L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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04 september 1916
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s.n. 1916, 04 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2qh63/
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gemo Annee IVO. d8i o cen ts _ _ Lundi -4 ©eptemtore 191e L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres ooivem etre adressas fl (jnrcau de r6d®c^on * N Z VOOBBUBÛWAL 334-240, AMSTERDAM Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j Ren& chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent© au numéro, s'adresser A l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande fl. 1.30 »ar mois. Etranger (!.2.00 par mots Annonces: 15 cents la ligne. Mclcmeu 30 cents {a ligne. A propos d'un CjsdeConsciencc Un dernier mot r,an3 le débat très courtois qui s'es • institué ici entre Monsieur te Ohanoan Hevnssëns et moi et que, pour ma pari ■5 v»i3 clore par 0=8 quelques lignes, m distingué contradicteur a une grand supériorité sur moi: ne , parle-t-il pas, e effet, au nom de l'Evangile? Je parle, moi, tout simplement e homme qui a eu à souffrir et qui a autou de lui vu souffrir du fait des Allemand! Petit ' Français des Marohes de Lorraine . i'»i eu eu 1870—71, devant mes yeu d'enfant le spectade des horreurs cou Elises par l'envahisseur; depuis deux ans chaque jour m'apporte le récit d'une non vello abomination, d'un nouveau crime Efc l'on viendrait me demander de faire 1 départ entre ceux qui ont ordonné, et ceu qui ont exécuté? Non, mille fois non, j no puis accepter que l'on fasse grâce a c ■! peupla sous prétexte qu'il n'a fait ;qu obéi ' à se» dirigeants. _ Certes, dans l'armee allemande, les cnet 'sont loin d'être intéressants; mais combie: de fois les. simples soldats n'ont-ils pa ' toï besoin d'être commandés pour se faii : d'eux-mêmes tortionnaires, pillards e i meurtriers ! Non, Monsieur le Chanoine de tous n les Allemands le meilleur n vaut rien. Cette race a des instincts d sauvaçes j l'Allemand aimo faire du ma pour le plaisir d'en faire, et nul n y poui rait rien changer. Quand nos pauvres prisonniers travei sent, en cortège lamentable, les villes e les villages d'Allemagne, les femmes-et le enfaiits se ruent pour les injurier, leu lancer des pierres, les frapper, leur crache 1 au visage: et cela, sans que personne ai besoin de les y inciter. Vaincue et envahie par les armées d Xapoléôn lr, îa Prusse et les autres Etat allomands n'eurent jamais à se plaindre d passage et du séjour des troupes frança: ses. Il subsiste encore des traces du souve nir excellent qu'elles laissèrent dans non bre de villes allemandes. Cela a-t-il en péché les Prussiens, aussitôt après — e: 1814 et 1815 — àe commettre en Franc mille méfaits et de s'y conduire en sou dards ignobles? Et que leur avait*fait la France pour en 1870—71, motiver les meurtres d'in nocents, les incendies de villages, les crime de toutes sortes dont, pendant cette nou velle invasion, les Bçches se rendiren coupubles dans mon pays? Mais que leur avait fait la Belgique pou qu'elle fût, par eux, martyrisée aujour d'hui ? Quo le peuple allemand soit lui-mêm victime de l'esprit prussien, j'y consen volontiers. Qu'il ait été abusé, c'est pos sible. Nous lui pardonnerions d'avoir fai la guerre que lui imposaient ses dirigeants si cette guerre, il l'avait faite autrement mais, jusqu'au dernier de ses soldats, i s'est complu à la faire de la façon la plu barbare, la plus sauvage. A qui fera-t-oi croiïe que des chefs pourraient obtenir d< leurs hommes de se faire des bourreau? do femmes et d'enfants, si les instincts di la race ne les y poussaient pas eux-mêmes Allez donc demander à des soldats belges "français ou anglais de torturer des être: sans défense: aucun n'y consentira et c< jour-là un chef ne serait pas obéi. Demander une pitié, réclamer mon in dulgencc pour ce peuple que des coeur: trop pitoyables représentent comme ur peuple à plaindre, non, c'est vraimeni fousser trop loin l'esprit évangélique ei oubli des injures. Rendre aux Allemand; le bien pour le mal ... Mais l'AUemanc lui-même ne le comprendrait pas. L'amé nité, il l'ignore; la mansuétude, il ne sail .pas ce que c'est. Que l'on use de douceui avec le peuple allemand, le jour mainte nant prochain où ce sera notre tour d'en ,vahir son pays, mais il ne nous en saurail . aucun gré, et il ne nous en mépriserait qu< davantage. Que voulez-vous? ce peuplé est comme la femme de Sganarelle, qui aimait être j hattiio. L'Allemand n'estime que la force, mieux même : que la brutalité. Il ne respecte que la schlague du caporal prussier ; et il faut, pour lui faire entrer les choses ; dans la tête, les coups de plat de sabre dv ! fcld'webel. Je connais les Allemands poui •les avoir vus de près, dans leur pays et, jhélas! dans le mien: il faut les mater — dans leur propre intérêt — et aussi dans le nôtre. Car -- et Monsieur le Chanoine Heyns-fions disait lui-même dans son premiei article — la soif de la revanche qui n'e cessé^de travailler l'Allemagne depuis Iéni renaîtra cb s'exaspérera plus que jamais ■La bete aura beau être muselée: elle cher chera encore à mordre et, quoi qu'on fasse .j r®viendra un jour à la charge: ,,ses wees ne tarderont pas à lui revenir, n: ^ rePousser"* (!■)• Avoir pitié demain, c'est donc nous P^parer pour plus tard des ennemis plus ^ r*ux et plus dangereux. Epargner ur • Boche aujourd'hui, c'est condamne] fretit! °U Fran?ais- Est-ce que l'or •po^v *an9 miséricorde, quoi qu'il er ^ • notre générosité naturelle, c'esl prévenir de nouveaux crimes de l'ennemi dans l'avenir; et c'est un devoir très strid | que nous devons remplir, — par humanité. Baron R. de Schacken. (1) „Echo Belge" dû mardi 8 août, ■ip- ■ : La carte le guerre n e — 1 Las boches font grand état du gage territorial qu'ils détiennent. M. de Bethmann-1 Hollweg, fort des quelque 300.000 kilomètres r carrés occupés en Russie, en Serbie, en Bel-gique et en France, a fait la roue devant le i Roichstag. Ce geai, paré'des plumes du paon, t a omis de parler de l'immense empire colonial allemand qui est entre les mains des alliés: 3.000.000 de kilomètres carrés, ' 27.000.000 d'habitants! Si vous possédez un atlas de géographie, ces atlas dont la râleur est en train de passer à e zéro, parce qu'ils seront bouleversés et rendus s. méconnaissables par notre victoire, donnez-e vous la peine de comparer ce que ftous avons Q et ce qu'ils ont. Teintez en rouge l'emprise de r Teutonie, et coloriez en noir la conquête des alliés. Le résultat 'de» cette comparaison vous comblera d'aise. s Récapitulons: 1 Dès septembre 191-1 une expédition franco-s anglaise s'emparait du Togo. Fin 1914, 3 l'Australie achevait de se rendre maîtresse des t possessions germaniques en Océanie. Au début de 1915, la position do Tsing-Tao, ' orgueil et espoir de ùos ennemis, base de projets grandioses d'expansion en Chine, tombait B. au pouvoir du Japon. '1 Loccupation méthodique des- trois grandes - "colonies africaines : Cameroun, Afrique du Sud-Ouest, Afrique de l'Est, a demandé plus d'ef- - forts. t La conquête du Cameroun a été achevée ep s janvier 1916 par les troupes françaises, agissant en liaison avec un corps britannique et ai-r dées par des contingents fournis par le Congo r belge. 3 Dans le sud-ouest africain, les Anglais sont venus à peu près seuls à bout de leurs adver-s saires ; le Portugal ne leur a prêté qu'un léger s concours ; toute résistance est vaincue. 2 Dans l'Afrique orientale allemande les opérations durent encore ; les Anglais et les Bel-ges y déploient une activité concertée, et le succès définitif semble proche. En résumé : l'empire colonial allemand tout entier est entre les mains des Alliés. 1 La mer, je devrais dire les mers, est .interdite te aux Allemands. En tandis que les gages tenus par nos ennemis sont précaires, prêts à leùr échapper, tant à l'Ouest qu'à l'Est, sous la poussée lente mais sûre des armées de l'Entente, ceux qui s sont aux mains des alliés .sont définitfs et ne seront plus remis en question jusqu'à la fin de , la guerre. Nous recommandons cette comparaison aux pessimistes, s'il en reste parmi nous. r M. Jean Weber, auquel nous empruntons les chiffres qu'on a lus plus haut, conclue très légitimement : ; L'Allemagne, puissance européenne, lutto ; encore. L'Allemagne, puissance mondiale, est déjà vaincue. . Ah! on les aura! comme disent les poilus, le J général Pétain en tête. Et lion seulement on ' les aura, mais on les a déjà : 3.000.000 de kilo-• mètres carrés ; 27.000.000 d'habitants. 1 Mettez-vous ces chiffres en tête, et répétez- 3 les à vos amis. l Auger de Busbeck. \ N.B. — Certains lecteurs ayant cru recon-: naître sous la signature d'Auger de Busbeck le ; pseudonyme /le notre excellent confrère M. £ Léonce du Castillon, rédacteur en chef du ,,Bel-, . gisch Dagblad", nous tenons à déclarer formelle-; ment que M.M. de Busbeck et du Castillon , n'ont rien de commun. Il est vrai que M. Leonce du Castillon a publié dans notre journal plusieurs articles mais il les a toujours signés de son nom. ; : ; Ce que l'Allemagne a tiré île la Belgique Dans le ,,Smoller's Fahrbuch fur Gesetz-gebung, Verwaltung und Volkswirtschaft" d© 1916, 1ère édition, le professeur allemand Karl Ballod, un statisticien réputé, calcule la quantité de vivres que les armées allemandes ont trouvée dans les territoires ' occupés. Il estime que les réquisitions faites en Belgique ont plus que compensé les pertes 1 occasionnées par l'invasion russe. Trois millions d'hommes ont reçu, de la Belgique et du Nord de la France, au moins 4000 grammes de viande, 50 grammes de beurre ou de graisse, 600 grammes de ' pain, 600 grammes de pommes de terre par jour et par tête, c'esfc-a-dire 438 millions de kilos de viande, 657 mill. de kilos de pommes de terre, 673 millions de kilos de pain, 55 millions de kilos de beurre, ce qui équi-vant à 44 p.c. de la consommation totale de l'Allemagne en viande, à 6 p.c. de la consommation totale en pain et en pommes do terre. En outre, l'Allemagne enleva à la Bel-' gique, au début de la: guerre, plus de 400.000 tonnes de farine et aù moins 1 million de tonnes d'autres matières alimentaires.1 Faut-il s'étonner, après cela, du renchérissement de la vie dans le territoire occupé et de la menace chaque jour grandissante 1 do la famine? ' SI y a un m ]/. septembre 1916. — Les Russes passent à l'offen-sive sur la rive droite du Styr. En Belgique. A Brureiies Les études pour l'érection de l'Institut inter communal de psychiatrie, dont la fondation î été décidée entre les communes du Grand-Bruxelles, sont très avancées. La question d< i'enplacement du nouvel établissement a donn* lieu à de longs échanges de vues entre les autorités compétentes et les notabilités scientifiques qui o"nt été consultées à ce sujet. On s rejeté de fixer l'Institut dans les ^environs di: uouvel hôpital Brugmann. Au contraire, or s'est rangé à l'avis de l'établir à l'extrémité opposée de l'agglomération bruxelloise. Il importe, en effet, que l'institut soit à proximité do l'Université, dont les cours sont appelés à être tous concentrés au Barc Léopold. Pour la construction des bâtiments, on s'inspirera des dernières indications de la science en ce qui concerne le traitement des maladie* nerveuses. C'est ainsi notamment que l'ensemble de l'Institut sera constitué par une série do pavillons isolés. En aucun cas les malades ne seront logés aux étages. Les pavillons destinés aux malades agités seront même construits sans étage aucun, ceci afin d'éviter le bruit. Pour les malades calmes, il n'est pas indispensable de prendre les mêmes précautions aussi logera-t-on aux étages des bâtiments o£ ils seront abrités les différentes installations du personnel hospitalier et des gens de service, les laboratoires, les magasins, la lingerie, les salles de cours, etc. L'Institut comprendro également un sanatorium pour nerveux. On j traitera les cas do neura'sthénie, d'hystérie, d'épilepsie qui n'impliquent pas la collocation dans un asile. Ce sanatorium sera établi dans un pavillon libre et sera totalement indépendant des autres parties de. l'Institut. L'ensemble de l'établissement comportera 200 lits, c'est-à-dire qu'il sera suffisant pour répondre à tous Jes besoins actuels et futurs jusqu'ai moment où le Grand-Bruxelles englobera ur million d'habitants. La direction générale de l'Institut sera confiée non à un fonctionnaire, mais à un méelecir spécialiste. , On estime que les frais de construction ei d'établissement de l'Institut intercommunal de psychiatrie nécessiteront une dépense d'un million et demi do f»àncs. Ce sera une des premières manifestations de la concentration des services intercommunaux hospitaliers tant désirée sous tous les rapports et, en ordre principal, conseillée par les plus sérieuses raisons d'économie. *_ * * L'administration communale de Koekel-berg a décid'i d'organiser un s^tvice d'inspection des boucheries et charcuteries. Un p'rojat élaboré par le Collège sera soumis aoi Conseil communa-l dans sa prochaine séanœ. * * * Des affichettes placardées à la- façade de certains magasins de ravitaillement annoncent que l'administration communale de Bruxelles engraieso en ce moment un certain nombre de porcs destinés à l'alimentation de la population. Par suite de la difficulté' qu'on éprouve à trouver la nourriture destinée à l'engraissement des ,,diexs anges", l'administration demande à la population d'apporter aux magasins les dé-oliets des pommes do terre et d'autres légumes.* * * Le prix Basti 11, pas plus cette année qu'en 1916, 11e sera distribué. O11 sait que 1-e don fait par M. Bastin revient alternativement à. un jeune homme et à uno jeume fille et c^u'il est attribué à celui ou celle qui a fait preuve de dévouement le plus complet à l'égard de sa famille. Les autorités communales ont estimé que, dans ioa circonstances actuelles, il était très difficile sinon impossible de réaliser le voeu du donateur. Pour les jeunes filles, l'intervention de l'administration communale, des cpmités de secours et autres a eu son influence au point de vue de la situation des classes modestes qui ont trouvé une aide.' efficace des pouvoirs publics. Il est évident, d'aoïs ces conditions, qu'il serait difficile de pouvoir décerner le prix en question. Quant aux jeunes gens, il en est uno bonne partie qui sont actuellement absents du pays, partis pour remplir envêrs leur patrie leur devoir comme ils l'ont rempli précédemment envers leur famille. Parmi ces absents, il y en a certainement qui pourraient figurer sUr les rangs des postulants au prix en question, et l'administration a décidé d'attendre que la situation soit redevenue normale pour examiner les droits des candidats éventuels. Mais à Liège, il n'en est pas ainsi. Par suite des circonstances, le choix du Collège s'est encore arrêté cette année c-lir une jeune fille. Vendredi a eu lieu la distribution des prix aux jeunes filles de l'école professionnelle établie rue Féronstrée, 124. A l'issue de la cérémonie, M. le bourgmestre a remis'le prix Bastin, c'est-à-dire un livret de Caisse d'épargne de 300 francs, à Mlle Maria Servais, coiffeuse, rue Saint-Gilles, 302. M. Ivleyer a complimenté la récipiendaire à laquelle d'autres personnes ont offert des bouquets et des gerbes de fleurs. Mlle Servais était accompagnée de sa mère, usée ajvant l'âge par une vie de labeur incessant. Ajoutons que quinze candidates s'étaient mises sur Jes rangs. * * * La presse bruxelloise, paraissant avec l'approbation et les encouragements de la „Komman-dantur", a fait grand état, ja'dis, d'une affaire de malversations en matière d'alimentation, dans laquelle 23 personnes, dont plusieurs ad ministrateurs communaux d'Anderlecht-Bruxel-les, étaient compromises. Une sévère instruction avait été ordonnée ; cette instruction a conduit à un non-lieu » général La seule suite de l'affaire est qu'un employé très subalterne , a été déplacé, par riiesurc administrative. , L'honn'êteto scrupuleuse des édilités belges a rarement été prise en défaut. A Anvers / Le ,,Kolnische Zeitung" confirme.l'arresta-, tion et la déportation en Allemagne de M. Carlier, directeur de la Banque nationale belge à Anvers. D'après ce journal M. Carlier aurait fourni des renseignements inexacts aux autorités allemandes. Mais il semble qu'on ait voulu se débarrasser de lui plutôt (comme le dit d'ailleurs le „Vossische Zeitung") parce qu'il était l'ennemi le plus ..fanatique" des Allemands à Anvers et qu'il était l'âme du mouvement germanophobe. 1 * * * / La disette alimentaire est telle que l'autorité allemande s'est décidée à permettre à quelques barques de pêche belges de travailler dans l'Escaut. C'est ainsi que, pour, la première fois depuis la guerre, on a vu à Flessingue un bateau belge. C'était le ,,A 26", patron Apels. Les trois marins du bord portaient une ancre bleue sur la manche, insigne imposé par les Allemands. En garantie de la correction de sa conduite, le patron a dit verser 1.900 frs. à la ,,Kcm-mandantur".Les résultats de la pêche n'ayant pas été très brillants, 011 doute que cette_ expérience ait des lendemains. * * * Une longue étude, consacrée à la lutte contre la misère en Belgique occupée spécialement dans la province d'Anvers, paraît dans le ,,A1-geimeen Handelsblad" d'Amsterdam. Le correspondant anversois du journal néerlandais est l'auteur de ces articles. La ville d'Anvers, est-il dit en substance dans ces correspondances, a entamé la lutte dès l'abord, en puisant les , éléments de cette guerre sacrée dans les propres ressources de sa bienfaisance. Elle a étendu le bénéfice'de ces oeuvres aux autres .communes de la province et les résultats de ses multiples initiatives furent heureux. Après le bombardement d'octobre 1914, !e comité de secours anversois adressa un appel à la population aisée, afin do pouvoir assurer1 un refuge aux citoyens dont les logements avaient été détruits. Un beau courant de générosité s'établit alors en vue de secourir les nombreuses infortunes créées par le bombardement et les incendies. A cette occasion ,l'administration communale de chaque commune fut priée de faire connaître : lo. le nombre des immeubles servant de logement au moment de la déclaration de guerre; 2o. le nombre de ces immeubles devenus inhabitables à la suite des bombardements et des incendies; 3o^ lo nombre des immeubbs gravement endommagés, non compris ceux désignés au 2o. ; 4o. le nombre des sans-logis; 5o. celui des civils tués par suite de la guerre et 60., enfin, une statistique des indigents. Les réponses parvenues permettent de dresser une statistique intéressante au plus haut point. Sur le total de 1.037.-âoô habitants, répartis en 165 communes, 221 civils furent tués, dont 30 à Malines et 15 à Berchem-lez-Anvers. Sans compter les oentàines d'immeubles détruits à Anvers, le nombre des maisons anéanties dans la province s'élève à 4.465 et celui Jes immeubles gravement endommagés à 3.488. Les secours accordés par le comité d'assistance s'élevèrent, en 1915, à -la somme do 1.334.039 frs; cela ne représente, malheureusement, qu'une allocation de 18 centimes par jour et par personne secourue; c'est dire quo les administrations locales ont dû s'imposer, volontairement, les plus lourds sacrifices pour empêcher la population de mourir de faim. Lk correspondant du ,,Algemeen Handelsblad" analyse ensuite minutieusement le rapport publié à la suite de l'enquêté faite sur les lieux par MM. Frans Franck et Palmans. Un résumé, même succinct, de ce long et consciencieux travail n'entre pas dans lo cadre d'un bref aperçu. Nous nous bornerons donc à citeir quelques chiffres relatifs à Malines et à Anvers. ,,On se doute, dit le correspondant de la feuille néerlandaise, epie Malines eut terriblement à. souffrir de la guerre. Il faut, cependant, avoir vu la ville do près pour s'en rendre compte; le petit oommerce anéanti complètement, les magasins pillés, la ville saccagée, la classe ouvrière privéo de travail. La misère de la population malinoise était profondément émouvante. 31o maisons rasées, 1.500 immeubles endommagés, tel était le bilan. L'administration communale entreprit, cependant, do faire renaître la vie dans ces ruines. L'édilite belge, avec un budget réduit de 50 p. c..'devait.assister 26.000 indigents élans une population do 60.000 âmes dont le tiers s'est volontairement exilé. Elle disposait de 10.000 frs. par mois; or, 85.0C0 frs. étaient mensuellement nécessaires pour assurer aux sans-ressources une assiette "de soupe et 250 grammes ele pain chaquo jour. Grâce à. l'intervention du ,,Comité national el'assistance", ce problème ardu a reçu sa solution. A Anvers, d'après ce rapport, 181 maisons furent complètement elétruites, 31 furent incendiées, 9 démolies et 556 partiellement détruites, pendant lo bombardement des 7, 8 et 9 octobre 1914. Les personnes fortunées d'Anvers souscri-rent, dès la création du comité d'assistance, 750.000 frs., dont 100,000 frs. allèrent aux pauvres "honteux ; l'assistanco aux chômeurs, du 15 août 1914 au 15 août 1915, exigea une dépense ele 2.689.444 frs. 78 ; pendant cette même année la bienfaisance officielle consacra 877.480 frs. 61 aux secours en nature; 16 locaux do distribution d'aliments et de vêtements furent ouverts, une aide spéciale accordée à eles centaines de mères et de nourrissons, etc. Et l'oeu-vro de 1914-1915 s'est oontinuéo et élargie en 1916. En terminant^ l'auteur <Je cètte analyse dit : ,,Ceux quii.ont prêté leur collaboration à cettô grande oeuvre 6e sont acquis l'éternelle reconnaissante de leurs concitoyens". On ne pourrait citer 'plus bel exemple de l'infatigable énergie, du courage magnifique elont les Belges sont animés dans leur lutte pour le salut de la nation menacée par la famine. A Les déportations de jeunes- gens continuent. O11 signale de nouveaux cas à Moer-beke, notamment. -h- * * Le loyal Flamand, professeur Paul Fre-, dericq, déporté par les Boches, continue à jouir d'une bonne santé, fort heureusement. Dans lo camp d'internement où il est, il jouit de la disposition d'une petite chambre avec une fenêtre; un lit modeste et une large planche posée sur des tréteaux forment table de travail. Une seule chaise. Le professeur porte au bras gauche le brassard des internés rappelant qu'il a perdu la liberté. Au mur, une gravure lui appartenant montre un panorama de sa chère ville de Gand. * > * On signale qu'une exposition est ouverte depuis le 25 août au Grand Théâtre, dans' les salons du premier étage. On y voit des acoesscire3 de toilette, des bibelots, des vases, etc. MM. de Keukelaere et Van Huffel ont pris l'initiative de oette exposition dont le3 objets sont vendus au profit d'oeuvre3 charitables. A RJ SI SES 81 s* Les pommes de terre continuent leur système d'éclipsés et d'apparitions alternatives. Le bureau d'approvisionnement ne reçoit pas les quantités qu'il s'est procurées avec la célérité à laquelle il s'attendait, et de ce fait le public doit patienter. A propos de pommes de terre, signalons l'avis suivant paru sous la signature dé l'échevin ff. de bourgmestre de Namur: — En suite des instructions que j'ai reçues, jo rappelle à l'a" population namua'oisa que l'arrêté du 17 janvier 1916 du gouverneur général en Belgique est toujours en vigueur et stipule quo l'approvisionnement en pommes de terre doit se faire uniquement par le soin des administrations communales. Tout commerce de pommes de 1 terre par les particuliers, tout transport, toute exposition en vente dans les magasins ou sur les marchés sont, en conséquence, formellement interdits. L'arrêté susmentionné commine dos peines très sévères à l'égard des contrevenants à cette interdiction."La rappel ci-dessus paraît avoir été publié pour faire cesser par certains petits producteurs un. commerce à concurrence gênante pour les distributions communales * *' * Depuis quelques jours, d'incessants orages sévissent sur la région namuroise. Les ondées diluviennes accompagnées de fulgurants éclairs ^t 'de formidables coups de tonnerre se succèdent, coupées par des accalmies plus ou moins courtes. Les pluies torrentielles et répétées auront sur les céréales en gerbes une influence néfaste, et les jardiiis potagers ont eu également beaucoup à souffrir de ce déluge inopportun. ^ Bien qu'à certains moments les orages aient été d'une violence extraordinaire, en ne signale encore aucun accident grave causé par la foudre. .AM IPays waïioEî Jollain-Merlin, Wcz-Welvain, Guignies et Willemeau viennent d'être admis au trafic postal. Par contre, la commune d'Espierres étant rentrée dans le territoire des étapes, les relations postales y sont supprimées. Au Bmbanî La îuiso. à exécution de la loi scolaire du 15 juin 1914, instaurant l'instruction obligatoire, a fait constater que dans l'agglomération bruxelloise'trop peu d'instituteurs et d'institutrices sont capables d'enseigner aux nombreux enfants flamands leur langue maternelle, qui doit constituer la langue véhiculaire. Le département des sciences et des arts a décidé d'ériger à Bruxelles deux; écoles normales flamandes, l'une pour instituteurs, l'autre pour institutrices. L'une de ces écoles est installée déjà rue Berckendaelj à Bruxelles, l'autre s'ouvrira en octobre prochain, à Molenbeek-Saint-Jèan. Un examen d'admission aura lieu, à l'école normale de la rue Berckendael, le 19 septembre 1916. Celui-ci pourra se faire dans la langue dont le récipiendaire se sera servi pour terminer avec fruit ses études primaires. Voici les conditions d'admission : lo Etre Belge ; 2o Avoir quinze ans révolus avant le 31 décembre 1916, et pas plus de vingt-deux ans; 3o Avoir fait de bonnes études primaires. Pour l'admission aux examens les postulants adresseront à l'autorité provinciale, rue du Chêne, à Bruxelles, avant le 1er septembre 1916, une demande, faite en double expédition. Ils y joindront: un extrait, sur timbre, de leur acte de naissance; un certificat 43 bonne vie et moeurs délivré par l'administration communale; un certificat de vaccination et de bonn,e constitution physique; 4o Une déclaration légali- i sée par laquelle le postulant s'engage a se ! mettre pendant trois ans à la disposition de | l'Etat pour servir dans l'enseignement, à | partir de la date de sortie de l'école. La dernière guerre Les péripéties poignantes du drame formidable, qui angoisse l'humanité tout entière, portent en elles un enseignement consolant. Co quo cet embra«menit- titajicsquo nous enseigne, avec une vigueur do persuasion, contre laquelle aucune velléité dubitative n'est possible, c'est quo la guerre, c-^inmencée en août 1914,. constituera le dernier, grand drame militaire imposé à l'humanité, avec son navrant cortège do douleurs, do ruines, et de difficultés do toutes natures, jusqu'ici insoupçonnées.En effet, lorsque l'on considère qu'une puissance, aujourd'hui "justement honnie, mais qu'il faut avouer être laborieuse,- méthodique et acharnée dans la.réalisation do ses conceptions, a préparé^ au cours de*plus de quarante années, uno agression sournoise, comme celle dont nous sommes les victime»; que ses populations sont-nourries do la littérature néfaste de ,philosophes de guerre" sans vergogne, réagissant contre tous les sentiments instinctiis do générosité et d'équité, epii sont, les beautés lçs plus pures de l'âme humaine; quand on constate que les classes dirigeantes de cette malheureuse nation font du mensonge, do la déloyauté, do la fourberie et de la cruauté la plus atroce leurs cou-tumiers moyens d'action, foulant aux piods tous les principes admis, voire par les peuplades les moins civilisées, et reniant effrontément 'leurs engagements formels et la parolo donnée; et quand on reconnaît que .tout cet ensemble de préparation et d'ignominies, arrache, quanel même, à ceux qui s'en sont rendus coupables, la victoire convoitée, qui dôpo oserait encore prétendre qu'aucune grande guerre soit encore possible dans l'avenir? Et lorsque, d'autre part, l'on voit des na-, tions paisibles,^ totalement désintéressées des questions litigieuses, s'enorgueillir d'être .les premières victimes d'une invasion barbaresque, et s'opposer délibérément à l'agression inique du Droit par la Force; puis, que l'on assiste aux interventions successives et mûrement réfléchies el'uno foulo d'autres poupels, vou- < lans, eux . aussi, avoir à honneur de com-,1 battre pour le maintien de la civilisation, et ce, malgré les aléas que èomporte leur actè, on comprend quo l'immense majorité' de la population du globe est profondémxmt pacifique ot v n'entend nullement -Voir, périodiquement, en- ' travée ou compromise, sa progression normale vers une existence plus intellectuellement laborieuse, plus efficacement productrice, vers une vie. qui mérite mieux d'être vécue, vers un idéal qui prend sa source dans l'espérance féconde, en même temps qu'il la soutient et la fortifie. Co speotacle consolant auquel il nous est c«onné d'assister garantit de façon bien autrement péremptoire, que ne pourraient le faire des votes unanimes de congrès pacifistes, des conventions ou des traités internationaux, quelle • qu'en soit la solennité, la wnue prot chaino et définitive do |la Grande Paix Mon-eîialo et sereine, après laquelle, depuis longtemps déjà, aspirent ardemment les nations , placées à la tête do la civilisation, et que se sont^ efforcées .de concrétiser, en ces elernières années, les intellectualités les plus élevées et j les plus lucides qu'elles sont fières de compter, j Ce _ n'est pas à dire qu'il puisse s'agir de j supprimer ou do réduire les Armées, car elles i reront tout au contraire plus nécessaires que | jamais, pour assurer le respect de la paix du-[ rablo, que l'humanité veut, et entend défen-j are envers et contre tous. Tout au plus la puissance militaire de eha-! que nation r>cra-t-elle dorénavant proportionnée au rôle qu'elle aura à remplir ,et des ententes efficaces aohèveront-olles d'établir l'équilibre qui s'impose. Ce n'est pas à dire, non plus, que des divergences de vues, voire des conflits .d'intérêts, cesseront do surgir entre les puissances, mais la leçon, dont nous continuons de subir les douloureuses conséquences, aura produit des fruits féconds, et des Cours Arbitrales régleront, dans un esprit d'équité élevé, les malentendus qui 5e produiraient entre nations. L'intervention spontanée, tantôt militaire, tantôt économique, tantôt morale, ele l'unani-| mité des peuples, du monde, que nous voyons j actuellement se manifester si délibérément* im-; plique, pour un avenir prochain, une coHabo-I ration bienfaisante de toutes les nations quant ; au règlement ele tout différend international | quelconque, selon les principes immuables du ; Droit imprescriptible et do la Justice imma-. nente. Aussi, dorénavant, l'humanité tout entjèro, dans un sentiment instinctif de légitime défen-se* tiendra la main à ce quo toutes les mesures efficaces nécessaires soient prises ptmr que lo g;igantescjue conflit sanglant, quo déchaîna, on 1914, l'hypocrite préméditation d'une ca-marilla sans scrupules, soit définitivement la toute dernière grande guerre. Et lorsque sera réalisé-cet idéal sublime d'une pacification définitive, indispensable à' l'expansion morale et matérielle mondiale, 1 l'auréole de gloire de tous ceux qui firent do leur poitrino un rempart à la tourmente dévastatrice des envahisseurs les nimlbe.ra do phis de clarté encore; leur abnégation, comme les souffrances de nos navrants blessés et le sacrifice do nos morts chéris, seront payés au centuple, car ils trouveront lfeUr récompense dans lo bonheur immense qu'ils auront ainsi assuré aux générations futures, désormais affranchies do la préexîcupation d'une hégémonie exécrée et qui vouetont à ces martyrs <în Droit une reconnaissance éternelle! J. C. S Wîiso en vante 1 ele fin de saison MAISON GEORGE Succursale da Scheveningue en dessous du | t Kursaal, arrêt, des tramways 8 et 9. H OCCASIONS EXCEPTIONNELLES 1 eh 1418 g Blouses, Golf, Bonneterie, Ganterie, etc. S

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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