L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 27 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k06ww7822t/
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4ème Année N° 1281 S cents Samedi 2? avril !©3s L'ECHO BELGE L'Union fait la Fore* «Joismssi! Quotidien du wmtSïs gmraissant en Hollonde Beige est noirs nom de Famille. Toutes fies lettres dûiveini &tv& adres»sé^s «£ii heireau de rédaction: N- 2S- . VOORBÏJRGWAL -234—240, AMSTERDAM. TTéI<éj>hoa-3e.s: 'Jî'7'9'7 et I77R, ££ '«à <c3 es «?. î £Ï «ui r eai • «Giatsiésvô % 5 ira S £2.a 5" S- w, ^ _ ( Charles Bernard,Kcn6 Clianiibrs eoi«'ié SfidnctiOMij Ëmiie ;»ainaar.?. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande (1. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Opérette Yieurâ. „L'incident est clos", avait déclaré, avec ce que le ,,Temps" appelle une inopportunité comique, un communiqué officiel de Vienne après la-publication par M. Clemenceau de la lettre de l'empereur Charles. Depuis cette clôture de l'incident nous avons eu la chute du comte- Caetunin, ce qui est déjà de l'histoire ancienne, et l'expul-gjcQ — nous ne trouvons pas d'autos mot — de la mère de l'impératrice Zita, à qui l'air Vienne ne vaut rien. Charles Ir, en écrivant sa lettre, pouvait penser qu'elle tarait un jour la cause du départ de son ministre responsable. Il n'y a, en effet, rie» de moins stable que la position des ministres dont le& souverains écrivent ou parlent trop. Le prince» de Bulow, lui aussi, en sait quelque chose. Mais Charles Ir ne pouvait jamais croire que sa lettre l'aurait débarrassé de sa belle-mère. Comme quoi avec la politique autrichienne on retombe toujours dans l'opérette viennoise. Point d'opérettes sans choeurs et sans ballet. Jusqu'ici nous n'avons vu agir que des Ferstwraages seuls, dont le confesseur de impératrice n'était pas le moins bien réussi. Un coup de bâton du chef d'orchestre et voici le ahoeur qui fait son entrée. Ce sent : les membres de la -maison impériale qui se réunissent chez le prince Eugène. Ces messieurs déplorent l'intrusion des princes de Bourbon-Paimie qui se trouvent au service :le puissances ennemies dans les affaires de l'Empire e<t ils décident d'adresser à ce sujet les représentations à l'empereur. Celui-ci levra-t-il aussi renvoyer l'impératrice? Il y t, pensons-nous, une situation à peu près pareille dans la ,,Périchole", une opérette rançaise celle-là, c'est-à-dire infiniment jharmante et spirituelle, où l'on voit le «ice-rod de Lima exposé' à la mauvaise humeur de ses courtisans qui lui reprochent iinp mésalliance. Changement de décor. Nous quittons le palais du prince Eugène pour la Chambre des Seigneurs. Ballet du parti constitutionnel de ce vénérable institut qui déplore, comme l'écrivit un jour dans un parfait alexandrin notre ami Léon Souguenet, dans son ,,Pauvre Jeune Homme", que l'on puisse ainsi xempitemeUement Agir ant iconstitn tiotivn ellemen t. Et cas messieurs, à leur tour, décident de Dorter leurs doléances auprès du jeune mo-larque dont ils craignent fort, à ce qu'ils lisent, qu'il se 6oit aliéné les sympathies de on bon: peuple. Que voulez-vous que fasse ce pauvre Charles Ir contre le choeur des Membres de a Maison et le ballet des Membres de là îhambre des Seigneurs? Les uns s'avancent u côté cour; les autres progressent du côté irdin. Déjà l'infortuné va etre poussé coure la porte du fond quaud, brusquement, le boeur des nobles fait irruption et reprend i terrain perdu. Les Nobles font à Charles- un rempart de 'Ur corps. Leur loyalisme ignore tout au- : int les scrupules dynastiques que les scru-uîes constitutionnels. Ils reprennent le bèrùe de l'ouverture: l'incident est clos, car ) principe du leitmotiv est aussi sacré dans opérette viennoise que dans la tétralogie, mitons, disent les Nobles, la réserve de la resse allemande qui a été si sobre de com-«utaires dans cette pénible conjoncture, on, répliquent les autres, parce qu'en ce 13 nous ne serions pas ici et que le public en iut pour 6on argent Et le public en c, pour son argent. L'ac-on se corse. Après l'intervention des mem-■es de la Chambre des Députés qui font lorus avec les membres de la Chambre des ftgneurs, on se demande même si tout ça 'doit pas finir, par l'abdication de Char-i Ir, l'Epistolaire. Tranquillisons-nous; l tel dénouement n'est pas dans l'intention 8 auteurs; il né paraîtrait possible que ri peuple, qui remplit la salle, mécontent de pièce et des auteurs, balayait enfin tout joli monde dans un grand accès de colcre. " ais, vraiment, est-ce que le peuple de enne, qu'on nous dépeint comme si mécon-it et animé de sentiments de révolte, est m capable de hausser l'opérette jusqu'au ! ame? * 1 Le drame est ailleurs. Il est là où l'empe-ir, agacé des révélations de M. Clemen-lû, disait que le canon autrichien tonne concert avec le canon allemand. C'est là I nous tenons fixés nos regards parce que st là qu'aura lieu le dénouement. Seule- j rot l'opérette viennoise jette 6ur ce drame i jour plus sinistre encore. C'est elle qui ! us a conduits comme sur un mode do valse ■bord du précipice sanglant et qui nous a fait choir. Bile entremêle toujours ses ns fions précipités ou alanguis à l'épou- ( ntabl^ clameur qui monte des champs de taille. Elle coûte cher à l'Autriche, ce qui i tant pis pour les Autrichiens, mais elle j ite surtout cher au monde. Et ce sera | < n des grands bienfaits de la victoire des j iés de débarrasser le monde des méfaits | , l'opérette viennoise en la confinant, en- j * l, dans les trente pieds carrés d'u»ô scène * ? nsic Hall d'où elle n'aurait jamais dû c «tir. ! Charles Bernard, J 1—— ceux, il y a un m i 17 avril 1917: Les Français réalisent des ogrès dans les secteurs d'Hurtebise, de 'rng et, sur les hauteurs de Moronvillers. ; Les Britanniques enlèvent des carrières .< l'est d'Hargicourt et progressent sur la 1 Qussêe d'Arras à Cambrai et entre Eoaux i Çravellifa i t Le tort actuel dej'arméa belgs Au moment oîi l'armée américaine entre en ligne, l'armée belge viest d'assumer une part plus lourde dans la charge commune en procédant à une nouvelle extension du front qu'elle occupe. Ce front, qui couvre la route de Calais, est, de l'avis unanime, en raison de la nature du terrain, un des plus défavorables du front occidental. On se souvient qu'après la bataille de l'Yser, dont l'armée belge n'était sortie victorieuse qu'au prix des plus lourds sacrifices, les Allemands s'étaient vantés de l'avoir complètement mise hors de cause. : Cependant, si réduite et si désorganisée qu'elle fût à ce moment, l'armée belge avait continué dès novembre 1914 à tenir sur l'Yser une ligne de vingt kilomètres, depuis le sud de Nieuport jusqu'au fort de Knocke (confluent de l'Yser et de l'Yperlée). En même temps, avec une énergie digne d'être citée en exemple, elle procédait soiis le feu même de l'ennemi à sa reconstitution. Les résultats obtenus furent tels que, dès janvier 1915, elle pouvait accepter de prolonger son front jusqu'à la Maison du Passeur; il mesurait alors 26 km. Deux mois plus tard, par un nouvel effort, elle porta son aile droite jusqu'aux abords de Steenstraate, occupant ainsi une étendue totale de 28 km. C'est à ce moment (avril-mai 1915) qu'elle contribua de si brillante façon à repousser les violentes attaques allemandes qui se produisirent sur ce point, attaques corînues sous le nom de „combats de Steenstraate" et qui se rattachent à la deuxième bataille d'Ypres. Dans la période qui suivit, le secteur du front belge demeura dans un calme relatif, qui permit à l'armée belge de parachever sa réorganisation et de créer de formidables organisations défensives, élevées entièrement- au-dessus du sol marécageux et dans les interstices des inondations.Renforcée sans cesse par des contingents nouveaux, parmi lesquels une mention spéciale revient aux héroïques volontaires de la Belgique occupée qui, au péril de leur vie, ont franchi par milliers la double barrière de fils électrisés tendus par les Allemands à la frontière, et puissamment réoutillée, l'armée belge, au début de- 1916, étendait son front jusqu'à Boe-singhe, soit sur une étendue de 31 km. Elle s'y maintint jusqu'en juin 1917. A cette époque commencent le3 préparatifs , de la puissante offensive franco-britannique . en Flandre: l'armée belge doit y participer à l'aile gauche. Afin de lui permettre j de disposer des réserves, nécessaires, l'armée , du. général français Anthoine lui reprend le secteur Boesinghe-Drie-Gracliten. Le front ( belge se trouve ainsi réduit momentanément, } on vue de l'opération offensive projetée, à 25 km. | En octobre et novembre 1917, les trou- j pes belges opérant en liaison étroite avec les alliés français franchirent l'Yser et l prirent pied dans les organisations aile- ^ mandes de Luyghem,. à 4 km. au delà et c sur la rive droite du fleuve. c Mais l'hiver vint interrompre le cours r des opérations offensives. Aussitôt l'armée c belge reprend aux troupes françaises le sec- c teur bouleversé de Mercken, ajoutant à son ^ front une nouvelle étendue de 5 à 6 km. • Au début de 1918, elle fournit un nouvel effort: elle reprend la garde de l'impor- e tant et dangereux secteur de Nieuport, qui j depuis la bataille de l'Yser avait été tour ■ à tour occupé par des troupes françaises et britanniques. Elle tient ainsi actuellement un front continu de près de 40 km. * en partant de la mer. £ L'effort ainsi fourni était d'autant plus j remarquable qu'il coïncidait avec un renouveau d'activité de la part de l'ennemi £ 3ur tout le front de l'Yser. Depuis deux mois, en effet, les attaques et coups de main se sont succédés sans interruption sur la presque totalité des positions bel- y ^es, principalement à Nieuport, aux abords le Dixmude, à Mercken. Partout et tou- ^ lours l'ennemi s'est heurté à une inébran- u able résistance et n'a pu jusqu'ici enlever Q an pouce de terrain. v Nous savons d'ailleurs que jamais le ç noral et l'esprit combatif des soldats bel- ^ *es n'ont été plus élevés. P. Caïame. („Gazette de Lausanne".) • ^ ... ■ Ihitgi II Q r-qzi;«il ■■ ■ Ml... I ïss îîvres poar !es soldais balges. : 0 Aves l'appui de la Croix Rouge Américain®, l'oeuvre ,,Gifts for Belgian soldiers", ri jrésidée par M. Emile Vandervelde, mettra f] prochainement à la disposition do chaque J îompagnie et batterie de l'armée belgo en 3< campagne une caisse bibliothèque contenant j( m choix de cinquante livres: romans, livres echniques, classiques en français, ' flamand n it anglais. £ Eu égard à la grande difficulté de se pro- 1', urer des livres flamands, les libraires ou le jarticuliers possédant des ouvrages littérai- A e3 ou techniques flamands neufs ou usagés ^ ont priés de vouloir bien adresser des pro- ei lositions de vente: 50, rue Désiré-Dehors, c], , Sainte-Adresse (Le Havre). c] cc Is Comité » d'Alimentation f, Le groupe d'internés à Hen- telo (0.) nous fait ■parvenir J-a ja omme de 227 fl., produit de n( a fête organisée par ces braves C|l niemés au profit du Comité de ^ woiirs et d'alimentation,,,.,.,,,. 227.00 fl. ^ En Belgique. Les bombes sir Anvers. Enfin, l'agence Wolff se décide à parler. Le ,,New-York Herald" ayant, par des lettres probantes, accusé les aviateurs allemands d'avoir tué et blessé plus de cent de nos concitoyens anversois, et les feuilles suisses d',Expression française ayant reproduit ces graves accusations, le gouvernement de Berlin fait répondre par "Wolff que ,,l'idée est si invraisemblable qu'elle ne mérite pas de réfutation." Nous connaissons ces faciles dénégations émises avec hauteur et dédain. Nous eussions préféré la moindre petite preuve étayant cette dénégation. On se rappelle qu'autrefois, quand nos prêtres, nos femmes et nos enfants tombaient par milliers sous les baïonnettes et les mitrailleuses allemandes, le même gouvernement proclamait devant le monde que pareilles accusations, absolument fausses, ne valaient pas une ligne de réfutation. L'Allemagne a le démenti facile: mais les faits restent, et les preuves de leurs crimes. Un jour viendra où une discussion s'imposera, et ce jour-là la brutalité des Huns éclatera aux yeux de tous et le monde frémira d'horreur. (Extract de „La libre Belgique'' no. du 12 janvier 1918.) EBsrî© Se HainàMt Voici ce que communique M. de Dorlodot au sujet de la commune de Baudour et environs. Tertre, Rivage, Jemappes, Hautrages, Quaregnon, Saint-Ghislain, La. Hamaide GhHn, pittoresque coin de la banlieue mon-toise, aujourd'hui zone bien abîmée par la guerre. C'est là qu'eurent lieu de violents combats vers le 24 août 1914. Cette région formait un cercle de feu dominé par la gigantesque flamme de l'église de Jemappe6. Pendant la tourmente, bien des civils furent passés par les armes. Les fusillades furent surtout intenses à Quaregnon, Rivage, La Mariette, au Cam-piau ' (Jemappes) et à La Hamaide. Les assassins, nous affirme-t-on, opérèrent surtout à la hache à Quaregnon et Rivage, fendant la tête aux malheureux blottis dans les caves et les réduits. Entre-temps, à St.-Ghislain, Quaregnon, Jemappes, les Conseils communaux et les orêtres étaient pris comme otages. Un l'eux, M. Staquet, bourgmestre de Tertre, ;st même encore en Allemagne. Toute la :one longeant le canal, depuis la limite de Mons jusqu'aux confins de La Hamaide, i été incendiée ou démolie de fond en com->le par les obus. Avant de les brûler, les ioldats dévalisèrent les maisons. Nos populations étaient encore sous le ;oup des visions de feu et de massacres, nais tâchaient de s'en faire une raison en îensant ,,c'est la guerre"; elles durent se :onvaincre peu à peu de la malignité et de a cruauté de nos ennemis. C'est ainsi, pour ne citer qu'un fait, que ious vîmes des blessés anglais agonisants ransportés. dans des souffrances atroces sur le mauvais chariots. Aux cris de douleur le ces malheureux répondaient les ricane-lents des soldats gardiens du convoi, et eci bien. loin de la bataille, en pleine tran-uillité. Aux malheureux Belges on réserait mieux encore, un supplice physique Dint aux tortures morales: les déportations. C'était en novembre 1916. Le contrôle ut lieu à St. Ghislain. Aujourd'hui, en 917, cette sinistre besogne continue tou-Durs. Les communes sont contraintes e convoquer les travailleurs, après uoi les Allemands s'en emparent pour les tiliser sur le front français ou dans la )rêt. Le coeur des femmes belges a saigné, /a souffrance a décuplé leur courage. Nous ouvons les voir en pleine rue protester Dntre ces iniquités, crier leur douleur à l face des bourreaux et leur lancer à la îte, comme un défi, leur injustice. -Elles connurent la lie du calice, mais aussi orgueil farouche d'apprendre l'héroïquerésis-tnce de leurs hommes en Allemagne. „Ils n'a-aient pas signé.," Malgré les tortures que ces Lots impliquaient, elles n'auraient pas voulu i entendre d'autres! A Baudourmême, quatre-ingts personnes environ furent déportées, n nous signale quelques noms; livrons-les l'admiration de tous: Marcel Bouchart, commis des postes; Gre-ier Aimable, Rocteur Emile et Bonnet douard, tous trois ouvriers industriels ; •aubie Fernand, Cornet Eugène, étudiant, !enriet Louis, souffleur; Capelle Emmanuel, ivrier industriel; Col Emile, menuisier; iebrun Robert, employé de chemin de fer; 'S deux Defosse etDufief Sylvain, tous trois ivriers aux chemins de fer. Dans les appels récents, M. Emile Bal, ivenu d'Allemagne, a été dirigé sur le front :ançai3. Purent aussi réquisitionnés: Jules oli, receveur dos tramways; les frères Mon- , sur, paveurs de routes; Deberg Fernand, lUrnalier. Qui pourra jamais raconter toutes lés avales, les cruautés que nous avons souffertes! 'e plus, nous voyons chaque jour enlever par ! înnemi les richesses do nos campagnes, i s produits du sol, le bétail des fermes ' vec quel frémissement de rage impuissante , rons-nous vu nos maisons fouillées de fond i ; i comble! Ces bandits ne respectaient rien, ^fonçaient le3 escaliers, cassaient les plan-iers, démolissaient les abri3, dans l'espoir l sous prétexte de découvrir les traces d'un , mplot. Depuis notre entrée dans la zone d'étape, >tre vie est devenue de plus en plus dure, ux difficultés du ravitaillement sont venu ijouter des réquisitions sur une plus vaste j helle. Les draps, le linge, les couvertures, laine des matelas, les courroies des rnachi-•s, elles-mêmes, les moteurs, les cuivres lels qu'ils soient, objets d'art ou souvenirs > famille, ont été réquisitionnés avec toute rigueur do la méthode Drusaieuae, Nos i compatriotes sont sans défense et vivent des heures pénibles de servitude. Mais un désir contenu de vengeance brûle dans tous les jeunes cœurs. Une tempête terrible gronde sous l'aspect de cette torpeur douloureuse. Les %jeunes regards sont tournés vers la frontière, leurs pensées sont à l'Yser. Ils se croient en face de l'impossible. La Hollande!. .. Rêve chimérique, croient-ils. Réalité, pouvons-nous répondre au nom de ceux qui ,,ont passé les fils". L'évasion est difficile, héroïque, mais pas téméraire. Oui, il y a dangeçv, de mort; pire encore, danger de prison allemande ! En connaissance de cause, nous pouvons affirmer: ,,Si nos gars savaient", ils viendraient dans un élan unanime réparer par les armes les tortures infligées par l'ennemi à leurs foyers. Dans les usines qui ont refusé de travailler pour l'ennemi il y avait encore de l'ouvrage le 26 août 1917. Mais on prévoyait le chômage pour bientôt, faute de charbon et à cause de la réquisition des courroies et des machines. Les mineurs et les phos-phatiers ont beaucoup à faire. L'exploitation de la forêt est faite par les Allemands, qui emploient à cet effet des Belges, de gré ou de force. Lôs volontaires sont bien rares, heureusement. Notre splendide forêt disparaît sous la hache de ces vandales. Nos cliers vieux arbres ne sont plus : ceux qui avaient ombragé bien des générations avant la nôtre et ceux que nous avons vu planter. Notre ,,Bois de Baudour" n'est plus aujourd'hui qu'une vaste étendue, hérissée de moignons de bois et d'arbres brisés ! Dans l'industrie les, salaires sont réduits. La commune a entrepris, pour diminuer le nombre des chômeurs, des travaux de Wa-teringue et d'assainissement. Les chômeurs, malgré cela, sont assez nombreux à cause des réquisitions faites par les Allemands dans l'industrie. Ces malheureux touchent des secours assez importants qui varient selon le degré de chômage et d'indigence. Les familles de militaires touchent régulièrement la rémunération de milice. Elles sont bénéficiaires de secours supplémentaires tant en argent qu'en nature. Le comité de ravitaillement est présidé par M. Charles Moulin ; les membres sont MM. Colette Jules, Greyson, Bouillard de St-^Symphorien, Amand Raoul et René, Richard Georges, Colmant Domitien, Goblet, Deoart, etc. Font partie du Comité de secours et de chômage: MM. Goblet, Genieux, Richard, Amand, etc. S'occupent de la Goutte de Lait: MM. Richard, Grej^son, Bouillard, Amant, Detournay, Couture. Les œuvres de l'Enfant débile et de la Soupe populaire ont le même Comité que le ravitaillement. M. Fil-vez se dévoue à l'œuvre des Orphelins de la guerre. Ces diverses œuvres ont pour local: Secours et Alimentation à l'École de musique et de dessin, rue Tournoise; la Goutte de Lait, au Cercle libéral démocratique, rue 4e la Station; la Soupe populaire et scolaire, au Salon du Peuple, rue de Saint-Ghislain et Salon de l'Harmonie, place Verte; l'œuvre des Enfants débiles a son siège au Salon Crupeninck, Douvrain, rue du Templp. Il reste environ 250 soldats à Baudour, affectés à l'exploitation de la forêt. Une batterie vient toutes les trois semaines à Douvrain et y séjourne 15 jours pour être remplacée 8 jours après par une autre batterie. Tous ces hommes logent chez la population civile. La „Kommandantur" chez M. Greyson, et la ,,Polizei-Station" à la Gendarmerie de Baudour et au château Ra}'mond, à Douvrain. Mensuellement, le dimanche, les jeunes gens devaient se réunir pour-l'appel dans les nouveaux locaux de l'Ecole de Musique et de Dessin de Baudour et", en général, dans les écoles communales. Les Allemands ont entrepris, comme travail, l'exploitation en règle de la forêt, pour les besoins de quoi ils ont installé une scierie le long de la route do Baudour à Herchies. Il était dans leurs projets de créer une usine de fibre de bois. Les cours ont repris dans les écoles primaires et moyennes, mais sont interrompus , pendant les mois d'hiver faute de combustible. | M. Petre a perdu sa femme ; il s'ingénie ! à faire le plus de bien possible, secourant, j de ses larges aumônes toutes les misères et faisant travailler bon nombre d'ouvriers M. Colette met son influence et son activité au service des différentes œuvres. M, 'Moulin et les directeurs de la Goutte de Lait ont fait leur idéal du relèvement de la jeune génération. M. le curé Laurent, MM. les abbés Dayez, Leroy, à Baudour, Lemaître, à Ghlin, font [les prodiges de charité pour panser les plaies si nombreuses de la population. M. le iocteur Leto no compte pas ses peines pour faire face à l'écrasante besogne que lui a valu le départ de M Fosty. Malgré cela, il trouve encore le temps de s'occuper de différentes œuvres. La lecture de tout ceci amène la question: „Comment supporte-t-ou chez nous ces mal-îeurs? Sont-ils abattus?" Personne ne songe à je démoraliser. Nous sommes meurtris et pleurons parfois, abattement naturel mais passager. Nous pensons à vous, chers soldats, nous [rivons de votre pensée, et, comme vous, nous , tiendrons". A Liège •v} "Un vol important a été commis dans les magasins dé ravitaillement privé Saint-Alphonse, rue Hors-Château. Les escarpes1 mt emporté du tabac, des cigares, des cigarettes, des épices, du savon, des féve-rolles, des pois et une quantité d'autres marchandises, le tout représentant une valeur de 5000 frs. L©s opérations militaires. Violents combats à l'Ouest L'ennemi fait des attaques acharnées dans la contrée du Mont Kenwtel eè tes alliés sont obligés de reculer quelque peu leur ligne. ~ Au and de la Somme, par contre, les Allemands sont chassés il a.- V, Il ers-tirs tonneux, laissant 600 prisonniers entre les mains des Anglais. Nouveaux détails sur le débarquement à Zeebrusae. L'offensive ailemande. Hommage aux troupes belges. LA SHAYE, 25 avril. (Office Belge). A la suite de la bataille du 17 avril le Roi Albert reçut du roi George le télégramme suivant:,,Veuillez recevoir mes félicitations pour le splendide succès de vos troupes lors de l'attaque allemande de la semaine dernière". Le général Pershing envoya lè télégramme suivant au général Gillain pour le Roi Albert: ,,Veuillez, je vous prie, présenter au commandant en chef mes félicitations personnelles pour la belle conduite de ses vaillantes troupes et lui transmettre l'assurance de la grande admiration que la résistance héroïque et victorieuse de l'armée belge a provoquée dansl es coeurs de tous les officiers et soldats des forces expéditionnaires américaines." Les Français repoussent une attaque vers Regnevilie. (Communique officiel.) PARIS, 25 avril. Vive activité d'artillerie réciproque dans la région d'Hangard et sur les deux rives de l'Avre. Lé bombardement ne fut pas suivi d'une attaque d'infanterie.x>ans le secteur de Regnevilie • les Allemands entreprirent une attaque. Les Français les délogèrent des éléments de tranchées où ils avaient pris pied. Assez vive lutte d'artillerie sur la rive gauche de la Meuse et dans les Vosges. Les Australiens eî les Britanniques réoccupent Villors-Bretonneux. (Communiqué officiel.) LONDRES, 25 avril. Les positions françaises et britanniques, sur le front au nord de Bailleul jusqu'à la région à l'est de AVytschae-te, furent violemment attaquées pendant toute la journée. Des combats "très acharnés eurent lieu sur ce front, 'surtout vers Dranoutre, le mont Ivemme'i et Vierstraat. Au cours d'attaques et de contre-attaques réitérées les troupes alliées durent évacuer les positions qu'elles occupaient ce matin. La bataille continue. Au sud de la Somme des contre-attaques, exécutées avec succès par des troupes australiennes eî britanniques, eurent comme résultat que les positions conquises hier, dans le village de Villers-Bretanmeux et aux environs, Purent reprises par nos troupes. Nous avançâmes nos lignes jusqu'à un point très rapproché de notre ancien front et nous fîmes plus de 600 prisonniers. Villcrs-Bretonneux se trouve entre nos nains. L'attaque exécutée hier par l'ennemi dans :o eçcteur fut menée par 4 divisions au moins. Suivant les prisonniers l'objectif consistait à ocouger Cachy et la route de Gacliy à Fouil- °y- L'objéctif ne fut atteint nulle part. Les nombreux cadavres d'Allemands, trouvés Jar non troupes dans les positions reconquises. >roulent nettement l'importance des pertes le l'ennemi. L'aîtaqt:e sur le Ment Kemiriol, Le correspond ant spécial do Reutër annonce qu'à l'attaque sur le Ment Kemmel au moins quatre et peut-être six divisions prirent part. Cette attaque eut lieu sur un front d'environ sept milles sur la ligne de Mcteren—-Bailleul—Wytschaete. Un détachement de chasseurs alpins, la lime division bavaroise et la 14mo division participèrent à la lutte. Avant l'assaut un violent bombardement au moyen d'obus à gaz asphyxiants se produisit. La bataille rte Selcheprey. LONDRES, 25 avril. (Router). M. Henry ftood, correspondant de 1",,United Press" au ront français, écrit : Le colonel français, commandant le régirent français, q;ii, en coopération avec les troupes américaines, reconquit Seicîieprcy et iem,ières, fît les déclarations suivantes : Immédiatement après notre contre-attaque collective' je visitai le champ de bataille, où 'on voyait partout les traces d'une âpre lutte ôrps à corps et qui montrait avec combien de oùrage les troupes américaines avaient défen-lu leurs positions en dépit du bombardement iréparatoire très violent des Allemands. Partout on voit les traces des fortes pertes ubies par les Allemands. Le terrain est cou-ert de cadavres d'Allemands qui ap par tétaient tous à des troupes de choc et à des divisions de réserve. ;■ Au cours du combat un détachement de nitrailleurs américains fut séparé en de®s et oupé de sa compagnie. Bien qu'il ne fut que lartieltement encerclé par l'ennemi et qu'il 'ût pu se retirer, il préféra se tenir sons un i ombardement terrible et engager une lutte j ui dura toute la journée. Le soir, lorsqu'à la longue les Allemands j ussent atteint les nids de mitrailleuses, les iméricains détruisirent leurs pièoes avant de abandonner. A Seicheprey., un détachement américain se icha dans . la partie nord du village et s'y laintdnt jusqu'au 6oir. Il ne restait plus que hommes sur 23 du détachement. Vers le soir, n hôpital à Seicheprey fut détruit par un bue. lie médecin et toutes les ipfirmières fu-ent tués ou blessés. Un médeoin militaire méricain prit la direction de l'ambulance, recruta des volontaires et pénétra à diverses re-rises dans le village, à travers le tir de bar-age, où il habille et emporta les survivants u personnel et des patients do l'ambulance. Lo bombardement de Paris. PARIS, 25 avril. (Reuter.) Le canon à on^ue portée continua aujourd'hui le bombardement de Paria. Un obus toucha une nansarde au fie étage d'une maison:, et >lessa grièvement une servante L'attaque de la cSte flamande. Le rapport de l'Amirauté. LONDRES, 25 avril. (Reutsr.) L'Amirauté publie un rapport complet sur l'attaque de Zeebrugge et d'Ostende, qui montre te difficultés énormes de la tâche autant que la façon brillante avec laquelle ces difficul-tés furent vaincues. Nous en empruntons les passages suivants: Lorsque le ,,Vindictîve" 6e trouva près de la jeté il subit le feu des mitrailleuses placées sur la jetée et celui des batteries de côte. Les^ troupes de débarquement s'étaient rassemblées 6ur les ponts. Les commandants furent tués avant qu'ils aient pu donner le signal de 1 assaut. La tenue des hommes fut admirable. Ils durent s'élancer sur la passerelle et escalader le retranchement sous le feu-terrible des mitrailleuses allemandes. Après quoi ils durent descendre d'une hauteur de 16 pieds pour atteindre "la jetée, mais rien ne peut entraver le débarquement effectué régulièrement et promptemenfc. Sur ces entrefaites, les servants des canons du ,,Vinaictive ayant été été tués, on avait dû les remplacer par d'autre qui périrent également. Néanmoins on les releva encore une fois. Le commandant de l'J3Xris'> eut les deux jambes brisées par un obus qui éclata au milieu d'un groupe de 56 hommes qui attendaient des instructions; 49 hommes furent tués et les 7 autres blessés. Un autre obus éclatée dans la salle d'attente de l'„Iris", érigée en ambulance, et tua i officiers et 26 hommes. Au total l'„Iris" eut 77 morts et 105 blessés. Les troupes de débarquement ne rencontrèrent que peu de résistance sur la jetée, mais elles subirent un feu violent de la part des Allemands qui s'étaient retirés sur la côte. Les troupes poursuivirent leur action sans interruption et détruisirent un bâtiment après l'autre sur la jetée. Sur ces entrefaites les navires de barrage entrèrent dans l'embouchure du canal. Le „Thetis" traversa le premier le feu infernal des batteries <Je côte. La majeur partie de l'équipage avaifc déjà quitté 1er navire lorsqu l'hélice s'arrêta par malheur, de sorte qu'il n'y avait plus qu'à faire couler le navire à cent mètres devant l'entrée du canal. Le torpilleur à moteur qui recueillit l'équipage du „Thetis" eut 5 morts et 5 blessés. ' ^ L'.Jphigenia" et r„Intrepid" furent plus heureux. Ils pénétrèrent droit dans le canal. On les fit "échouer, conformément au plan, l'un sur la rive droite, l'autre sur la riye gauche, après quoi on les fit exploser avec la partie avant au milieu du canal. Ils se trouvent là en forme de V et il est probable que le canal soit Ixloqué. Les sous-marins chargés de faire exploser le viaduc de la jetée accomplirent brillamment leur action. Us provoquèrent une brèche dépassant 100 pieds de largeur. Le ,,Northstar", un des contre-torpilleurs qui protégeaient le ,,Vindictive", s'égara dans le rideau de fumée et fut éclairé brusquement par les fusées lumineuses de l'ennemi. U fut coulé. L'allégation du communiqué allemand qu'une petite partie seulement de l'équipage fut sauvée, est inexacte, comme d'habitude, car le contre-torpilleur ,,Phoebe" sauva 1 presque tous les marius du ,,Northstar", en dépit du violent bombardement. Pendant tout ce temps les monitors ,,Seige" et ,,Flandres" bombardement les batteries de cote ennemies. Ls récit du capitaine du „Vinrfictivô", LONDRES, 2ô avril. Interviewé par l',,Evo-ning Post" lo, capitaine du ,,Vindictdve" fit •les déclarations suivantes : Pour exécuter 1 attaque on demanda un certain nombre d'hommes à .a flotte de haute mer, au dépôt principal à la marine et aux diverses unités Ue la marine. Avant l'action, on mit tous ces hommes au courant du dangtv auquel ils allaient s'exposer. Aucun d'eux ne se retira; A bord d'un navire on donna ordre à quelques hommes de demeurer en Angleterre. Le fait faillit provoquer une mutinerie. Ces hommes s'adressèrent au capitaine et refusèrent de quitter le navire. Comme il s'agissait d'effectuer un raid de 100 milles, le temps devait .être beau. Etai'1 donné la présence de nombreuses batteries décote allemandes, les opérations devaient être exécutées pendant la nuit. Plus que probablement il se trouverait des mines au large de Zeebrugge et d'Ostende. Chacun partit le plus rapidement possible et nous étions tous convaincus que l'opération aurait beaucoup de succès. A la faveur d'un rideau de fumée les canots à moteur attaquèrent les navires ennemis à coups de torpilla et ouvrirent ainsi le chemin aux grands .navires, cependant que nos monitors\exécutèrent un violent bomb ar demen t. A travers la fumée nous vîmes surgir à cent mètres la jetée avec son phare. Mon navire pénétra dans le chenal, 6uivi " du „Duffodil". Nos hommes débarquèrent avec une promptitude vraiment merveilleuse, malgré qu'ils fussent lourdement chargés de bombes et de canons Lewis. En quelques minutes trois ou quatre cents hommes avaient quitté mon navire. Un quart d'heure après une forte déto» nation se fit entendre. C'était notre sous-marin quJL faisait explosion entre le pilier

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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