L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 31 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 16 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gx44q7rv26/
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S cehïs 'dO Cetittmcs) sameai 3i ycfflrret kH5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famiffle. Toutes les lettres doivent être adressées 'au bureau de rédaction: N.Z. VOOKBUHGVVAL 234-240 TélépïiOïie : 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Hcrbiei, Comité de Rédaction: a , . , ( René Chambry, Emile Painparé. uviifv voi filin u iimii uu i uuiwvi Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement ( En Hollande A. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 al ,, Les deux cloches L'„Echo belge" ne jugerait-il pas a pro- ■ pos d'attirer l'attention de son estimable i confrère hollandais „De T.jd" sur 1 uijus- ■ tice qu'il peut y avoir à pratiquer comme il le fait parfois, son système de ,Hoor en Wederhoor" ? C'est très bien d entendre les deux parties, à condition de n'admettre que des témoignages recevables. A force, par exemple, de laisser revenir dans ses colonnes !ur l'odieuse légende des francs-tireurs >elcres, si souvent et si péremptoirement dé-aentie, ne risque-t-il pas de 1 accréditer iarmi ceux de ses lecteurs — et ces lecteurs ont toujours légion, quelque soit leur jour- iaj que l'obsession d'une accusation sans esse répétée entraîne fatalement à y* croire? ;0 r51e lui semble-t-il véritablement impariai et équitable? Or le ,,Tijd" a reproduit lundi dernier n article de la ,,Gazette de Cologne où û- soi-disant officier allemand,^ témoin cxdaire, écrit ce qui suit: ,,11 est établi sans untesto que ça et là des prêtres belges -ont rêché la guerre sainte contre les- ,,hére-Eçrués d'Allemagne" et sont allés jusqu a rendre eux-mêmes les armes". De preuve, aucune! Voilà donc un jour-al catholique, le premier des journaux ca-îoliques de Hollande, qui prête sa grande, ublicité et l'autorité non moins grande de ,11 nom à cette grave et toujours gratuite jcusation: Des prêtres belges, oublieux de ur caractère sacerdotal et de leur mission ►ute de paix et d'amour, ont fait de leurs iroissiens de fanatiques francs-tireurs. L'accusation est même aggravée, ^ puis-u'ils se seraient mis à la tête de ces égares, ms souci des épouvantables represailles u'ils allaient attirer sur leurs malheureux iïlages et leur population touj entiere. oil'a l'accusation, dont à l'heure qu'il est, i „Tijd" ne craint pas de se faire encore écho. N'est-ce pas un comble?, Plus loin l'officier de la ,,Gazette de Lo-<me" rend un hommage perfide à l'atti-âe correcte du clergé flamand. Toujours même système de semer la désunion entre lamands et Wallons. Mais l'ennemi y per-ra ses peines. Le clergé flamand se porte ilidaire du clergé wallon. Des centaines de rêtres flamands et wallons se sont rencon-•ês à l'Université de Louvain. Ils y ont ppris à se connaître, à s'estimer, à s'aimer, ue de fois nous avons chanté d'un coeur Lanime: ,.Flamands, Wallons, peuple _de •ères!" Que de fois nous avons répété a envi le mot célèbre: ..Flamands, Wallons, 3 sont que des prénoms, Belge est notre rai de famille!" Nous sommes restes en jlations plus qu'amicales. Nos meilleures icancee sont d'aller passer quelques jours s Uns chez les autres. ^ j L'officier prussien renchérit encore. L at-itude du clergé flamand n'a. pas été seule-îent correcte, elle a été cordiale I ,,Pour viter do devoir prendre les curés comme ta^es, nous allions nous installer chez eux et entente ne tardait pas à être parfaite. Jet éloge est plus insultant encore que la usdite°accusation. Pour moi, si dans un noment d'aberration j'avais été assez malheureux pour faire le coup de feu contre 1 en-lemi, je ne me le reprocherais pas plus que l'avoir fraternisé avec lui, de l'avoir fait asseoir à mon foyer et d'avoir rompu avec \3iui le pain de l'hospitalité. Des envahisseurs IJde ma patrie, casernés oliea moi, ne seraient fpas mes hôtes, maie les pires des garnisaires. remplirais sans doute à leur égard tous les devoirs que la charité chrétienne nous £ prescrit vis-à-vis de nos ennemis. Mais de 1( à vivre avec eux en parfaite intelligence, • comme dit le prétendu officier, il y a un Comment les prêtres ainsi incriminés i pourront-ils bénéficier du ,,Hoor en Weder-jicor" du ,,Tijd"? Sans le vouloir évidem-| i ment, mais cependant en réalité, il s est [rendu complice des plus lâches comme des [plus honteuses accusations. La vérité est, en ce qui concerne le clergé flamand, que les Allemands, rendus plus [circonspects par la réprobation universelle qu'avait soulevée contre eux leur abominable système de terrorisation, se sont mieux observés en Flandre que dans les provinces de Liège et de Namur. Us avaient visiblement reçu le mot d'ordre de chercher à amadouer désormais les Belges. Ils voulaient en particulier se faire du satisfecit du clergé flamand une réponse aux protestations indignées du clergé wallon. Mais le robuste et finaud bon sens des curés flamands ne s'y est pas laissé prendre. Ils se sont renfermés dans cette réserve digne et polie qui, sans donner prise à l'ennemi, lui. opposait la I force d'inertie, qui était bien, dans leur cas, meilleure des résistances. Je parlais tout à l'heure d'hospitalité. $ous sommes profondément reconnaissants ^ la Hollande et à ses journaux du généreux accueil qu'ils nous ont fait. Mais le ,,Tijd" Oie permettra bien de lui demander comment il comprend les devoirs de l'hospitalité. L'"honneur de mon hôte, comme cet hôte lui-même, n'est-il pas pour moi chose sacrée? Son honneur n'est-il pas le. mien? Bt loin, d'y laisser porter atteinte, ne dois-js pas, dans la limite du possible, le dé-iâtiàrç autant que le mien propre! | L. H. Heynssens. Chanoine de St.-Bavon a Gand. Le bout l'oreille Des nombreuses revues financières e-autres publiées à Bruxelles avant la guerre, il en est une qui a continué à paraître c'est la ,,Revue internationale des valeur; immobilières", propriété, d'après le „Te legraaf" — à qui nous empruntons ces dé tails — d'un certain Wilhelm Yogel, belgf naturalisé d'origine allemande. Monsieur ou mieux Herr Vogel vient de publier dam cette revue un article qui a certainement passé par le censeur allemand. L'écrivaii y exprime son entière conviction que l'indépendance de la Belgique sera restai#ée On ne doit pas exagérer, dit-il, le dommage causé par la guerre. Pour tout remettra en état, cela ne coûtera pas plus d< 32,000,000 de livres sterlings. La question du payement des bons de ré quisition allemands soulèvera cependant une difficulté, déclare notre homme, pai suite du^doute qui existe au sujet de savoii qui les soldera. ( !) En tout cas, veut-.il bien admettre, le crédit de la Belgique n'est pas ébranl< jusqu'à présent. Au surplus tous les cou currents commerciaux de la Belgique, c'est-à-dire la France, l'Angleterre et l'Allemagne, sortiront de la guerre très affaiblis,» spécialement l'Allemagne. (Voilà ur aveu qui n'est certes pas dénué d'importance). Des Belges, continue le Voge~ (oiseau) allemand, qui écrit — il ne faut pas l'oublier — sous la censure allemande, devraient prendre, tout de suite, les mesures nécessaires pour s'emparer du terrain que l'industrie allemande a perdu ou perdra. ,,Mais", et c'est ici que le bout de l'oreille perce car c'est dans ce mais que l'objet de tout l'article nous est révélé et souligné par une menace, ,,si la Belgique et les Alliés poursuivent la guerre et reconquièrent pas à pas le terrain perdu, alors il est impossible de dire comment la situation de la Belgique se développera. Si les Belges veulent servir leurs meilleurs intérêts, ils doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour amener la cessation des hostilités." Que le journaliste financier belgo-teutou se rassure,, les Belges n'ont pas besoin de ses conseils intéressés pour savoir commenl ils doivent s'y prendre pour remplacer le; Allemands 6ur le marché mondial, mar ohé que, de son propre aveu, les Teutons sont en train de perdre. C'est sans doute là une des principales raisons pour lesquel les nos ennemis aspirent à la paix et n< reculent devant aucun moyen pour y atteindre. Cet article en fait foi. • Quanifc à la menace concernant les destructions qu'ils pourraient encore opérea en Belgique, elle ne nous émeut guère, cai nous savons bien que ce sont finalement le; Boches qui paieront la casse/ Sans préjudice des représailles que les Alliés pourraient exercer, un jour, en Allemagne. Enfin, s'il est impossible au Vogel er question de faire des prophéties concernant la situation ultérieure de la Belgique, nous ne sommes pas, nous, embarrassés1 pour prédire ce qu'il adviendra de ce vilain volatile. Le mieux qu'il puisse faire, lors la rentrée de l'armée belge à Bruxelles, c'est de s'envoler à tire-d'aile vers sa véritable patrie —: la Germanie -— qu'i n'aurait jamais dû quitter. «5=3^-®—c»—- Il y a un an ! ■ S0 juillet 191/f. —: Fermeture des Bourses de Londres et New-York. Envoi 2far l'Allemagne d'un -ultimatum à la. Russie demandant la démobilisation ei d'un ultimatum à 1er- Franco exigeant une déclaration de neutralité. Le ministre de France à Bru relies se rend auprès de notre ministre des affaires étrangères et déclare qu'aucune invasion française n'aurait lieu en Belgique, même si des forces importantes étaient massées par ailleurs sûr les frontières de votre pays. Le président de l>a république française, M. Poincarc, envoie une lettre autographe au roi d'Angleterre pour lui demander d'intervenir.i Leurs procédés. Lo général Schneider a publié dans 1< ,,Nieuwo Rotterdamsche Courant" une critiqut très sévère et injuste sur les opérations def troupes italiennes. Or, le „Berliner Tageblatt" en empruntant ot en citant cetto publication, déjà as^cz acerbe a attribué avec une mauvaise foi sans nom ai général Schneider des jugements encore plu: sévères que <ieux qu'il avait donnés, à savoir que c'était un mensonge que l'occupation d( Tohnino et de Goritza, que les Italiens s'étaien* attribués dans leurs bulletins; et que toutes le: attaques contro Flava avaient été repoussées par les Autrichiens. Or, cela est un inqualifiable mensonge, un< invention gratuite du ..Berliner Tageblatt", cai jamais les bulletins italiens n'ont encore donne l'occupation de Tolmino et do Goritza comm< accomplie ; ces deux places étaient les objec tifs pour lesquels on combat énergiquement. ^u sujet de Flava, la vérité est que le! troupes italiennes occupent solidement, noi seulement lo pays de Flava, mais aussi les hau teura de la rive gauche orientale do l'Isonzo En Belgique. i A Bruxelles. ! Le gouverneur général fait savoir qu'il est décidé à exercer un contrôle sur tous les Belges, âgés de 17 à 50 ans, parce que , trop de jeunes gens de 18 à 25 ans se soustraient à sa surveillance et passent en Hollande.Il menace de rendre responsables les parents et les communes de ceux qui quittent le pays sans autorisation.. * * » Pour ceux qui sont demeurés, on vient de réaliser une oeuvre vraiment intéres-' santé. A l'heure actuelle, 700,000 ouvriers belges vivent de secours ; Bruxelles seul compte 57.000 secourus. L'oisiveté leur pèse, les jours leur semblent longs, ils risquent de perdre les aptitudes qu'ils possédaient. Les autorités communales, d'accord avec le comité national de secours, viennent de créer un ,,enseignement technique et professionnel obligatoire". Aucun' ouvrier ne recevra de secours s'il ne va pas, quelques heures par jour, suivre les cours de ces écoles spéciales destinées au perfectionnement de l'ouvrier ou à' l'apprentissage des jeunes gens qui, demain, devront aider le pays à étendre un voile sur les misères répandues par la guerre. Le comité national de secours a voté pour cette oeuvre un premier crédit de un million de francs. M. Ernest Solvay, le plus admirable des philanthropes, toujours prêt à collaborer aux oeuvres d'éducation et de solidarité, a aussitôt offert un million aux organisateurs de cet enseignement.* * * Von Lumm est d'humeur aussi changeante que von Bissrng. Il a déplacé son compatriote Erast Poen-sge.n, séquestre de la société Minière et Métallurgique à Bley-berg, et l'a remplacé par Ernst Bernfheim, un de ses amis. #-*■ * Les entreprises désignées ci-dessous sont admises au nombre de celles qui ont le droit de livrer des huiles de graissage en Belgique : Association Charbonnière des Bassins de Charleroi et de la Basse-Sambre, à Charle-rod, 23, quai de Brabant, Association Charbonnière de la province de Liège, à Liège, 16, quai de l'Université, Association Houillère du Couchant de Mous, à Mons, Association Charbonnière du Centre, à Bruxelles, 102, boulevard de Waterloo. * * * Les années précédentes, à cette même époque, c'était d'Ostende que l'on parlait surtout. La ,,season" battait son plein. Aujourd'hui, la reine des plages est isolée du reste du monde. Force est donc au Brus-seleer de rester à Bruxelles, sans pouvoir apporter de changement à cette vie triste et monotone qui aura bientôt duré toute une année! Nous ne sommes mis en gaîté qu© par les proclamations que fait placarder notre ami von Bissing. Cette fois, c'est le gouverneur intérimaire de la capitale qui vient de prendre un arrêté qui lui vaudra les remercîments de tous les Bruxellois et surtout de toutes les Bruxelloises qui savent apprécier les délices des grasses matinées dans l'adorable moiteur des draps de lit. Nous possédons ici une douzaine de journaux dont les vendeurs — la plupart des gamins de 12 à 15-ans — hurlent dès 6i heures du matin sous nos fenêtres le titre de ces feuilles plus insipides les unes que les autres. Cet arrêté, l',,Eçho Belge" en a parlé. Pour avoir refusé de paraître le jour de la fête nationale, les journaux ont tous été frappés de huit jours de suspension. Ça nous a permis de dormir tranquille, remarque notre correspondant. Malheureusement, les huit jours sont presque passés. Les crieurs vont de nouveau nous briser le tympan ! Toutes les écoles ont été fermées le 21 juillet. * * * Le jour de la fête nationale, la procession du St. Sacrement a eu lieu à l'intérieur de l'église Ste Gudule. Le fameux reliquaire était porté par le nonce du pape. On s'est beaucoup inquiété de l'absence complète de fonction®ires dans le pieux cortège où ils se trouvaient en grand nombre les autres années, ce qui ferait croire qu'ils suivaient la procession pour être vus... et bien vus des ministres qui assistaient à la cérémonie! Lo seul homme politique remarqué dans la foule ' des fidèles était le sénateur Braun. A Anvers. Nou$ lisons dans j,La Métropole":! | % ,,Nous entendons fréquemment des 'An-; versois et des Belges de l'intérieur du pays se demander ce que le port d'Anvers va 1 devenir après l'a guerre. Car, pour beaucoup de gens, Anvers était ' un port qui tenait son admirable activité de l'Allemagne seulement. , 1 C'est une lourde, une très lourde erreur qui s'est maintenue et propagée de diverses > façons : 9 1 lo Parce que la généralité des gens ne l'a pas contrôlée; 2o Parce que la très forte colonie alleman-[ de d'Anver3 la répandait à plaisir; 3o Parce que la Chambre de commerce d'Anvers, présidée par un Allemand pen dant ces dernières années, la confirmait pour ainsi dire officiellement; 4o Parce «que les statistiques- du tonnage étaient faussées. 50 Parce qu'à la faveur de ces erreurs les autorités accordaient aux bateaux des lignes allemandes des places avantageuses. Cela explique que la perte inévitable de lhinterland allemand cause quelques craintes à des A-nversois qui, du reste, ne connaissent de leur port que ce qu'en connaissent la généralité des excursionnistes qui allaient visiter le port d!Anvers... aux promenoirs.On peut dire, en effet, sans être taxé d'exagération, que nouante-neuf Ariversois sur cent n'ont jamais fait le tour des bassins ! N'empêche que ces gens vont répétant : Qi?'allons-nous devenir? Avant de dissiper leurs alarmes, examinons la situation exacte avant la guerre et posons des questions à ceux-là même oui s'alarment. Quels étaient les intermédiaires qui achetaient des maaxshandises en bourse d'Anvers en vue de l'exportation vers Fhin-terland, allemand ? Des Allemands pour la plupart, les rares maisons belges qui se partageaient ces affaires étant appelées à être supplantées plus tard par des maisons allemandes tout comme celles qui les avaient précédées. Par conséquent, bénéfice d'affaires- partagé entre Belges et' Allemands, la plus grosse part allant aux Allemands. Restait, comme recette pour le pays, les droits de quai, les salaires des débardeurs et le transport par rail. Voilà pour le commerce. Nous croyons être bons prophètes en di-saut que la disparition de nombreuses maisons de commerce allemandes et de nombreux magasins allemands rendra à la population bourgeoise d'Anvers la place qui lui revient, chez elle. Le trafic deis navires. Là réside bien la plus grosse erreur répandue à la faveur des statistiques. Ce n'était un secret pour personne au courant que les gros colosses du Nord-deutecher Lloyd mis en bonne plaoe au quai Van Dyck pour le plius grand , bien de la réclame allemande entraient chargés au port venant de Brème ou de Hambourg, ne déchargeaient souvent pas une tonne,'n'achetaient pas un kilo de pommes de terre et chargeaient en tout et pour tout leur complément d'eau alimentaire et leur complément de charbon. L'eau alimentaire était payée à la compagnie des "Water Works, niais le charbon venait... d'Allemagne. Le gros Norddeutscher Lloyd percevait seulement le subside pour le transport du courrier postal. Mais voyons l'effet de cette escale sûr la statistique: gros tonnage en charge à l'entrée, idem à la sortie, tout comme si le colosse avait pris une charge nouvelle et déchargé l'ancienne. C'est le défaut des escales. Or, Anvers, qu'on le note bien une fois pour toutes, n'était qu'un port d'escale allemand. Sans doute, les navires allemands partageaient avec les navires anglais le transport de... nos marchandises. Quel bénéfice en résultait-il pour le port d'Anvers qui ne sera pas remplacé ? 51 les navires de la Hansa portaient nos produits, trop souvent germanisés, dans leg colonies anglaises, croit-on que les navires anglais ne feront pas aussi bien la besogne ? C'est encore une erreur bien anversoîse d'ignorer tout à fait l'importance que présentait pour Anvers notre formidable industrie.Les événements, espérons-le, et les journaux enfin libérés du souci de ne pas déplaire à l'Allemagne pour des raisons multiples, dissiperont cette grossière ignorance. Connaître son pays, sera une des tâches urgentes de demain. Nous reviendrons sur ce sujet à propos de la qiferelle des langues notamment. Quant au remplacement de l'hinterland allemand, qu'on se rassure. Notre gouvernement, qui se préoccupe avec une sagesse à laquelle on ne saurait trop rendre hemmage des problèmes de demain, a déjà, on l'a vu, fait des démarches auprès des puissances alliées en vue d'une entente économique.C'est, en effet, le seul moyen de priver l'Allemagne animée d'un esprit agressif, rétrograde, de réaliser dans l'avenir ses projets de domination universelle. Il faut, pour que la victoire de demain soit complète, qu'on prive l'Allemagne des moyens de se relever. Cette oeuvre sacrée et humanitaire doit être poussée jusqu'à l'extrême limite. Il faut appliquer à l'Allemagne le Droit allemand. Elle serait mal veuue de s^en plaindre. Tout au plus pourrait-elle tirer vanité de ce que nous l'imitions. Notre gouvernement, disions-nous, veille à assurer au pays et. à Anvers' l'activité nécessaire. Nous attirons son attention sur l'intérêt qu'il peut y avoir à faire remarquer aux grandes puissances qu'avec nous elles n'ont pas à craindre la dangereuse pénétration politico-économique dont nous avons tous failli être victimes. Demain, et ce n'est plus un secret qu'il faille taire, grâce à la bienveillance de la France, nous aurons pour Anvers un hinter-land français et la France sera pour notre industrie le grand débouché qui remplacera l'Allemagne. Nous avons tout lieu d'espérer que l'Angleterre et les colonies anglaises nous seront ouvertes. L'hinterland allemand est mort pour le plus grand bien d'Anvers et du pays. .Vive Anvere aux Anversois!" A Liés e. La cour d'appel vient de rendre son arrêt dans le procès intenté par la ville de Liège à la Société anonyme des Tramways. Ce procès est né de ce que, rue des Guillemins, sur une longueur de 550 mètres, les concessions de la ville et des tramways liégeois se rencontrent, ce qui donna lieu à de grosses difficultés. La Société a été condamnée à payer 74.802,62 francs, à convertir en 29 annuités au taux de p.c. l'an qui ont pri'6 cours le 1er janvier 1905; elle est également condamnée aux intérêts légaux "à partir de chaque annuité et aux dépens des deux instances. Me Forgeur plaidait pour.la ville et Me Van Marcke pour la Société anonyme des Tramways liégeois. * * * Nous savons de source autorisée qu'un grand nombre de lettres destinées à la province de Liège n'ont pu, depuis un mois, passer la frontière. Les intéressés-soldats ou réfugiés ne doivent donc pas s'étonner s'ils ne reçoivent pas, en ce moment, de nouvelles de leurs parents ou de réponses à leurs demandes. A Huy Me Jules Giroul a été nommé bâtonnier de l'ordre des avocats pour l'exercice 1915. Aux frontières. Les Allemands n'ont qu'une confiance relative dans leurs sentinelles postées aux frontières. Aussi, pour être certains que celles-ci n'ont pas laissé passer de voyageurs vers la Hollande, les chefs de quelques postes ont donné ordre de ratisser la terre entre l'endroit occupé habituellement par les soldats et Je territoire hollandais. De temps à autre, à l'improviste, ils viennent voir si des traces de pas ne sont pas marquées sur le sol ! A Ter monde. Le conseil communal, au cours de sa dernière séance, s'est occupé de la reconstruction de la viille. Il y a eu un long échange de vues sur cette question primordiale. Les plans de l'architecte Sterck ont fait l'objet de oette discussion, toute amicale d'ailleurs.. * * .* Nous avons eu la visite du cardinal Mercier. Le bourgmestre de Termonde a conduit celui-ci à travers la ville dévastée, il y a quelques mois, par les soldats allemands. Dans le Centre. A l'occasion du 21 juillet, des collectes ont été faîtes à l'issue des Te Deum chantés pour les braves soldats tombés au champ d'honneur, et à l'intention des prisonniers de guerre du Centre. Le montant perçu dans chacune des églises permettra l'achat do quelques caissettes de douceurs pour nos pauvres exilés. A Turnhcut. A Turnhout, dans l'église St. Pierre, un monument vient d'être inauguré à la mémoire des soldats belges, originaires do la Campine, tombés au champ d'honneur. Leurs noms ont été inscrits sur un tableau en bois de chêno qui, lors de l'inauguration> était enveloppé d'un drapeau belge. Le jour de la fête nationale, l'administration communale est allé déposer une couronne d'immortelles au pied du monument. On a l'intention de faire peindre, par te peintre Josph Verrees, qui a été blessé sur le champ do bataille et qui se trouve actuellement soigné dans un hôpital, les portraits des braves Turnhoutois morts-pour la patrie. Ceci à là signature de la paix< <mm i m B— La vie sous la férule allemande Sous ce titre le correspondant du ,jDaily ' Mail" à .Rotterdam écrit co qui suit: Il y a deux mois, les Allemands ont décidé de faire de Gand un important centre militaire, et en oonséquence cette ville est pour lo moment la cité la plus intéressante des Flandres. L'ennemi se sert de Gand. qui est un point do jonction de chemins de fer, comme de dépôt pour les approvisionnements et les munitions; les recrues sont exercées dans les faubourgs, tandis qu'un, hangar pour Zeppelins a été édifié au nord de la ville et des abris pour aéroplanes construits au sud. Depuis que les Allemands ont fait de Gand TAldershot des Flandres, peu d'informations dignes de foi ont pu passer la frontière. Les chemins et les canaux 6ont sévèrement gardés, car par les uns passent les sous-marins construits à Anvers et sur les autres viennent les troupes fraîches destinées à relever les soldats fatigués dans les tranchées de l'Yser. Hier, cependant, j'ai eu la bonne fortune de rencontrer un neutre qui vient de quitter Gand après y avoir résidé douze ans, et, grâce à lui, j'ai obtenu des renseignements sur la vie dans cette ville durant l'occupation allemande. Racontée simplement, cette histoire est un excm-' pie pris sur le vif de "l'arrogance prussienne et de la tyrannie officielle. Les soldats allemands traitent les civils belges avec mépris, de fortes amendes sont infligées sous le plus léger pré texte et une armée d'espions rend la vie insupportable.Durant les dernières semaines, me dit mon informateur, il a été défendu de parler de la guerre à Gand. La ville est pleine de soldats qui arrivent toujours de nuit et le. 'bruit des trains passant sur les croisements de voies et celui des troupes en marche sur les pavés rendent le sommeil difficile. Les soldats de tous ' les grades et de tous le? régiments sont exercés ou se reposent à Gand. La majorité d'entre eux se compose de jeunes troupiers inexpérimentés, parmi lesquels il en est beaucoup physiquement incapables de soutenir longtemps l'effort exigé d'un soldat. • Chaque vendredi les troupes viennent des tranchées pour un repos do trois jours; les officiers arrivent habituellement le samedi et restent jusque dans la nuit de dimanche. Trois jours par semaine, une musique allemande joue sur le grand square, mais peu de Belges assistent au concert. Chaque objet a doublé do prix et les Allemands payent en bons. La^ guerre est un sujet do conversation que, l'on évite à Gand où la çrainte des espions a réduit les Belges au silence. Nous n'étions pas cependant sans nouvelles. Jusqu'il y a deux mois, nous pouvions nous proenfer io ,,Daily Mail" chaque jour, lo lendemain de la publica- . tion, au prix de 2 shillings le.numéro. Récemment, lo prix en a été augmenté à 4 shillings, et l'on pouvait se procurer le journal deux ou trois fois par semaine seulement. Naturellement c'était passé en fraude. La punition infligée pour lire une feuille anglaise est la déportation en Allemagne, mais beaucoup d'entre nous ont couru ce risque. La semaine dernière, un porteur de journaux reçut un coup de 'fusil tandis qu'il essayait de passer la frontière. Un tailleur, que je connaissais, se trouve maintenant dans une prison en Allemagne pour avoir lu lo ,,Daily Mail" dans un café. Il fut assez insensé pour montrer lo journal à un ami, pensant qu'il n'y avait pas d'Allemand. Un homme d'un certain âge mangeant à une table voisino sortit, et quolques minutes après deux policiers allemands entrèrent dans lo café et amenèrent le tailleur dans une chambre voisine. On n'a plus revu, depuis lors, le malheureux. Je pensais autrefois que les Allemands étaient des gens convenables, mais l'expérience que j'en eus à Gand a modifié totalement mon opinion. Ils-sont pires ^ue j'aurais pu l'imaginer. Quiconque n'est pas Allemand est traité commo un chien. Je pourrais vous donner cent exemples de brutalité et de tyrannie. Criant fort: circulez! circulez! la police allemande pousse et bouscule les pacifiques piétons. L'autre jour» l'un (Je ces policiers a poussé un avocat belge, âgé d'une soixantaine d'années. L'avocat se retourna et, plus surpris que fâché, regarda le butor. Juste à ce moment, survint un officier allemand qui s'enquit de ce qui se passait. ,,Cet homme ne veut pas marcher assez vite, dit le policier". ,,Pourquoi ne l'arrêtez-vous pas alors?" remarqua l'officier. L'avocat fut saisi brutalement au collet, poussé en ayant, et condamné à huit livres sterlings ou quinze jours de prison pour avoir regardé un sbire allemand !, Il y a quelque temps, un citoyen belge, .bien connu, âgé do plus de 70 ans, voyageait Idans un tram-car qui transportait son plein chargement, soit 13 personnes. Un officier allemand voulant prendre place dans le tram, le vieux monsieur lui fit doucement remarquer que tous les sièges étaient occupés. Oh ! c'est ainsi, s'écria l?officier. Alors, vout?, sortez, et que le conducteur sorte également. 1» vieillard fut condamné à 20 livres sterlings (Ô00 francs) pour avoir parlé à un officier allemand! J'ai éprouvé moi-même combien il était désagréable de se trouver dans la société d'officiers teutons. Etant entré une nuit dans un café avec quelques amis belges, nous trouvâmes l'établissement presque rempli d'officier» allemands. Nous étions à peine assis qu'un officier, prenant un air do bravade et jetant un regard autour de lui, s'écria: ,,Chantons ce chant populaire en Allemagne et intitulé: Chapeaux bas! Chapeaux !" Mes amis belges comprirent l'insinuation et tirèrent leurs chapeaux. J'observai cependant que les Allemands présents ne se découvraient pas, et j'en fis la remarque à l'officier, „Cèla ne s'adressait pas à eux mais à tous, dit-il. Enlevez votro chapeau, cela tous rafraîchira la tête." ,,Le pays.d'où je viens est si froid que nous préférons garder nos chapeaux", répliquai-je. ,,Oh! est-ce que vous?.... il ricana. Je ne m'inquiète pas d'où vous venez. Vous êtes maintenant sur le sol allemand ot en présence d'un officier allemand, et vous enlèverez votre chapeau ou" — il fit un geste menaçant. Les autres Allemands se levèrent et mes amis belges, craignant une fixe, suivie do fortes amendes, m'entraînèrent au dehors. J'ai agi comme un insensé, pout-ôtre, en ces circonstances, mais un homme d'esprit ne peut vivre, à Gand. Mon informateur me montre une bague en aluminium qu'il portait au doigt: ,,Elle est fabriquée d'un morceau du Zeppelin détruit, près de Gand, par votre Courageux aviateur", dit-il. La destruction de ce Zeppelin fut une grande perte pour les Allemands. Les journaux, qui ont l'autorisation de paraître à Gand., avaient annoncé que tous les Zeppelins étaient revenus sains et saufs, mais quand des morceaux du ballon détruit commencèrent à passer auprès des soldats, ceux-ci constatèrent qu'on les avait trompés, et les plus intelligents d'entre eux se plaignirent d'être tenus dans l'ignorance des événements. Les soldats, qui sont au repos après un long service dans les tranchées, parlent.avec franchise ,de leurs expériences. Ils émettent l'opinion que. même si l'Allemagho est finalement battue, elle aura eu l'honneur de résister au monde entier en armes. Ils déolaront que lo soldat anglais est le meilleur combattant du monde, mais ils pensent que" les Allemands l'emporteront par suite de la supériorité de leur artillerie. Tous désirent la paix. Les aéroplanes alliés planent sur Gand presque chaque jour. Les canons allemands sont très occupés à tirer sur eux, mais la chance de ces aviateurs est merveilleuse. Ils semblent faire plus do service d'éclaireurs quo de lanceurs de bom-bes. Quelques-uns d'entre eux volent à bas que l'on éprouve des craintes pour eux, mais d'une manière ou d'une autre ils esquivent les slirapnells et, bourdonnant joyeusement au-dessus de la cite, ils 6'éloignent sans dommages. Ce sont les moments durant lesquels les Belges se permettent de sourire, car les aéroplanes sorifc «comme des messa/g-ers d'espérance parlant de la présence -d'ami^.puissaarts.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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