L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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23 september 1917
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s.n. 1917, 23 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5h97h/
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gcme Année N°. 1065 et Ï06ô 5 cents Dimanche 23 et lundi! 24 septembre 1017 ■ 1 ■ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédactio*i: N Z° VOOHBUBGWAi, 334-240, AMSTERDAM. Téléphonas: 2797 et 1775. Rédacteur en .Chef: Gasitave Jaspaers. _ , , „, . ( Charles Bernard, Louis Plerard. Comité de Rédaction: < _ , . ,, _ . . ( René Chambry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Iournal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande 11. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande 11. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les honnetes gend et la canaille Le Nieuwe Rotterdamsohe Courant" a un collaborateur qui s'ooeupe spécialement de la question flamande et qui signe 6es articles d'un petit carré. Ce ,,correspondant carré" comme on dit ici, n'est pas tout à fait en odeur de sainteté dans les milieux activistes. Non point qu'il soit aussi carçé dans ses opinions que dans sa signature. Mais sa sympathie manifeste pour un mouvement détestable que réprouvent tous les Flamands honnêtes et que des étrangers ne sauraient considérer avec assez de circonspection n'abolit poirit chez lui tout sens critique. Et cet homme, si carré qu'il soit, a beau arrondir les angles," il trouve encore moyen de blesser la sus'oeptibilité maladive et ridicule de l'abjecte clique qui souille de ses vomissures le drapeau autour duquel, au début d'août 1914, tous les Belges 6'étaient rangés à l'appel de leur Boi. Dans son dernier article il examine une petite brochure dont l'auteur — qui naguère usa de l'hospitalité du ;,Tijd" pour nous diffamer auprès des catholiques hollandais et beiges — reproche assez vivement aux Hollandais de ne pas prêter une aide efficace aux activistes. Entre parenthèses ceci est assez plaisant. Est-ce que les activistes n'ont pas assea "Allemands qu'ils appellent encore les Hollandais ' à la rescousse? Ils ont pu, grâce à l'appui de leurs puissants amis, saboter toute notre administration, chambarder nos ministères, exiler à Namur les fonctionnaires loyalistes et installer à leur place, dans les beaux hôtels de la rue de la Loi, à Bruxelles, toutes leurs créatures à des traitements variant de 2400 à 12.000 francs par an. Ils ont, en Flandre et même à Bruxelles dont la population bourgeoise est de culture exclusivement française, proscrit le français à l'instar de ce que les bocheis coït fait en Alsace-Lorraine. Enfin ils ont institué une censure à eux qui exerce sa tyrannie vétilleuse à coté de la oensure allemande pour empêcher qu'une voix ne s'élève pour protester contre leurs agissements. Ils sont, en Belgique, les maîtres absolus après Guillaume II, à peu près comme le capitaine est maître de son navire après Dieu. Et il apparaît maintenant que les 6 ou 7 millions de baïonnettes allemandes ne leur suffisent pas puisqu'ils voudraient les renforcer des armées de terre et de mer des Pays-Bas. Et pourquoi faire Grands Dieux ? Pour forcer le passade de l'Yser? Ce serait contraire à la neutralité... Non. Mais il y a, ici, en Hollande, des journaux belges qui échappent à la censure et à qui il arrive' parfois de stigmatiser la conduite des traîtres. C'est là, on l'avouera, une persécution intolérable et ces messieurs ne comprennent pas comment il est possible que les Hollandais la tolèrent. C'est un peu excessif et c'est ce que le rédacteur du journal de Rotterdam ne manque pas de faire observer. En effet. Le fla-mingantisme. activiste est un peu dans le cas d6 la grenouille, qui prétendait ressembler à un boeuf. Il a beau s'enfler, s'enfler, et grossir démesurément tout oe qui le concerne, en dépit de toute la sympathie avec quoi il le regarde, le Hollandais plus pondéré, plus mesuré, plus positif, se dit parfois: ,,Mais ce n'est qu'une grenouille..." Et cela est bien humiliant! Le hollandais se targue aussi d'être bien élevé. H demeure effaré devant le grossier tapage de ces frères du sud qui prétendent l'intéresser à leur sort à grand renfort de vociférations et de menaces. Aussi je me demande ce que les Hollandais ont dû penser en lisant le compte rendu publié par le ,,Handelsblad" de cet ignoble incident que les activistes ont suscité à Anvers autour du cardinal Mercier. Maîtres de tout et partout, en Belgique, dans l'administration, dans l'école, dans le prétoire, l'omnipotence des activistes s'est arrêtée jusqu'ici devant le seuil du palais épiscopal de Ma-lines, oe seuil que les sbires de von Bis-sing eux-mêmes n'osèrent pas franchir. Jusqu'à quel point les Allemands que gêne et qu'humilie la haute figure du cardinal, impuissants d'obtenir son rappel à Rome, ont-ils provoqué dans les milieux troublés de l'activisme cette campagne ignoble dont les bouillons putrides se soulèvent en vain autour du prélat? C'est ce que l'histoire dira un jour. Mais Rome, qui ne cède pas à Guillaume ' II, cèdera-t-elle à la tourbe infâme, où l'on nous dit que de jeunes prêtres compromettent et salissent leur soutane, qui réclame le rappel du cardinal? Voilà qui ee& imposadble. Mgr Mercier c'est la voix libre de la Belgique esclave, la voix vengeresse de la Belgique martyre, la voix confiante de la Belgique qui espère. Cette voix retentit comme la voix même du châtiment et du remords à l'oreille de ceux qui ont trahi leur patrie. Caïn fuyait la voix qui le poursuivait partout. Eux prétendent la faire taire. Ils sont descendus dans la rue, provoquant l'émeute, s'excitant aux pires violences. Et voici oe que de sang-froid, sous la double égide de la oensure allemande et de la censure du Conseil des Flandres, écrit un des journaux de ces bandits, ,,Hèt Vlaamsche Nieuws", qui aocole le nom du cardinal Mercier à celui d'un cardinal Dubois... a été siffle; il ji'esfc plus tabou. Le dernier respect extérieur qui l'entourait a reçu un accroc et le oerole magique est rompu. Où qu'il apparaisse les sentiments que sa présence provoque éclateront au jour. ,,Sa dignité n'est plus en sécurité en Flandre. ,,Son palais devra être gardé désormais contre le peuple flamand et il faudra créer une zone neutre là où il réside. Les activistes qui recherchent l'appui des ! Hollandais pensent-ils que cet appel à l'assassinat d'un homme dont la haute vertu brille comme un phare dans la nuit où nous sommes puisse être goûté des Hollandais? i Au delà de certaines divergences d'opinions ] il y a d'autres groupements qui se forment ; et où il n'y a plus d'un côté que les honnêtes gens, de i'autre, la canaille. Charles Bernard. rno, I E I Simples pesions lo. 'Est-il exact que cet hiver les internés belges du „Groupe" La Haye-Scheveningue seront privés du chauffage indispensable parce qu'o-i leur refuse tout charbon et que le bois qu'ils se proposaient d'acheter de leurs modestes deniers (comme ils ont d'ailleurs acheté les poêles) n'est pas toléré par la Bouw Commiesie pour le chauffage des baraques ? ' 2o. Est-il exact que du charbon sera cepen-dant délivré à ce Groupe pour le chauffage des bureaux, du corps de garde et de la oantinc dans l'atmosphère empestée de laquelle tout le | monde n'a ni les moyens, ni le désir d'aller ! s'intoxiquer pour pouvoir s'y chauffer? 3o. S'il en est ainsi à La Haye, quelle n'est pas la situation dans les groupes et surtout dans les camps ? : 4o. Ne peut-on autoriser lo chauffago au bois si l'on adapto aux cheminées un casque ou un tamis supprimant les flammèches? 5o. S'il existe une , yBou.w-Comviissie" ne pourrait-on soumettre ses décisions à l'examen d'une ,,Gezon<d}icids Comvnissie" ? 6o. Est-ce ainsi que doivent être traités des hommes qui ont fait leur devoir et sur qui l'on compte pour la grande oeuvre de relèvement qui s'apprête? . Ego. La propagande pasifiste ils l'Allemagne aux Etats-Unis On télégraphie le 14 septembre de Washington au ,,Times" : „Le département d'Etat fait savoir au peuple américain que les rumeurs qui circulent depuis quelques jours, suivant lesquelles l'Allemagne suggérerait de nouvelles propositions de paix, ne doivent pas être prises au sérieux, mais qu'elles font partie du programme de la propagande pacifiste allemande aux Etats-Unis.,,Dans l'opinion de M. Lansing le but de ce dernier effort allemand est d'engager les pacifistes américains à jeter le poids de toutes leurs forces contre le programme do guerre du gouvernement américain. ,,Le ministre des affaires étrangères américain pense également que le gouvernement allemand commence à se rendre un compte exact de la portée des préparatifs militaires des Etats-Unis et que le kaiser appréhende l'inévitable campagne du printemps prochain. ,,On croit généralement ici que le gouvernement allemand cherche à préparer le chemin pour une nouvelle déclaration de désir de paix, que le chancelier ferait d'ici quelques jours. ,,Le*département d'Etat a fait parvenir au département d© la justice la preuve qiie les rumeurs en question viennent d'Allemagne et qu'elles ont été transmises ici par l'intermédiaire du bureau général d© la propagande allemande en Suisse. „Le département d'Etat s'est déjà procuré des renseignements utiles relatifs aux opérations secrètes des propagandistes allemands par la saisie, hier, de documents dans les bureaux du journal ,,Tageblatt", paraissant à Philadelphie et qui prétendait être un organ© des ouvriers.,,L'examen des livres dê comptabilité du ,,Tageblatt" a démontré qu'il était en réalité subventionné, non pas par les organisations ouvrières allemandes, mais par différentes sources mystérieuses, parmi lesquelles une agence allemande installée au Mexique." [e déménagement k la Belgique Maurice des Ombiaux écrit dans la „Libre Parole" : Parmi les garanties que les hommes d'Etat d© l'Entente exigent pour servir de bases à une paix durable, les garanties contre les conséquences do ce déménagement doivent être sérieusement envisagées et ne pourront être définies que lorsque l'étendue du dommago avec ses répercussions lointaines aura été évalué. Aux garanties d'ordre moral que peut nous donner la substitution en Allemagne d'un régime parlementaire démocratique au bon plaisir d'une dynastie de proie; aux garanties d'ordre militaire, que seuls les états-majors alliés .sont à même de déterminer, il faut ajouter les garanties d'ordre économique qui sont d'une importance capital© parce qu'elles décideront do la prospérité possible ou do la ruine certaine tout au moins de la Belgique et du nord de la France. Une Société des Nations avec un beau drapeau, uno fanfare aussi nourri© que possible et un chef d'orchestre aussi imposant qu'un tambour-major du temps de Napoléon ne changera rien à l'affaire. Il suffit de ^ savoir si quelques millions d'ouvriers français et belges pourront encore gagner leur pain sur le sol natal ou s'ils seront obligés do s'expatrier pour trouver du travail; il s'agit do savoir si les industriels ne seront pas contraints d'aller exercer loin de chez eux leur activité organisatrice et féconde. Question d© vie et de mort, ni plus, ni moins, pour la Belgique et une partie de la France très riohe encore il y a un peu plus de trois ans. En Belgique. l'évêque de Liège et Ses aktivistes La ,,Libre Belgique" a publié dans son numéro 125 de juillet 1917 l'entrefilet suivant qui montre que les Boches travaillent en pure perte à diviser les Belges: ,,Certains bruits fâcheux se colportaient ces temps derniers sur le compte de Mgr. Rutten. On allait jusqu'à prétendre que l'évêque de Liég© était favorable au mouvement activiste, partisan de l'Université flamande et de la séparation administrative ; bref, on le croyait en opposition complète sur ces questions-là avec le cardinal Mercier. . Un ami de Liège, auquel nous avions demandé confirmation de la chose, nous écrit: ,,Votre lettre nous a stupéfiés; il doit y avoir du Boche là-dessous. On veut faire croire à une division dans l'opiscopat. Toujours le même principe: divide et impera! Le bruit attribuant à notre évêque certaines déclarations au sujet de l'Univorsité do Louvain doit être sorti de la môme officine. Pour ce qui est d© l'activisme et d© la eépa-! ration administrative, voici qui vous fera plaisir: Le 23 juin, Monseigneur, dama un discours | a ses séminaristes, déclara publiquement qu'il • condamnait l'activisme et les journaux activis-: tes, dont il cita les titres. „Vous aurez confiance en moi, ajouta-t-il, ; qui ai aime, aime et aimerai jusqu'à la mort ma langue maternelle, mais j'aime aussi la langue française dont 1© génie, la clarté, la précision 6ont si précieuses et qu'il nous faut cultiver. ,,Je condamne l'université demandé© aux Allemands, comme je réprouve toute alliance entre Belges et Allemands, même pour obtenir !une chose qui serait juste en elle-même. ,,L'évêqve condamne de même, et en termes très énergiques, la séparation administrative." L'irréalisable annexion. Un rédacteur du journal allemand ,,Rhei-nische Wôstphàlisch© Zeitung" a fait un voyage à Bruxolles. Il rend compte de ses impressions.Quelques Jarges coupures feront justement apprécier la saveur des observations du journaliste allemand. Voici: ,,Entrer dans une ville que l'on connaissait en temps de paix, que l'on aimait, dont on considérait la population arec les regards bienveillants que nous avons pour tout ce qui est étranger, forme certainement une des impressions les plus étranges de la guerre. Nous nous trouvons maintenant soudainement au milieu des mômes maisons, des mêmes hommes et — nous sommes devenus tout à fait différents. ,,Malgré toute ma bonne volonté d'être objectif, de penser enfin d'une manière purement humaine, comme autrefois, j© n'y suis point parvenu à Bruxelles. Bien que trois ans se soient déjà éooulés depuis que nos troupes entrèrent à Bruxelles, bien que je ne sois pas entré à ce moment, ni plus tard, les armes à la main dans le pays belge, que je connaissais si parfaitement, bien que je conçoive sans peino que ces gens aient défendu leur pays et que je comprenne de même les mesures de défense justifiées de nos soldats, je ne pouvais me défendre du sentiment d'être un conquérant, d'être un vainqueur. .. ,,Il 6e peut que la faute en soit moins à moi ©t à ma bonne volonté qu'aux Bruxellois eux-mêmes. Chacun de leurs mouvements, chacune de leurs mines sont encore aujourd'hui un© protestation silencieuse ; la manière dont ils refusent de céder le pas dans la rue, un mot chuchotté mystérieusement, qu'ils croient ne pas être compris par le ,,barbare", ignorant do leur langue, — tout cela met l'antagonisme au grand jour et me contraint, moi aussi, à éprouver l'impression décrite ,,...Je ne veux pas dire par là que j'ai un© estime particulièrement grande pour le flaman-disme, jo 1© dis au risque qu'on m© jette la pierre* de divers côtés. Il est vrai que le Wallon est loin de m'être plus sympathique, mais le Flamand, du moins celui de la ville, n'est pas un compagnon agréable. Une des nombreu-,ses illusions auxquelles on s'adonne volontiers chez nous est qu^ les Flamands forment un l>rave peuple allemand, avec un dialecte qui ne dévie que légèrement do notre langue. Il est vrai que, par le sang, ils sont principalement des Germains, bien que leur croisement avec des Celtes et plus tard avec des Espagnols n'aura pas contribué à maintenir la race pure, ni à l'anoblir. ,,Quant à leur bonne nature, elle doit être absolument contestée. Ils sont d'une brutalité de moeurs et de sentiments que nous devons absolument décliner si on veut l'attribuer à la race allemande, et, si l'on s'est fait en Belgique des idées fausses au sujet des Allemands, qui viennent partout au jour dans la presse de l'Entente, la raison en est qu'on les confondait avec les Flamands, qu'on connaissait suffisamment. En effet, ces derniers sont encore entièrement comme nous les connaissons par les anciens tableaux flamands, avec leur grossièreté, leur esprit jouisseur exagéré et dénué de grâce. Que les choses n'en sont point venues, dans les contrées flamandes, aux atrocités des francs-tireurs, la raison en est sans aucun doute à la crainte salutaire que l'on éprouvait pour le sort que l'on avait eu 1© bon esprit de réserver aux francs-tireurs wallons. )rLa manière dont les Allemands inoffensifs, qui se trouvaient par hasard en Belgique, lors du début de la guerre, ont été traités précisément à Anvers, ne plaide pas contre mes explications... \ „...Pour finir, la grande question de l'annexion de la Belgique. Je ne la conseille pas ; nous ne gagnerons jamais le peuple à notre cause; les Wallons parce qu'ils sont des Romans; les Flamands, parce qu©, au cours des siècles, les antagonismes sont, pour eux aussi, devenus trop forts. Cependant, nous no pouvons naturellement pns tolérer quo la Belgique redevienne un arsenal anglo-français dirigé contre la paix euroyo^n.ne et pins 'pie j féliciter ceux qui ne font T»as '^ur ' bonheur de la trouvaille d'un moyen terme dans cette question»"- L'article, on le voit, est curieux à plus d'un titre; d'abord parce qu'il témoigne de l'irréductibilité du patriotisme des Belges, ensuite .parce qu'il montre en quel méprisant et injuste dédain les Allemands tiennent les Flamands qu'ils voudraient exciter contre leurs compatriotes wallons, enfin, en ce qu'il atteste ,1a volonté de calomnies de ceux qui osent, aujourd'hui encore, parler des francs-tireurs belges qui n'existèrent que dans 1Jimagination affolée do là soldatesque allemande. A Bruxelles L'administration allemande, à plusieurs reprises, a tèhté d'imposer en Belgique la théorie de la Souveraineté, juridique du pouvoir de l'occupant sur les populations qu'elle opprime et do donner aux décrets qu'elle émettait la même force de loi qu© celle qui appartient aux lois belges. La Cour de cassation belge a refusé de suivre le pouvoir occupant dans cette voie: elle a décidé qu'en cas d'occupation, -les décrets do l'envahisseur ne portent aucune atteinte à la véritable souveraineté du pays envahi et no pouvaient être des lois selon l'acception juridique du mot; co ne sont que des expressions de la volonté de la puissance de cette autorité militaire étrangère, n'engendrant qu'une fore© obligatoire de pur fait. La Cour do cassation qui avait consacré déjà ce principe par l'arrêt du 20 mai 1916 et qui l'avait consacré de nouveau, avec plus de netteté encore, dans un arrêt rendu le 14 juin 1917, vient de le confirmer une fois de plus dans un arrêt remarquable du 5 juillet 1917, qui met derechef très nettement en lumière la règle directrice en cette matière. On relève parmi ces attendus celui-ci : „La Force militaire, élément exclusivement matériel, ne saurait altérer la substance essentiellement juridique du droit de souveraineté et moins encore transférer celle-ci du chef de l'Etat envahi dans celui do l'occupant, bien qu'elle fournisse à celui qui la détient ie moyen de paralyser la mise en pratique de tout ou partie des droits du Souverain." * * * Les Boohes parlent de réquisitionner les vêtements des particuliers. Pourtant, çà ne se mange pas, disait un Ketje. . Mais l'Allemagne est appauvri en tout: De là les réquisitions innombrables de tous les articles. * * * On trouvera ci-dessous, d'après une feuille bruxelloise teutonisée, une nouvelle preuve de la dépréciation du mark en Belgiquo oc<Aipée : ,,La crise de la monnaie et des billets do 1 franc, écrit le journal cité, devient de jour en jour plus aiguë. Ce matin, je passais au marché do St.-Gilles. A côté dos échoppes des charcutiers, un marchand de légumes en-gu... irlandait une pauvre femme et voici pourquoi : Elle présente 2 marks ; elle avait acheté pour 50 centimes de légumes; il ne voulait pas lui remettre la différence. La client© lui fait remarquer que son panier regorge do billets de 1 frano. Là-dessus il répond: ,,Vous no voudriez pas que j© vous remette deux billets d'un franc, avec lesquels je puis faire de l'argent. Avec ces sales marks, pas moyen. „Si on donne des billets belges, on vous remet des marks. * * * La pénurie de tabac a provoqué, en Belgique occupée, une hausse considérable des prix, jointe à uno diminution parallèl© de la qualité. On fume, en ce moment, dans le pays, des mixture les plus diverses, dans lesquelles le tabac n'entre, lorsqu'il y entre, que dans une proportion infinitésimale. Or, ces ,,ersatz" tabacs sont vendus, dès aujourd'hui, 26 fr. 1 le kilog, alors que les meilleures espèces belges étaient obtenues au détail, avant la guerre, à 5 fr. le kilog. Et l'hiver il est question de 30 à 40 fr. le kilog. ! Dans ces conditions, on se demande si, afin de procurer au public des fumeurs indigents l'occasion de fumer une pipe de temps à autre, il ne conviendrait pas quo le ,,Comité national de secours et d'alimentation" se charge de la vente du tabac. . On pourrait, par exemple, dit-on, réserver à chaque fumeur, hebdomadairement, un petit paquet de tabac. Do toutes les pipes prolétariennes s'élèveraient, alors, vers le ciel, des nuages de fumée odorante, vaporeux témoignage do gratitude pour le paternel Comité do secours, * * * La Banque Nationale avise le public, par voie d'affiche, des dispositions suivantes: „Efn vue de mettre fin à la disparition de la monnaie d© nickel et de zinc, la Banque Nationale échange, à partir de ce jour et jusqu'au 31 octobre au plus tard, contre des billets do différentes coupures de la Société Générale do Belgique, les monnaies de nickel et de zinc qui lui seront présentées. Cet échange pourra se faire aux guichets de la Banque Nationale à Bruxelles, à sa succursalo d'Anvers et dans ses agences de provice." Cet avis confirme co qui a été dit précédemment au sujet de la méfiance qu'inspire le mark à la population belge, laquelle semble ne vouloir se dessaisir du billon belge quo contre des coupures belges. ^ Un officieux de la , ,Kommandantur'1 do Bruxelles, qui ne cache pas ses sympathies pour les maîtres qui le paient, ni la haine féroce qu'il nourrit contre les ennemis de l'Allemagne, le ,,Bruxelles", a publié les lignes menaçantes quo voici:. ,,Etant donné l'apathie coupable de nos autorités (sic), quo l'autorité allemande prenno en mains au plus tôt la direction du ravitaillement en Belgiquo. Nous serons, comme on Allemagne, -rationnés à outrance; mais au moins riches et pauvres seront mis sur le même pied: il n'y aura plus de scandaleux privilèges." Cette note prépare-elle le terrain ;• une nouvelle persécution? C'est fort possible; dans tous les cas ce n'est pas improbable. En excluant les membres du Comité de secours hispano-hollandais, en chassant les administrateurs belges, les Allemands, qui ne sont intervenus en rien dans le ravitaillement de la Belgique, pourraient disposer plus librement des ressources du pays et alimenter leurs compatriotes au détriment des populations envahies. Peut-être aussi espèrent-ils, par une recrudescence de disette et par des tortures nouvelles, abattre la fierté des Belges et les pousser à réclamer, enfin, une paix blanche. A Anvers L'allège: ,,Coralie", venant d© Rotterdam, nous apporte 185,631 kilos d© saindoux et 35,015 kilos de lard, destinés à la province d'Anvers. De Rotterdam nous arrivent les allèges „Rival", avec 523 tonnes de froment pour la province d'Anvers et 400 tonnes pour Bruxelles; ,,Angleuir", avec 312 tonnes pour la province de Limbourg. * * * Botanique. — Un cours public et- gratuit d© botanique sera donné à partir du 25 septembre.* * * M. Jacques Vekemans, sous-J.ieu tenant au 6© d© ligne d© l'armée belge, chevalier de l'ordre de la Couronne, déooré de la Croix de Guerre, est mort le 2 août dernier, à l'âge do 22 ans. Los funérailles ont lieu jeudi 13 septembre, à KL heures, en l'église du Saint Esprit. * * * M. Arthur Feyens, avoué près le tribunal d'Anvers, est décédé subitement à l'âge de 47 ans. A SLrfêge Au début de l'occupation en Belgique l'administration allemand© a toléré et même encourage la réimpression des affiches et proclamations officielles placardées par les autorités militaires ou par le gouvernement allemand. Plus tard, constatant l'effet, très défavorable pour elle, produit par ces publications sur l'opinion publique tant en Belgique qu'on pays neutres, l'administration allemande les a interdites dans le courant de 1915. Un de ces petits livres, qui a échappé aux saisies, intitulé ,,Souvenirs historiques. Liège et ses affiches de guerre. Affiches placardées à Liège et environs, du 4- août au 1er mars 1915. — Les éditions Brian Hill, 106 b, rue de l'Arbre-Bénit, Bruxelles-Ixelles", — repro-. duit, entre autres affiches que l'on peut qualifier* de barbares, celle apposée sur les murs de Chookier, près de Huy, le 21 août 1914 et qui, semble-t-il, n'a point encore été livrée à la publicité. Elle dit, notamment: ,,11 y aura des perquisitions dans les maisons. Si l'on trouve des armes, la maison sera incendiée avec les personnes occupantes. Celui qui tentera de s'échapper sera fusillé". A Gand Lo nommé A. Jonckx, avocaillon gantois de la clique des Van Roy et des Jan Eggen, est nomi é directeur dans l'un des ,,Vlaamsche Minoteries" à Bruxelles. Il est devenu tout à coup flamingant à outrance, —après que les Allemands lui eussent offert de s'asseoir autour de l'assiette au beurre. A Ostende Un déserteur allemand donne les détails suivants sur la situation à Ostende: ,,Au point de vue alimentation, la viande fait complètement défaut. Lorsqu'on peut en trouver, elle est distribuée par l'administration communale à raison de 75 grammes par personne et par semaine. Le café coûte 25 fr. le kilo. Le sucre est introuvable. Le pain est distribué par le Comité de secours américain, à raison de 300 grammes par peersonne et par jour; le lait, le beurre, les oeufs, les légumes et les pommes de terre font complètement défaut. ,,La population est très déprimée par là •misère, mais elle espère toujours en la victoire prochaine des Alliés. En général, le moral est bon." * * * On annonce la mort du lieutenant général , Gustave Oeurvorst, décédé. dans notre ville le 27 août. A m Littoral En général, la situation à Blankenberghe est supportable. Beaucoup vont encore tout < courbés sous le poids des misères de l'hiver, mais on espèr© qu© la situation va s'améliorer. Il n'est permis d'utiliser lo gaz que de 11 à 1 heure. L'arrivage de denrées alimentaires fut satisfaisant au cours des derniers jours. Les allocations do milice sont payées avec régularité. Les écoles sont ouvertes : les garçons s'y rendent 1© matin et les filles l'après-midi. Dfaass les Flasudres Belges tués et blessés par des bombes: 1) A Courtrai. Jets de bombes du 16 août 1917.' Tués: Gustave Ghys, 40 ans, r. de Menin, 76 (un de ses frères.est à l'armée belge); ! Marie-Julie Geldhof, ;21 ans, r. de Menin, 76; veuve Pauline- Adolphine Hostens, 41 ans, r. de Memn, 78; Marie-Louise Parnientier, 15 ans, rue de Menin. •7'" • Lucien-Eugène, Parmentier, 4 ans, rue de Menin, 76; Camille-Cyrille Rosyeouw, ou ans, chaussée d'Heule, 17 (un de ses frères est à l'armée belge); Gustave Vanrycke-ghem, 48 ans, chaussée de Heule, 53 ; veuve Marie-Thérèse Yerkest, 76 ans, r. de Moorseele, 13. Gravement atteinte: Cécile-Cathérine-Marie-Hélène Caullet, 13 ans, av. de Smet de Naeyer, 21. Légèrement atteints: André Vanoutryve, 9 ans, rue de Menin, 78; veuve Justine Holvoet, 84 ans, r. de Menin, 78; veuve Marie-Louise Delplancke, 74 ans, r. de Menin, 2. 2)' A Ostende. Jets de bombes du 19 août 1917. Blessée: Hilda Ltelpittente», 9 ans, rue LiefkenoreA 56^» Un cri d'Orient Toutes les Nations européennes ont émis leur avis sur les. propositions d© paix turco-alle-mandes si souvent répétées et présentées sous des formes si diverses qu'à l'écho de chacune d'elles l'Orient, cette contrée de persécution, a tremblé de voir la guerre terminée sans qu'il ait obtenu sa liberté ou la modification de son Statut. Cet Orient infortuné a fait souvent entendre ses plaintes. Que de fois de ses vastes terres inondées de sang n'a-t-il pas imploré le Dieu de Justice; cet Etre suprême, si honore et adoré dans des cachettes qui ressemblent plus à des sanctuaires qu'à des habitations et où vivent les malheureux mutilés dans la peur et La crainte d© nouvelles persécutions. La note du Saint-Siège n'a pas donné à ces malheureuses populations la satisfaction morale si impatiemment attendue. Ces peuples, de croyances diverses, tout en louant et appréciant les nobles intentions de Sa Sainteté et attribuant ses propositions à sa propre initiative et non à des inspirations des puissances centrales, avaient espéré d'en voi.r émettre de plus nettes en ce qui concerne l'indépendance des petits peuples jusqu'à maintenant opprimés et les indemnités dues aux Nations lésées par cette guerre cruelle : oeuvre de l'ambitieuse Allemagne. Et puis! Quel résultat décisif et -quelle paix durable le Vatican peut-il espérer d'un accord à conclure avec un Gouvernement qui attache à ses engagements les plus solennds simplement la valeui* d'un chiffon de papier et aveo les dirigeants d'une autre nation dont le souverain porte avec fierté le titre de: „Hjimkiar" ou de ,,Verseur de Sang". Sa Sainteté n'aurait-elle pas soulagé quelque peu cet Orient, berceau de la Chrétienité, si elle avait proposé l'affranchissement des nations opprimées et lésées depuis des siècles dans^ tout ce qu'elles ont de plus sacré : leur religion, leurs affections, leurs tendresses et leurs intérêts moraux. Elle n'a pu cependant estimer que les souffrances de ces malheureuses populations n'aient pas été suffisantes et que celles-ci ne méritent point qu'on mette une fin à ces infamies que la fatalité d'une domination sanguinaire a fait peser sur elles. Quel est l'homme, même l'Africain le plus barbare, qui n'ait frissonne en écoutant les relations des massacres en Arménie, en Syrie, en Palestine et dans l'Asie Mineure. Même les enfants, ces êtres chéris, ne furent pas épargnés. Que de femmes aussi furent achevées après avoir été violées devant leur mari et leurs enfants par ces Turcs sanguinaires et lorsque seulement ie paroxysme de la souffrance avait été atteint. On ne peut traiter avec de pareils criminels, ces oppresseurs de l'Orient, si peu connus de L'Europe et dignes alliés des Allemands, imitateurs de toute chose, même des monstruosités turques (l'écrivain de ces lignes a eu le malheur d'avoir assisté aux massacres d'Adana et de Messine en 1911 et aux crimes commis par les Allemands en Belgique en 1914, 1915 et 1916). Lés Huns et les Ilunkiars ont d'ailleurs le tnêm© caractère. Cependant, alors que les premiers^ cherchent à expliquer leurs forfaits et à en rejeter la responsabilité sur autrui, les derniers ne tâchent pas d© les justifier. Aussi le Turc sanguinaire, qu'a-t-il fait des populations admirables tombées sous sa domination et notamment de ccs .Arabes à la civilisation brillante, à la science profonde et à l'âme artiste, inventeurs de l'astronomie et des sciences mathématiques? Des anciens alliés do Dharlemagne, ceux trop fiers pour supporter le joug de ces hordes barbares et trop faibles oour la secouer quittèrent leur.-pays et préférèrent mener ailleurs, tels que les Bédouins, une vie nomade. Quant à leurs villes, palais et monuments, dont les yestiiges témoignent en-x>re de leurs splendeurs passées, ils furent saccagés et détruits. L'Arabe sédentaire fut persécuté et privé d'instruction, ce qui entraîna la déchéance de« cette noble race. Voilà l'oeuvre du brillant troisième de la lation allemande. L'alliance do celle-ci, avec un peuple aussi barbare, ne constitue-t-elle pas le plus odieux des crimes? N'est-ce pas là aussi a prouve d© ses désirs de domination mon-îialc? Malheureux peuples d'Orient, devront-1s continuer à supporter le joug du sultan loublé de celui de l'empereur allemand qui s'est réjoui lorsque la ,,Fetwa", la guerre sainte fut déclarée contre les chrétiens ? •Saint-Père, l'Orient a été étonné de votre brop grande indulgence vis-à-vis de ces hérétiques et de ces infidèles. Votre note y a en, ?omme en HeTgique, un retentissement douloureux.Valeureux et noble Belgique, quo cette scuerre terrible m'a forcé de quitter à regret, res grandes souffrances n'ont pas abattu ton ïourage.^ Tu ne voiix pas d'une paix prématurée, mais d'une paix dictée par les armées victorieuses des alliés. Le vote récent des délégués de ton parti ouvrier en est une preuve éclatante. Tristement impressionné© par l'attitude et les agissements d'un Huysmans, co 3tockholmiste ambitieux, dont l'amour pour sa belle Patrie se réduit à encaisser son allocation parlementaire, tu n'as cure de ses perfi-les conseils. Tu to détournes de lui. Ton cri est: f ,,Pas de paix allemande; lutte jusqu'au bout, écrasement du' milit^rismo prussien et liberté pour tous les peuples". Ce cri est aussi celui de l'Orient o-nnrimé. AL BABILY. (un Arabe catholique). m 9 9m ■. Il y a un m 28 septembre 1016:' Les Brkcmmque^ progressent à Vest de Gourcelette. 2If. septembre 1916' Les Italiens enxllvcrbt ies positions ennemies dans le secteur du dA Lj-cf, (Haut ÇordevçlaJ,.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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