'eai: Un ouvrier belge travaillant à Thuin, mari et père de sept enfants, fut témoin de l'acci dent. N'écoutant que son courage, le bràv homme sauta dans le fleuve pour aller au se cours de son ,,ennemi". Malheureusement, il se noyèrent tous les deux, ©t ce ne fut que 1 lendemain matin que les cadavres des ,,deu: ennemis" furent repêchés. Les journaux allemands relatent cet épisod a- ne cachant pas leur admiration pour ce brave travailleur belge, qui n'hésita pas une minute •1 à venir en aide à un ,,soldat ennemi". Ce dernier était également marié et père de trois r' enfants. Comme c'est déjà le quatrième, qui trouve la mort de façon tragique au même en-' droit, les autorités ont ordonné une enquête. Si les autorités veulent connaître la raison ie de ces quatre morts tragiques, nous allons la leur fournir: ces malheureux, qui en avaient it assez de la discipline allemande, se sont suicidés.j. Quant à l'ouvrier belge, son geste fut très it beau, mais inutile dans tous les cas. • • * re On parle de remettre en activité les usines '• des Ateliers de Constructions électriques de Q) Charleroi. * • • g™ Le gouvernement français vient de faire ' remettre à M. Carton de Wiart, ministre de té la justice, une 6omme de 324 francs, repré-t, sentant la somme d'argent que le soldat allemand Kurt Liebender avait volée, au e' mois d'août 1914, à un habitant inconnu et d'Onhaye, le coquet petit village de la bs vallée de la Meuse. Le coupable, qui a fait des aveux, a été a* condamné â mort le 11 novembre dernier par le conseil de guerre français. Il est probable que le gouvernement belge te priera le ministre d'une des puissances neu-x. très présents à Bruxelles de vouloir faire îr> les recherches nécessaires en vue de re-e mettre cet argent à son légitime proprié-' taire. • • • a0 A Petigny; maisons incendiées, is, * * * A Couvin: 4 (maisons incendiées, dont une 'e ferme, 5 ou 6 civils fusilés. La ville a versé 20,000 francs pour faire arrêter l'incendie! =e * * * f.e A Dourbes: Plus de la moitié des maisons détruites. 'e * * * •e A Vder.ves, de même que les autres locali-lés aux alentours, rien ou peu de chose; idem s pour Oignies. Mesnil et pour les autres localités vers Hastière, le long de la ligne du che-e, min de fer de Chimay. 2- * .• * A Somzée: 34 maisons brûlées par l'ar-;• rière-garde de l'armée allemande; un civil. M. Godefroid, fusillé sur le territoire de Dourbes. '* Toutes les maisons ont été pillées. * 4 * A Laneffe : Au moins 25 maisons brûlées, s, parmi lesquelles la ferme de M. Dereinne. Partout, on a beaucoup pillé. La château de Beauchamp, à Chimay, a été ■jé eu partie incendié. Le château de Chimay est. occupé par des officiers allemands. Ie ni m fci t L'industrie dentellière. e Parmi tant^ d'industries, dont la guerre a é' détruit ou dispersp les activités, il n'en est pas de plus intéressante, de plus émouvante que a celle qui a porté à travers le monde la répu-a tation de Bruges, de Malines, de Bruxel-r, les. Qui ne connaît les chefs d'oeuvre de grâce >. et de mesure que d'humbles mains, gercées Le par les besognes ménagères, ont patiemment ît créés pour orner la Beauté et la Jeunesse, comme l'on voit des fées obscures et contre--é faites tisser des réseaux d'or et de pierreries pour glorifier le front de quelque isPrincesse l" Charmante".... Tout cela était ménacé de mort: les métiers *s étaient Tecouverts ce housses, les vieilles den-^ tellières souffraient de froid et de faim au fond des ruelles boueuses et des Béguinages désolés. '' Grâce à ,,la Commission for Relief of Bel-s giuim", l'industrie dentellière va tenter de revivre, et, bonnes fées diligentes, nous allons 1_ revoir à l'ouvrage celles qui de leurs doigts .. grossiers sèment de fleurs magiques et d'ara-5- besques de rêve, la toilette des élégantes du monde entier.... s- Il n'y a peut-être, pas de métier, en effet, qu'il soit plus facile de ressusciter, malgré la t, crise qui sévit sur la pays: Il lui faut, en effet, ;s très peu de matières premières et les femmes qui l'exercent peuvent s'y livrer sans abandon-ner les soins de leur ménage. D'autre part, rien de plus aisé, que d'exporter cette ,,mar-n' chandise" impondérable, qui sous un très petit e volume, représente tant de salaires impatiem-^ ment attendus, tant de bien-être pour nos gagne-petits. C'est le problème économique qu'à excelle-i, ment compris le comité ,,La "Dentelle Belge". un groupement qui rassemble toutes les !S installations dentellières du pays, sous la gracieuse présidence d'honneur de Mme Brand 1- Wliitlock, l'aimable femme du ministre des a Etats-Unis à Bruxelles, — et qu'il essaie, non ?• moins habilement, de résoudre dans l'intérêt matériel et moral de nos dentellières. e II s'agissait en effet de procurer de l'ouvrage J" non seulement aux ouvrières d'art qui „fabri-qUent" la dentelle artistique mais aussi celles 5' qui confectionnent la dentelle au lacet. Voici comment. on s'y est pris. On a com-'' mencé pas passer une commande de frs. 100,000 a de petits mouchoirs de poche à très bon mar-t ché, en linon de qualité inférieure et de qua-3 lité commune. Tout de suite, cela fit de l'ac-tivité et de la joie pour beaucoup de petits x ménages. A l'heure actuelle, il en a été produit pour environ frs. 60.000. Le manque t. de lacets est malheureusement venu entraver î, cette intelligente initiative de par la mauvaise j volonté de l'ennemi. l- D'autre part, le Comité a acheté aux marchands de dentelles, pour qui travaillent d'habitude les ruches ouvrières de Bruges, de Malines et d'ailleurs, un stock de 125,000 francs de points divers qui sera payé à ces oommer-çànts à mesure qu'ils justifieront, par des '- feuilles de,salaires, qu'As ont fait fabriquer au moins une quantité égale à celle $ui leur h é été achetée. Ces dentelles seront écoulées à l'étranger 9 avec toutes lès garanties d'authenticité désirables, telles que marques' spéciales, étiquettes s cForigine, etc. On espère, grâce à la popularité a de la Belgique dans le monde, arpiver à créér s ainsi une source de revenus surfisante pour faire revivre en partie une industrie méritante 3 et caractéristique du sentiment d'art belgja

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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