L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 27 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xc02/
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^&tne> Anttee 1250 s cents mercredi 27 Brasr® i©îsî L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •mai 1 J ~ Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famcile. route» «es lettres doivent être adressées_ au de rédaction: IM. 3C. VOOHBURGWAL 234-340, SëHDAM. Téléphones: 3797 et 177F5. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ^ Charles Bernard, René Chambry, eom.té de R6daction;) Emile Painparé. Abonnements: Hollande f!. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mots» Pour les militaires au front et Ses militaires internés en Hollande fl. 0*75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Fraîche et Joyeuse L'empereur télégraphie à l'impératrice H ne fait que resservir les commuiriqiLés officiels en y ajoutant quelques réflexions oi g uelqùes épithètes de son cru. Nous connais sons cette rhétorique. Remarquons seule ment combien il appuie sur l'alacrité do se< soldats marchant au combat. Un© joie féroc< et naïve fait dilater ses narines et l'ivress< te la bataille lui monte au cerveau. Le Ger main redevient lui-même et la guerre, l'hor ri-hlft cruerre détestée des mères, redeviens TK>ur lui lo „frischer frolicher krieg", h guerre fraîche et joyeuse! correspondants d'agences et de jour Baux allemands ne tarissent pas non plu sur cet entrain des troupes, un entrain qu I *n'a rien de cet allant, comme on dit, qu Y caractérise le poilu français, mais qui n'es f, que l'explosion d'un instinct barbare, h joie de courir impunément au meurtre, ei au pillage et à la destruction. Nous disons impunément. Car après la Marne, quand i apparut enfin à ces jeunes brutes que h metier offrait cependant des risques, cette fraîcheur" et cette ,,joie'.' de la ruée à travers la Belgique et le nord de la France eurent tôt fait de se dissiper. Un morne abattement s'empara peu à peu de ces hommes qui n'obéissaient pins à la manoeuvre que par l'effet de cette seconde nature qu'a mis en eux une discipline féroce. Ils allaient toujours à la bataille mais en geignant. Le mode larmoyant avait remplacé le mode allègre. Entre deux ou trois sursauts, sous l'effet des faciles victoires de Russie et des Balkans, l'Allemagne se remplissait d©soupirs. Depuis trois jours elle s'est remise à la joie, car la gaîté des jeunes troupes qui montent à l'assaut est communicative. Mais déjà, devant l'admirable résistance des Britanniques, au fur et à mesure que se développe cette gigantesque bataille de sang et d'acier, l'on s'imagine que Michel, moins fier de l'uniforme flambant neuf en lequel on l'avait mis, tout souillé maintenant de l'horreur du carnage, chante un ton plus bas. Les Anglais ne sont pas des Russes, même des Ruses du temps où les Russes se battaient bien. Les Anglais non seulement se battent bien mais ils sont également armés pour se battre. S'ils savent exposer des poitrines aux canons et aux mitrailleuses, Us y opposent aussi d'autres canons et des mitrailleuses au tic tac non moins impressionnant. Ce sont d'horribles sillons que ces engins creusent dans les masses compactes des soldats couleur pou et c'est un spectacle qui n'est pas fait pour entretenir la fraîcheur et la gaieté. Nous île suivrons pas certains journaux anglais dans les évaluations qu'ils font des morts et des blessés. Rien n'est plus difficile que d'établir ces chiffres dès maintenant. Rappelons seulement que devant Liège, en deux jours de combats, sur un front de vingt kilomètres, les Allemands eurent plus de 40.000 hommes hors de combat. Il suffit, ici, de multiplier par le temps et par l'espace... Et voilà qui enlève toute idée métaphorique à ces ,,montagnes plaintives" de mcrts et de mourants que l'on nous proposait jadis comme un exemple d'hyperbole déplacée. Le creuset, vaste cirque de la bataille, s'élargit. ïïindenburg, le dieu de bois à la croix de fer étoilée d'or, y enfourne toujours de nouvelles victimes. Ce sera en vain que les innombrables - armées dont les communiqués allemands nomment les chefs avec tant de complaisance, renouvelant sans cesse leurs effectifs usés et décimés, tenteront de disloquer les armées britanniques et de les rejeter à la mer. Il arrivera un moment où même cette chair à canon que la prolifique Allemagne produit avec tant d'abondance viendra à manquer. Ce moment trouvera les Britanniques et leurs alliés toujours aussi résolus à vaincre. Et ce sera la victoire. Si nous en croyons les Allemands, l'armée britannique opposée à Hindenburg comprenait trente divisions. Ces trente divisions ont reculé en bon ordre; elles n'ont pas été battues. Mais quel est le nombre de divisions ennemies qu'elles ont successivement fixé et mises hors de combat? Au moins le double. Encore quelques joVirs de, bataille et la fraîcheur est à bout. Le furor teutonjcus tombera d'épuisement. Le gouvernement de Londres annonce que d'immenses réserves en hommes et en canons, massées en Fraijce, s'acheminent vers la ligne de feu. D'autres réserves de troupes et de matériel quittent l'Angleterre pour la France. Dès l'instant que la force allemande va décroître, la puissance bri- ; tannique augmente. Qui ne doute que les Allemands ne pourront plus creuser davantage la poche qu'ils ont produite dans nos lignes entre Cambrai et La Fère! Ils y rateront enfermés comme ils le furent pendant deux ans. Ensuite, il ne se passerà plus deux ans avant que les alliés n'aient réduit à nouveau la hernie. La déjà la ,,fraîcheur" est ternie, la ,,joie" ne sera plus de longue durée. Elle ne durera que co que dureront les pots de confitures pris aux Anglais et dont les soldats du kron- , prinz se pourléchent. Ce qui ne passera pas, ce qui ne passera plus jamais, c'est notre haine profonde du boche, cette haine a quoi il vient de donner un aliment nouveau par ce bombardement si.upide de Paris avec oe canon inventé par Jules Verne et dont le ,,kolossal" le remplit d'aise. Cette haine, les quatre cinquièmes du monde la partagent. Elle forme un cercle que nul Hindenburg ne pourra rompre jamais. C'est lui qui étouffera l'Allemagne.Charles Bernard. , L'exemple du front Un lecteur nous communique ,1'admirabl lettre que voici qu'il a reçue d'un de ses amis engagé volontaire à 33 ans, actuellement capi taine d'un régiment d'infanterie. Nous l'in serons volontiers dans l'espoir que ceux qui si sentent abattus voudront bien 1& méditer: Front belge, 25 février 1918. Mon cher ami, Je n'ai pas besoin de te dire le plaisir qui m'a fait ta lettre du 7 cri qui m'arrive aujour d'hui môme et qui a donc mis pour me parve nir un peu moins de temps que la mienne. Ecoute, mon vieux, je vais donner un peti tour de manivelle et remonter d'un cran!! I me semble que c'est bien nécessaire ! Qu'est-ci que tu m'écris en effet? Tu crois parfois qu< tu vas devenir enragé ! Les événements ont ac * cumulé tant de rancoeurs ! Tu ne sais plus of | te mettre pour être moins mal qu'ailleurs ! E i puis, quoi encore? Veux-tu me ficher la pab i avec tout ce bavardage? Mais, sacrebleu, est ce que tu croîs que tu es le seul à te plaindre : 5 Crois-tu par hasard que c'est plus gai par ici : ( Ecoute, mon cher, tu es un privilégié, toi, ti as ta femme avec toi et tes chers enfants à tes côtés. Ah ! oui, hausse, les épaules et envoie 1 moi à la lune! M'en f.... après tout. Seulenien 1 ,tu ne m'empêcheras pas de te dire que .tu res tes entêté comme un mulet et qUe tu t'obstinei malgré tout à ne pas voir, à ne pas apprécie] ton bonheur d'être là avec ta famille, avec les tiens. „ ^ • je te confessé qu'il y a des moment ou il ne fait pas gai de ce côté-ci Et il ar rive que, même quand on n'est pas tout i fait- la-bas, on passe parfois des heures pénibles Sans compter que, dans les tranchées, on t de temps en temps un petit serrement de coeur, quand ce n'est pas - line autre impression! celle que les tripes vont vous quitter, lorsqu< par exemple leurs pruneaux de 120 ou de 15< vous crèvent là, tout près de vous. Ah! sacre bleu, il ya parfois des instants qui'manquem de gaite et celui qui parle autrement fait 1< fanfaron! Mais, vois-tu, on ne s'en fait pas et ai petit bonheur... comme le marchand de cerires pour parler comme chez nous. Au piquet et ai repos, on se retape tout doucement. Et ce pendant , quel triste paysage, souvent! De: campagnes nues et telles que l'on ne coin coi: pas facilement qu'elles aient été précédemmen cultivées, des arbres déchiquetés, des maisons des villages en ruines, et des soldats, des sol-dats, des soldats, toujours, fantassins, cava liers^ artilleurs, des chevaux, des canons, di matériel et, le soir, illumination a giorno dt front lointain et qui paraît tout proche! Lit, dans nos cantonnements, nos hommes qu causent, ou qui chantent, ou qui jouent, toujours de bonne humeur,_ dévoués en tout temps, admirables, oui, admirables à en pleurez d'émotion J , Parfois, un juron, mais ici c'est comme si l'on disait chez nous: ta bouche! et ceux qui les prononcent sont les premiers à en rire. Et il y a des idiots qui racontent que le moral baisse ici! Alh! le bon billet! Mais envoie. Ixis nous si tu en connais. Seulement, préviens-les charitablement avant de partir que, s'ils nous arrivent avec leur air penaud et leurs airs de d*ux airs, on les f... à la chaudière' oui, à la chaudière, tout simplement, à moins que nos poilus ne^ s'amusent à les hisser su: les parapets jusqu'au moment où ils paieront de leur peau leur sinistre besogne. Oui, mon vieux, espérons, comme tu dis espérons en des jours meilleurs et â 1s victoire des alliés. Mais n'oublions pas que k meilleur moyen d'espérer c'est de ne nous laisser abattre par rien, tu entends, par rien. Ail! je sais bien ce que tu ne me dis pas. Cette pensée d'avoir perdu ta pauvre maman et de ne plus_ l'avoir revue est un crève-coeur. Et j'apprécie d'autant mieux ta peine que, moi aussi, j'ai perdu ma pauvre, ma chère maman, et dans des circonstances moins tragiques peut-être, mais non moins douloureuses, car je l'ai vue, impuissant, souffrir pendant treize mois d'un mal qui ne pardonne pas/ Mais, malgré tout, il faut être et rester oe que nous sommes : des Belges, toujours et mal, gré tout, et ne jamais montrer à ceux qui nous entourent que nous sommes las et fatigués! Ne pas être courageux maintenant serait ne plus être Belge! Donne-moi souvent de tes nouvelles et crois-moi ton bien dévoué. * Âppe! aux membres des Ohaniferes k commerce belges. Le Comité d'Enquête Economique institué par le Gouvernement Belge prie les personnes qui, avant la guerre, faisaient partie d'une Chambre de Commerce Belge d'envoyer leurs noms et. leur adresse actuelle au Secrétariat Buitenliof No 30, à La Haye. Cette demande leur est faite afin de leur faire ultérieurement des communications qui concernent leurs affaires et afin de faciliter l'étude de questions intéressant spécialement le moyen et le petit commerce ainsi que la moyenne et la petite industrie. Lorsqu'elles auront donné leur adresse en Hollande, les personnes qui répondront à cet appel recevront un formulaire où elles consigneront d'autres renseignements. Le Comité d'Enquête Économique prie les Membres de Chambres de Commerce de donner suite à cet appel sans retard, quelque soit le titre auquel ils faisaient partie de leur Chambre.no ■ Q Los ..Archives ils ia guerre" liocumentstion fcelp. Le service des ,,Archives de la guerre", créé sur l'initiative de M. P. Poullet, ministre belge des Scienoes et des Arts, dans le but de réunir pour la bibliothèque royale de Belgique les publications paraissant dans les pays de 1 Entente et chez les neutres, a groupé jusqu'ici, au siège social à Londres, plus de 3.000 volumes et brochures, une centaine de revues et périodiques, et 350 estampes et affiches. Tous ces documents, classés et catalogués 6elon les méthodes adoptées à la Bibliothèque royale, ce sont des bibliothécaires de Bruxelles, MM. Van Langendonck et Verlant, qui ont été chargés du travail, — pourront ainsi, dès la rentrée en Belgique, être mis à la disposition des lecteur^ En Belgique. : L'esclavage boche » On a dit que les Allemands avaient enlevé, à Moins et dans les environs, un certain nombre de jeunes gens âgés de moins de seize ans et qu'ils les avaient dirigés veut une destination inconnue. Vodci quelques détails à ce sujet: en janvier, les autorités allemandes avaient pro cédé à un recensement de tous les jeunee gens de plus de 13 ans dans tout le territoire d'étape de Mous. Le.mois dernier, il: les convoquèrent pour passer une sorte dç conseil de révision et, ces temps derniers, ik choisissaient les plus robustes d'entre eus et les faisaient partir sous la conduite d'une escouade de soldats armés dans la direotdoir de Valencieuues et de St.-Quentin. Mons a fourni 320 jeunes gens; Saint-Ghislain, 48; Frameries, 76; Cuesmes, 37. Quévy, 22; Haine-St.-Pierre, 96; Manage: 81, Quiévrain, 98. Les localités de moindre importance ont dû aussi fournir leur tribut au minotaure boche. Le bruit court que les Allemands préparent une opération du même genje à Charle-roi et dans les environs. La population' de cette région est dans une indignation compréhensible; il est fort possible qu'elle oppose aux boches une résistance à laquelle ces derniers ne s'attendent pas, et que des r incidente graves se produisent. i : ' La terreur boche ) Le gouverneur boche de Bruxelles et du Brabant, général-major Sodetn, continue à ' faire des coupes sombres dans la malheu-1 reuse population soumise à ses dangereuses | fantaisies de soudard omnipotent. Vodci la dernière liste de condamnations que, s'éri-l géant en tribunal suprême, cette, brute cas-. quée et éperonnée vient de distribuer au-i tour de lui, la plupart du temps pour des i peccadilles insignifiantes et sur la simple ' délation d'un quelconque policier secret, ' quand ce n'est pas d'un des traîtres akti-vistes qui se 6ont mis à la solde et au ser-| vice des ennemis de la patrie: M. Emile Carlier, directeur de la laiterie de Tolilenbeek, 4 mois de prison et 5000 marks d'amende; Edmond Dubois, négociant à Oetingen, 2 mois et 1000 marks; Edouard Delobel, loueur de voitures à -An-a'erlecht, 2 mois et 1000 marks; Madame veuve Demil, à Tolilenbeek, 3 mois et 500 marks; Pierre Raiglot, à Grimbergen,3 mois et 4000 marks; Giovanni Pellegrino, voyageur de commerce à Sohaerbeek, 212, rue Masni, 1000 marks d'amende; Charles Mar-caut, négociant, 35, rue de la Chasse-Royale à Anderghepn, 5000 marks; Gustave VulLers, commerçant à Vorst, 1 mois de prison et 500 marks d'amende; .Benoit Delire, industriel, 41, rue des Fleuristes, à Bruxelles, 2000 marks; Alfred Mendel. négociant, Courte rue Neuve, à Anvers, 21. ('(!:) m.' îkà, Mme Louisa Denvn, rue S te-Catherine à Malines, 5000 marks. A Brsi^eiSes Des individus se sont introduits dans l'habitation de Mme Jacques E..., rue Waelhem, à b-chaerbeek, pendant que celle-ci était seule à la maison. Tandis que les uns surveillaient Mme E..., pour l'empêcher de donner l'éveil, d'autres fouillaient les meubles et s'emparaient de deux petits sacs en toile bleue renfermant l'un /000 francs en billets allemands et l'autre 2700 francs en argent belge. Leur coup fait, les bandits ont pris la fuite. * * * Chez les époux F..., rue du Prétoire, à An-j derlecht, pendant l'absence de ceux-ci, tous les : meubles ont été fouillés et une somme de 8000 J francs, un coffret en fer à secret renfermant une importante collection de bijoux, un autre coffret en fer contenant des valeurs et des papiers d'affaires, un manteau de dame et des tapis ont - été emportés. * * * La police de la 4e division a découvert rue Guillaume Tell, à Saint-Gilles, une. grande partie des pièces de tulle pour voilettes provenant du vol commis la nuit dans les magasins de MM. D... et G..., rue des Comédiens. Il s'agit d'un vol de 25.000 francs de tissus. Les marchandises retrouvées ont été saisies. * » * Il y a quelques jours rue do Molenbeek, & Laeken, trois individus se présentèrent chez Mme veuve M..., rentière, qui habite seule. C'étaient des policiers — encore — chargés de perquisitionner. Pourtant, comme ils n'exhibaient pas leurs papiers, Mme M... ne voulut pas les laisser entrer. Les trois ihomimes repoussèrent alors Mme M... dans le corridor, où ils la ligotèrent et la bâillonnèrent, puis ils la déposèrent sur le plancher. Ils 6'en lurent ensuite aux étages, fouillèrent 'tous les meubles et s'emparèrent d'une belle collection de bijoux de grande valeur. Ils ne parvinrent toutefois pas à découvrir l'argent: malgré toutes leurs menaces, Mme M... ne voulut pas leur indiquer l'endroit où il y en avait. Après le départ des bandits, la victime est parvenue à enlever son bâillon et à appeler au secours. Des voisins sont venus à son aide. A Anvers Dans la journée de samedi dernier, plusieurs trains-lazarets sont arrivés à Anvers, amenant des blessés du front. Les wagons étaient absolument combles, et les blessés avaient dû voyager dans les conditions les plus inconfortables. Chaque train était d'une longueur inusitée. deux qui. ont pu assister au spectacle du. débarquement se rendent compte des pertes sanglantes et énormes que les Allemands ont dû subir tous ces jours-ci. * * «• Un homme qui habite la rue du Chevalier avait disparu il y a quelque temps en abandonnant ses quatre petits enfants, tous en bas âge, qu'avaient dû recueillir des voisins compatissants. L'enquête ouverte à ce sujet a permis d'établir, que le misérable était parti pour l'Allemagne, où il travaille dans une usine. Le tribunail vient de. condamner oe père dénaturé à un an de prison par défaut. , * * s i 'Six cotres sont arrivés de Hollande, apportant 89 tonnes de moules. * * * Des agents de police ont pincé -dans la gare ; de Zurenborg trois veilleurs qui avaient enlevé des pommes de terre, il * * * > I Outre les rations de 6ucre et. poudre de i glands torréfiés il sera vendu pendant le mois i courant vdans les magasins de la Ville: o&J ' grammes de miel artificiel à 70 centimes; 440 grammes de confiture ou de marmelade de pom-| mes, au choix, à 75 centimes; confiture de pru-| nés, groseilles rouges, cerises, reine-Claude, j mirabelles, à 80 centimes; confiture de fraises j et d'airelles, à 90 centimes; 50 grammes de graisse de boeuf, à 60 centimes; 200 grammes ' de fromage crème de Huy, à 1 franc ; 125 grammes de fromage de Bruxelles, à fr. 1.10; î^50 grammes de savon par ménage, à fr. 1.25; sel, poivre, cirage. * * * Ont été volés dans les maisons dont les habitants sont à l'étranger : rue du Dauphin, de j nombreux objets d'ameublement; avenue Isabelle, des objets, indéterminés. On a enlevé un réverbère à gaz route de la Porte du Schyn. Un vol important a été commis rue du Couvent : une chaîne, plusieurs bagues, une breloque, un bracelet, des broches, le tout en or, une somme de 700 francs, des objets d'habillement, du linge, des rideaux, etc. Rue Dambrugge, on a enlevé des literies, de la lingerie et une certaine somme d'argent. On a pénétré par le soupirail de la cave dans une maison de la rue des Brasseurs, dont les habitants sont à l'étranger, on a volé des effets ; la police survenue, le% malfaiteurs ont pris la fuite sans qu'on puisse affirmer s'ils ont eu l'occasion de faire du butin. Dans un immeuble, rue Gramme, dont les habitants sont à l'étranger, on a volé des effets d'habillement, des literies, du linge, etc. Dans une boucherie, rue du Pré, on a volé de la viande, de là graisse, etc., pour une valeur de 2,000 francs. Marché aux Boeufs, des malfaiteurs ont fait irruption dans une boutique, ont terrassé la fille du détaillant et se sont emparés de pommes de terre et de charbon. Rue de l'Enseignement, on a soustrait 10 kilos de pois,' 10 kilos de haricots et du beurre. Dans une maison, rue du Péage, dont les ha- j bitants sont à l'étranger, on a volé une somme ; de 500 marks et de la monnaie de nickel. A Berchem, rue des Trois-Rois, des malfai- 1 teurs ont coupé une vitre et enlevé des soieries pour une somme de plus de 10,000 francs. A Wyneghem, on a volé chez un cultivateur, rue du Marais, un porc du poids d'une centaine , de kilos. Dans les Flarsdres L'enthousiasme des soldats allemands que l'on envoie à la boucherie n'est pas très considérable. Il n'y a, pour s'en assurer, qu'à voir la physionomie de ceux que des trains emmènent vers le front. L'autre jour, près d'Oostcamp, un train militaire venant de Bruges venait de stopper à peu de distance de la gare: profitant de la demi-obscurité, une trentaine de boches ouvrirent les portières, sautèrent des wagons et commencèrent à détaler à toutes jambes à travers champs, dans l'intention bien évidente d'essayer de gagner la frontière et de déserter. Au commandement des officiers, leurs camarades tirèrent sur les fuyards; une dizaine d'entre eux tombèrent, dont trois furent tués net. Les autres ont réussi à's'échapper. * * •* Uni certain nombre d'habitants, venant de Thourout, de Roulers et des environs, Surtout des femmes et des petits enfants, viennent d'arriver dans différentes localités au nord d'Anvers, où les bourgmestres ont reçu des AlUeniands l'ordre d'avoir à les loger. Ces pauvres gens racontent que les boches font évacuer toute cette partie de la Flandre par la population qu'ils ne peuvent utiliser à exécuter des travaux militaires; les! moyens de transport faisant défaut, ils Ont dû quitter leur maison avec uji bagage ' réduit à la plus simple expression. Presque tous ont, qui un mari, qui un fils ou un frère, obligés à effectuer des terrassements pour le compte des Allemands dans la zone dangereuse. Au LIïiraR»OM3*â En une seule nuit, dans le hameau de Runxt, une bande de voleurs a commis divers méfaits et a fait un butin considérable en provisions diverses, habillements et même en aTgent. Ils ont aussi enlevé une quantité de lingerie chez la veuve Hermans, occupant une assez grande ferme avec ses enfants. Une enquête, à laquelle a procédé la police locale, a fait découvrir certaines traces qui permettent de faire espérer' que les malandris seront bientôt apprérendés. Aas Pays Wallon Fernand Mahaux, l'auteur du terrible crime de Meux, vient d'être mis en état d'arrestation par la police namuroise. M* Georges Auger-hausen avait fait établir une souricière près de l'habitation d'une connaissance' de l'assassin à Namur et celui-ci est venu s'y faire prendre. C'est rue Godefroid que les agents ont mis la main au collet du jeune bandit, qui n'a opposé aucune résistance. Il a rejoint à la prison de •Namur sa mère, qui est incarcérée. On parle d'un troisième comparse de ce drame affreux. nu>H. i — // y a un an 27 mars 1917 : Les Français 'prennent Coucy-lc Château,) Petit Barisis, Verneml, Coucy-la- Ville, là Basse Foret de Coucy et les Britanniques Lcmg-uavçsnesy lÀramcmt y et Equan<court* Les opérations militaires. Une lutte gigantesque a I uueit. Violents combats au sud de Péronne et dans la région de Eapaume. — Nouveaux assauts de I ennemi dans la contrée de Noyon. — Vigoureuses contre-attaques des troupes françaises. L agiemgnae a s isuubt. La résistance des Britanniques. (Gommvu-mquê officiel. ) LONDRES, 25 mars. Ce matin nos troupes repoussèrent avec un succès complet les violentes attaques ininterrompues de l'ennemi sur le front de la Somme, jusqu'au nord de Wancourt. Nos canons et nos mitrailleu-4 ses infligèrent dé fortes pertes à l'ennemi, tandis que nos avions, volant bas, attaquèrent à diverses reprises les colonnes ennemies se concentrant à l'arrière du front pour l'attaqué. Une attaque énergique exécutée l'aprcs-midi avec des trourpes fraîches permit à l'ennemi de progresser à l'ouest et au sud-ouest de Bapaume dans la direction de Courcelette. Sur plusieurs peints au sud de Péronne nos troupes se sont quelque peu j repliées à l'ouest "de la Somme, tandis que-! plus au sud l'ennemi a réussi à réaliser j quelques progrès et à occuper Nesle et ' Guiscard. Des renforts français sont arri- ' vés dans cette région. Nos troupes, bien que fatiguées, conservent un bon moral et combattent brillamment. L'ennemi n'avance qu'au prix de grands sacrifices. Ncs pertes en matériel sont importantes. Nous avons perdu également des chars d'assaut. Les Britanniques évacuent Nesîe et Bapaume. f Communiqué officiel J LONDRES, 25 mars. Pendant toute la journée des combats très violents ont eu lieu sur des fronts assez étendus au sud de Péronne et au sud et au nord de Bapaume. Dans les deux secteurs l'ennemi attaqua nos positions avec de forts effectifs et força nos troupes à céder du terrain en dépit de leur résistance courageuse. Les troupes ennemies occupent Nesle et Bapaume., La lutte continue avec acharnement.L'activité dans les airs. ( Communiqué officiel) LONDRES, 2o mars. (Reuter.) Le 24 mars l'activité dans les airs fut grande. Au cours de cette journée une grande quantité de bombes furent lancées tancus que les troupes ennemies furent attaquées à coups de mitrailleuse. Plus de 1700 bombes furent lancées sur plusieurs buts, entre autres sur les docks do Bruges, sur la station d'Aulney, sur lo grand camp au sud-est de Cambrai, sur des batteries et sur des renforts ennemis. Nos avions abattirent 45 avions ennemis et en obligèrent 22 autres à atterrir. Deux appareils allemands furent abattus par notre artillerie. Dix de nos appareils manquent. Après le raid aérien réussi sur Mannlieim, qui eut lieu dans la journée, nos avions attaquèrent pendant la nuit "d'autres buts. Nous lançâmes une demi tonne de bombes sur les garés de Cologne où des incendies éclatèrent et sur la station do Courcelles, à l'est de Metz. Sur la gare de Metz nous lançâmes deux tonnes de bombes. Le pont au sud-est de la viïïe et un train prirent feu. D'autres appareils lancèrent des bombes sur la station de Thion-ville, où un train en marche déraille et où un incendie éclata. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Violents combats autour de Nesles. (Communiqué officiel.) PARIS, 25 mars. Dans la région de Noyon la bataille continue avec acharnement. Les Allemands ne cessent de lancer de nouvelles troupes au feu. Conformément aux ordres donnés lés troupes françaises reculent pas à pas, tout en prononçant des contre-attaques 'énergiques où elles infligent de fortes pertes aux .'Allemands. Une âpre lutte s'est engagée autour de Nesles, qui passa à diverses reprises d'-une main dans l'autre. L'artillerie est en action sur divers points du front. La nuit dernière et au cours de la journées 1375 obus ont été lancés sur Reims. Dix-sept avions allemands abattus par les hydravions de marine de Dunkorque. LONDRES, 25 mai^. Communiqué de, l'Amirauté : . » Au cours des raids de patrouille de nos hydravions de Dunkerque, du 21 au 24, nous avons détruit 10 avions ennemis et 7 autres avions ennemis sont tombés désemparés.Nous avons également incendié un ballon ennemi. Des bombes ont été jetées sur le port de Zeebruggo. Plusieurs bombes ont touché les hangars et les quais. Une bombe a éclaté contre un contre-torpilleur allemand. Plusieurs torpilleurs et contre-torpilleurs ennemis ont été attaqués. Un de nos hydravions a dû descendre en mer. Un contre-torpilleur français a repêché le pilote. A cette exception près, tous nos hydravions sont rentrés indemnes. Réactions entre Nesle et Ham. LONDRES, 25 mars. Le correspondant de Reuter aii front écrit : Ce matin nos troupes prononcèrent des contre-attaques entre Nesle et Ham. Les Français livrèrent également bataille à l'ennemi, mais on ignore encore le résultat de l'action. Le matin, de bonne heure, les Allemands attaquèrent au nord de Bapaume avec de gros effectifs mais ils ne réussirent pas à forcer nos fils barbelés. Dans la zone de combat des agents allemands propagent des. bruits alarmants parmi la population. Lorsqu'on pince de tels individus leur châtiment nç tarde pas. J-4 C'iiUiU UrtJ 1 C'i-LI.IC-U-U Se ClUWit; ou u.- jours contre le front de la Somme, où nos 1 troupes se retirent lentement dans de nouvelles positions en détruisant tout objet de quelque utilité pour les Allemands. La nuit dernière des avions ennemis bombardèrent nos lignes de communication, mais dans la journée ils ne se montrent pas disposés à se mesurer avec nos pilotes. La fermeté de nos troupes dépasse tout éloge. Les pertes de l'ennemi demeurent énormes. La bravoure de l'infanterie anglaise. LONDRES, 25 mars. Cet après-midi le correspondant v spécial de Reuiter près de l'aimée britannique en France annonça; La luttçi gigantesque continue presque sans interruption et avec une violence toujours égale. Le feu de l'artilleriei ennemie semble diminuer d'intensité à la suite du fait que les Allemands éprouvent de plus eu plus des difficultés pour avancer leurs pièces. Au cours . de cette guerre jamais sans douta autant de combats d'infanterie à court® distance ne se sont produits. Hier, à certain moment, l'inifanteriei anglaise fit une charge à la baïonnette. Ella rompit les rangs de l'ennemi et fit 120 prisonniers . Un bataillon dé la 24me division, uno de celles qui ont été félicitées par le maréchal Haig, s'installa dans une carrière d'où il domina la marche ennemie. Il combattit jusqu'au dernier homme, de sorte que nom seulement la marche des Allemands fut arrêtée mais qu'autour de la carrière les cadavres ennemis formèrent une barricade de près de 2 mètres de hauteur. Les canons, les tanks et les moyens de transport à l'arrière des troupes en retraite furent sauvés d'une façon étonnante. Après avoir passé la Somme, nos troupes firent sauter tous les ponts à l'exception d'un qui se trouva à ki portée de notre artillerie et qu'on préférait laisser subsister. Pendant que l'ennemi essava de franchir le. cours d'eau étroit il subit des pertes terribles. Successivement des détachements importants tâchèrent de passer la Somme au moyen de radeaux, mais tous ces groupes furent balayés par nos canons. Le commandement suprême allemand espère que la niasse écrasante, rompra toute • résistance. Aucune autre puissance n'aurait voulu payer ce prix pour les résultats obtenus. Ce matin, par exemple, notre artillerie de campagne faucha les Allemands qui au loin s'avancèrent en masses serrées. C'est à. peine si l'adversaire riposta, ce qui lui fut d'ailleurs impossible faute d'armes. Dans le Bois d'Hooge le sol était jonché de cadavres ennemis. C'est oe que les Allemands ne signalent pas dans leurs communiqués enthousiastes.Entretemps le temps semble devenir incertain et il n'est pas impossible que l'ennemi éprouve encore de grandes difficultés dans les marais de la Somme. Pour le mcmient nous nous maintenons encore énergiquement sur plusieurs points, tandis que sur d'autres points nous nous replions lentement.L'objectif de l'ennemi. LONDRES, 25 mars. Oni lit dans le ,,Westminster Gazette": Ce serait une sottise de prétendre que nous avons sur1-monté les difficultés ou de nier la gravité . de l'heure présente, mais, après les quatre premiers jours, nous pouvons déclarer qu'il ne s'est produit jusqu'ici rien qui puisse entamer notre confiance èt que 4'offensive coûtera à l'ennemi des pertes énormes sans qu'il puisse obtenir de décision. I^es gains we i'ennemi sont plus petits qu'il ne l'a prepu. Les rapports qufe nous possédons montrent qu'il avait espéré occuper en trois jours la ligne Albert—Roye. En réalité il n'a pu franchir la moitié de cette distance que dans un secteur de 15 milles entre Péronne et Ham et il a été arrêté dans la partie septentrionale. Tous les témoins oculaires s'accordent à déclarer que les pertes de l'ennemi dans ce3 attaques en masses compactes sont énormes et qu'il ne consent à les subir que dans l'espoir* de forcer la décision. Le fait nue les bulletins à l'armée et les appels au ]>euple annoncent tous une paix prochaine caractérise bien l'objectif militaire et l'état moral du peuple en Allemagne.On dit aux Allemands, qu'il suffit qu'ils tiennent encore un peu pour pouvoir obtenir une pajx allemande par un grand coup à l'Ouest et nous avons la conviction, de notre côté, qu'on pourra prévenir ce fait. L'organisation de l'offensive allemande. LONDRES, 26 mars. (Reuter.) Le ,,Morning Post" apprend du front: Un des faits les plus curieux, de l'offensive allemande c'est le déplacement rapide des pièces lourdes. Les opérations actuelles en rase campagne ont été étudiées et préparées avec soin depuis des mois. Nos aviateurs sont les seules personnes qui ont un aperçu complet du spectacle grandiose des alternatives de la lutte. Nçus pouvons distinguer aussi comment lès gros obusiers s'avancent par les routes, suivis par les colonnes interminables des camions automobiles transportant des obus au^ nouvelles positions. Partout les canons sont mis en action en rase campagne et en certains endroits des batter ries de campagne ont été avancées rapidement jusqu'à un mille de nos lignes. Une armée de travailleurs, qui suit les troupes combattantes, répare immédiatement les voies ferrées et les ponts que nos troupes ont détruits et construit des ambu-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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