L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 september 1915
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s.n. 1915, 14 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bk16m34580/
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jèpe Aîîtraée M°« 32© S cents: fJO Centimes) Mardi 14 septembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait Sa Forcer Journal cawotidf era du matin paraissant à Amsterdam. BoSge est notre nom de Famille. Toîttes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Cinarïes Hert>Jei, Comité de Rédaction : j René CSlt.l3„,îr,% Pairîparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUKGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fl. I.SO par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ Prisonniers Quelqu'un a dit que les Auenwuu» ; étaient un peuple de domestiques. Rien de [ ' ius vrai. Ils fournissent des larbins au I monde entier et on doit leur accorder que, I dans leurs fameux hôtels, si on y mange mal I âI1 moins le service y est bien fait. , I Cette servitude qui, chez eux, est natu-K «]j6) et à laquelle ne se mêle aucune gran-I dcur' fait la force de leur armée. Us sont I domestiques jusqu'à la mort. Par exemple, [ qne leur maître ne soit plus la et leur I fidélité cesse. Disparu l'officier, au diable I l'obéissance. C'est ce qu'on observe chez . les nombreux prisonniers boches internes I dane le midi ou en Bretagne. Les simples soldats ont une attitude toute différente I suivant qu'ils se trouvent ou non en pre-[. scnce de leur -sous-offs. Ils se laissent aller I volontiers à la douceur d'un sort enviable I en comparaison de celui de leurs camarades I qui pourrissent tout vivants dans les tran- j Ichées de l'Ouest ou qui agonisent perdus 1 dans l'immensité du steppe russe. Etre a I l'abri des obus, manger des pommes de terre I à sa faim et, de temps en temps, lamper un quart de vin, que peut-on rêver de mieux quand on s'appelle Michel, qu on [ est sain de corps et qu'on a entre 18 et | 45 ans? En sont-ils reconnaissants a leurs gardiens et est-ce pour cela qu'ils se montrent prévenants, empressés, obséquieux .-Peut-être, mais il y a surtout leur nature, cet instinct de la servilité qui est plus fort que tout et qui les fait s'incliner devant ; quiconque est plus fort qu'eux, le maître. ^ Aussitôt pris, dès qu'on les amène au [ quartier général devant l'officier chargé ^ de les interroger, ils racontent tout ce qu'on veut, fournissant force détails sur le corps auquel ils appartiennent, leur nombre, leur S armement, les intentions présumées de leurs ï chefsj etc. Cela est fait tout naturellement, sans arrière-pensée, et ils seraient les pre-i miers étonnés d'apprendre que cela est lnal. j [ Ne doivent-ils pas un témoignage de reconnaissance à ceux qui leur offrent du tabac, du café, de la bière 1 Et puis, ne doivent-ilïs j pas obéir à quiconque porte des galons? [ C'est bien l'impression qu'on a en lisant I les procès-verbaux de ces interrogatoires I dont des fragments ont été publiés. Chose I curieuse, les Alsaciens-Lorrains font excep-I tion. Ils servent l'Allemagne puisque tel I est leur triste destin. Ils la servent avec [ l'espoir secret de sa perte prochaine mais [ ilâ ne la trahissent pas. Entendons-nous. [ Eux aussi voudraient, combattre sous le [ drapeau tricolore, donner leur sang pour la i libération de leur malheureux pays. ^ lis [envient et ils admirent leurs frères qui ont I eu le courage d'aller s'enrôler dans les K mêmes régiments où combattaient leurs i pères, en 70. Car à ceci il n'y a nulle K bassesse, bien au contraire, et leur instinct I d'occidentaux, affinés de culture latine, I répugne tout naturellement aux petites I malpropretés morales. Quelle est l'attitude des nôtres, là-bas? j Question inutile. Les Boches, au demeurant, I nous fournissent la preuve que cette atti-I tude est digne par les avanies qu'ils leur Ifont subir. Il ne fait pas bon être prison-I nier dans le triste et plat pays que détes-■tfdent 61 cordialement Heine et Schopen-ilnuer. Le régime de la caserne allemando 1 — voyez le procès Rosa Luxemburg — est S ici singulièrement aggravé. Régime des bri-■ ttades et pas de ,,rouspétance" possible avec des fusils chargés braqués dans tous 1 les coins. Une de ces vexations qui devait S naturellement germer dans l'esprit du sous-I off boche — et le bavarois ne vaut pas i mieux que le poméranien — c'est de dis-[ tinguer entre des soldats prisonniers, c'cst-| à-dire des hommes qui furent égaux devant I le péril comme ils sont égaux dans le I bailleur. Et dans chaque camp on a dressé la liste K dite des ,,capitalistes" à qui l'on fait faire f plus spécialement toutes les corvées répu-I gnantes. C'est bête et plat. Mais il n'y a [que le Boche pour rire des vains efforts de I quelque jeune homme délicat, qu'il soit ? commis, artiste ou rentier, déchirant ses I muscles à vouloir exécuter une besogne qui est au-dessus de ses forces. Et comme c'est j drôle, aussi, de voir X,. avocat près la Cour d appel, ou Y, qui a une particule-et un cJiâteau, pieds nus dans le fumier ! Mais | co n-est pas longtemps drôle, ■ ces schwein-hund de Français, d'Anglais ou de Belges gardent dans les situations les plus humiliantes une^ dignité en même temps qu'une force de mépris qui fait que le plus humilié n est pas_celui qu'on pense. Et les coups do poings ni les coups de botte n'y changent r;en. & Ali ! que nous avons de choses à venger. Un peu de patience encore. En attendant, ce sont les femmes et les soeurs mêmes des stupides bourreaux de nos prisonniers qui i vengent de ces mauvais traitements. ; est-ce pa3 à eux qu'elles réservent leur chocolat et leurs sourires ? Charles Bernard. A V S S, i Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur Journal par la poste et dont I abonnement expire le 15 septembre de bien ™olr nous envoyer un mandat poste c'a l »• 150 en mentionnant sur le mandat poste : Wnouvftltement d'abonnement. S! y a un an! lJf septembre Î91£. — En Belgique, les Allemands demeurent bloqués devant Matines. Félicitations du Roi Albert au 'président de la République pour la victoire de la Marne. Recul des Allemands au nord de VAisne, où, Vennemi va faire tète; dans la Somme, il bombarde et détruit Albert; il évacue Compiègne, Sainte-Menthoidd, une partie de V Argonne, au delà de Thiaucourt, vers * Nancy, et une partie def Vosges. Nouveaux raids des Russes dans la Prusse orientale; ailleurs, ils enlèvent à VAutriche la Bucovine, dont ils occupent la capitale, Czcrnovitz. Progrès serbes sur la Drina et la Save. En Italie, manifestations populaires en faveur de la coopération avec les alliés et de la reprise du Trcntin à l'Autriche,. Eloges «tels aux Belges Le concours des troupes belges au Cameroun. (Communiqué officiel.) De récentes communications à la presse ont fait ressortir l'importance des succès obtenus au Cameroun par les troupes de" l'Afrique équatorialo française. Il serait particulièrement injuste de ne pas mentionner à ce propos la valeur de l'appui qui a été prêté à ses colonnes par les détachement belges mis à leur disposition. Au début des hostilités, le Congo belge, poussant à l'extrême le souci d'observer les conventions internationales, et en particulier le traité de Berlin, avait décidé de se maintenir dans une stricte neutralité1, bien que l'action française fut déjà engagée dans le Cameroun.Les Allemands ayant, par l'attaque de Lukuga, manifesté leur intention do no pas respecter cette neutralité, le gouverneur général du Congo belge avisa le chef de la colonie française qu'il pouvait compter sur le concours belge le plus empressé, quand il l'estimerait utile. La coopération belge débuta par une action particulièrement brillante. A la fin d'octobre 191-1, le vapeur belge ,,Luxembourg", monté par un détachement de 130 tirailleurs belges, avec trois canons et une mitrailleuse, se joignit au vapeur ,,Gommandant-Lamy" et prit une part très importante aux opérations qui -se déroulèrent sur la Sangha à N'dzimou. C'est grâce à la manoeuvre audacieuse du ^Luxembourg" que le succès définitif nous fut assuré. Le bateau, défilant à moins de 150 mètres des tranchées ennemies, sous une véritable grêle de projectiles, s'arrêta à l'endroit propice pour le débarquement des tirailleurs belges. Le combat fut acharné. Il fallut lutter pendant t'-ois jours et une nuit avant do pouvoir hisser Dor.te drapeau sur le poste, dont l'ennemi venait d'être chassé. Ce fut ensuite par une charge furieuse à la baïonnette que les troupes alliées obligèrent enfin l'ennemi à évacuer ses derniers retranchements. Dans cette charge superbe, sous le feu des mitrailleuses et maigre les difficultés d'un terrain marécageux, le détachement belge fut admirable et mérita les élogieuses félicitations du général commandant supérieur, qui avait hautement apprécié son héroïque conduite. La prise du poste de N'dzimou compléta heureusement la série des opérations exécutées dans la Sangha, et qui nous rendirent maîtres de la presque totalité de la région. A partir de ce moment, la collaboration belge devint permanente. Le contingent belge rattaché à la colonne de là Sangha ne cessa d'être renforcé. Il passa de 180 à 430, l'effectif total de la colonne étant de 1100 hommes; puis, au début de janvier, il s'éleva au chiffre de 580. Il prit part à toutes les opérations importantes qui se déroulèrent ensuite, notamment le long de la Moyenne-N'goko, et qui aboutirent à la prise de Tiboundi et de Molun-du, puis récemment à cellq de Lomié, après les durs combats de Monso et de Besam. Le général Aymerich, commandant supérieur des troupes de l'Afrique équatoriale française, sous les ordres de qui les forces belges ont été placées, a reconnu à diverses reprises la valeur et l'entrain de nos alliés. L'aide précieuse qu'ils nous ont ainsi apportée et qui a été heureusement complétée par la mise à notre disposition de l'artillerie dont nous avions besoin pour appuyer nos diverses colonnes, n'a pas manqué d'être vivement appréciée par le gouvernement français. Le ^lieutenant Bal et le commandant du Luxembourg", M. Gorhnsson, dont la belle conduite lui avait été particulièrement signalée, ont été nommés chevaliers de la Légion d'honneur. Le devoir de le confiance Du ..Petit Parisien". M. Jules Destrée: Eparpillé à travers l'Europe par l'écrasement de ses foyers, le peuple - belge a appris à connaître la plupart des nations en guerre et à les comprendre. Il est devenu une sorte de peuple internationalisé, qui sent plus profondément son originalité à mesure qu'il devient plus largement européen. A lui pourrait être dévolue la mission do dissiper les inquiétudes que l'ignorance fait naître parfois do pays à pays. A lui, qui sauva lo monde de la domination des barbares, peut échoir la tâche .sacrée d'aider à la formation do l'Europe nouvelle. Qu'il me soit permis d'indiquer à tous mes amis belges' épars dans les diverses contrées ce devoir nouveau. A tous ceux qui se cherchent une tâche et " une action patriotique je signale i relie-ci : se faire les propagandistes de la confiance internationale, avec discipline, persévérance et ténacité, chacun dans son milieu. Quelque modeste que soit chaque effort individuel, leur réunion pourra être suffisante pour payer quelque peu la dette de reconnaissance que nous aurons envers ceux qui, demain, nous j rendront notre Patrie et notre Liberté4 En Belgique. A Bruxeîies. On peut lire .l'affiche suivante sur les 1 murs de la capitale : Ministère des sciences et des arts. — Instruction obligatoire. — Année scolaire 1915-1916. — Avis aux chefs de famille: Aux termes de la loi du 19 mai 1914, les chefs de famille sont tenus, pendant l'année scolaire 1915-1916, de pourvoir à l'instruction de leurs enfants ou pupilles, nés dans le courant des années de 1904 à 1909, inclusivement. Ils peuvent s'acquitter de i cette obligation en les faisant inscrire dans une école, soit en.leur assurant l'instruction à domicile. En ce qui concerne les'enfants i inscrits dans une école primaire inspectée i (communale, privée, subsidiée ou adoptée), les chefs d'école me feront parvenir, dans la huitaine de la rentrée des classes, le relevé des inscriptions. Si- les chefs de famille envoient leurs enfants ou pupilles dans un établissement autre qu'une école primaire inspectée (communale, privée ou adoptée), ils doivent me faire connaître immédiatement cet établissement. S'ils n'envoient pas leurs enfants à l'école ils m'indiqueront le motif pour lequel ces enfants ne fréquentent aucun établissement | d'instruction (instruction dans la famille ou j l'un des motifs de suspension prévus à l'article 2-de la loi.) Conformément à la loi je rappelle expressément. aux chefs de famille qu'ils sont libres d'envoyer leurs enfants dans les écoles qu'ils préfèrent et qu'il ne peut être usé à leur égard d'aucun moyen de pression pour leur imposer une école qui ne• serait pas de leur choix. * * » La nouvelle de la mort de M- Louis Huysmans, qu'on vient d'apprendre ici, a causé la plus pénible impression. M. Louis Huysmans, ministre d'Etat, est mort au Havre comme nous l'avons écrit des suites d'une double pneumonie. Lorsqu'il quitta Bruxelles, pour suivre le gouvernement belge en France, il déclara à ses amis qu'il n'était qu'un modeste ouvrier de son pays et qu'il était prêt à tout lui sacrifier. Rappelons en quelques lignes la brillante carrière du défunt. Né à Hasselt eu 1844, il avait fait de brillantes études à l'université de Louvain. Son insciption au Barreau de Bruxelles date de 1866. Il était élu bâtonnier en 1891 et se lançait alors dai la politique. II . fut président de la Ligue libérale pendant deux périodes de trois ans, siégea au conseil provincial du Brabant de 1875 à 1892, et fut à deux reprises membre de la Chambre des représentants. L'un des derniers actes de sa vie fut d'adhérer à l'ordre du jour de protestation de Mes Theodor et Brunet, contre l'arbitraire allemand en matière judiciaire. L'invasion avait beaucoup affecté M. Louis Huysmans, ancien confident de Briàl-mont et de Léon Chômé, — grand défenseur, depuis de longues années, du service personnel. Ses funérailles ont été célébrées samedi à Sainte-Adresse, avec les honneurs militaires. Toutes les notabilités de la colonie belge suivirent le convoi funèbre, nos ministres en tête. Sa Majesté avait tenu à se faire représenter. Les hauts magistrats français, officiers, etc. au Havre accompagnèrent, également, le convoi funèbre jus-qu^à sa dernière demeure- "Une foule, très impressionnée, faisait la haie jusqu au cimetière,* * * Il n'est pas exact que le préfet du collège des jésuites de St. Michel a été arrêté pour avoir fait distribuer aux élèves un diplôme représentant St. Michel terrassant le dragon allemand. Il a été appelé, cependant, par les Boches. Mais l'histoire s'est bornée à une conversation et à une grande colère allemande! * * * Encore le moratorium! Les arrêtes relatifs aux effets de commerce et aux retraits en banque sont prorogés jusqu'au 30 septembre. * * * ARRETE concernant les perturbations, causées au service des fils télégraphiques, téléphoniques, etc. Art. 1er. Il est défendu de faire monter des cerfs-volants ou de se livrer à toute action du même genre pouvajit causer des perturbations au service des -fils télégraphiques, téléphoniques, etc. Les contrevenants sont passibles soit d'une amenda de 300 marcs au plus ou d'une peine d'emprisonnement, soit des deux peines réunies, à moins que leè lois et arrêtés en_ vigueur ne prescrivent l'application d'une peine plus élevée. Art. 2. Si les coupables no sont pas en âge d'être punis, les personnes chargées do leur éducation seront rendues responsables à leur place. Art. 3. Les contraventions seront jugées par les tribunaux et autorités militaires. Art. 4. Lo présent arrêté entrera en vigueur le jour de sa publication. Bruxelles, lo 27 août 1915. Der Gencralgouvcrneur in Bclgien, J?reiherr Von Bissing, £eneraloberst. j A Anvers. Nous apprenons la mort, au champ d'honneur, .de M. José Tinchant, fils de feu M. Jules Tinchant, associé de la maison José Tinchant y Gonzalès d'Anvers, les fabricants de cigares bien connus. José Tinchant avait à peine 17 ans lorsque la guerre éclata. Immédiatement, le jeune homme répondit à l'appel du Roi et'signa un engagement volontaire en août 1914. Il vient de trouver la mort, en brave, près de Dix-mude, le 6 septembre, aux avant-postes. Son courage et sa bravoure pourront servir d'exemple: il a trouvé une noble mort. La pénible nouvelle de son décès a fait grande impression à Anvers", où José Tinchant é.tait très sympathiquement connu de tous ceux qui avaient eu l'occasion d'apprécier ce jeune homme si droit et si franc. •* •* * On écrit à 1',,Indépendance" qu'un service solennel a eu lieu en l'église de St. Augustin, à la mémoire de Pierre Auguste Fransen, encaisseur de la Banque Nationale de Belgique, (succursale d'Anvers), volontaire au 3e régiment de chasseurs à pied, tombé glorieusement pour la Patrie à Caeskerke, le 22 avril 1915, à l'âge-de 23 ans, et de Victor Louis Fransen, employé de la Banque de l'Union Anversoise, (Anvers), sergent au 5e régiment de ligne, tombé glorieusement pour la Patrie à Saint-Jacques-Capell'e, le 12 juillet 1915, à l'âge de 22 ans. Le maître autel était tendu de noir ainsi que le choeur. Au milieu, le catafalque encadré de quatre grands candélabres, munis de blasons aux trois couleurs nationales et encadrant à leur tour 56 gros flambeaux. Devant le catafalque le drapeau belge recouvert de crêpe. Le côté droit, du choeur était occupé par les parents et membres de la famille, fort nombreux, et à gauche avaient pris place les autorités : •M. le Couverneur Baron Van de Wetve et de Sclïildo, l'ancien Gouverneur le Baron Cogels, les généraux retraités Pittoors, Heimburger, Cappoen, le curé doyen de la Cathédrale, les Présidents du Tribunal Smekens et De Winter, le sénateur Leclef et les députés Van de Kerkhove d'Exaer-de, Duysters, Denie.ester,. M. Cornette, secrétaire du Bourgmestre, représentant M. De Vos, en congé ; MM. Casteleyn et Aerts de la Chambre de Commerce, et d'autres notabilités. Puis, MM. Carlier, de Kinder, Kreglinger, Vigneron, Rymenans,. de la Banque Nationale de Belgique, Mme F. Carlier, femme du Directeur de la Banque Nationale de Belgique. La Banque de l'Union Anversoise était représentée par MM. Bunge, son prési dent, Elsen. administrateur, et Van der Stricht, directeur. Dans la nef principale à droite se trouvait le personnel de la Banque Nationale de Belgique et les encaisseurs en uniforme, brassards noirs, au bras, au nombro de 50. A gauche tout le personnel de la Banque de l'Union Anversoise, les encaisseurs également en uniforme (28 ensemble.) Tout sa les banques étaient représentées, soit par leurs directeurs et fondés de pouvoirs, soit par un personnel nombreux. Les soldats invalides et réformés se trouvant à Anvers sont venus également rendre un dernier hommage à leurs anciens camarades... Douloureux spectacle. Le service d'ordre intérieur était fait par huit encaisseurs de la Banque Nationale et de la Banque de l'Union Anversoise. Le juibé était occupé par les meilleurs chanteurs de la ville et chacun y mettait du sien pour rehausser ce superbe service religieux. L'affluence de monde était telle que déjà, à 9 heures, les commissaires avaient du mal à tenir libres les places réservées et la nef principale, et ce n'est que grâce aux efforts des encaisseurs que l'on est parvenu à maintenir plus ou moins l'ordre. Vers 10 heures, la rue des Peignes ' était noire de monde et toute circulation interrompue.L'offrande a pris fin après la consécration et personne ne quitta l'église que lorsque toute la cérémonie fut terminée. Après, la ,. Brabançonne" se fit entendre deux fois... Quelle impression ! Les mouchoirs firent leur apparition, et rares furent ceux qui n'avaient pas les larmes aux • yeux. Après le service la famille des dé- < funts prit place au milieu de l'église et < tous les assistants défilèrent devant elle. Le sénateur Leclef a prononcé un speech £ et a adressé des paroles touchantes et pa- r triotiques aux parents. Toutes les banques de la 'place, étaient < fermées de 9 h. 45 à 11 h. 30 dans un ] mouvement de solidarité, et on aura pu j se convaincre que nous sommes assez civilisés pour montrer de la reconnaissance aux 3mployés simples, modestes et dévoués, et que nous avons une façon spéciale de nous souvenir et d'honorer ceux qui sont ^ tombés pour la Patrie en la défendant contre l'envahisseur. ( A 1-r i ê gl e. On nous communique de6 renseignements . vu sujet de plusieurs membres du barreau , iégeois ,qui ont pris du service dans l'ar- i i née-. iMe Scli.ynemackers _est deins les traji- i ■ chées, en qualité d'officier, Lousberg, qui a été blessé, achève de se rétablir, Tombeur, Gottschalk, Schwind, Melon et Urutwig sont instructeurs en France, Buisseret, Mouton, Piette, Dupont sont au feu depuis longtemps et se portent bien. * * * On annonce la mort du notaire Dotrenge, chevalier de l'Ordre de. Léopold, à l'âge de 74 ans, à la suite d'une longue maladie. A L ouvaln Des malheureux pressés .par la faim sont arrivés ici, venant du Hainaut. Des familles bourgeoises les ont accueillis et leur donnent l'hospitalité.■■ A as Lrlanfooasril, Les réquisitions de chevaux continuent. On envoie les animaux en Allemagne. . Le blé et le foin sont également réquisitionnés, mais on attend souvent le paiement,... qui ne vient pas ou qui n'est pas .intégral. Les Limbourgeois se montrent évidemment très mécontents de cette nouvelle preuve d',,affection" allemande. * * * Le tribunal militaire a rendu son jugement dans l'affaire de Caulille. On sait que plusieurs personnes de Hamont ont été arrêtées, à la suite de la découverte d'un important stock de poudre. Les inculpés ont été acquittés, à part un certain R., condamné à six semaines de prison. * . # * # Un incendie a détruit pour 40,000 francs de bois de sapins appartenant au ministre Helle-putte, aux environs des nouveaux charbonnages du Limbourg. Era Camptne: Les 'lignes vicinales d'Heyst-op-den-Berg et d'Oostmalle n'ont pas encore été ^réquisitionnées" par îios • ennemis ; réquisition doit signifier ici : mainmise sur le matériel roulant et sur la voie ferrée. Dsisras les A Somergem, la ration de pain a été réduite à" un kilo, et . on annonce la même chose pour d'autres communes. On-espère néanmoins que cette diminution ne devra pas être appliquée longtemps et que les Comités locaux recevront l'arriéré, • * » Les plans pour la reconstruction des maisons doivent être soumis à la Commission provinciale I pour avoir droit ultérieurement à l'indemnité do guerre. a * * Toujours beaucoup d'émulation dans nos campagnes pour l'envoi de secours aux prisonniers. A Gand ils ne sont pas oubliés, et sur la plupart des fêtes un pourcent est réservé aux cantines. # * * Les séances hebdomadaires au ,,Landbou-wershuis" de Gaiid sont toujours bien suivies, et elles sont intéressantes non seulement poulies cultivateurs, mais pour tout lo pays. A l'une des dernières séances, 24o'000 kilos de son' ont été répartis entre les comités régionaux suivants: Alost, 28,100 kilos; Termonde, 12,250; Eecloo, 26,950; Gand et faubourgs, 24,500; Gand extra muros, 41,700; Grammont, 18,400; Lokeren, 11,000; Audenaerde, 18,400; Renaix, 7,350; Wetteren, 9,800; Zele-Hamme, 12,250; Beernhem, 9,800; Thielt, 24,500. Le prix baisse de 28 à 26 francs, mais les Comités locaux restent libres de vendre au prix qu'ils veulent, au profit du Comité de secours. Il n'est pas certain que lo Comité national pourra, fournir du pétrole aux Comités locaux * * * Les prix maxima ont été fixés dans les territoires d'opérations et d'étapes pour les produits-suivants : Froment, par 100 kilos, 36 francs ; seigle, ici., 30 francs; mélange d'orge et d'avoine, id., 36 francs; orge, id., 45 francs; avoine, id., 38 francs. Les prix maxima des pommes de terre seront fixés ultérieurement. * * # On annonce de nombreux foyers de stomatite aphteuse en Flandre orientale : des mesures sévères sont prises partout pour enrayer le mal. A aa Littoî'ai Le 24 août entre Knocke et Heyst une collision s'est produite entre deux tramways électriques. Il y a eu 17 soldats allemands tués et plusieurs blessés. • * » A Duinbergen, les Allemands ont organisé lui concours de natation. Mal leur en a pris. Un boche s'est noyé. Inutile de dire que cela a ieté un froid. J « • • A Heyst, un colonel et son ordonnance se sont suicidés pour ne pas aller au front. Au IL&axeaTîîbcsâarMo Nous apprenons la mort, de M. Eudore Robert, notaire et conseiller provincial, décédé à Virton, dans les premiers jours du mois d'août, à l'âge de 43 ans. M. ' Robert s'est éteint un an après le sac de son village natal, ce beau village de Tintigny, saccagé par les Prussiens, qui y fusillèrent dIus de cent habitants. La santé de M. Eudore Robert, ébranlée par ce ctmp, ne se remit jamais. Il laisse une veuve et plusieurs petits enfants. A Ruysbroeck Cette commune industrielle des environs de Bruxelles n'a pas été trop éprouvée par l'invasion allemande. Les autorités communales et le clergé sont restés à leur poste et s'efforcent, avec l'aide du Comité américain, de soulager ajitant que possible la misère qui règne. Partout le travail est arrêté; dans la "fabrique d? Rey, seulement, ou travaille de temps en temps deux ou trois jours par semaine. La garnison ne se compose que d'une trentaine de vieux boches oui passent tout leur temps à boire* La fête nationale a été célébrée solennelle-, ment. Après la messe do 10 heures, l'orgue a r joué la ,,Brabançonne", et 3a foule a cric: 5 „Vive la Belgique! Vive le Roi!" Beaucoup - de citoyens aisés, qui n'ont pas ' quitté la commune, — entre autres M. Georges Calmeyn, — s'efforcent do venir en aide aux nombreux chômeurs. La question des charbons. Dans le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" du 8 septembre, éd. du soir, on lit cette désespérante nouvelle : La. Hollande sera privée de charbons domestiques cet hiver, grâce à Vadministration allemande de la Belgique. Le journal de Rotterdam consacre un long article au ,,Kolenbureau" hollandais et à son fonctionnement. L'auteur ne se montre guère tendre pour cette création montée à l'instar de la ,,Kohlenzentrale" imaginée par l'administration allemande de Belgique. La conclusion qui termine l'article est intéressante pour les Belges, mais elle l'est surtout pour les Hollandais ; elle établit en effet nettement que la houille domestique provenant des charbonnages belges, l'anthracite entre autres, menace d'être très rare et donc d'un prix inabordable en Hollande pendant la saison rigoureuse. _ Cette cherté — d'après l'auteur de l'article — devra être attribuée aux causes suivantes : 1) Les charbons de bonne qualité ache- . tés pour la Hollande ne parviennent en ce pays qu'en petite quantité; la plus grosse partie est expédiée en Allemagne et quelque peu vers la Suisse et le6 pays Scandinaves. L',,escamotage" de ces combustibles se fait au moment du transbordement à Bruxelles. 2) Les autorités militaires allemandes, de même que l'administration boche des chemins de fer belges, entravent le plus possible le transport de la houille \-ers la Hollande.Il n'est peut-être pas sans utilité de signaler ces faits aux Hollandais qui, bénévolement, croient aux sympathies allemandes à leur égard. ■ i i. . . Comité NationaS de Secours et d'ASimentation. Section pour la Ooilecte en Hollande Comité Régional d'Amstérdam. C est au Livre d'or de la Charité que nous devrons inscrire les dons que nous adressent tous ceux qui ne sont pas favorisés par la richesse. Nos lecteurs lisent souvent ces listes do souscription, et ils peuvent remarquer que l'appel qui fut lancé en mars dernier a.ux Belges résidant en Hollande fut surtout entendit* par les déshérités de la fortune. Combien il est touchant de voir cette ardeur que mettent les petites bourses pour secourir les compatriotes malheureux. Eux comprennent ce qu'est la misère, eux savent apprécier le malheur qui frappe notre pauvre pays. Ils savent aussi que, si dans les grandes villes le peuple ne pleure pas encore pour obtenir du pain, il n'en est pas de même dans les petites localités do province. Ils savent surtout que 800,000 chômeurs doivent nourrir femmes et enfants et que c'est dans ces régions que des révoltes, éclatèrent pour obtenir de quoi éviter la famine. Il ne fallut pas faire un nouvel appel. Immédiatement ils ont répondu à ce cri d'alarme et compris que c'est en se solidarisant qu'il #st permis d'adoucir les maux que la guerre est venue semer parmi cette population, jadis heureuse.C'est le Camp 1 de Zeist, qui le mois dernier nous versait près de 1500 francs pour les nécessiteux, qui nous apporte aujourd'hui plus de 2800 francs. C'est le Personnel des Chemins de Fer, Postes, Télégraphes et Téléphonés de l'Etat belge en Hollande, qui songe •à ses frères sans travail et prend sur ses maigres secours de quoi contribuer au soulagement de cette détresse. Cet élan est admirable. Combien nous voudrions voir ce bel exemple suivi par ceux de nos compatriotes dont les ressources sont encore suffisantes et que nos appels n'ont pas encore touchés. Voilà des listes que nos lecteurs déplorent de ne-pas voir paraître et cependant ces dons seront si nécessaires.Que le grand nombre de Belges qui n'ont pas encore remis leur obole à notre Comité lisent cet article avec attention. Qu'ils ne se laissent pas faire honte par ceux qui donnent do leur nécessaire pour envoyer au pays de quoi subvenir aux premiers besoins d'une population affamée. Qu'ils nous adressent leurs dons, ils auront la gratitude do ceux qu'ils secoureront. Les comptables de l'Etat belge adressent ce jour à notre secrétariat, 72 P. de Hoogh-straat, à Amsterdam, les collectes faites pendant le règlement des secours au Personnel des Chemins de Fer, Postes et Télégraphes pour le mois de juin. Monsieur Begerem, d'Amsterdam, nous remet pour les sections d'Alkmaar, Amersfoort, Amsterdam et Utrecht fr. 78.75 et fl. 70.90. Monsieur Mauroit, d'Amsterdam, pour les sections : Harderwijk, Almelo, Velp, Ede, Nun-speet, Gaasterland, Leuwaerden et Groningue fr. 40.61 et fl. 138.55. Monsieur Marteau, de Roosendael, pour les sections : Roosendael, Bois le Duc, Breda, Til-burg, Goes, Bergen op Zoom, et Flessingue fl. 60.39. Monsieur Smeetst de Roosendael, pour les sections : Baerle Nassau, Oostburg, Sas do Gand et Hulst fr. 38.30 et fl. 20.48Î. Monsieur Fitschy, de Mae stricht, pour les sections: Maestricht et Uden fl. 77.30. Nous publierons dans une prochaino Vste la collecte de Monsieur Van Belle, de Rotterdam, lo versement ne nous étant pas encore ^parvenu au moment de la publication*

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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