L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 02 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kk0f/
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sewe AflMÊe TO°. one» S cents fSO Centimes) Dimanche 2 fulllet I9S6 L'ECHO BELGE «loamal quotidien «Su matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Wrwj—HMBI i III "I ■■ I Mil ma—g—mac————■g—a—amwiMnium Toutes les lettres doivent être adressée an bureau de rédaction : IV. 2;. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Ciieî : Gustave Jaspders. Comité de Rédaction: j Bernard, Charles Hertoiett, ( René Chaftibry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la Digne. L'offensive anglo-française Les Anglais passent à l'attaque sur un front de 32 kilomètres. Ils pénètrent dans toute la première ligne allemande. LONDRES, 1 juillet. (Reuter.) Le grand quartier général anglais en France annonce en date du 1 juillet à 9.30 heures du matin: Ce matin, vers 7.30 heures, l'armée anglaise passa à une violente attaque sur un front de plus de 20 milles (32 kilomètres) au nord de la Somme. Cette attaque fut précédée d'un Violent bombardement qui' dura environ heure. Il est encore trop tôt pour donner des détails, car la lutte augmente en violence, mais les troupes anglaises ont déjà occupé la ligne de front des Allemands et capturé de nombreux prisonniers. Pour autant qu'on peut en juger les pertes anglaises né sont pas grosses. A *. *. 4 Vappui des Français LONDRES, 1er Juillet. (Reuter.) L< commandant en chef Haig mande: Au cours de jl'attaque entreprise de concert avec !es Frànçais au nord de la Somme, les troupes britanniques ont pénétré dans les positions de première ligne allemandes sur un front de 16 milles de largeur. La bataille continue. L'attaque des Français à l'aile droite des troupes britanniques se déploie d'une façon satisfaisante. Sur le reste du front britannique des détachements réussirent à nouveau à pénétrer sur beaucoup de points dans les lignes défensives de l'adversaire, à infliger des pertes à ce riprniAr At h fnira mialmipc nHcfmntfvrc Les Anglais s'emparent de Serre, de IVSontauban et de La Boiselle. — Les Français occupent Be Bois de Curiu-Feuiiières. ' LONDRES, 1 juillet. ^(Reuter.) Le quartier général anglais en France annonce. Les troupes anglaises font de bons progrès sur le territoire occupé par l'ennemi. Au delà du front ont été occupés Serre et Montauban, deux points stratégiques importants, situés respectivement au sud-est d'Hébuterne et au nord-est de Bray. Les troupes anglaises sè battent dans les villages ç^e Mametz et de Contelmaison et se sont déjà emparées de oertaines parties de ces villages. Les Anglais sont également maîtres du terrain au nord de Fricourt; le village même se trouve encore entre les mains des Allemands. Les Anglais attaquent Beaumont-Hamel et se sont déjà emparés de La Boiselle. Les troupes combattent avec bravoure; nous avons fait un grand nombre de prisonniers. A l'aile droite les Français continuent à faire des progrès. Peu de temps après i'assaut ils avaient déjà dépassé le front ennemi de 2 kilomètres. Ils ont occupé le Bois de Curlu-Feuillères.(Voir suite télégrammes ,,Derniere Heure".) D'une annéisj l'astre L'an dernier, à cette époque, les publi-cistes allemands s'occupaient fort à prépa- [ rer leurs dithyrambes pour l'anniversaire de la guerre. Dès le début de mai la for- i tune s'était tournée contre nous. Les Rus- s ses, refoulés des Çarpathes, écrasés sous j l'artillerie lourde austro-allemande, évà- j i cuaient successivement la Galicie orientale, 1 la Pologne,^ la Courlande. Si les innombrables régiments de Mackensen et d'Hinden-burg, étaient incapables d'envelopper dans leur étreinte les armées moscovites et de les détruire, ils traçaient à marches forcées cette fameuse carte de guerre dont M. de Bethmann-Hollweg allait bientôt se préva- ■ loir pour imposer au monde la paix germanique. Nous étions certains que le Cosaque reviendrait, mais la prévision d'une issi^É heureuse de la guerrè se reculait pour un "} temps indéterminé et la pensée des sacrifices terribles que nous aurions encore^ à con- f sentir nous rendait graves. Quant aux Aile- r mands, leur naïveté, qui méconnaît les réa- t "lités profondes, êt aussi cette mentalité de c trafiquant qu'ils ont tous les dressait t ébahis d'admiration devant une Europe où 1 la ligne de petits drapeaux, qui figure le 1 front russe, se déplaçait constamment vers r l'Est. Ils gardaient la Belgique et le nord de i la France tandis que nous perdions la Prus- £ se orientale et la Galicie. Par surcroît, 1 eux prenaient la Pologne, et, comme ils 1 oubliaient de regarder la carte du monde, J où l'Océan tient cependant quelque place e ët que leurs colonies parsèment de taches r visibles,» leur joie était véritablement sans f mélange\ f Les visées pangermaniques des fameuses f associations commerciales et industrielles, 1 réclamant non seulement l'annexion de la g Belgique et de la rive droite de la Meuse s mais encore l'expropriation des habitants de . e ces territoires transformés en colonies de : r peuplement allemandes, trouvaient leur | écho dans les discours de M. de Bethmann- f. Hollweg. Les Allemands entraient avec des A chants de triomphe dans la deuxième année r: de la guerre dont les débuts semblaient ; f leur promettre une moisson de sanglants ; n lauriers plus importante encbre. j n La félonie bulgare lui assura, le concours n de trois ou quatre cent mille soldats qui ne le le cèdent en rien aux Allemands"eux-mêmes n pour la férocité. La petite Serbie était d écrasée et foulée. Berlin et Vienne, par a dessus Sofia, donnaient la main à Constan-tinople. Nous allions à Salonique, oui, mais ci nous abandonnions Gallipoli. L'immense s: tache d'huile que formaient l'Allemagne et t-1 ses alliés sur la carte de l'Europe prenait u des proportions véritablement inquiétantes, q iJou» Eoiçi eu 1916. La fortune, enfin, îommence à nous revenir. Les Russes prennent Erzeroum. D'abord Erzeroum n'est pas en Europe; ensuite il n'inquiète pas Dutre mesure les Allemands de constater que les Russes sont plus forts que les Turcs. Leur attention, d'ailleurs, allait bientôt se porter sur Verdun, l'endroit choisi par Guillaume pour frapper ce coup, dont il parait dans une lettre à son beau-frère Cou-, ; tan tin, qui, allait faire trembler le monde iur ses bases. Le coup est frappé, plus dur même qu'on le pouvait s'y attendre. Mais les Français e .supportent. L'orgueil allemand est forcé le reconnaître qu'il existe des forteresses [ui ne s'écroulent pas au premier jour omme1 un château de cartes sous le poidt Les obus de 42. Mais l'entêtement alle-nand s'acharne. Il s'hypnotise sur des gains le quelques mètres de tranchées là où il .vait entrevu une nouvelle" ruée x.sur Paris. £t.ul ne se rend pas compte que 130 jours e sont écoulés depuis et que l'effroyable reuset de Verdun absorbe 5000 hommes >ar jour. Victoire allemande en apparence, victoire rançaise en réalité puisque, derrière le îur des fantassins de Joffre où s'acharnent outes les force^ de l'Allemagne, les alliés [e la France ont pu achever leurs prépara-ifs. Déjà, tirant profit d'une faute de 'état-major autrichien, les Russes ont com-nencé une offensive qui, en moins d'un lois, coûte aux Autrichiens une province et n demi-million d'hommes et les condamne ; l'humiliation de se faire battre par l'Ita-le qu'ils croyaient battue. Et, tout à coup, 'orgueilleux et naïf Germain, toujours lanté devant sa carte de guerre, sè sent nvahi d'un doute. Comme une pointe de îoisissure qui révèle que tout le fruit est ourri, il voit grandir l'échancrure qui se orme au bas de la barrière de petits dra-ieaux. Il comprend que M. de Bethmann-lollweg l'a trompé et que cette carte de uerre, fût-elle encore dix fois plus sédui-a-nte, ne signifie rien aussi longtemps .qu'il xiste encore des armées qui peuvent la îodifieç. * Aujourd'hui le canon de La Bassée lui lit tendré l'oreille avec angoisse. Les jiglais, eux aussi, ont forgé leur épée der-ère , le bouclier dont les couvrait l'armée rançaise. Cette épée va-t-elle frapper de-tain ? Nous l'espérons autant que nos en-emis le craignent et nous, comme eux, dus avons la sensation de vivre les heures j s plus critiques de cette guerre. Ah, oui, ous avons appris la patience et à nous gar-3r d'un fol emballement. Mais, quoi qu'il 1 vienne, nous, sommes bien sûrs que nos inemis ne salueront pas le lr août 1916 imme ils ont salué le lr août 1915, même la carte de guerre d'aujourd'hui leur <?st du jours plus favorable que celle d'il y a n an. La différence, c'est qu'alors c'est eux ui la faisaient; maintenant c'est nous. Charles Bernard. En Belgique. Le pays affamé Nous apprenons de source absolument sûre qu'au Pays de Waes la misère règne et qu'on manque de tout ce qui est nécessaire à l'existence. Dans' une seule ville, l'on compte déjà de 400 à 500 personnes deve-, nues poitrinaires par suite du manque de nourriture substantielle. Le lait ne peut pins être obtenu qu'en très petites quantités,' de sorte que la mortalité- infantile est très grande. De courtes émeutes ont eu lieu à St-Nicolas, à Lokeren et à Termonde. Un grand nombre de personnes, souffrant de la faim, réclamèrent à manger. Or, les.'communes font tout ce qu'elles1 peuvent, mais" comme il leur est impossible de recevoir ou de faire venir les substances alimentaires nécessaires, elles ne peuvent pourvoir que dans une bien faible mesure aux besoins de la population. r* .* * A la suite des manifestations d'affamés à Gand, les Boches ont fait coller dans toute la ville de grandes affiches rouges défendant toute manifestation. Evidemment, en vrais Boohes, ils ne s'en tiennent pas à formuler un avis. Ils font suivre celui-ci de menaces. Ceul donc qui se fendront coupàbles de prendre part à une manifestation — de quelque genre qu'elle soit — seront punis de cinq années de travaux forcés minimum, car, pour autant qu'on le puisse, vu les circonstances, on* leur appliquera une peine supérieure. Mais la population n'est pas dupe de la manoeuvre. Elle sait sciemment que les Allemands veulent l'affamer. Du reste, ces derniers ne. s'en cachent pas: — Les Anglais veulent nous réduire par la famine, ont-ils coutume de déclarer, mais les Befl-ges seront les premiers à en souffrir. Et, en effet, nous en souffrons. . Nous en souffrons même cruellement. Seulement, les Boches perdent de vue que les Anglais sont dans leur droit lorsqu'ils resserrent le blocus de l'Allemagne. L'Allemagne a dé-clanché le ,,frissche frohliehe Krieg". Tant pis si sa population en souffre. Nous, nous avons ét-é attaqués odieusement par l'ennemi teuton ; nous nous sommes défendus au nom de l'honneur, — une vertu qui est. totalement ignorée en Allemagne. Ils nous ont alors massacrés, dépouillés, volés, pillés et voilà qu'ils nous affament. Long et dernier supplice. Nous n'avons plus qVà nous tourner vers l'Amérique —' puisqu'elle s'est chargée du ravitaillement de notre population — et lui demander d'intervenir. Les Allemands la redoutent, sous leurs airs fanfarons. Les Américains — qui peuvent juger impartialement des causes de cette guerre — ne vont joas nous laisser mourir de faim sans tenter l'impossible. Il suffit de l'exemple affreux des malheureux Serbes et Polonais que la faim a fauchés par milliers. Les difficultés du ravitaillement sont beaucoup moins grandes pour les Belges. L'Allemagne, comme disent les officiers, veut être la dernière à mourir de faim. Nous en avons la preuve. Mais nous estimons pouvoir compter, au nom de l'humanité, sur le concours efficace et diligent des neutres. Car, si nous voyons aujourd'hui/le spectre de la famine galoper à travers nos campagnes, c'est aux Boches que nous devons le menaçant fléau. « Nous avions de quoi vivre. Ils nous ont réquisitionné nos blés, nos pommes de terre, nos navets, nos betteraves. Ils ont expédié, en Allemagne, notre bétail et nos chevaux. Ils se sont introduits dans nos maisons pour s'emparer des provisions que nous y gardions en vue des mauvais jours. ,ïls ont . vidé nos caves à vins. Ils sont les seuls auteurs de nos maux. Et ils veulent à présent nous affamer en refusant tout permis d'exportation en Belgique? L'Angleterre peut nous aider. La, Hollande aussi. Il serait vraiment trop simple de dire aux Belges: ,,Plus d'importations, pour vous. De la sorte, tout le stock disponible en Hollande sera acheté par des Allemands et pour l'Allemagne." L'avenir est trop lourd de menaces pour que le gouvernement hollandais ne prenne des mesures efficaces en vue de déjouer ce plan infâme. Il ne faut pas que l'histoire puisse enregistrer ce nouveau crime allemand à la liste, déjà longue, de ceux qu'ils ont commis en Belgique. * * -»■ Les réquisitions, depuis le jour où les Boches régnèrent en maîtres en Belgique, n'ont pas cessé. On sait comment ces honnêtes gens s'acquittent du paiement. Nous avons indiqué à différentes reprises ce moyen indigne, mais peu coûteux. L',,Indépendance" écrit aujourd'hui à propos des réquisitions: Les Boches se met-tentN à la recherche de tout ce que notre pays compte encore de chevaux. Mais ils ne sont plus si difficiles qu'au début. Des che- : vaux considérés précédemment comme défec- < tueux leur conviennent aujourd'hui. Ils visitent les fermes et prennent ce qu'ils trouvent. Tant pis pour les fermiers s'ils n'ont pas d'autre moyen de traction à leur disposition ! Tous les chevaux sont concentrés vers Louvain et Ottignies où l'on procéderait, paraît-il, à la formation de nouvelles unités de cavalerie. Le 9 juin, cœtait d'Anvers qu'arrivait à Louvain un train avec 100 chevaux indigènes. Le surlendeni&in, un contingent de beaucoup plus élevé fourni par les Namu-rois.Aux environs de Gand et dans la Flandre, on en a réquisitionné plus de 700 ! Ils _ ont été amenés à Gand le 10 mai, et de là dirigés vers fin mai sur Ottignies. D'autre part, rien d'étonnant .que le prix de la viande augmente toujours. Les Boches achètent à leur manière tout le bétail qu'ils trouvent dans le pays et le dirigent vers Anvers, où sont établis les magasins de leur boucherie militaire. Le 3 juin, 300 têtes de bétail vivant ont été déchargées à la gare de Saint-Bernard. Le lendemain, 800 animaux étaient encore déchargés à Contich ! C'est ainsi que ces parasites vivent aux v crochets des Belges et les affament! Le 'Régime de la Terreur Le nombre des Belges qui se trouvent enfermés dans les geôles .d'Allemagne ou qui sont internés dans des camps de prisonniers civils est incalculable. Tous les jours, de nouvelles condamnations frappent de nouveaux braves. Toi^s les jours, l'on apprend des noms qui n'avaient pas encore été prononcés. C'est ainsi qu'une correspondance particulière d'Ostende (les lettres 'sortent difficilement de la ville, mais, n'en déplaise au Ivommandant Schneider et au gerichtsoffizier Wiedebruck, celle-ci est parfaitement arrivée à destination), c'est ainsi qu'une correspondance particulière d'Ostende nous fait connaître aujourd'hui que le docteur Van den Bulcke, condamné à trqis années de prison pour avoir parlé à un ancien soldat belge qui ne s'était pas fait inscrire au Meldeamt, a été transféré de la prison d'Aix-la-Chapelle à celle d'Anrad, près de Clèves. Npus apprenons de la même source que M. Giral, propriétaire d'un hôtel situé sur la place de la Gare, a été frappé, pour le même motif, d'une peine de f dix années de travaux forcés. Inutile d'ajouter que le pauvre soldat est également en Allemagne à l'heure actuelle. Notre correspondant parle aussi des propriétaires, mari et femme, de ,,La Bonbonnière", du Boulevard' Van Iseghem, condamnés chacun à trois années de travaux forcés. Les Allemands ne se contestent pas de frapper les Belges à coups redoublés de condamnations. Le maire de Somoigne (Nord), honnête vieillard de 76 anfe, condamné à 15 ans de travaux forcés (les Boches le croient-ils appelé à devenir centenaire?) parce que des armes furent découvertes, cachées dans un terrain de sa- commune, est également prisonnier et se trouvait dernièrement encore à Aix-la-Chapelle. Chaque jour qui passe nous apporte de nou- . veaux noms. C'est le régime de la terreur , dans toute son atroce lâcheté. Puisque nous avons mentionné ici le nom de*braves Ostefndais, nous devons à la vérité d'imprimer le nom d'un Tenégat, de l'entrepreneur qui a entrepris de nombreux travaux militaires pour les Allemands et dont, plusieurs de nos chroniques ont fait mention. C'est l'entrepreneur Henri Smis-Valcke, domicilié Boulevard Henri Serruys et propriétaire de «l'Hôtel des Termes. Un autre ami trop intime des Boches fest le sieur Marschalk, , marchand de cannes et'do .parapluies de la rue de la Chapelle. Si bien que nous avons à retenir" aujourd'hui des noms de braves — ils sont si nombreux que la liste serait trop longue à dresser — et de deux traîtres — c'est peu — à leur pays dont il faudra aussi qu'on se souvienne à l'heure du retour. A Envers M. Van den Berg, consul-général de Hollande, est parti pour son pays où il passera un court congé. # .*• * CJn incendie s'est déclaré la semaine dernière chez M. l'échevin Desguin, rue .1 (fugué du Vanneau. Le feu a pris au premier étage et il fallut deux heures aux pompiers, sous le commandement du lieutenant Basteleir, pour circonscrire le foyer d'incendie.Les dommages, qui sont évalués à trois mille francs environ, sont couverts par l'assurance. / \ * * * Mlle R ...,ancienne sage-femme de la Maternité à Anvers, depuis nommée sage-femme » dans un village voisin ,a intenté un procès au Bureau de bienfaisance de cette dernière localité pour les faits suivants: Ayant été éngagée aux appointements de fr. Ip2.50 par trimestre calculés à raison d'une moyenne de vingt-cinq accouchements d'indigentes, elle a exercé ces fonctions pendant l'année 1913^, où le chiffre en question n'a pas été dépassé; le premier semestre de l'année 1914 a été normal aussi; il y eut treize accouchements de janvier à fin .jeun. Mais, depuis le mois <d'août, c'est-à-dire depuis le début de la guerre, le nombre de secourues s'est considérablement accru et le chiffre des opérations s'est élevé pour le second semestre à 51. Mlle R... s'est adressée alors au B.ureau de bienfaisance pour réclamer des indemnités à r?.i- < son de ses services exceptionnels. Le Bureau, j statuant sur sa demande, lui accorda un supplément de fr. 32.50, ce qui revient à 1 franc par accouchement. L'intéressée refusa d'accepter cette rétribution qu'elle considère comme dérisoire et assigna l'administration devant le juge de paix. N'ayant pas obtenu satisfaction, elle en a appelé au tribunal civil jugeant en degré d'appel. L'affaire vient d'être plai-dée par Me Weyler pour la demanderesse et Me *Le Bon pour la défenderesse; la première réclamant une indemnité sur le pied de sa rétribution normale, c'est-à-dire calculée à la somme de 10 francs pour les accouchements supplémentaires qu'elle a effectués. La défenderesse oppose la question de compétence, en soutenant que Mlle R... est une véritable fonctionnaire nommée par l'administration et dont éventuellement la révocabilité appartient à cette administration.; c'est si vrai que la demanderesse a été désignée par le Bureau de bienfaisance moyennant approbation de sa décision par le Conseil communal. Voilà donc la fameuse question de la séparation des pouvoirs invoquée dans une affaire d'accouchements! L'avocat de l'administration de bienfaisance invoque le fait que la demanderesse s'est adressée à cette administration pour solliciter une indemnité à titre de faveur; } elle était libre de démissionner si la décision prise Sur sa requête ne la satisfaisait i pas. Le tribunal n'a pas à intervenir. - Le substitut siégeant dans l'affaire don- j nera prochainement son avis dans "cette cause ( spéciale. : A Louvain : j Louvain ne se trouve pas dans la zone des r étapes. Et. cependant, nos compatriotes ne ] peuvent plus se rendre à Louvain! Un arrête ( — typique — a'été porté à la connaissance de ^ tous les Belges, ,,interdisant d'aller à Lou- , vain sauf pour raisons d'affaires ou de famille • très graves. Les autorisations seront no- 1 tam.ment refusées lorsqu'il, s'agit de voyages ( d'affaires collectifs, d'excursions, d'acquisi- 1 tions d'objets de luxe, etc." 1 Evidemment, les Boches, après vingt-deux ( mois, ont compris l'horreur de leur crime et ( ils n'aiment guère que dés habitants d'autres , provinces et des neutres puissent se rendre^ j compte do la perfection du ,,travail allemand". Après le martyre de la ville, personne ne put plus se rendre à Louvain, mais la sévérité l s'était relâchée et l'on avait pu, .petit à petit, t faire le voyage, le pèlerinage. Aujourd'hui, i changement d'ordre, — mais non de'tableau. ] Au demeurant, do vastes mouvements de £ troupes ont eu lieu. Louvain est un point de ( concentration et peut-être le kommandant ne 1 tient-il ' pas à ce qu'on observe les déplacements- des soldats venus d'Allemagne ou de ceux qui, retour des Flandres, empruntent la voie Louvain—Huy pour être dirigés sur Ver- f dun. e ©aras Ses îPSandres t . i Il vient d'arriver 15,000 . kilos dé 1 pains, destinés à Bruges et à Ostende. Ils 1 sont transportés depuis les .frontières jus- : 1 qu'à la vieille ville immortalisée par Geor- c ges Rodenbach, à bord du tramway vicinal, J desservi par des mariniers boches. Jadis, les 2 boulangers pouvaient apporter le pain eux- c mêmes Plusieurs pains sont choisis au ha- c sard pour voir s'ils ne contiennent pas de 1 lettres. ^ On prend actuellement des mesures pour c ravitailler en pain les auères villes côtières. Par Aardenburg, il passe journellement 1 neuf mille pains à destination d'Eecloo, St. ^ Laurens, Adegem et Maldegem. ,j ^ // y a un an !" * i 2 juillet 1915: Canonnade sur presque | tout le front: autour d'Ypres, de Souciiez, de Verneùil, dans VAisne, dans la région v de Quennevières, etc. Pendant la nuit, 0 échec d'une attaque de grenadiers sur les- a positions françaises du chemin d'Ablain-Saini-NazaÂre à Angres. Près de la Boisselle une mine française détruit les ouvrages en- : e nemis. En Argonne, la nuit, offensive vio- ; s lente, sous la direction du kron-prinz, avec \ a tout l'arsenal barbare: bombes asphyxian- 0 tes, etc., entre la route de Binarville et e Blanleuil; elle est en grande partie repous- » see; attaques ennemies repoussées dans le bois Le-Piêtre, au QuaH-en-Réserve, ainsi qu'autour de l'Rilgenfirst. Front oriental: l'avance allemande en Galicie est arrêtée } sur plusieurs points. Dans la Baltique, au ; large de l'île Gotland, combat naval entre g navires allemands et russes. Front italien: action d'artillerie de plus en plus intense. G Dans les Dardanelles, six lignes de tranchées J turques enlevées par les Français* ». La grande offensive . > Où la faire? M. Paul Adam répond à cette question lans 1',,Information" : Continuant leur longue querelle, Germains bt Français aocumjulent sur les Hauts do Meuse des masses d'infanterie, et logent, "oue contre roue, par centaines et par centaines, des canoris de toutes espèces. Ils îe nous alarment pas. ' Evidemment, disent certains, si l'ennemi .'■empare de Cumières, de Chattancourt et les hauteurs qui les dominent, son tir à ongue portée menacera, • par-dessus la Meuse, nos troupes défendant la côte du Poivre, la région de Vacher au ville, Bras, Fleury. Là-dessus les stratèges dissertent, -/es uns conseillent le bombardement intense des forts "couvrant Metz en face de Pout-à-Mou&son, et l'attaque de la ville qui ;ert d'appui solide aux Allemands. Les lutres, la plupart, attendent l'offensive inglaise qui- s'apprête. Mais, oppose-t-on, ïi le^ but est atteint, Lens, Douai, Lille, >uvriront-ils si largement les portes par lesquelles on se puisse ruer en masse vers la Belgique sans rencontrer ensuite les autres Tgnes de défense germanique, et non moins désistantes ? Le problème stratégique ne. se trouverait pas-résolu. Et c'est la question de l'offensive. La faut-il tenter? Et comment? De Tahure à Namur. une marche victo-•ieuse obligerait sans doute l'ennemi, craignant pour ses communications, à décide^, a retraite sur Liège, après l'abandon des Flandres, d'Anvers et du Brabant. Du noins les états-majors qui préparèrent le3 leuix batailles de Champagne obéissaient-ils i cette évidence de doctrine; apparemment. Toute offensive, disait-on alors, qui ne era pas dirigée de Tahure vers Namur, ou )ien de Verdun soit vers Longwy-Virton-Crèves, soit vers Etain-Briey-Thionville, ou >ien de Nancy vers Saverne, pourra nous ibtenir des succès moraux, mais sans résulf at historique. Ces manoeuvres prendront 'importance de diversions sans doute très itiles. Elles lie détermineront pas de conséquences à larges effets. Or, vu le nombre de des, la quantité de matériel à risquer dans a moindre de ces entreprises, il apparaît [ue le jeu ne vaut pas ,1a mise, à moins [u'on n'abatte bravement ses cartes sur les >ortions du tapis géographique comprenant es pays ci-dessus désignés. Ainsi, nous pouvons essayer une contre-ittaque de Vauquois à Montfaucoh', parce m'en cas de. réussite .entic...e'elle nt>us per- • nettrait d'ouvrir la route vers Stenay, tfontmédy, Virton; de rabattrez-nos ailes, .près le franchissement des lignes allemands, sur les bagages et les convois'de l'en-iemi à l'arrière He sa force combattante, t'y mettre la bousculade, le désordre, d'in-errompre ses ravitaillements, tandis que la olonne axiale précédée par ses autos-mi-railleuses, ses autos-canons, ses autobus •ortant des compagnies cyclistes, du génie t de l'infanterie s'élancerait dans la- çlirec-ion du Luxembourg, pour y garnir des >ositions assurant l'accès de l'artillerie, de a, cavalerie parties à la suite, puis des régi-nents, des tracteurs amenant les batteries Dur des. On aperçoit qu'une tentative de e genre, outre l'avantage de refouler 'ennemi qui exerce sa preçsion d'Avocourt Cumières, nous saurait, en cas de chance, uvrir les voies stratégiques réelles; celles ui rapprochent notre effort des commu-ications allemandes. Il y aurait des avan-ages tactiques et un avantage stratégique ans une offensive ainsi conçue. Au contraire/ un assaut même de grande irgeur, comme l'a recommandé M. André 'ardieu dans son remarquable article du .Petit Parisien",.et dirigé d'Artois vers La "landre belge, ne menacerait pas les com-lunications de l'ennemi. En échange de aorifices nécessairement considérables, la éoçcupation d'une ville comme Douai ou iille ne procurerait pas de grand succès lilitaire. Nous gagnerions seulement le énéfice économique de remettre aii tra-ail, pour notre profit, les mines du Pas-e-Calais, du Nord, chose d'ailleurs très ppréciable. Toutefois, il faut user de prudence. L'of-3nsive anglaise, même victorieuse en Artois b en Flandres, n'améliorerait q il'un peu la ituation des Alliés, car elle ne pourrait boutir à la menace directe des oommuni-ations ennemies. La perte en hommes et il munitions ne serait pas compensée. MAISON GEORGE do Bruxelles à ,La Haye, la Plaats. tlouses, Lingerie Sine, Bonneteries, iants Pierrin. Bas Lemaitre,î!e Paris uccursaie à Scheveningen, sous le ;ursaal, arrêt des trams & & 9.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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