L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 29 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8s4jm24f81/
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2®™° Aiittiee T<90. £>»<* s cents Cio centimes) I*urEffii 2^ mai !OSG L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du tralin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: (Si. z. voohbuhgwal 234-340, amsterdam. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ . ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: \ „ , , , ( René Chambry, Emile Painparé. iPour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournal:\.Z.Voorburgwal 234-240,Amsierdani Téléphone: J77S. Abonnements! Hoïîandefl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 tsar mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Les Boches et le coq hardi. Les informations qui m'arrivent de Belgique, de différentes sources également sûres, révèlent chez les ' Allemands une démoralisation et une nervosité qui, depuis deux mois surtout, ne cessent d'aller grandissant. Quelques jours avant son départ pour la Hollande, un de mes informateurs rencontra dans un cabaret, à la campagne, un gros officier de landsturm qui avait l'ivresse larmoyante. La bière et le genièvre lui sortaient par les yeux à grosses larmes. Il s'épanchait dans le gilet des Belges présenta et qui —• faut-il le dire ? — buvaient du lait... ,,L'Allemagne sera battue, disait le gros homme. Le monde entier est ligué contre elle. Elle doit succomber mais..:" — et ici, Jérémie se mit à tonner, assénant un formidablo coup de poing sur la table, — .,mais ils n'auront pas l'esprit allemand, !• deutsche Geist" A Bruxelles, où il y a plus de 2000 policiers allemands (la Compagnie des Tramways a dû délivrer 3000 libres parcours à von Bissing pour ses sbires et fonctionnaires do toute sorbe), les Boches sont atteints de phobies subites qui se traduisent' par des manifestations réellement bouffonnes. Voici l'une des dernières, dont le récit m'a été fait par un homme sérieux et pondéré. Les soldats belges mutilés qui se trouvent à Bruxelles fabriquent comme leurs camarades français des jouets èn bois découpé. Ces jouets sont mis en vente dans un certain nombre de magasins de Bruxelles. L'un de ceux-ci, l'Old England de la place Royale, fil tout un étalage de ces jouets. Un beau coq aux ailes articulées y figurait. Au bout de deux jours d'exposition, s'amène un officier allemand avec trois soldats. L'oeil courroucé, il dit au directeur du magasin ahuri: „Ge coq est une provocation à l'armée et au peuple allemands. C'est le coq wallon ou le coq gaulois". En vain, le directeur fait-il remarquer que le coq gaulois est dressé sur ses ergots, "que le coq hardy dont les Wallons décorent leur drapeau (de même que leurs frères flamands choisissent le lion) tient une patte levée. Aucune considération empruntée à l'ornithologie ou à l'héraldique ne put fléchir le hauptmann furibond qui somma le directeur du magasin de faire disparaître le coq séditieux. Deux jours après, il revint faire un tour dans la maison pour voir si ses ordres avaient été exécutés. B constata que le coq avait été remplacé par une poule entourée de ses poussins. „Qu'est-ce que cette poule?" rugit-il. Le malheureux directeur, interloqué, répondit : ,,Miais voilà... c'est une poule." — ,,Cette poule est la femelle du coq wallon, répliqua le Boche cramoisi. C'est de la provocation". Tous les jouet^ furent saisis et le directeur de l'Old England fut condamné à payer line amende bénigne: 25 marks... Il faut croire que cette perquisition dans les magasins de jouets faisait partie d'un plan de campagne imposant. Sur bien des murs de Bruxelles était placardée depuis longtemps (sans doute même depuis ayant la guerre) une affiche ornée d'un coq gaulois recommandant une marque ^ de cuisinière... Sur les ordres de l'autorité militaire allemande, ces affiches viennent d être masquées partout ou arrachées. Est-ce parce qu'ils adorent le pas de l'oie qu ils en veulent tant à Chantecler? N'oublions pas que fin août 1914, après la bataille de Mons, ils culbutèrent délibérément la colonne, surmontée d'un coq de Gaspar, qui commémore la bataille de Jemmapes. Dans la zone des étapes, les vexations infligées aux malheureux Belges dépassent tout ce qu'on peut imaginer. A Courtrai ou à Roui ers une brave ménagère flamande, en train d'acheter des légumes, tient chiffonné négligemment dans -sa main un billet de-1 deux marks. Un policier allemand, un ,,frère germain, un libérateur ' selon le voeu de Domela-Niouwenhuys—Nijegaard, Jacob, Borms et Cie vient à passer : Trois marks d'amende à la femme pour avoir chiffonné un billet allemand, ce que défend un arrêté. Le matin, une ,,mada-meke" en peignoir est, sur son trottoir, en train de causer avec sa voisine. Une patrouille arrive, demande les papiers d'identité qu'il faut toujours avoir sur eoi dans cette zone voisine du front. La femme veut aller les prendre sur la dheminée du salon, montre qu'elle est chez elle, en négligé.... Rien n'y fait: Cinq marks d'amende! Heureusement, les Belges ne sont pas les seuls à souffrir de la nervosité des Allemands. Ceux-ci en subissent également le contre-coup. Xls se querellent entre eux à chaque instant. Quând il n'y a plus de foin à l'écurie!... Qttiane confirme que des rixes sanglantes onc éclaté il y a une dizaine de jours enbre soldats prussiens et saxons, à Bruxelles, à la caserne d'Etter-beek ët à la caserne des carabiniers, place Dailly. Les habitants du quartier furent réveillés la nuit par des cris et des coups de feu partant de l'intérieur de la caserne, puis ils virent arriver des autos-ambulances. Nous apprenons d'autre part que, tout récemment, a Courtrai, des landsturmers se sont mutinés au moment où l'on a voulu les envoyer au front. A mesure que la guerre se prolonge, la haine de l'envahisseur grandit oliez nos vaillants frères du pays envahi. Malgré la misère, les^ privations, le chômage forcé, les persécutions, la lon&tf? attente, jfabsensa flauvellea ies< êtres chers qui sont à la guerre ou réfugiés à l'étranger, les Belges gardent une confiance de roc dans l'issue de la guerre et sont prêts à tenir encore tout ce qu'il faudra, pour éviter une paix boiteuse. Voilà ce que me disent tous ceux qui viennent de là-bas. Si malheureux qu'ils soient, ils savent bien que la Belgique est encore un Eden comparée à l'Allemagne encerclée. Les Bruxellois continuent à accabler d'un tranquille mépris les envahisseurs couleur de pou. Voici un trait tout récent. Les Allemands organisèrent il y a quelque temps un concert au Conservatoire. A ce concert, un Allemand fixé en Belgique depuis longtemps, peut-être naturalisé, professeur à l'Ecole de musique dj'Ixellee, prêta son concours. Dès 1ot3 ses élèves, pour le punir, désertèrent son cours. Il dut enseigner le solfège ou le violon à des banquettes vides. Louis Piérard. loleitie sipiîirtire. Lorsqu'Anvers tombr, et que le flot des armées allemandes déferlant vers l'Yser sembla ne pouvoir être contenu, toute l'Allemagne exulta. Les drapeaux hissés sur les monuments publics et les forts d'Anvers, en même temps, que Berlin pavoisait par orcîre, ne saluaient pas seulement la chute d'une forteresse. Ils célébraient l'annexion de la Belgique à l'empire allemand. Ils signifiaient aussi qu'on s'attendait en Allemagne à une paix prochaine. Vingt mois ont passé. La paix n'est pas encore conclue. Moins que jamais la Belgique est disposée à se soumettre à ses maîtres provisoires. Déjà M. de Bethmann-Holhveg, moins imprudent que jadis, doit dire, en formules de plus en plus vagues et ambiguës, que les Allemands désirent conserver la Belgique; déjà autour de leurs ,,Stammtische" où la bière se fait rare, les Boches aie parlent plus avec la même conviction de l'avenir ,,grandios" réserve à la Belgique sous l'égide allemande ; déjà, sans vouloir y paraître, les autorités tempèrent la boulimie annexionniste ' du peuple 6t il n'en est pas de meilleure preuve que la mésaventure dont fut victime une maison berlinoise qui vend dos plaques pour projections lumineuses, Rosenthal & Co., Alt Moabit 105. Fin 1914, dans la griserie unanime, elle l,ança une série de 24 vues de Belgique (la 49e série des „Projektion fur Aile") afin de satisfaire le désir qu'éprouvaient les femmes et les enfants boches de voir ce pays tel qu'il était avant que les vaillants soldats teutons y fussent venus' portor la désolation. Un texte explicatif accompagnait la boîte aux projections. Il portait comme titre: ,,Conférence ' relative aux vues de Belgique, la nouvelle terre . d'empire allemande". II y avait, pour tout Boche bien intentionné, de quoi baver de satis- ! faction. Hélas I au bout de quelques mois, les événements ne prenant pas la tournure espérée, la ! censure allemande se rendit compte de la ^affe qu'elle avait laissé commettre et elle obligea la maison Rosenthaï & Co. do faire une ♦nou- < relie édition de la notice qui, cotte fois, ne • porte plus que : ,,Conférence relative aux vues ] de Belgique". (Les lecteurs que la chose inté- 1 resse trouveront le fac-similé dos deux couvertures en question dans le numéro de mars/avril do la Revue de Hollande".) On pourrait ne voir dans co fait que l'effet l'un hasard. Ce n'est pas le cas. Le texte lui < aussi a été revisé dans un esprit de modestie significatif. , Ajnsi, le texte original disait: ,,Commençons i parcourir la nouvelle terre d'empire alle-nande par sa capitale". Le texte assagi dit; .Commençons à parcourir la Belgique par sa japitale". Plus loin, il était dit: A Bruxelles, lo 20 août, l'Allemagne prit possession de la Bel- : ^ique c-onquise". Cela est devenu : ,,Le 20 août, L'armée allemande s'établit ici (à Bruxelles)''. A propos de Liège on disait : „Çette ville fut . allemando jadis. Elle restera allemande. Si Oieu veut, la Belgique florira et prospérera sous la protection de l'empire allemand". 1 Delà aussi a disparu et, s'il est vrai quo les 1 petits détails d'ordre secondaire sont parfois « )lus révélateurs que l'appareil des choses des- ; binées à faire impression sur l'univers, n'en- , •egistrons-nous pas ici une des' plus caractéristiques évolutions de l'état d'esprit en Alle-nagne. On a constaté que la tête s'égarait. On ait boire» un calmant au patient. Il est possible encore que, si l'on a fait disparaître ces :extes compromettants, c'est afin de pouvoir < lire à l'heure du règlement des comptes: ,,Ja- ( nais personne en Allemagne n'a 60ngé à la -, noindre annexion. Le ciel n'est pas plus pur • que le fond de notre coeur!" Le chiendent, c'est que les écrits restent et 3elui-ci restera inscrit au débit de nos ennemis .1 parce qu'il contribue à la preuve que nos enne- 1 nis, lorsqu'ils en ont licence, sont impérialistes ] at annexionnistes jusque dans leurs divertisse- . ments de société. f Charles Herblet. ( i Un tiomme averti en vaut deux. ; Le secrétaire d'Etat impérial des colonies, ML Soif, est allé le 3 mai, à Hambourg, discourir devant une . section do la Société coloniale ] illemande. Entre autres- déclarations, que 1 rapporte la ..Koelnische Zeitung"; le ministre ] i dit que l'Allemagne de^ra se faire, après la 1 ruerre, restituer ses colonies. Le motif sur , equel il a appuyé est celui-ci: ,,En vue de la , Drochaine guerre, i! faut quo l'Allemagne ait 1 es colonies, et; ,dans ces colonies, une puis- I iante organisation militaire, car de cette 1 àçon elle retiendra, dans leur pays, la plu->art des forces militaires indigènes dont dis- f >osent aujourd'hui les Alliés." • £ C'est ce qu'; s'appelle parler franchement, J îous ne dirons pas habilement, mais il ne :aut jamais ^attfcnore à trop de finesse de la >art d'un Allemand, «elui-ci fut-il secrétaire 1 mpérial des colonies* J2n tout cas voilà les ( VUios. averti* < En Belgique. Le Régime de Sa Terreur. M. Fritz Batardy, ancien rédacteur du ,,XXe Siècle" à Bruxelles, vient d'être condamné à 18 mois de prison. les Belges en âga lie servir seront-ils un jour emmenés en Jpmape? A la suite de l'article que nous avons publié récemment, nous recevons d'un de nos compatriotes restés au pays la lettre suivante : ,,Je ne sais si les renseignements que vous avez reçus sont exacts, mais je peux vous conter — et vous certifier — l'anecdote suivante qui m'est arrivée en 1914. Je me trouvais à lioosendaol. Un jour, je fus interpellé par un officier allemand, anciennement établi . courtier à Anvers et qui avait été mobilisé 3 os le début de juin, sous prétexte de grandes manoeuvres. Comme beaucoup de mes compatriotes j'avais été, jadis, en rela/tiens d'affaires avec lui, Sans ipréambule, il m'adressa la parole. Début de conversation plutôt aigre-doux et, somme toute, assez pénible. Bientôt cependant, l'Allemand se mit à pleurer et il me confia qu'il avait déserté pour ne pa3 devoir combattre les Belges. Il me demanda, anxieusement, des nouvelles d'Anvers, — que je lui communiquai. Ensuite, il me dit n'avoir pas compris la rentrée au pays de tant de Belges. ,,Je le comprends moins encore, ajouta-t-il, de la part des gardes civiques et hommes en âge de service militaire."Il s'étonna ensuite que les autorités belges ne lea eussent pas avertis du danger qu'ils couraient. Il ne comprit pas davantage la venue en Hollande d'hommes publics qui prêchèrent 1e retour au pays. — Çela est criminal !, fit-il. Et, se basant sur des propos tenus par des officiers allemands journellement en rapports avec le haut commandement, il m'affirma que les autorités allemandes allaient mettre tout en oeuvre pour faire rentrer au pays le plus de Belges, surtout de Belges on âge de servir, afin — éventuellement — de les faire travailler ou, en cas de retraite, de les emmener en Allemagne. Notre correspondant continue ainsi : ,,Cette affirmation semble se vérifier à Drésent et voyez, Monsieur le Rédacteur, combien vous aviez raison, vou§ et vos collègues, lorsque vous avez déconseillé le retour. — Ceux qiri l'ont prêché sont des gens néfastes. Notre gouvernement ne va-t-il prendre ittituide et cesser de les couvrir de son si-ence?Les: ,,Ko<m.t weder tôt betero da.gén" >nt déjà fait assez de mal au pays. Il est /rai que ceux-là n'ont pas a se plaindre du •égime allemand. L'un d'eux joue au dic-,atour et jouit seul de certains privilèges. Les autorités allemandes n'ont pas réquisitionné ses chevaux et journellement il 'ait, en compagnie de sa femmer qui est l'origine allemand e et qui a des sympa->hies allemandes, de longues promenades à cheval. Veuillez, Monsieur le rédacteur, igréer, etc." Cette lettre confirme tout ce que nous ivons publié sur la question de la situation qui sera faite aux Belges ,,du dedans", ri les Allemands sont obligés à la retraite. Sous n'avoii6 pas conseillé le retour au Davs, parce que nous avions eu venit des projets boolies. Notre correspondant peut-être rassuré juant à l'attitude de notre gouvernement. De n'est pas le moment, pour lui, d'agir et le sévir, mais il saura — au jour de la •entrée — faire -preuve de fermeté et d'indépendance. A Bruxelles On a constaté à Ixelles et dans d'autres communes de l'agglomération bruxelloise jue des individus vendent un produit au >rofit de certaines oeuvres de bienfaisance, i les en croire... Le passage des vendeurs est annoncé au noven d'une circulaire spécifiant que cette risite a lieu sous les auspices de la Société )rotectrioe des estropiés de la guerre et des Aveugles travailleurs, et que les vendeurs ont munis de cartes d'autorisation. Ces ollectes déguisées n'ont pas été autorisées >ar le Collège échevinal d'Ixelle3 notam-nent. Aussi le commissaire de police vient-il le donner des .ordres pour qu'il soit mis fin t cet abus. ■ • « On a enregistré à Bruxelles, pendant le nois de mars 1916, 155 naissances: mascu-ines, 81, féminines, 74; légitimes, 108; il-égitimes, 47, soit un taux correspondant de latalité de 10.7 pour 1,000 habitants. Le otal des décès constatés dans la population >ruxelloise est de 282, soit un taux corres->ondant de mortalité de 19.5 pour 1,000 Labitants. Le groupe des maladies contagieuses a ait 2 victimes: rougeole, 1 ; coqueluche, 1 ; oit une mortalité de 0.2 pour el,ÛQÛ habi-ants.Les 282 décès se répartissent comme suit tu point de vue do l'âge: de 0 à 1 an, 19, lont 5 illégitimes; de .1 à 5 ans, 24; dont l illégitimes; d§ 5 à 10 ansA 5i 10 â 29 ! ans, 3; de 20 à 30 ans, 10; de 30 à 40 ans, 22; de 40 à 50 ans, 32; de 50 à 60 ans, 34; de 60 à 80 ans, 102; de 80 ans et plus, 33. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 548: masculines, 35; féminines, 243; légitimes, 472; illégitimes, 76; soit un taux correspondant de natalité de 10.7 pour 1,000 habitants. Le total'des décès est de 890: masculins, 452; féminins, 438, soit un taux de mortalité de 15.4 pour 1,000 habitants. Le groupe des maladies contagieuses a fait 12 victimes: rougeole, 4; coqueluche, 3; diphtérie et croup, 3; fièvre typhoïde, 2, soit une mortalité de 0.2 par 1,000 habitants.Les 890 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: de 0 à 1 an, 57, dont 8 illégitimes; de 1 à 5 ans, 55, dont 5 illégitimes; de 5 à 10 ans, 15; de 10 à 20 i ans, 28; de 20 à 30 ans, 51 ; de 30 à 40 ans, 72; de 40 à 50 ans, 95; de 50 à 60 ans, 126; de 60 à 80 ans, 283; de 80 ans et plus, 108. Pour 1 ensemble de l'agglomération bruxelloise, le total des. naissances a été de 703 et celui des décès de 1,172, soit un taux correspondant de natalité de 10.7 et un taux de mortalité de 17.8 pour 1,000 habitants. Quant au groupe des maladies'contagieuses, la mortalité sur 1,000 habitants a été de 0.^. * * # La Bourse officieuse d'alimentation, qui tient ses assises dans lo bas de la ville, compte dans ses rangs un nombre de plus en plus grand do gens d'une honnêteté relative. Un d'entre eux s'était fait remettre pour trois personnes des sommes de 570, 705 et 1,250 francs pour des pommes de te'rre à fournir. Il "va sans aire que ces pommes de terre n'existaient que dans son imagination. Lo tribunal, indigné avec raison, l'a frappé, samedi passé, de trois peines de 18 mois de prison. * * * 11 va être procédé à l'hôtel du gouverne- j ment provincial, rue du Chêne, 20, à Bruxel- : les, à l'adjudication des travaux d'entretien, pondant un terme do 5 ans, de chemins do grande Communication. Les travaux à effectuer annuellement sont estimés à fr. 5,032.20. Les soumissions doi- j vent êrtre adressées au président de l'admi- j nistration civile de la province de Brabant. ' .Rappelons que l'article 5 de la loi du 6 juiî- I let 1891 sur le droit do patente porto: ,,Seront sans effet les soumissions faites auprès des administrations publiques par des sociétés anonymes ou- coopératives auxquelles ne serait pas annexé un certificat délivré par le greffe du tribunal de commerce auquel ressortit la société soumissionnaire, attestant que_ les dispositions légales relatives à la publicité du bilan et, s'il y a lieu", de la liste des membres, ont été observées pendant l'année precodenfo ou depuis la constitution de la société, si* cette constitution remonte à moins d'un an". Le>s sociétés étrangères ayant un établissement dans lo pays sont, sous ce rapport, soumises aux mêmes règles que les sociétés belges. L'adjudication ne sera définitive qu'ajrcs l'approbation par la Députation permanente du Conseil provincial. * * * La ,,Gazette de Cologne" rapporte que la société des écoles allemandes de Bruxelles. à fondé deux nouvelles écoles publiques à Forest et à Sohaerbeek, faubourgs de Bruxelles. # # * L'administration communale de Schaer-beek a mis à la disposition des colons, pour la culture des pommes de terre, la grande pelouse du parc Josaphat longeant l'avenue des Azalées, une partie de l'avenue Louis Bertrand située en face du vélodrome, les pelouses du square Riga, ainsi que ceux de l'avenue IIuart-Hamoir. Les pommes de terre de plantation sont fournies par l'administration communale, à raison de fr. 0.20 le kilo pour les colons non chômeurs et fr. 0.12 le kilo aux colons non bénéficiant du fonds de chômage. Les bons sont délivrés à la maison communale. A Anvers A l'occasion de la première communion, le Bureau de bienfaisance a distribué à 515 garçons et 415 fillettes des équipements complets pour la cérémonie: pour les garçons, un costume du prix de 26 francs, du linge pour une eomme de 12 francs, une paire de souliers, 12 francs, un chapeau, fr. 4.25; pour les fillettes, une jifpe de fr. 22.50; au linge, 12 francs; une paire de souliers, 12 -francs; une coiffure, fr. 4.25. La dépense faite £our habiller ces 930 enfants a coûté, par conséquent, une cinquantaine de mille francs. Mais ce qu'on a fait d'heureux ! Les enfànts ont été invités avec leurs parents à un festin de circonstance, qui a eu lieu, pour les élèves des écoles officielles et communales, dans les locaux du Dîner An-versois, rue Nationale; pour ceux des écoles libres et des écoles paroissiales, dans les locaux de la rue< Kipdorp et de la rue Basse. Le dévoué président, M. l'avocat Van Doorselaere, a fait les démarches nécessaires pour que le verre de vin ne manque pas à la fête. De son côté, le doyennat anversois, représenté par les doyen et curés des églises Îiaroissiales, a pris sur lui le vêtement, dans es mêmes conditions, d'un autre groupe do plus de 900 enfants. Le Conlité de secours anversois intervient dans la dépense pour une somme de 25,000 francs. Des collecte^ ont été faites dans Jes .églises^ On le voit, la libéralité officielle et la charité privée concourent en toute circonstance pour faire oeuvre de philanthropie. A Lfége La Ville fait en ce moment défricher oer-tains terrains vagues des Vennes qui seront affecté* à la culture de pommes de terre. Ce n'est pas une mince affaire que de remuer ce sol ingrat, et beaucoup de fumier sera nécessaire si l'on veut obtenir un readement quelconque. Ce qu'il aura fallu bûcher pour manger des patates ! * * * Dans le courant de la semaine dernière, M. Neujcan, chef de la brigade de Sûreté, avait appris que des inconnus avaient corn- • mandé chez un graveur un cliché pouvant servir à la fabrication de billets do banque. Il organisa une surveillance et samedi 14 .courant, vers 7 heures du soir, un inspecteur et trois agents de la Sûreté arrêtaient, chez le gravure où ils venaient prendre livraison du cliché qui n'avait d'ailleurs pas été fait, les nommés Alphonse F..., 40 ans, cordonnier, et son frère Joseph-Albert, imprimeur à Angleur. Fouillés au commissariat, ils ont été trouvés en possession de plusieurs clichés, représentant des textes ou parties de gravures de billets de banque et aussi un billet de -banque dont certaines parties avaient été découpées pour servir de modèle au graveur.Interpellés, le premier déclara que ces clichés devaient servir à son frère pour la confection de vignettes à apposer sur une nouvelle marque de savon, et le second qu'ils devaient être employés par lui, pour faire des cartes illustrées. Une perquisition pratiquée le soir même dans l'atelier d'imprimerie de ce dernier a amené la découverte d'environ 2.000 billets de banque, tirés le jour même, qui séchaient 6ur la table d'une presse. Le châssis contenant la composition des clichés qui avaient servi au tirage, ainsi qu'un grand nombre d'autres clichés et compositions prêtes à être employés ont été découverts, cachés dans l'atelier sur une planche fixée près de la ttoîturs, où on ne pouvait avoir accès qu'en grimpant sur les machines. Tout ce matériel ci-dessus renseigné a été saisi. M. Neujean procéda ensuite à une perquisition sm domicile des inculpés. Chez Alphonse F..., qui habite avec sa mère, il a découvert deux clichés en métal, die timbres difficiles belges de 5 et de 6 centimes, qui ont également été saisis. Ces clichés avaient certainement servi, car des impressions en ont été retrouvées dans l'atelier. Les explications données par la mère des prévenus, interrogée à son tour, ne laissèrent aucun doute à M. Neujean sur sa culpabilité ou tout au moins sur la connaissance qu'elle avait de la fabrication des faux billets. Elle a été mise en état d'arrestation. Les frères F... ont fait des aveux compléta. Us ont déclaré que, depuis quinze jours, ils avaient fait confectionner tous les clichés saisis, en vue de la fabrication des faux billets dont un premier tirage de 2-000, saisis, avait en lieu le jour de leur arrestation, affirmant cependant qu'ils n'en avaient pas encore mis en circulation, et que c'était la première fois qu'ils essayaient d'eu faire. Au Pays Wallon Le mois de mai ne semble pas favorable aux mineurs. Après le coup de grisou du charbonnage de Trieu-Kaisin, qui fit trois morts et cinq blessés, voici qu'un terrible éboulement de mine, survenu au puits no. 5 des charbonnages de Mariemont et Bascoup à Trazegnies, vient d'occasionner la mort de deux mineurs. Deux braves pères de famille ont, en effet, été surpris sous une avalanche de terre dans la couche Nickel, où ils étaient occupés au fond de la mine. Malgré les prompts secours apportés par les compagnons des victimes, aidés du personnel surveillant, on ne put que retirer des cadavres affreusement mutilés. Les malheureux ont noms: Jules Fro-mont, âgé de 26 ans, marié, père de deux enfants, habitant Godarville, et Georges Maison, âgé de 33 ans, marié également et père d'un enfant, habitant rue du Cadet, à Trazegnies. C'est avec les plus grands ménagements que l'on a annoncé la terrible nouvelle aux deux veuves, d'autant plus que Mme Fro-mont est sur le point de devenir mère une troisième fois; la pauvre femme a dû s'aliter. il y a un un 29 mai 1915. — Bomba/'dement du plateau de Lorette par les Allemands. Nouvelle avarice française à l'est de la route d'Aix-NovZettes à Souchez. Nos troupes se rendent maîtresses du village tout entier d'Ablain-Saûit-Nazaire après en avoir chassé les derniers Allemands. Conquête d'un nouveau groupe de maisons l'ouest, de Neuville-Saint-Vaast. Autour de Fontaine-Madame, un élément de izancKces est pris à l'ennemi. Un Aviatih est abattu près de Thiaucourt. Front oriental: au Cauv**0, les Eusses, occupent y.osian et Qejirga+ « MEDDENS £ ZOOH JlpfM Hofweg 11 ||||||p LA HAYE. Rf Costume s^r mesure' depuis/27.50 Un hommage italien à l'armée belge, Un Italien de marque, M. P. Croci, après une visite sur le front belge, a communiqué ses impressions au ,,Corriere délia Sera". ,,L'armée belge vigoureusement reconstituée", a déclaré M. P. Croci, „ne laisse pas se faner les lauriers conquis par l'héroïque résistance offerte à l'envahisseur au commencement de la guerre. L'armée belge est chargée de garnir un espace déterminé du front fortifié et elle est encastrée dans les armées alliées; elle ne forme qu'une unité dans la grande masse où elle est fondue, mais elle conserve toute sa fierté, toutes ses caractéristiques, de sorte qu'on peut en apercevoir plus distinctement la vitalité intense et embrasser, pour ainsi dire, d'un seul regard, son oeuvre magnifique.y,11 est impossible de parcourir la mélancolique plaine des Flandres, sans se rappeler que, sur cette terre grasse et humide, les restes des troupes belges, échappés à la tenaille germanique à Anvers, tinrent tête encore à 1 invasion tudesque et sauvèrent à la fois le dernier lambeau du pays et la cause de la civilisation. Il ne restait plus, après les glorieuses journées de l'Yser, que 30,000 hommes valides épuisés par leurs héroïques efforts. Aujourd'hui, ce chiffre a été porté au quintuple: en pleine guerre, l'armée du Roi Albert a ressuscité de ses propres cendres. Il ne peut y avoir Ae &,c-tacle plus réconfortant, ni plus riche de promesses. La Justice se retourne contre ses violateurs; l'armée belge n'a jamais été si aguerrie et si forte que maintenant qu'elle ne défend plus qu'un lambeau du territoire national. „Un seul souffle, une seule âme anime le soldat belge dans la pensée exclusive de la victoire. ,,Sous l'impulsion énergique du baron de Broqueville, l'armée s'est refaite plus belle, plus forte qtie jamais. ,,Celui qui a vu les débris de l'armée belge après les épiques batailles des Flandres, ne reconnaîtrait plus les troupes qui offrent aujourd'hui un aspect magnifique. On ne croirait pas pouvoir rencontrer dans les tranchées de première ligne — qui en de nombreux endroits ne sont séparées des tranchées allemandes que par les eaux de l'Yser — une jeunesse aussi bien portante, aussi pleine de confiance. ,,C'est le moral élevé des troupes belges qui frappe surtout l'observateur. Jamais les défenseurs de la dernière partie de la Belgique, contraints de lutter constamment contre les éléments hostiles dans la région la plus monotone et la plus favorable à l'ennemi, ne traversent des périodes de découragement: ils pe montrent alertes et sûrs de la victoire." Parlant de nos aviateurs, M. Croci s'exprime en ces termes: ,,11 est juste de faire à l'armée belge un éloge qui ne lui a pa: encore été décerné, et qui a un caractère particulier. C'est à quelques officiers avia beurs belges que' revient le mérite d'avoi; appliqué le système des observations photographiques aériennes, en leur donnant un développement qui n'a encore été atteint nulle part ailleurs. Il ne convient pas de donner à cet égard des détails précis, mai on peut dire que les jeunes officiers ont accompli de véritables miracles d'art photo graphiques avec des résultats stupéfiants Dans la petite baraque en bois où les officiers travaillent comme des cénobites à déchiffrer les documents recfueillis au cour? des vols audacieux exécutés en plein jour, sur les lignes ennemies, au milieu des pro jectiles; devant ces quelques hommes qui ont su faire plier une branche délicate de la sciencq pour la faire servir à l'intérêt de la patrie par un génial perfectionnement, qui risquent chaque jour leur vie, aussi simplement qu'héroïquement, on ne peu' que se sentir envahi par un profond senti ment d'admiration et de respect." A V ! S, Nous serions reconnaissants à nos abonnes qui reçoivent leur Journal par la poste et dont l'abonnement expire le 3! mai de bien vouloir nous envoyer un mandat poste do fl, 1,50 en mentionnant sur le mandat poste; Kanouveilcmestt d'abonnement.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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