L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 januari 1917
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s.n. 1917, 14 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h12v40m11v/
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;icmo AtinÉe N°. 81»^., ocents OlmaiiCHre 14 janvier' 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande as/ /?0?re nom rte Famille. ■— i» i —«n——g—«a——nnp—»■ n m i ■mm i i mu J m ... — —• Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : jV, a!. VOORBURGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en. Chcli Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herblcî, Comité de Rédaction: j RcnÊ Chamtory, Emile Palnparé. WW—WMWBBPWWB^WW I II II«83 Pour les annonces, abonnements et verates au numéro, s'adresser à l'Administration cf m iournal;\.Z.Voorburâwal 234-240, Amstcrd 11 m Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Autre Guerre. Nous sommes en plein dans une bataille 'd'encre. Il est seulement fâcheux que, provisoirement, nos arguments soient plus forts que nos canons et que notre victoire, qui ressort de l'évidence même de notre bon droit, éclate dans l'échange des notes diplomatiques mieux que sur les champs de ba- **Cependant il est des neutres qui feignent de, l'ignorer. Ce sont ceux que 1 on voit avec une application obstinée poursuivre la politique du doigt mouillé et donner ou retirer leurs sympathies selon que les Russes avancent en Galicie ou reculent sur le Sereth OU selon que les Allemands s'approchent de Verdun ou s'en éloignent. Et, comme ils se trouvent sous l'impression des derniers suc-cè) des Germano-Bulgares dans la plaine du Danube, ils trouvent que c'est 1 Allemagne , qtti a raison. pour un peu les buts de guerre des allies , exposés dans la réponse à Wilson leur paraîtraient monstrueux. Pour parler familièrement, ils ne peuvent avaler la prétention des alliés de rouvrir la question de l'Alsace-Lorraine, de poursuivre la libération des peuples slaves que pressure la politique des Habsbourg ni surtout de chasser les Turcs de l'Europe. Visées impérialistes que tout , cela, enveloppées sous de belles phrases vides d<? sens. Ouais ! Mais quand la note alleman* cle parle des quatre puissances alliées, donc aussi les Turcs, qui combattent pour le droit des peuples et le triomphe de la civilisation, ils y voient la réalité des faits. Singulière déviation d'optique. En 1870 l'Allemagne arracha à la France deux provinces françaises. Jamais la France n'a ratifié cette violation et il était évident que, le jour où, par la faute de l'Allemagne, se trouverait déchiré le néfaste traite de Francfort et qu'une guerre nouvelle ferait caducs les profits que l'Allemagne avait retirés de ses victoires passées, la France ferait valoir à nouveau ses prétentions sur une terre qui lui appartient, mieux, la considérerait ipso facto comme formant de nouveau partie intégrante de son territoire. La France de la Marne, de la Somme et de Verdun n'est plus la France de Sedan. La seconde, blessée à mort, pouvait céder à une force contre laquelle il était impossible de resister; la première ne le peut sans déchoir devant elle-même et devant le monde, sans abdiquer devant la mémoire de ses morts. ^ ^ Pour ce qui est des peuples opprimes de la double Monarchie, c'est leur avis^qui importe et non celui des neutres envoûtés par l'esprit allemand. Ces peuples, Tchèques, Esclavons, Polonais ont le droit de disposer d'eux-mêmes et le fait d'une tyrannie séculaire ne saurait créer de prescription en faveur d'un système de bureaucratie oppressive et- policière qu'est le gouvernement des Habsbourg. Quant aux Turcs, leur présence en Europe n'est qu'une honte qui n'a que trop duré. Quand, au cours de l'hiver de 1914 1915, ils ont massacré un million d'Arméniens et semé les routes qui vont de Van et d'ErzeroUm à la Syrie de mains^coupées d'enfants, ils ont signé leur arrêt et scellé leur destin. Serait-ce donc en vertu d'un droit, et lequel, humain ou divin, qu'ils suppriment tout simplement par le fer ou le feu les populations conquises jadis par les grands sultans ? Quelle dérision ! Il n'est point de neutre cependant, si prédisposé qu'il soit par le déploiement du formidable appareil militaire des Germains, j qui ne se sente convaincu du . bon droit de la Belgique. Nous avons déjà 1 fait ressortir que toute l'argumentation £ si nette et si serrée de la réponse 1 à l'Allemagne trouve une illustration c toute particulière dans la violation de e notre neutralité. Celle-ci n'est pas seulement i exemplative, elle est aussi constitutive de s l'agression allemande contre le Droit et la ( Civilisation. La conclusion pratique en^est ; que des pourparlers peuvent seulement être ( «ngagés entre l'Entente et les Empires du ' Centre lorsqu'il aura été entendu, avant I _ toute discussion, que la Belgique res- c taurée dans l'intégrité de son indépendance I politique et économique recevra, outre une g large indemnité,, les garanties qui la mettront à l'abri de l'invasion. Dans la réponse à Wilson ce point est <de nouveau mis en lumière. En <iutre, uu i mémoire spécial de Gouvernement Belge au f président raccompagne. Le gouvernement du Roi exprime à la noble et généreuse République des Etats-Unis toute sa reconnaissance pour l'aide qu'elle a apportée au soulagement de nos misères et de nos deuils. Cette manifestation de gratitude, rappel émouvant à la générosité et à la grandeur d'âme de î l'Amérique, prédisposera le président Wil- 1 son à comprendre avec son coeur comme î av<!0 sa raison, et la justice profonde de i notre cause, et aussi tout ce qu'il y a de Iégi- s •time dans la condition sine qua non mise ï par les alliés à une entrée en pourparlers l avec l'Allemagne. Et voilà qui pourrait inciter le r président Wilson, chez qui le sincère e amour de la paix n'exclut pas un e amour un respect égal de la justice, j à Reprendre un rôle de médiateur que l'on croyait terminé. Ne se plaçant plus au point f de vue dti neutre qui veut, tout ignorer des p catujw do la guerre, et ne mettant plus sur © un pied d'égalité et le bourreau et la victime Il donnerait enfin aux alliés l'assurance. morale à laquelle ils estiment avoir droit. Placée en quelque sorte brutalement devant cette question: ,,Consentez-vous à évacuer4 et à indemniser la Belgique?" l'Allemagne se trouverait prise dans sa manoeuvre de paix du 12 décembre dernier et obligée de confesser devant le mondece que le monda savait déjà — que cette manoeuvre n'était en réalité qu'une lourde ruse de guerre. Car la réponse de l'Allemagne à une telle d question ne peut être que négative. Jamais elle ne ratifiera dans uii acte solennel, en- ^ gageant toute la nation, l'aveu de son crime P fait par le chancelier à la tribune du Reichs- _ ;ag le 4 août 1914. Et ainsi, loin de rejeter ^ sur les alliés la responsabilité de la conti- v tiuation de cette horrible tragédie, comme elle a tenté de le faire par son offre de paix, 1 n'est plus un neutre de jjpauvaise foi qui 1* ie serait obligé d'avouer que l'Allemagne porte la faute de la guerre aujourd'hui z lomme il y a deux ans et que cette guerre je qu'elle a voulue, préméditée et préparée, elle j( a poursuit uniquement dans un but de con- t> juête et de spoliation. e: 1) Charles Bernard. ft , uugi . . De Sa responsabilité J En réponse à l'article qu'il avait publié v ;ur la note des Alliés, notre confrère socia- j a iste d'Amsterdam, ,,Het Volk", reçut une Sî ettre d'un camarade hollandais, Bonger, ^ jui insistait surtout sur la question de la responsabilité dans cette guerre. Bonger se g] •efuse absolument à admettre l'explication vi ioute faite que l'on sait sur les causes de la as guerre: ,,Toutes les puissances en sont Cî également responsables, à cause de leur polir n ique d'alliances et de leur système d'arme-nents à outrance." Bonger est crimina-iste de son métier et quand il doit examiner m crime quelconque il sait qu'il y a, à côté les causes sociales, générales, que notre , juetelet déjà indiquait (alcoolisme, misère, itc.), des causes individuelles,, où la respon K abilité personnelle du criminel apparaît [ans une mesure plus ou moins grande, -cl sTotre camarade se demande pourquoi il changerait sa méthode quand il doit recher- ^ ;her l'auteur ou les auteurs du plus forai- à lable crime que l'Histoire ait jamais vu: la guerre horrible à laquelle nous assistons, st Mais ce n'est pas l'avis du ,,Volk" et la re •édaction du journal fait suivre la lettre de C( VI. Bonger d'un commentaire dont nous iétachons ce qui suit: ,,Nous désirons de ^ eûtes nos forces que s'engagent les négocia- j™ ions de paix. En soi, la question de la pr ■esponsabilité est évidemment d'un grand V€ ntérêt et nous ne prétendons pas dire qu'il or audra se taire là-dessus après la guerre, le tfais ceux qui doivent se taire là-dessus 111 pour autant que cela leur £>oit possible), ce *a. ont les hommes d'Etat et les diplomates qui te loivent présider aux négociations de paix. je Pour eux, pour le but qu'ils poursuivent, m a question de la responsabilité est d'un fi ntérêt secondaire. S'ils la mettent en avant, ls entravent les négociations au lieu de les avoriser. C'est la raison pour laquelle nous ^ ivons regretté que. le chancelier allemand ^ >t les puissances centrales aient soulevé la }1( [uestion, repoussé l'idée de leur responsa- c]€ >ilité en ajoutant qu'elles étaient victorieu- qi es sur les champs de bataille. Mais les Al- criés, avons-nous dit, n'ont pas fait mieux 'raiment en s'instituant les juges des Centraux et, forts de leur pureté sans tache, m jetant l'anathème et en jugeant la proonde pourriture morale du parti adverse." Après avoir passé en revue les nations de a Décuple-Alliance dressée contre le Fléau 3n germanique, le „Volk" écrit: ,,Cette société p{ ûgarrée devra, avant qu'il soit longtemps, !j onclure la paix avec les Centraux. Devra-t- ^ lie avec eux résoudre la question de la esponsabilité "avant d'arriver à l'unanimité ur la question des conditions de paix? Non. Jui porte la faute de la déclaration de cette fuerre, qui est plus brave que son voisin ? }'est une question d'un intérêt secondaire." jl( Je voudrais bien savoir combien de socialistes des payS envahis, de la Belgique ou lu Nord de la France, qui ont souffert de f-je a guerre et de ses horreurs, sont de cet vis'.., \' Louis Piérard. ta i i.i» ■ 9 ■ «a■ — ggrsvation i régime h prisonniers de $ guerre en Allemagne Texte de la décision officielle prise par le cu ministre de la guerre de Prusse au fe sujet de leur ravitaillement. Aussi longtemps que l'Angleterre et ^.( es alliés nous isolent du marché mondial et 1 entent, par là, de rendre impossible le ^ avitaillement de nos femmes et nos enfants, q, 1 sera de même interdit aux prisonniers de le e procurer, par voie d'achat, des vivres et re ■utres^ marchandises des pays neutres ou m belligérants. " Sr ,,L'interdiction d'achat s'applique égale- ^ nent au cas où le prix des marchandises pa st payé comptant et lorsque le montant en st transmis à cette fin (zur ver anl ass u n g ) m: ■ar l'entremise d'une tierce personne. " ro ,,Les dons qui sont envoyés sur commande ai te par des parents habitant l'étranger, ou -1 ar de3 Comités de secours, ne tombent pas m 5U6 l'application de la disposition ci-dessus. ]1S ,,(s) Le ministre d® 1* guearrev En Belgique. La Paix! (Air connu.) i Nous lisons dans la „Libre Belgique no. 101,,i La-paixf ils.veulent Ja paix! La deman- , ent-ils assez, nos prétendus vainqueurs 1 Dans leurs gazettes teutonnes, dans leurs 1 quilles de choux censurées, ils appellent la ! aix à grands crisl Ne sommes-nous pas tous frères? Le Chris c i - car ces pharisiens hypocrites se réclament j 9 lui! — le Christ na-t-il pas dit: aimez-i dus les uns les autres ! (sauf les Anglais tou- : îfois). Il a coulé assez de sang 1 II a coulé assez de mies! Assez! Nous en avons tous assez! C'est la chanson que, moyennant un rond de ino, Mark de Salm bêle tous les matins d'une )ix enrouée Et cette ohanson passe tous s jours à la censure allemande et tous les airs les boches embusqués dans ce service de )ut repos opinent du bonnet, approuvent, .1 cou ragent le nommé Belvaux qui se cache, li aussi, o ironie! derrière un nom de guerre: Lark de Salm. Dur métier que celui de ce renégat. Quand écrira ees mémoires — si on lui en laisse le isir — il racontera sans doute comment cer-in soir, en plein théâtre de la Scala, taudis l'il suivait en fredonnant les gambades de la euve Joyeuse, il reçut en pleine figure — pan ! i point d'en être parfumé pour le restant de h triste vie, un paquet de la seule chose ni jusqu'à ce jour n'ait pas été réquisitionnée ir ses patrons. Non! mais voyez-vous ce lascar s'avançant •avement sur nos .chemins, un rameau d'oli-er à la main, en criant: Nous en avons tous sez... Le voyez-vous Becevant son paquet ijnbronnien, et clamant cette fois d'une voix avrée : Assez ! C'est assez ! Héroïsme Nous lisons dans ,;La Libre Belgique" no. >1 : A Schaerbeek une centaine de machinistes du emin de fer doivent se présenter devant l'au-nté allemande. ,,Signez votre engagement!" as une minute d'hésitation, cle réflexion. Pas i, pas un seul ne consent. Fidèles à leur Roi, leur Patrie, au devoir, à l'honneur, tous.uni-Lement refusent le pacte infâme. Les mon-rés enferment les braves travailleurs, espè-nt les déprimer et les démoraliser ; ils menant, ils flattent, ils promettent ; leurs famil-j seront torturées, séparées de leur chef... n'importé! Ils supportent les vexations, se ent des menaces, souffrent la faim, méprisent ; insultes comme les flatteries... On leur omet, outre la part de salaire qu'ils reçoi-nt encore, un gage de cinq marks par jour; leur promet le paiement de l'arriéré de urs salaires antérieurs ; noblement, fière-înt, vaillamment ils résistent. Alors, c'est justice allemande qui lest attend, c'est-à-ro la condamnation, la déportation, la for-resse... Soit! ils ne serviront pas l'ennemi, urs mains ne conduiront pas les convois de unitions et de soldats destinés à tuer leurs s et leurs frères. Oh ! les pages do douleur, mais aussi les pages i gloire qui seront écrites un jour! Et ce ur-là, l'humanité, qui semble aujourd'hui im-ssible devant tant de spectacles de deuil et héroïsme, se sentira peut-être frappée de inte et de remords en pensant que ces actes turpitude et do beauté se sont passés sans le le monde entier ait frémi d'horreur ni admiration. Ego. Les dép©i*fati@!îs Les déportations 6© poursuivent actuelle-ent en' Belgique, de préférence dans les otites localités; la résistance y est plus sée à rompre. Les provinces de Namur et i Luxembourg en sont particulièrement ctimes en ce moment. Dans la province Anvers il semble y avoir une certaine calmie. Des fermiers y ont été déportés ec tous leurs domestiques mâles. Plusieurs Iturea devront probablement être aban-mnées à la suite de ces mesures. Le bureau de von Bissing a été encombré lettres de protestation contre les abomina-3s mesures contre la population civile belge. >ici une lettre que les sénateurs, représen-nts, députés et conseillers provinciaux de la ovi-nce de Namur ont adressée au gouverneur néral du territoire occupé. ,,Unë émotion sans précédent a traversé le ,ys, à la nouvelle de la résolution du gouver-ur général relative à la déportation des vriersj une grande douleur s'est emparée de utes les âmes en assistant aux mesures d'exc-tion ; la# plus cruellé anxiété règne dans fcou-s les familles." Les mandataires rappellent ensuite que la institution belge proclame La liberté in-riduelle est garantie", et ils ajoutent: ,,Res-ct do la personne humaine, respect du sen-nent patriotique, respect des conventions : o rest-e-t-il de ces principes, si on arrache citoyen à son pays, à sa famille, à ses affai-3 ; si on l'oblige à un travail utile à l'enne-! et que réprouve sa conscience, si on transesse les solennels engagements pris dans les ingrès de la paix, ratifiés par les Parlements? s nations comme les individus, n'ont-elles s un honneur à garder !"_ La .lettre souligne aussi la contradiction mifeste des promesses, engagements, pales et des actes de l'autorité occupante. Après avoir constaté que ,,toute mesure ar-:raire qui blesse les sentiments d'un peuple dépendant et fier, tout acte injuste et inhu-lin n'engendrent que ressentiment et que ine", les signataires terminent par ces >ts: ,,Aussi dur que soit notre langage, il i&t que la pratestafcioa âagèir» fl'hflraàar» b folies accomplissant, quoi qu'il arrive, loyalement leur devoir." jt « La Confédération générale des Syndicats chrétiens de Belgique a également fait parvenir à von Bissing une longue lettre de protes-1 tation contre l'enlèvement des ouvriers belges. Le document analyse soigneusement les décisions de l'autorité occupante et en dénonce l'injustice: il répond avec minutie aux arguments fallacieux invoqués par les Allemands pour tenter la justification des déportations qu'ils opèrent. La lettre, écrite au nom de la Confédération générale des syndicats chrétiens de Belgique, est signée par M. l'abbé Joseph Cardijn, directeur des OEuvres sociales de l'arrondissement de Bruxelles. * * * • M. de Porlodot reçoit de plusieurs côtés par des personnes qui viennent d'arriver de Belgique en Hollande des détails sur les dépor- ( tations. Il résulte de ces renseignements que le nombre des déportés pour le seul canton de Fosses s'élevait vers le 1er décembre à environ 3.60Q hommes. Pour le sud du canton, l'embarquement des : déportés eut lieu à Fosses, au milieu de l'émotion la plus douloureuse. Au moment de la séparation, tous criaient : „A bas l'Allemagne! A bas l'empereur!" „Vive la Belgique! Vive la France! Vive l'Angleterre!" Un des trains qui emportaient ces malheureux déportés fit halte en gare d'Auvelais. Là, les habitants voulurent s'approcher de la voie ferrée pour donner à boire et à manger aux prisonniers : ils en furent d'abord empêchés; mais, devant l'attitude résolue de nos compatriotes, force fut aux Allemands de les laisser s'approcher et de leur permettre de donner ainsi un cordial réconfort aux victimes de la cruauté allemande. A Falbreffe, o'est le 24 novembre qu'eut lieu le ,,marché aux esclaves" ; on ne peut lui donner un autre nom ! Tous les hommes de la commune de l'âge de 17 à 55 ans avaient reçu l'ordre de se trouver au bureau de la glacerie de.Franière. Chacun devait se munir d'un sac contenant des vivres et des vêtements. A Franière, les , hommes devaient comparaître devant un© sorte de tribunal... s'il est permis de profaner ce nom ! Chacun était examiné et questionné au sujet de sa profession. Le prétexte invoqué pour la déporta- I tion était le chômage; mais, en réalité, la plupart des déportés sont des hommes de métier et qui n'ont jamais .cessé de travailler. Ceux que les Allemands ne jugeaient pas ,,bons" pouvaient retourner chez eux. Les autres étaient conduits à la gare de Franièr© pour y être chargés sur un train à destination do l'Allemagne, et, afin de rendre impossible .tout© tentative d'évasion, deux solides barricades, entre lesquelles ils devaient défiler, reliaient les locaux de l'usiu© à la gare. Plusieurs mitrailleuses et de nombreux soldats, le fusil armé, étaient disséminés do tous . côtés, afin de réprimer la moindre tentative de fuite ou de rébellion. Deux cents hommes de la commune de FIo-reffe furent ainsi désignés pour la déportation. Voici les noms des déportés qui ont été renseignés à M. de Dorlodot : Georges Servais, René Jadot, trois fils de Charles Dubois, deux fils de la veuve Har-denne, François Bastin, Pierre Renier, Louis et Antoine Dètraux, Camille Dubois, Joseph Massart, Emile et Florent Lebègue, Vital Les-sire, Jean Drèze, Florent Lessire, Joseph Colin, Célestin Tliirv,' Emile et Georges Lojeu-ne, François Courtin, Louis Terrasse, Gustave Renart, Emile Martin, Edmond Decauwert, Armand Michaux, le fils Emmanuel, Emile Colassin, Albert Defaux, Georges Jeanmart, Ernest Deton, Frans Piraprez, Joseph Guillaume, Victor Norbert Net Jean Fontaine. Les ' différents renseignements reçus permettent d'affirmer que les sentiments de fierté et de confiance des populations restées au pays n'ont pas été abattus par cette nouvelle et si cruelle épreuve. Au contraire, nos compatriotes, avec toute l'autorité que leur confèrent les souffrances endurées, insistent de toute leur âme pour que les alliés ne se laissent pas prendre au piège des propositions de paix. Ils voient dans les déportations, dans le besoin d'hommes qu'elles trahissent, le signe de la faiblesse allemande: ils y puisent l'espoir d'un abandon prochain par l'ennemi du territoire national. Plus que jamais, ils demandent aux alliés de redoubler d'efforts, mais ils ne veulent d'autre fin à leurs souffrances qu© la Victoire. A Bruxelles Lo 2 janvier la Ville de Bruxelles devait payer les 500,000 frs. constituant 1© gros lot de l'emprunt de 1905, dont 1© tirage a lieu chaque année.. Personne ne s'est présenté pour toucher le" fameux demi-million. Les fonctionnaires communaux attendent toujours qu'on leur présente le titre sur lequel le no. 9. série 1342, donne droit à la légitime propriété du magot. •*. * * A la suit.© du poil auquel il a été procédé entre les membres du comité central de la Chambre de commerce de Bruxelles, représentant les 105 chambres syndicales et sections affiliées, le bureau de la Chambre sera constitué comme suit pour l'année 1917 : Président, M. Emile Delannoy, sénateur; vice-pfesidents. MM. J. Rijziger et A. Do Bal ; secrétaires, MM. G. Miclielet et G. Pierre; trésorier, M. J. Fonson ; trésorier-adjoint, M. J. Legrand; bibliothécaire, M. Ch. Maurice y assesseurs, MM. A. De Bremaecker, F. do Bruyeker, Eug. Jonniaux, E. Keyrn, F. Lambeau, H. Pommier & J. F. Puttaert. L'assemblée générale annuelle de la Chambre de commerce aura lieu dans le courant d© janvier ; le bureau, y donnera connaissance de son rapport sur l'activité générale pendant l'exercice écoulé. v » * Le Conseil communal d'Ixeile^ fc-'est- réuni vendredi à S heures, sous la présidence de rM. ]£zai2ti Puray, tottrgaesfae. Les comptes de 1915 du bureau de bienfaisance et des hospices civils sont d'abord ap» prouvés, puis le bourgmestre fait l'éloge du receveur communal défunt pour sa bonne gestion. Le Conseil adopte ensuit© les conclusions du rapport présenté par M. l'échevin des finances au sujet du projet d'un emprunt de un million de francs à contracter avea le Crédit Communal.Le dernier article do l'ordre du jour comporte l'élection d'un échevin en remplacement do M. Labarres, échevin des travaux publics. | M. le bourgmestre annonce que le Conseil a décidé do retirer l'ordre du jour de l'élection et déclare installé d'office M. Bleyckaerts en qualité d'echevin des travaux publics. — Le Collège échevinal vient do prendre la décision ci-après : Vu l'augmentation continuelle des prix et la difficulté pour la majeure partie.de la population de se pourvoir en viande, légumes et autres comestibles ; Vu la loi des 16 et 24 a^!it 1870 et la loi communale, le Collège arrête: Article premier. — Il est défendu de faire • 1 des achats ou des ventes en gros de comestibles tels que: viande, fruits, légumes, pommes de terre, beurre, oeufs, poissons, etc., sur les.marchés d'Ixelles. Art. 2. — Il est défendu de vendre ou d'exposer en vente partout ailleurs les comestibles destinés à être vendus sur les marchés. Il est également interdit de déposer oes marchandises dans des maisons particulières. Article 3. — 11 est défendu d'aller à la rencontre dans les rues des marchands de comestibles pour acheter ou marchander leurs denrées.Art.'4. —- Les charrettes destinées à approvisionner les marchés ne pourront circuler la nuit avant 3 heures du matin pendant les mois d'avril, mai, juin, juillet, août, septembre, et avant 4 heures pendant les mois de janvier, février, mars, octobre, novembre et décembre. . Art. 5. — Les infraotionsh aux dispositions ci-dessus seront punies des peines de polioe. A Nous recevons la lettré suivante: Monsieur le Rédacteur en Chef, Dans l'édition du 7 courant de votre estimable journal a paru sous la rubrique Anvers l'entrefilet suivant: „La Banque Générale Belge à Anvers et à ,,Namur émettra sous peu des obligations dont* ,,lo maximum atteindra 12 millions de francs." Cette information de votre correspondant repose sur une erreur complète. Il n'a pas été et il n'est absolument pas question d'une émission quelconque de la part de notre Banque. D'ailleurs, une opération de ce genre n'aurait pas de raison d'être dans les circonstances actuelles. Celles-ci, en effet, ont amené notre établissement, comme les autres principales banques du pays, à réduire le taux des intérêts alloués sur les dépôts, en raison, de la difficulté de trouver dans la situation présente l'emploi des disponibilités. Nous vous serions obligés d'insérer dans votre prochain numéro le texte de la présente et vous prions, Monsieur lo Rédacteur en chef, d'agréer avec nos reinercîments anticipés, l'assurance etc Banque Générale Belge, • * • Une sous-commission vient d'être constituée qui travaillera sur' les indications de la Commission Royale Néerlandaise à la distribution des vivres nécessaires aux communes do la province. Le nouvel organisme se trouve placé sous la présidence d'honneur de M. J. A. Van den Bregh, consul général des Pays-Bas. Les bureaux et magasins sont situés Longue rue de la Boutique, 32. Ce comité s'occupera principalement des résidents néerlandais. A L©£SV££fEÎ Les déportations ont frappé de nombreuses familles. Les sauvages n'ont pas enlevé que des chômeurs. Ils se sont attaqués à de braves gens qui avaient du travail et qui, grâce à ce travail, pouvaient faire vivre leur femme et leurs enfants. Les déportations se sont faites sans discernement. Comme si les Louvanistes n'avaient pas assez souffert du passage des brutes teutonnes! Un grand nombre d'habitante n'ont pas attendu le moment d'être déportés. Os ont fui, le3 uns en Hollande, les autres dans l'intérieur dit pays, où ils espèrent ne pas être découverts. » • # L'alimentation de la population devient de plus en plus difficile. Certaines personnes vous diront que le beurre coûte 5.40 francs, les pommes de terre 13 francs les 100 kilos, la viande cinq francs, etc. Or, ' ces prix sont le3 prix minima, auxquels, ; d'ailleurs, personne ne se tient. Si bien qu'il est tout à fait impossible pour 5.40 francs d'acheter un kilo de beurre, à moins que. la ^ chance vous favorise. On ne peut pas acheter d'oeuf à moins de payer cinquante ! centimes pièce! •*'* * On remarque un grand mouvement de troupes dans tout le pays. Or, Louvain est ' une ville de concentration peur les soldats 1 ennemis. De nombreux convois ont passé ! par notre ville, mais, les vitres des wagons étaient masquées et il a été impossible de voir à quels régiments appartenaient les militaires. , Beaucoup de soldats sont au repos dans la province de Brabant. Ce sont des trou- : pes de réserve, principalement. On signale ] le même fait dans la province du Limbourg. -« » » L'ouvaiii comptait, avant la guerre, ' 43.000 habitants. Actuellement, il n'y en a plus que dix mille. Il faut ajouter çjue , la garnison régulièrâ ootaporie, environ,,, .miUe horomrea. * v " h H y a m m là janvier 1916: Arrestation, du consul d'Autriche à Cor/ou, ■ 1 ■—i SB ■ Le capitula!» d'insts I Ifemenlian îles liés Question primordiale. À la suite de la publication dans le ,,Sun-day Pictorial" de deux; articles dus à îa plume de M. W< Churchill, articles des pliis intéressants et des plus importants au point de vue historique, nous avions repris de ,,L'Indépendance Belge" un article dans lequel M. Ch. B... émettait une opinion en désaccord avec celle de l'honorable membre du Parlement britannique. Un de nos distingués officiers belges, de son côté, ne partage pas la manière de voir de M. Ch. B... et expose pour quels motifs, dans la lettre ouverte que nous publions ci-dessous. Cette question étant primordiale pour notre armée et pour l'histoire de la campagne de 1914, nous y consacrerons deux articles nouveaux avant peu, nous efforçant d'apporter le plus de lumière possible dans cette controverse, tant que les événements sont récents encore et présents à la mémoire de ceux qui ont assisté à ce grand drame. Lettre ouverte à M. Ch. B...t à propos des articles de M. Cliurr • chill sur la fin d'Anvers, Monsieur, Soyez assuré que je regrette vivement de devoir user de la voie de ce journal pour vous soumettre les quelques remarques ci-après. Si j'avais connu la tendance de votre article du 18 décembre avant sa parution, je me serais hâté de vous écrire directement. L'étude de M. Churchill sur Anvers présente pour la gloire de ,,nos" armes un intérêt considérable et elle mérite qu'on s'y arrête longuement. C'est souvent une erreur de laisser écrire par d'autres la vérité; la légende est parfois plus près d'elle que l'histoire; parfois aussi elle s'en écarte fortement et l'histoire a dans ce cas beaucoup à faire pour rétablir cette vérité. Veuillez vous souvenir des légendes qui ont couru dans la presse au sujet de la bataille de l'Yser et des peines que l'on a dû se donner pour effacer dans l'esprit de l'opinion publique l'impression fâcheuse que l'on avait laissé se former. Vous conviendrez avec moi qu'il importe, à propos d'Anvers, de ne point retomber dans la même erreur, d'autant plus qu'au point de vue belge la vérité est beaucoup plus belle que les légendes déjà accréditées. Il m'est avis que nous devons savoir gré à M. Churchill de ses révélations. Vivement intéressé par son étude, j'ai pris soin de me la faire traduire par un officier aussi compétent en langue anglaise qu'en art militaire; j'ai la conviction d'avoir été ainsi mis à même d'en apprécier toute la valeur. II y a dans le récit de l'écrivain anglais beaucoup d'histoire et fort peu de légende. Je crois opportun de vous signaler ici certaines erreurs d'interprétation qui sont à la base de votre récent article. * Le raisonnement de M. Churchill. 1. M. Churchill ne ' soutient nullement qu'une résistance prolongée durant quelques jours encore après le 9 octobre 1914 eût permis de sauver Anvers. La conception 3u déblocus de la place date d'une époque dû l'on suppose que toutes les forces allemandes sont engagées sur les fronts russe ît français et qu'il n'y a pas d'année disponible pour une marche vers la côte. ,,D'après les renseignements obtenus, dit-1, le total des forces de campagne allemandes dans le nord?de la Belgique n'excédait pas trois ou quatre divisions de réserve, .me division de marins formée hâtivement, îb deux ou trois brigades de troupes de andwehr et de landsturm," ce qui ne diffère pas beaucoup des renseignements four-lis par le rapport officiel sur l'action de /armée belge. C'est ce corps de siège seul m'il est question de mettre hors cause eu 'attaquant dans son aile gauche. Les divisions "allemandes devant Anvers sont des divisions de réserve d'Ersatz, de réserve ou de marine; les effectifs de ces divisions sont loin d'atteindre ceux des divisions de l'armée active et on pouvait, raisonnablement estimer leur total à 70.000 lommes. Les renforts promis par les états-majors illiés comportent 60.000 hommes: la 7e livision anglaise, la 3e de cavalerie, les 2 divisions françaises et la brigade de fusi-iers marins ne dépassent pas ensemble ce lombre, car les divisions françaises étaient :ort probablement territoriales et nous savons que la 42e division du général Gros-ietti n'était guère que de 8.000 fantassins. STulle part, dans l'étude de M. Churchill, 1 ' n'est fait état d'autres renforts plus Duissants. Et je me vois contraint de re-jonnaître que ces 60.000 hommes joints aux :ffectifs de l'armée belge réalisent bien 9 m 10 divisions d'un effectif total qujtsi louble des effectifs allemands devant An- ,rers. lé

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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