L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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01 december 1917
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s.n. 1917, 01 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718s06/
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4£me AïîSîêe . ry°. 1S34 s cents ' ss^mrsecrr h * tsecemore T9î7 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. vîoiariraal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au ibureata de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Charles Bernard, Louis Piérard, Conuté de Rédaction.^ René Channbry. ErraiSe IPain|3>aré. ^ Abonnements: Holïande II. 1.50 par mois. Etranger fî. 2.00 par mois. Pour les militaires au fronî et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligue. Le cynisme de 1 de Hertling M. de Hertling a parlé au Reichstag. II ;i parlé longtemps; il a parlé beaucoup. Et, pourtant, ce qu'il a dit tient en bien peu de ignés de son interminable discours, tient entre ces lignes, plutôt: L'Allemagne veut la paix, la paix tout do suite, mais une paix qui établisse définitivement son hégémonie sur l'Europe, et, par l'Europe, sur :e monde. La malice du nouveau chancelier c'est de •aire croire que cette paix est conforme à a note du Pape. Faire tourner cette note m profit de l'Allemagne et, par contre-coup, m profit de son parti, tel est le programme lue nous dévoile dans sa déclaration au Reichstag le catholique M. de Hertling. Ce l'est pas mal trouvé. Tout de suite il fonce sur ses adversaires, ylM. Sormino, Clemenceau et Lloyd George. jOê chanceliers de l'Empire allemand ont oujoura ou le goût de la polémique. M. de Bethmann-Hollweg en usait volontiers. Un jour M. Briand lui répondit du haut de la tribune du Palais Bourbon avec «u tel dé-îain que M. de Bethmann se tint coi désormais. Mais M. de Hertling se croit auto-isé à recommencer. Il y a du pion de col-?ge dans ce noble comte, professeur d'université entré tard dans la politique. Il tdresse des admonestations et sa main fait e geste de brandir un fouet. Avancez à ordre, élève Sonnino, élève Clemenceau, lève Lloyd George. Vrai, on est un peu iquiet pour le vieux Maître d'Ecole, car il 'en prend là à de terribles garnements. >'ils n'avaient pas, on ce moment, autre hose à faire, le terrible humour de Lloyd îeorge, l'ironie féroce de M. Clemenceau ie laisseraient subsister que peu de chose du rès considérable personnage qu'est M. le )octeur Professeur comte de Hertling, hancelier de l'Empire allemand. Et il ne aut pas désespérer de voir un de ces jours 9 ,,tigre" qui président aux destinés de la franco, Sheere Khan devenu indulgent et >onhomme, déchirer avec mille précautions a pauvre souris blanche qui est venue se placer sous sa griffe. Ce sera un joli spec-■acle.En attendant, M. de Hertling dénonce le :ynisme de M. Clemenceau. ,,H veut exclure l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie le la communauté des nations !" s'écrie-fcil. Bon indignation est vive et l'on sent que le yieux comte ne se possède pas de fureur. Ju'il considère cependant que ce n'est pas Clemenceau qui met les empires du cen- , re au ban de l'humanité et de la civilisa-ion. Ils s'y sont mis eux-mêmes. Ce n'est >as en Allemagne que survit l'esprit de ïoethe, c'est parmi nous. Le génie de 'Austro-Allemagne et son incarnation vi-rante c'est Attila devenu chimiste et fabri-ant de canons. Qu'avons-nous besoin d'un ommeroe quelconque avec un aussi change-eux personnage ? Nous nous mettons à 'abri de ses gaz, voilà tout. Pour le public auquel M. de Lfertling adresse, sa sortie contre M. Clemenceau eut dire cécd: Nous, Allemands, nous sorn-îes un peuple juste, humain, sociable. Fous voulons fonder la paix sur l'harmonie niverselle et nous ouvrons nos bras à tous os adversaires. Mais voyez leur endUrassoient: ils refusent! Et comment n'être pas, ans ces conditions, avec la bonne Germanie mtre la méchante France, la méchante .ngleterre, la méchante Amérique? Pourtant, 6i nous acceptions? Hé! il ne lut pas chercher au delà du discours même e M. de Hertling ce qui arriverait en ca 13. Le gouvernement anarchique de Pétro-rade accepte de s'aller jeter dans les bras a l7 Allemagne. M. de • Hertling l'annonce u Reichstag avec ce souci de la mise en ;ène que montrèrent aussi Michaelis et j ethmann-Hollweg. ,,Je ne yois aucun in- j mvénient à déclarer, dit le nouveau chantier, que je suis prêt à entrer en négocia- ons Nous ne voulons pas autre chose que 9 renouer nos anciennes relations de bon sisinage, surtout nos relations économi- 1 ues Quant à la Pologne, la Lithuanie et , k Courlande, ces peuples décideront dixièmes de leur sort. Nous attendons qu'ils aoerpteront telle forme de gouvernement m soit conforme avec leurs traditions et la irection de leur culture..." Et voilà un etit passage du discours de M. de Hertling ui aurait pu porter en exergue - le vers ameux: J'embrasse mon rival, mais c'est pour, l'étou-ffer. En effet. M. de Hertling ne cèle pas le •rix que la Russie devra payer pour avoir k paix: trois provinces et une sujétion conomique absolue. Des boljeviks peu-ent trouver que ce n'est pas trop cher, tais les puissances de l'Occident, Dieu lerci, ne sont pas gouvernées . par des oljeviks. Pour avoir la paix avec l'Alle-îagne nous ne songeons ni de loin, ni de rc3, à lui abandonner notre liberté écono-lique, pas plus que notre autonomie poli-que. Car, telles 6ont bien les conditions ue l'Allemagne nous impose par le canal du hef de son gouvernement. Il n'y a pas dans 5 très Ion» discours de M. de Hertling un lot sur la libération éventuelle de notre erritoire; il s'y trouve au contraire des iit« qui nous font craindre le pire. M. de Iertling couvre sa politique de proie sous n rameau d'olivier. Il accuse de cynisme IL. Clemenceau dans le même temps où il sploite la note du Pape, les visées numani-lires de Benoît XV au profit de l'hégé-îonie teutonne. Par exemple le plus ynique des deux n'est pas celui que M. de [ertling pense. Chartes Bernard. - —* ■ ES y a un an fr décembre 1916: Rencontres sanglantes A thèmes entre. les.traup»^.a/!ié<-s, ç t Ion ïreti Pas de lettres aux Belges captifs Les ,,Nouvelles de l'Agence Internationale des Prisonniers de guerre" (Genève) publient, sous la rubrique: ,,Transmission de nouvelles en Belgique occupée", le paragraphe ci-dessous qui montre à nu l'âme allemande: ,,Conformément à ses conclusions votées le 14 septembre dernier, tendant à autoriser et à faciliter la correspondance dans la mesure des exigences de la censure entre le3 habitants des pays occupés et leurs familles à l'étranger, la conférence des Croix Rouges neutres à Genève avait donné mandat au comité international d'intervenir en son nom auprès des autorités allemandes aux fins d'obtenir l'extension à la Belgique du mode de transmission des nouvelles assuré par la Croix Rouge de Francfort pour les régions occupées de la France et de la Roumanie. En exécution de cette résolution le comité international a fait au nom des Croix Rouges de Danemark, d'Espagne, de Hollande, de Suède et de Suisse de nouvelles démarches auprès du gouverneur général de Belgique et des autorités à Berlin: S. M. le roi d'Espagne et S. S. le pape Benoît XV se sont associés à ses vues. Par lettres du 30 septembre et du 25 octobre le gouverneur général et la Croix Rouge de Berlin ont répondu qu'aucune modification ne peut être apportée au régime actuel établi par l'autorité militaire et que toute transmission de nouvelles, même indirectes, entre les habitants do la Belgique et leurs parents domiciliés dans les pays ennemis de l'Allemagne demeure donc interdite. Le comité international proteste avec énergie contre la situation d'exception qui est faite à la Belgique. Il ne peut coinpren-| dre qu'un régime appliqué dans les zones ! de guerre de France et de Roumanie soit jugé inapplicable à la Belgique plus éloignée de la zone des opérations. &! ïirplîz et la Belgique. L'amiral von Trrpitz, qui est toujours favorisé do l'amitié du kaiser, a prononcé récemment à Munich, au nom do la Ligue do la Patrie allemande, i. i discours dont nous extrayons ces passages édifiants: „Lo point lo plus important de la guerre mondiale, c'est toujours nos rapports futurs avec l'Amérique et l'Angleterre. ,jll est évident que co n'est plus l'Angleterre mais l'Allemagne qui doit être la puissance protectrice de la Belgique. Si la question belgo n'est pas résolue dans ce sens, notre situation mondiale serait perdue; notre Commerce et notre industrie périraient. ,,Nous avons besoin de créer de nouveaux débouchés à notre peuple. Un jfeuplo do soixante-dix millions d'âmes, comme lo peuple allemand, ne peut pas ôtro nourri exclusivement par la mère-patrie; il lui faut de l'air; s'il n'en était pas ainsi, nous no serions que des esclaves de l'anglo-américanisme, no\is serions 1',,engrais" des autres peuples. ,,C'est la Belgiquo qui constitue la garantie militaire dont nous avons besoin contre la «France et contre la Grande-Bretagne. ,,La Belgique doit être incorporée à l'Allemagne économiquement et militairement. ,,Nous ne pourrions pas forcer une seconde fois notre passage à travers une Belgique neutre. fc>i nous fortifions systématiquement la côte des Flandres l'Angleterre réfléchira avant de nous attaquer de nouveau." Et l'inventeur de la guerre sous-marine, après avoir déclaré que l'on ne devait pas se bercer de trop d'illusions sur l'efficacité de la guerre de pirates, a continué en ces termes: ,,C'est en Belgique que réside la seule et véritable compensation économique que nous pourrions recevoir pour les pertes considérables que nous avons subies et dont nous ne nous faisons pas une idée assez exacte. Une paix sans indemnité économique tangible équivaudrait à un succès de l'anglo-américanisme. ,,La possession d'Anvers et de son hinterland est nécessaire à notre commerce : nous no pouvons pas non plus renoncer aux trésors naturels que renferme la terre des Flandres." Tout commentaire nous paraît superflu. i i j ■ O r iT1 Nos brades au front. Le ,,XXe Siècle" rend ce bel hommage au lieutenant Crick, député libéral de Bruxelles : ,,Les obus boches pleuvaient au poste de combat de la batterie commandée par le lieutenant Crick. L'un d'eux ensevelit Li-son, rédacteur du ,,Patriote", sous des décombres, la figure ensanglantée. Bravant le danger, le lieutenant. Crick se' précipita à son secours, sous le feu incessant de l'ennemi. Ses efforts ne suffisant pas pour dégager le blessé, le lieutenant appela du renfort et des camarades dévoués transportèrent notre confrère à un poste de secours d'où on le transporta à l'ambulance où il est actuellement en traitement. ,,Nous souhaitons à notre confrère un prompt rétablissement et, en saluant sa bravoure, nous adressons notre hommage au député bruxellois qui se conduisit là en vaillant soldat-eten vrai chef." * —«sb=- Pour nos œuvres De la 'part du commandant Grégoire à Errnelo: Noël des soldats au front fl. 1.00 Blessés et prisonniers de guerre ,, 0.60 Dubbeltje belge ,, 0.60 Orphelins de la guerre „ 0.60 Pour renouvellement d'abonné* I ment pour la )/.e Cie du D. 81 au front,, 0.76 et pour que la 1(1 du 2e chas, à pied m'en-'voie son iniméro actuel af inn de V'(donner. De la part de il/. Willy TVame iachj VPW DubbletjeJjçlgc .. ,y 0.50 En Belgique. A BrMXèOes Un groupe de personnalités belges, en reconnaissance des services rendus au pays par M. Maurice Van Vollenhoven, ministre-résident des Pays-Bas à Bruxelles, a décidé d'offrir au distingué diplomate son portrait, en grand uniforme. C'est le peintre Jacques Madyol qui s'est chargé de reproduire les traits de M. Va-n Voilenhoven. L'oeuvre est très réussie et de belle envolée. * * * Tous les établissements financiers, à commencer par la Banque Nationale et ses agences, doivent livrer aux Boohes toute la monnaie de nickel ou de zinc qu'ils possèdent. Mais la chasse ne donne pas de résultats bien satisfaisants et von Falkenhausen risque attendre longtemps encore l'arrivée de Belges, les poches pleines do monnaie de nickel ou de zinc. Il suffit que; les Boqhes les recherchent pour qu'on ne les leur donne pas. Un journal casqué écrit avec mélancolie : ,,Nul, jamais, ne vient apporter le moindre nickel ou le moindre zinc à l'employé de la Banque Nationale préposé à îa réception de la dite monnaie contre des billets." Tant mieux. * * * Le champ de courses de Boitsfort est devenu plaine d'exercices pour feldgrauen. *■ * * On a constaté que le nombre des élèves fréquentant les écoles primaires officielles avait diminué au profit des écoles libres catholiques. * •* * On s'est battu à Eiterbeek pour des patates. Les personnes qui faisaient la file depuis plusieurs jours entendirent, lorsque leur tour fut venu, qu'il n'y avait plus de pommes dp terre. Furieuses elles enfoncèrent les portes du bureau, montant à l'assaut des pupitres d'où les employés fuirent en désordre. Ils se réfugièrent dans les caves. Là les poursuivants virent enfin que les malheureux n'avaient pas menti' et qu'il n'y avait pas trace de tubercule. Lo comble, c'est qu'après cette scène épique les bureaux ont été fermés pendant quinze, jours! * * * La mère du conseiller à la cour d'appel Lowet, dont la mort a été annoncée récemment, vient à son tour de s'éteindre au château de Crimont, à Neer-Heyûissem. A Anvers Cinq cents ouvriers réparent aux ateliers de l'Antwerp Engineering Co. les wagons spéciaux pour le transport du gravier. Les quais de certains bassins sont encombrés de moellons et de pierres. * * * Les mouvements de troupes sont très intenses depuis quelques jours. * * * Le transport du gravier continue dans tout le pays. Les Boches réquisitionnent des bateaux à moteur et quantité d'allèges pour envoyer en Flandre pierres et moellons. * * * Nous recevons de nombreuses lettres pour nous demander si le gouvernement belge va continuer à permettre à des traîtres du "genre Raf Verhulst, Augusteyns, Hen-derickx, etc. de porter des décorations belges. On parle de camaraderie et de politique. Ceci n'est pas fait pour relever le moral ni des Belges du territoire occupé, ni des Belgc3 résidant en pays neutres. Qu'est-ce qu'on attend? La trahison n'est-elle donc pas complète ? * * * Los enfants âgés de moins de 12 ans ne peuvent plus fréqiienter les cafés-conoerts, ni. les cinématographes. Les enfants âgés de 12 à 16 ans ne sont admis qu'accompagnés do leurs parents. * * * En 1914, vingt millions de bons de caisse furent émis. Ilà devaitnt être remboursés en 1915; dix millions en francs belges et dix millions en francs français. Le remboursement n'ayant pu être fait, les banques ont consenti à renouveler le prêt a raison d'un intérêt de 5 p.c., échéance au 4. novembre 1922. La ville se réserve le droit de rembourser anticipativement. * * * Ce fut une excellente nouvelle pour nos concitoyens que l'annonce de l'arrivée de six bateaux chargés de moules. On se les est disputées. A L',,Ami de l'Ordre" et des Allemands, la ga-jvette pan-germaniste du Namurois, vient de reparaître après une suspension de quinze jours. Les rédacteurs de ce papier, ayant cru à la signature prochaine de la paix, avaient écrit un article plutôt pro-en tente, pour se faire mie,ux venir de la population. Les maîtres de Namur ne l'ont pas compris ainsi et, sachant qu'ils ne sont pas encore vaincus, ils avaient infligé à leurs amis une légère punition qu'ils viennent de lever. * * * La session des assises qui devait s'ouvrir le 13 novembre vient d'être prorogée au 11 décembre.A Bruges On apprend la mort à Sedan du confiseur Van H., de Bruges, condamné à travailler à des travaux militaires allemands par nos ennemis. Van H. et ses deux fils avaient refusé de travailler en Flandre. Ils furent alors déportés. M. Van M., boulanger, est dlécédé à Bruxelles à la suite des circonstances que voici: Il se rendait à Malines, avec des amis, en voiture. Celle-ci n'avançait pas assez vite au gré d'officiers boches qui suivaient en automobile. Descendus de celui-ci, les Teutons exigèrent de nos compatriotes qu'ils montrassent leurs passeports. M. Van M. n'avait .pa^.obtenu la pennission^deTse ren dre à Malines, mais uniquement de Bruges à Bruxelles. Il fut mis en prison par les brutes et décéda des suites de cet emprisonnement. Les Allemands témoignent en toutes Circonstances leurs sympathies aux Flamands.La preuve.... Dans les Flafittres Voilà que des femmes prétendent aussi intriguer en faveur de la paix. Une ligue pacifique féminine vient de* se constituer à Gand. Elle a. tenu son premier meeting dimanche dernier et Mlles Van Overberghe et De Guchtenaere y ont pris la parole. On a dit beaucoup de bêtises au nom de la paix, notamment qu'il dépendra uniquement des femmes que cette guerre soit la dernière. Il dépendra des alliés, uniquement, que cette guerre scit la dernière, lorsqu'ils auront écrasé l'hydre du militarisme prussien, voilà la Vérité. L'idée qui anime ces dames est évidemment louable en soi, mais elle paraît singulièrement inopportune au moment où nos ennemis défilent en colonnes serrées par les rues de la vieille villa flamande. Qu'elles essaient d'abord d'évangéliser les Boches ! Los Belges ne veulent pas d'une paix boiteuse, d'une paix blanche qui, confine Ernest La visse l'écrivait, confirmerait à l'Allemagne la consécration du démembrement et de l'humiliation de la France et, évidemment, îa perte, pour les Belges, de toutes leurs libertés. * * * Les déportations de Flamands ont recommencé précisément au moment où le ,,Raad van poeajenellen van Vlaanderen" annonçait qu'elles avaient pris définitivement fin! Depuis un certain temps, il faut le reconnaître, les razzias d'esclaves avaient cessé. Wolff en avait profité pour claironner aux quatre coins du monde que c'était calomnier les Allemands que dire qu'ils déportaient les Belges. Or, les bourgeois de Gand et des environs, de Stekene, Moer-beke, Kemseke, etc., viennent de recevoir l'ordre de se tenir à la disposition des marchands de chair humaine pour être envoyés à proximité du front. A proximité du front et en Allemagne où la main-d'oeuvre fait défaut. Les sabotiers, que les Boches n'avaient pas inquiétés jusqu'ici, doivent également partir en esclavage. Le ,,Telegraaf" résume ainsi le régime de la terreur en Flandre: lo) déportations vers le front; 2o) déportations vers le front d'Alsace et dans le nord de la France; 3o) travail forcé sur place; 4o) travail forcé pour femmes; 5o) travail forcé pour enfants. Que valent les déclarations du ,,Raad" après ceci? « * * * Les Boches ont ,,réquisitionné" beaucoup de cloches à Bruges, Blankenberghe, Zuien-kerke, Wenduyne et dans les environs de Roulera. * * * La guerre — qui est cause du plus grand nombre de décès de vieillards — n'empê-. cher a par Mme Steenlandt de fêter son centenaire à Meere, près de Ghistelles. Au L'instituteur en chef d'Asch a pris sa retraite.* * * Nous avions publié dans notre numéro du 19 novembre une information relative à la destruction du village de Nceroeteren. Nous l'avions donnée sous toutes réserves. Nous recevons aujourd'hui un démenti formel. * * * Quatre mille Boches emplissent les écoles de Hasselt. * * * La commune de Sich^m a été condamnés à payer une amende de 70,000 marks, celle de Nieuwrode une amende de 26,000 marks, toutes deux pour n'avoir pas livré les quantités de pommes de terre exigées par nos ennemis. Aas Pays WaîBosï Le prix de la terre atteint des proportions incroyables. En Hesbaye, on paie 27.000 francs l'heotare. Avant la guerre, le même terrain valait 7000 francs 1 tir w -Xr Les cas de gale sont devenus extrêmement fréquents à cause du manque de savon. * * * Au camp de Baschamps (près de Maubéuge), vers le 25 juillet 1917, C&K) déportés de Lèssines (Hainauit), presque tous ouvriers des carrières, revenaient d'Allemagne. Us comptaient rentrer chez eux mais il furent conduits au camp. Là on leur promit un congé qui leur permettait : de rentrer temporairement dans leurs foyers s'ils voulaient signer un contrat de ,,travail 1 volontaire". Quelques-uns (une trentaine) cédèrent, éblouis, après leurs souffrances, par la vision du chez-soi. Les autres furent immédiatement mis en colonnes de 100 à 150 et dirigés vers lo front pour travailler aux tranchées. * * * On signale quantité de réquisitions. ,,lls • enlèvent tout. Le? chevaux principalement sont I l'obiet des réquisitions; * * * Les Boches redoutent la visite d'avions alliés. Dans la plupart des villes du pays wallon ils ont ordonné que les. volets et les rideaux soient baissés aussitôt la lumière allumée. Us ont fait encapuchonner d'étoffe bleue tous les réverbères. Et des patrouilles se promènent dès la tombée du soir pour voir si le nouveau règlement est strictement observé. * * * Lo garde-cliampêtre de Vivognis a été assassiné par un inconnu. Or, chose extraordinaire, celui-ci doit avoir le crâne exceptionnellement dur, car il a reçu plus de dix coups de matraque sur la tête sans se plaindre. La seconde victime de:cejjranie-.çst en bonne •ypip^der-gué-. 'rison Le 1223me Jour de Sa guerre Bombardements réciproques  pari une opération iocaie réussie des Anglais dans Sa contrée du Sois de Bourlon et un échec allemand aux environs d'Avion et de Hollebeke, on ne signale que des actions d'artillerie à l'Ouest. Les opérations sur le front italien. La situation en Russie. Sur le front ooeidentai. Les Britanniques avancent leur ligne à l'ouest du Bois de Bourlon (Communique officiel) LONDRES, 29 novembre. On signala co matin une vive activité d'artillerie réciproque dans les environs du Bois do Bourlon. A I 'ouest du bois nous avançâmes quelque peu notre ligne à l'issue d'une opération locale bien réussie. Des coups de main ennemis furent repoussés ce matin de bonne heure vers Avion et Hollebeke. Quelques prisonniers demeurèrent entre nos mains. Dans ce secteur, ainsi qu'à l'est et au nord-est d'Ypres, lo feu d'artillerie ennemi s'est quelque peu accru. Lutte d'artillerie ( C omm u ni que o ffi c i cl) PARIS, 29 novembre. Lutte d'artillerie sur tout le front, particulièrement vive entre Somme et Oise, vers le Bois de Chaume et dans le secteur de Bezoaivaux. Actions aériennes. (Communiqué officiel) LONDRES, 29 novembre. (Router.) Le maréchal Haig annonce : Hier lo temps s'améliora quelque peu, mais le vent violent de l'ouest et les t nuages entravèrent les reconnaissances aériennes. Pendant la journée un certain nombre de photographies furent prises, tandis que plus de 130 bombes furent lancées sur les stations de Courtrai, Roulers, Menin, Thourout et sur d'autres points du front d'Ypres. Au cours de la nuit, malgré le vent violent et les nuages, 17 bombes de gros calibre furent lancées sur la station du chemin de fer de Roulérs. Les quartiers ennemis furent attaqués à coups de mitrailleuse.^ Un avion ennemi fut obligé d'atterrir. Trois do nos appareils manquent. Mouvements de troupes. On nous écrit de Sas de Gand: Depuis plusieurs jours il y a un mouvement très intense de troupes sur la ligne de chemin de fer Ostende-Bruges-Eecloo-Gand. De nombreux trains — et de longs trains — arrivent jour et nuit de la direction d'Ee-cloo vers Gand. Ces trains, qui. comportent de 30 à 50 wagons, sont bondés de soldats,-de matériel de guerre, de canons, d'automobiles, voir même de voitures de la Croix Rouge. On suppose ici que les Boches retirent des troupes de la cote pour les envoyer vers Arras-Cambrai où nos amds anglais leur ont infligé une si rude défaite. Sur le front italien. Actions d'artillerie (Communiqué officiel) ROME, 29 novembre. Sur tout le front, actions d'artillerie intermittentes de part et d'autre. Sur le bais Piave nos batteries entretinrent un feu de destruction sur les positions ennemies. La situation dans Ses Balkans Vaines tentatives dos Autrichiens en Albanie. (Communiqué officiel.) ROME, 29 novembre. Des tentatives offensives des Autrichiens à la jonction de la Suxiza et de la Vogusa ont été repoussées d'une manière sanglante. La situation en Russie La situation. LONDRES, 30 novembre. (Service spécial de Reuter.) Le correspondant du ,,Daily Chronicle" à Pétrograde annonce en date du 29 novembre : Trois armées seulement reconnaissent Krylenko comme commandant en chef. Le quartier général et les fronts sud, roumain et du Caucase refusent d'adhérer au mouvement des boljeviks. Au front oriental les opinions sont partagées. Une partie des troupes proteste contre la tactique de paix des boljeviks; l'autre partie accorde son appui au mouvement. Krylenko donna ordre de cesser sur tou6 les fronts les combats et les fraternisations et de ne tirer que quand l'ennemi ouvre le feu. Le commissaire au quartier général, Stankevitsh, refuse de transmettre les ordres de Krylenke au général Douchonin. Au nom de l'armée il a adressé un appel à la population civile afin de mettre fin à la guerre civile et à l'anarchie et d'envoyer tout le nécessaire pour l'entretien des armées au front. Krylenko n'a pas continué son voyage vers le sud. Il est rentré à Pétrograde. Le capitaine Koeliel, qui avait été charge par Verderefski de diriger les affaires techniques du département de la marine, a été arrêté parce qu'il refusait de remettre aux boljeviks des documents du ministère. II a été remplacé par le capitaine Molest. Le comité militaire révolutionnaire refuse de donner des passeports à des étrangers qui veulent se rendre à l'étranger, à moins que la demande soit faite directement par les légations. Les légations.neutres- -ont i»o«i Aujourd'hui le traite des alliés avec l'Italie a été publié. La protestation des alliés. LONDRES, 30 novembre. (Reuter.) Le ,,Times". apprend de Pétrograde: La note suivante a été adressée au général Douchonin au quartier général russe par les représentants militaires de l'Angleterre, de la Roumanie, de l'Italie, du Japon, de la France et de la Serbie : Les soussignés, chefs des missions militaires, des puissances alliées accrédités pr^s de l'état-major général russe, ont l'honneur de déclarer, d'accord avec les représentants accrédités présents ii Pétrograde, qu'ils protestent energi-quoment auprès du commandement en chef russe . contre toute violation des conditions du contrat du 5 s'eptembro 1914 par lequel les alliés, y compris la Russie, déclarent solennellement .ne pas conclure un armistice séparé ou cessdf séparément lés hostilités. lies soussignés considèrent comme leur devoir de fare savoir à l'état-major général que toute violation de co contrat par la Russie aura les conséquences les plus graves. Les soussignés vous prient de leur accuser par écrit réception de cette communication."D'après les journaux de Moscou cette note fut remise au général Duchpnin vendredi dernier, à 4 heures do l'après-midi. Après la réception do la nouvelle annonçant le départ de Krylenko, lo général Duchonin adressa un ordre du jour à toutes les troupes dans lequel il exposa les raisons de son refus pour entamer des négociations avec l'ennemi. Il était d'afis que les pourparlers devaient être menés par le gouvernement central et non par le généralissime et il demanda aux troupes do déclarer si elles étaient d'accord avec lui, oui ou non. Dans le cas d'une réponse négative il remettrait volontairement le commandement à Krylenko. On annonce à présent que le départ de Krylenko' pour le front a été remis. Au front les Allemands poursuivent activement leurs tentatives de fraternisation. ^ Un gouvernement ce coalition! LONDRES, 2S> novembre. Le correspondant du ,,Daily Ohronicle" à Pétrograde annonce quo le gouvernement des boljeviks a donné sa démissiqn et qu'un cabinet de coalition a été constitué composé de boljeviks, de socialistes révolutionnaires de la gauche et de men-jeviks internationalistes. La conférence des -paysans do la gauche sa montra hostile à Lénine à son arrivée. On so moqua de lui à l'occasion de la nomination do Krylenko comme généralissime. Lenine, sentant qu'il perdait du terrain, entama immédiatement des négociations pour la constitution d'un gouvernement de coalition comprenant des. socialistes et des boljeviks. Les négociations avec l'ennemi. PETROGRADE, 29 novembre. (Router.) Les délégués russes annoncent: Dimanche après-midi les chargés de pouvoir lusses et allemands se réuniront près du passage du chemin de fer do Dwinsk-Wilna, à l'ouest du village de Koukalisky, entre les deux lignes militaires ennemies. Ensuite on se rendra par rain spécial au quartier général allemand au front oriental Dorest-Litowsk. La fuite de la grande duchesse Tatina. LONDRES, 30 novembre. (Service spécial de Reuter.) Un correspondant du ,,Morning Post" donne des détails sur la flûte de la grande duchesse Tatina de la Russie. Il dit que la princesse s'était fait couper les cheveux et qu'elle s'était habillée do vêtements d'homme. Elle 6« rendit d'Omsk à Moscou en passant par Samara et Penza. De Moscou elle gagna Archange!, d'où elle sel rendit à Bergen par bateau. Actuellement elle se trouve en Angleterre. EUe se rendra bientôt à New-York, où elle donnera des conférences sur la situation en Russie. Arrestations. Le correspondant du „Times" à Pétrograde signale que le frère do l'ex-tsar, le' gramd-duo Michel, a été arrêté et incarcéré dans l'Institut Smolny. M. iSavinkoff, l'ancien sous-secrétaire d'Etat de la guerre, a été mis aux arrêts. Le conseil de la défense nationale. NEW-YORK, 30 novembre. i(Havas.) Lo conseil de la défense nationale, dont la sphère d'action était assez limitée jusqu'ici, sera investi d'un pouvoir absolu dans toutes les affaires concernant la guerre. Outre les techniciens qui y siégeaient déjà, six • ministres on feront également partie: MM. Baker (guerre), Daniels (marine), Lane (intérieur), Houston <agriculture), Redfield (commerce), Wilson (travail). . On sait que le conseil se composait déjà de ]\IM. Mac Adoo, HarJey, Hbover, Gasfield et Millard. Une protestation contre lo Léninisme LONDRES, 29 novembre. (Reuter). Un groupe de Russes, réunis à l'ambassade de Russie à Londres, adopta à l'unanimité des voix une motion où ils expriment leur méfiance à l'égard des usurpateurs qui disloquent la Russie et qui la 'livrent à la merci de l'Allemagne et où ils déclarent, au nom du peuple russe, que leur tentative criminelle ne paut être tolérée. Le chargé d'affaires de Russie, jle personnel de la légation, le consul général, tes chefs et les membres dés diverses missions de guerre russes en Grande-Bretagne et des joiirnaliste^^r^sses.ïô^staiejitïaWtamm^nt à feiréuniop*

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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